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ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do

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MessageSujet: ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do EmptyLun 11 Oct - 7:43

    Le fond du baril n'avait jamais été aussi profond. Nelligan avait pensé avoir touché le creux à maintes reprises déjà, mais il semblerait que sa descente aux enfers était toujours loin d'être terminée. Mais en le voyant ce soir, dans ce pub irlandais, même le plus paumé des hommes avait l'air d'avoir bonne mine. L'Alpha, autrefois classe et impeccable, était désormais pathétique à regarder aller. Il portait une barbe de plusieurs jours, parce qu'il était incapable de se botter les fesses et de faire quoi que ce soit de son apparence. Il portait des vêtements trop grand pour lui, parce qu'il avait perdu énormément de poids, malgré qu'il était en train de prendre du poids au ventre à cause de toutes ces bières qu'il ingurgitait, nuit après nuit. Depuis qu'il avait finalement couché avec une femme, Bijoue dans ce cas-ci, Nelligan n'avait plus aucune limite. Il draguait toutes les femmes, en devenait parfois même vulgaire, il les ramenait parfois dans sa chambre après quelques verres en trop. Il était incontrôlable. Un lion qu'on aurait gardé trop longtemps en cage avant de le relâcher dans la jungle qu'était San Francisco. Il était déchaîné, et tout le monde sans exception avait pu le remarquer. Mais personne n'était parvenu à lui venir en aide. Pour le moment, c'était une cause perdue. Nelligan lui-même ne voyait aucune issue de secours. Il se sentait déjà mort, alors qu'il survivait seulement à la vie. C'est pourquoi, soir après soir, il faisait la tournée des différents bars des quartiers de la ville, tentant de trouver un certain réconfort dans l'ivresse. La plupart du temps, il arrivait à toucher un semblant de bonheur lorsqu'il était ivre, mais dès le lendemain, il tombait dans une dépression encore plus profonde que la veille. C'était un cercle vicieux, qui l'enfonçait de plus en plus profond sous la surface de la terre. Ce soir encore, donc, il porta sa bière à sa bouche, en bu quatre gorgées de suite sans broncher alors qu'il en était déjà à son quatrième verre, et le reposa silencieusement sur le bar. Il fixait le vide, comme inconscient, dans le coma. Personne n'arrivait à l'extirper de son état de trans. Sauf cette voix qui retentit dans ses oreilles, une voix féminine, à quelques mètres de lui, qui venait de commander un drink, ou de l'eau, ou un truc, bref il n'y avait pas porté plus d'attention. Nelligan tourna la tête vers Elzbieta et son coeur se mit à tambouriner dans sa poitrine, et il n'aurait pu expliquer pourquoi. Il cala alors tout son verre, comme pour se donner du courage, et s'avança vers elle en chancelant. Arrivé à son hauteur, il mit une main sur son épaule avant de s'asseoir à côté d'elle, sur un tabouret voisin.
    « Elzbieta !!! Ça fait longtemps non ! On s'croise même pu à la confrérie ! »
    Dit-il sur un ton de voix assez élevé et peu compréhensible. De plus, s'ils ne se croisaient plus dans la confrérie, c'était tout simplement parce que Nelligan passait ses nuits à l'extérieur de sa chambre, à boire et broyer du noir, et qu'il ne revenait qu'au lever du soleil pour dormir jusqu'à l'heure du repas du soir. Qu'il passait seul, dans sa chambre, devant son ordinateur. C'était pitoyable, comme état. Tous ses confrères tentaient de le ramener à la vie, en vain. Beaucoup avaient abandonné déjà, d'autres persistaient sans toutefois obtenir de meilleurs résultats. Bref, le jeune homme regarda le barman.
    « Allez, donne-moi un pichet de bière, j'offre à mademoiselle !! »
    Il se tourna vers Elzbieta en souriant.
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MessageSujet: Re: ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do EmptyMar 12 Oct - 21:27



    Cela faisait déjà quelques semaines, voire peut-être un mois qu’Elzbieta était sortie de l’hôpital. Et depuis elle n’était pas rentrée une seule fois chez elle. Son temps, elle le passait chez son meilleur ami, James. Elle n’avait même pas prit la peine d’aller en cours, malgré que cela fasse déjà un mois que les cours avaient repris. Pour une fois, James ne lui avait même pas demandé si elle souhaitait y aller ou pas. Il savait maintenant qu’elle devenait de plus en plus raisonnable en ce qui concernait ses choix, mais surtout il savait qu’il ne fallait pas la brusquer, au risque qu’elle se renferme sur elle-même. Tous les soirs, ils parlaient des cours qu’avaient pu avoir le jeune homme dans la journée, les cours lui manquaient, mais elle ne se sentait pas capable de faire comme si rien ne s’était passé dans sa vie, et faire face à toutes ces personnes. De plus, elle n’avait pas envie de voir certaines personnes, au contraire du fait qu’elle ait envie d’en voir, comme par exemple Nelligan qu’elle n’avait pas vu depuis un bon bout de temps, mais il y avait aussi Joshua, ou encore Thomas. A force de ne voir personne, et de rester dans son coin en attendant d’aller mieux, elle se sentait comme une vieille personne n’ayant plus aucun ami, mais aussi une personne ne sachant plus mettre un pied dehors sans être accompagnée. C’est pourquoi pour ce soir, elle avait demandé la permission à James pour pouvoir sortir seule. Il avait accepté à condition qu’elle lui donne des nouvelles toutes les vingt minutes. C’était peut-être bien exagéré, mais les deux préféraient ainsi. James la saura en sécurité à chaque message qu’il recevra, et Elz sait que s’il lui arrive quoique ce soit, James sera là pour elle.

    Une fois dehors, elle avait sortit son Ipod pour écouter de la musique, et tout au long du chemin vers un bar, elle se mit à réfléchir. Elle sentit cette petite joie d’être enfin seule dehors, elle se sentait même fière d’avoir fait ce grand pas. La soirée était fraiche, elle portait une veste, et en dessous, elle avait enfin remis une de ses petites robes légères qu’elle adorait tellement mettre. Elle se sentait tellement bien habillée ainsi. Elle reprenait petit à petit du poids, mais on pouvait tout de même remarquer qu’elle avait énormément perdu de poids, et qu’elle venait de passé un sale moment dans sa vie. Les couleurs sur son visage revenaient eux aussi petit à petit. Ses joues reprenaient un petit ton rosâtre, son sourire revenait. Elle souriait de plus en plus. Mais surtout, elle portait de nouveau ce piercing au nez qu’elle s’était fait pendant ces vacances. Une fois au bar, elle se dirigea vers le bar.

