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NORA ı this is like déjà vu all over again.

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 NORA ı this is like déjà vu all over again. Empty
MessageSujet: NORA ı this is like déjà vu all over again.  NORA ı this is like déjà vu all over again. EmptyJeu 22 Sep - 21:40

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Cette année ne se terminait pas. Peut-être était-ce normal étant donné que nous n’avions même pas achevé le mois de septembre et que les cours avaient repris une semaine plus tôt, mais je la trouvais déjà interminable. Plastic était en période de déprime, et en Plas en déprime, c’est ridicule. Ca fond devant des films à l’eau de rose, mangeant de la glace fondue avec des morceaux de fondants au chocolat dedans. Ca sniffe de la colle et ça fume des joints comme jamais, essayant d’être décalqué un maximum. C’est pour ça que j’évite d’être le moins souvent en déprime, vous voyez ; je me sens tellement pitoyable quand je le suis que ça n’en vaut pas la peine. C’est pas une douleur qui fait du bien, c’est une douleur qui fait du mal. Si il n’y avait que le départ d’Evan, j’aurais éventuellement pu m’en redresser, comme je l’avais fait vers la fin des vacances. J’avoue avoir touché le fond pendant le mois de juillet, mais le mois d’août à son tour m’avait vu renaître de mes cendres comme un phénix flamboyant. Cependant, comme si le destin avait envie de me voir me foutre en l’air à chaque fois que j’étais dans un mois impair, il m’avait encore enlevé quelque chose en ce début de septembre. C’était une cicatrice qui ne partirait pas, parce que, contrairement à la disparition d’Evan, je ne peux pas vivre avec l’espoir qu’un jour, je pourrais la découvrir tout sourire au détour d’une rue. C’était Rowan, une des merveilles du monde à mes yeux, une fille avec qui j’avais passé certains des meilleurs moments de ma vie, et elle était morte. Descente aux enfers du mois de septembre. Et ça empirait tellement que je redoutais le mois de novembre comme jamais, si bien que je me sentais à deux doigts de sauter du balcon de ma chambre de merde dans la confrérie des bleus clairs.

De la confrérie de merde des bleus clairs, oui. Ca aussi, c’était horrible. Moi, un Tanners, viré de sa propre confrérie, c’était quelque chose d’inconcevable. Qui pourrait y croire ? Le prof le plus culotté de l’université avait réussi à faire entendre sa voix et me faire sauter hors de mes gonds tant il m’avait cassé les burnes, ce qui m’avait valu un allé simple pour la confrérie qui me convenait le moins, tant au niveau des affinités qu’au niveau du profil type de l’étudiant. Les alphas. Et pour enfoncer le clou encore un peu plus loin, la seule chose qui me réconfortait à l’idée de devoir faire les poussières pour les intellos de l’université, c’était de pouvoir passer un peu plus de temps avec Rowan, que j’avais récemment perdue de vue… La bonne blague ! Voilà toutes les raisons qui me poussaient à me saouler la gueule et à faire rentrer, pour la première fois depuis la création du cercle, des substances illicites chez les alphas. Le désespoir d’avoir perdu à peu près tout ce à quoi je tenais réellement dans cette université. Ca serait tellement mélancolique et triste de dire que c’était ce à quoi je tenais le plus au monde ? Des attitudes suicidaires, je n’en avais jamais eue. Et je n’en avais toujours pas, d’ailleurs, car bien que mon récit soit ampli de tristesse, je gardais la face et je souriais au monde entier, faisant toujours la fête comme pas d’autre et vivant ma vie. Ce sont juste les moments de solitude, comme celui que je vivais maintenant, qui m’inspiraient tant d’accablement. Je me sentais comme Lucas Scott sur le point d’écrire un roman, je me sentais tellement pitoyable par moments. J’essayais de compartimenter mon esprit pour le mieux, de le scinder et d’enterrer Rowan, Evan et Andrea dans un recoin enfoui, dans un pli, dans un bourrelet de mon énorme cerveau, mais il n’y avait rien à faire ; plus je les repoussais de mon esprit, plus elle revenaient, au galop, faire la danse du ventre dans mon conscient. C’était une scène horrible, parce que mon esprit, qui avait décidément du mal à compartimenter, n’arrivait pas à les extraire totalement, c’est à dire que j’arrivais à oublier qu’elles n’étaient plus là, mais je n’oubliais décidément pas à quel point elles étaient, excusez-moi du mot, bonnes. Ce qui provoquait un truc malsain dans mon pantalon.

Bref, au-delà de ces précis détails, je me retrouvais dans un état qu’on pourrait qualifier de zarbi en permanence. Comme si je ne voyais plus les couleurs de la même manière, comme si le temps de défilait plus et en même temps que je ne le voyais pas passer. Comme si mon âme se déplaçait juste à côté de mon corps mais plus dedans, comme si, comme si… Comme si moi aussi j’étais mort ou porté disparu. Ainsi, je ne savais pas trop pourquoi ou comment j’avais atterri ici, en plein milieu des pelouses du campus de Berkeley. Mais une chose, une simple petite chose avait recollé mon esprit de mon enveloppe charnelle ; des jambes, un dos et une chevelure que j’auais juré reconnaître entre mille. C’était impossible que ça ne soit pas, elle, que ça ne soit pas Evan. C’était elle, j’en étais sûr ; elle m’avait obsédé tant de temps, j’avais passé tant de nuits dans ses bras qu’il était impossible que je me trompe. J’étais sur le cul, j’étais sous le choc. C’était traumatisant de flâner sous l’emprise du THC et de se retrouver clean et sobre à la simple vue de… ça. D’Evan qui était revenue sur le campus. En même temps, c’était peut-être aussi mon esprit de gars défoncé qui me jouait des tours, tant j’avais envie de la revoir. Mais je ne pouvais pas croire que c’était mon cerveau qui déconnait, je voulais juste m’attacher à l’idée que c’était elle, qu’il n’y avait aucune autre alternative. Que c’était Evan qui allait venir me sauter dans les bras et me dire que, même si elle avait pris trop de temps pour s’en rendre compte, elle m’aimait, encore plus que moi je l’aimais, qu’elle voulait m’épouser et que j’adopte son fils, et qu’elle aurait aimé que je l’aide dans une tentative d’assassinat de William Carmichael. J’aurais été à genoux devant une Evan comme ça car c’était exactement ce que j’attendais. Une fille avec qui je pourrais vivre mon histoire, ma vie, ma vie jusqu’à ma mort, sans personne pour venir nous emmerder. Et pendant que je voyais défiler notre passé commun suivi d’un tas de fantasmes sur notre potentiel avenir, j’avais avancé jusqu’à elle, déposé ma main sur son épaule et attirée vers moi pour qu’elle se retourne et puisse, enfin, confronter son regard au mien. « Mon amour. » Je l’ai prise dans mes bras, c’était elle, j’en étais persuadé.

Mais il y avait quelque chose. Un truc différent. Peu importe où elle passait la journée, où elle dormait, quel parfum elle mettait, Evan transportait toujours une odeur sur elle. Une odeur d’Evan, qu’elle vienne de se doucher ou qu’elle vienne de courir pendant deux heures. Elle sentait l’Evan, c’était son odeur, et là… Là, elle n’était pas là.
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