the great escape
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What the Hell of a place to meet you again !

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MessageSujet: What the Hell of a place to meet you again ! What the Hell of a place to meet you again ! EmptyDim 24 Juil - 21:29

    Laundry time !

    Comme toutes les semaines, Cade venait faire sa lessive, ici, dans la laverie étudiante. Depuis le début des « vacances », la laverie était, il fallait le dire, beaucoup moins fréquentée, et les utilisateurs pouvaient maintenant aller et venir à des horaires non fixés, contrairement au reste de l'année, en dehors des heures de fermeture, bien entendu. Le garçon préférait ça. Même s'il s'était fait, au fil des années, au fonctionnement parfois alambiqué d'une université, il était bien souvent de ceux dont on se plaignait parce qu'ils ne respectaient pas les horaires dévolus à chacun ; dans leur très large majorité, des Gammas, parmi les plus contestataires ou les plus indépendants, mais aussi un certain nombre d'autres personnes, qui avaient fini par profiter de la relative impunité avec laquelle les meneurs avaient pu agir.
    Mais, bon, même en choisissant son heure, il y a un moment où on doit aller laver, et où on ne peut pas spécialement remettre à plus tard. C'était un peu la situation dans laquelle se retrouvait Cade, à ce moment-là. Avec un panier à linge rempli en mains, sur lequel trônait le chemisier emprunté pour dépanner Mrs Nightingale, il avait pris la direction de la laverie un peu tard, ce jour-là. En marchant vite, il avait le temps d'arriver une bonne dizaine de minutes avant qu'on ne laisse plus entrer de nouvel utilisateur. A peu près une demie heure avant la fermeture officielle, on interdisait en effet les nouvelles panières, pour que, une fois les machines en cours terminées, on puisse fermer.

    Normalement, à cette heure-ci, il n'y avait personne. Cade constata, avec un soulagement non dissimulé, que l'agent de sécurité chargé d'interdire les nouvelles entrées n'était pas encore arrivé. Il poussa la porte entrouverte avec un pied et marcha d'un pas vif jusqu'à une machine, au hasard. Il y avait une autre personne encore dans la laverie, et, d'après les voyants, sa machine de linge n'avait pas été lancée il y a longtemps. Ça lui ferait peut-être un peu de compagnie ?
    Il prit une machine à une petite distance de celle de la blonde séduisante, qui était assise et lisait, ses cheveux ondulés dissimulant son visage. L'air de rien, il posa la panière sur la machine choisie et commença à remplir le tambour énergiquement. Sous peu, un type viendrait vérifier que toutes les machines étaient bien lancées, et, si la sienne ne l'était pas encore et qu'il voulait finir tôt ... C'est pourquoi il fit rapidement, mit sa dose de produit, ferma le tambour en un éclair et inséra un jeton en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Le ronronnement du cycle de nettoyage qui commençait n'avait jamais été aussi agréable à entendre. Le vigile passa dans la laverie, jeta un coup d’œil ; Cade le salua silencieusement de la main, et l'asiatique quadragénaire lui retourna son signe de main. Visiblement satisfait par cet accès de politesse, il ne chercha pas à venir vérifier les tambours, et sortit, portant une cigarette à sa bouche.
    C'était fait, le jeune homme avait réussi à couronner de succès toute cette épuisante journée. Maintenant était venu le temps de la relaxation. Il soupira, se dégrippa des épaules un peu endolories d'avoir porté un sac trop lourd toute la journée, et s'écarta de la machine, dont les tremblements empêcheraient bientôt le garçon de faire quoi que ce soit de correct. Et puis, il y avait quelqu'un à qui taper la causette ; ça se faisait rare, ces temps-ci.

    Il s'assit en laissant une place entre elle et lui. Un silence plana, gênant, interminable. Afin de tenter de briser la glace, Cade tenta d'aborder un sujet qui devrait probablement l'intéresser : ses études. Parce que, pour être à Berkeley, il fallait être bon dans son domaine, et, donc, s'y plaire ; à priori.
    Sur un ton détendu et amical, il se racla la gorge pour attirer son attention avant de prendre la parole.


      « Excusez de vous déranger, miss. Je peux savoir ce que vous êtes en train de lire ? »

    Bien assez tôt, elle tourna la tête dans sa direction. A l'instant précis où leurs regards se croisèrent, Cade perçut qu'elle avait, comme lui, réalisé soudainement qui était à côté. En cet instant, lui qui n'aimait pourtant pas ça, il aurait adoré avoir oublié ce joli minois. Elle avait quelques années de plus, tout comme lui, et elle avait mûri, ce qui ne la rendait que plus ravissante encore. D'ailleurs, lui n'était plus le petit gars paumé et à la voix encore fluette de l'époque. Pourtant, ils se reconnurent immédiatement.
    Dans la tête de Cade, ce fut un soudain mélange perturbant entre candeur, attirance, amertume et douleur qui envahit tout. Il avait pensé avoir oublié, pendant toutes ces années, et n'avoir plus rien dans son cœur pour elle. Pourtant, il sentait bien un pincement au cœur en même temps qu'une grosse boule au ventre, pendant que ses sourcils se fronçaient et que ses lèvres se serraient. Il se crispait. Il aurait bien voulu oublier ce prénom, mais il ne le connaissait que trop bien pour l'avoir, il y a des années et en peu de temps, répété à maintes reprises, sur tous les tons, les plus doux et suaves comme les pires.


      * J'arrive pas à y croire. Holy crap ! Qu'est-ce que Fey fout là ?! Je la croyais à l'autre bout du pays ! *
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MessageSujet: Re: What the Hell of a place to meet you again ! What the Hell of a place to meet you again ! EmptyDim 24 Juil - 22:22

What the Hell of a place to meet you again ! 845617290

  • D’un pas lent, Fey-Licia arpentait le couloir en direction de la salle de lavage. Ses converse qui martelait le sol était le seul bruit qu’elle entendait. Son panier remplit de nombreux vêtement de toutes les couleurs ayant prit soin de mettre ses sous-vêtements dans le fond du panier, question de pudeur. La jeune blonde s’est empressée d’entrer dans la salle de lavage en saluant le vigile qui avait maintenant prit l’habitude de la voir à cette heure au moins une fois par semaine. Après une brève discussion sur la pluie et le beau temps, Feyli choisit la dernière machine au bord du mur et mit le savon ainsi que l’assouplissement puis mit l’électroménager en marche. La jeune femme prit place sur la chaise à côté de sa machine puis sortit un livre de son sac pour reprendre sa lecture.

