Sujet: where is my mind? ❦ CAMINA Jeu 30 Juin - 13:50
where is my mind?
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Try this trick and spin it, yeah Your head will collapse, but there's nothing in it And you'll ask yourself : where is my mind? Way out in the water, See it swimming... • CAMINA
De l’alcool. Beaucoup d’alcool. Il coulait à flots, remplissait verres et coupes, s’immisçait en chacun et agissait sitôt ingurgité. La musique adoucit les mœurs, qu’ils disent. Aux soirées universitaires, la clé de sol était facilement remplacée, ou complétée, par l’éthanol, et il n’était pas rare de voir un ou deux corps en plein coma éthylique joncher le sol crasseux et collant, au sein des cadavres de flyers et autres tâches de sauce tomate. À Berkeley, on n’avait pas forcément besoin des Omega pour avoir la garantie d’une bonne soirée. Mais il était évident que les quelques représentants de la confrérie jaune qui étaient présents ce soir n’allaient pas se priver de faire passer la fête à un niveau supérieur. L’alcool coulait toujours à flots, la musique devenait encore plus forte. Certains corps se frottaient lascivement les uns aux autres, d’autres ne tenaient plus debout tant ils étaient imbibés de boisson. Le binge drinking, qu’ils l’appellent. Voilà la raison de l’état bien plus que second de certains des fêtards. C’était à se demander qui allait prendre soin de ceux qui gisaient inconscients sur le sol. Un doyen, peut-être ? Ou des étudiants qui avaient été plus raisonnables dans leur consommation d’alcool…
L’année scolaire était terminée, pour tout le monde. Les résultats avaient été proclamés, le bal n’allait pas tarder à clôturer cette nouvelle année passée à Berkeley. De manière presque inespérée, Camille avait réussi. Il était passé en quatrième année et peinait à y croire lui-même. Non seulement il avait obtenu sa moyenne alors qu’il avait raté de longs mois de cours au début de l’année scolaire, mais en plus, il avait réussi avec distinction, chose qu’il n’aurait jamais espérée. Plus que jamais, le jeune homme se sentait Alpha avant d’être un étudiant de Berkeley. Cette soirée, il la passait avec ses confrères et consœurs, et plus que jamais, il en profitait, conscient qu’il pouvait tout se permettre maintenant que la menace perpétuelle de devoirs à rendre ou de leçons à étudier ne planait plus au-dessus de lui. Alors, Camille profitait. Il ne se souciait plus de rien. Il ne pensait plus aux longues semaines qu’il allait bientôt passer en France, auprès de sa famille, des semaines douloureuses et pénibles car elles marqueraient le premier anniversaire du décès de Claire. Il ne passait toujours pas une journée, ni même une heure, sans que Camille pensât à sa petite sœur disparue. Mais la douleur avait fini par s’atténuer, même si ce n’était qu’un tout petit peu. Et surtout, Camille savait qu’il pourrait passer une bonne soirée sans s’en vouloir. L’alpha avait déjà ingurgité une quantité plutôt conséquente de cocktails divers et son esprit était déjà légèrement embrumé, sans pour autant qu’il devienne ivre. Camille avait, au contraire d’une bonne partie des étudiants qui l’entouraient ce soir, toujours assez bien tenu l’alcool, et dans des moments comme celui-ci, il en était bien content. Mais l’esprit du jeune homme était déjà considérablement désinhibé, et il n’était pas rare de le voir rire aux éclats avec ses plus proches amis, alors qu’une demoiselle dont il savait seulement qu’elle avait un physique très agréable s’installait sur ses genoux, picorant son cou de baisers et passant de temps à autre une main sous son t-shirt. Camille avait passé une main autour de la taille de l’inconnue, comme si de rien n’était, et discutait allègrement avec les Alpha autour de lui, certains regardant la jeune femme d’un regard désapprobateur, d’autres amusés ou plus complices. Camille ne savait même pas comment elle avait atterri sur ses genoux, ni ce qu’elle faisait là, et si elle connaissait un d’entre eux. Mais son odeur était enivrante et sa peau, douce sous ses doigts. Lorsqu’elle releva son joli visage vers lui, il n’hésita pas à l’embrasser. Elle était douce jusque dans ses baisers, et cela plaisait à Camille… qui s’interrompit net dans son geste car en ouvrant les yeux, il avait reconnu une silhouette familière à quelques mètres de là seulement. Précautionneusement, il repoussa la demoiselle qui ne comprenait rien à ce qui était en train de se passer, et se leva pour rejoindre celle qu’il venait de reconnaître. Derrière lui, il entendait les Alpha ricaner, car ce n’était pas la première fois qu’ils assistaient à une scène de la sorte. Mais Camille eut tôt fait d’oublier ses amis, car devant lui, Nina était assise à même le sol, secouée d’un rire dont il ne connaissait pas l’origine, et visiblement déjà considérablement désinhibée. Un sourire se dessina sur les lèvres de Cam, qui eut tôt fait de se pencher sur son amie, avant de s’accroupir face à elle. Taquin, il l’apostropha : « Alors, c’est chouette, par terre, Nina ? » Du regard, il parcourut le regard de son ex, ses traits fins, ses grands yeux rieurs, sa bouche entrouverte. Même dans cet état, elle restait magnifique. « Bon, et si je te relevais ? » poursuivit le jeune homme, tendant les mains pour que Nina s’en empare.
