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« So I’m ready to attack » A&Z

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MessageSujet: « So I’m ready to attack » A&Z « So I’m ready to attack » A&Z EmptyMar 9 Aoû - 18:57

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AISLYNN&&ZANDER

●●●

_____Il y a quelqu'un qui me court après, je vous jure. Il est derrière moi, ses pas sont assourdissants. Il crit mon nom d'une grosse voix grave, il me fait penser à Dark Vador. Je vous assure, je l'entends. Il est là. Il fait noir ici, la nuit est tombée depuis un long moment, je crois, et la ronde lune est d'une lueur exceptionnellement étincelante. Peut-être trop, pourquoi ai-je l'impression qu'elle agit comme un projecteur braqué sur moi ? La brise du Sud rapporte avec elle les brumes d'un lac noir tandis que celle du Nord essuie légèrement l'odeur des sapins de la forêt. L'atmosphère est si lourde sous le tapis des arbres et pourtant il y a quelque chose de glacial dans l'air. La faune du jour a laissée sa place aux animaux nocturnes, ceux-ci curieusement silencieux et quasi immobile malgré l'heure tardive. C'est peut-être l'instinct de survie qui les force à se tapir dans les recoins en attendant que l'odeur humaine disparaisse. Malgré le bas niveau d'intelligence que les hommes estime de ceux-ci, leurs yeux vitreux détaillent avec une certaine attention la scène qui se déroulait dans leur royaume. Un cri de douleur effroyable déchire le silence, mon Dieu il faut que j'accélère. Je ne sens pas la fatigue qui engourdit mes jambes, mon souffle se saccader et se raccourcir et l'air qui brûle mes poumons à chaque inspiration. La peur me donne la force de courir, encore et encore. Le cri raisonne encore à mes oreilles mais je suis incapable d'identifier cette voix. Les ronces écorchent mes mollets, les branchages s'accrochent à ma veste, le vent fouette mon visage mais je ne veux qu'une chose; sortir d'ici. Arriver à échapper à cet homme qui me poursuit, mes amis ont disparu, je suis seul. La sueur humidifie ma peau, roule sur moi, colle mes vêtements à mon épiderme. La chaleur devient alors étouffante, je la sens ramper sur ma peau. Si il fait nuit pourquoi ai-je l'impression que le soleil envoie des rayons fracassants contre moi, à cet instant ? La forêt devient trouble, je ne vois plus. Que se passe-t-il ? Des rires percent brusquement. Des éclats de voix qui n'ont rien à faire dans ce décors, je tourne la tête vers la source de ses bruits. Et d'un coup je rentre en contact avec une surface dur qui m'érafle la peau sans pitié.
_____Zander retrouva durement la réalité au choc. Ses paupières papillonnèrent tandis qu'il essayait de remettre les choses à leur place. Il n'était pas dans la forêt de Teton, il ne faisait pas nuit, on ne lui courrait pas après. Il était sur la piste du terrain d'athlétisme, à Berkeley, il était donc bien entrain de courir mais il ne fuyait personne. Il leva les yeux vers le ciel; le soleil brillait de pleins feux. D'où venaient les rires, alors ? Il tourna la tête à nouveau et aperçut l'origine de son réveil. Un groupe de filles approchait du gymnase. Elles riraient encore, peut-être à cause de lui. Cette pensée lui serra le coeur et lui rappela qu'il était toujours par terre, il se releva, les jambes chancelantes et épousseta son short et son débardeur. Ses yeux se plissèrent et il observa plus intensément les filles. Il passa au script les visages jusqu'à ce que son corps face un étrange bond en arrière. Si les autres visages étaient pour le moins inconnus il reconnaissait parfaitement cette fille. Il ne la quitta pas des yeux, la jolie blonde qui avait un jour fait un compliment sur sa moto, tout en se massant son épaule douloureuse dû à sa chute. Il se rappelait très bien ce jour, il s'affola. Avait-il bien accroché le cadenas de la chaine ? Est-ce que sa moto était en sécurité ? Il avait envie d'aller vérifier, mais quelque chose l'en empêchait. Il restait immobile, ses yeux rivés sur Aislynn Woobleforth. Il sentait l'angoisse étreindre son corps comme des cerceaux d'acier. Sa bouche s'assécha, sa peau encore luisante d'effort se mit à frissonner désagréablement, il entendait son souffle devenir rauque. Lorsqu'elle disparut avec les autres pompom girls dans le gymnase il retrouva un certain calme. Mais la vicieuse inquiétude était toujours présente, oppressante et l'emplissait d'une détresse alarmante. Ses pas le portèrent jusqu'à la tribune où il avait laissé son sac. Il extirpa une bouteille d'eau qu'il liquida de moitié en quelques gorgées, apaisant sa gorge enflammée et sèche. Ses gestes machinaux étaient flous il restait prisonnier de ses pensées. Le visage de la blonde planant dans son esprit, les mots qu'elle avait prononcée ce jour-là bourdonnant à ses oreilles. Il délaissa brusquement la bouteille, se jetant sur son sac, fouillant dedans avec des gestes précipités et poussa un soupire de soulagement en refermant ses doigts sur la clé de sa moto. La serrant si fort contre sa paume qu'il sentit le métal s'enfoncer dans sa peau, sa main se faisant moite. Il caressera d'un doigt le porte-clés à l'image de la marque et un sourire flotta un instant sur son visage. Il était un peu rassuré mais ça ne suffisait pas. Dans un grand Zip! Il referma son sac de sport et balança la bretelle contre son épaule non-douloureuse. Dans le maelström de ses émotions il n'y avait plus de place pour la zennitude, il se sentait assiégé par des pensées troublantes. Il avait mal à la tête; une douleur lente, brûlante, qui le prenait au milieu du front et lui serrait les tempes comme un étau.

