Le carnet de brouillon d'un adulte en vacances. v__v

Invité

Voila ce que j'écris ... C'est médiocre, j'en convient, mais j'ai que ca à faire (montrer ma merde ...) alors je fais profiter les autres. Haha. Bon : bonne lecture.

Invité

Si je vivais ... [Partie I]

- Je suis désolé, Monsieur Simonet.

Cette dernière phrase résonne dans ma tête, comme une fausse note en plein milieu d’un solo de Keith Richards. Je ne sais pas. Je ne sais rien. A ce moment précis je me demande si Roxanne a récupérait les gosses à l’école. C’est absurde, mais c’est la vie. Le docteur vient de me dire que je vais mourir et moi je me demande si Roxanne a pensé à récupérer les enfants. C’est affreux. Je tourne la tête et je regarde par la fenêtre. Il neige. J’adore la neige. Presque autant qu’un baisé de Lola. Quelle belle journée pour signer son arrêt de mort. Comment réagira Roxanne ? Et Lola ? Je ne sais pas. Elles pleureront ? Sans doute.

- Combien de temps me reste-t-il, Docteur ?
- Quelques jours, quelques semaines, peut-être. Je ne sais pas.
- Ah ! Merci beaucoup, Docteur. Je pense que je vais y aller. Ma sœur m’attend.

J’ai envie de pleurer, de faire sortir toutes ses larmes de désespoir et de jalousie envers les autres. Le docteur me raccompagne à la porte. Il me donne une tape amicale sur l’épaule droite. En guise de soutien moral sans doute. Je me retrouve seul dans l’horrible couloir blanchâtre de l’hôpital. Je me sens seul tout d’un coup. Très seul. Tellement seul, que les larmes me montent aux yeux. J’ai décidé de ne le dire à personne. Ni Roxanne, ni Lola, ni papa, ni maman, ni les enfants. Je ne veux pas prendre de taxi, je préfère marcher. Je n’ai que 5 Km à parcourir. Avant, je les faisais en courant. Mais maintenant … tout a changé. Maintenant, j’ai peur. J’ai peur de tout avouer. J’ai peur de tout déblatérer devant ma sœur et ma future femme. J’ai peur de leur réaction. J’ai peur de les décevoir. J’ai peur de … mourir. Tout simplement.

Je marche 15 minutes et je suis aussi essoufflé qu’un coureur de cent mètres. Je regarde les gens passer, leur gens normaux. Il y a un jeune couple qui s’engueule. Une vieille qui râle, parce qu’elle doit ramasser les crottes de son clébard. Les chauffeurs de taxi qui klaxonnent pour pouvoir passer avec que le feu passe au rouge. Un homme qui gueule parce qu’il vient d’avoir un PV. Et personne ne fait attention à moi. Je vais crever et tout le monde pense que leurs problèmes sont insupportables. Un petit garçon qui pleure parce que ses parents ne lui ont pas acheté le dernier jeu de PlayStation. Une femme qui crie sur le marchand de fruits et légumes, parce que les bananes sont trop mûres. Une petite fille qui pleure parce qu’elle a perdu son ballon. Et moi, avec mon petit cœur cassé, je pleure. Intérieurement.

J’arrive en bas de l’immeuble. Je n’avais jamais remarqué qu’ils avaient effacé les graffitis. J’ai les yeux rouges. Merde, j’ai oublié le code. Euh … 1982. C’est ca. C’est con, c’est mon année de naissance. J’appuie sur le bouton de l’ascenseur. Mon souffle est coupé, je n’arrive pas à respirer. L’ascenseur arrive. Etage n°2. TING ! Première porte à droite. Je sors la clé et j’ouvre la porte. L’appartement est spacieux et lumineux. C’est donc ici que je crèverai. C’est joli, j’aime bien. Sur la table il y a un papier. Je le prends et je le lis :

« J’ai pris les enfants et on est allé faire un tour. Tu remercieras Roxanne de ma part pour avoir ramené les enfants. Merci. Lola. »

J’avais envie de crier. Je voulais de lui dire : Lola, je vais mourir. Mais je ne le pouvais pas. Malheureusement. Je ne sais pas quoi faire. J’ai mal au cœur. J’ai mal à l’intérieur du cœur. Comme si on me plante un poignard dans la poitrine. J’ai peur. Tout simplement peur. J’ai peur des autres. Je prends le téléphone et je tape le numéro de Roxanne. J’ai peur que ma voix me trahisse. J’ai peur qu’elle se rende compte de tout. J’appuie sur le bouton vert. Bip. Bip.

