L'été était enfin là. J'allais pouvoir décompresser et profiter de mes vacances à fond. Bien évidemment, je ne comptai pas rester sur le campus pendant deux longs moi, comme certains étudiants. Vous vous doutez qu'ils ne restaient pas tous par choix, mais ils n'avaient pas d'autres possibilités. J'avoue que c'était dans ces moments-là que je me rendais compte que j'avais de la chance d'être née de parents riches, qui me permettaient de mener ma vie comme je l'entendais. Je ne me voyais pas rester deux mois de plus sur le campus. Enfin ce n'est pas que ça me dérangeait, bien au contraire j'y restais toute l'année et je m'y étais faite à cet endroit. C'était une deuxième maison, si j'y réfléchissais bien. J'y étais même plus à l'aise que chez moi, là où j'avais toujours vécu et où j'avais été seule pendant de longues années. Ma maison de Rio n'avait été que l'endroit où je dormais et où je pouvais faire mes devoirs tranquillement, je n'avais pas de vrais souvenirs familiaux vu que Papa et Maman préféraient travailler plutôt que construire une vraie vie de famille avec moi. Seulement ça c'était avant mes 15 ans. Avant qu'Ambrae débarque chez moi. Sa venue à la maison avait changé ma vie entière. Nous avions dû cohabité, apprendre à nous connaître et à apprécier le fait que nous étions pareilles physiquement mais que nous connaissions absolument rien de l'autre. Elle état une inconnue pour moi au tout début. Et puis, j'avais toujours été seule, donc le fait de la voir rentrer dans ma vie n'avait pas été simple et tout repos. J'avoue qu'au tout début, je n'avais pas été des plus accueillantes et des plus gentilles mais je pense qu'elle ne s'attendait pas à me voir l'accueillir toute souriante. Enfin, si ça avait été le cas, elle avait dû être déçue. Mais heureusement, notre relation avait évolué tout comme nous. Le fait d'être toutes les deux à Berkeley nous avait donc inconsciemment rapproché et je pense, que chacune avait fait des efforts. Nous ne souhaitions pas être en guerre ni rien, mais c'était comme ça. Nous n'avions pas été élevé de la même façon et puis, cette nouvelle nous avait toutes les deux chamboulé. De ce fait, nous avions décidé de partir toutes les deux en vacances. Après tout, cela ne pouvait nous être que bénéfique après ce que nous avions traversé.

Il avait donc fallu une destination. Et une très bonne destination. Je ne comptais pas passer mes vacances d'été en montagne ou pire au ski. Si si, ça existe le ski d'été... Moi, je voulais une belle ville, un nouveau pays, de beaux garçons et des boutiques ! Vous me direz pas très compliqué pour trouver une destination. Seulement j'avais déjà énormément visité de pays grâce au travail de mes parents, et je ne souhaitais pas y retourner. Je voulais voir de nouvelles choses. Et puis, cette année c'était différent. J'étais avec Ambrae. Je devais donc à la fois l'éblouir et en même temps trouver un endroit qui nous correspondait à toutes les deux. L'éblouir, car je ne savais pas vraiment si elle avait déjà voyagé ou si elle avait peur de l'avion, je ne la connaissais pas encore très bien et je voulais vraiment que ces vacances soient parfaites. Je les attendais depuis tellement longtemps ! Et puis, je ne voulais pas non plus que ces vacances tournent au règlement de compte, je voulais que ça soit l'occasion pour nous deux de nous rapprocher et d'installer une réelle complicité, même si jusque là je n'avais pas vraiment fait beaucoup d'efforts... Mon choix... Enfin notre choix s'était arrêté sur la France. C'était un des rares pays où je n'avais pas encore posé les pieds et j'avais hâte de le faire. Les français semblaient tellement classes et chics. J'étais pressée de me fondre dans la masse, et pouvoir me balader dans les rues de Paris. En espérant qu'Ambrae veuille bien rester dans la capitale. A vrai dire, nous n'en avions pas vraiment parlé. Il avait fallu dire au revoir à tout le monde, et puis nos billets pour Paris étaient prêts. Je n'avais pas pensé à lui demander si après elle voulait qu'on visite d'autres villes que Paris, même si cela me semblait absurde. Paris était une ville tellement magique, que même 2 mois ne nous suffiraient jamais pour en profiter pleinement. Et puis, Ambry voudrait peut-être aller voir Papa et Maman. Je n'en savais trop rien. Je voulais juste que ces vacances ensemble nous soit bénéfique, et que nous revenions plus proches que jamais, comme de vraies jumelles.

Brosse a dent, séchoir à cheveux, petites culottes, oui... j'avais tout. Enfin, il était impossible de dresser le liste des trucs dont j'avais mis dans mon sac de voyage, ni même dans mes valises. Cette été allait être inoubliable. Bien que j'étais septique à l'idée de partir de l'université dans l'état où se trouvait mon pauvre petit corps d'amoureuse, je sentais que ces vacances allaient être formidable. Bon, je me sentais mal de laisser Anton ici, surtout avec la nouvelle que je lui avait annoncer il y a deux jours. J'étais aller le voir avant de partir ce matin, dans le but de ne pas trop m'ennuyer de lui. Bref, j'étais fin prête a partir.

Je dois avouer que le fait de partir avec ma seour jumelle m'effrayais. Nous venions simplement de reprendre une vie normale. Que dira-t-elle lorsqu'elle apprendra pour ma grossesse ? Que dira-t-elle lorsqu'elle apprendra que je ne sais pas qui de Joe ou Anton est le père de mon enfant ? Je ne sais point. Je ne sais plus quoi faire. En arrivant chez les Wellingthon, l'année de nos quinze ans, je voulais que notre relation soit la meilleur de toutes. Je m'étais trompée. Oui, elle venait de perdre la fille qu'elle croyait être sa soeur depuis toujours, mais j'aurais attendu un peu plus de sa part. Le jour de notre première anniversaire ensemble, je suis sorti sans elle. Et elle n'a jamais su ce qui c'est passé ce soir là, tout comme personne d'ailleurs. Il n'y a que Anton & Nelligan d'au courant... les deux hommes de ma vie. Et que dira-t-elle lorsqu'elle saura pour Nelligan ? Oui, Nelligan, mon frère de coeur. Mon confident, un de mes meilleurs amis.

Il était tôt lorsque nous étions parti <a l'aéroport. Nos bagages enregistrer, nous étions fin prête en entrer dans l'appareil. mon côté ''non ponctuelle'' me força à retarder notre départ. Un manque pressant pesait dans ma poitrine : lui. Je devais entendre sa voie avant de quitter le pays. Paris... sans lui.. c'était comme mourir. Et je devais me caché de shabby, car elle aurait sans doute trouvé le moyen se moquer de moi. Je suis trop ''fifille'', trop ''romantique''. Trop... fille au cœur sensible à L'eau de rose. Après 15 minutes de papotage, caché dans la salle de bain, je reviens en vitesse, courrant presque trébuchant, pour rejoindre ma soeur.

. AMBY :      « Pardon ! je suis là, Shabby ! Je.. j,ai eu un empêchement. »

Il était temps pour nous de profiter du beau temps. Relaxer, ne plus penser au mal, penser qu'au plaisir. Youpi, amby, tu es en vacance !