• Aujourd'hui je pensais pouvoir profiter de cette belle journée ensoleillée, mais je fis la rencontre de Noah Atwoodth qui m'annonça une nouvelle surprenante, lui et moi étions encore mariés! Le calvaire surtout lorsqu'on sait comment les choses en sont venus à ce point et que cette situation est née.
  
  Un weekend entre amies dans le Nevada, un dîner au restaurant à l'ambaince décontractée, une pure soirée de folie, faisant du gringue aux jeunes hommes rencontrés après s'être rendu dans un endroit convivial, aux allures de fête, où nous nous étions retrouvées toutes assises à un comptoir de bar. Après avoir descendu quelques verres, la fatigue de ce weekend et de la route pesait, je voulais poursuivre la soirée mais lorsque je vis Noah, personne avec qui je n'avais aucune affinité, et oui on ne peut pas apprécier tout le monde!Iil prit place à mes côtés et l'igonrant au début il s'est avéré qu'on a entamé une discussion puis de fil en aiguille et de verre en verre on a fini par "s'apprécier"? je ne sais pas si c'était le mot adéquate mais toujours était-il qu'on a comme s'ympathisé sur le moment jusqu'à se retrouver dans la même chambre d'hôtel...Je ne serais vous dire ce qu'il se passa puisque l'alcool ayant eu le dessus sur nous, au petit matin nous étions l'un près de l'autre dans ce même lit et un anneau entourant à l'annulaire. Nous étions au petit matin, à notre réveil Mr & Mrs Atwoodth. Bien sûr nous fîmes annuler cet acte la journée même et je partie le laissant là, seul dans cette chambre, laissant derrière moi la bague qui faisait office de notre union.
  
  Bref, il m'avait avoué lors de notre nouvelle rencontre un an plus tard que personne n'était au courant excepté ses parents, ce qui ne m'enchantait guère. Nous décidions donc de retourner dans le Nevada pour annuler notre "mariage" chose que nous croyions clôs, mais erreur, un soucis admnistratif était survenu. C'étant donnez rendez-vous pour prendre la route pour régler toute cette affaire, j'eus certains échos comme quoi certaines personnes étaient au courant pour moi et Noah. Exaspérée d'entendre des ragots sur mon coompte je me dirigeais vers deux étudiants se trouvant là, où j'étais le sujet de conversation, dévisagée par ces derniers et leur demanda d'où il détenait ces informations. Emely Joyce McLohan appartenant à la confrérie des Sampi. Ni une, ni deux je me dirigeais vers le bâtiment annexe où se trouvait sa chambre, n'omettant aps de préciser à ces jeunes gens que tout ceci était faux pour couvrir mes arrières bien sûr et aussi ma vie de couple, j'avais un petit ami du nom de Mike Rider...
  
  Arrivant donc à destination j'entrais dans la bâtisse, cherchant où se trouvait cette fameuse Emely pour lui remonter les bretelles et pour qu'elle cesse d'étaler ma vie en plein jour. Grimpant les escaliers deux par deux, j'atteignis le troisième étage et chercha la chambre n°1 , comme indiqué précédemment par une personne que je venais de croiser à mon entrée au rez-de-chaussée. Me voici enfin là, jen'avais plus qu'une seule chose à faire pénétrer dans la chambre et mettre le grapin sur cette fameuse Emely. Je toquais mais entrais aussitôt, étant dans un état de furie avancée! Je vis là une jeune femme blonde comme perdue dans ses pensées.
  
  Emely Joyce McLohan c'est bien toi n'est-ce pas?!

« ÉPIGRAMME - Je mourrai de trop de désir, si je la trouve inexorable ; je mourrai de trop de plaisir, si je la trouve favorable. Ainsi, je ne saurais guérir de la douleur qui me possède ; je suis assuré de périr par le mal ou par le remède. » Isaac De Benserade

