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C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone.

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MessageSujet: C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. EmptyVen 11 Mar - 19:42

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    Quand je me suis réveillée ce matin, j’avais besoin de parler. Après ces mois de silence je n’en pouvais plus. Je m’étais installée ici pour repartir à nouveau de zéro, tourner la page mais mon passé me rattraper de jour en jour. Des souvenirs chaque jour plus présent revenaient sans cesse à la surface. Le fait de l’avoir revu n’arranger pas les choses, bien au contraire. Je ne pouvais plus faire comme ci rien ne s’était passé, je devais assumer cette fois, faire face à la réalité et ne pas prendre la fuite à nouveau. Je n’avais pas dormi de la nuit, j’avais pourtant tout essayé. Je mettais couchée à plus de minuit après avoir passé toute la soirée au téléphone avec Perséphone. Une fois que nous avons raccrochée, j’ai allumée la télé, écoutée de la musique. A deux heures du mat’ je n’avais toujours pas trouvée le sommeil. J’ai d’abord réalisé que je me couchais rarement si tôt, la plus part du temps à cette heure ci je suis encore en train de faire la fête, mais ce soir là c’était différent. Ca faisait 1 an jour pour jour que j’avais avorté et tous les souvenirs de ma vie à New York me revenaient sans arrêt, comme des flashs. Je fais pourtant la fête tous les soirs : quand tout va bien pour moi, je fais la fête pour fêter ça et quand rien ne va je fais la fête pour oublier. Pour une fois je n’avais pas envie d’oublier, je voulais regarder enfin la réalité en face et assumer. Je déprimais rarement, très rarement voir jamais. Au contraire j’étais une fille toujours de bonne humeur, toujours prête à m’amuser, mais pas hier soir, pas aujourd’hui. Ayant besoin de me confier, je pris mon téléphone et envoya instantanément un sms à Perséphone. Perséphone, mon double, celle en qui j’ai confiance comme en une sœur, l’amitié, la relation dont je ne pourrais pas me passer, la complicité dont je ne pourrais pas me passer. Perséphone c’était moi, en double. Une autre version de moi-même. Nous étions semblables en tout point. Elle était une des raisons pour laquelle je ne regrettais pas d’avoir quitté New York. Notre amitié m’était tellement précieuse. Je n’aurais jamais pensée rencontrer un jour quelqu’un qui me ressemblerait autant. Je réfléchis quelques secondes avant d’écrire mon message. "J’ai besoin de parler" . Non, ça fait trop dépressif, c’est tellement pas mon genre qu’elle va appeler tout de suite les flics en pensant que je me suis fais voler mon portable. Tiens et si je l’invitais à prendre un verre ? Bonne idée Flavia, tu progresse, tu progresse… « Chérie, ça te dis d’aller prendre un verre ? Retrouves moi au bar de Sunset District dans deux heures ! Je t’aime ! Flavia.» . Message envoyé ! Il me restait donc deux heures pour me préparer et me rendre au café. D’ailleurs, j’avais entendue parler d’une soirée pas mal pour ce soir, il fallait absolument qu’on y aille, il fallait que je lui en parle. Je m’extirpai donc enfin du lit, j’avais enfin une bonne raison de me lever. J’allais à la salle de bain et pris une douche brulante histoire de me réveiller et de me remettre les idées en place. Une fois lavée je retournai dans ma chambre et choisie soigneusement ma tenue. Quitte à déprimer, autant être canon, non ? En me regardant dans la glace je réalisai que j’avais quand même de la chance (oui, il faut toujours positiver) : j’étais tout de même bien foutue. Plutôt canon. Non mais je dis ça parce que je pourrais très bien déprimée parce que je suis moche. Il ne manquerait plus que ça. D’ailleurs, ça fait quoi d’être moche ? Non sérieux, j’aimerais bien être dans la tête d’un moche pour voir comment il pense, ce qu’il ressente, si ils le vivent bien. D’ailleurs, est ce qu’il pense comme nous ? Après ces sympathiques pensés je me dépêchai de m’habiller. Un short accompagné d’un petit débardeur feraient parfaitement l’affaire, il faisait beau aujourd’hui et plutôt chaud. Je retournai à nouveau dans la salle de bain afin de me coiffer et de me maquiller. Cheveux bouclés ? Lisses ? Détachés ? En chignon ? En queue de cheval ? D’ailleurs, j’aimais beaucoup le mot "queue de cheval", ça me faisait rire. Oui, je sais, il en faut parfois peu. Vous l’avez compris, c’était la question existentielle du jour. Après une longue réflexion j’optai pour des cheveux ondulés et détachés. J’étais enfin prête et sans plus attendre je quittai ma chambre et me dirigea en direction du bar. J’avais pris ce chemin des centaines de fois, j’aurais pu le faire les yeux fermés. C’était notre lieu de rendez-vous avec Perséphone. Une fois devant le café, je remarquai qu’elle n’était pas encore là. Je m’installai donc à une table en terrasse, mes écouteurs sur les oreilles en attendant sa venue. J'allai déjà mieux que ce matin, sans doute parce que je savais que j'allais voir Perséphone, c'était comme ça, ça me mettait toujours de bonne humeur. Pourtant je la vois tous les jours, c'est peut être pour ça...
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MessageSujet: Re: C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. EmptySam 12 Mar - 13:44