    «Quand dans l’amour je demande un regard, ce qu’il y a de foncièrement insatisfaisant et de toujours raté c’est que jamais tu ne me regarde, là d’où je te vois.»

    Les yeux bleus de la jeune femme s’aventuraient entre les lignes de son recueil de poésie. Le silence quasi parfait de la pièce était interrompu par les vrombissements de la machine à laver qui venait à peine d’enclencher son cycle. Depuis son arrivé à Berkeley, Fey n’avait pas eut beaucoup de temps pour elle. Entre les cours, le déménagement et ses devoirs, elle en avait presque oublié de faire sa lessive. Ses cheveux encore humide de la douche qu’elle avait prit en revenant de son jogging ondulaient à la perfection laissant quelques mèches sur son visage.
    Après être partit de Hudson University, notre jeune Winkerson était quelque peu dépourvue de repère. Elle ne connaissait personne mais ce n’était pas un problème pour elle. De plus, la chaleur de la Californie lui rappelait son Texas natal. Constamment entourée de d’inconnus ou de membre de sa confrérie, elle n’avait plus l’occasion d’être seule, la lessive était pour elle le seul moment qu’elle avait pour lire autre chose que des feuilles de musique ou des livres de politique internationale. Voilà pourquoi elle allait faire son lavage a une heure aussi tardive. Hormis le vigile, personne ne venait la déranger ou lui parler. Normalement, c’était l’heure la plus déserte, à moins d’une demi-heure de la «fermeture».

    Soudain, des bruits de pas précipités se firent entendre au bout du couloir. F n’y prêta aucune attention trop absorbée par sa lecture. Lorsque l’homme entra dans la pièce, Miss Werkinson leva furtivement les yeux pour ne voir que le torse de l’inconnu. Ses iris pairs reprirent leur course effrénée sur les pages usées de son livre. Elle entendit une seconde machine s’ajouter au bruit sourd de la sienne et le jeune homme se diriger vers une chaise près de la sienne. Soudain, une voix familière lui demanda poliment ce qu’elle lisait. Vous savez, ce genre de souvenir brumeux que l’on a souvent après un rêve ou une soirée bien arrosé? La belle blonde leva la tête pour répondre à son interlocuteur.

    «- Eh bien, en fait… c’est un recueil de…»

    Elle se tut lorsqu’elle croisa le regard bleu clair du dit inconnu. Soudainement, un long frisson parcouru sa colonne vertébrale. Elle aurait pu reconnaitre ces yeux n’importe où. Cade. Son prénom resterait toujours gravé dans sa mémoire incapable de l’oublier après tout les souvenirs qu’ils ont partagés La bouche encore entre-ouverte sous la surprise elle scruta son visage avec une infinie minutie. Il n’avait pas changé, excepté que sa voix était plus grave, plus masculine que dans ses souvenirs et son visage beaucoup plus découpé et ça c’est sans parler de ses épaules ayant élargit de façon hallucinante. Une légère boule lui noua la gorge l’empêchant de prononcé le moindre mot. Elle laissa tomber son livre sur la chaise entre eux.

    «-C…Cade?»
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MessageSujet: Re: What the Hell of a place to meet you again ! What the Hell of a place to meet you again ! EmptyDim 24 Juil - 23:28

    Si on lui avait dit que Fey-Licia Werkinson avait bougé du Texas à la Californie, il n'y aurait pas vraiment cru. Et si on lui avait dit qu'elle allait entrer à Berkeley cette année, il aurait repoussé l'idée en riant. Finalement, peut-être qu'il n'avait plutôt pas envie d'envisager la possibilité de se retrouver face à elle, à nouveau. Et voilà que ça arrivait, brutalement ; et de son fait, en plus ! Il avait vraiment du mal à y croire, sur le coup. Et pourtant, si, c'était bien elle, elle l'avait bien reconnu ; elle avait même prononcé son nom, tant bien que mal, en en faisant tomber son bouquin. Ça ! Si Cade avait eu un bouquin en mains ou quoi que ce soit d'autre, peut-être lui en serait-il tombé aussi. Mais face à la réaction ostensiblement perplexe et douloureuse de la jeune femme, il n'y eut qu'un mur de silence, pendant de longues, de très longues secondes.
    Le jeune homme se sentait réellement mal. La question n'était pas de savoir, en l'occurrence, ce qu'il allait faire. Ce qu'il avait fait était, pour le moins, con, et, la concernant, probablement impardonnable. Comme toujours, il réalisait les conséquences de sa jalousie maladive, de son manque de confiance en l'autre, et il se maudissait. Fey avait été une petite amie géniale. Certes, il n'aurait jamais rencontré Janessa si son histoire avec elle ne s'était pas terminée. Son histoire, non, leurs histoires à tous les deux auraient sans doute été bien différentes. Et puis, lui était vraiment paumé à l'époque, et, s'il se maîtrisait mieux aujourd'hui et s'il avait un but dans la vie, c'était aussi en partie grâce à la perte de cette jolie blonde.

    Parfois, la vie est cruelle à dessein ; mais elle ne nous veut que rarement du mal.

    Et maintenant, alors, comment allait-il faire ? Devait-il se faire pardonner, ou au moins essayer ? Devait-il la laisser ? Elle le mériterait peut-être bien. Il avait eu tant de mal à digérer la façon dont elle l'avait laissé tomber, brutalement, après sa première crise de jalousie. Oh, certes, elle fut violente ! Elle restait comme un des pires souvenirs du jeune homme, quelque chose dont il était loin d'être fier. Mais était-ce une raison suffisante pour partir, comme ça, sans un mot ni une lettre ? D'ailleurs, lui qui croyait l'avoir digéré se faisait aujourd'hui prouver le contraire. Il avait peut-être agi mal, mais il n'avait pas le monopole, en l'occurrence. Il ne pourrait jamais lui reprocher d'être sociable et généreuse, car, pour ça, il l'avait aimé ; mais il pouvait lui reprocher sa lâcheté et son égoïsme, le fait qu'elle n'ait pas cherché d'explication après ça. Bloody Christ ! Il était même sûr qu'elle lui en voulait, elle aussi. Même certains des ex-couples les plus agités qu'il ait vu étaient encore plus soudés qu'eux. L'amertume et les non-dits étaient, tout simplement, trop nombreux, trop forts.