Dernière édition par Camille Dupenher le Sam 23 Juil - 23:32, édité 1 fois
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Sujet: Re: where is my mind? ❦ CAMINA Jeu 30 Juin - 15:52
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On entendait des acclamations. On criait, on huait et on encourageait. Qui ça ? Une blonde d’une vingtaine d’années qui devait s’envoyer une dizaine de shots en quelques secondes. Les bras levés en victoire, Nina se joignit au groupe de filles et à leur « woooouhou ! » qu’en temps normal la sigma trouvait insupportables. Elle riait sans vraiment savoir pourquoi, tenait à peine debout et sa robe était décorée de petits serpentins qui donnait à son allure quelque chose d’encore un peu plus délurée. Elle ne se souvenait même plus de comment elle était arrivée ici. De vagues souvenirs lui signalaient qu’elle avait suivit son amie Caroll pour une petite fête privée et qu’après dix minutes elles avaient préféré se joindre à un groupe de jeunes fêtards et les avaient suivit jusqu’ici. La musique assourdissante rendait l’ambiance d’autant plus excitante ; ou alors c’était Nina qui n’avait pas l’habitude de boire autant. Au bout du quatrième cocktail, elle avait signalé être pompette, et au cinquième elle était montée sur une table avec un parfait inconnu en hurlant qu’il fallait profiter de sa jeunesse. C’était rare de la voir rire en ce moment. Entre les séances de thérapie et sa mémoire qu’elle venait de retrouver, y’avait de quoi devenir folle. Rien de mieux qu’une petite soirée posée pour que les ennuis s’envolent, comme le tee-shirt de son partenaire d’ailleurs. Elle aurait été incapable de lui donner un nom, et d’ailleurs, elle n’était même plus sûre du sien. Elle préférait se taire et jouer de l’état du garçon pour lui envoyer des regards tentateurs et finir cinq minutes plus tard sur levier des toilettes de la boîte. Elle répondait aux envies du garçon, l’embrassait, mais son sourire vague pouvait attester qu’elle ne contrôlait plus du tout la situation. Lui déjà à moitié déshabillé, elle l’arrêta dans son élan pour descendre du meuble et quitter les lieux sans rien dire, redescendant la robe qu’il lui avait remonté jusqu’à la taille et le regardant une dernière fois avec un regard de pitié. Oui, on aurait pu dire d’elle que c’était une vraie salope. En soirée elle l’était. Retournant dans la salle, elle attrapa une bouteille à la volée et but au goulot, cherchant des yeux une tête familière. N’apercevant pas la personne qui lui fonçait dessus, elle finit par terre, assise en tailleur, sa bouteille dans ses bras comme une enfant et son doudou. Elle ferma les yeux, profitant de son état second, n’imaginant même pas ce qu’elle avait pu prendre dans la soirée. Cette idée la fit rire, un rire bizarre, le rire d’une fille complètement faites qui se demandait si un mec ne lui avait pas donner autre chose dans son verre qu’un simple jus d’orange. « Alors, c’est chouette, par terre, Nina ? » Ouvrant les yeux, elle tomba sur Camille, accroupit devant elle. Elle lui offrit un large sourire, ponctué d’un « Trooooop. » qui faisait assez peur. « Bon, et si je te relevais ? » N’osant pas répondre car prise d’un haut le coeur, elle se laissa remonter jusqu’à être totalement sur ses pieds, quoi qu’un peu titubante. Se retenant au bras de Camille, elle regarda autour d’elle avant de prendre une nouvelle gorgée du liquide miraculeux. « Pourquoi est-ce qu’un... Qu’est-ce qu’une belette de bibliothèque fait ici, hein ? » Consciente de la stupidité de sa phrase, elle reprit avec le même ton -celui d’un parfait ivrogne- « Un rat je veux dire. Un rat ! » Elle s’exclama tout en remarquant que son amant du début de soirée venait de sortir à son tour des toilettes. Heureuse comme jamais, ne se rappelant même plus du moment où elle avait rembarré le pauvre homme, elle prit la main de Camille en lui disant : « Faut que je te présente quelqu’un. » d’un ton malicieux. Quand elle arriva à la hauteur de l’inconnu, elle lâcha la main de son ex pour prendre celle du monsieur sans nom fixe. « Camille, je te présente... Comment tu t’appelles déjà ? Bref, on va se marier ! » Arborant un grand sourire sûre d’elle, elle ne remarquait pas l’effroi dans les yeux de son coup d’un soir, buvant la fin de sa bouteille d’une traite.
