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De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥

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MessageSujet: De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ EmptySam 23 Oct - 12:06

De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ Rick De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ Icof
ABBY & ADRIAN ;
I want to reconcile the violence in your heart. I want to recognise your beauty's not just a mask. I want to exorcise the demons from your past. I want to satisfy the undisclosed desires in your heart. You may be a sinner. But your innocence is mine. Please me. Show me how it's done. Tease me.


Contrairement à ce qu’Abbygail aurait pu imaginer, la soirée qu’elle avait passée n’avait pas été la meilleure de sa vie. D’une part parce qu’elle ne pouvait pas s’enlever les paroles d’Adrian de la tête, et d’autre part parce que le stress qu’elle ne cessait de ressentir finissait pas entamer sérieusement son tempérament de battante. La demoiselle avait de la ressource, mais il ne fallait pas non plus lui demander l’impossible…Outre le fait que le jeune homme l’avait abandonnée devant une boutique plus d’une heure durant, ils avaient à peine échangé quelques mots, et au moment même où Adrian l’avait à nouveau honorée de sa présence, Abby avait énoncé qu’elle rentrait. Leurs rapports avaient été plutôt conflictuels à la suite de cela, la jolie blonde se terrant dans un silence de mort la plupart du temps, se concentrant avant tout sur cet examen qu’elle avait réussi à faire avancer au mois de février. Chaque jour, elle se levait tôt, se couchait très tard, dansait tout le jour durant et mangeait peu. C’était un rythme usant, sans compter que son moral n’avait jamais été aussi bas avec toutes les tensions qui régnaient autour d’elle…C’était un peu elle la coupable, sachant que sa rancune avait la vie dure, et qu’elle se trouvait dans l’incapacité totale d’aller contre. Le manque d’énergie, doublée par les amabilités qu’ils s’étaient échangées quelques jours plus tôt, avaient raison de sa bonne humeur. Même Tasha, pourtant d’une patience d’ange, commençait à ne plus rien comprendre…Dès qu’elle essayait de faire un pas vers Abby, pour essayer de comprendre ce qui se passait dans sa tête, elle se faisait envoyer sur les roses à chaque tentative. Elle avait fini par abandonner à son tour, partant du principe que cela finirait par lui passer…Sauf que plus les jours passaient, moins elle avait la volonté de faire en sorte que cela s’arrange. Il fallait dire que les mensonges d’Adrian s’étaient intensifiés, et Abby finissait par avoir peur qu’il ne lui cache quelque chose. Évidemment, à aucun moment elle ne se confronta à lui. Elle ne faisait que lui sourire, très légèrement, de temps à autre et passait son temps à fuir leurs problèmes. C’était plus simple de faire le dos rond pour l’instant, mais c’était bien entendu sans compter sur la visite incongrue de Dimitri Vodianov en personne. Adrian et Abby étaient à l’appartement tous les deux, il était plus de minuit, et c’était le moment où la jolie blonde s’était décidée à engager à nouveau le dialogue avec son danseur préféré…Elle s’était saisie de sa main, arborait un sourire nettement plus sincère que les précédents, et Vodianov père vint évidemment tout gâcher en entrant, en frappant si silencieusement que seule Abby pu l’entendre, sans se préoccuper du fait qu’il venait de perturber un moment important dans la vie du petit couple…Autant dire qu’avec la fatigue accumulée jusqu’ici, le fait qu’elle était constamment stressée et sa grossesse, la blondinette ne pu s’empêcher d’exploser avant même qu’il n’ait pu prononcer un autre mot que « Bonjour » :

« Bordel de merde, ça ne vous arrive jamais d’attendre que l’on vous invite à entrer ? Mais non, dans cette putain de famille, tout le monde se croit tout permis ! Pas étonnant que Tasha ait toujours voulu se barrer et que Ekaterina nous ait éloignées de vous pendant des années ! J’arrive même pas à croire…Comment vous faites pour vous supporter, sérieusement ? »
« Baisse d’un ton, veux-tu ! Je suis toujours ton père, et tu me dois le respect ! »
« Parce que vous me respectez, vous ? Me demander tous les jours d’avorter soit disant parce que je serais la pire mère que la terre ait jamais portée en son sein ! Vous n’êtes qu’un égoïste, un type sans cœur et qui ne mérite aucune pitié ! Dire que je vous ai protégé des années alors que le FBI me harcelait ! Dire que j’ai accepté tous vos travers, parce que j’attendais uniquement un peu d’attention de votre part ! »
« C’est bien cela ton plus gros défaut, Abbygail…Tu es trop sensible. Tu devrais t’endurcir, être impitoyable. »
« Plutôt mourir que de devenir comme vous ! Et j’ajouterais même ceci : Le type qui me fera avorter n’est pas né ! Je mettrais au monde ce bébé, dussé-je utiliser la dernière volonté qu’il me reste ! »


Dimitri s’apprêtait à ajouter autre chose, mais en voyant le teint soudainement pâle de sa fille, il fit bien évidemment un pas vers elle au cas où elle se sentirait mal. Par chance, Abby n’avait eut qu’une légère crampe dans le bas ventre, mais cela lui rappelait que ce genre d’accès de colère n’était pas bon du tout pour elle. Aussitôt, elle leva la main pour que son père ne l’approche pas, et surtout ne la touche pas. Il était peut-être temps d’aller passer la journée avec Charles, qui lui, ne lui prenait jamais la tête pour des futilités et avait toujours la conversation qu’il lui fallait. Sans plus de cérémonie, elle débarrassa le plancher, sans même poursuivre cette réconciliation avec Adrian. Une fois au bas de l’immeuble, elle avait pris le premier taxi – pour changer - qu’elle avait pu trouver, avant de se retrouver devant l’appartement de son fidèle majordome. C’était bien la première fois qu’elle l’appelait au secours de cette façon. Abby ne pleurait pas, elle souriait même alors que Charles venait de lui ouvrir la porte, mais il sentit aussitôt cette détresse qui était la sienne. Ils parlèrent tous deux une bonne heure durant, avant que le vieil homme ne lui propose d’aller se délecter de nourritures intellectuelles à la nocturne organisée par le Louvre. Avant même d’y aller, comme son moral était meilleur, elle se permit d’envoyer un petit sms à Adrian, non sans mal, avec trois petits mots qui résumaient très bien ce qu’elle ressentait : « Tu me manques. »
Durant la visite du Louvre, Charles s’improvisa guide touristique, lui décrivant avec un sens du détail inné chaque tableau exposé, s’attardant bien évidemment sur la Joconde, qu’Abby rêvait de voir de ses propres yeux…

« Adrian serait sûrement amateur…J’hésite à l’appeler. C’est vraiment à qui serait le plus stupide des deux…Dans un sens, mon père a raison : Avant, rien ne pouvait m’ébranler…Maintenant, tout me touche, tout me blesse. A tous les coups, c’est les hormones. »
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ EmptySam 23 Oct - 17:58