C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. Torrey10
La grande différence entre l'amour et l'amitié, c'est qu'il ne peut y avoir d'amitié sans réciprocité.


      Une nuit claire et douce que Perséphone passait sur la plage.Il était près de 1h du matin, et elle était déjà défoncée. Pas trop non plus, elle était plus ivre que défoncée bien sûr. Elle avait eu un coup de blues comme qui dirait, un cauchemar qui était revenu et qui l'avait empêchée de dormir. Elle voyait des formes se former avec les étoiles, image que son imagination dessinait pour elle, pour effacer le souvenir d'un beau père haineux de son esprit. Beau père qui avait voulu la violer quand elle était petite, beau père qui finit mort sur elle un coup de couteau dans le dos. Nouvelle bouffée de marijuana. Elle souriait au vide. Si son frère n'avait pas été là, elle ne serait pas ce qu'elle était. Elle serait sûrement quelqu'un d'encore plus torturé, et surtout, quelqu'un de faible. Elle ne serait pas Perséphone la déesse des enfers, elle serait juste l'ombre de son frère sûrement, qui lui n'aurait été que l'ombre de lui-même.

      Nouvelle gorgée de vodka. Le sable caressait sa peau, et l'eau tiède de la mer commençait à atteindre ses pieds. Une petite chansonnette apparut alors, c'était son portable. Lentement et avec précaution, elle se rassit, essayant de retrouver l'appareil parmi les milliers de grains de sable. Elle lut comme elle put. C'était Flavia, elle voulait la voir dans leur lieux habituel dans deux heures. Tiens, n'était-elle pas à une fête? Enfin, l'esprit de Perséphone n'était pas suffisamment net comme pour déceler la subtilité du message. Mmh... Elle se rallongea, en riant bêtement. Seule sur cette plage, elle se sentait bien, elle se sentait à son aise.


      Une heure plus tard, elle était redescendue et se souvint du message. Elle le relut et regarda l'heure à laquelle il avait été envoyé. Merde. Flavia voulait parler. Cela ne lui ressemblait pas que de demander à la voir en plein milieu de la nuit, nuit où n'importe quel OMEGA se devait d'être entrain de se bourrer la gueule, surtout qu'il y avait une fête dans le coin. Miss Dark se leva, attrapant son sac et son portable, laissant là ses deux bouteilles de Vodka, une vide, et une à moitié... pleine on dira. Soyons optimiste pour celui ou celle qui la trouvera.

      Marcher jusqu'à Sunset district s'avéra chose facile dans l'état dans lequel elle était finalement, vu qu'elle ne ressentait pas la fatigue. Elle entra dans le bar avec une demie heure d'avance, et prit la table que les deux prenaient toujours. Elle demanda un mojito, et s'attacha les cheveux, en essayant d'en enlever le plus de sable possible. Puis fit de même pour son short et pour son débardeur... Le sable y était collé car humide, alors elle le quitta directement, le fourrant dans son sac, laissant comme seul habit son soutien gorge noir. Patiente, elle attendait Flavia, son double, la seule fille qui pouvait approcher le coeur de pierre de Perséphone. Celle pour qui elle ferait tout, la seule. Et là, elle écouterait calmement tout ce qu'elle aurait à lui dire.
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MessageSujet: Re: C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. EmptyMer 16 Mar - 16:50