- Allo ?
- Euh … Roxanne ? C’est … Romain.
- Tu vas bien ?

Elle a dit ca, comme si elle s’inquiétait. Ma voix tremble et je suis encore essoufflé. Je ne peux plus. Je ne peux plus rien cacher. J’éclate en sanglot. Je pleure comme un gosse. Je ne sais pas, ca me fait du bien. A l’autre bout du fil, Roxanne lâche un « j’arrive » rapide et elle a raccroché. Je suis seul. Trop seul. Tellement seul, que je m’arrête de pleurer.

Invité

J'adore vraiment c'Est un peu ''dark'' comme d.but, mais j'aime que trop ... impatiente de voir la suite Le carnet de brouillon d'un adulte en vacances. v__v 828200

Le carnet de brouillon d'un adulte en vacances. v__v 828200

Invité

J'aime beaucoup aussi, franchement! Ca me rapelle beaucoup l'histoire du film "Paris", de Cédric Klapisch. Une inspiration?

Invité

J'aime beauuucoup ! Apart ton message ou tu dis que tu va montrer ta merde. Ou alors sa voudrais dire que j'aime ta merde... nan alors franchement c'est pas de la merde, ben ouais sinon sa voudrais dire que j'aime la merde et la ben... jserais dans la merde... Bon s'ayez je me sens seul. Continue d'écrire et moi j'arréterais de parler pour raconter n'importe quoi ! Promit Barbatouille de mon coeur Le carnet de brouillon d'un adulte en vacances. v__v 2786656703

Le carnet de brouillon d'un adulte en vacances. v__v 2786656703

Invité

Ma hilton chérie, tu as trouvé bravo ... C'est une inspi' de klapisch xD Klapisch on t'aime ... Merci pour vos impressions !

Jiji, je veux que tu continue à raconter ta vie ... xD

Invité

L'absurdité de la vie ...

Côté fenêtre, au fond à gauche, près du radiateur. La tête enfouie sous ses bras croisés sur l'eastpack négligemment jetée sur la table au début du cours.

« Oh, il neige ! »

L'exclamation le tire de son indolence comateuse. Dehors il neige. Il ouvre les yeux bien grands. Ne rien perdre de ce spectacle. Les flocons tourbillonnants se reflètent de ses iris.

«Mais c'est une vraie tempête ma parole ! »

Chacun y va de son grain de sel. Il adore la neige. Vraiment. Soudain, les flocons se font plus épais. Dehors, le lycée se transforme en paysage de Walt Disney.

« AC= 0.87 divisé par la tangente de l'angle adjacent à B »

Les flocons sont des danseurs. Des milliards de petits rats en tutu blanc improvisant un ballet, se justifiant à coup d'intempéries. Où alors, est-ce la fin du monde ? La voie lactée s'effondre, les astres se décollent et tombent sur terre en voletant. Brusquement, sans vraiment savoir pourquoi, un instinct, il ouvre la fenêtre et se penche, le bas du ventre collé contre le rebord. Il rit, il tire la langue où les flocons viennent prématurément finir leur long voyage vers la terre ferme. Il hurle quelque chose à propos de la vie qui est belle et du monde qui est pourrit et aussi de dieu si t'existes t'es un enculé et puis de la légalisation du cannabis. Quand au professeur, ça tourne plutôt autours des heures de colles qui tomberont s'il ne ferme pas immédiatement cette fenêtre et qu'il ne trace pas un triangle isocèle rectangle en A sur son cahier d'exercices. Il obéit. Pour ce qui concerne la fenêtre. Mais il continue d'observer au travers de celle-ci la transe éperdue des cristaux glacés.

«Bon, ça suffit jeune homme ! Nous ne sommes plus à la maternelle ! »

Et le prof de math furieux baisse le store.

Ou comment gérer la frustration. Tu apprendras, chéri, que dans la vie, le calcul de l'axe adjacent à l'hypoténuse de B est bien plus important que de rêver.

_____________________________

Amitié, amitié, quand tu nous tiens ...

Madisson pousse la porte de l'appartement de sa meilleure amie qui la suit en gloussant.

-putain, je suis crevée !! C'était une bonne soirée hein ?

-Ouais c'était cool. Tu sais Zaina, je suis vraiment contente que tu sortes avec Virgile. C'est un gars bien, vous allez bien ensemble et puis on voit qu'il t'aime et, franchement, tu le mérites.

