Voilà une autre journée de cours de passé et voilà que j’étais déjà entrain de réviser mes notes de mon cours d’histoire. Lors de la dernière cloche, j’avais pris mes livres et m’étais dirigée directement au Starbucks Coffee afin de pouvoir réviser un petit peu pour mon examen de la semaine prochaine et ça, tout en prenant un bon capuccino avec crème. J’étais donc maintenant assise à une table pour deux personnes, la tête plongée dans un bouquin d’histoire avec un café dans la main. Je dus passer environ une heure dans cet état pour ensuite m’arrêter et finir mon capuccino. Le goût de ce breuvage était tellement délicieux que je me devais de savourer mes dernières gorgées comme si c’était la dernière fois que je pourrais lui goûter. Malheureusement, comme toute bonne chose a une fin, mon petit plaisir personnel fut terminé. À la suite de ce triste instant, je me mis à regarder un peu autour de moi afin de déceler quelqu’un que je connaissais et surtout afin de trouver quelqu’un avec qui il serait sympa de converser un peu. Ce que je ne trouvais finalement pas. Je remettais mes livres dans mon sac parce que je ne voyais plus d’intérêt de rester dans ce Starbucks Coffee et c’est après avoir commencée à m’avancer vers la sortie que je vis un jeune homme qui m’était assez familier. Ce mec était plutôt séduisant au premier regard, mais c’était aussi un crétin. Bon, je ne le connaissais pas tellement, en fait je le connaissais que peu. J’avais beau avoir eu une interaction avec lui dans le passé et qui selon dit n’avait pas été si désastreuse, je savais bien par les dires de tous que ce Charles-Édouard était un de ces connards de coureurs de jupons, mais de par moi-même je ne connaissais pas grand-chose de cet homme séduisant. Mais pourquoi fallait-t-il que je le trouve beau ce crétin! Que je pouvais être idiote parfois. D’ailleurs, dès que mes yeux furent posés sur lui, je ne l’avais pas quitté des yeux. Toutefois, de son côté c’était totalement autre chose, il venait de détourner les yeux et ne me regardait plus. Bon, ce n’était pas plus mal que ça quand on y pensait, on étaient que des connaissances. Juste que je trouvais ça assez frustrant, car dans son regard j’avais cru comprendre qu’il n’était pas très content de me voir. Pourtant, je ne lui avais rien fait à celui-là. Je ne comprenais pas son comportement et malgré sa chère réputation ça me dérangeais. Je décidais donc de m’arrêter devant sa table et de le fixer un moment. «Charles-Édouard, c'est ça?» Ma voix à cet instant avait été un peu sur un ton mécontent, mais je pris par-dessus moi et essayai de lui sourire. À vrai dire, c’était normal que je sois un peu de mauvaise humeur. Je n’aimais pas du tout me faire dévisager ainsi et surtout sans aucune raison de la part d’une connaissance. Bref, je venais d’aborder ce jeune homme en espérant comprendre pourquoi celui-ci n’était pas content de ma présence surtout que notre précédente rencontre n’avait pas été si mal, même que je dirais que celle-ci s’était bien passé. Je n’avais juste pas osée essayer de le revoir en raison de sa réputation, mais là, maintenant, il venait de piquer ma curiosité.

Je dois tout de même avouer que c’était un peu inusité de ma part que je reste planter là à essayer de partir une conversation avec ce coureur de jupons et ça juste pour comprendre pourquoi je l’embêtais. Comme si ça l’avait un minimum d’importance ce qu’il pensait de moi. Franchement, même si je finirais par avoir son respect et son intérêt, tout ce qu’il voudrait c’est de me mettre dans son lit. Alors, va savoir pourquoi je m’obstine à vraiment comprendre tout ça. Ça devait être une simple question d’orgueil, après tout, j’ai toujours détesté les moqueries et le non-respect qui me sont destiné. C’est alors bien normal de ma part de réagir de la sorte face à Castello. Ce qui n’est pas normal en revanche c’est le fait que cet homme ne me laisse pas indifférente physiquement. Être devant lui à le regarder me donnait l’impression d’être attiré par une force magnétique qui ne me permettait plus de ne plus le regarder. Heureusement que tout ça n’était que physiquement, parce que si je me devais d’aimer un homme pareil je serai bonne à l’asile directe. Charles est loin d’être un prince charmant, je le considérais plus comme un vilain sorcier qui s’amuse à attirer les demoiselles en détresse. Bref, je savais très bien que je méritais dix fois mieux, Ezra, par exemple. Mon ex, lui était un véritable gentleman, dommage qu’aujourd’hui lui et moi nous sommes plus. Je devais être destinée à trouver un autre homme, mais chose qui était sûre c’est que cet homme ne s’appelait Charles-Édouard même si celui-ci est extra beau. Je me devais donc sous tiré les informations que je désirais et ensuite disparaître de sa vie pour de bon comme je pensais le faire avant cette rencontre fortuite. Mais pour l’instant, j’étais toujours face à lui à attendre que celui-ci porte son attention sur ma charmante personne.

C’est donc après quelques secondes d’attentes bien banales que monsieur pose son regard sur moi, mais c’est seulement au moins une minute plus tard qu’il décide d’élever enfin sa voix. C’était à croire qu’il n’allait jamais me répondre et faire comme si je n’étais pas là… «Oui, c’est cela. Et si j’ai bonne mémoire, tu serais Mikaela?» Étonnamment, il se rappelait mon prénom et ne semblait pas plus énervé que ça de ma venue. Toutefois, ce qui fut encore plus étrange, c’est de voir Castello me demander si je voulais m’asseoir tout en poussant légèrement une chaise avec son pied et ça accompagné d’un certains sourire. Ok, ce n’était pas un sourire venant du cœur, mais quand même il venait de me faire un sourire. C’était à croire que je venais totalement de me faire un scénario fautif. Si ça se trouvait, il n’était peut-être pas si mécontent que je sois là. J’étais donc un peu surprise de son comportement et c’était bien possible que cela paraissait sur mon visage, mais je m’en moquais. Tout ce que je voulais c’était de trouver si je devais m’asseoir à cette table avec lui ou non. Parce que si je n’avais plus d’intérêt, il m’était stupide de rester en sa compagnie. Sans réfléchir plus, je lui renvoyai un sourire, cette fois-ci un peu plus amicale et un peu plus vrai avant de m’asseoir gentiment sur la chaise qu’il venait de pousser et déposais mes livres d’histoire sur la table. «Tu as bonne mémoire. C’est bien mon prénom.» Je venais de dire ces mots d’un ton assez joviale afin de lui ouvrir un peu les portes pour une discussion. Après tout, parler ça ne faisait pas de mal et à bien y penser, je n’avais rien de prévue le restant de la journée. Je pouvais bien passer un peu de temps à apprendre à connaitre davantage ce mec au lieu d’en apprendre davantage par des rumeurs et des dires à son sujet. Toutefois, il était claire que je restais sur mes gardes avec lui. Je ne voulais pas tomber dans ses manigances et encore moins salir ma réputation. Avec en tête une petite discussion, je repris la parole gentiment et dit : «Sinon, tu vas toujours bien depuis tout ce temps?»