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The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥

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MessageSujet: The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ EmptyDim 5 Sep - 17:01

ADRIAN&ABBYGAIL;
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The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ Iconoliviawilde5 The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ Rick

Curieuse journée pour notre Abbygail Vodianova nationale…Comme s’il n’était pas suffisant que ses voisins l’aient empêchée de dormir en se battant toute la nuit durant, il fallait en plus qu’ils viennent se plaindre de l’état des jardins entourant chaque maison du quartier, et cela auprès de chaque voisin. Au départ, c’était Tasha qui était allée ouvrir la porte, partant du principe qu’il fallait mieux être aimable, mais lorsqu’ils vinrent les déranger pour la troisième fois, Abby explosa littéralement. Peu importe qu’elle ne soit vêtue que d’une serviette et qu’elle sorte tout juste de la douche…Elle se dirigea telle une furie vers la porte d’entrée avant de l’ouvrir à la volée et d’être parfaitement glaciale. Contrairement à sa jumelle, Abby fit très nettement comprendre qu’il était absolument hors de question qu’elles se laissent marcher sur les pieds par des voisins racistes. Ses phrases étaient parfaitement maîtrisées, et dictées sur un ton qui ne souffrirait aucune réplique, si bien que les voisins n’insistèrent pas. Heureusement pour eux…Aveugle ou pas, la demoiselle n’aurait pas hésité à foncer dans le tas, surtout énervée comme elle l’était. Fort heureusement, le bilan fut plutôt positif, puisqu’elle referma la lourde porte de l’entrée sans trop de casse. Elle remonta aussitôt à l’étage pour continuer à se préparer, s’habillant d’un ensemble chemise et short court, tous les deux de couleur noire, avant de passer un coup de peigne rapide dans sa longue chevelure ondulée. Alors qu’elle était fin prête, elle entendit la voix de Tasha au rez-de-chaussée lui annonçant qu’elle était pressée, et qu’elle ne serait pas longue à revenir de sa course. De toute manière, la demoiselle n’avait pas cours de la journée…Contrairement aux malchanceux ayant des cours le samedi, Abby avait l’opportunité de faire ce qu’elle voulait. Evidemment, l’esprit était à la répétition de sa nouvelle chorégraphie pour son prochain examen, mais pour cette après midi en tout cas, elle avait envie d’aller se promener. Ce qu’elle fit, aussitôt qu’elle eut refermé la porte d’entrée derrière elle, son chien attaché à sa laisse, et sa canne d’aveugle dans son autre main. Une légère brise fraîche venait piquer légèrement ses joues, mais la température était plutôt agréable. Elle fit donc plusieurs pas avant de prendre une grande avenue, sûrement bondée de voitures si elle en croyait le brouhaha ambiant. Cela n’empêcha pas Abby d’avancer, même s’il y avait toujours quelques imbéciles à vouloir caresser la tête de son chien…Un chien d’aveugle ne se caresse pas, même s’il est trognon, c’est la règle de base ! Ce fut pourquoi la voix désagréable de la demoiselle retentit à plusieurs reprises dans la rue, toujours pour dire la même chose élémentaire :

« Merci de ne pas caresser mon chien. Vous avez des yeux, servez-vous en, crétins ! »

Et à chaque fois, Abby reprenait son chemin comme si de rien n’était, jusqu’à ce qu’elle parvienne dans une ruelle un peu plus silencieuse, qui comportait uniquement des bars mais également une impressionnante rangée d’arbres. C’était la rue la plus ‘boisée’ de San Francisco, et cela se sentait à l’air plus frais qui y régnait. C’était également la rue où Adrian travaillait parfois, et où Abby s’était souvent rendue pour le soutenir alors qu’il faisait le serveur…Seulement, pour aujourd’hui, l’idée n’était pas de chercher où se trouvait le jeune homme, plutôt de se balader histoire de s’aérer le corps et l’esprit. Cependant, ce fut dans cette même rue plutôt peu fréquentée à cette heure-ci qu’elle entendit un chaton miauler. La pauvre bête avait un miaulement tellement faible et apeuré que personne à la terrasse des cafés ne semblaient l’avoir remarqué. Abby l’avait entendu en sentant son chien grogner soudainement. La jolie russe se mit à scruter les alentours, comme si elle pouvait encore voir, cherchant quelqu’un pour l’aider à secourir ce pauvre bout de chou. Hélas, les gens continuaient à discuter en bons égoïstes qu’ils étaient, sans même se soucier de l’avenir de cette pauvre bête. Abby prit donc le taureau par les cornes et se décida à le secourir elle-même. Après tout, n’était-elle pas une virtuose des cabanes dans les arbres, quand Tasha et elles habitaient Londres ? Combien de bois avaient-elles colonisés ensemble pour jouer à chat perché ? Un certain nombre ! Même si la demoiselle ne voyait plus et n’avait donc plus autant de repères qu’avant, il y avait toujours un espoir qu’elle parvienne au moins à sauver le petit chaton coincé dans l’arbre. Elle posa donc dans un premier temps son sac en bandoulière ainsi que sa canne d’aveugle contre l’arbre, attachant ensuite la laisse du chien autour du tronc, assez solidement pour qu’il évite de s’échapper dans l’affaire. Ensuite, elle chercha à tâtons une prise suffisamment sécurisée pour y mettre son pied et pouvoir grimper sans trop de peine. Enfin, il était évident que c’était un euphémisme…C’était une véritable épopée pour Abby, qui devait paraître parfaitement ridicule à tâtonner l’arbre ainsi, face à une foule qui ne l’avait pas remarquée pour autant. Elle soupira bruyamment avant de se lancer, entendant les miaulements du pauvre chaton de plus en plus près. Seulement, elle montait doucement, prudemment, afin de ne pas passer par-dessus bord pour mieux se casser quelque chose. Ainsi, lorsqu’elle fut sur ladite branche, elle prit appuis dessus avant d’attraper non sans mal le pauvre animal, à qui elle avait sûrement fait plutôt mal en l’attrapant d’un geste vif et incontrôlé. Le petit tremblait tout ce qu’il savait, s’accrochant à l’épaule nue de la demoiselle comme à sa vie. Il la griffa plutôt violemment, faisant légèrement saigner son épaule, mais ce n’était pas le pire dans l’affaire. Alors qu’Abby essayait de se sortir de ce mauvais pas tant bien que mal, la branche suivante sur laquelle elle prit appuis craqua sous leurs poids respectifs. Elle n’était pas loin du sol, le chat lui échappa donc pour sauter et sauver sa peau, mais Abby s’écroula, se coinçant le pied dans une autre branche avant d’être tête à l’envers accrochée à l’arbre…Tout en hurlant tout ce qu’elle savait pour que quelqu’un vienne la secourir.