    Tout en y allant, elle regarda les gens autour d’elle. Malgré le fait qu’elle aille un peu mieux, elle n’arrivait toujours pas à se sentir à l’aise parmi tous ces hommes. La majorité des clients de ce bar étaient des hommes. On ne pourrait pas dire qu’elle avait peur, mais elle était un peu inquiète, donc pour se sentir un peu mieux, elle envoya un petit texto à James pour lui informer qu’elle était dans un bar, etc. Elle lui racontait un peu sa soirée, ce qu’elle comptait faire, mais surtout à quelle heure elle comptait rentrer. Seul un homme se trouvait lui aussi au bar, elle pensait ne pas le connaître, tout comme elle ne connaissait pas ce bar auparavant. Ce fut un soda qu’elle commanda, elle resta debout car elle comptait aller s’asseoir à une table, mais d’un seul coup, elle sursauta. Une main venait de s’accrocher à son épaule. C’était une poignée ferme, une poignée d’une personne sûre d’elle, et pas du tout timide. Son cœur fit un bon, elle eut tout d’un coup peur, mais lorsque la personne parla, elle la reconnu tout de suite.

    N E L L I G A N - Elzbieta !!! Ça fait longtemps non ! On s'croise même pu à la confrérie !

    Elle n’arriva pas à le croire : elle venait d’avoir peur de Nelli. Mais aussi, qui aurait pensé trouver Nelligan dans un tel bar, à boire autant, mais surtout avec une telle conviction, ce n’était pas le Nelligan Broinowski qu’elle connaissait. L’homme qu’elle aimait elle, il n’est pas du tout comme ça. Et pourtant, ça ne l’empêcha pas une seule seconde d’être heureuse de le revoir. Il lui avait manqué, et pour cette raison elle avait eut envie de le prendre dans ses bras, mais elle recula lorsqu’elle sentit l’alcool. Notre jeune femme est très sensible à l’odeur de l’alcool, et d’ailleurs elle déteste toujours autant ça. Elle se résigna à ne pas être câline avec son ami. Elle qui était venue pour se changer les idées, pour fuir les problèmes qu’elle avait pu traverser, elle se trouvait de nouveau confronter à la dure vie. Elle était confrontée à Nelli qui n’allait pas du tout bien, bien sur qu’elle le remarqua tout de suite. S’il y a une personne qui connait très bien l’ALPHA, c’est bien Elzbieta. A peine un regard qu’elle sut qu’il s’était passé quelque chose d’horrible dans sa vie, surtout pour boire comme il le faisait. Et encore, elle ne savait rien.

    N E L L I G A N - Allez, donne-moi un pichet de bière, j'offre à mademoiselle !!

    Elle le regarda, surprise. Elle ne savait même pas comment se comporter avec ce nouveau Nelligan qui était en face d’elle. Elle n’était pas la bonne personne pour lui en ce moment. Elle aussi venait de traverser un dur moment dans sa vie, et maintenant qu’elle remontait la pente, elle se devait d’être là pour un ami ? C’était bien trop difficile pour elle. Surtout qu’elle-même sait que dans ce genre de situations personne ne peut réellement nous aider. En tant qu’ami, ce que l’on est tous, on veut toujours être là pour nos amis respectifs, mais lorsqu’il arrive de telles choses, on se rend compte qu’on ne sert à rien. Du moins, on ne peut pas faire tout ce que l’on aimerait faire. Elzbieta regarda le barman et avant qu’il remplisse le pichet, elle dit sans hésiter.

    E L B I E T A - Non ! Ca suffit avec l’alcool, pas de bière, ni pour moi, et encore moins pour ce jeune homme.

    Bien sur qu’elle avait osé annuler la commande que venait de faire l’ALPHA, elle le regarda et lui montra qu’elle ne cédera en aucun cas. Il n’avait pas l’air très content qu’elle ait fait ça, et alors ? Elle s’en fichait totalement. Elle n’aimait pas les gens qui buvaient, mais alors que ce soit Nelligan, elle ne peut encore moins le supporter. Elle soupira, et le prit par le bras, pour l’emmener à une table. Elle avait envie de parler, même si elle se doutait qu’ils puissent avoir une conversation à peu près sérieuse. Il était prêt à aller commander une nouvelle fois de la bière, mais lorsqu’elle lui fit un de ces regards qui tue, il ne se leva point de sa chaise. Elle se sentait à peu près fière d’avoir une telle « influence » sur lui. Elle était triste pour lui, et se posait la question de comment avait-il pu en arriver là ? D’un côté, quoiqu’il ait pu vivre, elle peut tout à fait le comprendre, chaque personne rejette se tristesse d’une manière comme une autre. Elle, elle avait bien tenté le suicide par noyade. Elle ne saurait pas vraiment quoi dire à son ami s’il lui disait ce qui s’est passé, mais elle savait qu’elle serait toujours là pour lui. Elle l’aimait.

    E L B I E T A - C’est vrai que ça fait pas mal de temps, d’ailleurs tu m’as pas mal manqué Nelligan. Tu ne m’as donné aucunes nouvelles, et puis en ce qui me concerne, je n’ai toujours pas repris les cours. C’est pourquoi on ne s’est pas croisé depuis la rentrée.

    Le fait qu’il soit toujours dehors le soir, maintenant, elle n’en savait rien du tout. Elle connaissait si bien ce jeune homme, mais maintenant elle avait l’impression d’avoir un inconnu en face d’elle. Elle avait l’impression d’avoir un coup de foudre pour une personne complètement inconnue. Elle le trouvait si viril comme il était, avec sa barbe de quelques jours. Elle n’avait pas fait attention aux vêtements qu’il portait, mais en tout les cas, elle aimait encore plus son visage maintenant. Elle avait envie d’être là pour lui, et d’être la personne qui puisse le sortir du gouffre. Cette personne qui est James en ce qui la concerne. Elle ferait n’importe quoi pour l’aider.

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MessageSujet: Re: ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do EmptyDim 24 Oct - 6:50

