Sa joue était fraiche, une légère brise de vent vint lui caresser le visage. Yvanie posa sa main droite sur son visage avant de la faire glisser au niveau de son fessier. Elle ouvrit les yeux et réalisa qu’elle n’était non seulement pas chez elle mais aussi pas dans un lit. Elle était allongée sur une sorte de pavé blanc, tout prêt d’une piscine. Elle remarqua qu’elle se trouvait seulement en sous-vêtements. Très vite la jolie blonde se mit sur ses pieds et elle put s’apercevoir qu’elle ne serait pas la seule à ne pas se souvenir de quelque chose. Curieuse, elle plongea son pied gauche dans la piscine et, la jeune femme la trouva un petit peu froide. Des gens étaient étalés partout sur le vaste terrain. Yvie souffla et se mit à la recherche de ses vêtements. Les minutes s’écoulaient et elle craignait d’être en retard pour ses cours. Les soupirs se faisaient de plus en plus nombreux, agacée de ne pas trouver ce qu’elle cherchait. Quelle idée de se déshabiller… Finalement, après avoir détecté sa jupe tailleur noire et son haut à bretelle blanc auprès d’un transat, elle enfila tout ça très rapidement et se dirigea vers chez elle tel Buzz L’éclair. Elle courait dans tous les sens lorsqu’elle franchissait la porte de son appartement. Elle se lava à une vitesse folle, fit de même pour choisir ses affaires ; un haut simple blanc avec un mini short et se chaussa d’escarpins Louboutin plutôt élégants. Ainsi on pouvait contempler sa plastique parfaite, le top blanc moulait fort bien sa poitrine, son mini short dévoilait ses jambes, et ses escarpins les lui galbaient. Elle se passa un coup de brosse dans les cheveux, se contempla trente seconde dans un miroir et repartit aussi sec vers le Starbuck Coffee qui se trouvait non loin de son petit chez elle. C’est souvent qu’elle se retrouvait face à son café dans cet enseigne. La française était tombée amoureuse des Frappuccino, lorsque la glace fondait sur sa langue tandis que le doux parfum du chocolat venait faire danser ses papilles. C’était ça, la boisson parfaite selon la jeune corse. Comme à chaque fois, lorsqu’Yvie franchissait les portes du renommé Starbuck, elle y vit des gens, un tas de gens tous aussi stressés, pressés les uns que les autres. Ça avait le don de lui rappeler Porto Vecchio et les dizaines de gens qui se bousculent pour avoir le dernier croissant, ou le dernier pain au chocolat dans la boulangerie qui se trouvait au coin de la rue. A cette pensée, un sourire se décrocha sur son visage, Porto Vecchio lui manquait ; c’était inévitable. Elle se jura de revoir au plus vite sa ville natale et se mit dans la file d’attente. La caissière l’insupportait, elle était deux de tensions et ne réagissait pas vraiment face à la foule qui se trouvait devant elle. Yvanie regardait sa montre et pu enfin relativiser : elle n’était et ne serait pas en retard, à son plus grand bonheur. Faire la fête oui, mais elle tenait absolument à être au niveau dans ses études ; malgré qu’elle soit blonde, la sigma était intelligente. Elle attendit cinq minutes, ou dix tout au plus avant de pouvoir s’adresser à la caissière et de lui donner un billet de dix dollars. Elle commanda un muffin au chocolat et un Frappuccino de la même saveur que son gâteau. Une brunette plutôt jolie encaissa l’argent et rendit la monnaie à la jeune française. Yvanie lui décrocha un malheureux sourire comme pour lui égayer la journée puis la remercia. Par chance une table venait tout juste de se libérer. Ainsi elle prit place sur la chaise qu’un vieil homme venait de laisser. La blondinette le remercia lorsqu’elle passa à côté de lui et le gratifia, lui aussi d’un sourire. Yvie était, aujourd’hui, de bonne humeur : la soirée fut bonne et espérons que la journée le soit aussi. Elle posa le tout sur la table, asseyait ses jolies petites fesses rebondis sur la chaise et prit un gorgée de sa boisson. Elle prit son temps puisqu’elle avait une demi-heure devant elle. Costa regardait les gens qui l’entouraient, examinait leurs faits et gestes. Elle put constater qu’elle était comme tous ces gens, parfois stressée, pressée, parfois de mauvaise humeur ou au contraire joyeuse, comme aujourd’hui. La porte s’ouvrit, instinctivement elle tourna la tête vers la personne qui entrait. Le visage du jeune homme lui était familier. Ses neurones étaient en ébullition, on cherche toujours quelque chose et on ne trouve jamais, jusqu’à ce que cela nous revienne lorsque nous n’en avons plus besoin. Elle croqua un bout de son muffin, croyant que manger pourrait peut-être l’aider à se souvenir. La blondinette scruta le jeune homme. New-York, tous ses ébats et ses déboires défilèrent en une fraction de seconde. Un flash, lui et elle à une soirée puis dans le même lit. Comme une lumière qui s’était éclairée. Un regard, un seul qui aurait pu faire froid dans le dos. Juste avant qu’il ne franchisse la porte, la demoiselle laissa tomber son gâteau et sa boisson à moitié entamés pour l’interpeller. « Adriel ? » dit-elle peu sûre d’elle.