« Life beats down and crushes the soul and art reminds you that you have one. » - sigma's private topic ♥ «  Bonsoir mes amours. » Je souris, Evan à mes côtés. « Vous êtes ici ce soir pour vous amuser, vous connaître, être ensemble, éviter de perdre trop d'argent non plus, mais pensez à rire, tous ensemble. Je veux que ce soit votre première préoccupation. Le casino est réservé spécialement pour l'occasion, mais évitez de foutre trop le bordel tout de même. » Je me mis à rire, les regardant. J'étais vraiment fière d'être dans cette confrérie, plus que dans n'importe laquelle, car elles récompensaient le talent. « Vous êtes tous des gens biens, avec des capacités artistiques exceptionnelles et je suis contente que vous vous plaisiez parmi nous. » Je n'aurais pas pu être plus heureuse, ces gens dépassaient toutes les espérances humaines que l'on pouvait avoir. Cela faisait maintenant deux ans et demi, presque trois quart, que j'avais commencé à fréquenter les Sigma Alpha Chi, j'avais rayonné le jour où l'on m'avait appris que oui, j'étais acceptée dans les Artistes de Berkeley. J'aimais pensé que cela avait illuminé la journée de chaque personne qui se trouvait ici, à se préparer à prendre du bon temps avec des gens qu'ils appréciaient. Que cela les rendaient encore heureux lorsqu'ils se levaient le matin. C'était pleins de petites choses, qui comme ça, ne voulait pas forcément dire grand chose, mais qui, à la fin, faisait l'esprit des Sigmas. On n'était pas là pour avoir les meilleurs notes, se taper les meilleurs personnes du sexe opposé ou être le meilleur buveur, casser des conneries. On étaient différents de tout ces gens, être Sigma ne s'apprend pas, on ne peut pas le devenir, on l'est, dès le début. Cette confrérie fait partie de notre manière d'être, d'agir, de penser, de ressentir. Ce n'est pas une question de surpasser les autres, c'est donner le meilleur de soi, dans ce que l'on aime faire. Je regardais chaque visage, familièrement, le cœur gros, le sourire accroché aux lèvres. « Et c'est sur ce que je vous laisse, mes petits loups. Vous voyez, je suis encore une mère poule, je sais pas laisser mon fils deux minutes chez moi. Sans déconner, je me méfie de Charlie, il serait capable de manger de la pâte à modeler, juste pour vérifier si c'est assez comestible , au cas où plus tard, Sid l'avale. Franchement. Bref, bonne soirée, vraiment, et faites attention à la gueule de bois ! » Je leur souris une dernière fois, avant de les laisser à l'entrée. Je leur faisais confiance, pour s'amuser. Être Sigma ne veut pas dire que l'on n'est pas fêtard. ____________ PS ; pas d'ordre, just have fun guys ♥ Forza sigma, because together, we're one

Il paraît qu’on ne choisit pas sa famille. Heureusement, d’ailleurs, parce qu’Evan aurait bien regretté son choix sinon. Mais par contre, elle avait choisi sa famille de cœur et ils étaient presque tous réuni devant elle. Les Sigmas, qui l’avaient élue présidente quelques jours auparavant, avec Belammée. Toutes les deux, elles avaient un parcours vraiment similaire, c’était d’ailleurs assez amusant, et voilà qu’après l’avoir été une fois, elles étaient à nouveau présidentes de leur confrérie, ensemble. Et la jeune femme tenait à montrer que son écart chez les violets n’avait été que passager. Elle était prête à se dévouer corps et âme – métaphoriquement – à sa confrérie, et ça commençait par cette soirée organisée au Casino de San Francisco. Il n’avait pas été facile de privatiser un lieu aussi fréquenté pour une soirée, mais ses relations – plutôt les relations de son petit ami en fait – avaient eu raison du refus du directeur. Devant leurs suppliques, il avait fini par céder et leur accorder le droit de l’occuper pour la nuit entière. Ils étaient donc tous réunis, prêts à passer une soirée qu’Evan espérait être d’anthologie. Pour sa part, un casino rien pour eux, ça lui plaisait plutôt bien, même si elle allait probablement se ruiner au poker ou au black-jack, deux jeux d’argent qu’elle affectionnait tout particulièrement, vestiges de ses années lycée. Elle avait laissé à sa co-présidente le soin de faire le petit discours de bienvenus aux membres de la confrérie. Elle l’avait déjà prévenue qu’elle ne resterait pas, lorsqu’elles avaient tout préparé durant l’après-midi. Ayant été dans la même position à peine 8 mois plus tôt, la jeune femme comprenait parfaitement qu’elle soit incapable de s’éloigner de son fils plus qu’une demi-heure et pour éviter cela, avait décidé de ne pas participer au reste de la soirée. Evan lui avait donc assuré qu’elle s’occuperait de tout gérer, de faire en sorte qu’il n’y ait aucun débordement, car on ne connaît jamais vraiment les méfaits de l’alcool, surtout mêlé au jeu et à l’argent. Elle avait essayé de convaincre le directeur que l’argent joué ce soir soit reversé à leur confrérie, histoire de financer de petits travaux, du genre agrandir la salle de musique, repeindre les murs du premier étage, puisque la peinture commençait à sérieusement s’écailler, ce genre de choses, mais il s’était entêté à lui refuser le privilège. Il estimait avoir été assez aimable pour accepter de privatiser le casino, il n’allait pas en plus perdre de l’argent. A court d’arguments, elle avait finalement cédé. Soit, l’argent joué n’irait pas dans les caisses des Sigmas. Belammée conclut son discours avant de leur souhaiter une bonne soirée et de partir. Elle jugea qu’il n’était pas nécessaire d’ajouter quoique ce soit aux paroles de sa camarade, mais se contenta de souhaiter à son tour une très bonne soirée à tout le monde. « Amusez-vous bien, profitez du casino, de ses jeux, tout vous est accessible, moyennant finance. Et si vous me cherchez, jetez un coup d’œil près des tables de poker, à tous les coups vous m’y trouverez ». Les Sigmas se séparèrent, chacun s’approchant de l’activité la plus intéressante à ses yeux. Parfait. La soirée spéciale oranges pouvait commencer.