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 |  Sujet: « Tu vas me manquer. » • Les SANTOS :D Mar 12 Oct - 19:22 | |
| Les jours se suivaient et ne se ressemblaient pas à Berkeley. En effet, aujourd'hui était un jour bien spécial : C'était la veille de mon départ pour La Sorbonne. La France, j'en avais toujours rêvé. Ici, aux Etats-Unis, la France était comme un mythe, une légende. Nous en entendions parler dans les livres, dans nos séries préférées comme le pays de la mode et de la gastronomie .. Le jour était venu pour nous de vérifier tous ces stéréotypes. Grand voyage pour moi, qui marquait mon premier aussi long voyage hors des Etats-Unis. Je partais avec quelques-uns de mes amis, cependant, beaucoup de ceux que j'aimais restaient ici et j'avouais que ça me rendait particulièrement triste. Alex, Bela, Chat, ... et ma Léa. Ma petite Léa chérie. Qu'adviendrait-il de moi, sans sa présence à mes côtés ? Elle était ma seule famille à Berkeley. Ce qui ferait de moi une orpheline en France, sans elle.
J'avais commencé la journée en sautant littéralement de mon lit. J'avais cette fâcheuse tendance humaine, certes, mais totalement idiote, à tout préparer la veille pour le lendemain. J'avais donc filé dans ma douche et prendre un petit déjeuner avant de remonter dans ma chambre universitaire pour commencer les valises. Je ressortis mes lourds bagages coincés sous le lit depuis la rentrée, et ouvrait la plus grosse des valises pour y mettre mes vêtements. J'allais avoir beaucoup de mal à la fermer, notamment à cause du nombre affolant de paires de chaussures que j'avais. Limite, il m'aurait fallu une valise seule pour elles. Mais avec de la persévérance et une bonne organisation, je m'en sortirais forcément. Je laissai en dehors ma tenue pour la soirée, le feu de camp Sigma, et celle pour demain matin, pour le départ. Il m'avait fallu deux autres valises à côté pour caser mes livres, mes DVDs, ainsi que toute les babioles et affaires de toilette, maquillage et compagnie qui traînaient. Qu'est-ce qu'on pouvait amasser comme chose, dans une si petite chambre universitaire ! Toutes ces possessions me rendaient folle. Alex, mon meilleur ami -et le garçon qui faisait battre mon cœur, en prime- avait passé la journée à m'aider et à s'asseoir sur son lit, en commentant chacun de mes vêtements. Les garçons ne comprennent décidément rien à la fièvre acheteuse, eux aussi, ils ont de quoi vous rendre folle. J'avais eu besoin de m'asseoir sur ma valise pour la fermer, comme dans les films. Et je culpabilisais déjà du moment où j'arriverais avec mes trente-six mille valise tandis que les autres n'auront qu'une grosse valise. J'étais peut-être un peu matérialiste, mais je ne pouvais me séparer d'aucun de mes biens, qui m'étaient tous chers pour une raison ou une autre. Ce cendrier qui appartenait à mon père, qui ne me servait pas, comme je ne fumais pas. Ce petit pendentif en E, seul souvenir de ma mère biologique. Ce bracelet que m'avait offert Alex pour mes seize ans. Et enfin, cette robe que Léa m'avais donnée. Robe dans laquelle je me mettais toujours pour les jours importants. Comme demain. Une fois mes valises totalement terminées, et une fois que je me fus changée avant d'aller au feu de camp, j'allais toquer à la troisième porte sur la gauche, la chambre de ma cousine adorée.
J'avais besoin de passer un moment seule avec elle, un moment tranquille et rien qu'avec elle, qui resterait un souvenir pour tous mes jours en manque d'elle à La Sorbonne. Elle m'ouvrit avec un sourire tellement jovial que je ne pus m'empêcher de lui sauter immédiatement dans les bras, et de lui faire un bisou sur la joue. Une fois que je l'avais lâchée, après avoir manqué de l'écrabouiller, je la regardais droit dans les yeux en soupirant :
- Ah .. ma petite Léa ... |
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