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Petit Après-Midi Baignade

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MessageSujet: Petit Après-Midi Baignade Petit Après-Midi Baignade EmptyMer 29 Juin - 22:04


Un petit tour à la plage. Faire une pause dans les recherches. Oui, c'était une bonne idée. Oui, j'étais seul aussi. Ca ne me dérangeait pas. Ce n'était pas la première fois que je sortais tout seul. Ce ne serait probablement pas la dernière. J'avais un sac à dos, pendu sur une épaule, avec tout ce qui me fallait. Ma serviette, un peu de crème solaire, parce que blanc comme j'étais, je ne voulais pas avoir un gros de soleil. Oh, et puis aussi mes lunettes de plongée. J'aimais pas l'eau salée dans mes yeux. Et puis quoi ? C'est tout je crois bien. Si je prenais autre chose, j'avais tout de même un peu peur de me le faire voler. Tout seul, sans personne pour surveiller mes affaires quand j'étais dans l'eau, je préférais qu'il n'y ai rien d'important à voler dans mon sac. Seul chose qui pouvait être embêtante, c'est si quelqu'un décidait de voler mes vêtements. Je serais obligé de rentrer à l'université en short alors ça le ferait pas trop. Enfin, on voyait tellement de gens bizarres ici, dans les rues, que je passerais peut être inaperçu. En tout cas, je n'avais pas assez confiance en l'humanité pour laisser quoi que ce soit d'important trainer dans mon sac alors que je serais dans l'eau.
Pour l'instant, j'étais dans le bus. Je n'avais pas de voiture, même si j'avais le permis. Mais je ne touchais une voiture que quand j'étais en Angleterre. J'avais pas l'habitude de cette manie de rouler à droite de la route. Alors je préférais prendre le bus, ne pas songer au côté de la route où j'étais.
Je pensais à mes dernières recherches. Je faisais une pause car j'avais tellement de choses dans la tête que même en les tournant dans tous les sens dans ma tête, je n'arriverais à rien tellement il y en avait. Ca arrivait parfois, quand je me levais plus tôt que d'habitude, que je me couchais plus tard, absorbé par mes recherches, mes livres, mes revues scientifiques et tout le reste. Souvent, je dormais mal parce que ça ne se reposait pas vraiment dans ma tête dans ces moments là et que ça m'empêchait de réellement dormir. Je ne dormais déjà pas beaucoup en tant normal... Mais ça, comme je le dis, c'est normal. Mon système biologique n'a pas besoin de beaucoup de sommeil, deux heures maximum par nuit, ça me suffit.
J'étais juste un peu plus fatigué que d'habitude. Ca se réglerait de soi-même au fil de la semaine, avec un sommeil redevenu régulier. Mais pour l'instant, je descendais du bus et regardais autour de moi, lunettes de soleil sur le nez. D'ici deux semaines, je rentrerais chez moi, à Londres, revoir mes parents. Je souris à cette pensée et m'élançais vers la plage. J'allais me baigner dans l'océan au moins une fois par semaine. Ce n'était pas tellement histoire de faire du sport, mais juste parce que j'aimais bien nager. Me faire porter par l'eau salée, les vagues puissantes. C'était vraiment quelque chose qui me faisait aller mieux. Je ne savais pas trop pourquoi. Mais je n'aimais pas le contact des poissons. Je sursautais à chaque fois que je sentais une paire d'écailles contre ma peau et je sortais vite de l'eau. Vraiment, ça peut vous sembler bizarre, mais moi j'aime pas ça. Pas ça du tout.

