the great escape
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How to show compassion...

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MessageSujet: How to show compassion... How to show compassion... EmptyLun 30 Mai - 4:08


Muzicons.com

" There's a cross on the side of the road
Where a mother lost a son

Il y a une croix sur le côté de la route
Où une mère a perdu son fils
"
Avec mon cancer, j’avais oublié cette odeur. L’odeur de la bibliothèque en fin de session. Ce murmure de panique qui parcourait par moment la silencieuse bibliothèque. C’était mon son et mon odeur préféré dépassant le parfum de ma gouvernante quand j’étais une enfant – un étrange mélange de lavande et de lilas qui s’accrochait à mes vêtements quand elle faisait mon lavage. J’étais une espèce rare et étrange. Mais j’aimais particulièrement les fins de sessions pour cette odeur que l’on ne retrouvait que lorsque trop de gens étaient plongés silencieux dans leurs études avec leurs MP3 sur les oreilles. Avoir été en train d’étudier dans une science malléable comme la psychologie, je me serais penchée sur les visages des gens. J’aurais tenté de remarquer les petits signes de désespoir, les signes de tristesse, les signes de colères. Mais je n’étais pas en psychologique mais en médecine. Et j’étais de ceux qui se penchaient le nez dans un dictionnaire médical avant leur examen pour étudier alors que leur main droite prenait activement des notes sur ce qui était lu. Tout assimiler, tout comprendre et ne RIEN laisser au hasard.

J’étais tellement concentrée que je ne voyais pas le temps passé. L’odeur m’enivrait. Elle m’avait aussi enivrée en décembre. Mais cette fois-ci, elle se mêlait à l’odeur du printemps californien aux fraises que je ferais en sorte qu’Antoine m’emporte quand il viendra me voir avec mon neveu et ma nièce qui se plaindront dans l’avion que Tatie Alexia n’est vraiment pas obligée de vivre aussi loin de la maison. Je souris à cette pensée. Il restait un peu plus d’un mois d’école. Un long mois avant que je ne les revois. Je vivais avec mes neveux et mes nièces par procuration. Parce que j’avais refusé les tests, j’avais refusé d’entendre si la chimiothérapie pourrait faire en sorte que je sois stérile. Il restait un peu plus d’un mois pour que ça fasse trois ans que j’avais reçu mon diagnostic. Un trop court mois pour accepter que je soufflerais en septembre prochain la première bougie sur le Jo-Louis de rémission qui avait été la tradition dans ma « gang » de cancéreux à Paris. Mon ventre gargouilla me ramenant à la réalité. J’étais affamée. Je sortis de mon sac mon téléphone cellulaire. Quoi? Pouvait-il vraiment être déjà midi trente-cinq? Avais-je vraiment passé quatre heures à étudier pour l’un de mes cours? Je devais aller manger. Mais je n’avais aucune envie de le faire seule.

C’est pour cette raison que j’envoyais un SMS à Raïser. Je connaissais quand même beaucoup de gens sur le campus étant donné que j’étais tutrice et que je m’impliquais entre autre dans le journal étudiant. Mais avec Raïser, je n’étais pas juste cette vieille fille célibataire. J’étais par mon âge un entre-deux de l’université. Trop jeune pour être une prof. Trop vieille pour être une étudiante. Après lui avoir demandé s’il était libre pour étudier ensemble dans le parc, je m’étais enlignée à petit pas vers le parc avec mon lunch sous le bras. Tant pis s’il ne venait pas. Je m’installais sur l’herbe chaude en indien et j’ouvris sur une jambe mon cahier de note que j’entrepris de relire tout en prenant de petite bouchée de ma salade de piment que j’avais ouverte sur mon autre jambe. Au bout d’un moment, je relevais les yeux vers le regard qui me fixait et je dis d’une voix radieuse à la personne qui me regardait depuis peu.
Alexia – Coucou!
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MessageSujet: Re: How to show compassion... How to show compassion... EmptyLun 30 Mai - 22:46