« AU SECOURS AIDEZ-MOIIIII !!!! J’suis coincée !! »
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MessageSujet: Re: The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ EmptyMar 7 Sep - 15:41


« Vous ne pourriez pas faire attention, jeune homme ? Vous avez des yeux, non ? ! Espèce d’imbécile ! » gueulait la vieille femme assise à la terrasse, sans aucun respect pour son pauvre interlocuteur. Pourtant, la large tâche de sirop à la grenadine qui résidait sur sa chemise blanche n’était pas du fait d’Adrian. C’était elle qui, sans prendre garde, avait renversé le contenu du verre que le jeune danseur portait sur son plateau, en se levant brusquement au moment où celui-ci empruntait l’allée entre les tables afin de servir un autre client. Parfois, Adrian se demandait pourquoi il avait accepté de travailler le week-end dans ce bar et ce, quasiment gratuitement, juste pour rendre service au vieil homme qui en était propriétaire. Son altruisme finirait par lui causer du tord un de ces jours, il n’y avait pas d’autre solution. Il soupira pour ne pas lâcher à la tête de la femme si hargneuse ses quatre vérités et s’excusa en baissant les yeux. Il n’aimait se trouver dans une telle situation, à faire mine basse devant quelqu’un d’irrespectueux, mais il ne voulait pas créer de soucis. Les autres clients s’étaient retournés et observaient la scène. Un homme d’une quarantaine d’années, buvant une bière à petites gorgées (d’ailleurs, ce ne devait pas être une exception que ce verre de bière vu la protubérance de son ventre gonflé) affirma que la femme à la chemise tâchée était fautive, soutenant ainsi le serveur qui lui adressa un sourire. Mais elle était bien loin de lâcher l’affaire et s’enflammait dans des propos de plus en plus violents alors qu’Adrian tentait de l’écouter sans répondre. Pas facile pour quelqu’un qui a tendance à agir sur des coups de tête…
C’est d’ailleurs, le patron lui-même qui intervînt pour régler l’affaire, la femme totalement hystérique commençant à faire un véritable scandale pour sa chemise fichue. Adrian écouta simplement les instructions de son supérieur qui, avec sa gentillesse et son calme habituels, lui demanda (plus qu’il n’ordonna) d’aller chercher un balai et de faire disparaître les dommages. Le jeune homme s’éclipsa donc alors que le vieil homme tentait de raisonner la cliente colérique. Sans doute allait-elle réussir à avoir quelque chose de gratuit…Sa boisson peut-être ?
Il avança doucement tout en retournant l’affaire dans son esprit. C’est fou ce que certaines sont de vraies chipies ! Faire tout un plat pour une chemise ! Et engueuler le monde sans se soucier qu’elles ont un être humain en face d’elles, sans se soucier de ce qu’il peut ressentir ! Franchement, il détestait ce genre de comportement qui le mettait hors de lui. Lorsqu’il se rendit dans l’arrière-salle, il entendit soudain un miaulement. Un chat pénétra par la porte ouverte en courant comme une furie et se dirigea vers une autre sortie, dans une course folle et désespéré, comme s’il venait de subir une véritable torture. Intrigué, il décida de s’approcher de l’ouverture par laquelle le fauve était entré brusquement. C’est à cet instant précis qu’il entendit une voix lui semblant particulièrement familière retentir.
« AU SECOURS AIDEZ-MOIIIII !!!! J’suis coincée !! »
Décidément, quelqu’un devait être dans un bien beau pétrin pour hurler de la sorte. Le bulgare sortit donc pour se rendre compte de ce qui se passait. Il regarda partout avant de voir finalement son amie Abbygail, tête en bas, accrochée à la branche d’un arbre par la jambe. Il s’approcha davantage, ou plutôt il accourut, afin de se rendre compte de comment cela était possible. Il observa attentivement la demoiselle, pour comprendre comment la sortir de ce mauvais pas sans pour autant la faire tomber tête contre le bitume. Les endroits boisés de San Francisco ne lui réussissait décidément pas. Adrian, sans dire un mot, discret comme un chat tentant de se cacher, bougea doucement le corps de la demoiselle afin que son pied s’extirpe de l’entre deux branches et glisse doucement dans ses bras. Il n’était pas question qu’elle se fasse mal ! Après tout, le jeune homme s’était juré de la protéger et de l’aider depuis la mort de James...
Lorsqu’il sentit finalement le corps frêle, mais plein de chaleur de son amie contre le sien, alors qu’il la récupéra doucement pour la remettre la tête en haut, il sentit un frisson lui parcourir l’échine. Ce même frisson qu’il avait ressenti lors de leur première rencontre, lors de cette longue nuit où ils avaient tous deux dansé sur le toit. Malheureusement, il en fut si décontenancé, qu’il lâcha prise et Abby s’étala sur le sol, ou plutôt elle tomba contre lui, l’entraîna dans sa chute et l’écrabouilla finalement littéralement. Adrian se trouva chanceux qu’elle ne puisse pas voir ce qui se produisait.
Le jeune bulgare s’extirpa doucement de sous son corps et se leva avec toute la beauté des gestes des danseurs, fluides et gracieux, avant de tendre la main à la jeune femme.

« Alors, Abby, on joue aux chauves-souris maintenant ? » demanda-t-il en attrapant la demoiselle par le poignet, dans un rire sonore.

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MessageSujet: Re: The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ EmptyMar 7 Sep - 23:03

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Au départ, Abbygail n’avait pas du tout reconnu la présence pourtant si rassurante d’Adrian. Ce fut tout d’abord son parfum qui lui mit la puce à l’oreille, cette fameuse odeur légèrement épicée qu’elle aurait pu reconnaître entre mille, parce qu’elle adorait cette fragrance si particulière. Cependant, elle ne dit rien, de peur de se tromper, laissant cette aide bienvenue être acceptée par ses petits soins. En revanche, elle ne pu prévoir que la prise serait mauvaise et qu’elle finirait par s’écraser sur lui. Certes, son corps frêle ne pesait pas bien lourd, mais il avait du se faire sérieusement mal tout de même. D’un geste souple et gracieux, elle se releva sans peine, avant de s’inquiéter aussitôt de l’état de sa nuque…Pourquoi faisait-elle une fixette sur cette partie plutôt que sur une autre, mystère…Elle commença à la masser délicatement, avant d’être parfaitement assurée de l’identité de son sauveur : Adrian venait de s’exprimer, et il n’y avait plus aucun doute, c’était bien lui ! Cette voix douce et suave, cette façon de s’exprimer, son accent bulgare qu’elle trouvait toujours aussi charmant…Adrian Ellington dans toute sa splendeur. Il devait probablement travailler aujourd’hui, et par conséquent il avait du entendre son appel au secours. C’était étrange que ce soit lui plutôt qu’un autre qui soit venu la secourir, étant donné qu’il lui avait toujours dit qu’il lui devait la vie depuis leur rencontre…Cet état de fait la fit rire légèrement, oubliant complètement le malaise qui s’était précédemment glissé entre eux. Abby s’en voulait d’être allée secourir ce chaton en étant aveugle, mais quelque part, cela lui avait permis de revoir Adrian. Elle mit donc d’autant plus de cœur pour lui masser la nuque, non sans lui sourire chaleureusement, évitant de répondre tout de suite à l’attaque purement ironique d’Adrian. Jouer aux chauves souris, ou à chat perché, c’était du pareil au même : Il avait du penser qu’elle était un peu folle sur les bords, et qu’elle méritait certainement d’être internée sur l’heure ! A cette pensée encore, elle ne pu réprimer un rire, stoppant pour l’instant son petit massage, ayant du mal à reprendre son sérieux. Heureusement qu’elle voyait le côté positif de la scène, pour une fois ! Mais il lui était impossible de s’énerver contre Adrian…Il était tellement adorable, tellement touchant que cela aurait été un péché que de le faire !

« Tu ne t’es pas fait mal, au moins ? »

Abby s’était un peu calmée, massant son poignet très légèrement douloureux, consciente que dans l’affaire, Adrian avait sûrement payé plus de sa personne qu’elle. Elle lui caressa donc la joue pour le remercier, en un geste parfaitement innocent, avant de lui sourire sincèrement. S’il n’avait pas été là, pour sûr, elle se serait sûrement rompu le coup !