      * Comment pourrais-je refaire confiance, un jour, à une fille qui m'a abandonné comme elle l'a fait ? *

    Cade avait beau vouloir fuir, immédiatement, sans demander son reste, comme elle l'avait fait, elle, de par le passé, il ne pouvait pas. Il y avait encore, au fond de lui, quelque affection qui survivait, malgré les années et les blessures, et il aurait souhaité pouvoir trouver quelque chose à dire pour tout régler. Récemment, il avait tant souffert du départ de Janessa ; et voilà qu'un ancien amour lui revenait, et, bien malgré lui, il ne pouvait s'empêcher d'y voir un coup du destin, et de se sentir attiré vers elle, contre son cœur et contre sa fierté.

      * Même si je faisais tout pour, les choses ne seront, de toute façon, plus jamais aussi bonnes qu'avant, entre nous deux. *

    Il allait vraiment sortir, prendre l'air, peut-être demander une cigarette au surveillant. Il s'était levé, au terme de son silence. Il prit une longue inspiration tandis qu'il bougeait, car il s'était arrêté de respirer depuis qu'il avait recroisé les yeux de Fey. Il lui avait tourné le dos, avait avancé un pied, et s'était mis à marcher. Mais, au dernier moment, il avait retenu un gémissement de frustration, alors même que son combat intérieur continuait et qu'il ne savait pas quoi faire.

    Après tout, la méritait-elle, elle qui était si douce et bonne envers les autres, lui qui valait si peu, et n'avait nulle confiance en personne ?

    Lentement, comme si le moindre geste qu'il faisait sans s'éloigner d'elle était forcé (et, à dire vrai, il luttait un peu), il s'appuya contre une machine toute proche, et croisa les bras. Il ne disait rien, et il avait baissé la tête pour fixer ses pieds. Malgré la colère, malgré la douleur, malgré la rancœur, oui, il n'arrivait pas à l'ignorer. Il faut bien dire que sa séparation avec elle avait été une des expériences les plus traumatisantes, lui qui avait déjà tant de soucis affectifs. Il avait beau se soigner (et cela fonctionnait visiblement, il était déjà plus sûr de lui qu'autrefois), cet épisode le minait.
    Il aurait pu rester ainsi pendant une heure, à attendre que la machine finisse, et que ses affaires passent au sèche-linge, mais il ne pouvait, tout simplement, pas faire ça. Soit il partait et revenait plus tard, soit il essayait de lui parler. Alors, d'une voix un peu hésitante, qui trahissait le trouble certain qu'il ressentait en sa présence, il tenta de faire passer ce blanc qui s'éternisait.


      « Ça ... Ça fait bizarre de te voir, je ne m'y attendais pas. C'est ... »

    Il avait quand même bien du mal à trouver les mots, et il décida de laisser tomber. Il ne savait pas s'il voulait parler à cœur ouvert maintenant, probablement pas, d'ailleurs. Et, bien qu'il y ait des chances qu'elle lui en veuille d'esquiver ainsi toutes les choses qu'ils devraient pourtant se dire maintenant, il essaya de relancer la discussion qui venait de s'interrompre.

      « Alors, c'est ... Tu lis toujours de la poésie à tes heures perdues ? »
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MessageSujet: Re: What the Hell of a place to meet you again ! What the Hell of a place to meet you again ! EmptyLun 25 Juil - 2:48

What the Hell of a place to meet you again ! 845617290

  • C’était sans doute l’un des moments les plus étranges et douloureux qu’elle n’a jamais vécu dans sa vie. Revoir Cade après tout ce temps ravivait des vielles blessures qui avait eut beaucoup de difficulté à cicatriser. Se retrouver face à lui faisait revivre des souvenirs qu’elle croyait avoir oublié. Elle se surprit même à penser que son parfum était toujours le même, il était unique et cette odeur lui était resté graver en mémoire depuis l’instant où ils se sont serrer dans leur bras la première fois. Le monde est bien petit parfois. Quels étaient les chances qu’elle se retrouve en Californie, dans la même ville et surtout, dans la même université. Dire que dans l’immensité du campus, ils ont réussi à se croiser. Un tel malaise entre deux jeunes adultes était sans doute chose peut courante. Comment deux personnes aussi proche et qui partageait tout il n’y a pas si longtemps peuvent-ils devenir des étrangers après des retrouvailles qui n’était pas prévues. Leur relation n’a pas été bien longue si l’on considère qu’un mois c’est court mais ils étaient réellement sur la même longueur d’onde. Jamais Fey-Licia n’a eut de la difficulté avec sa jalousie même qu’elle essayait de faire des efforts pour ne pas le faire fâcher, mais chassez le naturel et il reviendra au galop.

    Le pesant silence leur faisait sentir le malaise face à la présence de l’autre. Elle ne savait pas quoi dire de plus et elle ne voyait pas l’intérêt de parler pour ne rien dire. Elle sait très bien qu’elle a dû lui faire aussi mal qu’il lui en fait. Sinon plus. Elle gardait toujours la lettre qu’elle lui avait écrit le soir de son départ, au sujet de sa vie passé avec Dustin mais elle n’a juste pas eut le courage de lui laisser. De laisser quelqu’un découvrir son jardin secret. Elle en a pleuré longtemps des larmes sur cette histoire. Elle a eut beaucoup de mal juste à imaginer le mal qu’elle a dû lui faire en partant un bon matin sans un au revoir, sans un regard mais surtout, sans explication. Cade avait été le petit ami parfait, certes, un peu trop jaloux mais jamais elle ne s’était sentit plus en sécurité qu’avec lui. Elle savait que jamais il ne lui ferait mal. Contrairement à l’autre. Seulement, il y a eut le soir où il a piqué l’une de ces crises. Aussi violente qu’inattendue au cours de laquelle Fey-Licia prit peur. Elle craint longtemps qu’il ne la frappe même si elle savait au fond d’elle que jamais il n’oserait lever la main sur elle. Elle le savait très bien même, mais c’était plus fort qu’elle.
    C’est fou, quand on y pense, combien une mauvaise expérience peut ruiner la vie de quelqu’un.

    Le revoir lui fit réaliser qu’elle n’était peut-être pas totalement passée par-dessus l’histoire Cade contrairement à ce qu’elle croyait. Elle ne savait pas si elle devait essayer de lui parler, essayé de s’excuser ou même s’il était aussi troublé qu’elle. Comme elle le connaissait, elle était convaincu qu’il était prit de court quant à sa présence et elle aussi. On ne comptait plus toutes les choses qu’elle aurait aimé lui dire, lui expliquer mais qu’elle n’a jamais pu. Peut-être si elle c’était plus ouverte à lui, qu’elle lui avait expliqué au lieu de prendre peur et de partir, les choses seraient différentes. Elle ne savait pas en quoi mais elle se doutait bien que ce malaise n’aurait pas lieu d’être.