Etudiant à Columbia depuis quatre ans déjà, Raïser avait quitté l’Europe très tôt. A vrai dire, sa vie avait toujours été chaotique, pas catastrophique mais en dent de scie. Il était né en Ukraine, y avait grandi et y avait présenté ses premiers troubles du comportement. Excédée, Oksanna, sa mère, qui ne l’avait d’ailleurs jamais élevé, préférant le confier à des nourrices typées armoire à glace pour se consacrer à sa carrière insignifiante de diplomate, avait consenti à l’envoyer dans un pensionnat en Allemagne, non loin de la frontière Danoise. C’est donc en parlant la langue de Freud que le jeune garçon jadis présumé autiste se découvrit non pas seulement intelligent mais aussi brillant et foncièrement paresseux. Très vite, on lui apprit à se gérer afin de mettre son intelligence au profit des études plutôt qu’à ses fantaisies. Et s’il était parfaitement à l’aise avec les mathématiques et autres domaines scientifiques, c’est avec désespoir qu’ils constatèrent qu’il n’avait aucune discipline. Incapable de s’installer pour travailler, il ne comptait que sur son oreille et son excellente mémoire pour réaliser d’excellents travaux. C’est donc avec de l’avance qu’il passa son « BAC » dit « Abitur » puis qu’il s’envola pour les Etats-Unis. Sans demander l’avis de personne et encore moins à ses parents. Ils n’avaient d’ailleurs pas demandé de ses nouvelles en dehors de quelques lettres laconiques polies. Il n’y avait que rarement répondu, se fichant pas mal de la politesse. En réalité, il n’avait plus rien à dire à ces parents qui ne l’étaient pas. Un père militaire absent pour quelques obscures missions qui consistaient plus souvent, selon l’avis de Zala, à besogner quelques femmes de passage et une mère névrosée qui ne lui avait jamais pardonné sa naissance, et qui l’accusait de tous les maux de la terre ou presque. Après tout, la faim dans le monde, c’était peut-être lui…
Pour en revenir à Columbia, bien qu’il y avait des amis plus que proches, il décida de venir étudier à Berkeley, pour cette cinquième année qui débuterait en septembre 2011. L’année de Columbia étant avancée par rapport à l’établissement Californien, il était venu en avance, pour profiter des lieux et faire quelques connaissances. Etant donné son caractère exubérant, il n’avait pas eu la moindre difficulté à remplir son carnet d’adresses, il s’était déjà fait des amis, notamment chez les Delta, sa confrérie mais aussi pas mal de copines. Quelques ennuis aussi. Parmi ses rencontres comptait Alexia, une blonde tout à fait particulière dans son genre. Ils s’étaient rencontrés par hasard et il se trouvait qu’ils étaient tous deux en médecine. Sujet qui passionnait Zala, capable de débattre certaines fonctions cérébrales des matinées entières, voir se mettre à disséquer un fruit ou une souris rien que pour être certain d’avoir la précision nécessaire pour la neurochirurgie. Avec Alexia, ils avaient déjà débattu sur plusieurs sujet et il devait avouer qu’elle était impressionnante, son calme, sa précision et son assurance feraient d’elle un excellent médecin. Mais ce n’était pas seulement les facultés scolaires de la jeune femme qui lui plaisaient. Il y avait en elle quelque chose qui l’attirait, elle avait quelque chose de différent des autres filles mais il se trouvait incapable de dire en quoi. Au début, il avait tenté à plusieurs reprises de la séduire, en vain, elle semblait y être insensible, ce qui le laissait perplexe. Mais soit, il avait accepté la chose et finalement, le vivait bien. Et c’était toujours avec plaisir qu’il allait la voir.

Ce midi, c’est avec plaisir qu’il avait eu son invitation. Il n’avait cependant pas jugé bon d’y répondre, c’était là une sale habitude. Un sandwich au jambon à la main, il se dirigeait vers le parc ou elle devait probablement l’attendre, et en effet, il l’aperçut au loin, encore et toujours avec ses livres. Qu’il était bon de ne pas avoir d’examen cette année ! Il s’approcha tranquillement, terminant sans hâte de manger tout en l’observant. Elle finit par le remarquer et l’accueillait d’un sourire radieux qui illumina son visage. Il ne put que lui sourire en retour. De façon spontanée, sans réfléchir et quasiment inconsciemment. Il ne savait pas ce qu’elle avait de plus que les autres, mais il savait qu’il aimait passer du temps avec elle et pour une fois, ce n’était pas une bête affaire physique. Il la salua avec son fort accent de l'Est. Bien qu'il savait parler Anglais, il avait souvent tendance à ajouter quelques mots russes, ukrainiens voir allemand...Mais quoi qu'il en soit, il était incapable de parler correctement sans rouler les "r" et avaler les consonnes. Bref, impossible de cacher sa nationalité étrangère.

« Привет Alexia ! Tu vas bien ? »

Il s’approcha en froissant l’emballage de son sandwich dans l’intention de le jeter un peu plus tard avant de s’installer près d’elle dans l’herbe. Ce n’était pas grand-chose mais profiter ainsi du soleil dans l’herbe fraiche faisait partis d’un de ses petits plaisirs de la vie. Mais pour compléter son bonheur, il se sentit obligé de s’allumer une cigarette. Il n’y avait rien à y faire, il ne pouvait se passer de nicotine. Rien que le fait de répéter les gestes mécaniques le détendaient. Il prit une inspiration avant de porter son attention sur la jeune femme. Il lui sourit.

