Quel beau temps faisait-il aujourd’hui ! Le ciel était dégagé. Aucun nuage à l’horizon pour troubler la jolie couleur bleutée au dessus de nos têtes. Le campus arborait de fleurs plus magnifiques les unes que les autres. Et en plus cela sentait bon. Les oiseaux chantaient. En se rendant au café bar de Berkeley, Thomas avait levé les yeux sur une branche d’arbre. Entre les feuilles, l’étudiant vit une hirondelle donner un vers à manger à ses petits. C’était une scène touchante. A l’époque, Thomas n’aurait pas hésité à prendre son appareil photo et escalader n’importe quoi pour prendre le plus joli cliquet possible de cette image maternelle. Le Thêta l’aurait immortalisé sur papier glacé. Un air de nostalgie envahit le jeune Erzak. En sortant de ses songes, le garçon baissa le regard sur ses jambes infirmes et sur son fauteuil. Le léger sourire de l’étudiant s’effaça instantanément. Tout cela était bel et bien fini. Tous ses rêves de photographies s’étaient envolées en une fraction d’à peine quelques secondes. Si seulement Thomas aurait pu revenir en arrière. Jamais il n’aurait repris la voiture pour entrer chez lui. Ou alors il aurait été parti plus tôt. Avant que cette maudite tempête s’acharne sur San Francisco. Si… Si… On pouvait refaire le monde avec des « si » mais rien ne pourra malheureusement pas changer la réalité actuelle. Celle qui était toujours aussi cruelle même après autant d’années…

Thomas : " – Hey ! Comment vas-tu ? “

Thomas avait vu Kim en entrant dans les lieux. L’autre étudiant et lui-même avaient un point en commun : ils n’en avaient rien à battre de ce que pensaient les gens. Chacun était libre de vivre sa vie comme bon lui semble. C’était sans doute pour cela que le Sigma et le Thêta s’étaient rapprochés l’un de l’autre. Allez savoir…