Une fois sur le sable, j'étais content d'avoir mes tongs aux pieds. Je le sentais brûlant, même à travers mes semelles. Je m'avançais, essayant de trouver un endroit bien pour poser mon sac et me déshabiller. Je trouvais vite. Même si il y avait toujours du monde, on s'habituait à trouver l'endroit un peu moins plein de monde que les autres. Il y en avait un pas loin. J'étais tout de même content, des fois, il fallait que je marche un ou deux kilomètres avant de trouver le bon coin.
Je posais donc mon sac et l'ouvrais, penché en avant pour farfouiller dedans et sortir mes lunettes de plongée et la crème solaire. Je regardais un peu autour de moi. Les gens faisaient à peine attention à ma présence. Ils vérifiaient juste que je n'étais pas trop près et pas trop louche. Comme je n'étais ni l'un ni l'autre, ils retournèrent à leur bronzage et autres occupations diverses. S'occuper de leurs enfants qui embêtaient les autres n'en faisait pas partie, visiblement, mais bon. Ce n'était pas mon problème.
Je me déshabillais, mon short de bain déjà mis sous mon pantalon et pliais soigneusement mes affaires pour les ranger dans mon sac. Je pris le flacon de crème solaire et me badigeonnais. S'en était qui résistait à l'eau. Quand même. Je n'étais pas assez bête pour me mettre de la crème si c'était une crème qui partirait dès que je mettrais le pied dans l'eau. Le seul inconvénient, quand on est tout seul, c'est qu'on peu pas se crémer le dos. Je regardais un peu autour de moi, le flacon à la main. Il y avait une jeune femme un peu plus vieille que moi, un peu plus loin, les cheveux très foncés mais la peau pâle, cachée sous un parasol qui me regardait par dessus les verres de ses lunettes de soleil. Je lui souris et agitais la main dans sa direction. Elle me rendis mon salut, et afficha un sourire en coin avant de me faire signe de s'approcher. Ce que je fis. Je ne risquais pas grand chose après tout.
« On a besoin d'aide pour le dos, mon grand ? »
Je souris encore un peu et lui posais le flacon de crème dans la main qu'elle tendait.

    « Ca me paraît plus qu'évident. Merci en tout cas. »

Elle me dit que ce n'était rien alors que je m’assaillais devant elle, le dos tourné vers elle. Puis elle commença à me frotter le dos avec de la crème. Elle eu vite fini et je la remerciais à nouveau. Elle me rendit la crème et remonta ses lunettes sur son nez avant de replonger celui-ci dans son livre.
Quant à moi, je reposais le flacon dans mon sac et me dirigeais vers l'eau tranquillement, les lunettes pendant autour de mon cou.
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MessageSujet: Re: Petit Après-Midi Baignade Petit Après-Midi Baignade EmptyMer 6 Juil - 3:29



Seth & Cheyenne







La plage ! Ha! Pour une qui craignait le soleil comme la peste, j'étais bien finie lorsqu'Andrew a eu la zine de nous emmener au littoral, nous faire prendre un bain de soleil comme il avait entendu le médecin si chaudement me le recommander. N'avait-il donc pas entendu, également, que le soleil n'était pas synonyme que de bonheur et d'énergie pour une femme enceinte? Hein? Apparemment, peut-être que si, puisqu'il avait je ne sais trop comment réussi à se trouver un immense parasol qui était destiné à me protéger des rayons solaires potentiellement nocifs pour mon bien-être cutané. Et puis, il m'avait fait ce regard (vous savez, le genre à la Puss-in-Boots?) et j'étais presque pu me persuader être en mesure de lui résister si sa fille ne s'était pas ajoutée à l'équation. Résultat? En deux temps trois mouvements ils avaient la glacière prête avec des boissons fraîches et des collations pour moi (et pour eux aussi, je présume), l'adolescente poussa un petit cri lorsque son père se mit à avancer en vitesse vers notre chambre en n'oubliant pas de se déboutonner le pantalon au passage (et mettant ainsi dans la tête de son père la crainte de le voir sans) et moi je trottais autant que je pouvais après mon compagnon pour m'assurer qu'il se prépare quelque chose de décent: inutile de jouer les nudistes ou de faire les cons avec un maillot inadéquat. Au final, ce fut lui qui se fit un malin plaisir de me choisir un bikini et de m'aider à l'enfiler non sans profiter au passage de quelques caresses: les hommes resteraient toujours des hommes, je présume. Il força un immense chapeau sur ma tête, le genre à rappeler les sombreros par leur envergure mais qui au final était bien plus élégant que leurs cousins mexicains. Une paire de lunettes de soleil, un pantacourt, un top léger et Andrew me jugea prête à affronter le monde extérieur en pleine après-midi, alors que d'ordinaire j'avais toujours favorisé les sorties en soirée ou fin d'après-midi, quand le soleil était plus clément et les températures plus douces. Nous étions fin prêt, notre mini-meute de chiens suivant de près (quatre !) alors que nous nous dirigions au sous-sol et le parking sous-terrain propre à notre immeuble. Le bâtiment privé qui abritait mon penthouse n'était pas des plus sécurisés, mais on n'y entrait pas comme dans un moulin non plus. D'un accord commun, Andrew et moi avions décidé d'acheter une voiture plus importante en taille. Un petit peu plus familiale que ce que nous avions déjà avant d'emménager à deux. D'un rouge sombre, elle abriterait aujourd'hui nos affaires de plage le temps de parvenir à la côte, alors que notre fille s'asseyait à l'arrière, que son père s'assurait que j'étais bien installée avant de vérifier la sécurité de sa fille. Il m'avait été absolument impossible de le convaincre de me laisser conduire ou au moins, pas s'il pouvait l'en empêcher. Il justifiait du nombre de gens qui roulaient comme des fous en ville, des mille et un malheurs qui risquaient de m'arriver si jamais je roulais seule, enceinte de lui, etc. Je pense surtout que c'est son inquiétude vis à vis de ma grossesse qui ressortait, non les dangers urbains pour une conductrice, puisque je me retenais clairement que ce qui pouvait m'arriver si j'étais seule étaient tout autant susceptible de se produire que s'il était là. Cela ne changeait absolument rien.... mais je gardais ce fait pour moi, préférant glisser ma main dans ses cheveux dans une caresse succincte avant de quitter l'ombre du parking et de le laisser nous engager sur le trafic.