« Tu as raison de venir dans le parc, il est grand temps que tu prennes des couleurs ! Mais jamais sans ton livre hein, on voit quoi aujourd’hui ? »





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MessageSujet: Re: How to show compassion... How to show compassion... EmptyMar 31 Mai - 4:04

" How could she know that the morning he left
Would be the last time she'd trade with him for a little more time

Comment pouvait-elle savoir que le matin où il est parti
Serait la dernière fois qu’elle échangerait avec lui pour un peu plus de temps
"
L’air chaud était attendu. Je ne pouvais m’empêcher de penser à mon pays quand le printemps arrivait. J’avais beau avoir passé bien du temps dans des pays autre que mon Canada, J’étais encore énormément attachée par mon histoire. Mes racines y étaient. Je ne pouvais m’empêcher de penser à Antoine, le frère dont j’étais le plus proche et qui s’était installé en Montérégie quand ses études avaient été terminés sur une belle maison sur le bord de la rivière Richelieu qui était sortie de son lit pour une autre fois. Mais cette fois-ci c’était différent parce que les niveaux étaient records. Mon frère savait que sa maison devrait être démolie. Il paierait pour la reconstruction de sa jolie bicoque de Venise-en-Québec. Mais il partirait vivre à Montréal parce qu’il était épuisé de l’inaction des gouvernements. Je me sentais privilégiée d’être à Berkeley. Privilégiée de ne pas être comme mon frère dans un hôtel de Montréal. Il avait réussi par magie à leur trouver des places à Montréal dans des garderies privées – ses jumeaux ayant tous deux quatre ans. J’étais assise avec le manuel d’ouvert à la page 215 exactement. Mais je n’étais plus très attentive, mon ami étant arrivée. C’était un charmant jeune homme. Qui avait essayé de me mettre dans son lit. Si je n’avais pas encore ma perruque, j’aurais probablement dit oui. Mais je me sentais encore trop fragile et pas encore assez assuré pour montrer à un homme cette partie de moi. Je l’avais repoussé comme j’avais repoussé tant d’hommes et de femmes dans mon cancer avec la même excuse que j’avais donné aux autres. J’avais proposé une amitié en échange parce que je n’étais pas prête.
Raïser – Привет Alexia ! Tu vas bien ?
Alexia – Super bien. J’adore ce temps … et les révisions mais ne le dit à personne. Toi? »
J’avais toujours aimé les révisions même si c’était totalement absurde. La majorité des gens détestaient d’avoir à apprendre par cœur des tonnes de pages de notes de cours. Pas moi. Moi, j’avais toujours aimé la période des examens. À cause de l’odeur de la bibliothèque, à cause de mon impression de réussir, à cause de mon envie de gagner à tout prix. J’avais fini major de ma promotion au lycée. J’étais peut-être la bolée invisible, celle qui portait des broches assez nombreuses pour faire sonner les détecteurs de métaux des aéroports, celle qui avait toujours les cheveux attachés dans une toque serrée dans les cheveux et qui portait son uniforme à la perfection – deux pouces en haut du genou, la chemise blanche de l’uniforme de rentrer dans le pantalon ou la jupe. Je m’étais décoincé un peu en entrant l’université. J’avais eu mes broches de retirer. J’avais découvert les verres de contact que je pouvais porter à la place des grandes lunettes qui avaient été mon drame depuis que j’avais six ans. J’avais eu de belles montures. Mais il n’empêche que l’on n’est pas une vedette avec des fonds de bouteilles sur les yeux.
Alexia – Tu ne devrais pas fumer… la cigarette va te tuer. »
Il y avait ce ton maternel. J’étais souvent maternelle. Trop souvent. Depuis que j’étais une survivante. Depuis que j’avais une dizaine d’années de différences avec l’ensemble des autres personnes de l’université. J’avais ce ton moralisateur. Mais j’essayais de m’en empêcher le plus possible. Surtout avec Raïser. Avec les gens qui avaient une place importante. C’était la même – même raison pour laquelle je cachais le fait que j’avais le cancer à la plus grande majorité des gens. Et il avait étudié en médecine. Il savait que c’était mal de fumer. Je me sentais mal.
Raïser – Tu as raison de venir dans le parc, il est grand temps que tu prennes des couleurs ! Mais jamais sans ton livre hein, on voit quoi aujourd’hui ?
Alexia – Ma peau n’aime pas nécessairement le soleil. Aujourd’hui, c’est l’annonce d’un diagnostic qui est à l’étude. J’en suis au pronostic de vie. Miam! »
Je n’avais pas besoin d’étudier le pronostic et l’annonce d’un diagnostic. Je connaissais par cœur les étapes de l’annonce d’un diagnostic. Je les avais vu de faites avec moi. Le médecin se tient droit sur le bout du lit – je faisais beaucoup de crises d’épilepsie quand j’avais reçu le diagnostic. Trop pour que l’on pense à me tirer de mon lit et à me faire marcher jusqu’au bureau de l’oncologue qui avait hérité de mon cas. Il ne montrait aucune émotion, pas de tristesse. D’une voix neutre, il disait que l’on avait telle ou telle maladie. Il disait qu’il fallait s’entourer de tant de personnes qui auraient cette capacité de les soutenir pendant cette longue bataille puis il donnait les statistiques. Dans mon cas, c’était 50% de chances de survies. Il laissait le temps d’encaisser la nouvelle. Dans mon cas, il s’était simplement tu. Il m’avait laissé absorber le choc. Parce que les mots tumeur cérébrale effrayaient profondément la personne. Mon sang n’avait fait qu’un tour, j’avais respiré lentement. Rempli mes poumons de tout l’air que j’étais capable. Expiré lentement jusqu’à ce que mes poumons soient complètement vides. J’avais pensé à l’oxygène que j’avais pris et qui s’était rendu jusqu’à mon cerveau. Avec un processus complexe, l’oxygène s’était rendu jusqu’à mon cerveau. Son énergie s’était transmise à mon cerveau, dans les cellules qui n’avaient pas le droit d’exister mais qui s’étaient invités dans mon cerveau. J’expirais lentement. Je savais de mes cours de biologie du secondaire que j’avais expiré du gaz carbonique. En grande quantité. Mon cœur battait vite. J’avais fermé les yeux. Le médecin n’avait pas pu s’empêcher de regarder mes signes vitaux, pour s’assurer que je n’allais pas convulser devant lui. J’avais rouvert les yeux doucement pour voir mon père qui me regardait. Mon père qui avait toujours eu l’air si fort à mes yeux pleurait à chaudes larmes… mais je ne pleurais pas.
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MessageSujet: Re: How to show compassion... How to show compassion... EmptyMar 31 Mai - 23:28