    Être dans sa bulle avait toujours été un principe, un phénomène, assez commun pour moi. J'étais réputé pour être lunatique, étrange, refermé sur moi-même et timide. Dans mon monde. À tel point que certaines personnes me croyaient autiste, vous savez, cette "maladie" qui fait que vous êtes légèrement déconnecté du reste de l'univers. Même moi, je me suis presque laissé convaincre par l'idée, peut-être tout simplement pour me donner une raison d'être comme ça. J'aurais ainsi eu le sentiment d'avoir été contraint à posséder cette personnalité, que ce n'était pas ma faute. Malheureusement, tous les diagnostiques avaient été négatifs, prouvant que j'étais un enfant tout à fait normal. Juste rejeté de ses compagnons, parce que trop accro à ses bouquins et à ses jeux vidéos. En gros, sur mon diagnostic, il était inscrit en lettres rouges : nerd. Là où je veux en venir par contre, c'est que je n'ai jamais été autant dans ma bulle que dans les dernières semaines. Auparavant certes je n'étais pas l'homme le plus sociable qui vive sur terre, mais j'avais au moins un peu d'intérêt pour ce qui se passait dans la vie de mes amis. Je me tenais au courant, je m'informais, je les réconfortais même. Mais là, trop submergé par mes propres difficultés de vie, j'en avais oublié que les autres aussi vivaient un calvaire quotidien. Parce que la vie, au fond, ça se résume à ça : un calvaire. On passe nos heures à lutter contre les problèmes, à lutter pour notre survie. Et c'est qu'on fait ; survivre. Y'a rien de mieux à faire, en fait. Cependant, on est supposé s'entraider à survivre. Et moi, j'avais eu trop d'envie de mort pour simplement avoir un brin d'espoir pour les autres autour de moi. Alors je les avais laissé couler pendant que je me débattais sous la surface. Ce n'était qu'en rentrant par coïncidence dans Elzbieta que je me rendis compte que je l'avais totalement négligée, depuis la mort de mon père. Était-elle seulement au courant de celle-ci ? Aucun de mes amis n'étaient venus à l'enterrement de mon père, exceptée Militine, mais seulement parce qu'elle avait été là lorsque ça s'était passé. Parce que pendant la semaine qui suivit cette terrible nouvelle, je n'étais pas sortis de ma chambre une seule fois. Les autres Alpha cognaient à ma porte pour me consoler sur un sujet qu'ils ne connaissaient même pas. On m'apportait à manger pour nourrir un estomac qui refusait de manger, à cause d'une peine inconnue. Moi, je restais de glace, incapable de ressentir quelque émotion. C'est pourquoi j'ignorais même si Elzbieta était au courant de la mort de mon père. Après tout, moi-même j'avais tout zappé de sa vie des dernières semaines, voir des derniers mois. Je ne savais plus rien de son quotidien, nous qui nous retrouvions chaque soir sur les divans pour discuter, philosopher, sur tout et sur rien. Maintenant, nous ne savions plus rien l'un de l'autre, parce que nous avions coulé, chacun de notre côté. Et avec les quelques verres que j'avais déjà le nez en la rencontrant ce soir, je ne pensai même pas à m'informer sur sa santé, sa vie, son humeur. Je ne fis que souligner le fait que ça faisait longtemps, juste pour la forme de politesse, avant de commander un pichet de bière que j'espérai boire à la sienne. Elle me coupa presque en s'adressant au barman, pour annuler ma propre commande. Comme si ce genre de truc se faisait vraiment.
    Mais pour qui tu te prends là ? J'ai en haut de vingt-et-un an j'te signale, j'crois que j'ai le droit de faire ce que je veux ! N'en bois pas si tu veux, ça en fera plus pour moi !
    Elzbieta soupira en me regard avec désappointement. Je détestais lire la déception dans les yeux de ceux que j'aimais, mais cette bière, j'en avais besoin pour terminer la soirée sans craquer. Je voulais avoir la tête haute, surtout devant cette Alpha. Mais pour ça, en ce moment, l'alcool devait être de mise. Je me laissai quand même tirer vers une table. Après tout, être assis au bar n'était pas l'idéal pour une conversation en tête-à-tête, alors c'était plutôt une bonne idée. Et de toute façon, ce bar offrait le service aux tables, à condition de laisser un bon pourboire.
    Attends moi une seconde, j'vais dire au barman de nous amener notre pichet ici et je reviens ...
    Dis-je avant de me lever. Cependant, Elzbieta me fusilla du regard, et tout de suite, je me résignai en recollant mon cul à ma chaise. Je détestais qu'elle ait une telle influence sur moi. Une emprise. Elle me manipulait. Cruelle déesse. J'avalai difficilement quand elle me fit remarquer que je n'avais donné aucune nouvelle. J'affichai un léger sourire en coin, qui voulait cacher mes réelles émotions de pleurnichard.
    Oh mais tu ne m'as donné aucune nouvelle non plus, mademoiselle ! T'es aussi fautive que moi !
    Mes mains commençaient à s'agiter. J'avais besoin d'alcool. Je ne me sentais pas du tout à l'aise, en ce moment, avec Elzbieta. Parce qu'elle m'attirait énormément, et qu'en ce moment, je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à ça : le sexe.
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MessageSujet: Re: ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do EmptyLun 25 Oct - 3:10

Nelligan l’avait manqué, et c’était peu dire. Elle n’avait cessé de l’aimer, et elle avait toujours pensé à lui, ne l’oubliant pas une seule seconde pendant tout ce temps où ils ne s’étaient pas parlé. Tout lui manquait, le fait qu’ils se parlaient tous les jours, pour parler de leur vie, ou même de rien. Sa présence tout autant. En venant ici, elle s’attendait à tout, sauf à le voir lui ici. Elle s’était vêtue d’une robe assez courte, pour mettre par-dessus un manteau. Elle s’était aussi maquillée comme elle le faisait avant les vacances, mais maintenant quelque chose était en plus sur son visage, son piercing au nez qu’elle s’était fait pendant cet été. Elle perdait petit à petit la pâleur de son visage, et elle recommençait à manger, donc elle reprenait des formes, et perdait cette minceur. Elle avait l’impression d’avoir changé, mais elle pouvait dire la même chose pour Nelligan, le Nelligan qu’elle connaissait avant, et non celui qu’elle aurait pu rencontrer dans un bar avec déjà quelques verres qu’il avait pu boire. Elle ne le reconnaissait vraiment pas, et c’est peu dire que ça la dérangeait. Elle n’avait pas compté le revoir dans une telle situation. Elle avait voulu revoir normalement, qu’ils se donnent rendez-vous, et qu’ils se remettent à parler de tout et de rien, mais surtout de ce qu’ils ont pu manquer dans la vie de l’autre.

N E L L I G A N - Mais pour qui tu te prends là ? J'ai en haut de vingt-et-un an j'te signale, j'crois que j'ai le droit de faire ce que je veux ! N'en bois pas si tu veux, ça en fera plus pour moi !

En annulant sa commande, elle s’attendait à une réaction du jeune homme, mais pas le fait qu’il lui dise que ça en fera plus pour lui si elle ne voulait pas en boire. Elle n’aurait jamais pensé dire qu’elle avait peur de Nelli, mais c’était le cas en ce moment. Les inconnues lui faisaient peur, et le jeune ALPHA représentait un parfait inconnu aux yeux d’Elz. Elle était déçue de le revoir ainsi, elle avait l’impression d’avoir manqué trop de choses, et elle en était désolée. Elle aurait aimé pouvoir être là pour lui, et faire quelque chose pour qu’il ne soit pas comme ça, mais elle avait bien l’impression que c’était trop tard. Elle qui l’aimait s’était promit d’être toujours là pour lui, et bien c’était raté. Elle l’emmena à une table pour qu’ils soient qu’eux deux, seuls.

N E L L I G A N - Attends-moi une seconde, j'vais dire au barman de nous amener notre pichet ici et je reviens ...

Mais bon sang, que lui était-il arrivé pour qu’il soit devenu « alcoolique », elle pouvait utiliser ce terme, car oui, il en avait besoin de cet alcool, cela se voyait. Mais elle n’allait pas le laisser faire aussi facilement. S’il voulait rester en sa compagnie, il se devrait de ne pas boire, et de rester « sobre » le plus possible, même s’il devait déjà ne pas être dans son état normal. Face à face, elle le regarda et essaya de deviner ce qui aurait pu se passer, mais c’était bien trop difficile de deviner ainsi. En temps normal, elle lui aurait demandé sans aucun tabou ce qui avait pu se passé, mais là … non. Elle ne sentait pas cette force en elle pour lui demander cette chose. Eux qui avaient tant de points en commun, elle avait l’impression maintenant d’être en face d’un mec complètement différent. Cette situation était impossible pour notre belle jeune fille, et c’est alors qu’elle regretta d’être sorte cette soirée. Elle aurait encore préféré rester avec James, et passer une super soirée en sa compagnie. Elle qui ne savait pas vraiment qui choisir entre son meilleur ami et l’homme qu’elle aimait depuis quelques temps maintenant, si Nelli restait ainsi, son choix était bien vite fait.