    Intérieurement, Fey priait pour que la laveuse sonne et qu’elle puisse mettre ses vêtements dans le sèche-linge pour partir au plus vite. Mais en même temps, un côté d’elle l’empêchait de bouger et de décrocher son regard du sien. Elle était comme hypnotiser par ce regard qui la ramenait en arrière. Elle jouait nerveusement avec une mèche de ses cheveux. L’entortillant autour de son index comme elle avait l’habitude de le faire depuis qu’elle est toute petite lorsqu’elle est mal à l’aise.

    Soudain, le jeune homme lui tourna le dos pour partir. Elle baissa la tête et réprima de justesse un soupire las. Elle aurait aimé pouvoir trouver le bon mot à dire mais il n’en existait pas pour leur situation. Elle aurait aimé lui prendre le bras et lui dire cette phrase qui arrangerait tout mais elle n’en trouva pas. Elle se contenta de reprendre son livre de sa main libre et de jouer avec cette même mèche de cheveux.

    *Je suis désolée*

    Dit-elle à elle-même incapable de laisser ces mots franchir la frontière de ses lèvres. Elle releva toutefois la tête lorsqu’il s’adossa contre la machine ne voulant pas croiser son regard, elle fixait un peu trop ses épaules larges. Le silence pesant devenait de plus en plus difficile à gérer. Elle ne pouvait reste ainsi encore bien longtemps. C’est à ce moment précis – comme s’il avait lui en elle – qu’il lui parla.

    «-… inattendue. Je sais. Si ça peut te rassurer, je n’avais pas prévu te croiser ce soir non plus.»

    Dit-elle avec un léger rictus au coin gauche des lèvres. Un nouveau silence tomba dans la pièce. On aurait dit que le bruit des laveuses devenaient assourdissant tant c’était la seule chose qu’on entendait. F ne savait pas si elle pouvait lui parler de leur séparation, si elle devait en parler. Puisque même elle n’était pas du tout à l’aise. Il lui parla de son livre et, par réflexe, elle jeta un coup d’œil à la reliure.

    «-Tu sais… moi et mes poèmes romantiques… quand je n’ai rien de mieux à faire.»
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MessageSujet: Re: What the Hell of a place to meet you again ! What the Hell of a place to meet you again ! EmptyLun 25 Juil - 18:21

    Il y avait une sale atmosphère ; ce n'était pas vraiment une question de méchanceté ambiante, mais la gêne réciproque et la tension qui était subitement née avait provoqué une sacrée perturbation de la Force entre les deux jeunes gens. Les rares mots qu'ils s'échangeaient étaient presque forcés, visiblement faits pour habiller l'instant d'un semblant de sympathie. La vérité, c'était que Cade n'avait plus vraiment de sympathie pour elle, paradoxalement puisque, malgré lui, il n'avait jamais oublié sa douceur, et n'avait jamais cessé d'entretenir une certaine affection. Ces reliquats d'affection lui faisaient du mal, et il n'arrivait pas à sourire. Son visage habituellement souriant était un masque froid, quelque peu froissé, qui ne se détendait pas autrement que pour afficher une résistance.
    Le jeune homme s'était préparé, autrefois, à l'éventualité d'une nouvelle rencontre avec Fey, mais c'était il y a longtemps. Aujourd'hui, s'il avait retenu les mots, ils étaient oubliés, envolés, partis, et il n'y avait, pour simple réaction, qu'un fouillis d'émotions et de sensations contradictoires sur lesquelles il ne pouvait mettre aucune parole. En fait, il doutait que quelque préparation que ce soit aurait pu le préparer à un choc aussi violent. Autrefois, son père lui avait laissé au fond du crâne la certitude qu'il était moins bon que les autres, indigne d'une véritable affection. Par la suite, pour tout dire, celle qui était assise devant lui à présent l'avait achevé. Habitué à ses troubles, le garçon n'avait jamais vraiment réalisé, avant aujourd'hui, l'impact profond de cette rupture. Maintenant qu'il la voyait, elle, une multitude de choses remontaient. Il entendait comme une foule de voix, comme autant de parts de lui blessées et à peine remises, qui hurlaient après elle, l'accusaient de tous les maux. Bien sûr, il ne pouvait pas les écouter, car il y avait aussi là-dedans des opportunités saisies, et son subconscient voulait, d'une manière ou d'une autre, tout lui mettre sur le dos, se débarrasser de tous ses problèmes pour un temps, la laisser minable, et repartir.

    Cade avait juste encore trop d'amour pour elle pour oser seulement imaginer lui faire ça.

    Il y avait, parmi toutes les choses qu'il aurait aimé lui dire, avant même son départ, tant de jolies choses, aussi. Autrefois, il était prêt à lui parler de son passé, et de la vraie cause de sa jalousie : son manque de confiance en lui-même, plus qu'en les autres. Aujourd'hui, ça lui semblait tellement déplacé, tellement idiot. Il y avait juste trop de douleur, maintenant ; et, plus que tout, aujourd'hui, il manquait aussi réellement de confiance en elle.


      « C'est vrai, on ne dirait pas, une fois qu'on t'a connu, que le romantisme t'attire à ce point-là ... »

    Cade pinça les lèvres et regretta immédiatement ces paroles, qui étaient sorties subitement, alors même qu'elle venait de lui répondre, mal à l'aise, mais prenant sur elle. S'il avait eu les idées plus claires, s'il y avait eu moins de rancœur, le jeune homme aurait pu comprendre la douleur que trahissait cette hésitation. Mais, à cet instant-là, tout ce qu'il croyait, c'était qu'elle n'avait aucune envie de lui parler. Il était, tout simplement, blessé trop profondément. Il n'aurait jamais cru avait encore aussi mal, après tout ce temps.
    Il aurait aimé pouvoir passer outre, et faire comme si de rien n'était, mais, à ce stade-là, il était tout simplement incapable de lui pardonner ; pas encore. D'ailleurs, elle n'avait jamais cherché ni à s'expliquer, ni à s'excuser. Dans le fond, elle s'en fichait pas mal, de lui, de sa vie, et de ce qu'il pouvait bien lui dire, non ?
    Son visage s'était fermé, sa mâchoire s'était serrée, tous les signes indiquant qu'il retenait une profonde tristesse, mais bien contenue. Il aurait aimé que les choses se passent différemment, mais, puisqu'il ne pouvait simplement pas supporter d'être dans la même pièce, autant limiter la torture. Sans qu'elle ait eu le temps de réagir à la volée précédente, il rajouta donc :


