the great escape
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Catching all the lights

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MessageSujet: Catching all the lights Catching all the lights  EmptyJeu 2 Juin - 14:37

    Astrid resserra ses ballerines. Une des choses les plus importantes dans la danse, en dehors de la détermination, de l'envie, de la souplesse et de la persévérance, était un bon matériel, bien porté. Comme un gymnaste prenait soin de ses manics, Astrid prenait soin de ses ballerines. Les risques encourus en cas d'inattention étaient multiples : entorse, foulure, fracture... C'était inenvisageable dans le cas de la Gamma : elle avait assez perdu de temps comme cela en matière d'études, et devait finir brillamment son année. Non pas que son talent en tant que danseuse soit limité, elle était au contraire très douée, même si ces facilités lui étaient en partie dues à un travail continuel et une passion sans relâche dans la matière ; mais la moindre blessure l'handicaperait, et les autres élèves en compétition - si on pouvait appeler ça comme ça - étaient aussi très bons. On ne prend pas danse classique en matière principale si on n'a pas un minimum d'aptitudes dans le domaine.

    La jeune femme se redressa, regardant la vaste salle dont la totalité des murs était recouverte de miroirs. Elle inspira un grand coup. Le temps des examens se rapprochait, et elle devait réussir cet enchainement parfaitement. Même si elle savait qu'elle passerait à la vue de ses compétences, elle ne voulait pas que cela : elle voulait prouver qu'au fond elle était aussi bonne à quelque chose que les autres, et qu'elle pouvait même être meilleure. Elle s'élança, enchainant développés, arabesques, échappés battus et glissades, le regard perdu loin devant elle. L'ordure de nicotine pourrissant ses poumons ne se manifestait pas particulièrement, mais Astrid pouvait la sentir lors de certains mouvements, et ces moments lui laissaient un arrière gout de peur panique. Elle continuait cependant son œuvre sans relâche, heureuse de s'épuiser ainsi à la tâche. Elle ne pensait alors plus à fumer, à boire, ou à la douleur qui occupait régulièrement ses pieds à cause des pointes. Elle voulait juste danser, encore et toujours, et semblait pouvoir continuer ainsi à jamais. C'était dans ces moments, avec le sexe sûrement, qu'Astrid se sentait le mieux. Le plus libre. La danse était un échappatoire, une issue de secours dans son monde, dans sa vie quotidienne qui ressemblait la plupart du temps plus à un cauchemar qu'à autre chose.
    Mais elle devait toujours finir par arrêter, pour des raisons toutes plus différentes les unes que les autres.
    Un autre cours, une cheville tordue, des pieds trop abîmés, un malaise, une interruption. Elle les prenait rarement bien à la première approche, mais il arrivait, très rarement, que ces interruptions dans sa pratique de la danse - de la vie presque, dans son cas - finissent par lui être agréables, et parfois même bénéfiques.

    Cependant ces cas étaient vraiment très rares, principalement car la plupart des gens fréquentant la salle de danse savaient à quel point elle détestait être dérangée. On la priait alors de venir à des heures où peu de monde avaient l'occasion de passer, ce dont au fond, elle n'avait pas besoin de se faire prier. C'est donc durant les heures de déjeuner qu'elle venait la plupart du temps, ou très tard le soir, après les cours. Ce jour là, il était déjà 22 heures. La salle ne tarderait sûrement pas à fermer, et Astrid profitait de ses derniers instants de répit pour perfectionner la dernière chorégraphie vue en cours. Toujours être au top, toujours être la meilleure. Ce n'étaient même plus des devoirs. Quand elle s'arrêta enfin, elle entendit un bruit dans un coin de la salle.
    Elle jeta immédiatement un regard froid dans le miroir, et discerna la silhouette d'une jeune femme l'observant. Elle se retourna vivement, déjà irritée par la nouvelle venue.
    Celle là ne connaissait apparemment pas la légende de la danseuse tueuse, car elle n'avait en aucun cas l'air de sortir rapidement devant le regard noir de meurtrier que lui jeta Astrid.
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MessageSujet: Re: Catching all the lights Catching all the lights  EmptyJeu 2 Juin - 20:22

Les Terriens derrière moi crient de plus en plus fort
Mais y'a d'la musique dans mon transistor~

Un examen passé, un poids en moins et la boule au ventre qui diminue, se fait de plus en plus petite. Et ouais, ma vieille, tu disparaîtras bientôt. Un sourire en coin se dessina sur mon visage, qu’est ce que j’aimais sentir ce sentiment de liberté grandir au fur et à mesure que les examens passaient !