« Ocean Beach »
35 minutes plus tard


Le trafic n'avait pas été le plus simple à supporter et Andrew, la chaleur aidant, n'avait pas exactement été le plus calme des conducteurs. Le seul fait que nous ayons eu à nous garer du côté de Golden Gate Parc avait suffit à le faire geindre de désespoir en me regardant ce regard d'enfant perdu et désolé.

CHEY' – « Oh, ne me regarde pas comme ça! Ce n'est pas la mer à boire ! »

Mon ton était rieur et je n'étais vraiment pas celle qui était à plaindre, de tous: la marche me ferait du bien et j'étais tout de même condamnée à rester assise toute l'après-midi -au moins jusqu'à ce que le soleil ne frappe plus si fort. S'il y en avait à plaindre, c'était Andrew et sa fille... notre fille, puisque dans le fond, c'étaient eux qui allaient devoir porter le plus gros du matériel. Andrew, surtout, puisqu'il était l'homme de la maison et le plus fort de nous trois. Lex prit le parasol, Andrew s'occupa de la glacière et moi je me contentais du plus léger: les sacs. De temps en temps sur notre marche, Andrew venait à prendre le parasol des bras de sa fille jusqu'à ce que cette dernière le réclame à nouveau, ne forçant pas pour autant trop de poids sur la jeune fille. Susurrant des mots réconfortants à notre bête homme de somme, je trouvais les mots qui surent le ragaillardir et lui faire presque regretter d'être coincé ici jusqu'à ce que Lex en ait assez. Une fois arrivés sur place, une bonne dizaine de minutes plus tard, nous avons eu un peu de peine avant de nous dénicher un petit coin qui nous semblait tranquille et pas trop bondé; chose qui, à San Francisco par un jour d'été, tenait du miracle. Andrew planta le parasol, y sécurisa la glacière avant de s'assurer par je ne sais quel moyen que mon abri n'allait pas succomber au gré du vent qui soufflait bien dans notre petit coin de plage, prodiguant une brise fraîche qui s'avérait la bienvenue par cette chaleur. Puis vint la "corvée" de la crème solaire. Je dis corvée puisque Lex n'attendait que nous tournions la tête pour foncer vers les flots qui l'appelaient à eux; on dû presque s'y mettre à deux pour s'assurer que la jeune demoiselle de 12 ans soit protégée de manière appropriée: je ne voulais pas la voir brûlée par le soleil. Je lui fit comprendre d'une voix ferme qu'elle ne quitterait pas l'ombre tant qu'elle n'était pas maculée de crème et cette attitude quelque peu "maternelle" arracha un sourire à mon compagnon.