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Sujet: Re: where is my mind? ❦ CAMINA Jeu 30 Juin - 17:10
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Un sourire malicieux vint une nouvelle fois éclairer le visage de Camille en entendant la réponse de Nina. La jeune femme riait toujours aux éclats, clairement complètement ivre, et Camille ne pouvait nier que la voir comme ça lui faisait plaisir, même si Nina n’était pas particulièrement mise en valeur par son état de conscience actuel. Sans doute n’aurait-elle pas été aussi joyeuse et euphorique sans tout l’alcool qu’elle avait visiblement ingurgité, et Camille savait combien la vie de tous les jours de Nina était difficile depuis son accident. Alors, rien ne pouvait lui faire plus plaisir que de voir son ex s’amuser de la sorte. Elle avait peut-être l’air assez ridicule, mais elle était encore bien loin du niveau d’improbabilité d’une bonne partie des fêtards. Camille releva son ex avec un entrain qui manquait à la demoiselle, l’empêchant de retomber sitôt qu’elle fut mise sur pieds. Il l’attira doucement à lui lorsqu’elle s’empara de son bras et sourit à sa remarque. « Pourquoi est-ce qu’un... Qu’est-ce qu’une belette de bibliothèque fait ici, hein ? (…) Un rat je veux dire. Un rat ! » Camille arqua un sourcil, ne cherchant pas à masquer l’amusement qu’elle suscitait en lui avec ses remarques sans queue ni tête. « Le rat a fini troisième de sa promotion et aimerait un peu profiter de la vie maintenant qu’il en a le droit. » Camille n’avait pas réfléchi avant de parler et après coup, il se dit qu’il avait été particulièrement stupide de mentionner le classement des résultats de fin d’année, et que Nina ne le laisserait pas tranquille une seconde après avoir entendu qu’il avait fini troisième. Mais Nina n’était pas la seule à avoir bu, et il était bien connu que les langues se déliaient après quelques verres. De toute façon, il y avait fort à parier que d’ici quelques heures, Nina ait déjà tout oublié, vu l’état dans lequel elle était.
« Faut que je te présente quelqu’un. » Camille sentit un étrange fourmillement parcourir ses doigts lorsque Nina s’en empara, et lui lança un regard interrogateur. « Camille, je te présente... Comment tu t’appelles déjà ? Bref, on va se marier ! » Camille hésita, l’espace d’un instant, entre lever les yeux au ciel ou éclater de rire. Il finit par faire les deux, tant Nina offrait un spectacle surréaliste. Même avant son accident, à l’époque où Camille sortait avec elle, Nina n’avait pour ainsi dire jamais été dans cet état, du moins pas devant son petit ami. Elle avait toujours su s’amuser comme il se devait, mais Camille ne l’avait encore jamais vue dans un tel état. Et à en croire le regard littéralement terrorisé du soi-disant futur époux, celui-ci non plus n’était pas des plus habitués à des comportements de la sorte. Au bout de quelques secondes, Camille eut pitié de l’inconnu et décida qu’il était temps de mettre Nina hors d’état de nuire, surtout maintenant qu’elle avait vidé sa bouteille. « Toutes mes félicitations. Vous formez un couple merveilleux. Tu veux pas aller prendre l’air, Nina ? » Aussitôt, l’inconnu se dégagea de l’étreinte de la Sigma et s’éloigna d’eux, laissant derrière lui une Nina visiblement surprise et lente à la détente. Camille sourit et aida Nina à se diriger vers la sortie, afin qu’elle puisse respirer un peu d’air frais avant de replonger dans le tumulte de la soirée. Du coin des yeux, il vit Nathaniel qui ne le lâchait pas des yeux, arborant un regard inquisiteur et songeur. Camille savait que la plupart des Alphas désapprouvaient – avec raison – son attitude envers Nina, car celle-ci était comportée d’une grande part de mensonge. Non pas que Camille ne fût pas sincère dans ses intentions, mais il l’état nettement moins en ce qui concernait leur passé commun. Il n’avait toujours pas avoué à Nina qu’ils avaient partagé quelques mois de vie de couple, et s’était fourré dans un pétrin impossible, ne pouvant se résoudre à lui dire la vérité alors qu’ils s’étaient rapprochés à tel point qu’une amitié forte et inespérée s’était déjà formée entre eux. Tout son entourage lui mettait la pression pour qu’il avoue enfin à Nina ce qu’il en était de leur histoire, mais Camille avait trop peur de la perdre, et cela ne faisait aucun doute qu’en lui avouant la vérité, il la perdrait une deuxième fois, toujours par sa propre faute. Tous ces reproches, Camille les devinait dans le regard pourtant neutre de son meilleur ami. Mais Cam fit comme si de rien n’était et s’éloigna vers la sortie, soutenant toujours précautionneusement la jolie blonde. Lorsque l’air frais de la nuit vint à leur rencontre, il s’arrêta et, repensant à la conquête terrorisée de Nina, il éclata de rire. « Quand même, t’aurais pu trouver mieux ! Le pauvre, tu lui as donné la peur de sa vie avec tes histoires de mariage… »
Dernière édition par Camille Dupenher le Sam 23 Juil - 23:32, édité 1 fois
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Sujet: Re: where is my mind? ❦ CAMINA Jeu 30 Juin - 21:25