« Et de un ! » m’exclamai-je en levant les bras en signe de victoire.

Un élève que je n’avais jamais vu auparavant se retourna et me reluqua avec un air tellement dédaigneux que j’aurais du me sentir vexée –voire insultée. Mais le soulagement m’empêchait tout emportement : je m’avançai vers lui et lui fis un clin d’œil accompagné de mon plus beau sourire.

« Tape m’en cinq, honey, l’été et ses fiestas approchent. A grand pas ! »

Il était tellement pris au dépourvu qu’il me topa machinalement la main. Je m’éloignai lentement de lui, peut être que je le reverrai cet été, à moitié dévasté par l’alcool. Cette pensée ne fit qu’agrandir mon sourire. Je devais ressembler à un genre de Cheshire cat…
Certains pourraient trouver ma réaction exagérée, après tout il me restait encore pas mal de travaux à préparer ou d’oraux à passer. Pire, je ne savais même pas si j’avais réussi celui-ci. Mais que voulez-vous ? Quand on vit sa vie à fond, on se laisse emporter par ses émotions. Comme une immense vague qui nous porte au gré du vent. C’est vrai que parfois je perds le contrôle de la situation, et c’est tellement bon. J’aime l’imprévisible, ce soir je ferai la fête.

Je poussai un soupir en composant le numéro pour avoir un taxi. Je n’avais toujours pas de voiture (mais c’était sur ma -longue- liste) et n’avais vraiment plus envie de monter dans un bus, c’était beaucoup trop contraignant pour une tête en l’air comme moi.
Puis, j’attrapai rapidement mon sac et montai dans le taxi en saluant le chauffeur. Parfois, je papotais un peu avec eux le long du trajet. Ça avait bizarrement tendance à m’apaiser, peut être parce que j’avais l’impression de retrouver l’atmosphère sereine de quelque comédie.
A la petite supérette, je ne pris pas de caddie : pour ce que j’allais acheter, je n’en avais vraiment pas besoin, mon sac ferait bien l’affaire. Je me dirigeai directement vers le rayon alcool. Il était déjà presque neuf heures, je ne pouvais pas me permettre de prendre tout mon temps pour choisir quelque chose de spécial alors je me contentai de prendre quelques bouteilles de Vodka.
Le retour vers l’université, comme souvent, paraissait plus court. Mais en arrivant, mon empressement retomba un peu. Je me rendis compte que j’étais seule et aucune soirée n’était prévue, en tout cas pas à ma connaissance. J’hésitai entre rire et pleurer et comme souvent chez moi, l’amusement prit le dessus. Bien, j’allais donc m’ "éclater" toute seule…Je soupirai en passant la porte d’entrée. Ce n’est qu’après avoir traversé quatre couloirs que je me rendis compte que je m’étais trompée d’entrée. Je fis donc demi-tour en marchant plus vite cette fois, mais quelque chose attira mon regard. J’avais furtivement vu une silhouette bouger en passant devant une salle où la porte était restée ouverte. J’écarquillai les yeux ; je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait quelqu’un aussi tard. La curiosité -qui finira par me détruire- me poussa à revenir sur mes pas. Je m’approchai d’abord timidement puis m’appuyai sur l'embrasure de la porte. Une jeune femme que je n’avais encore croisée nulle part était en train de danser –de la classique, ballerines et compagnie. Quelque chose dans sa façon de bouger me poussa à rester. Je ne la quittai pas du regard, et le contraire paraissait inconcevable par l’omniprésence des miroirs. Je n’avais jamais fait de danse et quand je m’y mettais, c’était évidemment en soirée (autant dire que je n’avais jamais testé le "tutu" )

Je fus arrachée à mes pensées par le regard noir qu’on me lançait. J’avais avancé dans la pièce sans m’en être rendue compte, trahissant mon intérêt. Je me sentis légèrement mal à l’aise, je n’étais pas sûre que regarder ainsi les gens faisait partie du guide des bonnes manières de princesse Cendrillon. Un désolée serait minable et vu l’air de tueuse de la fille, ne me rendrait pas moins détestable. Malgré cela, je fis encore un pas en avant, les bouteilles s’entrechoquèrent dans mon sac provoquant un petit bruit de verre.