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      Cela faisait maintenant 15 minutes que j’étais assise à cette table en attendant Perséphone. Ça ne lui ressemblait pas d’être en retard, enfin si elle était tout le temps en retard car elle était tout le temps bourrée, ou défoncée mais quand c’était moi qui lui donnais rendez-vous elle n’était jamais en retard. Je décidai de l’appeler pour être sure qu’il ne lui était rien arrivée. Je ne suis pas du genre à paniquer, mais quand il s’agit de Persé, de ma double, de la fille avec qui je partage tout même ma dernière bouteille (oui, preuve qu’elle compte pour moi) là j’étais du genre à paniquer. Je me levai donc en direction de la route car il n’y avait pas de réseau là où j’étais quand je jetai un coup d’œil à l’intérieur du bar. Elle était là. Depuis surement un long moment car je ne l’avais pas vue passer. Elle était assise à la table où nous avions l’habitude de nous installer. A l'instant même où je la vis, je me sentie déjà mieux, plus sereine, comme s'il ne pouvait plus rien m'arriver, comme si tous mes problèmes allaient s'envoler au fur et à mesure que je lui en parlerais. Elle n’avait sur elle qu’un simple short et un soutien-gorge. Elle était vraiment très sexy et aurait fait craquer n'importe qui dans cette tenue, fille comme garçon. Ce soir j’avais intérêt de veiller sur elle car sexy comme elle était elle allait attirer un paquet de mec. Enfin bon à la limite non, il valait mieux que je me bourre la gueule moi aussi, comme ça sexy comme nous sommes nous attirerons surement tout les mecs et ça finira en partouze. Je n’aurais pas perdue ma soirée au moins. Je me dirigeai vers elle, un grand sourire aux lèvres. J’étais tellement heureuse de la voir. J’étais toujours heureuse de la voir, cette fille me rendait vraiment heureuse, elle était tout pour moi. J'avais une confiance absolue en elle, elle était celle à qui je disais tout, elle savait tout de moi et je savais tout d'elle. Je commandai une boisson au bar et m’installai près d’elle. Je ne savais pas vraiment si elle était en état de m’écouter. Quand elle me vit arriver elle me souri. J’essayerai d’être brève, je n’avais aucune envie de passer ma soirée à me lamenter mais là j’avais vraiment besoin de parler, de vider mon sac, surtout après ce qu’il s’était passé la veille avec ce mec, tous ces souvenirs qui étaient remontés à la surface, ces souvenirs que je mettais jurée d'oublier.. Et surtout depuis que j’avais appris qu’elle le connaissait, il fallait que je lui en parle, avant qu’il ne lui en parle. C’était mon double, ma Perséphone, elle devait l’apprendre de moi. Une fois ces révélations faites et une fois que j’aurais enfin parlé de ce qui c’était passé à New York, la vie reprendra son cours et nous irons faire la fête, jusqu’à demain matin. Je la pris dans mes bras et lui sourit « Je suis heureuse de te voir, tu vas bien ma chérie ? ». Le serveur apporta ma consommation, en temps normal je l’aurais surement draguée pour qu’il me l’offre mais là j’avais d’autre chose en tête, je voulais en finir et vite. « Merci d’être venue » . Je marquai un temps de pause, incapable de savoir par où j’étais censé commencer. Des centaines de phrases traversèrent mon esprit. Soudain je pensai alors à ce que je m'apprêtais à lui dire, même si ça me tenait à cœur et que j'avais souffert, mon petit problème n'était rien comparé à ce qu'elle avait elle-même traversée. Je pensai alors à tout ce qui s'était passé avec son beau père et me dit que finalement à côté mes petits soucis étaient tellement insignifiants. Enfin bon, elle était venue pour qu'on parle, je devais lui. « Dis moi, tu connais un certain Calvin? » . A vrai dire je ne sais même pas pourquoi je lui ai demandé ça, je savais très bien qu’elle le connaissait mais c’était la seule façon que j’avais trouvée pour lui dire ce que j’avais à lui dire. J’étais déjà plus apaisée, je me sentais beaucoup mieux qu’il y a une heure. Le simple fait d’être à ses côtés me faisait un bien fou.
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MessageSujet: Re: C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. EmptySam 19 Mar - 21:07


C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. Torrey10
La grande différence entre l'amour et l'amitié, c'est qu'il ne peut y avoir d'amitié sans réciprocité.

      - Je suis heureuse de te voir, tu vas bien ma chérie ?
      - Me croyais-tu... capable de ne... pas venir?
      - Merci d'être venue.

