Qui a dit que les retrouvailles se feraient belles ?

The Endup nightclub, encore un nom ridicule pour cacher ce que signifie vraiment les boites du centre ville : " Prend moi sur la piste ça suivra dans ton lit". Grand concentré de filles à papa, petites pétasse se croyant tout permis, ne sachant pas qu'elles sont plus pathétiques qu'autre choses, utilisé comme sextoy par 90% de ses garçons qui fréquentent ces boites. Les garçons justement, des vieux machos bourré de frics se croyant tout permis, pensant avoir le monde à leur pieds. Alors oui le nom de la boite était tout aussi ridicule que le comportement de ceux qui la fréquentait. Néanmoins c'était toujours une manière autre que sérieuse que de finir un contrat. Un dealeur se croyant roi m'avait demandé des renseignements sur un de ses clients et ce soir je devais lui redonner le dossier. Cet endroit était en quelques sortes sa manière à lui de me dire après l'effort le réconfort. Mais son réconfort à lui je n'en voulait pas. Je ne mêlais pas affaire et plaisir. Mais je voulais tout de même m'amuser alors je n'avais pas gâcher mon sex appeal.
Je pris un taxis et alla à cette boite. Je descendis, et entra en passant devant tout le monde à l'aide d'un vigile. Apprêter d'un robe blanche avec de léger motif argent, une robe courte avec un grand décolleté qui se nouait derrière mon cou. Les cheveux ondulés et libres, un maquillage charbonneux et envoûtant et des escarpins fin qui me grandissaient un peu.
On m'emmena dans un espace VIP escortée d'un homme au gros bras. Le jeune homme qui m'embauchait était entourées de deux filles qui était surement tomber dans le pot de fond de teint et qui avait beaucoup trop abusé du silicone. Il les fit partir dès que j'entrai dans l'espace. Je pris place et lui tendis le dossier pour en finir au plus vite. Il m'offrit du champagne tout d'abord et par la suite insista pour que je reste avec lui ce soir mais c'était sans façon. Je me leva et lui rappela que lui et moi ce n'était que pour le travail et qu'il me rappelait pour un autre travail.
Je descendis les escalier en verres et regarda la piste de danse. J'avais une soudaine envie de me vider la tête, oublier les problèmes et les russes. J'allai sur la piste de danse me déhancher, j'avais toujours été très bonne en danse et c'était un atout que les hommes ne rechignaient pas. Je me fis vite encerclée par des jeunes hommes ce qui me fit sourire, j'avais l'embarra du choix pour finir une soirée assez bien ce soir. Je continuai de danser d'une manière sensuelle et pivota vers le bar quand je croisa le regard d'un homme qui me faisait frissonner. C'était la première fois que je le voyais ici. J'eus une bouffée de chaleur et sourit d'un sourire séduisant. Pourtant je m'arrêta net, sec, d'un coup. Était ce une blague ? Non je crois pas. mon regard dans le sien j'avais chaud. Pas pour m'être dérangé mais chaud car je n'aimais pas les souvenirs qui revenait. De l'amour du vrai amour de l'adolescence et un départ d'enfoiré de première. Voilà comment gâché ma soirée en deux secondes. Il me fallait croisé son regard. J'étais tellement furibonde que je bouscula les personnes sur la piste, les laissant pesté et se masser les pieds et tout prêt de lui j'attrapai ma veste. Je croisai une dernière fois son regard, il me fixait et je lui rendait son regard mais le mien était plus assassin. Ça l'amusait peut être de me retrouver ici, moi pas. Je me dirigea dehors et alluma une cigarette, nouvelle habitude depuis que j'avais arrêté la drogue.
Je sentis une présence. Comme quoi il ne faut que 6lettres, un seul prénom pour gâcher une belle soirée : Jayden.

- Je ne pensais pas.. te revoir..
- Moi j'espérais ne pas te revoir Jay'.

La remarque fut cinglante, une flèche tirée avec précision et arrivant à sa cible. De manière énervée mais sensuelle je tirais quelques bouffée sur ma cigarette. Je venais d'être sèche mais les vieilles habitudes restaient là. Je l'avais toujours appelé Jay' et cela continuait. Mes cheveux dans le vent et dans un grand frisson dut au froid je tourna mon regard vers lui. Nous avions changé. Nous n'étions plus les jeunes enfants encore immature, insouciant, avec des bouilles à croqué. J'étais devenue une femme, plutôt très jolie en vue de mon succès. Toujours aussi petite et fine mais avec des atouts non négligeables. Et je restais silencieuse face à l'homme qui se tenait devant moi. Il était là, habillé classe, une barbe de quelques jours qui le rendait ultra sexy, une voix plus rauque qu'avec, une carrure d'homme qui se dessinait sous ce tissu blanc.
Je me racla la gorge et jeta mon mégot par terre que j’écrasai sous mon talons.Ma robe blanche volait avec le vent et je frissonnais. Je restais dehors pourtant et la pluie pointait le bout de son nez. Je me recula pour m'abriter je plongea mon regard intense dans le sien.

- Qu'est ce que tu fais la ? Je savais pas que t'étais de ce coin là sinon je serais pas partie de Russie.

Je passa une main dans mes cheveux et mon corps devenait contradictoire. Je me souvenais de nos moments pas forcément les fou rires, non ceux dans lesquels on s’aventurait à petit pas vers le grand saut. Ses mains parcouraient mon corps et il me connaissait par coeur, il savait que m'embrasser dans le cou me faisait frissonner. Je me rappelai très bien ses mains sur mon ventre descendant dangereusement, ses lèvres sur les miennes s'aventurant sur mon corps. Je secoua la tête et une bouffée de chaleur m'envahit. Je croisa les bras comme pour faire un barrage mais les souvenirs se bousculaient dans ma tête. Il était partie de Russie comme ça et je lui devais une certaine rancœur. Mais je ne pouvais nier tout ce qui nous avait si bien rapprochés, qui nous avait rendu si heureux et fougueux..