La nocturne aux Galeries Lafayette s'était plutôt bien passée, enfin si on omettait la énième engueulade du jeune couple après qu'Adrian ait « perdu de vue » sa dulcinée pour une bonne heure. Mais enfin, le principal était qu'avec Mary, ils aient réussi leur coup. Tels des félins, discrètement, ils s'étaient glissés sans problème dans l'hôtel particulier et s'était emparé de leur butin sans aucune cérémonie. Le bulgare mentirait s'il disait que cette escapade lui avait déplu, bien qu'il fut en stress, tiraillé par sa conscience, lorsqu'ils sortirent victorieux sans déclencher l'alarme, sa joie fut immense.
Avoir franchi une barrière avec un interdit tel que celui-ci sembla le rendre nettement plus certain de lui dans ses actions futures. Malheureusement, avec Abby, les choses ne s'arrangèrent pas, mais alors aucunement. Ils ne se parlaient que peu ou alors de futilité. Chaque jour, de nouveaux mensonges traversaient les lèvres du jeune homme et chaque jour, il commençait à trouver cela de plus en plus normal. Le père Vodianov ne le laissait presque plus respirer, de nouvelles tâches arrivant souvent. Son secret, il le cachait devant Abby avec hargne, comme si sa vie en dépendait..Enfin, il fallait bien avouer que c'était presque le cas. Si la jeune femme découvrait un jour qu'il était, lui, le gentil et attentionné Adrian, l'homme aux milliers de principes, un simple homme de main de son père, sans doute sa colère serait inimaginablement démesurée. Elle en faisait toujours trop dans les petites affaires alors pour quelque chose comme ça...il ne pourrait plus être certain de garder sa confiance pleine et entière. D'ailleurs derrière les sourires pâles qu'elle lui offrait en l'écoutant lui mentir quant à sa destination ou à ses projets, il pouvait voir, ou plutôt entrevoir, qu'elle se doutait de plus en plus de quelque chose. A présent, il était clair qu'elle savait certains détails. Il fallait dire que son majordome, Charles, faisait très bien son travail... Et c'était bien pourquoi elle l'aimait tant, il s'était certainement davantage préoccupé d'elle durant sa vie que ne l'avait fait son père. Et pourtant, Adrian ne semblait pas du tout mépriser Dimitri, un homme pourtant si dur et sévère envers le monde entier. Il faut dire qu'il avait toujours les mots pour calmer les esprits lorsque la nécessité se présentait..Enfin, tous les esprits sauf celui de sa fougueuse fille.

Un soir, alors que la nuit était bien avancée, Abbygail vînt voir Adrian d'une manière plus tendre que celle avec laquelle elle l'avait abordé ces derniers jours. Elle lui avait saisi la main et lui offrit un sourire des plus délicieux. Le sourire de a réconciliation définitive? Allaient-ils enfin se reparler normalement, sans cette tension d'intensité croissante autour d'eux, imbibant l'air de son parfum peu délicat? Il semblait alors plonger dans les yeux de la jeune aveugle, prêt à s'y noyer, pendu à ses lèvres, voulant entendre cette bonne nouvelle. Mais l'entrée soudaine de Dimitri Vodianov perturba fortement cette tendre atmosphère. Le mafieux et sa fille repartirent à nouveau dans une folle colère alors que le danseur les observait sans broncher, de peur de troubler l'écosystème de leur relation. Il savait que sa fiancée connaissait parfaitement son géniteur et qu'entrer dans leur jeu le plomberait davantage que cela n'aiderait quiconque. Le pauvre ne put donc que regarder en toute impuissance la demoiselle quitter l'appartement. Il voulut se jeter à sa suite, afin de poursuivre cet espèce de fil qui venait de les lier, mais son père le retînt.

« Adrian, tu auras tout le temps de lui parler plus tard, après tout, vous vivez sous le même toit non? Je dois te dire que je suis satisfait du travail que tu as fourni avec Mary ses dernières semaines. Mais ce soir, c'est le coup ultime, le plus important, à faire dans les plus brefs délais...Cette nuit, une nocturne est organisé au Louvre, c'est le meilleure moment pour se repérer...Tu sais déjà de quoi je parle. » dit-il avec force.

Le vol d'un tableau au Louvre, une oeuvre de Francisco de Goya, était effectivement prévu, mais le jeune homme ne s'attendait pas à ce que cela se produise si vite. Il ne se sentait pas prêt pour accomplir un tel méfait sans attirer les soupçons...Il ne pensait pas avoir l'expérience nécessaire.

« Cette nuit...mais... »

« Pas de discussion, jeune homme. Marouchka est déjà au courant...Elle t'attends devant le musée, d'ici une petite heure. »

Et c'est ainsi que les dés furent jetés. Partir en éclaireur au Louvre lors d'une nocturne n'était pas une mauvaise idée. Adrian et ses complices pourraient ainsi trouver dans des conditions de nuit les entrées et sorties probables, chercher les failles. Ils l'avaient déjà fait une fois de jour, mais il leur manquait encore pas mal d'informations. Il fallait dire que ce musée était presque une forteresse.
C'est donc vers une heure du matin que le danseur bulgare rejoignit son acolyte au pied de la pyramide de verre. Ils firent d'abord une vue d'ensemble, afin de s'enquérir si les entrées et surtout les sorties étaient pareillement surveillées dans l'obscurité. Puis, ils prirent deux billets, et tels des visiteurs pénétrèrent dans le musée. Rapidement, ils remarquèrent les caméras et toutes les parties pouvant déclencher l'alerte, afin d'en faire plus tard un plan précis. C'est à cet instant que le bulgare reçut le sms de sa dulcinée. Un sms qu'il contempla longuement. Manquer était réellement le mot juste...C'était comme s'ils étaient loin l'un de l'autre...Finalement, il éteint don téléphone avant de se remettre au boulot. Enfin, alors que Mary continuait ses recherches, Adrian alla prendre les mesures de la peinture convoitée. Bien entendu, il ne pouvait pas les prendre avec un mètre, ouvertement dans la foule, cela aurait trop attiré l'attention et l'aurait démasqué. Il fallait utiliser plus de ruse. Un calepin et un crayon en main, il fit semblant de faire un croquis de l'oeuvre alors qu'il mesurait en fait en nombre de crayons la taille du tableau. Il suffirait ensuite de faire un calcul très simple pour avoir la taille précise. Son travail demandait de la minutie car se faisait à distance, c'est pourquoi il ne remarquait l'homme qui vînt à sa rencontre. C'était Charles.

« Tiens donc, quelle surprise...Je ne savais pas que tu comptais venir au Louvre ce soir... » dit le majordome, jetant un oeil sur Mary qui quitta la salle pour une autre. Puis, se penchant sur les mesures griffonnées sur le bloc-notes, il demanda, naïvement: « Tu fais un croquis? » avant d'ajouter « Je ne pense pas que tu prennes les mesures de ce tableau en toute innocence, je me trompe? Dimitri doit être fier de toi...»

Charles devait avoir appris ses magouilles depuis un temps déjà, mais n'avait rien dit à la jeune russe, sachant pertinemment qu'un tel aveux, une telle information porté à ses oreilles la dévasterait et ne l'aiderait en rien. Or, lui, c'était son ange-gardien, il voulait la voir heureuse.
Adrian s'écarta simplement, sans un mot.

« Ne te rends-tu pas compte que tu vas détruire Abby avec tes mensonges? Il n'est jamais trop tard pour arrêter! »
« Si, il est déjà trop tard. » répondit simplement le jeune homme, rangeant son calepin dans la poche de son jean et se dirigeant vers la sortie des lieux. Si Charles était présent, Abbygail ne devait pas être loin non plus...