      « Je crois qu'on ferait mieux de s'éviter. Je n'ai aucune envie de discuter avec toi. »

    Voilà qui était dit. Bien que tout cela ait été parfaitement vrai, il ne le pensait pas réellement. Il détourna le regard et chercha à penser à autre chose, respirant fort tandis qu'il se mettait à faire machinalement les cent pas près de la machine de linge. En cet instant, il aurait beaucoup aimé que le temps accélère.
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MessageSujet: Re: What the Hell of a place to meet you again ! What the Hell of a place to meet you again ! EmptyMar 26 Juil - 14:10

What the Hell of a place to meet you again ! 845617290

  • Un nouveau silence écrasant prit place alors que chacun des jeunes adultes essayait de le combler avec une conversation sans intérêt. La jeune Werkinson glissa ses mains dans les poches de son jeans skinny noir délavé. Son regard se dirigea vers ses souliers Converse rouges qu’elle portait toujours depuis bien longtemps déjà. Certes, elle regrettait ce qu’elle avait fait, de partir comme un voleur, ce n’était pas la chose à faire mais elle était jeune et surtout, elle était blessée par sa relation difficile avec Dustin et cet élan de rage dont elle avait été témoin lui avait remémoré de nombreux mauvais souvenirs.

    Aujourd’hui, elle ne pouvait pas regarder dans ces yeux bleus et y voir autant de froideur à son égard sans éprouver un pincement au cœur. Elle avait beau avoir outrepassé sa séparation avec Cade, ce même maux persistait depuis qu’elle l’avait quitté… une étrange sensation de manque. Un manque qu’elle avait tenté de combler avec l’école, le travail, le bénévolat ou même la musique. Un manque qui lui donnait l’impression d’être une moins que rien. Combien de fois elle avait songé à l’appeler pour s’excuser? Elle avait toujours son numéro dans son portable d’ailleurs. Au début, les trois premiers mois, il lui manquait beaucoup. Puisque cette relation avait été presque aussi intense que courte, Fey avait eut beaucoup de mal à résister à l’envi d’appeler au beau milieu de la nuit juste pour voir si il était réveillé, tout comme elle.

    Le revoir à cet instant précis lui fit réaliser qu’elle n’avait peut-être pas fait le bon choix. Pas dans le sens où elle n’aurait pas dû le quitter, simplement qu’elle n’aurait pas dû le quitter sans explication… mais elle avait pris peur. La peur peut parfois nous sauver la vie ou encore nous faire faire les pires conneries du monde. Surtout si on la laisse nous guidée. La voix du jeune homme retentit et ces paroles lui firent pour effet de resserrer un peu plus l’étau qui torturait son cœur depuis son entrée dans la salle de lavage. F ne voulu même pas soutenir son regard. À quoi bon? Il n’avait pas tort, elle n’avait pas été la petite copine parfaite qu’elle aurait dû être. Elle s’était dit longtemps que si elle n’était pas aussi ouverte aux autres, peut-être rien de tout ça ne serait arrivé. Elle a longtemps culpabilisé sur l’échec de cette relation même si pourtant, chacun en était responsable à sa façon.

    Elle déglutit difficilement sentant toute la rancœur que le jeune homme avait pour elle. C’était une situation invivable pour la jeune Werkinson. Elle n’eut pas le temps de rétorquer que déjà, les paroles de Cade vinrent la foudroyer une nouvelle fois. Elle releva la tête pour croiser son regard un bref instant. Certes, Fey-Licia était reconnue pour être anormalement gentille mais il ne fallait pas oublier qu’elle était aussi très fragile aux remarques. Le fait qu’il ne veuille pas la recroiser en disait très long sur ce qui se passait dans la tête du jeune McKinley. Son ventre se serra a un point tel qu’elle en souffrit. C’est vrai, s’éviter était la meilleure chose à faire mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui dise aussi directement, sans ménagement.

    Fey se leva doucement sans dire un mot et elle le regarda marcher. Elle ébouriffa ses cheveux afin de les recoiffer et de leur redonner un peu de volume. Prenant sur elle-même, elle dit :

    «- C’est vrai, il faudrait mieux qu’on ne se recroise pas. Je comprend que tu ne veuille pas me parler.»

    Elle inspira un grand coup pour reprendre sa contenance et elle réussi à étirer un sourire doux. En apparence, ce sourire semble banal, réaliste mais en fait, Dieu seul sait combien elle devait se forcer pour que ce dit sourire demeure en place.
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MessageSujet: Re: What the Hell of a place to meet you again ! What the Hell of a place to meet you again ! EmptyMar 26 Juil - 15:11