Affalée dans le creux de mon lit, je me tortille dans tous les sens espérant une aumône céleste. La main du divin serait-elle plus clémente si je ne fustigeais pas à longueur de journée que l'espoir, cette foie ô combien mal avisée en pareille situation et surtout en pareil endroit, m'a abandonné ?! Il y a des fois, je dis bien des fois, j'aimerais croire en cette échappée providentielle, en un monde nouveau, meilleur, tout là-bas sur l'autre rive dans cette antre funeste. Je n'y vois pourtant que les succubes d'un monde dépouillé de toute substance qui trouve pour seul remède d'inculquer pareille chimère en des têtes biens pensantes. L'artificialité de cette vie, de cette foie, m'amuse ou plutôt me désole... Pourquoi je n'y crois pas ?! Pourquoi faire une fois de plus office d'exception ?! Ce serait tellement plus simple, tellement plus beau. Feindre, encore et toujours, me fatigue au plus haut point. J'essaye pourtant, tant bien que mal, de trouver un sens à tout cela, à ma seule présence ici bas. Je ne peux décemment me soustraire à l'idée que je participe à cette abjecte mascarade revêtant le masque de l'hypocrisie. Regardez, pas plus tard que hier, je me suis encore embourbée dans je ne sais quelle situation ignominieuse ; je me fais honte. Tour à tour victime et bourreau, mes actes jouxtent ceux que je blâme avec tant d'ardeur. Afficher la vie d'autrui publiquement, quelle bassesse !

Sous prétexte qu'il s'agit de Noah, de notre relation conflictuelle ; je venais mettre à mal une tierce. Enfin mettre à mal... Comme j'y vais. Il s'agissait juste d'une douce facétie entre collègues de chambre, rien de plus. C'est tout du moins ce que je pensais. Si j'avais su les proportions que cela prendrait, je ne me serais jamais, au grand jamais, permise d'avancer quelque nom. Je suis pourtant bien placée pour savoir qu'il vaut parfois mieux se taire et mettre sous silence pareille histoire. Je ne sais d'ailleurs comment je serais amenée à réagir si l'on venait à lever le voile sur ma maladie. Mal, sans doute. Je ne me souviens que trop bien des railleries et quolibets portés à mon intention par le passé. Je ne pourrais en supporter davantage.

A cet instant, je plaignais cette demoiselle qui verrait sans l'once d'un doute sa vie affichée publiquement dans quelques blogs, canards et réseaux sociaux. Watch Out n'était pas du genre à avoir sa langue dans sa poche... Sans parler de ces charognards d'un nouveau genre, les Hot Dark Boys qui verraient en cette piteuse nouvelle, l'occasion de défaire sa réputation. Gorgée de remords, je ne cessais d'imaginer la belle. Car au final, c'est bien elle qui souffrirait de la situation et non celui que je souhaitais atteindre. Ce dit mariage ne faisait après tout que confirmer ce que tout le monde savait, à savoir que le jeune Atwoodth est un épicurien qui ne répond plus de rien devant de ravissantes créatures, mais surtout l'appel de la boisson...
Mais elle, cette Emy Conway ?

Je me plaisais alors à l'imaginer tantôt garce, tantôt peste dans l'espoir d'alléger ma conscience. C'est alors que j'esquissais sur une feuille de papier qui trainait par là, le portrait d'une garce au regard haineux. Je ne sais pas pourquoi, je l’imaginais brune. Vous savez une de ces beautés glacés, au traits marqués et à la moue boudeuse. Étrangement, le tableau que j'esquissais n'était pas sans rappeler le visage de la jeune Baker. Nina, cette ménade qui avait eu raison du seul homme que j'avais réellement aimé. Ainsi, alors que je jetais sur le papier ce mal-être qui me rongeait et déformais les traits famélique de cet odieux personnage, une voix féminine vint me sortir de ma transe. Je ne l'avais même pas entendu entrer...

Emely Joyce McLohan c'est bien toi n'est-ce pas ?! Le ton de sa voix laissait pressentir qu'elle ne venait pas pour faire la conversation. Je lui adressais, ainsi, un regard désolé. « Bonjour, c'est bien moi. Malheureusement ! ». Dis-je dans un vague soupir. J'allais passer un mauvais quart d'heure... On devinait bien sûr aisément, en vue du contexte, le prénom de la jeune fille, cela ne pouvait être que Emy. A moins que le campus ait lancé une fatwa contre ma personne, ce qui me semble peu probable. Je tachais alors de garder un minimum de contenance même si je n'aspirais qu'à disparaitre ou me liquéfier sur place. Son regard noir me faisait l'effet d'une lame qui sondait mon être dans l'espoir d'y trouver une once d'humanité. Il est vrai que ces derniers temps, j'en manquais cruellement... Haineuse, elle s'approcha me dévisageant autant que de faire se peut. Je devais réellement lui avoir causé du tord pour mériter pareil traitement. Ses prunelles remontaient peu à peu pour finalement se fondre dans les miennes. Je crois qu'elle ne s’attendait pas à ce que je soutienne son regard car cela a eu le don de la mettre dans un état second. Il faut dire que je ne suis pas habituée à détourner les yeux d'un regard indiscret qui tend à me mettre à jour, me mettre à mal.