- Calme toi Zander, elle n'est plus là, se souffla-t-il à lui-même.

_____Il s'assit sur le banc du bas, se penchant en avant il ramassa la bouteille la tripotant entre ses doigts tout en fixant le gymnase. Il n'y avait qu'une solution pour mettre fin à tout cela, il devait aller la voir. Il pinça les lèvres et ses mains tremblèrent tandis qu'il avalait difficilement sa salive. Il n'avait pas trente-six solutions, il le devait à sa belle moto qui l'attendait sagement sur le parking. Zander se leva nerveusement et marcha vers le bâtiment sportif. Une brise chaude l'effleura faisant frémir sa peau, doucement, sans bruit. Il lui sembla qu'il avait autant de contrôle sur sa propre vie qu'un flocon de neige en avait sur sa destination finale... tomber, atterrir dans les buissons, sur l'herbe, ou dans la rue, fondre ou geler, être balayé, chassé, écrasé sous le pas des piétons. Salt Lake City en hiver lui manquait. Son imagination s'égarait, la tête lui tournait. Il s'efforça de revenir à la réalité. Il ne pouvait pas rester là, impuissant, immobile devant les portes. Il devait faire quelque chose. Prenant son courage à deux mains il poussa la porte discrètement, des voix scandant un hymne lui parvinrent et il se glissa silencieusement à l'intérieur. Il était habitué à ne faire aucun bruit, à se cacher dans l'ombre pour ne pas être vu. Sa méthode était rodée. Pour un oeil inconnu il ressemblait à un petit pervers venue observer des filles souples en minijupe. C'était bien sûr tout sauf le cas, il ne faisait même pas attention à leur tenue. Il eut soudain froid dans son short et son débardeur en coton, mais peu importe. Il resta hors de vue, observant la blonde. Son sourire, ses gestes, ses cheveux qui bougeaient au rythme de son corps. Il aurait pu la trouver belle s'il n'était pas aussi suspicieux à son égard.
_____Combien de temps resta-t-il ainsi ? Il n'en avait pas la moindre idée. Il se redressa subitement lorsqu'il vit Aislynn quitter le groupe pour partir vers les vestiaires, surement. Il se glissa furtivement, empruntant le même chemin qu'elle mais sans se faire voir encore une fois. Plus il approchait et plus son coeur s'accélérait de manière déraisonnable. Une voix dans sa tête lui susurra moqueusement: « Tu flippes pour une gonzesse ». Il avait envie de répondre: et alors ? Il inspira profondément, souffla lentement et secoua ses épaules comme s'il allait monter sur un ring de boxe .