N E L L I G A N - Oh mais tu ne m'as donné aucune nouvelle non plus, mademoiselle ! T'es aussi fautive que moi !

Rien que le fait qu’il dise ça, le fait d’entendre qu’elle était tout autant fautive que lui, l’énerva. Elle essaya de se calmer avant de « péter un câble » et qu’il s’en rende compte, mais c’était bien trop difficile pour elle. Elle se sentait obligée de lui faire comprendre qu’il n’était pas seul sur Terre, et qu’elle aussi avait pu vivre des choses ces derniers mois. Elle avait l’impression d’avoir un mec complètement égoïste, pensant qu’à sa petite personne, et qui ramène tout à lui. Ne pensant aucunement aux autres. Ce n’était pas le même homme, ça non. Elle avait envie de tout lui cracher à la figure, et ensuite de partir, pour lui faire comprendre que s’il continuait sur cette voie, il pourrait perdre les gens qui tiennent beaucoup à lui. Elle préférait encore ne plus avoir affaire avec lui, plutôt que de rester avec un homme comme celui en face d’elle.

E L Z B I E T A - Nelligan, je ne sais pas ce qui t’es arrivé pour que tu puisses être dans un tel état, mais s’il te plait arrête de tout ramener à ta petite personne, ok ? Je suis d’accord que je n’ai pas donné non plus de nouvelles, mais tu n’es pas le seul à avoir put vivre des choses horribles ces derniers mois. T’es tu au moins rendu compte que je n’étais toujours pas revenu en cours ? Que je n’étais pas sur le campus ? Que physiquement j’ai changé ? Te voyant dans cet état, je pense que la réponse à toutes ces questions est non. Je ne sais même pas quoi te dire, juste que je suis déçue d’avoir un homme comme ça en face de moi, et pour te mettre la réalité en face : j’hésite même à partir. Tu n’es pas l’homme que j’aimais… enfin…

C’était la première fois qu’elle lui avouait qu’elle l’aimait, ou plutôt qu’elle avait aimé l’ancien Nelligan. C’est pour ça qu’elle venait de s’arrêter dans lancée. Venant de se rendre compte de ce qu’elle venait de dire, elle se sentit gênée. Surtout vu comment le jeune homme l’a regardait maintenant, il avait l’air surprit. Elle comprenait. Elle baissa le regard, préférant ne pas croiser son regard, chose bien trop dur pour elle. Elle prononça tout simplement quelques mots.

E L Z B I E T A - Je suis désolée que tu l’apprennes de cette façon.
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MessageSujet: Re: ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do EmptyMer 3 Nov - 16:02

    Bien des femmes semblaient être tombées amoureuses de moi depuis mon entrée à l'université. C'était tout de même assez surprenant vu toutes ces fois où j'avais été rembarré, plus jeune. Comment se faisait-il qu'à l'université, je semblais soudainement être une sorte de Don Juan ? Quoiqu'en y repensant, ces filles étaient pour la plupart des Alpha ; nous nous ressemblions, nous nous comprenions. J'étais le type d'homme qu'elles avaient fréquenté tout au long de leurs vies. Elles n'avaient jamais connu autre chose. Normal alors qu'elles s'attachent aussi facilement à moi. Cependant, depuis la mort de mon père, je n'étais plus du tout le portrait typique du mec studieux. J'étais devenu quelqu'un d'autre, le portrait d'une autre confrérie : un saoulons, un mec qui couche avec tout ce qui bouge sans rappeler le lendemain, qui ne se force pas en cours. J'étais devenu ce que j'avais toujours redouté. Je savais donc, au fond de moi, que toutes ces femmes allaient me tourner le dos, dégoûtées par l'image que j'avais décidé d'adopter. Et pas seulement ces femmes dont le cœur battait pour moi. Tout le monde. Tous mes amis. Ils ne me reconnaîtraient pas, ils ne me reconnaissaient déjà même pas et ne savait pas encore à quel point j'étais tombé bas. Imaginez alors lorsqu'ils apprendraient toute la vérité, tout ce que j'avais osé faire aux autres. Ils en vomiraient tous leur amitié pour moi. Et je ne pouvais les en blâmer. Bref, Elzbieta m'avait manqué à moi aussi. Toutes ces soirées passées sur le canapé, à ignorer tous les autres de la confrérie parce que nous étions trop occupés à déconner et à s'imaginer toutes sortes d'histoire débiles. Ce temps-là semblait si loin dans ma tête. Il y avait longtemps que je n'avais autant ris avec elle, et ce soir c'était mal parti pour qu'on retrouve ces temps-là. On s'était ennuyé l'un de l'autre, mais on ne pouvait s'empêcher de se reprocher d'avoir changé en si peu de mois, mais aussi de ne pas avoir cherché à se revoir. De ne pas s'être inquiété pour l'autre. Nous étions tous les deux aussi fautifs, mais la rancune nous aveuglait et mettait toute la faute sur l'autre, apparemment. De toute façon, il était visiblement trop tard pour sauver l'autre de la noirceur. Et lorsque je lui dis qu'elle était toute aussi fautive que moi, Elzbieta péta les plombs et me sortit une tirade qui ne me laissa pas de glace, moi qui ne se laissait atteindre par rien pourtant, depuis des semaines. Je la regardais, surpris, surtout après sa dernière phrase. Mais je décidai de tout reprendre l'information qu'elle venait de me lancer à la figure, et d'y aller par étape.
    " Je n'ai jamais dit que je mettais toute la faute sur toi ! J'ai dit que tu étais tout aussi fautive que moi ! Merde maintenant oui je remarque que t'as changé, c'est évident ! Mais non, désolé, j'ai pas pris le temps de regarder où t'étais quand moi je ne savais même pas où j'étais durant des mois ! Est-ce que tu as fais des démarches toi, pour voir ce que je devenais ? Bien sûr que non ! Elz' tous les deux on a été paumés ces derniers mois, je ne sais pas pourquoi pour toi, tu m'en parles que si tu veux, mais tu ne peux pas, tu n'as pas le droit, d'être en colère contre moi pour des trucs que je pourrais moi aussi te reprocher ! "
    Je marquai une pause.
    " Tu n'es pas non plus la femme avec qui je m'imaginais me construire une vie plus tard. "
    Je ne lui avais pas dit que je l'avais aussi aimé, car cela aurait été partiellement faux. J'avais cru l'aimer, j'avais réalisé que nous ne nous connaissions pas assez. Cependant, j'avais cru bon d'ajouter cette phrase pour "alléger" l'atmosphère, ou plutôt son atmosphère à elle. Si je n'avais rien dit, elle s'en serait encore plus voulue de m'avoir tout avoué, alors que maintenant que moi aussi j'avais fait mes aveux, nous étions deux. Mais maintenant, nous nous regardions sans rien dire, les bras croisés sur nous-mêmes. Je soupirai.
    " Je peux m'en aller, maintenant, si tu veux ... "
    Je comprendrais qu'elle veuille qu'on cesse de se voir. Après tout, nous venions tous les deux de réaliser que nous n'étions plus ceux qui s'étaient tant appréciés, voir aimés, autrefois.