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Elle allait se marier. Elle allait se marier ! Dans son esprit, c’était parfaitement clair. L’homme à côté d’elle qui arborait un sourire crispé et qui du regard demandait à ses potes de le tirer de là allait être son mari. Elle trouvait ça plutôt cool. Déjà entrain de préparer la cérémonie dans sa tête embrumée, Nina ignora le rire de Camille quand à ses projets et réfléchit à quelle robe elle allait choisir. Du blanc. Elle voulait du blanc. « Toutes mes félicitations. Vous formez un couple merveilleux. » « Oh merci Cam, tu trouves aussiii » « Tu veux pas aller prendre l’air, Nina ? » Avant qu’elle n’ait pu répondre quoi que ce soit, son fiancé la quitta pour partir un peu plus loin, rejoignant un groupe qui visiblement lui posait pleins de questions. Triste, elle afficha une mine boudeuse à Camille qui lui souriait. Elle ne força pourtant pas quand il la mena jusqu’à la porte, se retournant juste pour adresser un « Appelle-moi » à son pseudo futur mari en mimant un téléphone avec sa main droite. Titubante, elle marchait vers la sortie, gloussant comme une idiote sur tout le trajet. Si elle avait été capable de sobriété, elle aurait rit de l’état pitoyable dans lequel ce trouvait cette blonde qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Mais elle ne l’était pas, loin de là, et pour elle, à cet instant, c’était la grosse marrade. Ils atteignirent sans un mot l’air frais qui venait leur fouetter le visage. Une sensation très agréable qui eut pour effet de requinquer un minimum la sigma -vraiment le minimum. Elle éclata à nouveau de rire, se détachant de Camille pour aller s’adosser à un petit muret pas bien loin. Regardant un instant les gens qui passaient devant eux, elle faillit se féliciter d’être plus alcoolisée qu’eux. Comme si c’était un records de s’être envoyer plus de dix shots en 8 secondes. « Quand même, t’aurais pu trouver mieux ! Le pauvre, tu lui as donné la peur de sa vie avec tes histoires de mariage… » Elle le regarda un instant sans comprendre avant de lâcher un « Aaaah » qui signifiait qu’elle venait tout juste de se rappeler de son mariage prochain. « Tu déconnes ? Qui ne voudrait pas se marier avec moi, franchement ? » De ses deux mains, elle lui montrait son corps avec un grand sourire comme on proposait de bons produits à la partie rabais des supermarchés. Se décollant du mur, elle s’approcha de Camille avec un regard malicieux, manquant à deux reprises de s’étaler par terre. « Regarde moi ça, tu vois ça ? C’est le visage de quelqu’un qui est sûr de lui. C’est ça que les gens veulent. Sans me vanter, je serais une épouse formidable plus tard. Je fais la vaisselle, j’ai une carte de fidélité chez "bons plans bons remèdes" et puis j'ai pas d'appareils dentaires... Avoue-le Dupenher, je suis parfaite. » Faisant claquer sa langue comme point final, elle quitta un instant les yeux de son ami pour aller chercher une bière à moitié vide qui trainait.
Dernière édition par Nina A. Blackstone le Ven 1 Juil - 22:13, édité 1 fois
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Sujet: Re: where is my mind? ❦ CAMINA Ven 1 Juil - 3:08
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« Tu déconnes ? Qui ne voudrait pas se marier avec moi, franchement ? (…) Regarde moi ça, tu vois ça ? C’est le visage de quelqu’un qui est sûr de lui. C’est ça que les gens veulent. Sans me vanter, je serais une épouse formidable plus tard. Je fais la vaisselle, j’ai une carte de fidélité chez "bons plans bons remèdes" et puis j'ai pas d'appareils dentaires... Avoue-le Dupenher, je suis parfaite. » Bien sûr, Camille continua d’afficher cette mine qui trahissait un amusement légèrement indifférent, mais à l’intérieur, il fut bien plus touché par ces paroles pourtant irréfléchies de Nina. Elle ne pouvait se douter de combien il l’avait trouvée parfaite. Rien qu’en insinuant que n’importe qui voudrait l’épouser, Nina avait éveillé, une fois de plus, une foulée de souvenirs chez Camille. Non pas qu’ils aient jamais eu de quelconques plans de mariages, loin de là : Camille et Nina avaient toujours vécu leur relation au jour de jour, laissant les engagements s’installer au fur et à mesure sans jamais précipiter les choses. Ils n’avaient jamais fait de grands plans d’avenir, se contentant de prendre les choses comme elles venaient et se réjouissant de voir combien cela fonctionnait à merveille. Les disputes entre eux avaient, dès le début, été des plus rares et si Camille n’avait pas eu la bêtise de rompre avec Nina sur un coup de tête, ils seraient sans doute encore ensemble à l’heure qu’il est. Pendant tous les mois passés aux côtés de Nina, Camille l’avait trouvée la femme la plus parfaite et la plus magnifique au monde. C’était tout simplement ça. Nina avait évoqué la perfection pour se décrire, sans doute à cause de tout l’alcool qu’elle avait ingurgité depuis le début de la soirée, mais c’était exactement ce qu’elle avait toujours évoqué chez Camille. La perfection, ni plus, ni moins. Une petite boule d’énergie qui pourtant débordait de douceur et de tendresse. Nina avait toujours été ce dont Camille avait besoin. Et maintenant qu’il avait jeté tout ça à la poubelle, il ne pouvait qu’observer combien il avait eu tort d’agir de la sorte en pensant qu’il se remettrait aussitôt de leur rupture. Camille et Nina, c’était fini. Et maintenant, tout ce que Camille pouvait faire, c’était regarder avec ce sourire bien trop faux tout ce qu’il avait perdu, le jour de l’enterrement de Claire.