- Hey toi! s'exclama-t-il d'une voix forte.

_____Le Gamma s'avança dans le vestiaire, peu lui importait qu'il n'avait absolument rien à faire ici, qu'elle était en train de se changer ou même ce qu'il allait dire. Car il n'avait aucune idée des mots qu'il allait prononcer et maintenant qu'il était entré en scène sans réfléchir il trouva que c'était une grosse lacune. Il aurait voulu que son coeur cesse de battre si vite, que son sang se calme dans ses veines mais il n'avait aucun contrôle là-dessus. Il repoussa une porte de casier qui claqua fortement, se faisant sursauter lui-même, jetant même un regard apeuré derrière lui. « Super Zander, tu fais très crédible ». Il se racla la gorge et se planta en face d'elle.

- Faut qu'on... euh.. parle, toi et moi, oui c'est ça, faut qu'on parle Woobleforth, enchaîna-t-il se concentrant de toutes ses forces pour lutter contre l'envie de reculer, maintenant, ajouta-t-il avec plus de fermeté.

_____Il ne se rendait pas compte que malgré la matité de sa peau il avait légèrement palis, qu'il devait serrer les poings pour ne pas que ses mains tremblent. Il mesurait lentement sa respiration, les lèvres pincées et les sourcils froncés. Il restait droit, raide, ses yeux clignant à peine comme s'il avait peur de la quitter des yeux même un court millième de seconde.

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Jake Fitzgerald
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MessageSujet: Re: « So I’m ready to attack » A&Z « So I’m ready to attack » A&Z EmptyDim 14 Aoû - 23:46

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«SAVE THE CHEERLEADER, SAVE THE WORLD »

    La journée avait plutôt bien commencée. Je n'avais pas eu droit à une multitudes d'heures de cours. La fin d'année arrivait et les vacances d'été allaient me soulager. J'avais déjà des projets plein la tête. Je ne savais pas où j'irai et qui serait présent à mes côtés mais une chose était sûr, je voulais en profiter. L'année passée, j'avais fuis l'université pour me retrouver en Italie. Seulement cette fois - ci, je n'avais rien de prévu et ce n'était pas plus mal, j'allais faire ça au feeling. Pour le moment, je devais réunir les cheerleaders une dernière fois avant les congés. Je voulais faire cette mise au point, j'avais ce besoin de leur dire où nous en étions et laisser planer quelques mystères sur les projets de la rentrée. Ainsi j'allais les motiver et leur donner envie de se retrouver encore plus vite que prévu. Je ne voulais pas laisser passer ma chance au concours des pompons girls. Avoir la première place pourrait nous aider à nous faire remarquer.. J'avais toujours eu envie de laisser ma trace à l'université, de marquer mon nom sur un bout d'acier pour se souvenir des efforts que l'on pouvait fournir. Être une sportive à Berkeley, ce n'est pas seulement me retrouver en petite tenue et crier quelques mots. On réserve beaucoup plus, on travaille sans relâche et le mental nous accompagne au quotidien. J'ai appris à laisser parler les stéréotypes. Si ça peut leur faire plaisir, après tout, je n'avais rien à y perdre. Je connais mes valeurs. Je sais où je vais et jusqu'à aujourd'hui, je ne me suis jamais perdue. Parfois, je doute et alors sans avoir le courage, je me résilie à faire marche arrière pour voir où j'aurai pu fauter. C'est compliqué à faire comprendre, à expliquer parfois. Cependant ceux qui me connaissent, savent que je suis une battante. Je me laisse rarement aller et parfois j'avance trop vite. Je devrais continuer de marcher mais dans l'angoisse ou l’appréhension, je me mets à courir. Je cours tellement vite que je prends le risque de manquer des étapes importantes de ma vie. J'en suis consciente, je dois juste savoir assumer mes actes. Je ne pense pas être le maitre de mon destin mais je suis certainement le capitaine de mon âme. Je sais ce que je veux et je sais également de quoi je serais capable pour l'obtenir. Assez protectrice, je ne vais pas m'en cacher. J'assume jusqu'au bout. Alors je continue mon chemin, je reste moi - même, assez fière et capitaine de cette super équipe qui me tient à coeur. Marchant vers le hall sportif, c'était notre dernière réunion. Je dois avouer avec le ventre noué. Ce n'est pas toujours facile de tourner une page. Certaines de ces filles seraient toujours là l'année prochaine et d'autres pas. Je devais m'y faire. Pour cette raison, je voulais leur souhaiter une bonne continuation et de bonnes vacances. Nous avancions et sans perdre une seconde, nous pénétrons dans le gymnase. Je n'allais pas les retenir bien longtemps. Juste le temps de faire quelques enchainements pour bien terminer toutes ces heures d'entrainements, et leur souhaiter de profiter de cet été. Nous étions pour la dernière fois devant cette glace, nous crions nos derniers slogans et je finissais par les féliciter.