« Pour ma défense, j’errais comme une enfant perdue dans les couloirs quand tes superbes pas, en attirant mon attention, m’ont tout simplement sauvée. »

Je n’étais pas certaine que l’ironie -qui n’avait rien de méchant ici- soit la meilleure façon de se faire pardonner une quelconque intrusion. Pourtant je continuai sur ma lancée.

« Tu vois, j’aurais pu me perdre, car malheureusement la Nature ne m’a pas dotée de ce magnifique sens qu’est l’orientation. Alors imagine, imagine juste une toute petite seconde, qu’ils aient fermé les portes et qu’une horrible catastrophe s’étant déclenchée la nuit, plus personne ne soit là pour m’ouvrir ? Je serai morte. » Je marquai une petite pause théâtrale, sur jouant de mon don naturel.

« Ma chère, vous êtes mon héros. »

Soudainement, toute trace de malaise disparut, si cette fille décidait de me détester et bien ainsi soit-il. On pouvait tout aussi bien devenir amie, qui sait ? Je m’avançais encore plus puis m’accoudai contre le rebord d’une fenêtre.
« D’ailleurs on peut trinquer à cela, si tu veux… » dis-je en tapotant malicieusement mon sac, avec un clin d’œil complice. Décidément, j’allai terminer professionnelle du clignement d’yeux. Quelle carrière prometteuse !
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MessageSujet: Re: Catching all the lights Catching all the lights  EmptyVen 3 Juin - 11:53

    Astrid haussa un sourcil devant l'hésitation de la jeune femme. Son étonnement fut accentué lorsque cette dernière avança, laissant entendre un petit bruit de verre dans son sac. La Gamma garda son regard fixé sur ce dernier quelques instants, puis elle revint sur le visage de son interlocutrice, qui avait commencé un petit discours.

    « Pour ma défense, j’errais comme une enfant perdue dans les couloirs quand tes superbes pas, en attirant mon attention, m’ont tout simplement sauvée. »

    Elle avait des cheveux bruns assez long, et des yeux de la même couleur. Une jeune femme assez commune en soi, mais sa bouche large et son nez parfaitement droit lui donnait un air un peu spécial, décalé. Elle était intrigante, semblant à la fois très simple en apparence, mais très complexe aux tons que prenait sa voix. Une légère ironie, qui ne semblait ni méchante, ni déplacée. En somme, Astrid n'arrivait pas à la détester tout à fait de l'avoir dérangée dans son recueillement.

    « Tu vois, j’aurais pu me perdre, car malheureusement la Nature ne m’a pas dotée de ce magnifique sens qu’est l’orientation. Alors imagine, imagine juste une toute petite seconde, qu’ils aient fermé les portes et qu’une horrible catastrophe s’étant déclenchée la nuit, plus personne ne soit là pour m’ouvrir ? Je serai morte. Ma chère, vous êtes mon héros. »

    Cette manie de faire du théâtre, bien qu'une peu dérangeante, laissa un sourire poindre au coin des lèvres de la danseuse. La seule horrible catastrophe envisageable à Berkeley était de manquer de PQ, et encore, cela n'arrivait que très rarement, les agents d'entretien étant très zélés - restait à savoir pourquoi -. Astrid ne cacha pas son amusement, et tandis que la jeune femme lui faisant face s'investissait pleinement dans son rôle, elle s'imagina la scène avec le décor et les costumes. Comique, vraiment. Ridicule aussi. Hésitant encore un peu entre l'agacement et la moquerie, Astrid se trouva touchée en plein coeur. Semblant rassérénée par son sourire, la jeune femme avança une proposition plus osée.