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MessageSujet: Re: ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do EmptyMer 3 Nov - 18:45

Comme on le dit très souvent : il faut une première fois à tout. Et bien pour eux c’était une première fois : leur première dispute, car oui ils ne s’étaient jamais disputés auparavant. Trop prit par leur conversation, leur délire, leur moment passé ensemble, tout cela paraissait presque parfait maintenant. C’était le bon vieux temps. La nostalgie fait toujours surface à des moments inappropriés. La colère avait vite prit le dessus sur Elz qui s’énerva contre Nelli, elle lui dit des choses assez dures, mais ce fut tout de même des choses qu’elle pensait. Elle ne lui avait jamais parlé de cette façon, et elle aurait pu se sentir mal face à ça, mais rien. Au contraire, elle se sentait parfaitement mieux maintenant, maintenant qu’il savait tout ce qu’elle peut penser de lui en ce moment-même. Bien sur, elle redoutait ce qu’il pourrait lui répondre face à ça, et elle n’avait même pas envie de l’écouter, mais elle devait y faire face. Alors lorsqu’il commença à lui répondre, elle sut tout de suite que c’était lui qui avait raison, et qu’elle était dans le faux. Les deux étaient fautives, mais elle ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir quand même. Elle n’arrivait pas à mettre la faute rien que sur elle.

N E L L I G A N - Je n'ai jamais dit que je mettais toute la faute sur toi ! J'ai dit que tu étais tout aussi fautive que moi ! Merde maintenant oui je remarque que t'as changé, c'est évident ! Mais non, désolé, je n'aii pas pris le temps de regarder où t'étais quand moi je ne savais même pas où j'étais durant des mois ! Est-ce que tu as fais des démarches toi, pour voir ce que je devenais ? Bien sûr que non ! Elz' tous les deux on a été paumés ces derniers mois, je ne sais pas pourquoi pour toi, tu m'en parles que si tu veux, mais tu ne peux pas, tu n'as pas le droit, d'être en colère contre moi pour des trucs que je pourrais moi aussi te reprocher !

Face à ça, elle n’avait vraiment plus rien à dire. On pourrait alors presque dire que Nelligan était la voix de la raison entre les deux. Même s’il avait bu avant, il avait tout de même les idées assez claires pour dire des choses tout à fait vraies. C’était elle qui était en tort cette fois-ci, mais elle ne l’avouerait jamais. Elle avait envie de savoir par quoi il était passé, mais pour elle, ça ne pouvait être pire que ce qu’elle vécut. Et cela, c’est juste parce que c’est elle qui la vécut, et que pour nous, c’est toujours pire ce qu’on peut vivre, que ce que peuvent vivre les autres. C’est un truc de la vie. Elle le regarda droit dans les yeux, ne voulant rien ajouter à cela. Enfin si, elle aimerait lui dire tellement de choses que rien ne lui venait à la bouche. Elle ne savait pas par quoi commencer, quoi lui dire, quoi lui demander. Elle n’avait pas l’impression d’être la bonne personne pour toutes ces choses, et pourtant elle sentait tout de même que quelque chose les reliait. Surement le fait qu’une fois de plus, ils vivent quelque chose d’horrible chacun de leur côté. Quelque chose qui va peut-être mettre fin à leur amitié, après tout, il faut une fin pour tout, mais elle n’imaginait pas du tout que ça se finirait de cette façon avec son ami. Elle avait imaginé une autre fin, tout autrement. Mais la vie vous mets toujours dans des situations très compliquées avec les gens que vous aimez. C’est une chose qu’Elz a apprit il y a de cela quelques années.

N E L L I G A N - Tu n'es pas non plus la femme avec qui je m'imaginais me construire une vie plus tard.

C’est là qu’elle eut l’impression d’être passée à côté de quelque chose. Elle n’avait envie de rien répondre à cela. Bien, les deux s’étaient avoué quelque chose, mais contrairement à ce qu’elle aurait pu penser, ça ne lui fit rien de plus. C’est à peine si ça ne lui fit rien au cœur d’apprendre une telle chose. Elle n’aurait jamais imaginé qu’elle puisse réagir de cette façon, enfin si on peut appeler ça « agir », car au contraire, elle ne montra aucune réaction. C’était comme s’il venait de lui annoncé l’heure. Très bien, elle lui avait dit qu’elle l’avait aimé, mais pourquoi lui avait-il dit ça ? Elle ne comprenait pas, et aurait préféré qu’il ne dise rien à ce propos. Son amour pour Nelligan commençait à se transformer en haine. Comme on peut le dire en physique : Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. Rien n’était en train de se créé entre eux deux, il ne perdait rien non plus. Leur amour se transformait juste en une haine. En tout les cas, c’est ce que ressentait Elz.

N E L L I G A N - Je peux m'en aller, maintenant, si tu veux ...

Nelligan était la mauvaise personne contre qui Elz devrait s’énerver, mais ce qui étaient en train d’arriver, était tout simplement : depuis son viol elle n’avait jamais pu se défouler contre quelqu’un, elle aurait aimé se défouler sur son violeur, mais cela était impossible. Et malheureusement, maintenant qu’elle était énervée, elle allait sortir toute sa colère, et la jeter sur ce pauvre garçon qui n’avait rien demandé de tel. Elle n’avait pas envie qu’il s’en aille, non, elle avait envie de se défouler sur lui, et de tout lui sortir d’un coup. Elle avait envie de le mettre devant tout ce qu’elle avait vécut ces derniers mois. C’était un sentiment bien étrange qu’elle ressentait pour son ami, un sentiment qu’elle n’avait jamais ressentit envers lui, et elle s’en voulait même de ressentir cela. Mais elle mettait ça sur le fait qu’il s’était mit à boire, et qu’elle détestait les buveurs d’alcool. Pour elle, ce sont tous des gens qui sont là rien que pour lui pourrir la vie, et Nelli n’était pas une exception, ce qui aurait peut-être été mieux.

E L B I E T A - Oh excuse moi mon pauvre Nelligan de ne pas avoir essayé de te joindre pendant que je me faisais violer, ou encore après ce viol. C’est vrai que tu n’es que la seule personne qui aurait pu me faire sentir mieux. Je me souviens bien avoir pensé à toi pendant cette soirée, je t’imaginais être mon « sauveur », mais c’était une bien belle erreur. Et ces cauchemars que je faisais en te voyant être mon violeur. Tu me hantais, c’est vrai que j’aurais du t’appeler et te dire : Nelligan, je me suis fais violer mais à part ça comment tu vas toi ? J’ai envie de te voir, et qu’on fasse comme si rien ne s’était passé, ça serait génial. Puis aussi excuse moi d’avoir fait appel à toi lorsque j’ai frôlé la mort, d’ailleurs j’aurais du mourir, je n’aurais pas à affronter tout cela maintenant face à toi. Excuse moi pour tout Nelligan, tout ce que j’ai vécut est tout à fait normal, j’aurais du savoir ce qui se passait pour toi, je reconnais mes erreurs. Pff… tu me prends pour qui ? Pour une imbécile peut-être, plutôt qu’on crève tous les deux, c’est ça va crever ! Je ne veux plus te revoir, continue à boire, à t’enfoncer dans ton trou, et le jour où tu verras que l’alcool ne t’a aider à rien, tout sera trop tard.