    M'éloignant du groupe, je rejoignais les vestiaires. J'allais commencer à me changer et ranger cet ensemble qui me collait tant à la peau. Quand un voix face à moi vient m'interpeler. « Hey toi! » Il s'avança en claquant la porte de l'un des casiers. Est ce qu'il voulait m’effrayer ? Je n'en avais pas la moindre idée mais il était loin de ressembler à mon pire cauchemar. De plus, les traits de son visage ne m'étaient pas inconnu. Cette chevelure, ce regard, je les avais déjà croisé auparavant. Dans le plus grand des silences, je me demandais ce qu'il faisait là et pourquoi il agissait de la sorte. Quelle mouche l'avait piqué ? Naturellement, je m'étais lancée. J'avais mis cela de côté et lui avais répliqué quelques mots. « Salut Zander » Après tout s'il était de mauvais humeur, ce n'était pas en tenant l'affront que j'allais y gagner quoi que se soit. Si le jeune homme était de mauvais poil, je risquerai seulement de l'hériter un peu plus et qui sait de quoi il serait capable. Alors je restais fidèle à moi même, je continuais de faire ce que j'étais en train de faire avant qu'il arrivait. Prenant place sur l'un des bancs, je commençais à ôter ses chaussures sportives. Mais il semblait décider à continuer. S'avançant de quelques millimètres, il ajouta : « Faut qu'on... euh.. parle, toi et moi, oui c'est ça, faut qu'on parle Woobleforth, maintenant.. » A cet instant, mon attention se posa sur lui. Qu'avait - il de si important à me dire pour prendre le risque de rentrer dans les vestiaires. J'aurai pu être nue ou en train, carrément, de me doucher. De plus, ce n'est pas comme si nous nous connaissions depuis la nuit des temps. La seule et unique fois que je lui avais accordé une conversation c'est ce jour où je l'avais vu sur cet engin. Carrément sexy, je dois l'avouer. J'aime la moto et les sports extrêmes. Sa façon d'être assis et de se tenir sur ce deux roues m'avait intrigué. Je m'étais avancée, je l'avais salué et on s'était présenté. Sans attendre, je l'avais complimenté et allez savoir ce que j'avais pu dire, il ne me remercia pas et limite se sauva. Comme si je le gênais ou que je l'avais dérangé. A cet instant, je m'étais demandé ce qu'il avait derrière la tête. D'accord, j'aurai bien voulu faire un tour derrière lui. A toute allure, les cheveux dans le vent et les frissons sur le corps, je m'étais déjà imaginé, je dois l'avouer. Au lieu de ça, il avait continué à m'éviter. A chaque fois que je pouvais poser mon regard sur lui dans les couloirs, deux secondes plus tard, il avait pris la poudre d'escampette. Je m'étais fais une raison, peut être que j'étais son pire cauchemar, au final. « Si tu le veux, pas de soucis. Dis moi de quoi tu veux parler. » Zander était le genre de garçon qui peut vous intriguer toute une vie sans que vous ayez la possibilité de trouver un soupçon de vérité sur son mystère. Il est si réservé, si distant qu'il est impossible de connaitre l'une de ses plus profondes pensées. Il me fait pensé à ce gars qui avait été jugé pour un meurtre. Il avait été reconnu comme le seul coupable et une vingtaine d'années plus tard, on s'était rendu compte de son innocence. Cet homme avait gardé le silence, il ne s'était pas défendu. Comme s'il avait assumé ce que la vie lui avait donné. Si le ciel l'avait jugé coupable, il ne lui restait plus qu'à l'assumer. Zander avait ce comportement étrange qui fait de lui quelqu'un d'attachant. Dommage qu'il ne se laisse pas approcher.. « T'es sûr que ça va toi ? Tu es tout pale ? » J'avais fais le premier pas. Je m'étais levée, et je commençais à m'approcher. Je voulais m'assurer qu'il ne fasse pas de la fièvre. Il semblait si bizarre. Il l'était déjà en temps normal mais là, je pensais qu'il touchait le fond..
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MessageSujet: Re: « So I’m ready to attack » A&Z « So I’m ready to attack » A&Z EmptyMer 17 Aoû - 17:00