« Mais oui, tu es parfaite, Nina. Tellement parfaite ! » Ce qu’il avait autrefois affirmé avec tout l’amour du monde dans la voix, Camille le disait maintenant sur le ton de la plaisanterie, voire de la taquinerie. Si une nette affection n’était pas perceptible dans sa voix, on aurait même pu croire à une franche ironie. Mais Camille se contentait de jouer le jeu de la jeune femme, qui divaguait un peu plus à chaque seconde. Et ce n’était pas près de s’arranger, car la voilà qui partait déjà prendre une bière, comme si elle n’était pas déjà assez ivre comme ça. Camille soupira, pourtant toujours aussi amusé par son amie. « Mademoiselle Blackstone, ne pensez-vous pas avoir assez bu comme ça ? » Légèrement moqueur et ne cherchant que peu à s’en cacher, Camille n’eut toutefois d’autre choix que de regarder Nina vider la pauvre bouteille de bière. Alors qu’il n’avait pas lésiné sur l’alcool depuis le début de la soirée, le jeune homme se sentait plus sobre que jamais, surtout en comparaison avec son amie qui venait de gravir un nouvel échelon dans sa course vers le sommet de l’ivresse. Conscient que Nina n’avait pas été très intelligente sur ce coup-là, Camille tendit les mains vers elle et l’aida à s’asseoir contre le mur, faisant de même pour être installé à ses côtés. Il espérait que cela suffirait à calmer son amie, qui allait sans doute finir dans un sale état, mais fut bien vite détrompé en voyant un haut-le-cœur lourd de sens parcourir le corps de Nina. Oh non, il ne manquait plus que ça…
Dernière édition par Camille Dupenher le Sam 23 Juil - 23:29, édité 1 fois
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Sujet: Re: where is my mind? ❦ CAMINA Sam 2 Juil - 0:37
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« Mais oui, tu es parfaite, Nina. Tellement parfaite ! » Avec le peu de lucidité qu'il lui restait, Nina fit volte-face, bière en main, avant de s'avancer vers Camille et de lui donner une pichenette sur le front. « Joue pas au malin Dupenher » Elle avait dit ça sur le ton de la rigolade avant de boire une gorgée de sa boisson. Elle avait eut besoin de faire la fête. Besoin de boire. On disait que l’alcool faisait oublier, c’était vrai ? Ou encore une connerie ? Elle recherchait l’inverse pourtant. Se rappeler. Elle avait retrouvée une grande partie de sa mémoire, comme les choses vraiment importantes dans sa vie, telles que la famille, les amis proches, les gros souvenirs... Pourtant elle était certaine d’avoir oublié quelque chose. Comme si une partie d’elle avait sombrer, comme si elle avait voulu qu’elle soit oubliée... Alors peut-être qu’elle ne devait pas chercher à s’en rappeler ? Ca n’en valait peut-être pas la peine. Elle avait passé les derniers jours à feuilleter des dizaines d’albums photos, elle était allé sur son facebook, elle avait posé des questions à ses amis, mais rien. Comment se souvenir des mois et des mois qu’elle avait passé à brûler des photos, à supplier ses amis proches de ne plus lui parler de lui ou encore de la journée qu’elle avait passé à supprimer des publications sur son mur. Fallait-il encore se rappeler de quoi que ce soit. Il était juste en face d’elle. Ce souvenir qu’elle recherchait tant. Il était là, lui. Mais elle ne voyait pas. Elle ne voyait qu’un homme qui voulait l’aider, sûrement un ancien ami, quelqu’un d’attentionné ; bien que ces temps-ci elle se sentait faiblir face à la gentillesse incarnée qu’il était. Convaincue que cette naissance sentimentale n’était rien de plus que le fruit de l’accident qui la rendait plus faible que d’habitude, elle n’y prêtait pas attention. Pas encore. Le manque de mémoire devenait de plus en plus oppressant et les thérapies n’y changeait pas grand chose. Les thérapies ne changeaient rien ; on se sentait toujours coupable, même après. Coupable d’avoir causé la mort d’une pauvre femme qui avait deux enfants et un mari. La semaine précédente, elle s’était rendue à l’enterrement. Stupide oui, mais il fallait qu’elle voit de plus près ce qu’elle avait causé. Elle n’avait pas pu aller plus loin que le parterre de fleurs qui clôturait la marche silencieuse. Elle avait pu voir la famille, mais Nina était repartie quelques minutes après son arrivée. Trop faible, comme toujours. Ces jours-ci elle préférait boire. Boire pour oublier, comme on disait. « Mademoiselle Blackstone, ne pensez-vous pas avoir assez bu comme ça ? » « Non, pas du tout. » Le regardant avec un regard de défis, elle finit d’une traite le breuvage, toute fière. Elle se laissa faire quand il lui prit les mains pour l’amener à s’asseoir au dos d’un mur. La fraîcheur de l’endroit lui faisait tourner la tête. Elle riait doucement en pensant aux mots tourner et tête avant de rouvrir les yeux, secouée par un haut le coeur. Avant qu’elle ait pu dire quoi que ce soit, elle se releva difficilement mais sûrement pour foncer vomir derrière le muret sur lequel elle s’était assise deux minutes plus tôt. Vidée et à peine consciente de la situation, elle retourna s’asseoir à côté de Camille, fiévreuse et légèrement honteuse. Elle se sentait déjà moins "pompette" et commençait à retrouver un brin de lucidité qui lui manquait. Remettant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle se cognait doucement le front avec son point, yeux fermés, consciente de sa stupidité. Tremblante mais pas des moins sobre, elle lâcha un « Désolée » qui se voulait sincère pour Camille.