Je bouillonnais. Partagée entre l'envie de riposter et celle de me laisser faire, avoir ce traitement qui était loin d'être démérité ; je me tenais coite, impassible.

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  Dans une colère noire et ayant grimper les marches deux à deux, j'arrivais enfin à la chambre 1 du 3ème étage où je trouvais une jeune femme, blonde, là, avec un air presque souriant, puis navrant par la suite, où elle confirma être bien celle que je recherchais. Au vue de sa tête et de son dernier mot, elle du savoir qui j'étais et pourquoi j'étais là!
  
  Je jetais un bref coup d'oeil à la chambre, elle semblait être seule, bien seule dailleurs, quand je refermais derrière moi la porte d'un geste de la main sans même me retourner. Elle était pire que je ne l'aurais cru, je pouvais déceller dans son regard une once de méfiance, et de provocation.Elle m'agaçait à peine étais-je entré dans sa chambre.
  
  Sais-tu qui je suis? De quel droit tu te permets d'aller raconter la vie des gens? Et ce qi a pu se passer entre moi et Noah ne te regarde en aucun cas!
  
  J'étais furieuse, hors de moi, et puis j'avais un petit ami, qui ne savait absolument rien de cette histoire et je ne voulais pas qu'il le sache de peur de le perdre et de mettre notre relation en péril. D'ici deux jours au plus tard, tout cela serait derrière nous, car nous avions pris la décision de nous rendre au Nevada pour annuler ce mariage qui n'en était pas un au fond, puisque ni l'un ni l'autre n'avions de sentiments à l'égard de l'autre! On ne se supportais pas, ce fut une regrettable erreur, lors d'une soirée un peu trop arrosée, un concours de circonstance rien de plus. Je n'avais jamais repensé à ce soir là, à cette nuit passée ensemble où je n'en avis que de simples flash, ne sachant même pas si nous avions franchi le cap et passé la nuit ensemble. Seul mon départ était clair, malgré un mal de crâne mémorable et un long trajet silencieux avec mes amies, avec qui je m'étais rendue là-bas pour un week-end.
  
  Je ne sais pas comment tu as su une pareille chose, mais à l'avenir tâche de tenir ta langue même si à l'heure actuelle une bonne partie du campus est au courant et s'il y a la moindre retombée sur ma vie d'aujourd'hui survenant suite à ton débordement, je t'en tiendrais pour unique responsable, suis-je claire?!
  
  Je reprenais un tant soit peu mon souffle avant de ne faire quelques aps, me passant une main sur le visage, c'était un vrai calvaire!
  
  Que faire ou dire de plus? Je n'en savais rien tant mes pensées étaient brouillées par cette annonce, sachant que Noah m'avait dit n'en avoir parlé à personne excepté ses parents qui eux connaissaient la nouvelle pour avoir reçu la lettre confirmant toujours notre union et l'ayant faite aprvenir à Noah leur fils..
  
  Tu mériterasi une belle de giffle puor t'être mêlée de ce qui ne te regardait pas!.

