Mais qu’avaient donc les professeurs à tous leur donner des verbes irréguliers à apprendre ? Dans deux langues différentes, il se doit de les apprendre, et environ une centaine, pour le lendemain. Bon, cela va encore étant donné qu’il s’agit du truc dans lequel il est le plus fort : la conjugaison, mais tout de même. Il est à l’université, certes, mais il veut aussi pouvoir s’amuser et faire la fête. Ce soir, il devra rester dans sa chambre, à réviser ces foutues verbes irréguliers, pourquoi ne pouvaient-ils pas être tous réguliers ? Putain quoi. Il lui restait encore seulement qu’une heure de cours, mais il avait un trou de trois heures, il avait tout son temps devant lui. Déposant ses affaires dans son casier, il se mit à se balader dans les couloirs, alors que tout le monde était en cours. Il passa près de pleins de cours : spécialité mathématique, il écouté et voulut vomir, tellement il ne pigeait rien. Il comprit tout simplement que ça parlait de vecteurs, enfin il croit. Il apprécie les mathématiques, mais pas trop compliqués non plus. Il préfère en rester aux bases, mais ne pas plus approfondir que ça. Un cours de commerce, une autre médecine. Décidemment, il était vraiment content du choix de filière qu’il avait prit. Il arriva ensuite à un cours d’histoire, ah enfin, cela allait être plus intéressant. Il se mit à écouter à la porte, et merde c’est quelque chose qu’il détestait : lorsque ça parle de religions. Il n’est pas contre une religion en particulier, lui-même étant orthodoxe, mais il déteste qu’on en parle. Ce genre de chose, pour lui, doit rester dans la communauté religieuse, et non pas en venir à en parler en cours d’histoire. Un professeur d’histoire n’est pas là pour enseigner toute sorte de religions, mais bien de l’histoire. Un chrétien, s’il veut aller apprendre des choses sur sa religion, il ira au catéchisme. Il n’y avait donc rien à faire ici, ne pouvant suivre aucun autre cours, il alla en direction de la sortie, mais d’abord fit un tour vers les toilettes. Ce matin, il avait bu trop de thé, enfin seulement deux, mais il s’agit d’une boisson qui donne vite envie d’aller pisser. Une fois soulagé, il se lava les mains, toujours aussi propre le petit. Sortit, et là, il vit son amie : Davery. En plein dans ses toilettes à elle, elle se faisait une pause maquillage. Elle semblait seule, alors il en profita et entra dans ce lieux réservé aux minettes. Cela ne le gênait pas d’entrer dans un endroit spécialement fait pour les filles. Puis, là, il ne s’agissait seulement que de Davery. Il ferma la porte et avec un large et grand sourire, il avança vers elle pour se poster derrière elle, et regarder le maquillage qu’elle s’était refait. « Je trouve que tu devrais plus souvent te mettre du far à paupière, je suis certain que ça t’irait à merveille, mais sinon ton rouge à lèvre, j’adore toujours autant ! » Ses cheveux étaient attachés, et il la trouvait tellement plus mignonne avec cela détaché, qu’il lui retira l’élastique qui lui tenait ces mèches de cheveux. Et enfin, il la recoiffa, du mieux qu’il le pouvait étant toujours derrière elle, mais en se regardant dans le miroir face à eux. Pendant qu’il jouait le coiffeur, il la voyait sourire, et se demanda même si elle n’allait pas se moquer de lui, il s’en fiche. Il lui demanda si elle avait un peigne sur elle, question complètement stupide étant donné qu’une fille en a toujours un sur elle. Il continua à la coiffer, et lorsque cela fut fini, avec un petit sourire, il rajouta : « Voilà, tu es magnifique maintenant. Tu es prête à aller voir ton copain. » Cette jeune fille, il la connait depuis peu, mais comme toute blonde il est fortement attiré par elle qui repousse gentiment ses avances. Il se sait beau gosse, mais sait qu’il peut être résistible par certaine. Personne ne peut totalement être irrésistible, mais ce n’est pas pour autant qu’il compte lâcher l’affaire. La preuve avec ce qu’il venait de faire dans ces toilettes : il venait de se convertir en coiffeur/maquilleur, et il n’empêche qu’il est très bon car il l’avait rendu très jolie, même si cela n’est pas tellement compliqué avec une jolie jeune fille qu’elle est. Il ne savait pas encore grand-chose sur elle, encore moins si elle avait un mec, ou pas. C’était un moyen comme un autre pour peut-être le savoir, et même si elle en a un, cela ne l’arrêtera pas. Elle se retrouva face à lui, il lui passa une mèche plus près de l’oreille, sans la passer derrière car ce n’est pas très beau, mais ce geste tout simplement pour que la mèche ne la gêne pas trop sur son visage, et qu’elle puisse bien le voir. Qu’elle puisse voir son charme fou. De l’intérieur, on peut fermer les toilettes, et c’est ce qu’il avait fait sans qu’elle ne s’en rende compte, ne voulant pas être dérangé. Il ne voulait pas l’effrayer ou autre, juste ne pas être dérangé. Il se rapprocha « dangereusement » d’elle, jusqu’à ce qu’elle soit contre le mur carrelé qui devait être froid comme tout carrelage et pour le coup, il la prit dans ses bras pour la réchauffer un peu. Elle se trouvait en débardeur, ou plutôt à en robe à bretelle, ou non, un débardeur avec une jupe ? Il n’arrivait pas vraiment à le deviner, dans les deux cas, ces vêtements lui allaient très bien. Il plongea son regard dans le sien, mais ne tenta rien, à savoir pourquoi. Mais il lisait quelque chose d’étrange dans le regard de la blonde, pas vraiment de la peur, quoique. Il essaya de ne pas y faire attention, et la plaqua de nouveau contre le carrelage au mur, et déposa ses lèvres au coin de celles de la belle Iota, tandis qu’une de ses mains allait s’aventurer sur le corps de la jeune fille, elle le repoussa assez violemment. Il ne comprit pas tout de suite, sur le coup, mais s’excusa tout de même. « Excuse-moi ma belle, je ne voulais pas, enfin si… Mais si j’avais su que tu aurais cette réaction, je me serais abstenu. » Et il le pensait vraiment, ce qu’il lui disait n’était que pure vérité, s’il l’avait su il ne se serait pas aventurer dans un tel truc. Ce n’était pas de s’être prit un tel vent comme elle venait de le faire, mais plutôt de penser à quelque chose, comme s’il l’avait deviné sur l’instant même. Il se sentait totalement con.