Tout au long de ce qu’elle venait de lui dire, des larmes avaient apparut. Elle ne le cachait pas à son ami, oui pour elle c’était tout de même toujours un ami. Elle n’arriverait pas à la lâcher aussi facilement, mais là, pour ce soir c’était trop difficile, elle avait eut ce besoin de tout sortir. Elle n’avait même pas fait attention à ce qu’elle lui disait, elle laissait parler sa colère, ses blessures. Et enfin elle partit, le laissant seul à la table. Elle se retrouva à la porte du bar, et se posa par terre contre un mur. Mais avant, elle acheta un paquet de cigarette, elle avait eu cette soudaine envie de fumer. Donc, posé par terre contre un mur, elle commença une cigarette, et celle-ci finit, elle en prit une autre, etc. Pourquoi rester là ? Elle ne savait pas, peut-être qu’elle attendait quand même que Nelligan vienne vers elle maintenant, malgré tout ce qu’elle venait de lui dire. Et le fait de fumer n’était autre qu’une excuse pour l’attendre.
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MessageSujet: Re: ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do EmptyVen 26 Nov - 19:26

    Je n’aimais pas voir ce regard qui m’était inconnu posé sur moi. Ces yeux bleus qui autrefois brillaient en ma présence, n’étaient maintenant plus que hargneux, méprisants, froids, distants, durs. J’avais l’impression de fixer une poupée en porcelaine vide, ce qui lui donnait un air des plus démoniaques en même temps. À la limite, j’avais peur d’Elzbieta. Parce qu’elle et moi nous nous étions constamment défendus. C’était nous contre le monde. Notre folie contre celle des autres. Et la nôtre avait toujours été la plus saine, à sa façon. Nous nous étions toujours compris. Nous avions toujours connectés. Maintenant, c’était comme si toutes ces belles rencontres s’étaient envolées en fumée, en même temps que nos propres âmes. Non, Elzbieta et moi-même n’avions plus d’âme. En nous abandonnant l’un l’autre, nous nous étions nous-mêmes laissés tomber dans le gouffre, aux mains du mal. Nous nous étions perdus. Nous étions les seuls fautifs. Le prix à payer était grand, trop grand. Car nous n’étions plus personne. C’était difficile de constater que je n’étais pas le seul à chercher le Nord. J’aurais tant voulu être le seul à tourner en rond. Malheureusement, Elzbieta avait elle aussi été prise au piège dans ce labyrinthe de vie. Ou plutôt, de survie. Ce que nous étions en train de nous dire, me brisait le cœur. Me tuait. Parce que j’avais l’impression de voir la fin alors qu’il me semblait que notre histoire venait à peine de commencer. Je ne pouvais accepter qu’on referma le livre avant même d’en avoir écrit les derniers mots. Je terminais toujours ce que j’entreprenais. J’avais entrepris avec Elzbieta une amitié démesurée, incompréhensible, dont les sentiments d’amour et de simple affection s’entremêlaient. J’avais adoré me sentir perdu dans ses bras. J’avais adoré ne plus savoir où j’en étais lorsque je me laissais aller à ses yeux. Ce n’était pas fini ; je ne le voulais pas. Et pourtant, les mots que je lui crachais au visage comme un venin, semblaient dire tout le contraire de ce que mon corps tout entier voulait envoyer comme message. Alors je lui gueulai dessus, lui reprochant de me reprocher elle-même ce que je pourrais moi aussi lui reprocher. Beaucoup trop de reproches. Trop de peine. Trop de temps s’était écoulé. Sans qu’on soit là l’un pour l’autre. Nous avions été égoïstes de ne regarder que notre propre nombril et d’ignorer la main de l’autre, qui était pourtant bien tendue vers nous. J’assumais de ne pas avoir été là. Pourrait-elle faire de même ? Lorsqu’Elzbieta m’avoua que je n’étais plus l’homme qu’elle avait aimé, je décidai de moi aussi mettre les cartes sur table et d’être honnête. Et de lui avouer que je m’étais imaginé une vie à ses côtés. Vie dans laquelle elle aurait été ma femme, la femme de mes enfants, l’amour de ma vie. Mais tout cela, ce ne serait que de belles images que je rangerais dans le fin fond de ma mémoire. Car après cette soirée déchirante, je savais que ce ne serait plus possible. Trop de mots s’étaient dits, et allaient continuer à se dire. Des mots que nous ne pourrions jamais oublier. Ils avaient été trop durs à entendre pour simplement les effacer d’un revers de bras. Toutefois, pour le moment, c’en était trop pour moi. Un peu pour moi tout en étant pour son bien à elle, je lui demandai si elle préférait que je parte, à présent. Je n’avais aucune envie de continuer à m’en prendre plein la gueule, et je ne voulais pas non plus que ce soit le cas d’Elzbieta. Cependant, elle sembla ignorer cette dernière phrase et elle me sortit un monologue des plus blessants. Elle me détestait, j’en avais la certitude. Je voulais la tuer. Je voulais qu’elle ait mal. Parce qu’en ce moment, elle me plantait un poignard dans le cœur et à chaque phrase de plus, c’était comme si elle le tournait de tous bords tous côtés en moi. Elle n’en avait pas le droit. Ou du moins, j’avais le droit de lui faire la même chose en retour. C’était du donnant-donnant. Car elle avait autant de choses à se reprocher que moi j’en avais. Cependant, dès qu’elle parla de son viol, je me sentis coupable tout en me sentant encore plus en colère contre elle. D’un côté, comment voulait-elle que je sache qu’elle avait vécu quelque chose d’aussi horrible ? Si elle avait préféré tout garder pour elle, bah merde, c’était son putain de problème à elle, pas le mien ! Mais de l’autre côté, un viol devait être si troublant, que son cerveau devait avoir fait un blocage psychologique. Je ne savais quoi en penser. Surtout lorsqu’elle m’avoua avoir fait des cauchemars dans lesquels c’était moi, son violeur. Alors là, mes yeux se froncèrent et je secouai la tête, ne comprenant aucunement pourquoi elle me disait cela. Je n’eus même pas le temps de tout assimiler que lorsque je revins à moi, elle n’était plus là. Je pense bien que dix minutes étaient passées avant que je ne me lève, comme une âme errante, comme un corps sans vie, et que je ne marche jusqu’à la porte de sortie. Dehors, je trouvai Elzbieta assise contre un mur, en train de se fumer une clope. En silence, je me laissai glisser à ses côtés, et nos épaules collées l’une contre l’autre, ma main trouva son chemin jusqu’à la sienne. « Mon père est décédé. Il représentait tout pour moi. C’était la personne la plus importante à mes yeux. Il était mon guide. C’était lui qui me pointait le droit chemin depuis que je suis tout petit. Je ne sais plus où aller depuis qu’il est mort sans prévenir. Je me suis perdu en même temps de le perdre lui. » À côté du viol d’Elzbieta, ce n’était pas grand-chose, je m’en rendais compte maintenant. « Je m’excuse de ne pas avoir été là. C’était à moi de l’être. » Je soupirai et je la regardai, serrant sa main dans la mienne. « Je t’ai laissée tomber, je t’ai déçue. Peut-être que ça te semble être la fin, mais ça ne s’arrêtera pas là, Elz ... je suis désolé. Je ne peux pas vivre sans toi. Tu as changé ma vie. Je ne suis pas prêt à mettre une croix sur toi, pas maintenant. Je suis là, regarde-moi … » Dis-je en levant son menton de sorte qu’elle me regarde. « Je suis là. Pour toi. Je ne t’abandonnerai plus. Plus jamais. » Et si je revoyais celui qui lui avait enlevé la vie, je lui enlèverais la sienne.
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MessageSujet: Re: ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do EmptyMer 1 Déc - 12:04