Observant à la dérobée son amie, il la sentait songeuse. Ils ne se connaissaient pas depuis longtemps et leurs conversations ne tournaient qu’autour de la médecine et du moment présent. Jamais encore ils n’avaient abordé leur passé, ni même leur vie privée bien qu’ils auraient bien des choses à se dire tout deux. A vrai dire, il ne connaissait rien d’elle et elle rien de lui. Il ne cachait rien de son passé, de sa vie ou encore de ses expériences, il n’en parlait simplement pas. Ce n’était pourtant pas un tabou, mais personne ne l’avait jamais questionné et parler de sa vie ne l’intéressait d’ailleurs pas particulièrement. Cela n’empêchait pas qu’il s’intéressait à elle, il avait envie d’en apprendre plus sur elle, sur sa vie, sur son enfance, sur son parcours…Mais il questionnait rarement les gens de front, préférant leur laisser la possibilité de se confier d’eux même. Il ne se montrait pas toujours sous son bon jour et certains en faisaient les frais, mais il était quelqu’un de disponible et ouvert aux autres sans rien attendre en retour. Il avait simplement besoin des gens, besoin d’être entouré, besoin de parler, de toucher, de sentir et de ressentir. C’en était devenu un besoin vital, presque douloureux. Il vivait depuis chaque jour avec la peur irraisonnée de se retrouver seul, qu’on l’abandonne. Bizarrement, afin de contrer cette peur, il évitait de s’attacher aux gens, quand il sentait naitre des émotions en lui, il fuyait ou pire, il sabotait tout, se comportant comme un connard. Mais avec Alexia, il ne ressentait pas la nécessité de tout foutre en l’air, de la blesser pour mieux l’éloigner de lui, au contraire, il était chaque jour plus attiré, sans pouvoir se l’expliquer. Il s’était posé la question plus d’une fois, mais il ignorait ce qu’il ressentait en sa présence. Il avait eu envie d’elle ça il le savait, il avait toujours eut un fort appétit en matière de femmes mais ce qui le surprenait, c’est la facilité avec laquelle il avait accepté son refus. Au début, il avait essayé plusieurs fois, de front ou de façon détournée, mais avec une certaine lassitude, elle n’avait pas cédée. Au fond de lui-même, il avait senti que son refus cachait bien des choses. Choses qu’il ignorait encore. Et pour l’instant, il l’acceptait. Se contentant de montrer le meilleur de lui-même, il lui sourit malicieusement.