    Des sentiments aussi catégoriques et absolus que cette rancœur ou cette colère que Cade ressentaient, cela ne pouvait jamais être sincère. Mais le jeune homme n'avait pas fait psycho, et on ne l'avait jamais envoyé voir un psy. En plus de ça, il avait déjà bien des soucis de cœur comme ça et la pression des études, et ce choc était vraiment venu se poser par-dessus comme la cerise sur le gâteau. Oui, en ce moment, c'était un peu ça, Fey était la cerise sur le gâteau. Quand il s'imaginait la revoir, il y a bien longtemps, il se voyait bien se jeter dans ses bras, s'excuser, la supplier de revenir ; mais c'était avant, un autre Cade, une autre époque, presque une autre vie au vu de tout ce qui s'était passé depuis. Il ne l'avait pas connu si bien que ça, et elle ne le connaissait pas non plus. Peut-être la raison aurait-elle voulu qu'il se dise que le problème était venu de là, mais sur l'instant il était content de ne lui avoir rien dit de très personnel à l'époque. Il avait ressenti la rupture comme une trahison, et un relent vicié d'amertume et de déception revenait le turlupiner.
    Le Cade d'alors aurait sans doute cherché à le faire taire en tentant le tout pour le tout, mais ce Cade-là n'était pas prêt de s'abaisser ainsi. Était-il capable de voir son erreur ? Oh, bien entendu, il la voyait, puisqu'il avait toujours fait la même erreur. Se sentait-il mal d'avoir agi ainsi à l'époque ? Très certainement, sans aucun doute, même, mais là n'était pas le problème, puisque ça faisait partie de lui. Il était lui, avec ses défauts et ses vieilles blessures, et il avait toujours espéré que la personne qu'il aimerait le comprendrait et l'aiderait à sortir de cette spirale de doutes, de jalousie, de boules au ventre. Il avait espéré, à l'époque, qu'elle soit cette personne. Mais les choses en étaient allées autrement.
    Las ! Alors qu'il repensait à ce temps passé avec elle, les souvenirs, si doux, si parfaits, ne pouvaient lutter, à cet instant, contre le souvenir de la perte, de la culpabilité, de l'horrible culpabilité qui le rongeait ; par rapport à elle, par rapport à Janessa, et aussi par rapport aux autres. Oh, qu'il aurait aimé lui envoyer ça aussi au visage, mais, en réalité, c'était lui qu'il rêvait d'étrangler quand la responsabilité de ses échecs lui revenait à la figure. Elle lui revenait d'autant plus cruelle, impitoyable et insupportable, qu'il n'arrivait jamais à en tirer les bonnes recettes pour s'en remettre et s'améliorer. Fey était un échec lourd de conséquences pour lui. En fait, face à elle, il revoyait tous ses échecs, se souvenait de ce premier échec, et réalisait qu'il n'avait pas évolué d'un iota pendant les années qui avaient passé. Était-ce ça qui le perturbait encore plus que le seul souvenir de leur rupture brutale ? Peut-être. Cela, il n'aurait su le dire, et, après tout, il y avait de fortes chances que la réaction soit pour moitié due à la façon dont les choses s'étaient terminées entre eux.

    Elle lui avait quand même répondu. Sur le coup, il ne s'y attendait pas. Il se souvenait d'une fille qui prenait peur quand on lui parlait avec rudesse. Elle avait peut-être changé, un peu. Sans arrêter de faire les cent pas, un rien surpris, il l'observa du coin de l’œil, et il vit le sourire qu'elle arborait, au prix de durs efforts, sans doute, mais qu'elle arborait tout de même. Avait-elle vraiment envie de sourire en ce moment ? Le jeune homme était quand même un peu sidéré. D'ailleurs, il y eut d'un coup une moue de stupeur contenue sur son visage, ce sourire le déstabilisait vraiment, et, sur l'instant, avec ses cheveux légèrement ébouriffés, elle lui rappela sans détour la belle élue de son cœur qui l'avait laissé, il y a des années de ça, sans explication.


      * Bloody Hell ! Son sourire arrive toujours à me faire craquer, et je n'ai jamais pu me détourner de son regard. *

    Constatant qu'il ne pouvait lutter et qu'il se retrouvait encore désarmé devant elle, il s'arrêta de marcher. Un court face-à-face silencieux s'engagea, Cade scrutant le visage de Fey. Il dut réprimer un sourire, qu'il crut nerveux, mais qui était, en réalité, et il le savait bien au fond de lui, le fait de l'affection encore bien vivante qu'il avait pour elle. Il croyait la détester. En réalité, s'il avait une bonne raison de lui en vouloir, au fond de lui, le tendre souvenir de leur relation éveillait toujours en lui un amour certain. Aujourd'hui l'amour passionnel, inconditionnel et total qu'il avait connu, n'était plus, certes, mais quelque chose de fort était bien là. Il avait conscience de l'aimer différemment, mais, bêta qu'il était, comme bien des jeunes gens qui regardaient en arrière et faisaient le point de leurs amours passés, il croyait qu'il l'aimait simplement avec moins de peur au ventre. Il se mentait à lui-même, en cet instant, pour ne pas s'avouer qu'il n'y aurait plus rien d'éternel entre eux, et pour ne pas s'avouer qu'il avait désespérément envie d'elle. Il avait envie d'elle pour oublier la peine, et pour oublier un peu Janessa. Il avait envie de croire que ce qu'il y avait eu entre eux ne s'était pas flétri pour ne pas voir toutes ses relations passées comme des échecs irréparables.
    Il soupira et baissa les yeux, puis le menton, légèrement. Il observa les pieds de la jeune fille, l'espace d'un court instant, et, avec une voix bien adoucie, encore un peu tendue, certes, mais qui tendre à l'oreille en comparaison de celle qu'il avait eu jusque là, il finit par reprendre la parole.


      « Je suis peut-être injuste envers toi. Je sais que j'ai merdé, à l'époque, mais j'aimerais que tu comprennes que ... j'ai beaucoup souffert de ton départ précipité. »

    Ceci était dit. Il soupira encore, comme pour évacuer le stress ; et il y avait, c'était certain, pas mal de stress qui l'envahissait à l'idée de parler enfin de ce qu'il avait sur le coeur avec Fey, cette ex petite amie qui, après l'avoir tant comblé d'amour, avait disparu pour ne plus jamais reparaître ou donner signe de vie. A l'époque, quand il avait prit pleinement conscience de son départ et du fait qu'elle ne reviendrait pas, il avait effacé son numéro, et s'en était souvent mordu les doigts. Il aurait aimé l'appeler et lui dire, rien qu'une fois, qu'il avait le cœur brisé ; et, s'il n'avait pas eu le courage d'en faire plus, il aurait raccroché. Mais il aurait au moins fait ça.
    Aujourd'hui encore, il n'était pas sûr de pouvoir supporter de faire davantage. Il n'était pas encore certain de ce qu'il voulait, et il n'était pas certain de la laisser sans un mot. Il tenta encore de s'expliquer, de dire quelque chose. Sa bouche s'ouvrit, une fois, puis se referma. Puis il prit une bonne inspiration et réussit enfin à s'exprimer encore une fois. Mais, cette fois, il ne s'agissait pas d'eux ; il en avait eu assez pour ce soir. Il voulait combler le temps, que les machines terminent et qu'ils puissent se séparer et aller leurs chemins.