« DO YOU KNOW YOUR ENEMY? »


_____Ma première impression vis-à-vis d'Aislynn ? Au début elle était plutôt bonne. Elle m'était apparue souriante, belle et elle avait un regard pétillant et agréable. J'avais cependant été étonné qu'une fille comme elle me prête une quelconque attention, en général ce genre de fille vous toise comme si vous n'étiez qu'une tâche infâme sur leur belle parure. Même si la méfiance s'était faite immédiate je n'avais pas mal réagit lorsqu'elle s'était approchée de moi, chose assez rare. Cependant après les présentations, j'avais vite compris pourquoi elle était venue à moi. Mon coeur c'était brusquement serré dans ma poitrine lorsqu'elle avait posée son regard sur la moto sur laquelle j'étais toujours assis. La peur avait fondu sur moi à une vitesse impressionnante, s'insufflant en moi comme la drogue dans les veines d'un héroïnomane. À cet instant je n'avais eu qu'une idée en tête; mettre le plus de distance possible entre ma belle Shiver et cette belle blonde. J'étais parti comme un coup de vent, sans un mot, ni même un regard. Son compliment sonnait faux, je savais qu'elle la voulait. Elle voulait me voler mon unique amour et je m'étais juré de l'en empêcher. Si j'avais été soulagé en roulant, en m'éloignant d'elle, l'angoisse ne s'était pas dissipée pour autant. Chaque fois que je croisais Aislynn je sentais ce poison en moi, je suffoquais et me sauvait aussitôt, si seulement j'avais pu emmener ma moto partout avec moi peut-être aurais-je été soulagé. Mais chaque fois que je croisais le regard de la blonde les affres reprenaient, l'agitation frôlait la crise de nerf. Je ne pouvais décidément pas continuer ainsi, aujourd'hui était le jour où j'allais mettre un terme à tout ça. Je ne supportais plus les cauchemars qu'elle me procurait, apparemment il y avait des limites à ce que je pouvais endurer dans ma torpeur. 

_____Zander savait d'ores et déjà qu'il allait perdre le contrôle. Son coeur battait trop vite et il sentait des crampes lui crisper les muscles. Une boule dans sa gorge se formait et il espérait juste qu'il ne perdrait pas la face devant elle. Il s'en voulait d'avoir foncé tête baissée, il aurait dû réfléchir, mais ce n'était pas une chose pour laquelle il était très doué. Il essayait toujours de contrôler sa respiration, cependant elle sonnait rauque à ses oreilles. Lorsqu'elle le salua de cette manière si désinvolte il fut frappé par des frissons désagréables qui le secouèrent de la tête aux pieds. Il se sentait bouillir devant son calme. Il l'observa tandis qu'elle s'installait sur le banc, enlevait ses chaussures. Comment faisait-elle pour rester si indifférente. Il avait envie de crier: « Hey ho ! Je suis là ! ». Ses poings tremblèrent mais il ne recula pas, s'avançant même. Lorsqu'elle releva le regard vers lui, les siens se baissèrent un instant. Elle parla à nouveau et il ferma les yeux, il fit un pas en arrière, puis deux, allant finalement poser son dos contre les casiers. Ses humeurs changeaient tellement vite qu'il était difficile de le suivre, lui même avait du mal à se comprendre alors comment demander aux autres de le faire ? Le froid du métal intensifia ses frissons mais calma la chaleur étouffante qui l'envahissait. Il devait se reprendre, ce n'était pas le moment de péter les plombs. La suivre jusqu'ici n'était pas une bonne idée en fin de compte, ils étaient seuls et isolés ce qui aux yeux de Zander était une horrible réalité. La voix d'Aislynn perça de nouveau ses réflexions et il rouvrit promptement les yeux, les braquant aussitôt sur elle. Il analysa sa phrase. Pâle ? Il posa une de ses mains contre sa joue puis fronça les sourcils de manière agacé. Elle se levait, il écarquilla les yeux lorsqu'il la vit approcher, la porte de casier contre laquelle il était appuyé grinça légèrement lorsqu'il pressa son dos plus fort dessus, comme s'il espérait pouvoir la traverser et disparaitre. Il secoua la tête, prenant une grande inspiration il prit les devant, coupant son premier pas, s'avançant subitement vers elle, pointant son doigt sur elle de façon presque agressive.