    « D’ailleurs on peut trinquer à cela, si tu veux… »

    Elle était faite. Rien ne pouvait plus empêcher l'intruse de décider de sa vie le temps qu'elle lui proposerait son alcool. Astrid avait deviné dès son entrée de quoi le sac pouvait bien être rempli, et elle avait eu du mal à se concentrer sur les dires de son interlocutrice. L'alcool agit comme un aimant sur les jeunes, surtout à 22 heures passées. S'inspirant de ses cours de théâtre, la Gamma rentra alors dans son propre rôle.

    " Mademoiselle, je ne peux vous refuser cela, vous semblez tenir tellement à me remercier... Je vous offre volontiers la compagnie de moi et de mon justaucorps."

    Astrid cligna de l’œil à son tour, tout en tirant une grande révérence. Elle se redressa et posa les mains sur les hanches, regardant partout dans la salle, et ne croisant que son reflet et celui de la jeune femme. Il n'y avait rien dans la salle à part les barres, les miroirs, elles et leur sac. La danseuse s'assit donc à même le sol, au milieu de la salle. Elle retira soigneusement ses ballerines et les fit glisser jusqu'à son sac, puis elle croisa les jambes en tailleur et tapota le sol à ses côtés.

    " N'ai pas peur, rejoins moi donc ! Je m'appelle Astrid. "

    Elle sourit et s'étira longuement. Elle serait un peu courbaturée, le lendemain. Les heures passaient trop vite quand elle dansait, et cela faisait bien deux heures qu'elle enchainait les mouvements. Posant les mains derrière elle, elle observa la jeune femme s'assoir à ses côtés, et commença à dévorer son sac des yeux, attendant de voir quel nectar sacré elle avait ramené avec elle. Et vu le bruit que ça faisait, elle en avait ramené une quantité.

    Cela faisait longtemps qu'une interruption n'avait pas été positive.


[HJ : Je tiens à préciser que j'écris plus que ça normalement, mais là je reprends le rp, donc c'est un peu difficile Razz Ca devrait s'arranger au long du sujet =)]
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MessageSujet: Re: Catching all the lights Catching all the lights  EmptySam 4 Juin - 20:26

Je ne sais pas comment je réagirai si un étranger me surprenait en pleine répétition pour une pièce ou bien en train de jouer un morceau à la guitare. J’aime à croire que j’aurais une réaction plutôt positive mais moi non plus, je n’aime pas être dérangée dans ces moments-là. Si on répète seul, ce n’est pas pour rien. Je pouvais donc parfaitement comprendre la réaction de la jeune femme qui me faisait face car même si dans mon cas je me serais abstenue de fusiller l’autre du regard, je n’aurais cependant pas pu réprimer une mine contrariée.
Néanmoins, mes remarques un peu décalées semblaient l’avoir détendue un peu. Elle m’avait même sourit –petit sourire, c’est vrai, mais j’avais au moins réussi à la dérider.
Je n’avais pas la moindre idée du genre de fille auquel j’avais à faire et émettre une telle proposition risquait de mal me faire voir. Je m’y étais quand même risquée tout simplement parce qu’il est rare qu’un jeune universitaire rechigne sur de l’alcool. Ce truc a beau faire des tas de dégâts, il est pas mal utile quand il s’agit de faire connaissance. Et la soirée risquait de bien se passer vu la mine éclairée qu’elle fit en me voyant tapoter mon sac affectueusement. Ce n’était évidemment pas suffisant pour savoir si elle était grosse buveuse ou non, mais j’étais quand même rassurée : j’ai cette idée reçue comme quoi les danseuses classiques sont de grandes filles hautaines et prudes et tellement sages…Mais il ne faut pas le dire, alors chut vous tous !
La fille entra dans mon jeu. Ça m’amusait vraiment et je lui offris un sourire splendide (de toute façon, mes sourires sont toujours splendides…) Elle avait l’air de bien connaître le théâtre, peut être avait-elle pris des cours, elle aussi ? Ça nous ferait un beau point en commun, et une raison pour que je l’apprécie. Elle se débrouillait bien en plus, je m’y serais crue, avec sa révérence parfaite.
Après, elle alla s’assoir sur le sol (d’un autre côté, on ne pouvait s’assoir nulle part ailleurs…) et m’invita à faire de même. Je la rejoignis en rigolant, sans bien savoir pourquoi, j’étais juste de bonne humeur.