« L'AMOUR LA SOLITUDE - Le secret, c'est qu'il n'y a pas de secret. Nous sommes des petits enfants égoïstes et malheureux, pleins de peur et de colère. » André Comte-Sponville

Sais-tu qui je suis ? De quel droit tu te permets d'aller raconter la vie des gens ? Et ce qui a pu se passer entre moi et Noah ne te regarde en aucun cas ! Son air faussement désinvolte et un tantinet nonchalant avait le don de me hérisser le poil. Cela ne se passerait pas comme ça ! Premièrement, elle avait le culot de venir m'agresser de bon matin dans ma propre maison et secundo, sa tête ne me revenait définitivement pas. Rongée par la haine et la colère, ses traits dépassaient l'entendement. Une vraie harpie et ce dans tous les sens du terme. Oui, Noah avait cru bon me dévoiler leur petite partie de jambes en l'air, du moins ce qu'il s'en rappelait. Et ce n'était pas glorieux... Oui, la belle ne semblait pas l'avoir plus marqué ça. C'est tout de même idiot, faire un tel foin pour une broutille. Après tout, ce n'était pas de faute si elle ne supportait guère l'alcool. De plus, elle n'avait eu besoins de personne pour la pousser dans ce motel, puis devant l'autel. Après, si elle était incapable d'assumer ses erreurs ; c'était son problème et pas le mien.

Elle était à dix milles lieues de la demoiselle que je plaignais un peu plus tôt dans la matinée. Une vraie femme dragon, bien pire que Nina. C'est pour dire ! Car oui, même si je ne porte pas Miss Baker à mon cœur, elle avait au moins le mérite d'assumer ses actes et essaye de garder un minimum d'intégrité, pas comme celle là... C'est qu'elle commençait à me les chauffer sérieusement. Adosser contre ma porte d'entrée, elle me sondait du regard. Ses pupilles, telles des viseurs me transperçaient de part en part de sorte à ce que je perde contenance. Je ne lui ferais pas ce plaisir, ça non. Il était hors de question que je la laisse déteindre sur moi... J'essayais vainement de retenir cet élan de colère, ce feu destructeur, mais c'était peine perdue. Il fallait que cela sorte, je ne pouvais décemment supporter pareil affront. C'est alors que je répliquais d'une voix douce et monotone, de façon à ce qu'elle s'aperçoive que, quoi qu'elle puisse me dire, je resterais impassible et inatteignable. Il en fallait, en effet, un peu plus pour me faire sortir de mes gonds. Mais à cet instant, je sous-estimais mon adversaire qui s’avérerait être beaucoup plus coriace qu'elle n'y parait.

« Tout doux mon agneau, je n'ai pas a supporter pareil tapage, surtout dans ma propre chambre ! De plus, si tu as le moindre grief contre moi, je te prie de l'exposer de manière calme et concise... La violence et l'emportement n'ont jamais rien arrangé. Puis, avec ta voix criarde, je ne comprends pas la moitié de ce que tu me racontes. Oui, je me permets de te tutoyer ; tu m'excuseras. Mais vu les circonstances, abat les conventions et bonnes manières. Ce n'est pas que je n'apprécie pas me faire prendre en traitre au sot du lit, mais presque. Quoi qu'il en soit, vas-y installe toi ! Ne te gène pas... Crache ton venin , fais toi plaisir. »

Je me levais alors machinalement, me dirigeant d'un pas las vers mon bureau pour en saisir un thermos en ajoutant : « Tu permets à ce que je me fasse un café, car on risque d'en avoir pour un petit moment ?! ». Ainsi, alors que le liquide se déversait dans un récipient de fortune, j'observais cette demoiselle qui me faisait défaut. La jeune Alpha ne semblait pas avoir bougé d'un centimètre. Furibonde, elle expirait nerveusement comme pour essayer de se calmer. Ce tableau était des plus pathétiques. Elle attendait quoi, le déluge ? Non, plus sérieusement, elle espérait quoi de moi ? Que je réponde à ses questions ? Je savais pertinemment que, peu importe la réponse, elle s'emporterait, fustigeant contre ma personne ; alors à quoi bon ?!

« Tu comptes prendre racine ?! Tu peux aussi t'asseoir tu sais, ça ne coûte pas plus cher. [Un temps.] je vois... Cela ne fait rien, si tu préfères rester debout c'est ton problème. En parlant de problème, pour info je ne me suis pas amusée à raconter ta vie, mais celle de Noah. Il m'a cherché et je n'ai fait que lui rendre la monnaie de sa pièce. Après, je n'y peux rien si vos vies sont étroitement liées... Cependant, il vrai que je n'aurais pas du dévoiler ton nom, mais, l'alcool aidant, je n'ai pas su mesurer le poids et l'impact de mes aveux... Ensuite, pour rebondir sur ta seconde objection, qui es-tu pour me dire ce qui me regarde ou non ? J'ai mon libre arbitre... »