- Ça suffit maintenant ! Tu sais très bien pourquoi je suis venue te parler, ne fait pas l'innocente ! s'écria-t-il d'une voix tendue.

_____Sa poitrine se soulevait rapidement au rythme de son souffle saccadé, il se mit à marcher de long en large du vestiaire, lui jetant des regards furieux et suspicieux. La colère déployée lui faisait oublier sa peur de la proximité, il s'arrêta de nouveau en face d'elle. Si près que s'en était presque insolant pour la jeune femme.

- Pourquoi tu veux me la prendre ?! Qu'est-ce que tu lui veux à ma moto, hein ? dit-il d'une voix tremblante, ses yeux étaient irascibles, ils la fixaient avec hargne et en même temps ne pouvait s'empêcher de la fuir.

_____Il poussa d'un coup, et sans raison visible pour quelqu'un d'autre que lui et ses folies, une sorte de gémissement; une contraction lui serra à nouveau le torse, la douleur montait. Les grands yeux bruns si similaire aux siens, les pupilles dilatées à l'extrême, qui l'accusaient sans cesse apparurent derrière Aislynn. Était-ce un complot pour lui faire du mal ? Il avait envie de s'enfuir, comme il faisait à chaque fois mais non, il devait rester.

- Tu n'as pas le droit de faire ça ! souffla-t-il d'une voix plus basse, presque torturée à présent, laisse la tranquille et moi aussi, reprit-il avec dureté, les mots sifflants entre ses dents serrées.
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MessageSujet: Re: « So I’m ready to attack » A&Z « So I’m ready to attack » A&Z EmptyMar 23 Aoû - 11:25

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« I'm surprised, it got so far. Things aren't the way they were before »

    Je ne m'étais pas toute suite demandée ce que faisait Zander par ici. Il n'était pas iota et encore moins une fille pour se glisser dans les vestiaires. Ce jeune homme était un mystère à lui tout seul. Comment expliquer ? La première fois que j'avais croisé son regard, ça devait être dans le couloir à casier. Il avait son casque à la main et je dois avouer que c'est ce qu'il m'a intrigué en premier lieu chez lui. Il avait donc un deux roues. J'adore ce genre de véhicule. Malheureusement, je n'ai jamais eu la chance de pouvoir tester ou de passer mon permis. Je me suffisais simplement à les regarder passer en rue. Sans hésiter une seconde, je l'avais suis du regard jusqu'à ce qu'il passe la grand porte d'entrée. Là, j'avais pu remarquer la silhouette de sa bécane. Une vraie petite merveille. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à aller l'accoster mais je l'avais fais. Depuis, on ne s'était plus adressé la parole. Même si je l'imaginais déjà me demander de faire un petit tour derrière lui. Je pouvais encore rêver. Surtout quand je remarquais son attitude dans les vestiaires. Je me demandais réellement quelle mouche avait pu le piquer. Il semblait si nerveux, si tracassé que je n'arrivais pas à le suivre. Je m'étais assise. Alors que lui avait pris place plus loin, je me demandais sérieusement qui il était réellement. Zander aux premiers regards vous paraît être un homme parmi tant d'autre. Néanmoins quand on le côtoie, on peut vite que quelque chose ne va pas. Là, je n'avais aucune idée de ce que cela pouvait être. Sur un air sérieux et élevé, il m'interpellait. « Ça suffit maintenant ! Tu sais très bien pourquoi je suis venue te parler, ne fait pas l'innocente ! » A ce moment précis, je voulais lui dire qu'une chose : T'es sérieux ? J'étais complétement perdue. J'étais ailleurs, je ne comprenais pas. N'ayant aucune idée de savoir ce qu'il était venu me dire et surtout contre quoi il me mettait en garde. Je ne voulais pas avoir le rôle de l’innocente. Sauf que là, je n'en avais aucun pouvoir. Il essayait de me mettre face à un mur. Je ne voyais pas ce qui aurait pu tant le mettre en colère contre moi, tout en sachant que je devais me douter car il semblait sérieux sur ma connaissance du problème. Pour lui, j'étais au courant de l'origine de ces reproches, de la source de sa colère.. Seulement, c'était loin d'être le cas pour moi.. « Je ne te suis pas.. De quoi tu me parles ?» Peut être que cette réflexion allait le mettre hors de lui mais si ça m'aidait à le comprendre, j'étais prête à prendre le risque..