Zaina s'affale sur le clic clac et tente t'ôter ses stilletos.

-Merci, Madi, c'est gentil. Moi aussi je l'aime comme une folle tu sais, elle masse ses pieds endoloris, Bordel, pourquoi dieu a-t-il inventé les talons ?

-Pour nous faire apprécier le confort d'une paire de converse. Je peux prendre une douche ?

-Oui, oui, pas de problèmes, tu fais comme chez toi.

Madisson part s'enfermer dans la salle de bain. Zaina commence à déplier le clic clac. Tululut. Un nouveau message. Elle prend le téléphone. Nouveau message de Virgile. « Hey, ça va ? J'ai trop pris mon pied tout à l'heure putain. T'es fantastique, t'es merveilleuse, on remet ça quand ? Je t'aime trop trop fort ». Oh, quel amour. Mais attend..ils ont pas baisé ce soir.. Mais attend.. ce portable, n'est il pas celui de Madisson ? Oh mon dieu. Coup de speed, elle fouille, elle fouille. Menu. Messages. Boîte de réception. Elle parcourt rapidement les noms du regard. Virgile, Virgile, Virgile, Virgile, Virgile, Zaina, Virgile, Virgile, Virgile, Caro, Zaina, Caro, Caro, Virgile, Virgile, Virg.. Ah la pute ! Elle en ouvre un au hasard. « xD ouais moi aussi j'trouve que t'es hyper canon, j't'aime fort ma puce ». Un autre. « Je sais pas, je pense qu'on devrait se voir seuls de temps en temps parce que c'est trop pas discret d'aller en même temps au toilettes à chaque fois qu'on est au resto avec zaina je sais bien qu'elle est un peu con mais elle va bien finir par s'en rendre compte lol on aurait plus le temps en plus ». Elle reste médusée. Virgile. Madisson. Deux éléments de sa vie qui lui semblaient presque parallèles. Elle était contente qu'ils s'apprécient, certes, mais elle était persuadée que si par exemple, c'était fini avec Virgile, Madisson cesserait immédiatement de le voir et le traiterait de tous les noms. Virgile et Madisson. Elle entend la porte de la salle de bain s'ouvrir. Elle referme vite le portable et le jette à l'autre bout du canapé.

-waw, ça fait du bien. Eh mais non Zaina, prends pas la peine de déplier ce clic clac de merde, je dors avec toi dans ton lit, c'est fait pour ça les deux places, à part baiser. Dormir avec sa meilleure amie du monde entier !

Garce. Pute. Pute. Salope. Chienne.

-euh je...oui... euh.. ouais ouais euh d'accord..

Elle est couchée dans son lit. La lumière de la rue forme un carré sur le mur opposé. A côté d'elle dort la traitresse. Des larmes ruissellent le long de ses joues. Elle prend son propre téléphone et compose le numéro de son copain. Voix préenregistrée. Vous êtes bien sur le répondeur SFR de – Virgile – merci de laisser un message après le bip sonore. Elle est couchée dans son lit. La lumière de la rue forme un carré sur le mur opposé. A côté d'elle dort la traitresse. Des larmes ruissellent le long de ses joues. BIP. Et à mi voix elle murmure « Virgile je t'aime. Plus que tout au monde », et raccroche. Puis, elle se rapproche de cette putain de fenêtre et l'ouvre bien grand..

[Ces deux textes sont tout récents, de aujourd'hui ^^ Je veux des avis ... =) ]

Invité

Tu écrit trop bien, j'aime beaucoup ce que tu fais.
Bravo

Invité

Alors, alors ! J'étais passé y a quelques semaines par ici, mais j'avais trop la flemme de lire, du coup j'ai juste regardé les commentaires et me suis promis de revenir lire tout ça ! xD Et aujourd'hui c'est fait ! Je trouve le premier texte très beau, le style est formidable sincèrement. Ensuite les deux derniers, je préfère L'absurdité de la vie au deuxième, je sais vraiment pas pourquoi. En tout cas continue d'écrire comme ça et à nous faire profiter de ton talent.

P.S : Hate de lire la suite de "Si je vivais" xD !

» loto du rp - brouillon
» Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian

Le carnet de brouillon d'un adulte en vacances. v__v

Le carnet de brouillon d'un adulte en vacances. v__v

Sujets similaires

Sujets similaires