      Jamais, mais vraiment jamais Persépbone ne pourrait refuser une invitation de Flavia, quelque soit l'état dans lequel la Gamma se trouvait. C'était la cinquième loi de Newton, si l'une a besoin de quelqu'un, alors l'autre sera automatiquement à moins de 500 mètres de l'autre. Ce Qu'il Fallait Démontrer. Avec elles, des CQFD il y en avait des dizaines et des dizaines. Mais le plus important, c'est qu'elles savaient s'écouter. Nombreuses étaient les amitiés fondées sur du sable, leur base à elles, c'était du béton armé, structure d'acier inoxydable, et renforcé de laiton. Trois fois rien quoi. Malgré son ivresse, miss Dark détailla son amie. Elle avait l'air fatiguée, enfin plus que d'habitude. Parce qu'il fallait le dire, entre fête et fête, on a rarement l'occasion d'être réellement en forme. Flavia avait l'air stressé ou tracassé, Perséphone ne savait pas trop, en même temps, quand elle bougeait la tête, elle voyait deux Flavia. Mais là n'est pas le point. Le point était que Perséphone arrivait tout de même à déceler l'étendue de la gravité de la situation, ç'avait l'air compliqué dit ainsi, dans les yeux de Flavia. Qu'avait-elle à dire? Que lui était-il arrivé? Dark s'assit bien à côté de son amie, elle ne voulait pas qu'elle se sente seule ou quelque chose dans le style. Elle voulait vraiment que Flavia sache qu'elle était là pour l'écouter, quoi qu'elle ait à dire. Perséphone savait parfaitement que l'écoute n'était pas son point fort, elle qui préférait toujours ignorer autrui et ne s'occuper que d'elle-même, mais pour son double, elle ferait toujours des efforts, et s'améliorerait même.

      - Dis moi, tu connais un certain Calvin?


      Et bim. Question piège. Question FORCEMENT piège. Parce que, si Flavia était sa meilleure amie, Calvin l'était aussi. Enfin, un ami extrêmement proche plutôt, parce que son meilleur ami resterait surtout et avant tout son propre frère. Les pensées se succédaient très rapidement et en ordre dans l'esprit de Perséphone, malgré tous ces milligrammes, qui devaient déjà en former des grammes entiers, d'alcool qui circulaient dans son sang. La brune attrapa son verre, le finit cul sec, et fit signe au serveur de le remplir à nouveau. Calvin... Calvin K. Backett... Fêtard par excellence, petit con en tout genre, et un gars qui saura toujours disperser Perséphone. Malgré les apparences, miss Dark l'adorait, et se retrouvait souvent la Inbox pleine de messages à la con envoyés par lui. Un véritable fou. Mais. Parce qu'il y avait un mais, il y avait TOUJOURS un mais. Mais, que venait faire Calvin dans les soucis de Flavia?

      - Bien sûr... C'est un... de mes meilleurs... amis... Pourquoi?


      De toute façon, Flavia était totalement au courant que Calvin fréquentait Perséphone, alors pourquoi cette question? Qu'avait-ils pu bien faire ensemble pour la mettre dans un tel état? Quelles conneries avaient-ils pu faire ensemble? Parce que oui, Dark était réaliste, on pouvait être sa meilleure amie, la Gamma ne se voilerait jamais la face. De plus, ces deux là faisaient partie de la confrérie avec le plus de scandales. Oui, scandales et je pèse les mots. Les rebelles étaient ceux du système grec avec le plus d'amendes, plaintes, et passages en prison et hôpitaux psychiatriques, ce qui n'était pas au même niveau que les histoires des Omega. Deuxième verre en face d'elle, Perséphone l'englouti cul sec également. Elle n'était pas d'un naturel patient, et préférait poser et savoir les choses rapidement.

      - Accouche...


      Etrange, cette expression eut un drôle d'effet sur Flavia.
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MessageSujet: Re: C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. EmptyLun 21 Mar - 17:49