« Peur ? Moi ? Témérité est mon deuxième nom. » dis-je en levant les yeux au ciel, un sourire en coin.
Je la rejoignis, faisant attention à ce que mon sac ne heurte pas violemment le sol. Ça aurait fait un beau gâchis…
« Moi, c’est Effy. »
Pendant qu’elle s’étirait, je déposai mon sac sur mes genoux avec un sourire malicieux.
« Je suppose que tu as hâte de découvrir mon trésor. » lâchai-je en éclatant de rire. Je sortis deux bouteilles de Vodka et les posai sur le sol, près de nous. « Je n’ai pas pu faire dans l’originalité, faute de temps. » Je jetai un long regard aux bouteilles. « D’un autre côté, ces petites merveilles marchent toujours. » Hop, nouveau clin d’œil. Mais promis, après j’arrête. On n’abuse pas des bonnes choses. Ouais….enfin…

Je fis glisser une bouteille vers elle puis me mis plus à l’aise en m’appuyant sur mes paumes. Autour de nous, que des miroirs. C’était étrange, je n’avais pas l’habitude de voir autant de reflets de moi-même. Pleins d’Effy qui me regardent, les cheveux en bataille et l’œil un peu trop brillant. Si j’étais seule, je crois que je serais capable de leur parler. Ma folie n’a aucune limite.
« Je n’ai vraiment pas l’habitude de voir autant d’exemplaires de ma petite personne. Il vaut mieux ne pas être complexé pour venir ici ! Sinon bonjour la vague de suicide, quoi… »
Je saisis ma bouteille et l’ouvris rapidement, à la manière des habitués. Je suis loin d’être dépendante à l’alcool même si je dois avouer que ces derniers temps, je bois plus que nécessaire. Peut être le stress des examens ? Peut être juste l’envie de continuer à profiter tant qu’il est temps. Les vieux doivent sûrement regretter toutes les folies qu’ils n’ont pas pu faire. Qu’ils se rassurent, je les rattraperai pour eux.

Avant de boire une gorgée, je me rapprochai d’Astrid. Je lui avais proposé de trinquer, après tout.
« A la tienne et aux couloirs vides de l’université qui regorgent de surprises. De bonnes surprises ! » Allons, soyons fous, celui-là sera mon dernier clin d’œil. Promis.
J’appréciai directement la chaleur de l’alcool. Après ma journée, ça me faisait du bien.
« Alors…Astrid, je ne t’avais encore jamais vue. C’est parce que tu es arrivées depuis peu, ou bien c’est plutôt parce que tu as l’habitude de ne venir à l’université qu’à la nuit tombée… ? » Puis, j’ajoutai, les sourcils froncés, imitant un air grave et sérieux : « Tu n’es pas un vampire, au moins ? » Mais mes joues tressaillirent quelques secondes -le rire que je tentai de réprimer- et durent me trahir par la même occasion. Ça veut dire que la prochaine fois, j'atteindrai la perfection.

[HS : Et moi, d'habitude j'écris moins qu'à mon premier poste. Comme quoi, on se complète XD
Vraiment pas de soucis avec ça :plop:]
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MessageSujet: Re: Catching all the lights Catching all the lights  EmptyLun 4 Juil - 18:44

    Astrid regarda avec un détachement amusé la jeune femme s'assoir. Elle cligna des yeux, accompagnant ce geste d'un mouvement de tête, lorsqu'elle se présenta. A priori, si elle avait de l'alcool sur elle, elle ne pouvait pas être bien méchante. Surtout si elle était prête à le partager, ce qui, selon Astrid, était plutôt idiot, et quelque chose quelle n'aurait jamais fait. Elle avait tendance à connaitre ses limites, et à se fournir le strict nécessaire pour les dépasser. Alors pas question de prêter et de se retrouver sous cette barre qui vous fait faire des choses que vous n'auriez jamais faites, jamais pensé faire, ou jamais pensé aimer faire.
    Ses yeux brillèrent un peu quand elle vit la bouteille de vodka glisser vers elle.


