Pourquoi je me trouvais là, dans une loge, prête à défilé ? Tout venait de ma mère. Célèbre top modèle dans les années 70, égérie du monde de la mode, elle a décidé en 2008 de créer sa propre agence de mannequins: L’« Evana Swanheart Modelling Agency ». Elle m’a donné l’envie de faire comme elle. Mon nom est connu, de part ma mère. Mais aussi de part mon père est Producteur de Musique à San Francisco, et, est peu présent à cause de ses affaires mais nous le voyons tout de même plusieurs fois par semaine. Il est attentionné, prévenant, sûr de lui. J’ai une confiance aveugle en mon père. Je suis très famille et très proche de ceux qui ont mon sang.

Depuis bientôt 3 ans que l'agence existe, je défile beaucoup. C’est ça, ma vie. Et ça me plait beaucoup. J’ai un corps fait pour ce métier. J’entendais la musique d’ambiance que le technicien venait de mettre. Le défilé commençait dans une heure. Je sentais le stress monter dans mon ventre, puis dans ma gorge. Non, ça n’était pas mon premier défilé. Cela fait trois ans que je défile sur les podiums. Et j’ai toujours cette boule au ventre. L’adrénaline, c’était ça dont j’avais besoin dans ma vie. Ça m’excitait de ne savoir comment allait se passer les choses. Si tout allait bien se dérouler. La mode, c’est ma passion, rien au monde ne pourrait remplacer ce que je ressens lorsque je suis avec mes amies et que je défile.

Je défilerais d’abord en lingerie, puis en robe. Mais, je n’avais toujours pas en ma possession mes 2 robes de couturier. Je soupirai. Je pris le téléphone de la loge et appelai l’assistante de la soirée qui se prénommait Susie. Je pianoter son numéro sur le téléphone. Ça sonnait. Elle répondit. Je lui demandai de m’apporter mes robes le plus vite possible…

« Je ne comprends pas, Susie, je n’ai toujours pas mes robes… […] Okay je l’attends… »

Susie venait de me dire qu’un jeune homme viendrait me les apporter immédiatement. Je lui avais donc répondu que je l’attendais. Oui, et de pieds ferme ! J’enlevai mon jean et enfila la fine petite culotte en dentelle blanche. N’étant pas loin de la porte je l’ouvris. Je vis d’abord mes robes, l’une noire, l’autre rouge. Bon, tout allait bien, tout était là. Puis, mon regard se dirigea vers le jeune homme qui m’apportait. Jeune, beau, blond, l’air athlétique. Je le connaissais. On s’était embrassé lors d’une soirée la semaine dernière. Il s’appelait Nikolaï. Il était d’origine russe et était incroyablement sexy. Je me mordis la lèvre inférieure.

« Nikolaï… »

Répondis-je tout en prenant les robes dans mes mains. Je lue remercia et je les posai sur la table bien à plat et soigneusement.

« Qu’est-ce que tu fais là ? »

Demandais-je tout en quittant les belles robes du regard pour le regarder. Je me demandais bien ce qu’il faisait là. Il ne me semblait pas qu’il bossait dans le milieu de la mode. J’étais très surprise de me retrouver nez à nez avec lui.

Je venais d’ouvrir la porte de ma loge à un jeune homme que je connaissais. En effet, nous nous connaissions, rapidement pour être honnête. A une soirée la semaine dernière, nous nous étions embrassés. Ça n’est pas mon genre, et pourtant, je m’étais laissé tenté par le charme russe de Nikolaï. Je ne regrettais pas forcément, un baiser n’est qu’un baiser. Nous avions tout de même discuté lors de cette soirée et il m’avait expliqué qu’il venait de débarquer aux USA. Je me devais donc de l’accueillir comme il se doit. Welcome in America, Nikolaï. Je lui avais expliqué toute ma passion autour du monde de la mode… Un baiser et la soirée fut terminée. Il n’y avait pas eu d’échange de numéro de téléphone. Je l’avais d’ailleurs aperçu sur le campus cette semaine mais je n’étais pas allée le voir pour le saluer.

Je posai mes robes fraîchement livrées sur la table tout en lui demandant, étonnée, ce qu’il faisait là… Il me répondit avec ironie et un sourire sur son visage : « Oh comme tu peux le voir, je fais le pigeon voyageur. Et je devais donc te livrer des robes. Je ne te demande pas pourquoi tu es là, je suppose que tu défiles » Première satisfaction, je constatai avec plaisir que lors de la soirée étudiante, il avait écouté ce que je lui avait raconté. Il se souvenait que je faisais du mannequinat.

« Oui, le défilé commence dans une heure… »

Répondis-je avec un sourire. Je me demandai ce que je pouvais bien faire… Peut-être lui offrir à boire pour le remercier. Je me retournai, et me dirigea vers le mini frigo qu’il y avait dans ma loge. Je l’ouvris. La main sur la porte entrouverte du frigidaire, je marquai une pause et lui demanda :

« Entre, je t’en prie… Tu veux boire quelque chose peut-être… ? »

Il referma la porte derrière lui et avança de quelque pas. Je regardais le jeune russe, attendant sa réponse. Le frigidaire ouvert, il pouvait voir ce qu’il contenait : Boissons énergisantes, sodas, champagne, eau, jus… J’étais gâtée. Autant en faire profiter Nikolaï qui avait joué le rôle de coursier exceptionnellement pour m’apporter mes robes avant que le défilé débute. J’avais encore de nombreuses minutes à tuer. J’étais maquillée et coiffée, il ne me restait plus qu’à attendre.

« Hmm… Il y a des sodas, du Redbull, du jus de pomme… Je te dois bien ça après le service que tu viens de me rendre…»

Nikolaï me dit ce qu’il souhaitait boire et je lui servis. Moi, je me pris un jus de pomme. Je m’appuyais les fesses sur la table, tout en le regardant, je bu mon jus. Je me demandais bien ce qu’il faisait là… Etait-il ici pour voir le défilé ou juste pour avoir rendu service à son ami ?

« A la base, tu es venu voir le défilé ou juste rendre ton petit service et tu repars? »

Demandais-je tout en regardant le jeune russe dans les yeux. Il avait toujours autant de charme que lors de la soirée la semaine dernière. Des fois, avec un peu d’alcool dans le sang on se rend pas bien compte de la beauté des gens. Quelque fois, l’alcool nous aveugle. Mais la beauté de Nikolaï était confirmé.