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      J’étais si heureuse qu’elle soit là, j’avais vraiment besoin de lui parler, de me confier, de parler enfin de New York. D’en parler enfin à quelqu’un et Persé était la seule personne à qui je faisais confiance et à qui je me voyais raconter ça. Peut importe ce qu’elle dirait, le simple fait de lui en parler me ferait du bien, je pourrais enfin tourner la page et oublier ce moment. Elle avait toujours été là pour m’écouter, m’aider. Si je devais absolument lui parler c’était aussi pour éviter que Calvin ne le fasse avant moi. Il valait mieux que ça vienne de moi, elle m’avait toujours tout dit, je ne voulais pas qu’elle se sente trahie ou qu’elle imagine un seul instant que je ne lui fasse pas confiance. J’avais une confiance aveugle en Persé. A une soirée, elle me proposerait de boire n’importe quel cocktail je le ferais, elle me ferait sniffer n’importe quoi, je le ferais. Oui, j’avais confiance en elle comme en une sœur. Je l’aimais d’ailleurs comme une sœur. Persé était surement la seule personne sur terre que je puisse aimer mieux que moi-même. « Me croyais-tu... capable de ne... pas venir? » Je me contentai de lui sourire en signe de réponse bien trop pressée de lui annoncer enfin ce que j’avais à lui dire pour passer à autre chose. Mais évidement que je savais qu’elle viendrait. Je savais que je pourrais toujours compter sur elle, mon double. Je ne me posais même pas la question, pour moi c’était une évidence, je serais toujours là pour elle et elle serait toujours là pour moi. Je me demandai quand même si c’était bien le bon moment pour lui parler de ça. Bon, certes il n’y a jamais de bon moment pour dire ce genre de choses à une de ses meilleures amies surtout quand cela implique son meilleur ami mais sobre, Persé aurait peut être mieux réagi. Enfin, elle l’était rarement, sobre et je ne voulais plus attendre. Perséphone s’approcha de moi, j’avais conscience de la chance que j’avais de l’avoir, d’avoir une amie comme elle, elle mon double. Après ma fameuse question, Persé sembla perdue, et mit du temps à me répondre enfin. Elle fit signe à un serveur de lui remplir à nouveau son verre qu’elle venait de finir cul sec, d’un signe je lui demandai de revenir plus tard. Je n’étais pas du genre chiante à interdire mes amis de boire, au contraire, je buvais autant voir bien plus qu’eux, en même temps je suis une Oméga, il faut bien que je fasse honneur à ma confrérie, mais là elle avait déjà du mal à aligner deux mots alors avec un verre en plus on allait finir cette conversation dans deux heures. Et puis étant bourrée en permanence je connais ces petits trucs qu’on appelle les trous de mémoire et je n’avais pas spécialement envie de lui redire une seconde fois ce que je m’apprêtais à lui dire. « Bien sûr... C'est un... de mes meilleurs... amis... Pourquoi? » . Ca commençait bien, bon je savais qu’ils se connaissaient, qu’ils étaient très proches mais ils n’auraient pas pu s’engueuler entre temps non ? Enfin, hormis cette histoire, ce Calvin avait l’air sympa donc je comprenais Persé.. Avant même que je n’ai le temps d’ouvrir la bouche, elle enchaina : « Accouche... ». Finalement elle était aussi pressée que moi que cette conversation prenne fin. Enfin j’adorais parler avec elle, je pourrais d’ailleurs passer ma vie à lui parler, enfin pas que, à faire la fête avec elle, à se droguer ensemble, j’aime faire toutes ces choses là avec Persé mais pour une fois je voulais que notre conversation se termine vite, et qu’on reprenne le cours de notre vie comme ci de rien n’était. Accouche. Si elle savait. Quand elle prononça ces mots je ne pus m’empêcher de faire une tête bizarre, ce qu’elle eut l’air de remarquer aussitôt. Finalement, je demandai moi aussi un verre au serveur et l’engloutit cul sec. Mener une vie de sobre, ça ne me correspondait vraiment pas. Je ne savais pas par où commencer, comment lui dire alors je sortis les premières phrases qui me passèrent par la tête. Pour la première fois depuis longtemps je n’étais absolue pas la Flavia sure d’elle : « Quand j’étais à New York, tu sais je me suis mariée avec Shakespeare, j'étais folle de lui, et un soir j’ai couché avec Calvin et.. – non non non, je ne devais pas pleurer, pas maintenant. Ca faisait si longtemps que je n’avais pas parlé de ça, ça me faisait bizarre d’évoquer à nouveau ces souvenirs et puis au fond tout était de ma faute, j'en étais bien consciente - .. et je suis tombée enceinte… » Je ne pouvais m’empêcher de marquer des poses toutes les trois secondes, incapable de savoir comment poursuivre cette histoire. « .. mon mari m’a quitté, car il ne voulait pas de ça. Finalement le père était Calvin et personne ne l’a jamais su, sauf moi. » . Voila c’était dis, maintenant il ne me restait plus qu’à attendre la réaction de Persé et à passer à autre chose, finalement c’était très bien comme c’était, j’aurais été une mère horrible et cette enfant aurait surement gâché ma vie. C’était très bien comme ça.J'avais un peu honte de ce que je venais de lui dire, elle avait vécut tellement pire, je me sentais vraiment conne. Encore plus qu'avant de lui parler. « Il y a une soirée ce soir sur la plage, ça te dit? » . Et voila, mon penchant à toujours fuir la réalité, les problèmes. J’engloutis de nouveau un verre cul sec.


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MessageSujet: Re: C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. C'est une si belle journée pour déprimer l Perséphone. EmptyVen 3 Juin - 12:12

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