    "Oh tu sais, l'originalité vient après, au fond."

    Elle fit un clin d’œil appuyé, répondant à celui de sa compagnie inattendue -mais pas pour autant désagréable, à la vue de ce qu'elle ramenait- pour la soirée. Quand Effy les évoqua, Astrid regarda les miroirs. C'était en partie pour cela qu'elle aimait cette pièce. L'impression d'être infinie, et à la fois infime. C'était une sensation unique, enivrante, contradictoire, et c'est ce qui lui permettait d'être aussi douée en danse. Le simple fait d'y réfléchir, et de se sentir à la fois tout et rien, lui donnait une sensation de concentration et de puissance que même la drogue n'égalait pas. La danse était sa morphine, son coma éthylique, sa chute du haut d'un building. Quand elle dansait, quand elle jetait un regard à son corps presque maigre dans ces miroirs, elle planait bien plus haut que le septième ciel, s'enfonçait bien plus loin que le centre de la Terre. Rien n'y était comparable. Elle ne se rendait pas compte, dans ces moments là, qu'elle était la seule à le ressentir. Et, à chaque fois que quelqu'un lui faisait une remarque du genre d'Effy, elle essuyait l'affront qui lui semblait énorme d'un sourire. Les personnes assez hautes d'esprit pour comprendre ce qu'elle ressentait se tenaient loin de ces salles, préférant fréquenter des hauts lieux. Alors, elle se contentait de se retrouver seule ici, et de faire face à une infinie d'elle-même : elle était alors sûre d'être comprise.
    Astrid sourit donc à Effy, et déboucha sa bouteille à son tour. Elle la leva haut, et trinqua avec entrain, les réflexions précédentes déjà enterrées loin quelque part dans son esprit.

    Astrid rit à la remarque d'Effy. Elle but rapidement trois gorgées, et laissa la chaleur l'envahir, descendre dans son corps, et laisser derrière elle un doux frisson. Elle dirigea son regard, déjà changé par le simple contact de l'alcool, sur la jeune femme à ses côtés.


    "A vrai dire... Je dois te l'avouer, étant donné que je risque d'avoir faim après avoir descendu tout ça. Je suis bien un vampire... Donc si je commence à te regarder de travers et que des veines apparaissent dans mes yeux, cours."

    Elle adressa un regard consentant, puis sourit doucement. Le tressaillement au coin des lèvres d'Effy l'avait immédiatement trahie, mais Astrid aimait cette manie à tout tourné au théâtre. Elle aimait le théâtre, et ses cours, associés à la danse, lui plaisait énormément.

    "Non, en fait je ne suis pas souvent sur le campus, mais c'est déjà ma troisième année ici. J'ai eu des problèmes, tu comprends. La plupart du temps, je suis ici, à la confrérie, ou bien dehors. A faire des choses que la plupart des gentilles ballerines ne font pas. Mais chut, j'ai réussis à le dissimuler à mon coach pour le moment, et vu que je donne de bons résultats il ne me demande rien."

    Elle fit de nouveau un clin d’œil, et laissa échapper un petit rire. Elle but à nouveau quelques gorgées d'alcool, et le sentit très doucement monter à la tête. Bien que les effets soient moins forts qu'au début, ils restaient là, et Astrid n'avait pas besoin de beaucoup pour être bourrée. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle buvait toujours beaucoup. Une particularité intéressante de la jeune femme était qu'elle ne vomissait que quand elle en avait envie. Cet endroit ne serait donc pas souillé par elle. Plus qu'à espérer que l'autre ne cracherait pas ses tripes en cours de soirée. Au pire, Astrid les lui ferait bouffer. Blague à part -bien qu'il n'y est aucun doute qu'elle en aurait été capable-, elle n'aurait rien nettoyé. Chacun sa merde ; ou du moins son vomi. Et pour ajouter à cette expression, la Gamma n'avait pas pour habitude de s'occuper des affaires des autres.