« Comment veux-tu que je me sente quand il fait beau et que l’on me réclame ? »

Installé confortablement dans l’herbe, il s’amusait du ton que prenait Alexia. Sa façon détournée de lui dire qu’elle n’appréciait pas, il en était désolé et faisait tout en son possible pour ne pas lui imposer la fumée mais il serait bien incapable de se passer de sa précieuse nicotine. Et il était vrai qu’en tant que futur médecin il ne devrait pas, il était d’ailleurs conscient des risques. Une sombre pensée assombris ses yeux verts. Au fond de lui-même, il savait qu’il pouvait bien fumer autant qu’il le voulait, qu’il devait profiter de chaque instant comme s’il était le dernier car il avait au fond de lui-même un mauvais pressentiment. Il n’était de loin pas suicidaire mais il sentait qu’il n’aurait jamais une longue vie heureuse, il savait que jamais il n’aurait une vie normale. Cela lui importait peu à l’heure actuelle, mais jamais il n’avait pu se défaire de ce malaise qu’il ressentait vis-à-vis de son avenir. Mais tout cela, il n’en avait jamais parlé à personne et il n’en avait pas l’intention. Il chassa donc rapidement ses mauvaises pensées, espérant qu’elle n’ait pas remarqué la lueur sombre de ses iris pour se reprendre d’un petit sourire.

« Il faudra bien que je meure de quelque chose. Autant que ce soit bon alors ! »

Il jeta un coup d’œil sur le livre ouvert sur les genoux d’Alexia. L’annonce d’un diagnostic n’avait rien à voir avec la médecine mais faisait partie intégrante du métier, il convenait donc de maitriser le sujet. Selon lui, certaines personnes étaient plus douées que d’autres dans le domaine, il se pensait capable de prendre ce rôle, étant à l’écoute et prête à voler à l’aide de ceux qui en éprouvaient le besoin. Il considéra la jeune femme assise à ses côtés. Quelque chose en elle l’interpelait, il était incapable d’en déterminer la raison, incapable de comprendre l’expression de son visage qui se voulait neutre. Le sujet semblait la toucher, du moins plus que d’habitude. Il se pencha alors avec intérêt en avant vers elle.

« Cas pratique, je suis atteint…hum… disons.. (il jeta un œil à sa cigarette) d’un cancer du poumon. Les métastases ont atteint mon cerveau. Je suis un patient optimiste qui prend la chose à la légère, peut-être trop. Comment agirais-tu en tant que médecin ? »

Il l’observa d’un œil perçant, toujours penché légèrement en avant. Il ignorait combien il était prêt du but.






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MessageSujet: Re: How to show compassion... How to show compassion... EmptyMer 1 Juin - 2:53