« C’était stupide de sauver ce chaton…Lui il serait probablement retombé sur ses pattes ! J’te dois la vie, Adrian, tu le sais ça ? Je crois que je peux commencer par te payer un café…T’as pas le droit de me dire non, tu sais que je n’accepte pas ce genre de réponse ! Tu le sais ! »

Abby lui fit un clin d’œil avant de lui empoigner le bras, ramassant la laisse ainsi que sa canne d’aveugle non sans tâtonner plusieurs secondes. Evidemment, dans le passage, elle bouscula plusieurs chaises, dont celle de cette cliente qui n’avait fait qu’agresser le pauvre Adrian depuis ce regrettable incident. La demoiselle ne pouvait pas voir la tache plutôt impressionnante sur la chemise de cette femme, cela étant, elle pouvait aisément déceler en elle un côté aigri, désagréable qu’elle trouvait proprement détestable. Cette cliente recommença à incendier le pauvre jeune homme, en lui disant qu’il était allé jouer les héros plutôt que de réparer sa faute, sans oublier de demander à Abby directement si elle n’était pas aveugle pour avoir osé la bousculer. C’était presque trop beau pour être vrai…Et elle ne pu s’empêcher de sauter sur cette formidable occasion afin de lui rabaisser son caquet de femme trop riche et trop sûre d’elle-même :

« Oui madame, je suis aveugle. Mais vous, vous êtes inutile à ce bas monde…Telle que vous me voyez, je vais vous voler votre serveur, qui s’est déjà mis en quatre afin de vous satisfaire et que vous continuez à rabrouer ! Je vais lui offrir un café, parce que tout de même, il mérite bien ça pour vous avoir supporté ! Cela aurait été moi, je crois que j’aurais fait un petit patchwork de taches avec diverses autres boissons bien colorantes ! Maintenant, si vous voulez bien continuer à vous étranglez avec votre boisson quelle qu’elle soit, nous avons à faire…Bon vent vieille bique ! »

Voilà bien Abby dans toute sa splendeur, cassante et glaciale, sans oublier ce petit sourire narquois présent sur ses belles lèvres rosées qui faisait toujours son petit effet. Evidemment, la cliente demeura sans voix face à un tel discours, tandis que la demoiselle avait déjà amené Adrian dans le bar, s’installant à une table qui lui paraissait libre. Elle en fut assurée en s’asseyant, attachant son labrador à sa chaise afin qu’il n’ait pas la mauvaise idée de s’enfuir. Puis, une fois qu’elle fut installée, elle ne pu s’empêcher de rire…

« Mais qu’est-ce que tu fous encore à bosser ici ? Je croyais que t’avais terminé ce petit job ! J’ai encore loupé un épisode…Par contre, je sais qu’on a un examen à bosser ensemble mon cher, et j’vais pas te lâcher. Tu sais bien que je ne résiste pas à ton break dance, partenaire… »

Aussi habilement qu’elle le pu, Abby lui donna un petit coup à l’épaule, sans aucune force, juste pour marquer le coup. Elle était toujours si naturelle avec lui…Cependant, Adrian ne devait sûrement pas lui connaître ce petit air triste qui se baladait de temps à autre sur ses traits.

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MessageSujet: Re: The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ EmptySam 11 Sep - 16:47


Adrian eut un peu de mal à répondre à la question de son amie car le cheminement de ses pensées et diverses réflexion n’était pas encore tout à fait rétabli jusqu’à son cerveau. S’était-il fait mal ? Bonne question. Le jeune homme n’avait pas encore fait les mouvements nécessaires pour le savoir. Une petite douleur aux côtes lui rappelait qu’il était mal tombé, mais il n’avait pas la possibilité de l’affirmer. Il fit quelques mouvements pour s’apercevoir de la teneur de la blessure et si cela pouvait être sérieux. Mais ce n’était sans doute qu’une douleur passagère qui ne durerait pas plus tard que jusqu’au lendemain. Enfin, il valait mieux l’espérer. Dans tous les cas, il avait de toute évidence déjà connu bien pire.

« Non, ça va. » répondit-il avec cet adorable accent bulgare le caractérisant. « Et toi, tout va bien ? »

Il la voyait se masser nerveusement la nuque et commença à s’inquiéter. Et si elle avait mal ? Il aurait pu tout de même faire plus attention ! S’il ne s’était pas perdu dans ses pensées, il ne l’aurait pas lâchée et rien de tout ceci ne se serait produit!
Soudain, elle lui passa doucement la main sur la joue…Ce geste qu’elle a toujours fait pour le remercier de son aide. Un geste bien innocent, mais pour son pauvre cœur, c’était bien trop ! Heureusement que la jeune femme était aveugle, sinon, elle se serait sans doute bien moquée de lui de voir tant d’émoi le submerger juste pour une simple caresse amicale ! D’autant plus qu’il n’avait jamais été timide devant personne… Elle aurait sans doute deviné à son expression ce qu’il ressentait pour elle depuis déjà tant de temps…Depuis leurs premiers regards échangés, depuis leur première danse.
Il fut à nouveau sortir de sa torpeur par la voix mélodieuse d’Abby qui commença à parler d’un chat…Alors, ce chat si pressé et terrifié qui avait déboulé par l’arrière salle était le fautif ? Il eut un rire. Ce rire caractéristique : lorsque l’on l’entend, on sait tout de suite qu’il s’agit d’Adrian. La jeune femme devait y être habituée à présent. Mais ce rire eut cela de bon de calmer les battements rapides du cœur du bulgare.

« Tu en as des idées, Abby ! Monter à un arbre pour sortir un chaton alors que tu ne sais même pas où tu vas mettre les pieds ! En plus, il me semble bien ingrat, cet animal-là ! Pour ce qui est du café, je sais que je n’arriverais jamais à négocier… Mais ne pense pas que tu te débarrasseras de moi juste en affirmant que ma dette est payée! »

Veiller l’un sur l’autre, voilà comment l’on pouvait résumer leur relation. Une relation faite d’amitié, de l’amitié jusqu’à en craquer…De l’amitié qui débordait de tous côtés. Et pour notre jeune bulgaro-anglais, encore bien plus que cela. Un sentiment magnifique, un feu au cœur, mais aucun courage pour en parler. Sans doute, le cœur nécessaire ne viendrait pas. Il avait bien trop peur. Une crainte raisonnée submergeait son esprit à chaque fois qu’il y pensait : ne perdrait-il pas son amie s’il lui avouait sa passion ?
Adrian aida la demoiselle à se saisir de sa canne d’aveugle alors qu’elle venait d’attraper la laisse de son chien par elle-même. A y penser, le jeune danseur enviait beaucoup cet animal, spécialement dressé pour servir sa maîtresse….Sans cesse à ses côtés et l’aidant du mieux qu’il le pouvait…Il y avait bien de quoi être jaloux !
Adrian n’eut alors même pas le temps de comprendre la situation qu’elle le saisit par le bras et le tira en direction de la terrasse. Ainsi, ils prirent ensemble l’allée…Celle-ci étant bien étroite, Abbygail, qui prenait les devants, ne put éviter de bousculer quelques tables et quelques chaises. Personne ne fit de remarque jusqu’à ce qu’elle bouscule par mégarde la femme trop sûr d’elle qui, quelques instants auparavant, n’avait de cesse de critiquer le travail pourtant soigné de son ami. Celle-ci se redressa, furieuse. Adrian voulut intervenir, mais Abby ne lui lâcha pas le bras et répondit à sa place…et d’une manière des plus musclées. Elle venait de bien lui fermer son claquet à cette poufiasse ! Le serveur eut un sourire et adressa un regard complice à l’un de ses collègues, présents au moment des faits. Celui-ci s’était déjà chargé de balayer les morceaux de verre dus à la chute du verre de sirop de grenades.
Adrian observa attentivement la demoiselle alors qu’elle finissait son discours par un sourire narquois. Elle était si belle lorsqu’elle se fâchait, et encore plus lorsqu’elle était fière d’elle-même ! Aux yeux du jeune homme, ou plutôt aux yeux de son cœur, c’était un spectacle des plus magnifiques. Mais cette fois-ci, il y avait bien autre chose dans les prunelles de son amie, quelque chose d’inhabituel traversant par instant, comme une petite lueur triste… Il n’y avait sans doute que lui pour remarquer ce minime changement chez Abbygail. Si bien qu’il en perdit le sourire, alors qu’ils s’installaient tous deux à une table. Elle semblait naturelle, sûre d’elle, et lui rendit même une tape contre l’épaule, tout à fait dans son genre.