« Tu l'aimes n'est-ce pas? Alors à quoi joues-tu, bon sang? » s'exclama le majordome avec une force telle qu'on dut à ce moment l'entendre aux alentours.
Et c'est aussi à cet instant, qu'Adrian tomba nez-à-nez avec la jolie blonde....Son coeur s'arrêta un instant de battre. Elle devait avoir entendu la dernière phrase de Charles, ce cri du coeur qui avait déchiré l'air.
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ EmptySam 23 Oct - 18:34

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« Visiblement trop tard pour qu’il ait les couilles de se battre pour ce qu’il dit aimer. »

Aussi brutaux qu’un coup de poignard dans le cœur, les mots d’Abbygail avaient certainement atteint la cible escomptée. Puisqu’Adrian avait si peu de vergogne à se moquer d’elle, elle ne voyait aucune raison de continuer à endurer cette situation. Comme elle était une demoiselle prenant ses décisions vite et bien, celle qu’elle allait prendre ce soir serait sûrement décisive, irrévocable…Qu’avait-elle compris à la situation inextricable dans laquelle s’était plongé le jeune danseur ? Pas grand-chose, à vrai dire. Disons qu’elle en savait assez pour s’éloigner de cet état de fait qui la faisait tant souffrir…Adrian, qui autrefois n’avait jamais fait que son bien, lui faisait plus de mal que son père lui-même. Avait-elle eu tort de lui accorder son cœur, et de lui dévoiler ses sentiments ? Ce n’était pas impossible.

« Charles, je vous retrouve à votre appartement. Apportez la tequila…Je crois qu’on a bien besoin de se remettre. Quant à toi, Adrian…Je te laisse l’appartement. Tasha et toi vivrez dedans aussi longtemps que vous pourrez vous supporter, ça m’est égal. Visiblement, je vais faire ce que tu souhaites, n’est-ce pas ? M’écarter de ta vie. N’oubliez pas la tequila, Charles ! »

Ah, Si Ekaterina la voyait dans un état pareil, pour sûr, elle ne serait pas vraiment fière de sa nièce…Heureusement, Abby fut capable de ne pas laisser filtrer la moindre émotion sur son visage, tournant aussitôt les talons en paniquant aussitôt pour trouver la sortie du Louvre. Elle avait rarement croisée pareille bâtisse avec autant d’entrées différentes…Par chance, elle tomba sur un responsable qui eut l’extrême bonté de la conduire jusqu’au hall d’entrée principal du musée, afin qu’elle puisse prendre un taxi sans encombre. Abby ne s’attendait pas du tout à ce que Charles propose une porte de sortie à Adrian : L’aider, c’était également aider la jeune femme qu’il avait toujours considérée comme sa propre fille. Ce gentleman agreement proposé par le majordome était simple, du reste : Il devait l’accompagner sans même penser à refuser cette invitation, afin de pouvoir discuter calmement avec Abby. Il allait pour cela devoir mettre le paquet : Acheter des fleurs, potasser le discours qu’il allait devoir débiter à la demoiselle, mais également soigner sa tenue qui laissait quelque peu à désirer du fait qu’il fut en mission pour Dimitri Vodianov durant cette nocturne au Louvre. Enfin, et cela allait sans dire, il ne fallait plus qu’il ait le moindre contact avec le père de la jeune aveugle, sans quoi il risquait fort de la perdre à jamais…Si tant est qu’elle soit en mesure de l’écouter, en colère et blessée comme elle l’était. En définitive, le marché que lui proposait le majordome, c’était de lui sauver la mise pour mieux faire en sorte qu’Abby soit toujours entourée. Le bien-être de sa « patronne » était la seule chose qui lui importait. Ce fut pourquoi il l’emmena sans vraiment lui demander son avis dans une rue particulièrement vive, tout près du jardin du Luxembourg, où ils purent acheter un titanesque bouquet de roses rouges, les préférées de la jolie blonde. Il l’emmena dans un magasin qui ne fermait jamais la nuit, afin qu’il puisse soigner sa tenue, pour enfin le conduire jusqu’à l’appartement qu’Abby elle-même avait loué à son intention. Pendant leurs courses, Charles avait également effetué la petite course donnée par la demoiselle : Il avait acheté deux bouteillles de Tequila afin de tuer le mal, selon les instructions de celle-ci. Ils avaient donc les bras chargés lorsqu’ils passèrent tout deux la porte du F3 en plein Paris, non loin de la Pyramide du Louvre. Cependant, Abby ne les avaient pas attendus les bras croisés…Elle avait téléphoné à la seule personne qui jusqu’ici ne l’avait jamais déçue : Sa tante, Ekaterina. Elle ne lui demanderait certes jamais de venir la rejoindre sur l’heure, mais lui accorder quelques minutes pour qu’elles puissent bavarder ensemble, c’était bien là l’essentiel pour la jolie russe…

« Non, il semblerait que les bébés soient un peu mal accrochés…A la moindre contrariété, je peux très bien les perdre. Non, je connais pas leurs sexes ! Je suis enceinte d’un mois à peine ! Mais je te jure que l’envie de tout casser sous mon passage est très forte. Je ne peux plus me fier à personne, semble-t-il…Tu te rends compte que j’ai été tentée d’aller cette après-midi à un meeting sur la finance pour descendre en flamme la personne qui parlait des bénéfices de son entreprise ? A croire que je veux m’en prendre à tout le monde…Je me contrôle pas, c’est horrible. Je crois surtout que j’ai besoin de vacances…Pas forcément quitter Paris, mais éviter de me confronter à tout ce qui me blesse, me révolte, me bouleverse. Oui, je sais, c’est les hormones. Je pense que bientôt je viendrais te rendre une petite visite. Je ne te retiens pas plus longtemps, je te rappelerais ne t’inquiètes pas…Je t’embrasse. »

Abby accueillit Charles chaleureusement, bien entendu, avant de l’aider à se décharger. Aussitôt, le majordome sortit plusieurs verres à vodka avant de les remplir à ras bord d’alcool. Abby ne patienta guère avant de vider le contenu de celui qu’il lui tendait cul sec. Elle grimaça quelques secondes, avant d’ajouter, en un rire narquois et purement sarcastique :

« Figurez-vous que je suis enceinte de jumeaux…Je suis allée voir un médecin hier. Je sais, vous allez me dire que je n’ai rien dit à Adrian…Mais puisqu’il me ment, pourquoi diable lui dirais-je la vérité ? Merde à la fin ! La confiance, ça s’entretient et ça se mérite. Il me faudrait un autre verre pour me remettre, d’ailleurs. Le dernier. »

Abby n’avait nullement compris que le jeune danseur était présent dans la pièce. Tout ce qui l’importait, c’était ce fameux deuxième verre qu’elle s’enfila sitôt rempli de la même manière que le premier.

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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ EmptyDim 24 Oct - 12:15