J'avais l'impression de m'adresser à un mur. Les yeux levés vers le ciel, la belle ne semblait pas m'écouter ce qui avait le don de franchement m'agacer. Alors que j'allais finir par m'emporter, un son sortit de sa bouche comme pour me prier de rester en place. Je ne sais pas comment tu as su une pareille chose, mais à l'avenir tâche de tenir ta langue même si à l'heure actuelle une bonne partie du campus est au courant et s'il y a la moindre retombée sur ma vie d'aujourd'hui survenant suite à ton débordement, je t'en tiendrais pour unique responsable, suis-je claire ?! Je rêve ou elle me menaçait. S'en était trop, elle avait franchi la limite. Qu'on entre chez moi sans frapper passe encore, qu'on s'insurge sur mon comportement... OK ! Mais qu'on me menace, alors ça... JAMAIS. Elle ne l'emporterait pas au paradis.

« Ta vie ? Mais je crois rêver. Pincez moi, j'hallucine ! Non seulement tu te permets d'entrer dans mes appartements sans frapper, mais en plus tu as le culot de chercher à m'intimider. Sache Mademoiselle Je-me-prends-pour-le-nombril-du-monde que je n'en ai rien à faire des retombées sur ta vie. Tu n'avais qu'à y penser avant de te marier. Chacune de nos action ont une conséquence, plus ou moins bonnes en fonction des jours et hospices favorables ou non. Alors si tu veux un conseil, si tu dois t'en prendre à quelqu'un, ce n'est qu'à toi même. Car c'est toi ma fille qui t'es mise dans un beau gourbi. Tu croyais vraiment que ça ne finirait pas par se savoir ?! Si ça n'avait pas été moi, ça aurait été une autre... Et encore, je crois que j'ai été bien gentille car je n'ai en aucun cas mentionné les détails croustillants de votre nuit de noce. Sérieusement, tu t'attendais à quoi ? Tu croyais vraiment que Noah tiendrait sa langue ? ma pauvre, ça montre à quel point tu ne le connais pas... Pipelette comme il est, tu as encore de la chance à ce que la nouvelle soit restée secrète aussi longtemps !!! »

Je me pinçais à présent les lèvres, serrant de mes griffes acérés ce qui me servait de bol, afin de m'énerver sur autre chose que sa jolie frimousse. Je n'avais jamais ressenti une telle violence... J'avais l'impression que la colère avait raison de moi, ayant pris possession du moindre de mes pores. Des frissons glissaient, tel la rosée, le long de ma colonne vertébrale. Je me sentais renaitre, mais pas de la meilleure des façons. Je n'avais plus qu'une idée en tête : lui faire mal, la blesser. Paroles, actes ; peu importe. Il me fallait seulement me venger, lui faire comprendre qu'il ne fait pas bon se frotter à Emely, lui montrer combien mon courroux était terrible... Animer par la colère, j'en oubliais jusqu'à mes fondamentaux, à savoir l'amour, la paix et le fraternité. Immobile, tel la panthère guettant sa proie, j'attendais une bonne raison pour bondir. C'est ainsi qu'elle me tendit le bâton pour se faire battre.

Tu mériterais une belle de gifle pour t'être mêlée de ce qui ne te regardait pas ! Elle souhaitait à présent en venir aux mains. La partie démarrait ! Furieuse, j'accusais le coup d'une manière peu orthodoxe. En effet, presque instinctivement, alors que la belle s'approchait dangereusement de moi et de mes petites joues qui n'avaient aucune envie de rougir sous le joug de ses doigts faméliques, je lui jetais les quelques goutes de café qu'il me restait à la figure. Un rictus nerveux s'échappa alors de la commissure de mes lèvres, comme pour me faire dire Non, tu n'as pas osé faire ça... Vilaine fille..