« Oui, je travaille encore ici quelques temps, j’ai accepté d’aider le patron jusqu’à ce qu’il me trouve un remplacement. Peu de gens veulent bosser dans ce quartier, tu sais ? » fit-il en articulant chaque syllabe comme il l’avait toujours fait à cause de ses efforts pour reproduire l’accent anglais.
Il se tut un instant, puis reprit :

« Ne t’inquiètes pas, je n’ai absolument pas oublié notre examen… Tu as raison, il faudrait qu’on commence à répéter…Mais, dis-moi, est-ce que tout va réellement bien de ton côté ? »

Il avait hésité à poser la question car, bien qu’il veuille la protéger, il ne voulait pas qu’elle se sente surveillée comme une enfant ou surprotégée. Mais la bienveillance et la possessivité caractérisaient bien trop notre jeune homme pour qu’il s’en inquiète davantage.

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MessageSujet: Re: The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ EmptyLun 13 Sep - 16:51

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Et pourtant…Qu’est-ce qu’elle espérait que sa dette soit payée ! Abbygail était littéralement gênée par le fait qu’Adrian veuille à chaque fois veiller sur elle. Après tout, il ne lui devait rien, cela faisait des années qu’ils se connaissaient et la dette avait largement dépassée son temps de prescription. Pourtant, pour une raison totalement inconnue chez la demoiselle, le jeune homme s’acharnait à tenir son rôle de protecteur à la perfection, allant jusqu’à manquer de se rompre le coup alors qu’Abby jouait à Tarzan pour sauver un chaton. Cocasse, n’est-ce pas ? Il n’existait apparemment rien en ce monde qui puisse faire changer d’avis ce garçon si têtu, assit en face d’elle. Têtu, mais avec un cœur gros comme ça. La preuve en fut lorsqu’il lui expliqua qu’il travaillait depuis quelques temps, visiblement en tant que bénévole, en constatant que bien peu de monde se motivait à travailler. Il prêchait une convaincue, ma parole ! Si Abby pouvait, elle travaillerait d’arrachepied, en tant que serveuse, mannequin, photographe…Elle serait prête à n’importe quoi afin d’éviter de se faire servir. Oui, elle était dans la confrérie des Epsilon, seulement, elle n’avait pas réellement eu le choix. La jolie blonde aimait se battre pour ce qu’elle estimait juste, mais elle aimait également gagner honnêtement sa vie. Voilà pourquoi devenir danseuse professionnelle avait été son rêve, il fut un temps, alors qu’elle était encore voyante. Désormais, si elle avait une place de professeur en université, elle allait sûrement s’estimer très satisfaite. Tout cela, elle aurait bien évidemment pu l’expliquer à Adrian, lui dire que sa cécité lui pesait et qu’elle rêvait de pouvoir faire tout ce qu’elle savait faire avant…Mais aucun mot ne dépassa ses lèvres. Elle se contenta d’avancer sa main jusqu’à se saisir de celle du jeune bulgare, lui caressant du bout de son pouce une petite parcelle de peau tout en essayant de lui sourire sincèrement. Jusqu’au bout, elle aurait aimé ne pas avoir à parler de cela avec lui…Elle aurait aimé que tout soit simple, joyeux, comme avant. Comme lorsqu’ils étaient à Londres, en train de danser sur un toit quelconque jusqu’au petit matin. Là, elle avait été vraiment heureuse, et se souvenait de chaque détail, jusqu’au moindre sentiment ressentit à ce moment là. Adrian s’en souvenait-il ? Abby en doutait. Comme si ce moment ne l’avait marqué qu’elle, comme si elle ne voulait que le garder jalousement pour elle. Mais c’était stupide…Partager ses joies et ses peines avait été son quotidien depuis qu’elle le connaissait. Comme deux êtres liés sans le savoir, en fin de compte.

« Tu te souviens de notre rencontre, Adrian ? On a discuté de la pluie, du beau temps, avant de danser jusqu’au bout de la nuit sur ce toit. Rien n’avait d’importance, et cette insouciance là me manque. Je pense que je peux dire sans craindre de me tromper que c’est le dernier moment où je me suis vraiment sentie…Heureuse, libre. Moi-même. »

Oh bien sûr, Abby aurait pu aller plus loin, lui réclamer qu’il se lève afin de le serrer dans ses bras et exprimer toute la peine qui s’emparait peu à peu d’elle avec les jours qui passent. Seulement, elle ne le fit pas. Elle se contenta de sourire, tout en gardant cette pointe de tristesse qu’elle ne pouvait décemment effacer, espérant bien entendu qu’il se souvienne de ce moment si cher au cœur de la jolie russe. Adrian avait pris une énorme importance dans sa vie, à ce moment là.

« Je crois que j’aurais pu disparaître à ce moment là…J’aurais eu l’impression d’avoir vraiment vécu assez de choses. Tu étais un peu…Cet ange tombé du ciel. Alors tu sais, je ne pourrais dire lequel a le plus sauvé l’autre ce soir là. Tu sais Adrian, tu m’as vraiment manqué…J’avais peur de ne plus te revoir, et après la mort de James, je n’ai plus eu que toi. Je n’ai confiance qu’en toi…Tu es le seul à ne m’avoir jamais déçue. »

Abby ne pu s’empêcher de serrer plus fortement sa main, comme si elle sentait qu’elle pouvait craquer d’un instant à l’autre. Mais elle se retint, bien évidemment…Jamais elle ne se laissait aller aussi facilement, et il ne fallait pas paniquer pour une petite confession de ce genre, n’est-ce pas ? Elle se reprit donc, laissant apparaître un rire plutôt nerveux, tandis que le barman changeait de disque dans le poste. Abby ne pu s’empêcher de se lever en entendant les premières notes de la première piste, avant de se saisir des deux mains d’Adrian afin de l’emmener contre la piste prévue à cet effet. Puisqu’ils avaient un examen à réviser, autant commencer tout de suite. Il était certes trop tôt pour danser sur le comptoir, et elle n’avait aucune envie de le gêner, en revanche elle savait qu’il ne lui refuserait pas une danse en bonne et due forme. Elle appliqua donc ses moindres mouvements au gré du rythme musical, laissant tantôt Adrian la guider, et tantôt son propre corps reprendre le contrôle. Les mouvements devenaient de plus en plus sensuels, si bien qu’Abby sentit son cœur faire un bond vertigineux dans sa poitrine lorsque leurs deux corps se collèrent délicieusement l’un contre l’autre. La foule de clients qui se trouvaient à l’extérieur avait désormais le nez collé contre la vitre, regardant ce petit couple danser comme si leurs vies en dépendaient. Abby se sentait tout aussi libre que lors de leur rencontre, et fut presque déçue lorsque la chanson se termina. Elle prit Adrian dans ses bras, la situation lui arrachant un rire nettement plus franc et plus joyeux que précédemment.