Les paroles de la jeune femme tranchèrent toute la bonne humeur qui restait encore chez le bulgare. Le souffle court, il ne sut même pas quoi répondre et resta là les bras ballants alors que la demoiselle lui annonçait une possible rupture...Enfin, c'était ainsi qu'il le ressentit sur le moment. Il sentait en elle tous les doutes possibles. Certainement devait-elle se demander si elle n'avait pas eu tord de lui faire confiance. Et dans un tel cas, elle aurait plus ou moins raison. D'ailleurs, la demoiselle conforta Adrian dans ses pensées avec la suite de ses paroles. Le pauvre ne fit que baisser les yeux, avec tristesse. Il avait tout foiré décidément. C'était à croire qu'il n'aurait jamais dû avouer son amour à Abbygail. Avant qu'ils ne deviennent un couple, avant qu'elle ne tombe enceinte, ils ne s'étaient jamais disputé. Et surtout, le jeune homme ne lui avait jamais menti. C'était soudain comme si toutes ses peurs de la perdre à tout jamais lui ressautaient à la gorge. Pourquoi fallait-il qu'elle vienne au Louvre cette nuit-là et pourquoi fallait-il que ce fusse avec Charles? Si elle était venue avec une tout autre personne, sans doute aurait-il passé inaperçu... C'était comme si la fatalité jouait son oeuvre démoniaque.
Adrian fit quelques pas en avant pour la rattraper, mourant soudain d'envie de tout lui raconter, de se jeter à ses pieds, de l'implorer de lui pardonner car sans elle, il n'était rien. Mais le majordome le retînt, lui posant une main sur l'épaule gauche. Dans ses yeux, le jeune homme put lire comme une féroce colère mêlée paradoxalement à une forte compréhension des événements. De simple paroles: « je vais vous aider » et c'était parti. Charles emmena le bulgare partout où il fallait, comme suivant minutieusement un plan préparé à l'avance. Il connaissait sa patronne et savait que se faire pardonner ne serait pas une mince affaire. D'ailleurs, malheureusement, le danseur ne le savait que très bien après toutes les disputes qu'ils avaient traversé. Pourtant, après chacune de leur réconciliation, il l'aimait plus encore qu'avant, comme si la colère pouvait se transformer subitement en amour. Par contre, de son côté, elle semblait quelque peu rancunière, ne semblant plus vouloir laisser passer cette dernière dispute, malgré son si tendre SMS.
Un texto qui, pourtant, avait grandement réchauffer le coeur du jeune homme lorsqu'il le lut, hésitant à répondre.
Adrian ne voulut tout d'abord pas enfiler le costume dernière cri qu'on lui proposer, disant que cela n'avait aucun intérêt, puisqu'Abby ne pouvait pas le contempler ni même le sentir car cela n'avait aucune odeur. Par contre, c'est avec joie que chez le fleuriste, proche du jardin du Luxembourg, il acheta les roses les plus parfumés qui soient. Il choisit aussi les plus belles. Il fallait bien plus que cela pour demander pardon à sa bien aimée. C'est alors qu'il eut l'idée d'acheter une bague de fiançailles...Malheureusement, aucun bijoutier n'était ouvert à une heure si tardive de la soirée, ou plutôt une heure si matinale de la journée. Enfin, chargé des bouteilles de Tequila demandées et de tout ce qui leur fallait, les deux hommes rentrèrent dans l'appartement qu'Abbygail louait pour son majordome. Celui-ci était d'ailleurs très proche du Louvre...

En entrant, Charles fut accueilli comme un roi par Abby qui ne remarqua même pas la présence de son fiancé, malgré les roses odorantes et son pas. Il fallait dire qu'il était entré on ne peut plus discrètement. Une habitude prise au fur et à mesure de ses missions, gagnant ainsi la discrétion du cambrioleur.
Il était prêt à se faire entendre lorsque la jeune femme, avalant cul sec un verre d'alcool, reprit la parole, d'une manière qui lui déplut fortement. C'était un instant des plus terribles. Ainsi, il n'allait pas être le père d'une enfant, mais de deux? Sa fiancée était au courant depuis la veille déjà et ne lui en avait pas encore fait part. Des jumeaux? Lui qui avait peur d'être un mauvais père pour un gamin, là, c'était vraiment la cerise sur le gâteau. Il pâlit, jetant un regard à Charles, qui n'avait toujours pas trahi sa présence, et qui haussa les épaules simplement devant le sarcasme de sa patronne. Ce n'est que lorsque la demoiselle eut terminé son deuxième verre de Tequila que notre jeune danseur ouvrit la bouche. Son accent bulgare résonna dans la pièce, bien plus prononcé que d'habitude. Celui-ci ressortait toujours lorsqu'il était frustré. Et, à l'évidence, il l'était plus que tout. En amour, il devait bien avoué qu'il n'était pas très dégourdi. C'était d'ailleurs dans ce domaine un véritable empoté.

« Et toi, tu m'accuses sans rien savoir. Pourrais-tu me citer un seul de mes mensonges? Oui, aller, dis-moi ce que tu connais de mon affaire, dis-moi tout ce que tu sais? »
Il savait qu'elle n'avait rien à formuler car la situation lui était quasiment totalement inconnue. D'ailleurs, Abbygail ne devait même pas savoir dans quels instants il avait fait preuve de mauvaise foi...Elle ne pouvait comprendre pourquoi il avait dit que c'était déjà bien trop tard. On ne sort pas de la mafia ainsi...Et une parole est une parole. On y reste lié pour toujours. Même un simple voleur, au bas de l'échelon ne peut échapper à cette règle. La discussion qu'il avait eu avec Dimitri fut bien claire sur ce point. Pouvait-on comparer cela avec un pacte avec le diable? Peut-être, même si le père Viodanov semblait chaleureux... Mais, le diable se pare toujours d'une auréole lorsqu'il se présente pour la première fois aux yeux du pêcheur...

« Abby, je t'aime. Tu m'as dis que tu ne douterais jamais de mon amour, quoi qu'il arrive, tu te souviens? Alors tu devrais savoir que ce que je fais ou ce que je ferai, c'est pour notre bien, pour ton bien surtout et aussi celui de notre...enfin, nos enfants! Fais-moi confiance, je t'en prie...»
dit-il en lui tendant le bouquet de roses, espérant qu'elle l'accepte.

Il était le cul entre deux chaises. Comment se faire pardonner sans à nouveau mentir ou dévoiler son secret...Il comptait bien sur la présence de Charles pour ce genre de choses... Son coeur battait la chamade alors qu'il suait presque.
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ EmptyDim 24 Oct - 15:16

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« Je t’accuse peut-être sans rien savoir, comme tu le dis si agréablement, seulement tu ne contredis nullement mes dires…Au contraire ! Alors ? Qui a raison, qui a tort ? »

Abbygail arqua violemment un sourcil dès lors que phrase fut terminée. Une large expression de surprise s’était dessinée quelques secondes contre ses traits dès lors qu’elle avait entendu la voix d’Adrian résonner dans l’atmosphère, mais elle s’était vite contrôlée. Après tout, qu’il ait découvert son « secret » n’était pas le plus important. C’était le ton qu’il avait employé qui l’avait dérangée, au Louvre…Certes, la demoiselle était résolument excessive, ne parvenait jamais à faire confiance totalement, mais elle avait cru naïvement qu’en faisant le premier pas vers lui, tout allait s’arranger. En somme, elle avait essayé de lui donner une dernière chance de lui avouer la vérité…Elle n’aurait jamais cru qu’il puisse s’engouffrer autant dans ses mensonges, mais surtout avec cette facilité qu’elle ne lui connaissait pas. Pour un peu, elle aurait cru entendre son père répondre à des reproches de ses filles…C’était pathétique et terrifiant à la fois. Certes, Abby en sachant cela aurait très bien pu pousser Charles à mettre Adrian dehors, seulement elle n’en fit rien. Elle s’avança même pour prendre l’énorme bouquet de roses, qu’elle imagina rouges, avant d’en humer le parfum délicat. Aucun sourire ne filtra sur ses lèvres, mais ses traits s’étaient très légèrement adoucis. Cela ne voulait pas dire qu’elle allait lâcher du lest…Mais c’était toujours ça de prit.

« Confiance ? Tu veux que je te fasse confiance alors qu’il existe plus d’un détail me prouvant que tu me mens continuellement en ce moment ? Comme je l’ai dis, la confiance, ça se mérite et ça s’entretient ! Qu’as-tu fait pour mériter la mienne ? Donne-moi une seule bonne raison et j’y repenserais ! »
« Abbygail, vous devriez vous calmer. Je vais sortir un moment pour vous laisser le loisir de vous expliquer, seulement, je veux que vous me promettiez d’essayer de garder votre calme. »


Abby ne pu que répondre positivement à cette requête dictée par Charles. Elle déposa le bouquet contre la première table basse qui lui passa sous la main, avant de soupirer à plusieurs reprises, respirant profondément afin de se détendre. Ce qu’elle avait dit à sa tante était vrai, après tout…Les contrariétés n’étaient guère conseillées dans son état, sachant que les bébés ressentaient absolument tout ce qu’elle ressentait. Elle comptait donc tenir sa promesse et rester aussi calme qu’elle le pouvait. Bien entendu, avec Abby, rester calme n’était jamais une mince affaire…Et équivalait à rester aussi froide qu’un vent de Russie en hiver.