    Elle se tut pendant quelques instant, buvant de temps à autres une gorgée de vodka, et observant dans les moindres détails sa bouteille. Puis elle croisa les bras sur ses genoux, et posa sa tête dessus, l'orientant vers Effy. Elle la dévisagea quelques secondes, puis lui sourit. Cette fille avait l'air sympa, simple. Même un peu folle. Sûrement pas autant qu'elle, ou du moins pas de la même manière, mais folle quand même. L'alcool commençait à prendre possession de son corps et de son esprit, et ses yeux brillaient nettement.


    "Et toi, tu fais quoiii ici ?"

    Elle remua sa bouteille et renversa quelques gouttes sur le plancher. Elle les essuya lentement avec son index, qu'elle lécha tout aussi lentement. Le goût de la vodka était affreux, quand on y pensait. On aurait dit du désinfectant. Était-ce dangereux de boire du désinfectant ? Elle devrait se renseigner, ça coutait quand même moins cher. Et puis ça faisait moins alcoolique. Oui parce que quand les jeunes passent à la caisse avec de l'alcool on les prend toujours pour des alcooliques ! N'importe quoi. Ca veut rien dire passer à la caisse avec de l'alcool quand on est jeune. On est alcoolique quand on est vieux. Quand on est jeune, ça s'appelle juste profiter de la vie et s'envoyer en l'air tant qu'il est encore temps. Et ça, Astrid s'y connaissait. On aurait pu la nommer Envoyeuse en l'air professionnelle. Chef de chantier. Et ce par l'alcool, la drogue ou le sexe. Pas de jaloux avec Astrid.


1000 mots.
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MessageSujet: Re: Catching all the lights Catching all the lights  EmptyMar 5 Juil - 16:24

J’aurai été bien malheureuse, seule, dans ma chambre. Mes colocataires n’étaient plus là, je ne sais plus pour quelle raison. J’aurai sûrement allumé la TV en me préparant une bouffe dégueu dont j’aurai jeté les trois quarts. Puis j’aurai allumé ma radio, volume à fond. Je ne sais pas si j’aurai opté pour du bon rock ou quelque chose de plus planant comme du reggae. Je ne sais pas non plus combien de bouteilles, j’aurai été capable de m’enfiler. Tout compte fait, j’aurai passé cette soirée à déprimer, non ? En tout cas, ça y ressemble. Il ne manque plus que les pensées tristes sur ma mère ou plus généralement, sur toutes ces choses antérieures à ma venue aux USA que je n’ai encore jamais eu la force de réellement affronter.
Je jetai un furtif regard du côté d’Astrid. J’avais beau avoir pris un air théâtral et en faire des tonnes, cette fille m’avait réellement sauvée.

Je rigolai franchement à sa remarque. J’avais un peu peur de ce qu’on pourrait faire une fois bourrées. Parce qu’il était probable ou du moins envisageable qu’on le soient à la fin de cette soirée. Je ne savais pas du tout comment cette fille tenait l’alcool, si ça se fait, une fois saoule, elle se met à péter des câbles et les miroirs risqueront de voler en éclats. Ou bien elle deviendra triste et plombera l’ambiance, me gâchant un temps précieux par la même occasion. Ce n’est pas que je n’aime pas écouter les peines des autres, mais aujourd’hui, je veux m’éclater. Et quelque chose chez cette fille me laissait franchement croire qu’elle voulait la même chose. Je laissai mes doutes s’envoler. Avec un verre dans le nez, elle devait simplement devenir encore un peu plus folle que d’habitude. Comme la plupart des jeunes.