« Tu es toujours aussi virtuose de tes mouvements, Adrian ! »

Mais Abby priait pour qu’il ne remarque pas les battements plus qu’effrénés de son cœur…Sans quoi, elle serait certainement très gênée.

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MessageSujet: Re: The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ EmptyMer 15 Sep - 18:47


Adrian n’aimait pas voir son amie triste ou soucieuse. Il avait alors l’impression de la voir de nouveau dans une bien mauvaise passe, exactement comme lorsqu’elle avait perdu le goût à la danse, après son accident. Un goût que le jeune homme avait eu beaucoup de mal à redonner à la jeune femme. Mais, maintenant, le problème était résolu, il y était parvenu…et la demoiselle avait retrouvé tout son plaisir à danser. A cet instant, lorsqu’il croisait ne serait-ce qu’une once de tristesse ou de frustration sur les traits de son amie, sa meilleur amie, il avait l’impression de revivre les jours si terribles où il venait sans cesse à l’hôpital, la veillant des heures entières, priant comme un fou le seigneur de la réveiller de son coma saine et sauve.
Il sentit soudain le bout du pouce d’Abbygail lui caresser doucement la main, dont elle s’était saisie quelques secondes auparavant. Et puis, sa voix retentit de nouveau, tout autant mélodieuse, mais elle cachait cette fois une certaine inquiétude. Il comprenait. Le jeune bulgare comprenait ce qu’elle lui racontait là : elle regrettait tout bonnement l’époque où elle pouvait voir les moindres parcelles de ce monde, ce passé si cher que tous avait sans aucun doute envie de retrouver. Il resta muet, comment l’aider, que lui dire ? Il n’était pas aveugle, il ne pouvait pas non plus clairement lire dans l’esprit de la jeune femme ce qui lui manquait le plus. Sa vue ? Ou alors tous simplement son état d’esprit de l’époque ? De plus, le jeune homme sentait qu’elle allait encore parler et qu’il ne valait mieux pas se laisser aller à ses émotions. Quand elle lui disait ce genre de propos, il avait aussitôt envie de l’enlacer, juste pour la rassure, juste pour lui rappeler qu’il sera toujours là pour elle, quoi qu’il arrive et pour toujours. Il voudrait l’avoir toujours à ses côtés…Il voudrait l’aimer toujours…Mais ce n(était sans doute pas réciproque…Sans doute, pour Abby, cela s’arrêtait au niveau de la confiance, de l’amitié, de la confidence. Sa crainte des aveux était totalement fondée dans son esprit…
Le reste des paroles de l’étudiante l’émurent presque aux larmes, mais il n’osa pas laisser ses émotions prendre le dessus, et le cœur battant, il rit de manière tendre, douce, de la manière de quelqu’un de nerveux qui cherche à trouver ses mots.

« Un ange ? Peut-être que tu vas trop loin en me comparant à cela…Je n’ai pas d’auréole à ce que je sache. »

Puis, il soupira calmement pour se calmer. Un soupir muet, afin que son interlocutrice ne puisse l’entendre. Juste une sortie d’air pour calmer les battements fous de son cœur qui avaient repris de plus bel. Puis, le danseur reprit :

« Il faut que tu saches que tu ne me perdras jamais. Jamais, je ne voudrais te décevoir…Mais enfin, je crois déjà te l’avoir dit. Si quelque chose ne va pas, si tu te sens mal, parle-moi, je peux t’aider, ou plutôt…je veux t’aider. Tu sais que, malgré cet accident, tu es restée la superbe Abby aimée de tous…et je… »


Il se tut avant de se laisser emporter et de dire les quelques mots fatidiques qui auraient révélé l’intégralité de ses sentiments, des passions qu’il cachait depuis bien trop de temps déjà pour se permettre de les avouer un jour comme celui-ci, lors d’une rencontre comme celle-là.
Le bulgaro-anglais n’était pas très content de ses mots, mais que pouvait-il réellement dire d’autre pour rassurer son amie que ce qu’il lui avait déjà répété tant de fois auparavant ?
Soudain, alors que le barman venait à peine de changer de piste de musique, la jeune femme se saisit de nouveau de son bras et le guida vers la piste prévue uniquement pour les danseurs, lors de soirées-dansantes ou de fêtes. D’ailleurs, celle-ci était toute propre car Adrian l’avait lavé quelques heures plus tôt et personne ne l’avait empruntée jusqu’ici. Le sol était donc parfait, ni trop glissant, ni trop râpeux. Exactement ce qui leur fallait pour exécuter une danse. L’examen était pour bientôt, alors pourquoi ne pas s’y mettre directement. Aussitôt, à peine eurent-ils atteint la piste, qu’ils entamèrent une improvisation. Leur esprit étant intensément lié, ils n’avaient pas besoin de se parler ou de chercher quoi que ce soit pour comprendre ce que l’autre voulait. Ainsi, il était facile pour l’un et l’autre de s’adonner pleinement à guider leurs mouvements. C’était certainement ce qui faisait qu’ils étaient un si bon couple en danse, le meilleur de leur promotion. Telles des flammes attisées par l’oxygène de l’air, telles des vagues poussaient par le vent, leurs gestes sentaient de plus en plus la sensualité et la grâce. Si bien qu’à certains instants donnés de la danse, leurs corps se retrouvaient l’un contre l’autre, bougeant sensuellement et se suivant de près. Adrian sentait les battements de son cœur s’accélérer à chacun de ces instants, mais pris dans le manège de leur symbiose, il ne fléchissait pas. Ce genre de moments était le seul peut-être où le jeune bulgare n’était pas gêné de se trouver trop près d’Abbygaïl. Non, c’était plutôt le contraire, il savourait chacune de ces secondes, dégustant l’onctueuse bouchée de sensualité. On pouvait alors les comparer à une fonction exponentielle et sa dérivée. Ils étaient exactement pareils l’un et l’autre et arboraient toujours un tempérament positif, jamais l’un ou l’autre ne dérivait vers des zones lointaines, abandonnant l’autre. Il faillit lâcher un cri de désespoir lorsque la chanson prit fin tellement il était concentré sur son affaire, tellement il appréciait ce magnifique moment de complicité, de liaison de leur esprit.
Ce n’est qu’alors qu’il se rendit compte du fait que toute la clientèle du bar, amassée devant les vitres, rejointe par quelques passants, les avait regardés et applaudissait de façon omni bullée. Ce n’était vraiment pas bon pour son égo, ça. Il leur envoya un sourire charmant.

« Toi non plus, Abby, mais, en plus, tu n’as de cesse, à chacune de nos danses, à gagner en volupté. »

Il avait prononcé cela nerveusement et espérait que sa compagne ne l’ait pas remarqué, priant intensément. Adrian ne pouvait deviner que la respiration saccadée de son interlocutrice n’était pas seulement dû à la fatigue, et qu’elle faisait intérieurement la même prière.