« Je ne sais pas ce que tu me caches, et pour être honnête je crois que je préfère ne pas savoir. Je sais juste que j’en ai assez de toutes ces cachotteries, de ces intrigues et des souffrances qu’elles provoquent. Je sais juste que si mon père me renie, comme je m’attends à ce qu’il le fasse un jour ou l’autre, j’ai de quoi rebondir. Ce qu’il faut savoir c’est que ma mère était issue d’une famille milliardaire. Elle était bulgare également, d’ailleurs…C’est peut-être pour ça que j’ai toujours aimé tes origines, du fait qu’elle est morte en nous mettant au monde ; quoi qu’il en soit, nous avons hérité, Tasha et moi, d’une énorme somme à notre majorité. Je n’ai jamais eu besoin du soutien financier – d’argent sale, du reste – de la part de mon père. Ce n’est pas pour rien que ma tante s’est permise de nous élever loin de lui…Je n’ai jamais eu besoin de lui, et avec le recul, je sais que c’est très bien comme ça. Adrian…Ta mère t’a toujours adoré. Elle t’a aimé, t’a inculqué des valeurs, des principes, des choses fondamentales de la vie…Moi, j’étais l’aînée des jumelles, celle qui devait donc avoir une maturité plus importante ; avec une tante absente, un père inexistant…C’est tout ce que j’ai toujours été. D’ailleurs, si on ne s’est pas parlé pendant des années avec Tasha c’est parce qu’elle me trouvait injuste avec notre père. En somme, à chaque fois que j’ai fais confiance, on m’a prouvé que j’avais eu tort…Que ce soit pour ma famille, pour James, et tu es bien parti pour me prouver la même chose. Ce n’est nullement encourageant, et ça me donne envie de tout envoyer bouler et de vivre…Seule, pour moi. »

Abby poussa un long et pénible soupir à la fin de sa tirade. Tant de mots pour dire quoi, au final ? Qu’elle avait cruellement manqué d’amour, de reconnaissance, et qu’à chaque fois, sa confiance s’était vue bafouée des pires façons possibles et imaginables. Il n’était guère étonnant que la jolie blonde soit possédée par l’irrésistible envie que cela cesse. Dieu sait qu’elle avait envie de faire confiance à Adrian, de pouvoir se reposer sur lui au même titre qu’il pouvait se reposer sur elle…Mais maintenant qu’elle avait sentit qu’il l’écartait de quelque chose d’important se déroulant dans sa vie, elle ne pouvait qu’avoir du mal de faire un pas vers lui. C’était comme un automatisme pour elle, se protéger d’abord, réfléchir aux conséquences ensuite. Cela étant, elle finit par sortir un petit écrin de sa poche, sans pour autant sourire, avant de s’avancer pour mieux saisir la main d’Adrian. Elle avait longuement hésité avant de faire cela, mais finalement…Peut-être que dévoiler ses cartes n’était pas la pire chose à faire. Elle déposa donc l’écrin dans sa main avant de dire, d’une voix presque brisée :

« Hier, c’était ça que j’étais venue te donner. On a même pas pris le temps d’officialiser la chose…Sans doute qu’il faut trouver ça inutile, désormais ; enfin quoi qu’il en soit, c’est pour toi. Tu peux en faire ce que tu veux…la mettre, la brûler, la revendre, je suppose que cela ne me regarde plus. »

Aussitôt, Abby avait lâché sa main pour mieux se saisir de la bouteille de tequila, non pas pour se servir un autre verre mais bien avec l’idée de la ranger.

« Je te suggère de faire le bon choix, Adrian. Si tu choisis mon père, alors tu devras vivre avec…Car si tu le choisis, alors c’est une voie sur laquelle je ne pourrais certes pas te suivre. Ne crois pas que je sois résignée…C’est même tout l’inverse. Seulement, moi je pense surtout aux enfants à naître, par aux élucubrations d’un mafieux fou. »

Il était difficile de rester de marbre face au calme si inhabituel d'Abby. Elle était encore pire en étant calme, plutôt qu'en s'énervant...Quant à ses mots, ils n'en étaient que plus percutants.

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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ EmptyDim 24 Oct - 17:36

En entrant dans cette pièce, le jeune bulgare avait déjà fortement ancré à l'idée que ses paroles ne suffiraient pas à prouver à Abby qu'il méritait sa confiance. D'ailleurs, la méritait-il seulement? En tout cas, la demoiselle préférait les actes aux bavardages inutiles, autant donc dire que son monologue pour tant touchant tomba presque dans l'oreille d'une sourde. Elle se saisit cependant du bouquet de rose rouge et apprécia leur parfum avant de jeter de nouveau un oeil inquisiteur sur son interlocuteur, qui n'attendait plus rien à présent. C'était peine perdu. Visiblement, ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre...Pourtant, Dieu sait combien il l'aimait, Dieu sait ce qu'il pourrait faire pour la voir heureuse. Son bonheur avant tout, c'était ce qu'il avait clamé...Mais il ne lui faisait presque plus que du mal depuis quelques temps. Et le pire, c'est que plus les jours passaient, plus il se transformait en prototype de Dimitri. Il ne s'en rendait même pas compte... Fort heureusement, Charles stoppa la jeune femme dans sa colère. En effet, il était peu sage dans son état de ressentir tant de contrariétés...Elle risquait de perdre les jumeaux. Un drame auquel ni l'un ni l'autre membre du duo de choc n'aurait survécu de manière indemne. Adrian resta pétrifié de longues minutes durant devant les mots violents de sa fiancée. Des mots véridiques. Elle avait raison et c'était sans doute ce calme avec lequel elle assénait ses vérités qui provoqua ce trouble en Adrian. Celui-ci se liquéfia presque sur place. Si seulement, il n'avait pas été si bête. Le danseur avait l'impression d'être devenu aussi craintif qu'une femmelette depuis qu'Abbygail était enceinte. Comme s'il ne se sentait vraiment pas à la hauteur, malgré tout ce que la demoiselle avait fait pour le rassurer pleinement. Mais plus que ses paroles, ce fut le geste de la jeune russe qui atteint Adrian en plein coeur. Elle se saisit de sa main y déposant un objet qu'il attrapa sans hésiter. Ce n'était autre qu'un écrin sortant tout droit d'une grande bijouterie parisienne. Il hésita à l'ouvrir, mais sut directement de quoi il s'agissait. C'était ce que lui aurait dû offrir à Abby déjà depuis des jours afin d'officialiser leurs fiançailles. Il ouvrit la boîte le contenant et enfila directement l'anneau doré au doigt indiqué dans de telles conditions.

« J'ai honte...Je n'en ai pas encore pour toi. » fit-il.

La fin des mots d'Abbygail finit de le convaincre dans la décision qu'il pensait prendre depuis le début de leur conversation. Il était à présent certain de la démarche à suivre. Un moment de silence dura avant qu'il ne se rue littéralement sur la jeune femme, l'embrassant avec ardeur.