    Il ne lui fit qu'une demi seconde pour se lever et s'avancer vers moi. Si proche et pourtant si loin intérieurement, je sentais la chaleur de son souffle venir heurter mon visage. Il pensait alors que je pouvais lui voler sa moto ? Sérieusement, je ne vois pas ce que j'avais pu dire ou faire pour lui laisser présager un tel acte. Sans perdre une seconde, je voulais lui faire comprendre l'évidence, lui expliquer je n'avais aucune intention de la sorte. J'avoue que c'était compliqué, que j'avais attrapé cette boule au ventre car je ne comprenais pas ce qui avait pu le pousser à croire une telle chose, comment pourrais je le voler.. Le ton de ma voix avait pris en intonation, je voulais qu'il comprenne et surtout qu'il m'enlève cette étiquette de voleuse. Quitte à le mettre hors de lui, quitte à ce qu'il me déteste.. Je prenais le risque. « T'es sérieux ? Tu crois que je vais te la voler ta moto. Mais pour quoi faire ? Je ne suis pas une voleuse ! » Mes yeux avaient croisé les siens puis les avaient perdu. J'avais cette boule dans la gorge qui me faisait douleur à chaque fois que je prononçais une parole. Il était arrivé ici hors de lui et je ne pourrais pas l'oublier. Il m'accusait sans véritables raisons et me prenait pour ce que je ne suis pas. La pilule était dur à avaler. Son gémissement attira mon attention, ce qui m'aida à descendre de mon échelon de colère. Il m'avait poussé jusqu'à ce que je lui crie ce que je n'étais pas.. Je n'avais aucune idée de ce qu'il pouvait penser à présent. Est ce qu'il allait me croire ou continuer de m'accuser à tort et à travers. Zander est carrément un personnage à lui tout seul. Dans un murmure, je l'entends me prononcer ces derniers mot : « Tu n'as pas le droit de faire ça, laisse la tranquille et moi aussi. »Je compris que je n'avais aucun pouvoir d'évolution sur ces aprioris. Je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire pour qu'il comprenne que je ne lui voulais aucun mal. Je ne le suivais plus.. En fin de compte, je me disais même que je ne l'avais jamais compris. Lui attrapant le bras comme pour le retenir, je ne comptais pas le laisser me fuir. Il m'avait mis face à son problème et j'étais d'humeur à le régler. Captivant son regard et son attention, je ne le lâchais pas. Même si avec sa force, il ne lui fallait même pas trente secondes pour se débarrasser de moi. Je baissais également d'un ton et lui exprimais quelques mots.. « Je ne sais quelle mouche t'a piquée mais tu n'as aucun droit de m'accuser à tort et à travers. Comment peux tu penser que je voulais cette bécane. Je n'arrive pas à croire que pour te débarrasser du peu de gens qui s’intéressent à toi, tu te serves de ce genre d'argument. Si c'est ta façon de faire, elle est vraiment minable. » Je n'avais pas calculé mes propos, je m'étais laissé porter au gré de mes idées. Je voulais lui dire ce que j'avais sur le coeur. Lui dire combien, il pouvait blesser la personne en face de lui, sans même s'en rendre compte.. Zander avait deux faces et il préférait celle du mal..
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