« On va prendre un verre maintenant ? »
demanda-t-il afin de se calmer et de quitter vite le milieu de la scène. Ce sentiment qu’il ressentait tant était secret et la vue de tout ce monde le regardant le gênait beaucoup…Il avait l’impression d’être dénudé.


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MessageSujet: Re: The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ EmptyMer 15 Sep - 19:52

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La nervosité apparente d’Adrian ne pu qu’arracher un sourire à Abbygail. Elle ignorait elle était la cause de cette soudaine nervosité, ou même si la danse pouvait entrer en ligne de compte…Quoi qu’il en soit, elle ne pu décemment refuser de boire un verre en compagnie de son partenaire favori. Depuis combien de temps dansaient-ils ensemble ? Cela semblait être si peu et une éternité à la fois…D’ailleurs, leurs talents respectifs furent bientôt l’objet d’une convoitise nettement surprenante : En effet, la jolie blonde avait à peine commandé deux vodka frappées qu’ils furent accostés par un homme et une femme, n’ayant strictement rien à voir l’un avec l’autre, visiblement désireux de se lancer dans une danse endiablée…En compagnie des deux jeunes gens qui ne désiraient qu’une chose, passer un moment tranquille, ensemble. L’air insistant de la demoiselle ne pu guère à Abby, d’une nature particulièrement jalouse. Elle voulut d’ailleurs lui faire ravaler sa salive, mais son propre prétendant la retint par le bras. Comme si on les empêchait d’être ensemble alors qu’ils n’avaient jamais franchi aucune limite autre que celle d’une amitié basée sur la confiance. C’en était déjà trop pour la jolie russe, qui se dégagea violemment de l’emprise de ce parfait inconnu, n’ayant visiblement pas remarqué qu’elle était aveugle. Abby avait cette volonté de partir loin de ce couple, afin de retrouver cette tranquillité amplement méritée en présence de son ami de toujours. Pourtant, plus elle essayait de se dégager de cet imbécile, moins elle y parvenait. A croire qu’il avait cinq bras pour la retenir toujours vers lui, et à croire également que la groupie d’Adrian avait des arguments plutôt convaincants, car elle n’avait pas encore sentit sa présence à nouveau auprès d’elle. Le clou du spectacle allait bientôt être donné, tandis que la foule était toujours collée à la vitre, prête à observer tout rebondissement éventuel. Abby ne sut pas exactement ce qui se passait du côté de son camarade, mais la présence des lèvres de l’inconnu sur les siennes embruma pour un temps ses sens déjà nettement troublés. L’espace de quelques secondes, le monde entier sembla s’écrouler sous ses petits pieds de danseuse…Comme si cette personne avait un quelconque pouvoir, une influence néfaste sur elle qui l’empêchait de se défendre. Ce ne fut qu’au bout d’une ou deux minutes qu’elle eut la volonté de lui flanquer une droite plutôt virulente, avant qu’il ne pousse un cri on ne peut plus significatif. Abby avait du lui faire très mal, étant donné qu’elle y avait mis toute sa force, mais qu’importe : Cela ne l’empêcha pas de s’essuyer virulemment la bouche avant de chercher la main d’Adrian et de la serrer dans la sienne, afin qu’ils puissent décamper ensemble de cet endroit. C’était fort dommage, car ils n’avaient pas encore pu profiter de leurs vodkas frappées fraîchement servies…Mais Abby avait une bien meilleure idée.

« Je suis désolée, ton patron va me maudire mais…Ah j’en reviens pas qu’il ait réussi à m’embrasser cet abruti ! J’vais avoir le mauvais réflexe de me laver la bouche toutes les deux secondes pendant une semaine maintenant ! »

Abby détestait par-dessus tout être prise par surprise, surtout depuis qu’elle ne pouvait plus prévoir la réaction des gens. Elle s’essuyait nerveusement la bouche en marchant aussi vite qu’elle le pouvait, tandis que la pluie commençait gentiment à tomber sur nos deux jeunes gens, déjà déboussolés pour les cinq semaines à venir.

« Je suggère qu’on aille chez moi avant d’être trempé…A moins qu’un remake de ‘dansons sous la pluie’ te tente… »

Abby éclata de rire tout en marchant aussi droitement qu’elle le pouvait dans les ruelles, un soudain brouhaha résonnant tout autour d’eux : Les gens courraient se mettre sous la pluie, les voitures klaxonnaient joyeusement et pourtant, eux restaient aussi calmes…Comme s’ils n’étaient plus des êtres humains mais des statues. Ils marchaient simplement, sans même se toucher, à la différence qu’Abby avait sa canne d’aveugle dans la main et non Adrian. Ils tournèrent à la prochaine ruelle, nettement plus déserte, tandis que le labrador de la demoiselle les suivait à la trace, jusqu’au moment où Abby se décida à s’arrêter pour se tourner vers Adrian, l’air plus mystérieux :

« Dis-moi…Promets-moi de ne surtout pas te fâcher, ou même d’avoir une réaction disproportionnée ! Je voudrais juste tester un truc. Tu bouges pas, hein ? »

Abby s’avançait dangereusement vers lui, son sourire s’effaçant au fur et à mesure, jusqu’à ce qu’elle sente la respiration du jeune homme contre sa peau mouillée et froide. La demoiselle aurait très bien pu s’arrêter là, partant du principe que son cœur battait déjà assez vite à cause de la colère…Mais au contraire, plutôt que de reculer, elle eut l’audace d’approcher encore, et encore, jusqu’à ce que leurs visages respectifs ne soient qu’à quelques millimètres l’un de l’autre. Abby n’entendait désormais plus rien d’autre que cette pulsion s’étant emparée d’elle, et si Adrian protestait, alors elle ne l’avait pas entendu. Au bout de quelques secondes, ses lèvres rencontrèrent celles d’Adrian, douces et chaudes. Ce contact eut l’effet d’une véritable bombe sur elle : Un long frisson lui parcourut l’échine, tandis que le baiser prenait peu à peu une importance totalement inattendue. La main de la demoiselle finit par frôler le cou de son ami de toujours, afin de l’approcher plus encore d’elle, au moment même où leurs bouches s’entrouvraient pour laisser leurs langues se découvrir. Cette sensation était purement divine…Et jamais Abby n’aurait pensé ressentir cela à nouveau. Elle fit durer le plaisir jusqu’au bout, ou du moins, jusqu’à ce que les battements de son cœur, de plus en plus effrénés, la fasse se détacher délicatement d’Adrian. Une légère peur panique s’emparait peu à peu d’elle, si bien qu’elle se mordit légèrement la lèvre inférieure, essayant de sourire maladroitement, sans toutefois parvenir à expliquer cet élan de tendresse s’étant emparée d’elle.

« Je suis vraiment désolée Adrian…Je ne sais pas ce qui m’a prit. »

Abby soupira légèrement, avant de reculer d’un pas, mettant ce petit ‘incident’ sur le compte du trouble qu’elle avait ressentit depuis que l’autre inconnu l’avait embrassée. Elle aurait pu simplement lui dire cela, mais une petite voix lui disait qu’il ne la croirait pas. Elle avança donc de quelques pas, sans même attendre une quelconque réaction, avant de finalement tourner les talons et dire, d’une voix nettement plus décidée :

« Non, en fait je ne suis pas désolée. Je ne vois pas pourquoi je m’excuserais alors que j’ai apprécié ! Tu peux me détester, tant pis…J’assume ma connerie. »

Et Abby reprenait aussitôt son chemin, grimaçant face à cet élan de bêtise venu d’on ne sait où…Et si Adrian ne lui pardonnait jamais et ne voulait plus la voir ?