« Abby, tu es merveilleuse. Je comprends vraiment pourquoi je t'aime! » s'exclama-t-il avant de s'écarter soudainement. Il se passa une main sur le visage avant d'ajouter:
« Je reviens. Je reviens, Abby. D'ici une petite heure, peut-être deux, je suis de retour! »
Puis, il claqua la porte derrière lui, déjà dehors, alors que Charles le majordome tenta de le retenir, criant qu'il allait commettre pure folie. Mais cela il s'en fichait à présent. Abbygail était bien plus importante que la vie elle-même. Soit il vivrait avec elle, soit il ne vivrait pas du tout. Tel était son choix. Ce fut donc sans aucune hésitation qu'il appela le père Vodianov afin de lui demander un entretien. Rapidement aussi, il se retrouva dans un parc avec celui-ci. Dans quelques minutes à peine, les choses seraient totalement mises au clair. Le jeune homme sortit le calepin du Louvre de sa poche avant de le tendre au mafieux:


« Voilà les mesures du tableau de Fransisco de Goya. Et c'est la dernière chose que vous aurez de moi. Je ne suis plus dans le coup. » dit-il sur un ton grave, les yeux rivés dans ceux de son interlocuteur, sans fébrilité.

« Tu es bien sûr de ce que tu dis? Je pense qu'il te faut réfléchir...Tu dois être fatigué..Nous en reparlerons plus tard. » rétorqua l'homme en haussant simplement les épaules et continuant à marcher.

« Non, j'en suis certain. »

Il y eut alors un instant de silence durant lequel le mafieux parut réfléchir. Le vent s'était levé et soufflait parmi les feuilles de arbres humides de rosée à cette heure matinale. Paris est une ville verte, c'est la vérité vraie.
Le silence fut tranché par la voix grave de Dimitri.

« Très bien. Tel est ton choix. »

Ce fut ainsi qu'ils se quittèrent, sans un mot de plus, sans un mot de moins. Le plus dur venait d'être fait et dans l'esprit du jeune homme, il n'y avait pas à s'inquiéter. Il allait retrouver Abby, lui expliquerait tout et ce serait terminé. Mais c'était bien la naïveté qui l'ensevelissait sous sa candeur. La mafia, on ne la quitte pas ainsi. Malgré tout, Adrian ne pouvait pas imaginé que cet homme si chaleureux qu'était le père de sa fiancé puisse lui faire rendre gorge pour cet « abandon ». Il n'était certainement pas indispensable aussi au vol des tableaux. Avant son entrée, ils faisaient déjà cela très bien.
Un sourire sur les lèvres, la joie envahissant son âme, le jeune bulgare courait aussi vite qu'il le pouvait pour retrouver sa bien aimée. D'ici quelques minutes, ils iraient ensemble choisir sa bague de fiançailles...Car c'était ainsi qu'il voyait l'avenir. Déjà, les images de sa propre famille apparaissait dans son esprit. Soudain, un homme d'une trentaine d'années l'arrêta, lui demandant quelque chose en français. Puis, voyant qu'Adrian ne comprenait rien, il renouvela sa demande en anglais.
« Auriez-vous l'heure, s'il vous paît ».
Dans sa bienveillance habituelle, le danseur s'approcha afin de répondre. Et que fut grande son erreur. Sans qu'il ne puisse se rendre compte de rien, il sentit la lame froide d'un couteau s'enfonçait dans la chair de son ventre, puis ressortir brutalement. Avant qu'elle ne s'abatte une deuxième fois à proximité de sa première cible. « Abby.. » prononça-t-il comme si elle pouvait l'entendre et accourir à son secours, mais la jeune femme n'était pas là...La douleur fut telle que déjà sa vue se brouillait, mais comme si cette souffrance ne suffisait pas, son agresseur lui donna, pour l'achever, un énorme coup sur la tête. Cette dernière heurta le bitume et la douleur devînt alors insupportable. Le sang du bulgare quittait peu à peu son corps pour rejoindre avec une vitesse inquiétante le trottoir. Il ne vit que l'homme s'enfuir avant de fermer les yeux dans un gémissement douloureux. Son corps ne semblait être pour lui qu'une immense et unique plaie. Tout d'abord, le trou noir, puis le froid. Un froid glacial qui le glaça jusqu'à la moelle. Puis, il ne voyait plus rien qu'une lumière, une abondante lumière devant ses yeux. Etait-il en train de mourir? Bien que son corps ne puisse plus fonctionner, il entendit tout de même les sirènes de l'ambulance avant de perdre connaissance.

Ce n'est que plus tard qu'il entendit à nouveau les sons autour de lui. Pourtant, il ne pouvait ni bouger, ni émettre un bruit. Il était comme en dehors de ce monde, pourtant il entendait la voix d'une jeune femme...Mais à qui parlait-elle?

« Son état est critique, mais stable. La blessure à la tête semblait bien plus inquiétante qu'elle ne l'était en réalité. Par contre, nous n'avons pas pu sauver son rein droit malheureusement...Ne vous inquiétez pas, il n'est pas dans le coma, c'est plutôt un état semi-léthargique... »


Comme si ces mots-là pouvaient rassurer qui que ce soit...
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ EmptyDim 24 Oct - 18:15

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Abbygail ne su pas exactement comment elle fit pour ne pas exploser en larmes une fois arrivée à l’hôpital. Le discours de cette femme médecin ne fut pas pour la rassurer : Adrian était en vie, et c’était somme toute le principal, mais si l’on pouvait vivre avec un seul rein, on vivait tellement moins bien qu’avec deux…Il lui fallut bien une vingtaine de minutes pour digérer l’information qu’elle venait d’apprendre. Désormais, son père était comme mort à ses yeux…Evidemment, qui d’autre aurait pu le saigner de cette façon, en pleine nuit, au détour d’une ruelle parisienne ? C’était une méthode de mafieux, et Abby connaissait suffisamment son père pour connaître ses méthodes plus qu’extrêmes. Elle avait donc fait le nécessaire auprès de sa tante, pour qu’elle se mette à constituer un dossier contre Dimitri Vodianov. Autant dire qu’au départ, Ekaterina, patronne du bureau du contre espionnage à la CIA, avait toussé. Elle avait jamais souhaité engager de poursuite contre son propre frère…Mais à la vue des récents évènements, autant dire qu’elle n’avait pas le choix. La procédure serait vraissemblablement lourde, longue et douloureuse, mais Abby était prête à lui fournir autant de preuves qu’il le fallait pour que ses hommes de main tombent pour le mal qu’ils avaient fait à Adrian…Sachant que si son père devait tomber un jour, il ne pourrait s’en prendre qu’à lui-même. A partir du moment où la jolie blonde avait appris ce qu’il était arrivé à son fiancé, elle n’avait pas fait dans la dentelle : C’était sa nouvelle famille qui manquait de s’effondrer, au détriment de l’ancienne, qui avait pourtant toujours été déchirée de toutes parts…Il fallait donc y mettre un terme. Avec cette idée bien ancrée dans son esprit, Abby pénétra enfin complètement dans la chambre du jeune homme, dont les yeux clos ne pouvaient pas être vus par la demoiselle. Les siens étaient débordants, d’émotion comme de larmes, et pourtant elle se retenait avec un brio que d’elle. Elle s’assit, non sans mal, tout près du jeune homme, prenant sa main glacée entre les siennes pour la réchauffer. Elle la porta à ses lèvres avant d’essayer d’esquisser un léger sourire. Le cœur n’y était pas, c’était bien évident, mais elle se voulait rassurante pour qu’Adrian ne panique pas plus qu’elle le faisait déjà de son côté. Après avoir pris une grande inspiration, elle brisa soudainement le silence pesant lourdement dans la pièce :