      « Donc ! Te voilà à Berkeley. C'est drôle. A l'époque, tu ne voulais entendre parler que d'Hudson. Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? »

    A son tour, il tenta un sourire. Oh, crispé, certes, mais ça restait un effort de fait. Il doutait de pouvoir faire vraiment mieux.
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MessageSujet: Re: What the Hell of a place to meet you again ! What the Hell of a place to meet you again ! EmptyJeu 28 Juil - 1:45

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  • Quand elle y pensait bien, Fey n’était pas en colère contre lui. Simplement parce qu’elle n’avait aucune raison de l’être et surtout qu’elle en était incapable. Il n’y était pour rien au fond, si elle était à ce point effrayée par sa réaction ce n’était pas sa faute. Elle était surtout blessée. Atrocement blessée. Elle était blessée, à l’époque, de réaliser à quel point il n’avait pas confiance en elle. À quel point il avait grimpé dans les rideaux pour un rien. Cette marque de manque horrible de confiance en l’autre l’avait déçue mais surtout blessée. Elle se revoyait souvent, après leur rupture, le recroiser. Elle se voyait déjà s’excuser de l’avoir quitté comme ça, de lui donner la fameuse lettre qu’elle lui avait écrite et ensuite partir le plus rapidement possible. Peut-être l’aurait-il la rattraper. Son imagination romantique de l’époque, se plaisait à lui faire des scénarios dignes d’Hollywood. Mais bon, depuis, elle a grandit et elle avait comprit qu’elle ne recroiserait plus jamais son regard, qu’elle pourrait reprendre sa vie comme si rien était et essayer de cicatriser le plus rapidement possible de ce nouvel échec amoureux qu’il lui creusait un peu plus le cœur.

    Elle pensait ça, jusqu’à maintenant. Cette rencontre inattendue avait complètement chamboulé sa vie. Maintenant, elle ne pourra plus tourner un coin de couloir sans s’imaginer de le croiser par erreur encore une fois, elle ne pourra plus allez s’acheter un café sans risquer de le voir dans la file. En gros, savoir que Cade McKinley était à Berkeley ne cessera jamais de la hanter jusqu’à ce qu’elle gradue. Elle ne voulait pas agir comme une paranoïaque qui fuit désespérément la cause de sa folie mais pourtant, ça semblait être ce que lui voulait. Le regard du jeune Gamma se leva vers elle alors qu’elle détaillait – encore une fois – les traits de son visage. Alors que lui aussi la regardait visiblement perdu dans ses pensés tout comme elle. Les souvenir de cet été qu’ils avaient passé étaient encore bien présents dans sa mémoire. Leur relation était belle, simple et solide avant cette fameuse soirée. Les cris du jeune McKinley sonnaient encore en canon dans sa mémoire. Malgré tous les bons moments, c’était difficile de croire qu’elle à du tirer un trait sur leur liaison passé et qu’elle doive maintenant se retrouver devant la cause de sa douleur.

    Elle baisse à nouveau la tête alors qu’il lui répondit. Il avait souffert de son départ? Et elle? N’avait-elle pas souffert d’être partie? La seconde où elle avait franchit la porte d’entrée, le matin où elle avait filer en douce des bras du jeune homme, elle l’avait tout de suite regretter. C’est sans parler de la sensation horrible qui lui avait tordu le ventre quand elle est montée dans l’autocar pour repartir à Austin. Elle aurait voulu qu’il la rattrape, qu’il la retienne ou du moins qu’il manifeste un quelconque sentiment quant à son envi qu’elle reste. Mais rien. Ce fût pire dans toute cette histoire. La déception de ne pas se sentir désirée, aimée au point qu’elle ne valait même pas la peine d’être retenue.

    «-Moi aussi… j’ai beaucoup souffert d’être partie...»

    Souffla-t-elle visiblement inconsciente que ces paroles aient quittés ses pensés et qu’elle venait de dire tout haut ce qu’elle avait envi de lui dire depuis leur séparation. Elle redressa soudainement la tête venant de s’apercevoir de ce qu’elle venait de dire. Son teint devint légèrement rosâtre alors qu’elle tentait de conserver sa contenance. Elle secoua la tête regardant la machine à laver qui semblait se plaire à prendre son temps. Maudit soit cette machine à laver bon marché se disait-elle en fronçant légèrement les sourcils. Fey-Licia avait encore de la difficulté à se retrouver face à son ancien petit ami sans y sentir une certaine tension, un inconfort douloureux entre eux. Eux qui, autrefois, ne pouvait jamais se quitter plus de deux minutes, ne pouvait plus se retrouver l’un devant l’autre plus de trente seconde sans y créer un malaise persistant.

    Une nouvelle fois, la voix grave de Cade retentit dans la pièce. Sa question fit, toutefois, disparaitre le sourire de notre jeune Werkinson. Ce qui l’avait fait changer d’avis? Ses parents qui voulaient aider leur fille a passé par-dessus son divorce difficile et penser ses blessures que ce salaud lui avait infligées. Elle baissa la tête et dit :

    «-Oh tu sais… je… j’ai des évènements qui m’ont contraint à aller ailleurs pour mes études… je… mes parents voulaient m’envoyer dans un endroit un peu plus artistique qu’Hudson… et toi? Pourquoi Berkeley?»
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MessageSujet: Re: What the Hell of a place to meet you again ! What the Hell of a place to meet you again ! EmptyJeu 28 Juil - 2:47

    A peine avaient-ils osé faire sortir le plus dur que, déjà, ils passaient à une autre discussion. Cade l'avait lancée pour tenter de calmer le malaise. Le joueur de Cade, lui, avait bien envie de coller une claque à son rejeton. D'ailleurs, leur attitude dépassait le rationnel. Il n'y avait pas trente-six millions de raisons qui pouvaient rendre deux ex aussi gênés et attentifs à leurs mots en se recroisant des années après leur rupture. N'importe quel zigoto avec un minimum de jugeote aurait compris leur manège au bout d'une minute, mais, quand on est acteur d'un scénario pareil, c'est vrai, on ne se rend pas souvent compte de ce qui nous arrive, pour ne pas dire rarement, ou encore presque jamais.
    Fey y allait avec moins d'aplomb que Cade, mais elle ne se prenait pas moins au jeu pour autant. Par contre, Cade remarqua assez rapidement, et, là, le temps passé avec elle l'aidait beaucoup, qu'au fil de sa question et de la réponse de celle-ci, le sourire avait rapidement disparu. Et puis, elle serrait légèrement le coin des lèvres quand elle s'arrêtait. Durant leurs premiers instants en couple, le jeune homme avait appris à détecter et reconnaître ce petit pincement. Il fallait savoir, pour les non initiés cadiens, que, Cade étant constamment en train de rabaisser ses mérites et son intérêt, il pouvait se montrer extrêmement expansif pour séduire et garder quelqu'un ; en tout cas jusqu'à ce que la personne comprenne le problème et ait une petite discussion avec, et c'était là que ça coinçait parfois. Il avait donc voulu montrer à Fey qu'il était bien digne d'elle, et lui avait proposé une multitude de choses à faire. Elle, elle avait très vite compris qu'en hésitant, elle l'incitait à poursuivre, alors qu'un gentil non l'arrêtait, le temps qu'il trouve quelque chose. Et puis, on pouvait plus facilement revenir sur un non que sur un oui, n'est-ce pas ? Lui avait vite trouvé ce petit tic qui, quand elle mentait, dissimulait quelque chose, ou se retenait de dire ce qu'elle pouvait avoir envie de dire sur le moment, la trahissait à tous les coups. A cette distance, il le voyait à peine, mais il était sûr qu'elle faisait bien ce qu'il pensait qu'elle faisait, et voilà qui suffit à faire gagner un peu de terrain au côté protecteur, fidèle et maladivement affectif de l'étudiant.