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MessageSujet: Re: The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ EmptyJeu 16 Sep - 17:48


Adrian pensait enfin pouvoir profiter simplement de la présence de son amie, de ce simple contact et boire un verre tranquillement ensemble. Mais leur petite danse improvisée semblait avoir fait des fanatiques et un jeune homme s’approcha d’Abbygaïl. Il semblait assez ivre, mais en même temps, paradoxalement sobre. En fait, il s’était aventuré dans la pièce, il s’était approché des deux jeunes danseurs avec l’air de quelqu’un ayant beaucoup d’idées derrière la tête…Il n’eut pas le temps de réagir, la jalousie l’aveuglant de nouveau et l’envie le prenant de foutre dans le joli minois de cet inconnu un bon coup de poing, qu’une jeune femme blonde s’approcha à son tour, l’invitant soigneusement à danser avec elle, semblant prête à tout. Décidément, elle devait être tombée sous son charme, il fallait bien avouer qu’Adrian possédait un physique avantageux et que la sensualité exercée lors de la danse avec Abby avait bien pu séduire quelques personnes dans l’assistance. Le bulgare se leva rapidement afin de se rendre compte de toutes les éventualités. Et là, la demoiselle ne se gêna pas pour l’enlacer doucement, passant délicatement les mains sous le t-shirt d’Adrian, trouvant ainsi un contact avec sa peau, avec des yeux ravageurs, une lueur de désir naissant dans ses pupilles grises. Mais l’étudiant, bien que fort troublé par ses avances ouvertes, ne faisait que tourner la tête dans la direction de son amie, tentant de détacher la blondinette de son corps et ne cessant de lui répéter qu’il était fatigué et qu’il ne voulait plus danser pour le moment et essayant virulemment de comprendre ce qui se produisait du côté d’Abby. Mais sa prétendante ne semblait pas prête à abandonner tout effort et lui reposa de nouveau la question, le forçant à la regarder dans les yeux pleinement, sans lui offrir ne serait-ce qu’une échappatoire. Il ne put alors qu’apercevoir le jeune inconnu embrasser celle qu’il chérissait plus que tout. Son cœur fit un bond virulent dans sa poitrine, il repoussa violemment la blondinette, type poupée Barbie qui lui collait à la peau telle une sangsue, prêt à se jeter sur le prétendant d’Abbygaïl, ; prêt à lui sortir les yeux à la fourchette et à le tuer. Mais sa meilleure amie prit les devants et c’est un cri qu’il finit par entendre. Celui de l’inconnu lorsqu’il reçut une claque en retour à ses avances outrageuses. Il eut un sourire. Bien sûr, Abby savait bien se défendre dans ce genre de cas, ce n’était sans doute pas malheureusement la première fois. Pas étonnant avec la beauté qui la caractérisait !
Le bulgaro-anglais ne pouvait cependant s’empêcher de haïr cet homme qui avait osé embrasser Abby devant lui, qui avait osé tenter de la lui volait, de lui ravir cet être cher… Il fut prêt à riposter davantage quand il sentit la main de la jeune femme dans la sienne, elle le traîna jusqu’à la sortie. Mais le contact de sa peau contre la sienne l’avait déjà rassuré et Adrian, même s’il ne pouvait s’empêcher de maugréer contre cet incident stupide, put laisser passer sa colère sans soucis. Une pluie fine tombait, recouvrant le paysage urbain comme un voile de brume. D’abord des gouttelettes, puis une pluie drue, presque aussi intense que celle des plus grands orages, mais aucun éclair en vue.
« Je suggère qu’on aille chez moi avant d’être trempé…A moins qu’un remake de ‘dansons sous la pluie’ te tente… »
L’étudiant en danse de Berkeley eut un rire joyeux. Il fallait bien détendre l’atmosphère, non ? Il la regarda doucement et lui sourit tendrement, regrettant qu’elle ne puisse apprécier ce sourire si significatif. Mais en même temps, il avait toujours peur de sa réaction si elle comprenait la jalousie qui s’était saisie de lui dès l’instant où ce stupide inconnu l’avait embrassée !

« Oui, c’est une bonne idée ! Tant pis, le patron m’en voudra pas, il a certainement vu ce salaud à l’œuvre ! »

De plus, il travaillait presque gratuitement, alors il n’avait pas à s’en faire. Le vieil homme qui tenait le bar était un homme fort sympathique qui appréciait énormément l’aide non négligeable de ce serveur bénévole trouvé par hasard.
Les deux hommes marchaient doucement ensemble, se taisant tout deux, comme s’il ne servait plus à rien de gâcher de la salive pour quoi que ce soit. Le silence est d’or, la parole est d’argent. L’or est bien plus beau que l’argent n’est-ce pas ? De toute manière, ils étaient bien trop secoués pour parler d’autre chose que ce qui venait d’arriver. Et comme cela ne ferait qu’attiser leur hargne, ils ne dirent rien. Quand, soudain, Abby s’arrêta, mettant son labrador à l’arrêt et baissant sa canne d’aveugle. Doucement, elle s’approcha d’Adrian (comme elle le pouvait, c’est-à-dire avec des pas lents, mais certains). Le bulgare put enfin sentir sa respiration sur sa peau, comme elle-même pouvait profiter de la chaleur de ses expirations contre la sienne. Ils se tenaient là, tous les deux, presque entièrement mouillés du fait de la lenteur de leur marche, et c’est à cet instant que le cœur du jeune homme retrouva ses battements si troublants. Totalement perdu, il avait peur, peur de ce que la jeune femme voulait faire, elle s’était approchée si près de son visage…

« Qu’est-ce que tu fais ? » demanda Adrian nerveusement, sans pour autant s’écarter ne serait-ce que d’un seul petit millimètre.

Et soudain…Ses lèvres frôlèrent les siennes avant qu’elle ne finisse par s’emparer de chaque centimètre de sa bouche. Le cœur du jeune homme s’affolait, il ressentait une montée excessive d’adrénaline, ses gestes se troublèrent, et il ne fit qu’accepter ce baiser. Un baiser d’Abby, qu’aurait-il pu rêver de plus ? C’était si troublant, mais aussi si doux à la fois. Et il appréciait ce moment, sentant la main de son amie dans son cou, et sa langue venir goûter la sienne. Un moment d’intense plaisir. Et une nouvelle danse, celle de leurs langues l’une avec l’autre. Il n’était plus ici, sous cette pluie, il n’entendait plus rien, il était tout bonnement au paradis. Qui avait dit qu’on y parvenait qu’en mourant ?
Ce fut une déchirure lorsqu’elle s’écarta, une des plus grandes souffrances qu’il aurait pu imaginer. Comme drogué, il la regarda s’écarter vivement :

« Pourquoi as-tu … »
l’interrogea-t-il sans certitude.