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Sujet: Re: where is my mind? ❦ CAMINA Sam 2 Juil - 2:50
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Pour un homme, il n'y a rien de plus appétissant que de voir une jolie jeune femme vomir ses tripes derrière un muret. D'autant plus que la demoiselle en question n'était pas sans importance aux yeux de Camille et que l'attirance qu'il avait éprouvée pour elle n'avait plus eu besoin d'être prouvée tant il en avait témoigné par le passé. Cela n'empêcha pas Camille de prendre la situation avec un amusement extrême, et le jeune homme arborait un sourire narquois en voyant Nina se vider à quelques mètres de lui avec des bruits pour le moins charmants. Lorsqu'elle revint auprès de lui, elle semblait déjà un peu plus consciente que lorsqu'elle s'était éloignée de lui, et ce fut toujours avec le même air narquois que Camille l'accueillit à nouveau à ses côtés. « Désolée. » Camille ricana, regardant le visage plutôt pâle de son amie qui tremblait légèrement. « Y a pas de soucis. J'ai été habitué à pire. » Camille pensait notamment à toutes les soirées où il avait fini aux toilettes avec un de ses amis, lui retenant les cheveux en arrière pendant que celui-ci vomissait tout ce qu'il avait dans l'estomac. Oui, les soirées universitaires n'étaient pas toujours synonymes de fraîcheur, et heureusement que Dupenher était maintenant habitué et paré à toutes les situations. Même celles qu'il n'expérimentait que rarement lui-même, il les maîtrisait sans problème à force d'y avoir assisté de plus ou moins près. Camille eut un sourire en repensant à toutes les soirées endiablées qu'il avait passées, en particulier l'année passée, lorsque tout allait bien... lorsqu'il était avec Nina. En petit ami fidèle, Camille n'avait jamais vraiment abusé lorsqu'il faisait la fête afin d'éviter les débordements, mais cela ne l'avait jamais empêché de s'amuser comme il se doit, et il faut dire qu'il avait toujours su bien s'entourer pour être sûr de passer des soirées mémorables. Tout cela lui paraissait désormais bien loin... Et voir Nina dans cette situation qui combinait des tas de souvenirs différents lui procurait un effet étrange, bien différent de l'amusement. Camille n'aurait su dire quoi, mais une chose était sûre, ce n'était pas bon signe. Camille décida donc de couper court à ces pensées troublantes, et excellant dans l'art de faire comme si de rien n'était, il lança à Nina, tout en se levant : « Bouge pas, je vais te chercher un truc à boire. » Voyant une lueur s'allumer dans le regard de Nina, il s'empressa d'ajouter d'un ton faussement sévère : « De l'EAU. Pour te rincer la bouche. » Il lui adressa un clin d'oeil et se faufila à l'intérieur, où il commença par passer par la table de ses amis, qui devaient se demander ce qu'il pouvait bien faire. Sans leur laisser le temps de dire quoi que ce soit ou de lui adresser le moindre reproche, Camille prit ses affaires, s'excusa une demi-douzaine de fois, en particulier auprès de Nathaniel et Cameron, puis il s'éloigna à nouveau en prétextant que Nina avait besoin de lui. Il crut bien entendre une ou deux remarques sarcastiques fuser dès qu'il eut fait volte-face, mais il n'y prêta pas attention. Il savait qu'il avait tort et n'allait pas tenter d'argumenter alors que c'était perdu d'avance. Mais si Camille se sentait incapable de tout avouer à Nina, il l'était tout autant de rester à l'écart de la jolie blonde. Elle avait su reprendre une place et une importance énormes dans le coeur de son ex, et celui-ci profitait de chacun des moments passés en sa présence comme si c'était le dernier, sans vraiment savoir à quoi ça le mènerait. En attendant, il était bien heureux d'avoir retrouvé une partie de la Nina qu'il avait connue, même si la culpabilité ne le quittait plus jamais. Camille se dépêcha de commander un verre d'eau à un barman visiblement surpris, et fut interpellé par Fleur. Elle lui tendit ce qu'il devina être les affaires de Nina et il la remercia d'un sourire, sans lui demander comment elle les avait trouvées. Il crut voir dans le regard de son amie une lueur inquiète et concernée, moins réprobatrice que celles qu'il avait déjà eu l'occasion de voir dans les yeux de certains autres qui désapprouvaient ouvertement son comportement. L'échange de regards perdura quelques secondes, mais resta totalement muet, et lorsque Camille reçut le fameux verre d'eau, il embrassa Fleur sur la joue avant de s'éloigner vers la sortie pour rejoindre Nina. Par un miracle dont il ignorait la source, la jeune femme était toujours là, l'air d'aller un peu mieux mais clairement pas dans son état normal pour autant. Camille sentit malgré lui un sourire se dessiner sur ses lèvres en voyant Nina, et il s'accroupit face à elle pour lui tendre l'eau. « Et voilà, bois ça, tu te sentiras mieux. » Il attendit que Nina obtempère pour ajouter, taquin : « T'es quand même pas possible, comme fille. Je me demande ce que tu ferais sans moi, quand même... » C'était un jeu de provocation auquel il savait qu'il allait gagner, car Nina se précipitait toujours tête la première sur les perches qu'il lui tendait pour la taquiner. Camille regarda Nina boire, et lorsqu'elle eut fini, il lui demanda: « Et si on rentrait ? Je pense qu'un lit sera plus confortable que ce muret, non ? »
Dernière édition par Camille Dupenher le Sam 23 Juil - 23:31, édité 1 fois
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Sujet: Re: where is my mind? ❦ CAMINA Dim 3 Juil - 23:11
some of them want to use you.
