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« Egocentrique, sûre d'elle, égoïste, peste. Ah non, triste, solitaire, brisée » - BELLA&HOLLY

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MessageSujet: « Egocentrique, sûre d'elle, égoïste, peste. Ah non, triste, solitaire, brisée » - BELLA&HOLLY « Egocentrique, sûre d'elle, égoïste, peste. Ah non, triste, solitaire, brisée » - BELLA&HOLLY EmptyVen 17 Juin - 12:41

« Egocentrique, sûre d'elle, égoïste, peste. Ah non, triste, solitaire, brisée » - BELLA&HOLLY Tumblr_lmxfysvNSt1qhsdh9o1_500

Cinq ans. Cinq ans que ce putain d'accident avait fait deux mots et deux survivants. Cinq ans que la jeune femme quittait New-York pour rentrer chez elle. Voilà cinq putains d'années qu'Holly se mordait les doigts d'être née le six juin, cinq ans qu'elle regrettait d'avoir eu ce cadeau. Un week-end à New York avec les deux êtres qu'elle aimait le plus au monde : son père et sa mère. Un week-end qu'elle avait adorait, où elle avait rit des heures durant, où elle était avec ses parents. Son dernier week-end avec eux. Si elle avait su, elle n'aurait jamais profité de la même façon, elle aurait passé plus de temps avec eux -et seulement eux- et non pas à se déplacer de défilé en défilé. La jeune femme de seize ans aurait tout simplement profité de ses parents et, si elle avait su, les Spencer auraient quitté la ville le lendemain matin, si elle avait un peu plus insisté... Avec des si, on refaisait le monde et en ce mois de juin 2011, la blondinette voulait refaire le monde. Elle approchait des sept mois de grossesse et ce mois était maudit pour elle. La jeune blonde ne supportait pas le mois de juin, elle ne supportait pas cela et, en temps normal, elle le passait avec Esmeralda, sa meilleure amie, qu'elle avait justement rencontré à New-York, après le drame de la jeune thêta et de la jeune sigma. Il parait que les connaissances que l'on fait pendant ces moments sont ceux qui restent à vie... La blondinette l'espérait vraiment mais qui sait... Elle passa la porte du cimetière avec deux bouquets de fleurs dans les mains. La jeune femme évitait au maximum de venir dans cet endroit sombre et déprimant. Elle tentait de respirer la joie tous les jours, de se battre contre la cruauté et surtout, de ne pas vouloir exploser le salop qui était rentré dans la voiture de ses parents. Bien évidemment, comme un drame n'arrive jamais seul, le conducteur du poids lourd était toujours vivant, habitant non loin de San Francisco, alors que les deux parents d'Holly avait péris dans l'accident. La jeune demoiselle déambula dans le cimetière comme si elle était un fantôme, comme si elle était morte, elle aussi, il y a cinq ans de cela. Elle s'en voulait assez souvent d'avoir survécu, de s'en être sorti qu'avec une jambe dans le plâtre et quelques égratignures. Lorsqu'elle avançait vers la dite tombe, elle avait des flashbacks. Elle entendait sa mère hurlait qu'elle l'aimait, elle entendait son père dire les mêmes mots « On t'aime Holly ». Ils avaient vu le camion leur arrivée en pleine face, ils avaient eu le temps de dire leurs derniers mots alors qu'elle n'avait jamais pu leur dire qu'elle les aimait, une dernière fois, de vivants à vivants. La jeune femme sentait que les larmes montaient, ses jambes vacillaient de plus en plus mais elle devait être forte. La tombe n'était qu'à quelques mètres de là. La jeune femme était pleine de rage et ne voulait voir personne. Elle ne voulait pas à avoir expliqué ce qu'il se passait, elle voulait juste se libérer et passer un peu de temps avec ses parents, de la façon dont ils étaient là. Elle était persuadée que, de là haut, il la surveillait, ils l'aidaient à faire ses choix et ils étaient fiers d'elle. Elle faisait tout pour et même si cette double grossesse aurait surement fait hurler ses parents, elle était sûre, qu'après réflexion, ils auraient pris la nouvelle à bras ouverts. La jeune femme arriva devant la tombe pour les deux anciens chirurgiens et la vue des nombreuses fleurs sur la tombe lui fit comprendre que sa famille -venue d'Australie- était passée par là, sans lui dire, mais ils étaient venus. La jeune femme posa ses deux bouquets dans des vases, qu'elle remplit d'eau. Elle se sentait vraiment mal mais la vue des deux photos lui fit apparaître un léger sourire « Bonjour » dit-elle en sachant que personne ne lui répondrait. Elle savait aussi qu'on se s'asseyait jamais sur une tombe mais aujourd'hui, elle envoyait les conventions loin d'elle et posa ses petites fesses sur un bout de pierre tombale. La jeune femme avait l'habitude de parler à ses parents lorsqu'elle venait, de lui raconter un peu sa vie même si cela ne servait à rien. Elle avait besoin de parler, de ne pas se sentir seule... Les larmes commençaient à couler pour la jeune femme, c'était bien trop dur pour elle mais elle le faisait, elle avait besoin de se vider et c'était sûrement le seul endroit au monde où on ne viendrait pas l'ennuyer, où personne ne viendrait lui dire qu'elle ratait sa vie à être enceinte d'un homme qu'elle n'aimait même pas. Elle sortit un paquet de mouchoir de son petit sac en bandoulière et essuya ses larmes « Maman, je vais bien, ne t'en fais pas... Vous me manquez vous savez... Puis vous allez manquer à vos deux futurs petits enfants. J'ai du programmer une césarienne d'ailleurs. Ma nouvelle gynécologue a peur qu'il y ait des problèmes si j'attends après le vingt aout donc bon... Ah et puis, avec le papa des bébés c'est définitivement fini... Vous me connaissez, j'ai jamais été très stable niveau petits amis... Enfin, à l'époque c'était plutôt mes petits chéris mais bon... J'ai réussi à tomber sous le charme d'un français. Eh oui papa, tout comme toi je ne résiste pas au charme à la française ! Enfin, ce n'est pas le genre d'homme stable vous savez... Donc bon, j'essaye d'y aller mollo.. » Mollo ? Oui, ou pas hein. La jeune femme avait le don de s'attacher rapidement et le jeune homme n'allait pas être l'exception qui confirmerait la règle. « Enfin, on verra bien hein ! Oh, et j'ai retrouvé Klay, mon premier amoureux. Il a tellement changé, ça fait peur mais bon, lui aussi a vécu pas mal de chose... » La jeune femme s'arrêta nette lorsqu'elle entendit du bruit derrière elle. Elle se retourna et vu Isabella, une thêta avec qui elle n'avait pas franchement de bonnes relations. La blondinette se leva, les yeux enflés d'avoir pleuré, les larmes qui coulaient encore un peu et dit « Bon allez, fais mon portrait de petite fille pourrie gâtée, en cloque jusqu'au cou et continue ton chemin » Ce n'était vraiment pas le style d'Holly de parler si méchamment mais là, elle était vraiment mal et il ne fallait pas l'énerver.
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