CHEY' – « Tais-toi et viens par ici toi! »

S'il pensait m'échapper, il fut bien rapidement détrompé par la vitesse à laquelle je l'attirais à moi avant de me mettre à protéger sa peau par des caresses fermes et gardant en mémoire que je ne voulais pas le voir craindre le moindre contact juste parce qu'il avait des coups de soleil. Non pas que le fait qu'il ait un petit peu mal ne me déplaise..."Hey!!" s'exclama-t-il comme s'il s'était soudainement mis à lire dans mes pensées. Je ne réagis pas, me contentant simplement de lui faire remarquer quelque chose que fit Alexis avant de suggérer qu'il aille jeter un coup d'oeil sur sa fille, l'envoyant effectivement courir après l'adolescente qui se mit à mélanger éclats de rire et hurlements alors qu'elle tentait d'échapper à son père... Ôtant enfin l'immense chapeau et le calant contre la glacière, je secouais d'une main ma chevelure avant d'attraper de l'autre le livre que j'avais apporté avec moi. J'avais encore une bonne heure à tuer avant que le soleil ne me soit clément et j'avais toujours cherché le temps de terminer cet ouvrage là. Jetant un coup d'oeil curieux sur les gens installés autour de moi, jouant pour beaucoup, j'embrassais du regard mes voisins avant d'apercevoir un jeune homme, grand, mince, occupé de se badigeonner à son tour avant de s'arrêter brusquement comme s'il réfléchissait à un problème et jeter un regard alentours comme un S.O.S. silencieux que je fut seule à deviner. D'un geste, je lui fis comprendre d'approcher et il s'exécuta avec un air coupable que je trouvais absolument injustifié...

CHEY' – « Assieds-toi, ça ne prendra qu'une minute »

Je glissais doucement mes mains sur les omoplates de ce jeune homme, parcourant son dos du toucher pour autant que ce fût nécessaire. Il sembla glisser un coup d’œil furtif sur mon abdomen bien arrondi et j'ignorais sa curiosité avec un sourire avant de déclarer son dos protégé et prêt à être agressé par l'astre solaire. Il me remercia, se leva, alla déposer ses affaires puis avança d'un pas assuré vers les lames d'eau qui mouraient sur le sable humide à intervalles régulières. Ce n'est que lorsque mon nom fut crié, quelques temps plus tard, que je ne relevais à nouveau mon nez du livre que je tentais désespérément de lire. Craignant un instant qu'il ne soit arrivé quelque chose à Lex en réalisant que c'était Andrew qui m'avait appelé, je scannais rapidement la plage en quête des deux êtres qui partageaient ma vie. Respirant à nouveau lorsque je vis mon compagnon suivi de sa fille trotter doucement vers moi.

ANDREW' – « L'eau est délicieuse. Allez zou! Mademoiselle, on ne vient pas à la plage pour rester assis sur son magnifique popotin et ne pas profiter de l'océan »

Il parlait comme si je n'avais pas le choix, et comme auparavant, il avait entraîné sa fille dans son stratagème diabolique pour m'amener à aller dans l'eau.

ANDREW' – « S'il te plaîîîîît ! Ce n'est pas pareil, sans toi... Et puis, tu n'as plus aucune excuse: la plage se vide doucement et le soleil fait cache-cache... Alleeeez »

Il suppliait, maintenant, et je n'étais pas vraiment de taille à résister au tandem Holden au meilleur de sa forme. Me décidant à les suivre (après avoir reçu vengeance de badigeonnage de crème par le père et la fille), je n'étais pas bien loin derrière eux lorsqu'ils se décidèrent à m'éclabousser alors que je n'avais posé qu'un unique pied dans l'eau. Pendant quelques minutes, nous avons joué, nous enfonçant progressivement jusqu'à ce que l'eau n'atteigne ma taille alors qu'Andrew déplorait ma grossesse puisqu'il semblait visiblement mourir d'envie de me projeter dans l'eau. Au lieu de quoi, sa victime de choix était Lex, qui tentait tant bien que mal d'échapper à la maléfique intention de son terrible père en tentant de s'extirper de l'eau au plus vite. Mais le souci, quand on regardait derrière soi pour voir où se trouvait le père que vous fuyiez, c'est qu'on ne fait pas attention à ce qui est sur notre chemin.