Les mots étaient sortis tout seul, sans qu’elle ne puisse y réfléchir un peu avant de tout cracher à l figure de son ami. Même si d’un côté elle pensait tout ce qu’elle venait de lui dire, elle s’en voulait déjà de le lui avoir dit de cette façon là. Mais depuis son événement, elle avait gardé cette boule de colère en elle, et n’avait pas eu l’occasion de laisser sortir cette colère, que ce soit contre quelqu’un ou tout simplement contre elle-même. Nelligan avait été la mauvaise personne. Elle n’aurait jamais du s’énerver ainsi contre lui. Simplement, c’était sa première vraie soirée depuis cette soirée, et elle sentait qu’elle devait se défaire de cette boule, pour pouvoir vivre comme avant. L’Alpha s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, ainsi que notre jeune fille. Malgré le fait qu’on puisse dire qu’une dispute tisse encore plus de lien, elle s’en voulait. Et pourtant, elle avait continué jusqu’au bout, en disant de plus en plus de saletés envers son grand ami, et d’ailleurs c’est surement pour cette raison qu’après avoir déballé toute sa colère, elle s’était en quelque sorte enfouie. Elle avait bien vu que Nelli était sous le choc de ces paroles, et elle n’osait pas affronter son regard une seconde de plus, ou bien encore faire face à lui tout simplement. Alors que Nelligan ne s’était pas encore remit de tout cela, elle s’en alla. Une fois dehors, elle ne put pas aller plus loin, comme si quelque chose l’en empêchait. Au fond, elle n’arrivait pas à laisser là seul son ami, alors elle l’attendit, tout en ne l’attendant pas. Elle ne savait même pas à quelle heure il sortirait de ce bar, mais elle avait toujours pu tout faire pour cet ami-là, alors maintenant elle était prête à l’attendre, même jusqu’à la fin de la nuit. Les cigarettes, elle n’avait jamais voulu en toucher à part à quelques événements spéciaux, mais jamais comme ça juste pour le plaisir. Mais cette soirée était spéciale, alors ayant un paquet dans la main, elle se servit, et en fuma une. Et alors que celle-ci fut finie, elle en prit une autre. Elle allait fumer jusqu’à ce qu’il arrive, même si elle devait pour cela fumer deux paquets. Heureusement pour elle, il arriva pendant qu’elle fumait sa deuxième, elle n’allait pas trop s’abimer les poumons ainsi. Alors que la porte du bar s’ouvrit, elle avait tout de suite sentit sa présence à lui, comme s’ils étaient liés, et qu’elle le sentait toujours à une certaine limite de distance. C’était tout comme si elle savait toujours où il était par rapport à elle. Elle se sentait tellement proche de lui, mais en même temps, tellement lointaine, qu’elle ne savait vraiment plus du tout quoi penser. Elle le sentit se glisser contre le mur à ses côtés, elle continua sa cigarette, tout en regardant la rue sombre, à peine allumée. C’était une soirée calme, pas trop agitée. Ça pourrait presque faire peur. Mais encore une fois, à ses côtés, elle se sentait bien, en sécurité, comme elle l’avait toujours sentie. Il lui prit la main, et c’est là qu’elle l’entendit en quelque sorte répondre à ce qu’elle lui avait lancé à la figure il y a quelques minutes. « Mon père est décédé. Il représentait tout pour moi. C’était la personne la plus importante à mes yeux. Il était mon guide. C’était lui qui me pointait le droit chemin depuis que je suis tout petit. Je ne sais plus où aller depuis qu’il est mort sans prévenir. Je me suis perdu en même temps de le perdre lui. » Bien sur qu’elle voulait savoir par quoi il avait pu passer lui aussi, mais pas maintenant, pas après ce qu’elle avait pu lui dire. Elle se sentait tellement mal envers lui. Mais alors pourquoi l’attendre si elle ne voulait pas entendre ça ? Bonne question. Elle ne savait vraiment pas quoi faire face à lui. Il lui racontait cela comme si elle ne lui avait rien dit, comme si rien ne s’était passé. Une preuve de leur forte amitié ? Elle le trouvait adorable, tout le contraire de ce qu’elle avait pu être : un monstre. Elle s’était vraiment conduite mal envers lui. C’était même la première fois qu’elle s’était énervée ainsi contre une personne. Et bien sur il devait s’agir d’une personne à qui elle tient énormément. Elle l’écoutait, mais c’était à son tour de ne pas savoir quoi dire, elle termina sa cigarette, et la jeta par terre, même si elle n’aimait pas faire cela, mais elle ne voulait pas se lever, elle voulait garder sa main dans celle de Nelligan. « Je m’excuse de ne pas avoir été là. C’était à moi de l’être. » Leur regards se croisèrent enfin. Il lui serra la main, quant à elle, d’un simple regard elle essaya de lui faire comprendre qu’il ne devait pas dire ça, qu’elle aurait du elle aussi être là pour lui. Elle s’en rendait aussi compte. Ils auraient pu essayer de s’entraider malgré ce qu’ils avaient pu vivre, c’est toujours moins difficile de vivre quelque chose à deux. Elle aurait souhaité le lui dire à voix haute, mais aucun son ne sortait de sa voix. Tout restait au fond de sa gorge. Elle avait trop peur de dire encore des choses qu’elle pourrait regretter. Elle-même avait été choquée par ce qu’elle avait pu lui dire, elle faisait donc attention maintenant. Il continuait de parler, tout comme s’il voulait de justifier de son absence, de sa non-présence. Elle baissa la tête, elle ne pouvait pas le regarder lorsqu’il lui disait de telles choses. Elle avait maintenant envie de pleurer, mais elle ne se le devait pas. Derrière l’horrible décor d’il y a quelques instants, une jolie scène se déroulait entre eux. Elle n’oubliera jamais cette soirée. « Je t’ai laissée tomber, je t’ai déçue. Peut-être que ça te semble être la fin, mais ça ne s’arrêtera pas là, Elz ... je suis désolé. Je ne peux pas vivre sans toi. Tu as changé ma vie. Je ne suis pas prêt à mettre une croix sur toi, pas maintenant. Je suis là, regarde-moi … » D’une main il lui releva le menton, de telle sorte qu’elle le regarde, et qu’ils puissent de nouveau se regarder. En le regardant ainsi, elle ne put s’empêcher de lui faire un léger sourire. Le visage de son ami l’avait toujours fait sourire, même lorsqu’elle sentait mal, ça n’avait apparemment pas changé. Pendant qu’il prononça sa dernière phrase, elle se blottit d’un seul coup dans ses bras. En mettant sa tête près de son coup. Ça sentait le Nelligan, une odeur qu’elle avait toujours appréciée. « Je suis là. Pour toi. Je ne t’abandonnerai plus. Plus jamais. » Ces quelques paroles la transportèrent dans un autre monde, dans le leur. Un monde dans lequel elle n’avait plus mit les pieds il y a bien longtemps. Leur monde où elle se sentait si bien, ça lui avait manqué. Elle le redécouvrait tout en étant dans les bras de son cher ami. Mais après une petite minute de silence, elle s’écarta un peu, et plongea son regard dans le sien. Comme si elle essayait de lire quelque chose, de voir quelqu’un. Elle se mordilla légèrement la lèvre, et après cela, elle lui déposa un baiser au coin de ses lèvres, tout en rajoutant avec une petite voix. « Tu m’as manqué. » Elle ne se sentait pas d’attaque à s’excuser de ces paroles. Ils se connaissaient quand même bien, leur complicité ne s’était pas envolée, il saurait par lui-même qu’elle s’en voulait. Elle n’était donc pas obligée de le dire, ou peut-être bien qu’elle le fera un autre jour, mais pas ce soir.
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MessageSujet: Re: ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do ELZBIETA&NELLIGAN - strange, what desire will make foolish people do EmptyLun 6 Déc - 5:46