      * Ouais, mais si c'est pas vraiment aussi simple que ça, et c'est forcément le cas, qu'est-ce que j'en ai à foutre ? On n'est plus ensemble, elle fait ce qu'elle veut de sa vie. *

    Et pourtant, alors même qu'il cherchait à se convaincre de ça, une impulsion nouvelle jouait, et avait stoppé cette envie viscérale qu'il avait de s'éloigner en courant. Il savait bien ce que c'était, ou du moins le pensait-il : c'était son côté protecteur qui lui criait damoiselle en détresse et le poussait à voler à son secours ; mais il n'avait pas envie.
    Et pourtant ...


      « OK. Ben, pour ma part, tu vas peut-être pas y croire ... » répondit-il à la jeune fille, se concentrant sur cette discussion pour ne pas trop penser à plus, « ... mais je me suis mis à bosser dur depuis quelques années. »

    Alors qu'il discutait de lui, il ne sentait pourtant pas l'envie de venir en aide à Fey s'effacer. Il sourit, nerveux, gêné, croisa les bras, et s'assit sur une des robustes machines qui n'était pas en marche pour s'ancrer quelque part et arrêter d'hésiter entre avancer et reculer. Il craignait encore de se mettre à avancer vers elle.

      « J'ai ... foiré ma dernière année de collège. Mon beau-père m'a envoyé en pension, et j'y ai eu un professeur archéologue. » Cade parlait d'un ton assez tranquille, et donnait des détails, à dessein : plus il en disait, plus le temps passait. « Il a changé ma vie, et je me suis trouvé une voie professionnelle. Alors j'ai travaillé dur. Je comptais m'en sortir seul, mais le beau-père s'est senti obligé de me faire entrer à Stanford. Je lui en ai voulu, mais peut-être injustement. » En effet, Cade en voulait souvent aux gens qui ne lui voulaient pas mal. « J'ai brillé à Stanford, et je me suis fait remarquer. On m'a proposé une place à Berkeley et, comme c'est plus près de ce que je considère comme chez moi, j'ai pas réfléchi deux fois. »

    Il exposait ainsi sa vie. Il commença à parler de la confrérie, de son projet de fouiller les ruines sous-marines du Golfe du Mexique - un projet qui demanderait beaucoup de fonds et d'innovations, mais il se montrait bien plus ambitieux que le Cade que Fey avait pu connaître autrefois, qui, lui, se foutait pas mal de ne rien faire et de rater sa vie -, de ses professeurs, et en particulier de van Stexhe, qui avait une réputation de coureur de jupons, mais était un professeur absolument génial et un homme vraiment intéressant ... Le temps passa assez vite, au grand soulagement de Cade et, sans doute, de Fey également. Pourtant, il avait comme l'impression, mais peut-être se faisait-il des idées, qu'elle se montrait vraiment intéressée, dans le fond, par ce qu'il racontait. Alors, il continuait, et la gêne finit peu à peu par disparaître alors qu'il parlait de lui, et qu'il se détendait. Il redevint presque normal, il oublia même presque qu'il avait les nerfs à vif il y avait dix minutes à peine.
    Mais alors qu'il continuait, il ressentait une gêne certaine à l'idée de parler de Janessa, la fille avec qui il était sorti pendant plus d'un an, avec qui il avait récemment rompu, et qu'il aimait encore. De son départ à elle aussi, il souffrait énormément, même si la rupture avait été correcte. Il se sentait simplement bien avec elle depuis un moment, et il se serait bien vu passer bien plus de temps avec. Et tout ça, il se sentait de plus en plus incapable de le dire à mesure qu'il avançait dans son récit.

    Finalement, il commença à entrer dans la période durant laquelle il avait commencé à sortir avec Janessa. Il commença par taire sa relation, mais cela le gênait. Il coupa soudain son récit, et le silence retomba, comme un bout de ciel qui serait tombé et aurait aplati le son lui-même dans la pièce. Le choc était perceptible. Ses lèvres s'étaient serrées. D'un côté, il se disait qu'il mourrait de culpabilité s'il racontait sa dernière relation, bien qu'il n'y ait aucune raison à ça, et, de l'autre, il refusait tout simplement de mentir, d'essayer de l'effacer, comme ça, de sa mémoire, comme il l'avait fait de sa vie.
    Ses yeux s'étaient baissés, et ils vinrent recroiser ceux de Fey, après quelques secondes, qui semblait, sans doute assez surprise, attendre. Il ne trouvait rien à dire. Et là, la petite chose qu'il avait réussi à faire taire, mais qui s'était mise à l'affut et attendait la moindre opportunité, bondit jusqu'à ses lèvres et vint lui faire articuler rapidement des mots qu'il regretterait directement après.


      « Pourquoi tu ne me dis pas la vraie raison de ta venue à Berkeley. »

    Il dut plaquer sa main sur sa bouche pour la fermer. Il avait posé cette question qui le démangeait plus que le reste depuis tout à l'heure, et en était vraiment surpris, car il croyait bien avoir réussi à calmer ses pulsions de super héros sauveur du monde. Il se sentait en colère, contre lui-même, mais aussi surpris.
    Pourquoi se sentait-il en colère ? Oh, d'un côté, il détestait la façon dont son cœur pouvait prendre le dessus sur sa tête par moments, et ce bien malgré le fait que ne pas poser cette question l'aurait bouffé ; il l'aurait regretté. D'un autre côté, il se disait qu'elle ne l'avait pas dit pour de bonnes raisons, et que cette question risquait bien, ce coup-ci, de la faire se replier, et fuir.
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