" So she could say she loved him one last time
And hold him tight

Alors, elle aurait pu lui dire qu’elle l’aimait une dernière fois
Et le serrer fort.
"
Raïser – Comment veux-tu que je me sente quand il fait beau et que l’on me réclame ?
Alexia – Bien… naturellement!
Je souris doucement à mon ami. D’un geste machinal, je fermais le livre pour finir de manger comprenant que la technique de manger une salade de piment avec fêta n’était pas un bon mixte avec lire. J’avais pris cette mauvaise habitude en chimie. Mais au lycée, j’avais aussi appris à manger vite dans le local des petits premiers de la classe où nous réinvention le monde à chaque jour. Où nous parlions de truc qu’aucun étudiant n’avait de l’attrait dans la matière. Nous parlions de création de logiciel informatique, de la révolution qu’amènerait la démocratisation de l’internet – phénomène en vogue à la fin des années 1990 quand les gens commençaient à avoir des ordinateurs à la maison et que l’idée de révolutionner l’univers commençait à passer par cette merveille que nous avions découvert en même temps que nous entrions à l’école secondaire. Nous avions pris notre pied à notre manière. En mangeant vite pour plancher sur des codes, des tournois de jeux vidéo qui aujourd’hui sembleraient désuet. Je ne pouvais m’empêcher de penser à eux en engloutissant mon repas assise sur le gazon de la pelouse de mon université pour laquelle j’avais un grand sentiment d’appartenance.
Raïser – Il faudra bien que je meure de quelque chose. Autant que ce soit bon alors !
Alexia – Ce n’est pas bon. Et la mort d’un cancer est extrêmement souffrante et longue.
Je venais de donner un indice sur la tempête qui s’élevait à l’horizon. Je pouvais mettre un nom sur cette sensation. Un mélange de peur, d’angoisse et de terreur. Qui me montait à la tête. J’avais ouvert un terrain miné. J’avais mis mon gros orteil sur cette possibilité qui ne me plaisait pas. Le terrain était glissant et inconnu pour moi. Deux personnes sur le campus savaient cette partie de mon passé. Lia qui m’avait demandé pourquoi je maternais autant son fils, pourquoi je le traitais comme cet enfant que j’avais si peu de chance d’avoir et Chuck, une fille de ma fraternité qui avait un cancer. Et je ne tenais pas à ce que tout le monde sache. Parce que le grand C effraie les gens. Parce que j’avais vu des gens mourir seul, entourer simplement de leurs autres amis cancéreux. J’avais aussi été témoin de sourire, de pur bonheur, de douceur, de calme, de joie, de personne qui attendaient la mort avec une foi en Dieu inébranlable malgré des années d’attentes, des années de traitement, des années de déception… Je souris encore. Comme si c’était un simple fait. C’était vrai. Il suffisait d’avoir mis les pieds pour comprendre ce qui se passait en palliatif.
Raïser – Cas pratique, je suis atteint…hum… disons… d’un cancer du poumon. Les métastases ont atteint mon cerveau. Je suis un patient optimiste qui prend la chose à la légère, peut-être trop. Comment agirais-tu en tant que médecin ?
Il était tombé dans le mile mais il ne le savait pas. Je passais doucement une main dans mes cheveux. Dans le fond de la tête, je sentais le fond trimé de la perruque. Du bout des doigts, je sentais le fait que je n’avais encore avouée que j’avais eu un cancer du cerveau. J’ouvris doucement la bouche mais je la refermais doucement. Incapable de parler pendant un bref instant. Je savais la réponse. Mais je fis comme si j’hésitais. Je penchais lentement mes yeux vers mon livre, je tournais une page. Mon sang ne battait plus. Comme quand j’avais appris que j’avais le cancer. Quand le médecin avait dit que j’avais juste 50% de chances de survie. Après ce long long long silence qui m’avait semblé duré pour toujours. J’inspirais lentement. Je retiens mon souffle. J’expirais en ouvrant les yeux. Ne pas parler toute suite. Parce que si j’ouvrais la bouche immédiatement, il saurait. Je tournais une autre page. J’avais une boule grosse comme le monde dans ma gorge. Une boule d’émotion que je tentais toujours de fuir. Même si j’étais sauve – une survivante. Je n’avais pas annoncé à personne que je souffrais d’un cancer. Mon père avait appelé mes frères et ma mère pour briser la nouvelle. J’avais attendu qu’il quitte la pièce pour fondre en larme. Ma thèse de doctorat en chimie portait sur l’alimentation et la chimie moléculaire en prévention contre le cancer. Je tournais une autre page, les yeux fixés sur le coin supérieur droit du bouquin. Je fermais les yeux longuement. Retenant mes larmes, les ravalant. Pleurer n’allait qu’alarmer Raïser. Il se demanderait ce qu’il avait dit de mal. Il me poserait des questions. Je devais avoir blêmit. J’avais cette tendance quand on parlait de cancer en général. Et je trouvais blessant le fait qu’il dise qu’un patient puisse être trop optimiste. Prendre le cancer à la légère. Il fallait ne pas avoir survécu à un cancer pour dire des âneries pareilles. Il n’y avait jamais trop d’optimisme dans la lutte contre le cancer. Et il n’y avait jamais de légèreté dans la lutte contre le cancer. Il y avait des sourires qui étaient fait pour de petits progrès. Pour le fait d’avoir repousser d’un mois le diagnostic. Pour avoir survécu à une opération au cerveau. J’ouvris les yeux en expirant lentement. J’avais envie de pleurer. Ma voix tremblait lorsque finalement j’ouvris la bouche pour parler. Doucement avec cette distance que je n’avais pas… pas encore acquise.
Alexia – Je ne lui briserais pas son optimisme. Il en a de besoin pour se battre, pour mettre de l’ordre dans ses papiers. Surtout contre un cancer qui a des métastases au cerveau. On dit la maladie d’un temps neutre. On laisse un temps pour encaisser la douleur. Puis on donne le pronostic de vie, le nombre de mois à vivre. Comme c’est un stade quatre, la chimiothérapie et la radiothérapie seront de visée palliative et non curative, doit-on expliquer. On lui dit donc de s’entourer des gens qui lui sont cher parce qu’il se… parce qu’il se meure. Et que au fur et à mesure que les métastases au cerveau s’étendront malgré la chimiothérapie, il va perdre son autonomie, être hospitalisé sous médications pour enlever la douleur au crâne, le changement de personnalité, les convulsions et les affections respiratoires qui vont avec la fin de vie…
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MessageSujet: Re: How to show compassion... How to show compassion... EmptyJeu 2 Juin - 1:21