Sweet dreams are made of this, who am I to disagree ? I travel the world and the seven seas, everybody' s looking for something. Some of them want to use you. Some of them want to get used by you. Some of them want to abuse you. Some of them want to be abused. Hold your head up. Keep your head up, movin' on. Hold your head up, movin' on. Keep your head up, movin' on. Hold your head up. ✿ camina
sweet dreams are made of this ;; eurythmics
« Y a pas de soucis. J'ai été habitué à pire. » Se contentant de lui sourire faiblement, elle détourna les yeux pour finalement les fermer. Un mal de crâne insupportable la prenait, comme souvent depuis son intervention, sans parler de la gueule de bois qu'elle aurait le lendemain. Elle aurait tuer pour un des cachets qui trônaient en ce moment même sur son bureau dans l'attente que leur maîtresse revienne plus malade qu'elle n'était partie. Mais au final, la perspective de prendre une aspirine et d'aller ensuite se coucher ne la tentait pas vraiment. Rentrée pour rejoindre une des bière dans son frigo et faire une after, déjà plus. Elle ne se voyait pas trop retourner dans la boîte avec le boucan énorme qui y régnait, alors qu'ici l'air qui lui caressait le visage doucement suffisait à son bonheur. Elle sentit un mouvement à côté d'elle et, en ouvrant les yeux, elle remarqua Camille qui se levait. Haussant un sourcil, elle le regardait d'un regard interrogateur. « Bouge pas, je vais te chercher un truc à boire. » D'un coup, c'était comme si son cerveau se remettait en route. Truc à boire. Boisson. Alcool. Bingo. Peut-être qu'en fin de compte, c'était lui l'homme de sa vie. « De l'EAU. Pour te rincer la bouche. » Ou peut-être que non, finalement. « Tu crains. » Se radossant au mur, elle fit mine de bouder le temps qu’il s’éloigne puis disparaisse complètement. Louchant sur sa montre, elle fut comme hypnotisée quelques minutes par les deux aiguilles, n’ayant aucune distraction que ça ou le videur de marbre. Quelques minutes plus tard - 6 et 23 secondes pour être plus précis - il revenait avec le verre d’eau. « Et voilà, bois ça, tu te sentiras mieux. » Comme une gamine qui détestait les épinards, elle finit, avec un regard noir, par obtempérer. L’agréable sensation de propreté qui s’installa dans sa bouche la fit sourire. « T'es quand même pas possible, comme fille. Je me demande ce que tu ferais sans moi, quand même... » « C’est sûr que je boirais beaucoup plus. » Cynique la Nina saoule. Mais répondre à sa phrase avait été comme une évidence. Elle avait pris la perche qu’il lui tendait, elle avait cette sale manie. « Et si on rentrait ? Je pense qu'un lit sera plus confortable que ce muret, non ? » La nouvelle perspective de retrouver les bières tenta Nina. Sans hésiter elle répondit oui, alors qu’il était clair que ce n’était pas encore l’heure pour elle de dormir. Elle récupéra ses affaires que Camille avait ramené de par quel miracle et se décida à marcher jusqu’à l’appartement. Elle n’utilisait plus tant que ça sa voiture, en ce moment. Elle ne montait plus dans aucun transports d’ailleurs. Trop affectée, elle préférait ne pas aborder le sujet, et elle était reconnaissante à Camille de ne pas en parler. Ils marchèrent une bonne demi-heure, presque silencieusement. Nina ne se sentait plus aussi ivre, bien que l’alcool la faisait marcher légèrement de travers. Arrivée au troisième étage de son immeuble, elle réussie du troisième coup à insérer sa clé dans la serrure, heureuse de voir que son colocataire n’était pas là pour lui poser des tonnes de question sur sa soirée. Balançant son sac et son manteau sur une chaise, elle courut presque jusqu’au frigo pour prendre une bière et en lança une à Camille avant de s’affaler sur le canapé et de boire une gorgée du liquide. « Ya pas meilleur moment, t’es pas d’accord ? »
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Sujet: Re: where is my mind? ❦ CAMINA Lun 4 Juil - 3:03
❦ with your feet in the air and your head on the ground;
Try this trick and spin it, yeah Your head will collapse, but there's nothing in it And you'll ask yourself : where is my mind? Way out in the water, See it swimming... • CAMINA
