Il y a de ces soirées ou l'on s'imagine que le monde ne tourne qu'autour de soi. On a l'égoïsme léger, et on se prétends supérieur au reste du monde. Bien sur, ce sont des soirs d'idiotie, de bêtises enjouée, on est entouré de son esprit simple et sans réel intérêt. Je ne m'aimais pas dans ces instants, mais je devais avouer que la confortable situation que d'imiter un idiot était très plaisante. Ainsi, je me laissais souvent tomber dans la doux confort de cette façon d'être. Je prenais mon air le plus nigaud, faisait le superficiel effronté, et me plaisait à savoir que ce n'était qu'un personnage, et à être persuadé que je n'étais pas cette personne. Ce soir je m'étais décidé à être stupide. J'avais passé une dizaine de fois la main dans mes cheveux, je m'étais miroité un long moment dans le miroir, avait pris ma veste et était partie en boite. Je n'aimais pas en soit l'effet d'une boite de nuit, cet endroit confiné, sombre et asphyxiant, le claustrophobe qui vivait en moi en avait horreur. Seulement, m'y rendre me donnait l'imbécile impression de surpasser mes peurs. C'était d'un ridicule inouïe. Je devais également avouer que me donner en spectacle était un plaisir non dissimulé. Je m'extasiais des regards sur ma personne, des sourires envieux, de cette foule autour de moi. Il était vrai que je savais que cette " popularité" n'était que superficielle et hypocrite, mais ma pensée imbécile me forçait à me mettre sur un pied d'estale. Ce n'était que en m'appretant à franchir la porte d'entrée que mon corps eut un léger refus, et ma raison m'ordonnait de rester chez moi. Mais mon " ça " l'importa d'une façon si facile qu'elle en était ridicule. J'avais mis un tee shirt simple, , et enfilé ma veste préféré. J'étais bien décidé à me fondre dans la foule des imbéciles heureux. J'avançais avec confiance dans les rues sombres de la ville , j'entendais le bruit sourds de l'assomante musique. Je sentais le sol vibrer au rythme des décibels débités par les étonnantes enceintes . Tout était ici fait pour vous attirer, que dis-je, vous attraper dans les séduisants filets de cette vie facile faites d'illusions qu'était celle des enfants de la nuit. Dehors, il faisait froid, l'air vous glaçait les bronches, là bas, il faisait chaud, l'endroit brulait de chaleur humaine. Ici, l'obscurité n'était pas une impression, le réel crépuscule vous encerclait, à l'interieur il y avait ce sombre toit au dessus de nos tetes, il nous protégeait. Il y avait aussi, ces nectars qui nous rendaient amnésiquesceux qui nous réchauffaient la gorge et éttoufaient nos peines. C'était avec une lacheté désobligeante que je m'engouffrais dans la sombre salle. Il y avait du monde ce vendredi soir. Les gens se collaient, au plaisir de certain, au désavantage des autres. Je m'installais près du bar, observais depuis un peu de hauteur la vue sur la boite de nuit. Je passais un bref regard sur la foule avant d'etre plus facilement attiré vers les malins brevages. Je regardais avec curiosité les couleurs des bouteilles. J'observais avec malice la grande bouteille verte pomme. Je reconnaissais sans aucun doute l'abstinte.J'étais étonné que cette derniere fut autorisé en Californie. Je commandais alors avec panache le visqueux brevage, meme si je connaissais ses effets néfastes. J'avalais d'une traite le liquide vert, et sentait mon esprit vaciller un instant. Soudain, je sentais une main se poser sur mon épaule, et un bribe de mots prononcés.