Le jeune Ukrainien observait avec discrétion Alexia ; depuis des années, il avait développé un sens aigu de l’observation et de l’analyse, qualité essentielle au futur médecin pour poser son diagnostic. Il regardait, enregistrait et traitait intérieurement chaque élément nouveau et l’assemblait peu à peu dans son esprit, comme un puzzle géant. Ainsi, il lui arrivait souvent d’observer les personnes à la dérobée et interpréter leurs expressions, la lueur de leur regard ou tout autre signe physique traduisant une émotion particulière. Il savait que lui-même, quand il était contrarié ou concentré, sa mâchoire ressortais de façon plus prononcée, et quand il était pris d’une forte émotion, le sang battait fort dans ses tempes. Mais certaines personnes étaient capables de garder un visage parfaitement inexpressif, il devait alors s’intéresser à d’autres signes, comme la couleur des jointures de main qui pouvaient traduire la nervosité, ou la colère. Ainsi, il observait la jeune femme qui semblait de plus en plus mal à l’aise. Elle était incollable sur de nombreux sujets et se montrait capable de répondre au tac au tac mais aujourd’hui, quelque chose semblait la mettre mal à l’aise. Elle ne s’énervait pas, elle le contredisait toujours avec calme et mesure, sans jamais le juger ou le prendre de haut et quand ils n’étaient pas d’accord, jamais ils ne se disputaient. Là devait être la différence entre elle et beaucoup d’autres. Elle prenait les choses avec recul, une distance raisonnable et assurée que seuls ceux qui avaient vécu la chose pouvaient exprimer. Cette forme de sagesse la rendait d’ailleurs particulièrement séduisante aux yeux de Zala. L’âge y jouait aussi un rôle. Il savait Alexia plus âgée que lui bien qu’il ignorait de combien. Quoi qu’il en soit, il avait tendance à préférer les femmes plus âgées que lui. Encore une extravagance du jeune homme. Arrivé au bout de sa cigarette, il l’écrasa dans une petite boite métallique qui lui servait de cendrier. Il n’ignorait pas l’intérêt qu’Alexia portait à l’écologie, mais de lui-même, il répugnait à l’idée de laisser trainer des mégots derrière lui. Il reporta son attention sur ce qu’elle lui disait.

Leur conversation vira sur le cancer. Il remarqua immédiatement le changement d’attitude d’Alexia, elle devint ombrageuse, et bien qu’elle tentait de le dissimuler, quelque chose la perturber. Il ignorait pourtant à quel point il avait pu se montre imprudent dans ses mots. Comment pouvait-il le deviner après tout. Il n’avait jamais eu à faire avec cette situation et à vingt ans, on se pense invincible, loin de tout danger. Pourtant, toute l’attitude d’Alexia montrait à quel point il avait tort. Et quand elle lui répondit enfin, il comprit son erreur. Il en était désormais sur, elle avait déjà vécu la situation, pour elle-même ou quelqu’un de proche. Et cela devait être frais car tout son corps était tendu par l’émotion…Il retient quelques secondes sa respiration avant d’oser se lancer. Lui poser la question qui lui brûlait les lèvres.

« C’est comme ça que l’on te l’a annoncé ? »





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MessageSujet: Re: How to show compassion... How to show compassion... EmptyJeu 2 Juin - 2:35

" But with life we never know
When we're coming up to the end of the road

Mais avec la vie, on ne sait jamais
Quand on arrive au bout du chemin
"
Raïser – C’est comme ça que l’on te l’a annoncé ?
Il avait donné le bon exemple. Il avait posé la bonne question. Je frissonnais une nouvelle fois. Je ne pouvais pas me défiler. Prétendre que c’était autre chose. Que ce n’était pas moi, que c’était une amie à moi qui avait été hospitalisée et qui avait reçu ce terrible diagnostic. J’avais des défauts. Mais je n’étais pas une bonne menteuse. Je ne l’avais jamais été. Je ne le saurais probablement jamais.

Pour la première fois de ma vie, j’aurais eu besoin de boire. Mais ceux qui me connaissaient bien savaient que je ne buvais pas. Que je ne buvais plus depuis mon cancer. Je m’étais pris une cuite une fois entre deux traitements de radiothérapie. Une partie de mon cerveau avait associé l’arrière-gout d’alcool à celui de ma tête qui était irradiée. Je levais donc un verre de lait à Noël et au jour de l’an. J’allais dans un bar et je commandais un Shirley Temple, mieux connu sous le nom de soda-grenadine.

Peu n’importe quel serait la réponse que je donnerais. Il y aurait les questions que je ne voulais pas répondre. J’avais beau avoir lu. Avoir analysé les protocoles pour annoncer un diagnostic à un patient. Il restait que ça m’avait semblé tellement pire que ce qui était dit dans les livres. C’était ce qui se passait quand on se faisait dire que l’on avait un cancer. On connaissait aussi bien l’autre côté de la médaille. On savait ce que c’était que de recevoir la nouvelle.