    Bien sûr que nous étions liés. À la vie à la mort. Je sentais sa présence à des milliers de kilomètres à la ronde, je savais dans quel état elle était sans même qu’elle ait besoin de se confier à moi. J’étais elle, et elle était moi. Mais voilà, nous nous étions égarés durant un certain moment, se déconnectant peu à peu de l’autre. Toutefois, ce soir, nous nous étions rebranchés l’un à l’autre et c’est pourquoi, dès que je retournai m’asseoir à ses côtés et que nous décidâmes, tous les deux, en même temps, de lever le drapeau blanc, la tension s’évanouit dans l’air. Elle laissa place à ce sentiment de quiétude, de paix, de silence apaisant et de totale intimité que nous avions toujours ressenti en la compagnie de l’autre. Le mur de briques derrière moi était froid ; il fit rapidement descendre la température de mon corps et me ramenait à la réalité. Le taux d’alcool dans mon sang diminuait peu à peu, déjà que la révélation de mon amie m’avait dégrisée en moins de deux. Je fermai les yeux, respirai un bon coup de cet air frais d’hiver californien. J’avais besoin de me clarifier l’esprit, et de clarifier certaines choses avec Elzbieta. Parce que ce soir, certains mots avaient été dits, ayant comme effet une bombe dans nos vies. Je ne voulais pas que ce soit les souvenirs qu’elle garde de moi. Je ne voulais pas la quitter en ces termes. Car si cette soirée se terminait sur cette note, elle allait garder en sa mémoire chaque détail de celle-ci, et cela lui mettrait constamment des freins. Si nous nous réconcilions tout de suite, avant qu’il ne soit trop tard, peut-être pourrions-nous éviter de nous perdre, encore une fois. C’est pourquoi j’ouvrai la bouche pour me lancer dans une tirade d’aveux, d’excuses et d’explications. Elzbieta n’ouvrit la bouche à aucun moment, elle ne tenta jamais de m’interrompre, et son besoin de le faire ne se fit jamais ressentir. À la fin de mes répliques crachées à l’improviste, un court silence s’abattit sur nous. J’en vins à me demander si j’avais bien fait de lui confier la mort de mon père ; après tout, peut-être n’était-elle pas dans un assez bon moment pour entendre tout ça. Aurait-elle préférer que je lui laisse le temps de digérer ses propres malheurs ? En même temps, après tout, j’avais tout autant le droit de vider mon sac. Elle m’avait exposé ses raisons d’être fâchée contre moi de ne pas avoir été là. Je lui étalais les miennes. C’était du donnant-donnant, la simple justice à laquelle j’avais droit, il me semblait. Et le tout se termina par mes excuses. Je tournai la tête vers elle, elle en fit de même. Je compris, par la simple lueur dans ses yeux, qu’elle ne m’en voulait pas et qu’elle ne voulait même pas m’entendre vouloir me faire pardonner. Nous acceptions nos tords, nous tournions la page. Cette histoire resterait certes gravée dans l’histoire de notre amitié si unique, mais nous en ressortirions plus forts, j’en étais persuadé. Et c’est pourquoi, au bout du compte, jamais nous n’allions regretter ce léger écart. Seulement, je me sentis légèrement décontenancé lorsque je constatai qu’Elzbieta ne daignait toujours pas me parler, ni me regarder dans les yeux plus de cinq secondes. Si elle ne m’en voulait pas et si elle assumait sa part de responsabilité, alors pourquoi m’ignorait-elle ainsi ? J’avais peur, mal. Je voulais qu’elle me réponde, qu’elle me dise que tout allait bien aller. Tout ce qu’elle se contenta de faire, ce fut d’enfouir sa tête dans mon cou. Certes, cela signifiait que tout irait pour le mieux, mais j’avais besoin de l’entendre de sa bouche. Un simple sourire ne suffirait pas. J’avais besoin d’être rassuré, moi aussi. Cependant, comme je voyais qu’elle aussi en avait besoin, je continuai de lui sortir mes belles paroles, qui n’en étaient pas moins sincères. Je lui avouai finalement que je serai toujours là pour elle, dorénavant. Et enfin, lorsque je relevai son menton, elle osa me répondre. Je lui avais manqué. Voilà tout ce qui en ressortit. Je levai les yeux au ciel, non pas par colère ou quelque autre sentiment du genre, mais par tristesse mêlée au soulagement. Oui, j’avais espéré une autre réponse, plus significative et plus élaborée. Mais c’était Elzbieta, et c’était moi. Nous, c’était particulier. Je ne pouvais m’attendre à autre chose. Chaque chose en son temps. « Toi aussi. » Je me relevai alors, m’agrippant au mur pour m’aider. Je lui tendis la main. « Viens, on rentre. » Elle attrapa ma main, nous nous rendîmes au coin de cette rue très animée même la nuit, et en quelques secondes un taxi s’arrêta devant nous lorsque je levai ma main à son adresse. J’ouvrai la porte à mon amie et je la refermai une fois tous les deux sur la banquette. « Campus résidentiel de Berkeley, s’il-vous-plaît. » Annonçais-je au chauffeur. Je posai ma tête sur le banc, la laissant glisser vers Elzbieta. Elle était si belle, et j’étais si confus, que ma main se glissa dans la sienne, et que mes lèvres se rapprochèrent un peu trop des siennes, jusqu’à ce qu’elles s’égarent complètement sur le fin tracé de celles-ci.
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