??? – « Aoutch! »







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MessageSujet: Re: Petit Après-Midi Baignade Petit Après-Midi Baignade EmptyDim 10 Juil - 18:45

Je marchais vers l'eau tranquillement, même si le sable me brulait la plante des pieds. Mais c'était assez agréable. Quand j'allais à la plage chez moi, le sable était froid. Même quand il faisait beau, il était rarement aussi chaud qu'ici, à cet instant. Mais ma peau s'habitua peu avant que j'arrive sur la partie humide de la plage. Là où l'eau arrivait parfois à monter, même par marrée basse. D'ailleurs, je ne savais même pas si la marrée était haute ou basse à l'heure actuelle. Et à vrai dire je m'en fichais un peu. Je devais surement le savoir dans un coin de ma tête, il suffisait de savoir la position de la Lune par rapport à la Terre et au Soleil en fonction de sa propre position géographique. Mais mon cerveau n'était pas à ça. Pour l'instant, je ne pensais pas trop à toutes ces choses qui passent toujours dans ma tête, sans arrêt. C'était pour ça que j'aimais bien aller me baigner de temps en temps, faire une activité pas trop intellectuelle parce que même quand je restais sans rien faire, les idées ne me laissaient jamais de répit.
L'eau vint lécher mes orteils et je revins à l'instant présent. En fait, même si il n'y avait pas trop de pensées dans ma tête actuellement, ça suffisait à me distraire. Je retirais mes lunettes de plongée d'autour de mon cou et me baissait pour humidifier les verres, en plastique en fait, mais je ne vois pas comment appeler ça autrement. C'est vrai, si on ne mouille pas un peu l'intérieur des verres, la buée arrive vite et c'est très gênant. Je n'aime pas avoir de la buée dans mes lunettes de plongé, parce qu'on ne voit plus rien sous l'eau, du coup ça devient inutile. En plus, sans lunettes, dans l'eau salée, c'est affreux. Je ressortais les lunettes de l'eau et essuyais un peu les verres, pris soin de bien vider toute l'eau qu'il y avait à l'intérieur et les passais autour de mon visage.
Je devais avoir un drôle d'air comme ça. Un grand jeune, la peau pâle, les cheveux en bataille par le vent, en short de bain et avec des lunettes affreuses sur les yeux. En même temps, personne ne peut avoir l'air sexy avec ce genre de lunettes. Surtout qu'une fois qu'on les enlève, on a des marques autour des yeux. Mais je m'en fiche, je n'ai jamais trop pensé à mon physique. Enfin, à comment les gens voient mon physique. Du moment que je me plais assez à moi, ça me va. Si quelqu'un peut m'apprécier comme je m'apprécie, alors tant mieux ! Sinon, ce n'est pas mon problème.
Les lunettes bien en place, je m'avançais dans l'eau. Vite, elle m'arriva à la taille. J'avais de grandes jambes, qui faisaient en même temps que j'avançais plus vite mais d'un autre côté, qui faisaient que l'eau mettait plus de temps à monter jusqu'à ma taille. Enfin bref, ça n'a pas d'intérêt précis à ce moment-là. Je pliais un peu les jambes et poussais vers l'avant, pour nager tranquillement dans les vagues. Ce n'est jamais vraiment facile de nager dans une eau pleine de vagues mais on s'y fait un peu. Il faut juste savoir y faire. Quand bien même, j'essaie de ne pas trop m'éloigner de là où j'ai pied. C'est pas comme si j'étais un être amphibien. Je sais nager, j'aime bien ça, mais je suis pas assez sportif ou assez courageux pour trop m'éloigner. Du coup, en contre partie, je devais faire avec toutes les familles qui amenaient baigner leurs enfants. C'était assez ennuyant en fait. Pas tellement les parents, qui faisaient attention, mais les gamins qui éclaboussaient partout, se jetaient dans l'eau, donnaient des coups dans tous les sens... Je ne comprends pas. Je n'ai jamais trop été un enfant comme ça moi. Oh, oui, je bougeais un peu, mais pas plus qu'aujourd'hui. Enfin bref.