Je me rappelais de tout dans la pièce. L’odeur de la pièce était un étrange mélange de détergeant au citron, de gingembre et de clou de girofle. Cette même odeur me lèverait le cœur plus loin pendant la chimiothérapie – les premières chimiothérapies que j’avais assisté avaient été faite en milieu hospitalier parce que l’on ne savait pas comment mon corps allait réagir. Les murs étaient d’un blanc éclatant. Pour la première fois de ma vie, j’étouffais dans le blanc. Les murs de mon premier studio étaient blancs. Mais ce n’était pas la même chose. Le blanc des chambres d’hôpital était opprimant, oppressant. Je me rappelle d’avoir conseiller à mon père de faire un don pour qu’ils repeignent en bleu pâle comme le ciel l’ensemble des murs blancs. La main de mon père était lourde dans la mienne. Sa peau était douce. Étonnamment douce pour un homme. Parce que mon père travaillait avec des femmes. Des tonnes et des tonnes de femmes. Et il ramenait dans son lit des tonnes et des tonnes de femmes – c’était l’une des nombreuses pensées qui m’avait traversé la tête avant que je ne sois capable d’ouvrir la bouche pour parler. Je me rappelais que si je tournais ma tête vers la droite, je voyais une fenêtre avec une vue imprenable sur Paris. Chaque petit détail se gravait dans mon esprit et ne s’était jamais effacé de ma tête. Il se passait la même chose.

Ma poitrine était opprimée. Il me semblait impossible de respirer convenablement. J’avais peur de retomber à cet instant précis. Je respirais lentement comme pour essayer de me calmer. Comme pour essayer de ne pas perdre le contrôle. Je détestais fondre. Je détestais perdre toutes mes barrières. Je pris une gorgée d’eau de ma bouteille qui était accroché à mon sac. Quand j’ouvris finalement la bouche, elle était encore sèche. Et j’ai parlé. Mes yeux fuyaient comme la peste ceux de Zala.
Alexia – Non. Parce que je n’étais pas en phase terminale. Le médecin s’est tenu sur le bout du lit et il m’a demandé si je savais ce qu’étais une astrocytome. J’ai dit que je l’ignorais. Il m’a par la suite expliqué que c’était une tumeur cérébrale en générale bénigne. La mienne était maligne. Il a annoncé le stade – stade trois. Et il est resté en silence dans la pièce. Pour laisser le temps d’encaisser et de comprendre ce que cela impliquait. Je me suis redressée dans le lit et j’ai prononcé ces mots exactes : alors comment on vient au bout de cette merde? J’avais vingt-six ans. Et espoir de voir mes quatre-vingt ans.
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MessageSujet: Re: How to show compassion... How to show compassion... EmptyJeu 2 Juin - 22:59




Jusqu’à présent, Raïser ignorait ce qu’elle avait vécu, il faisait preuve d’une insouciance presque révoltante face à la situation, situation qui devrait se présenter plus d’une fois dans son métier futur, mais il n’était pas prêt, pas prêt de l’entendre de la bouche d’une amie. Elle avait un cancer, du moins, elle en avait eu un et surtout, elle avait survécu. Elle s’était battue pour guérir, elle s’était raccrochée à la vie et elle s’en était sortie gagnante, embellie et renforcée. Une petite ombre traversa son regarde. Ses pensées se tournèrent vers Iago. Iago était son meilleur ami, il avait la vie devant lui, il était beau, souriant, heureux mais il avait tout foutu en l’air. Il avait tourné le dos à la vie, il avait choisi l’héroïne. S’injectant chaque jour un peu plus de poison…Jusqu’au jour où la mort était venue réclamer son droit. Quand on lui posait la question, il répondait qu’il avait eu un accident de voiture, à vrai dire, il avait honte de la vérité et il en voulait à son ami d’avoir cessé de vivre, d’avoir choisi de se foutre en l’air.

Fermant un court instant les yeux, il regarda Alexia. Pourquoi avait-il pensé à Iago alors qu’elle venait de lui avouer qu’elle avait eu un cancer ? Il soupira. Il savait la réponse : Elle s’était battue et elle avait vaincu. Il l’écouta attentivement d’un regard perçant. Elle semblait vraiment mal, tremblante comme une feuille, bouleversée. Il l’écouta avec attention sans rien dire. Il n’avait jamais vécu la situation et ne pouvait que l’imaginer, et en même temps, il culpabilisa d’avoir abordé le sujet avec tant de légèreté, il s’en voulait. Pourtant, n’ayant rien vécu de tel, il fronça légèrement les sourcils.

« OK. Et alors ? Aujourd’hui ? »

Il ne savait pas trop lui-même quel était le sens de sa question. Devait-il la prendre dans ses bras ? Lui tapoter le dos ? Il eut un petit sourire.

« Je crois que je vais m’inscrire aux cours de psychologie, j’aurais l’air moins con à provoquer des aveux qui n’étaient peut-être pas prêts à être dits »



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