• Alors là, j'étais tombée sur une peste de la pire espèce, elle me prenait de haut avec son langage presque courtois, si elle croyait que je me laisserais marcher dessus de cette manière, elle se trompait royalement!
  Moi, prendre place et m'installer pour discuter comme des gens civilisés alors qu'elle avait divulgué une partie de ma vie passée, certainement pas! Je n'étais pas là pour me lier d'amitié avec elle, loin de là cette idée farfelue et débile! Je ne répondis pas à ses premières paroles, préférant me contenir, même si le sang qui coulait dans mes veines était brûlant comme la braise, je voulais simplement mettre les choses au clair, et qu'elle cesse tout débordement. Certaines aimaient cela, raconter les petites histoires aux détails croustillants pour faire parler les gens.
  
  Tu dois vraiment te faire chier dans la vie ma pauvre, pour passer ton temps à colporter de pareilles choses!
  
  Je pensais que plus je parlerais et plus elle enchainerait avec son ton hautain, qui me faisait bien rire au fond. Et à la voir, elle n'avait rien d'exceptionnel, une blonde avec un air arrogant à la langue de vipère!
  Elle me tapait sur les nerfs, croyant avoir la situation en main, tout en se servant un café. Elle jouait un rôle ou quoi?! Nous ne sommes pas dans une pièce de théâtre, excentrique? elle en avait tout l'air en tout cas! Bref, je ne m'attardais sur sa personne, ne me semblaint guère intéressante dailleurs, mais plutôt sur ce qu'elle avait engendré, des ragots, des regards se tournant vers moi, la femme d'un Artwoodth qui plus est! Cela ne se calmerait pas de sitôt c'était certain et encore moins quand Mike apprendrait la nouvelle.
  
  Tu as raison on a tous notre libre-arbitre, et dommage que certaines ne savent pas en faire bon usage, et que parfois cela ne fait qu'engendrer des...problèmes en tout genre.
  
  Les mains sur les hanches comme pour me retenir de moi-même et de ne pas l'étrangler, je prenais sur moi, regardant par la fenêtre et inspirant profondément.
  Elle n'avait pas tort, c'était de ma faute, je ne devais m'en prendre qu'à ma propre personne,mais cela faisait un an que cette histoire était derrière moi, enfin je le pensais.
  
  Merci, mais je n'ai pas besoin de cours de psy et encore moins de tes conseils, tu crois tout savoir, mais sache que pour ta gouverne que tu ne sais pas tout ou ce que Noah a pu te raconter ne sont pas tout à fait exactes!
  
  Ni lui, ni moi ne se rappelions de cette fameuse nuit de nose, excepté l'entrée dans la chambre du môtel, une bague au doigt, le champagne coulant à flot, les quelques baisers échangés, et c'est tout...Moment de réalité, le lendemain, au réveil où nous étions tous deux mari et femme, la bague au doigt!
  
  Tu ne sembles pas le connaître non plus aussi bien que tu le présumes, c'est certain.
  
  Je pris un ton hautain à mon tour, comme l'imitant, le sourire aux lèvres, sourire que je perdis bien vite lorsqu'elle me jeta le reste de son café en plein visage! Je me stoppais dans mon élan, m'essayais le visage et vis qu'elle avait tâché par la même occasion mon corsage blanc. Relevant la tête, et la fixant de telle manière qu'elle m'avait fait sortir de mes gonds. Je me pinçais les lèvres avant d'afficher un sourire à mon tour.
  
  Tu te crois forte? Même un enfant de 5ans aurait mieux fait que toi, pauvre fille.
  
  Puis je m'avançais d'un pas sûr en sa direction étant désormais à sa hauteur.
  
  Un petit conseil, quelques soient les retombées de toute cette histoire, tu en fait désormais partie, et saches que je ne te laisserais pas aller à ta guise, prends ça comme tu veux, mais tu entendras parler de moi soit en sûr. Au passage, pas fameux ton café, il doit avoir le même goût que ta personne, je plains tes prétendants, si toutefois tu réussis à attirer l'attention de cette manière.
  
  Je disais par là que les jeunes hommes pouvaient se retourner sur elle par rapport à son physique, qui pouvait ne pas plaire qui sait? Je la rabaissais à ma manière, et oui les filles s'étaient pire que les garçons quand ils se persécutaient...
  
  Je pensais ensuite partir je ne voulais pas perdre mon temps avec elle.
  
  Sur ce, je vais te laisser, perdre mon temps avec des garces de ton genre, très peu pour moi, je ne voudrais pas me mêler avec des filles de ton genre, dis-je toujours le sourire aux coins des lèvres...