N'allez pas croire que je n'aime pas les enfants, c'est juste que des fois, quand ils empêchent ma tranquillité et ma liberté de mouvement... c'est juste, exaspérant. Je nageais donc vers un autre endroit, que j'espérais qu'il resterait moins plein de pré-pubères que ceux que je venais de traverser. Heureusement, j'étais tranquille pour un petit moment, nageant enfin sans avoir à faire un slalom pour éviter les gens. Parfois, je me dis qu'il devrait y avoir des endroits réservés à la nage près des plages. Mais en fait, peut être que ça existait, mais tout le monde s'en fichait et allait jeter leurs enfants dans l'eau là où il y avait moins de risque qu'ils percutent quelqu'un dans leur chute. Alors zone réservée ou non, ils n'en avait rien à faire.
Au final, mon espace tranquille où je ne faisais que croiser d'autres nageurs respectueux finit par être envahit par de nouvelles familles. Alors quand une famille commençait, toutes les autres faisaient pareil. C'est malheureux le mouvement de masse de l'être humain. C'est tellement impossible d'être associable de nos jours, je vous jure. Me voici donc de nouveau en train d'essayer d'esquiver une nuée de corps gras de crème solaire ou encore pleins de sable. Avec des maillots trop petits, ou trop grands – je ne savais pas quelle option était préférable et je ne voulais pas trop y réfléchir non plus – je nageais le plus vite possible loin de cette armée décidée à pourrir mon coin et retournais vers l'endroit de l'océan le plus près de là où j'avais laissé mes affaires.
Je devais surement y être quand je me fis percuter par quelqu'un. J'émergeais la tête hors de l'eau, me mettant debout alors que je me rendais compte que j'avais à nouveau pied à cet endroit. Je devais probablement surplomber une bonne partie de la population présente dans l'eau. Et pour les plus petits, je devais surement avoir des allures de Loch Ness avec mes cheveux dégoulinants d'eau collés sur mon visage, parfois même jusque devant les yeux en recouvrant par endroits mes lunettes de plongée toujours en place.
J'avais émis un son plein de bulles, de surprise, en sentant qu'on me rentrait dedans. Je finis par retirer mes lunettes et les remonter sur mon front pour regarder autour de moi. Une jeune fille était là, un peu gênée, un homme, adulte, s'avançait comme il pouvait dans l'eau. Ce n'était jamais simple de marcher dans l'eau. L'eau n'est pas très conciliante avec les marcheurs. Un peu plus loin, une femme avec un grands chapeau, ses cheveux longs et sombres me rappelèrent ceux de la femme qui m'avait mis de la crème dans le dos. Je les regardais un moment, la fille semblait toujours un peu déroutée. Assurément, elle ne devait pas penser qu'il y avait des nageurs dans l'eau... Enfin bref, ce n'était pas si grave. De toute façon, j'avais l'intention de rentrer. Je n'aurais pas du venir un jour comme aujourd'hui où il y a tant de monde à la plage.
Je fis passer mes lunettes autour de mon cou et souris un peu. Sinon j'allais vraiment effrayer les plus petits. Je n'avais pas envie de les voir crier à leurs parents qu'un monstre humain venait de sortir de l'eau et qu'il ne parlait pas, stoïque et pas commode... Enfin, je n'avais surtout pas envie qu'on me prenne pour un malade et qu'on appelle la police.

    « Faut regarder où on va, mademoiselle. Dis-je gentiment. On peut blesser des nageurs sinon. »


Enfin, moi je me contenterais d'avoir un bleu, peut être. J'avais tendance à marquer assez vite en réalité. Je n'étais pas en colère contre la demoiselle car en plus elle s'empressa de s'excuser platement. L'homme qui devait probablement être son père étant tout près maintenant.
Je le saluais d'un signe de tête, suivi d'un sourire, comme pour signifier que ce n'était rien. Je ne savais pas quel genre de père il était, mais je ne voulais pas qu'il la dispute parce qu'elle m'était rentré dedans. La femme au chapeau s'approchait aussi, plus lentement, après tout, c'est un peu comme si elle était deux. Elle portait quelqu'un. Enfin, dans son ventre, je veux dire. Bref, je me suis compris. Voilà toute la famille. Je me demandais ce qui allait se passer maintenant. Je ne voulais pas trop être malpoli mais bon. Je n'ai jamais trop su comment être en présence de gens que je connais pas.
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MessageSujet: Re: Petit Après-Midi Baignade Petit Après-Midi Baignade EmptyMar 23 Aoû - 0:02

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