Encore une fois, je me mis à rire en entendant Astrid.
« A rai dire, je n’ai pas été totalement honnête avec toi… » Je me penchai légèrement vers elle, pas trop pour ne pas renverser ma précieuse bouteille, et lui dit, tout bas : « En réalité, je suis un loup-garou. » Je fis alors une pause et tournai la tête, regardant dans le vide mais après quelques secondes, je me retournai vers elle et, en la fixant bien dans les yeux, j’ajoutai : « Je sais à quel point ça peut être difficile de vivre au milieu de…tous…ces…humains. » Cette fois-ci, ma mine était grave et un peu triste. Mais très vite, elle se transforma en moue boudeuse, j’étais déjà totalement sortie de ce rôle. « J’aurais du dire que je suis une sorcière, je les ai toujours préférée à ces boules de poils qui bavent partout… » Je levai les épaules et offrit un pauvre sourire à Astrid. « L’alcool m’empêche peut être déjà de réfléchir correctement, pourtant je le tiens plutôt bien... »

Puis, la conversation redevint sérieuse ou du moins sortit de sa sphère d’irréalité.

« Aaaaah ! Tu viens de casser le mythe de la gentille ballerine dont toute l’attention se porte sur sa famille, qui est tellement pure et sage dans son tutu rose qu’on peut presque voir une auréole briller au-dessus de ses beaux cheveux. »

Je secouai la tête, imitant un air à la fois désolé et déçu. Comme souvent, ce n’était rien d’autre que faire semblant. Quand j’étais petite, je m’amusais à prendre de faux airs pour voir si l’on me croyait quand même et pendant tout un temps, cela me permit d’obtenir à peu de chose près tout ce dont j’avais envie, surtout auprès de mes professeurs ou de mes grands-parents. Que voulez-vous, j’étais déjà une artiste…et cette habitude ne m’a jamais quittée. Elle ne me quittera certainement jamais puisque c’est bien plus simple et amusant de faire semblant, de faire douter et de se cacher.

« Moi ? J’ai passé mon premier examen et même si je ne sais pas du tout si je l’ai réussi ou pas, ça me libère déjà pas mal. D’habitude, les étudiants font la fête après tous leurs examens ce qui est plutôt logique, mais moi, je me saoule après chacun d’eux. Faut me comprendre, si je ne fais pas ça, j’ai trop de pression…Bref. J’allais donc rentrer dans mon dortoir pour m’amuser seule puisqu’il n’y a pas la moindres soirée en vue mais je me suis perdue dans mes pensées pour finir par me perdre totalement. Je n’étais encore jamais venue dans cette partie de l’université… »

Comme d’habitude, j’avais beaucoup parlé et je ne savais jamais si la personne en face de moi s’en rendait compte, si ça l’énervait, si elle était pareille…Parfois, ça dérangeait mais depuis longtemps maintenant, je ne m’en préoccupais plus.
Astrid renversa quelques gouttes de sa bouteille à terre, je la regardai les essuyer puis se lécher les doigts. Cette fille devait vraiment aimer boire, elle m’avait de toute façon confié qu’elle aimait sortir. Sans vraiment la connaître, je n’avais pas le moindre mal à la croire.
Je fis craquer mes doigts et penchai la tête sur le côté.

« Puisqu’on est dans une salle de danse, autant parler danse non ? Tu en fais depuis longtemps ? Et tu n’en as jamais marre du classique ? Je veux dire, tu n’as jamais envie de t’éclater sur du bon rock ou de faire du hip-hop de temps en temps ? »

Je lui avais posé toutes ces questions sans la regarder, ce n’était pas un manque d’attention ou de respect, c’était simplement une attitude que j’adoptais parfois. Ça me donnait l’air un peu perdue.

« Personnellement, je ne pourrai jamais faire de la danser classique parce que ça demande beaucoup trop de rigueur pour moi. Et je déteste ça, j’ai besoin de plus de liberté et de pouvoir faire ce que je veux. Et, au cas où tu te le demanderais, je ne sais pas super bien danser même si j’arrive à me débrouiller. Pourvu que la musique soit bonne. »

Je n’avais plus cet air lointain, j’avais plutôt une attitude nonchalante que renforçaient mes dernières paroles. Je repris quelques gorgées de ma bouteille et sentis l’alcool faire lentement son effet.
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MessageSujet: Re: Catching all the lights Catching all the lights  EmptyMar 13 Sep - 12:37

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