« J’ai fait appel à ma tante…Je vais m’arranger pour qu’elle mette les hommes de mon père sous les verrous, et s’il doit y aller également, alors très bien. Je ne risque pas de lui pardonner…Pas après ce qu’il a osé te faire ! Tu te rends compte Adrian, tu aurais pu mourir ! »

A cette pensée, Abby pâlit aussitôt. S’il était mort ce soir, alors probablement n’aurait-elle pas eu la force de continuer. Le sentir sur son lit d’hôpital, sans même le voir, était tout bonnement insupportable. Même s’il n’était pas dans le coma, elle sentait sa souffrance comme si elle faisait également partie intégrante d’elle. Abby en serra d’autant plus vivement sa main, sentant qu’il remuait légèrement. Etait-il réveillé, dans l’incapacité de s’exprimer ? Abby était incapable de le savoir. Elle eut néanmoins le réflexe de mouiller un linge propre à proximité du petit lavabo de la chambre pour mieux lui tamponner le front avec. Il n’avait probablement pas de fièvre, du fait qu’il ait été rapidement pris en charge par les urgences, mais il valait mieux être prudent. Abby savait que Ekaterina faisait toujours cela dès qu’elle avait le front brûlant…Ainsi, tout en continuant son ouvrage avec application, et cela bien que ses mains tremblaient horriblement du fait de la peur et du stress, elle reprit la parole, tentant de rester aussi calme que possible :

« Est-ce que tu vas enfin m’expliquer ce qui s’est passé ? J’aimerais juste…Comprendre ce qui t’es passé par la tête. Mon père est quelqu’un de dangereux…Il m’a fait du mal, ça ne m’empêche pas de le respecter mais il n’aurait jamais autant de scrupules avec d’autres qu’avec ses filles. Tu aurais du m’en parler…Je le connais bien mieux que toi, je t’aurais conseillé, et même si ça peut prêter à rire, je t’aurais protégé. Je t’aurais évité tout ça…Pourquoi tu ne m’as pas fait confiance ? T’ai-je déjà donné une seule petite raison de te méfier de moi ? Je suis excessive certes, mais ça ne fait pas pour autant de moi quelqu’un d’injuste. J’aurais pu t’aider, moi…C’est ce que font les couples, non ? Ils se complètent, s’écoutent et se soutiennent. Tu as faillit mettre un terme à notre couple pour une connerie…Et si je n’étais pas aussi follement amoureuse de toi, j’aurais pu partir sans te laisser l’opportunité de t’expliquer ; en sachant ça, tu veux bien prendre le temps de m’expliquer ce qui s’est passé au juste ? »

Tout ce petit discours n’avait pas pour but de matraquer le pauvre jeune homme encore un peu plus…Bien au contraire ; plutôt de lui faire comprendre qu’Abby avait toujours été là, et que ce n’était pas prêt de changer. Du reste, elle se sentait capable de tout entendre, d’être assez forte pour comprendre, ou au moins faire l’effort d’essayer. Seulement, s’il n’y avait pas de confiance, alors leur couple n’avait pas de sens…Il fallait juste qu’ils apprennent à refaire un éventail de leurs propres priorités en se moquant de la façon de voir des autres. Elle eut un mince sourire avant de cesser de lui frotter le front et de reprendre, la voix plus optimiste :

« Je t’annonce solennellement que j’ai pris un kilo… »

Pour quelqu’un ne grossissant jamais, ou rarement, c’était notable. Cela prouvait que sa grossesse prospérait, malgré tout !

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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ EmptyDim 24 Oct - 22:11

Adrian était dans le noir complet, comme si une lourde enveloppe recouvrait ses yeux qu'il ne pouvait ouvrir. Impossible de faire un geste. Par contre, il entendait tout ce qui se passait. Le discours de la doctoresse et cette nouvelle présence dans la pièce, une présence merveilleusement rassurante. A sentir le parfum enveloppant mielleusement la salle, il ne pouvait s'agir que d'une unique personne. La seule personne qu'il voulait présente près de lui. Abbygail. Il voulut bouger, mais il ne put à aucun instant le faire, la douleur de ses membres l'estropiant à chaque mince mouvement. D'ailleurs, il ne pouvait pas bouger ses jambes, il avait beau faire, il ne parvînt qu'à actionner l'un de ses doigts de la main droite. Des bagarres, des règlements de compte, il en avait connu, mais il n'avait jamais pensé qu'il se ferait un jour ainsi saigner, comme un vulgaire animal. Encore heureux, le coups de couteau n'avait pas atteint d'organe vital, mais cela restait tout de même bien assez douloureux et risqué pour qu'on lui branche une perfusion de morphine et une aide respiratoire. Non seulement les moindres parcelles de son tronc le faisait souffrir, sa tête ne voulait pas non plus coopérer...Il avait l'impression que tout étais confus, qu'il ne savait plus où il en était. Comme s'il avait oublié. Tiens d'ailleurs, pourquoi Abby parlait-elle de son père? Qu'avait-il à voir avec lui? De nombreuses questions ressurgissaient dans son esprit, tels des lames de rasoir, lui donnant un nouveau mal de tête. Il se battait à présent pour ouvrir les yeux et voir la jeune femme. Doucement mais sûrement ses paupières endolories s'élevèrent. Et enfin il aperçut le visage d'un ange, le visage de son ange. Abbygail.
Elle venait de faire un long discours et il voulait absolument lui indiquer qu'il était réveillé et qu'il tenterait de communiquer. Lui communiquer ce qu'elle demandait. Avec douleur, il bougea la main qu'elle tenait dans la sienne, essayant un geste qui ressemblait plus ou moins à une caresse su bout du pouce.

« Je t'aime. »
dit-il simplement avec toute la force dont il devait se fournir pour prononcer ces trois mots. Puis, il reprit sa respiration comme il le pouvait.

« Ce qui s'est passé...Je ne sais plus;..Il y avait le....le... Francisco de Goya...on devait.... le voler …..dans deux nuits....au Louvre. »
Dire cette phrase fut un long et intense supplice. Il s'arrêta donc au bout de ces quelques mots pour respirer avant de reprendre, dans un effort surhumain: « Mais...Je...ne vois pas pourquoi...pourquoi le voler....avec Mary...Oui...je crois qu'elle s'appelait Mary. »
Il se démenait d'une telle manière que ce devait être un véritable martyre de l'entendre parler. Ses trous de mémoire était aberrants, il avait même du mal à savoir qui il était et où il se trouvait. Les murs blancs de l'hôpital le tétanisait. A la remarque précédemment formulée par son interlocutrice, il fit apparaître un semblant de sourire, comme il le pouvait, mais c'était plus un rictus qu'autre chose.

« Alors...c'est...des...jumeaux, t'es sûre? »
demanda-t-il pour savoir si ses pensées étaient justes. Il tentait de mettre de l'ordre dans son esprit et cela le fatiguait énormément psychologiquement. Il fallait dire qu'il venait de subir une lourde opération, suivie d'un longue transfusion de sang. C'était certainement de cela que venait sa faiblesse morale et physique. Ce devenait insupportable que de ne plus savoir comment il avait atterri sur ce lit, et pourquoi Abby lui parlait de mort. La mort. Il se rendit soudain compte qu'il s'en fichait. Du moins, il s'en serait vraiment fichu si la demoiselle n'était pas présente près de lui pour le soutenir.