Etrangement, Camille ne fut guère étonné de voir que Nina était partante pour rentrer chez elle. Il faut dire que tout était mieux que de rester assis par terre dans cette ruelle miteuse sous l’œil d’un videur peu amène et auquel arracher un sourire semblait pire qu’impossible. Camille fut donc content sans être surpris de pouvoir se lever et se diriger, à pied, vers l’appartement de son ex petite amie. Le jeune homme n’était pas étranger aux difficultés qu’éprouvait la jolie blonde lorsqu’il s’agissait de se déplacer en voiture, et il n’avait jamais fait la moindre remarque à ce sujet. Au contraire, il sillonnait toujours les rues de San Francisco en sa compagnie sans jamais se plaindre, appréciant même l’occasion que cela leur fournissait de découvrir de nouveaux endroits. Qu’il s’agisse d’un disquaire ou d’un salon de thé spécialisé dans la fabrication de cupcakes glacés, toutes les découvertes étaient à prendre et Camille était toujours ravi lorsqu’il avait l’occasion de passer un de ces moments avec Nina. C’était même devenu en quelque sorte une habitude, et Camille ne pouvait donc s’en plaindre. Nina avait la chance d’habiter relativement près d’un bon nombre d’endroits phares de la ville, et jamais le temps de marche n’était vraiment très long. Camille n’avait rien d’autre à faire et il se doutait qu’en accompagnant Nina, il passerait sans doute une bonne partie de la soirée avec elle. Cette perspective l’enchantait, bien sûr, sans pour autant qu’il n’ait d’arrière-pensée. Par moments, des échos de ses anciens souvenirs pour Nina revenaient à la surface de son esprit pour le tourmenter, mais à d’autres moments, il se contentait de profiter de cette amitié miraculée qu’il était parvenu à construire avec la jeune femme, et à laquelle il tenait plus que de raison. Il savait que tôt ou tard, celle-ci s’achèverait brusquement, mais il n’avait pas le cœur de précipiter cette échéance, ce qui pourtant rendrait sans doute les choses moins dures et plus facilement réparables. Camille s’efforça de ne pas y penser, mais fut soulagé de ne pas devoir trop parler sur le trajet jusqu’à l’appartement de Nina. Il avait le sentiment que là, on ne devait pas trop lui en demander, tant il se débattait déjà avec ses émotions et ses réflexions. Y ajouter une conversation structurée serait sans aucun doute de trop.
Arrivés à l’appartement, les deux jeunes prirent leurs aises dans le salon et Camille ressassa malgré lui des souvenirs des moments qu’il avait passés ici avec Nina. Il ne voulait pas y penser mais c’était plus fort que lui, et il se retrouvait ainsi toujours à se remémorer chaque instant qui était attribué à chacun des éléments de la pièce. Tous, ou presque, avaient une histoire en commun avec l’époque où Camille était en couple avec Nina. Et chacun de ces souvenirs était une petite pique dans le cœur du jeune homme, qui se sentait plus coupable à chaque instant. Heureusement, Nina était de retour avec des bières, et Camille espérait ainsi pouvoir se changer les idées. Sans compter le fait que, lorsqu’elle était bourrée, Nina était encore plus distrayante qu’en temps normal, ce qui n’est pas peu dire. La jeune femme s’installa au côté de Camille sur le canapé et les deux jeunes trinquèrent, faisant teinter les bouteilles brunes avant d’en boire chacun de longues gorgées. Camille acquiesça à l’affirmation de Nina, affichant un petit sourire satisfait et répliqua : « Enfin une femme qui nous comprend. Tu iras au paradis, Nina. Une femme qui reconnaît les bienfaits de la bière, c’est un don du ciel, rien de moins. » Avec un sourire, il attira la jeune femme à lui, mais c’était sans compter la maladresse légendaire de celle-ci et l’instant qui suivit, Camille sentit une tâche de liquide froid se répandre sur son t-shirt. Soupirant bruyamment, Camille contempla le massacre et fit mine de fusiller Nina du regard. « Mais t’es pas possible… C’est à croire que tu le fais exprès. » Puis il sourit et ajouta, faussement blasé : « Tu voulais juste me déshabiller, c’est ça ? Il t’aurait suffi de le demander… » Et sans réfléchir, Camille se débarrassa du t-shirt devenu poisseux, avant de se laisser retomber en arrière contre le dossier du canapé et de reprendre une gorgée.
Dernière édition par Camille Dupenher le Sam 23 Juil - 23:31, édité 1 fois