Et voilà qu’elle s’excusait. Mais s’excuser de quoi ? C’était le plus beau moment de sa vie après cette nuit entière passée en compagnie de sa compagne sur les toits…Mais cela, elle ne pouvait sans doute pas le savoir…Bien sûr, il ne lui avait rien dit l’imbécile.
« Non, en fait je ne suis pas désolée. Je ne vois pas pourquoi je m’excuserais alors que j’ai apprécié ! Tu peux me détester, tant pis…J’assume ma connerie. » ajouta la demoiselle en reprenant son chemin.
Son cœur continuait à battre follement et ses tempes avaient chauffés. Son corps entiers brûlait de ce plaisir consumé. Adrian se jeta donc à la suite de la jeune aveugle et la saisit fortement par le bras, l’obligeant alors à lâcher sa canne, qui tomba avec un bruit sourd dans une flaque d’eau causée sur le trottoir par la pluie.
Et c’est alors que ce fut son tour d’y aller. IL approcha ses lèvres doucement de celle de la demoiselle pour l’embrasser à son tour, avec fougue mais tout autant de douceur, avec une tendresse incontrôlable et une avidité inimaginable. C’était comme s’il retournait au Nevada, son âme s’envolant aux côtés de celle de son amie, de…son amour de toujours. Ses mains couraient dans une folle caresse le long du dos de la russe. Puis, il la lâcha, reprenant son souffle. Ne sachant comment expliquer cet acte qu’en avouant son amour, il haussa les épaules à lui-même, et d’un air timide, fit, usant du ton le plus innocent possible malgré son anxiété :


« Je voulais te reprendre ce que tu m’avais volé. »


Il parlait de son baiser...
Et les battements de son cœur reprenaient de plus bel, il était prêt à exploser de mille feux. Elle ne devait pas jouer comme cela avec lui. Il finirait sans doute par croire qu’elle pouvait l’aimer d’un véritable amour, pur et sûr, quelque chose qui lui semblait impossible jusqu’ici.



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MessageSujet: Re: The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ The lady is a tramp! Feat. Adrian ♥ EmptyVen 17 Sep - 12:42

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Ce baiser qu’Adrian lui rendit laissa Abbygail complètement amorphe. Comme si, au lieu de lui donner une quelconque force, il venait de tout lui prendre. Pourquoi, n’était-ce pas une évidence ? Depuis le temps qu’ils se connaissaient, jamais ils n’avaient franchis une quelconque limite. Ils étaient restés des amis, très proches, toujours fourrés ensemble, mais sans jamais chercher à aller plus loin. Cette idée n’avait même jamais traversé l’esprit d’Abby, comme si elle savait qu’elle pouvait le perdre à tout moment. La question restait alors posée : Pourquoi maintenant ? Pourquoi franchir le pas aujourd’hui, alors que rien ne l’y prédisposait ? Était-ce à cause de la pluie, du baiser de l’autre imbécile, ou parce qu’elle avait été soudainement possédée par un élan de sincérité ? La demoiselle ne savait pas, et très sincèrement, elle n’avait pas envie de savoir. Elle l’avait fait, elle n’avait pas de regret, c’était le principal. Ce qui la surprenait plus, c’était la réponse d’Adrian, rétorquée avec cette fougue, cette ardeur qu’elle ne lui avait jamais connue que lorsqu’ils dansaient ensemble. Jamais elle n’aurait pu lui imaginer cette tendresse mêlée à cette force, cette passion qui pourtant lui allaient si bien…Et lorsqu’il se détacha d’elle, en prétendant qu’il avait juste voulu lui reprendre ce qu’elle lui avait volé, elle ne pu s’empêcher d’esquisser une large expression de surprise. Volé ? C’était ainsi qu’il le prenait, elle lui avait volé un baiser ?! Abby demeura interdite quelques secondes, sans pour autant faire un quelconque pas en arrière. C’était blessant, vu sous cet angle, mais c’était la vérité et elle le savait. Elle finit donc par relever fièrement la tête, sans esquisser le moindre sourire, regrettant de ne pas pouvoir voir l’expression actuelle de ses traits. Était-il en colère, déçu, ou plutôt heureux ? Impossible de le savoir, et son discours ne l’aidait nullement…

« Ne joue pas…Pas si tu ne le regrette pas. Bien que j’en sois sûre. »

En vérité, elle n’en était pas sûre du tout, mais jouer la carte de l’assurance était la meilleure donne qu’elle puisse avoir à cet instant précis. Elle l’honora donc d’un sourire plutôt amusé, comme si la situation pouvait prêter à rire alors que ce n’était nullement le cas. Même si Abby était ravie d’avoir sauté le pas, elle était également tétanisée par le fait de pouvoir le perdre. Elle reprit alors la marche, d’un pas lent, assuré, comme si rien ne s’était passé. Mais son discours, lui, semblait ne parler que de cet instant magique.

« Il y a quelque chose dont je voulais te parler Adrian…Tu sais, dans peu de temps il y a l’échange entre Berkeley et la Sorbonne qui a lieu ; comme nous n’en avons jamais parlé, je ne sais pas si tu y participes…Mais personnellement, j’ai décidé de m’y rendre. J’aime la France, j’aime Paris ainsi que la langue de Molière, tu me connais…Mais ça me rapproche également du concours mondial de danse, Blackpool, en Angleterre. Je voudrais avoir le cran d’y participer cette année, malgré mon handicap et ma trouille perpétuelle de ne pas être à la hauteur…Tu te souviens que c’était notre rêve, avant ? J’aimerais que tu le fasses avec moi, Adrian. »

Abby n’avait aucune envie de faire pression sur le jeune homme pour qu’il l’accompagne. Il ne le ferait que s’il s’agissait là d’un souhait partagé…Il faudrait également qu’il fasse l’échange avec la Sorbonne pour plus de praticité, et cela, elle doutait qu’il soit pleinement d’accord. Après tout, qu’est-ce que six mois dans toute une vie ? Pourtant, Abby espérait qu’il allait accepter cette proposition pourtant alléchante. Son esprit était rivé sur cette idée avec une telle ardeur qu’elle en oubliait la pluie qui semblait lui scier les membres, elle en oubliait également sa gêne vis-à-vis de cet élan sentimental lui ressemblant pourtant tellement peu. Elle aurait pu briser ce silence s’étant installé entre eux, mais elle ne le fit pas. Ils continuèrent leur route jusqu’à parvenir dans un immense parc, bordant Financial district, non loin de la demeure Vodianova où ils avaient prévu de se rendre. Abby les fit traverser le parc jusqu’au moment où elle entendit une balançoire grinçante non loin d’eux. Où exactement, c’était plutôt difficile à dire, mais cette simple image lui arracha un sourire. Elle se souvenait toujours de son enfance avec les terrains de jeux souvent enneigés en Russie, en plein cœur de Moscou. Abby ne savait pas si Adrian comprenait pourquoi elle souriait, aussi se permit-elle de briser soudainement le silence dans un élan d’excitation :

« Pourquoi tu ne viendrais pas vivre chez moi, Adrian ? Ne vois pas là une tentative de drague toute pourrie, hein ! C’est juste que…Tu vis dans un appartement tout seul, et moi, comme Tasha est toujours fourrée je ne sais où, je suis souvent seule aussi. Si tu acceptes ma proposition, on pourra s’entraîner nettement plus facilement…On est habitués à être souvent ensemble, donc si tu as pu me supporter jusqu’ici, je suppose que tu le pourras encore un peu ! Je sais que c’est un peu bizarre, mais…Je mentirais si je disais que tu n’es pas important pour moi. J’veux pas te gêner, mais je suis franche du collier, tu le sais bien. »

Abby souriait de manière plutôt discrète, avant de s’avancer et de le serrer doucement dans ses bras. Après tout, puisqu’il avait fait preuve de douceur avec elle, elle pouvait bien lui rendre la pareille, n’est-ce pas ?

« Je ne te savais pas aussi passionnée, du reste. C’était très agréable…Et puis…Merde ! J’ai oublié ma canne !! »

Abby avait-elle voulu recommencer? Peut-être. L'avenir le dirait certainement...

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