« J'aimerais tellement....tout te...raconter. Mais je ne me souviens de rien. »

Cette phrase-là, quant à elle, il l'avait dite d'une traite, comme pris soudain d'une grande force. Mais rapidement, celle-ci disparût et il ne put que pousser un gémissement de douleur bien qu'il fasse tout pour se retenir devant sa fiancée. Il ne voulait pas qu'elle ressente sa souffrance. Pourtant, c'était à chaque fois la même chose, ce lien invisible qui les unissait: l'un souffrait, l'autre aussi. La maladie ou la mort naturelle finirait par les tuer ensemble dans leurs vieux jours...Il n'y avait aucun doute la-dessus.
Mais faire tant d'efforts et penser à tant de choses en même temps, c'était vraiment surhumain. A vrai dire, il avait besoin d'un sédatif et d'une bonne nuit de sommeil. Mais comment dormir confortablement quand on est dans l'impossibilité de changer de position et que la douleur vous ronge jusqu'à la moelle? Quiconque possède une once de bon sens comprend que cela tient de l'impossible. Adrian referma les yeux. Il aurait tant aimé tout raconter pour lui prouver sa confiance en elle, pour lui montrer que tout cela avait été pour leur bien...Enfin, c'était ce qui lui semblait...Mais il ne pouvait en être sûr...Le visage de Mary et de Dimitri envahissait son esprit...Ainsi que celui de l'homme qui lui avait planté un couteau dans le ventre...Tout se mêlait dans un tonnerre...Il rouvrit les yeux brutalement.


« Dis-moi, pourquoi ne puis-je pas bouger? »


C'était sans doute la pire des sensations qu'un danseur pouvait ressentir: être privé de ses mouvements...C'était même pire que la mort. Et si cela restait permanent? Et s'il devenait paralysé?
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ De battre mon coeur s'est arrêté ; feat. Adrian ♥ EmptyLun 25 Oct - 20:11

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« Ca va avec les béquilles, tu ne souffres pas trop ? »

Voilà qu’Abbygail se mettait à être totalement maternelle avec Adrian ! C’était presque mignon, si seulement ce n’était pas aussi inhabituel. Il ne fallait pas oublier que la jolie russe n’était pas coutumière des réactions dégoulinantes ou guimauves. Elle était plutôt fière, solitaire, mais depuis que le jeune homme avait pris une toute autre importance dans sa vie, c’était devenu vital d’être douce avec lui. C’était une Abby transformée qui l’aidait maintenant à quitter cet hôpital de malheur, après une semaine et demi de convalescence. La mémoire du jeune homme faisait encore du yoyo, et il avait du mal à marcher, mais les médecins étaient catégoriques : Sa guérison était en bonne voie et, s’il faisait attention, il allait pouvoir galoper comme un lapin sous peu. C’était tout ce qu’Abby avait voulu entendre alors qu’ils signaient les papiers de sortie…D’ailleurs, elle lui avait prévu un petit dîner au chandelle, commandé à un très bon traiteur parisien dès qu’ils seraient rentrés à leur appartement ; seulement, comme pour leur rappeler incessemment qu’ils ne seraient jamais maîtres de leurs désirs, deux hommes vêtus de costumes noirs hors de prix les accostèrent à peine eurent-ils mis un pied hors du parking de l’hôpital. Ils étaient tout près d’un taxi, et pourtant, ils ne purent avancer d’un seul pas supplémentaire : On les obligea à monter dans une berline imposante, sans même leur dire pourquoi on les embarquait. C’était à peine s’ils ne furent pas cagoulés afin qu’ils ne puissent pas reconnaître l’endroit où ils étaient emmenés…En définitive, l’histoire était sérieuse. Etrangement, Abby ne semblait pas stressée le moins du monde…Elle s’attendait à la suite des évènements, et son flair la guidait correctement, ils étaient en direction des bureaux de la CIA. Ce n’était guère étonnant, puisque la demoiselle avait fait appel à sa tante concernant les affaires de son mafieux de père…En revanche, elle ne voyait pas très bien ce qu’Adrian avait à voir là dedans. Elle avait beau retourner la situation dans tous les sens, elle n’y voyait aucune raison à ce qu’il soit embarqué pour les bureaux du contre espionnage.

« Reste calme Adrian, c’est sûrement une formalité. Ces gens là aiment se faire valoir en étant mystérieux et presque impressionnants. »

Le calme de la jolie blonde était tel qu’il en était presque aussi inquiétant que les regards des deux hommes les accompagnant, à l’arrière de la voiture. Ils furent conduit en un rien de temps à un bâtiment très impressionnant, où la confidentialité était de mise : Ils furent passés dans une chambre au laser, dépossédés de leurs effets personnels, excepté les béquilles dont le jeune homme avait besoin pour se déplacer. A sa grande surprise, ils furent ensuite séparés, Adrian étant emmené dans un grand bureau afin d’être interrogé, quant à Abby, elle fut conduite directement dans les quartiers de sa tante, qui l’attendait de pied ferme et dont l’accueil fut plus que chaleureux. Après des retrouvailles plutôt expressives, Ekaterina l’invita à s’asseoir, s’exprimant toujours dans leur belle langue natale qu’était le russe afin de n’être comprise que de sa nièce. Après tout, ce n’était pas un entretient comme les autres et elle n’avait aucune envie qu’Abby soit possédée par une quelconque crainte : Elle n’avait strictement rien fait dans l’affaire qui les occupaient. Pourtant, les révélations qu’elle lui confia n’étaient guère pour la rassurer…

« Abby chérie, depuis que tu m’as investie de l’affaire concernant Dimitri, les témoignages fusent…Mais les preuves également. Il semble qu’Adrian soit mêlé de près à un important vol d’œuvres d’art au Louvre. Jusqu’ici, j’ai essayé d’étouffer cette information, mais il va falloir plus d’un pirouette pour qu’il s’en sorte indemne. Cette affaire est sérieuse et la note est particulièrement lourde : Elle s’élève à près d’un milliard d’euros ! Certes, Adrian jure n’avoir fourni que des renseignements sur un tableau…Mais c’était le clou du larcin et il va m’être difficile de le couvrir. Je crains de devoir le garder au frais quelques temps, au moins le temps que les vrais coupables soient arrêtés, comme sa complice, une certaine Mary visiblement. »
« Mais attends, on ne peut vraiment rien faire ? Et moi, je ne peux même pas le voir ? »
« Normalement, il n’a droit à aucune visite. Cependant, j’ai pris la précaution de te faire faire un badge provisoire, te donnant accès à des informations sur l’affaire et à Adrian. Il est détenu au bureau 38B. Pour le moment, j’ai une réunion, mais je passerais vous voir sous trois heures maximum. Je veux cependant, avant que je parte, que tu me promettes de ne rien faire d’incensé… »
« Je te le promets. Tu me connais ! »
« C’est bien pour ça… »


Ekaterina prit une seconde fois sa nièce dans ses bras avant de lui laisser la possibilité d’enfiler un tailleur afin de se fondre dans la masse. Abby prit donc la peine de se vêtir du genre de vêtement qu’elle haïssait le plus, et qui pourtant lui allait à râvir…Un tailleur jupe noir qui lui permit de quitter le bureau de sa tante pour mieux se diriger vers le 38B, comme indiqué par celle qui avait toujours été sa mère de remplacement. Elle utilisa son badge pour entrer, presque méconnaissable avec le chignon impeccable qu’elle arborait, avant de faire signe à l’agent de sécurité présent de la laisser avec le détenu. Sitôt la porte fermée, son visage impassible laissa la place à un joli sourire…Désolé, mais présent.

« Qu’est-ce qui t’as pris d’accepter un marché avec mon père, sérieusement ! T’es vraiment dans la merde, Adrian…C’est la CIA, et crois-moi, ils risquent pas de te lâcher la grappe, même si on est en période de vendanges ! »

Et dire qu’Abby se trouvait encore capable de faire de l’humour…

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