Un jour de pluie comme il en avait beaucoup connu à Paris, comme il était cependant rare de voir ici . Ce qui renforçait surtout le caractère exceptionnel de cette plus inattendu, c'était surement d'admirer toutes ces charmantes demoiselles se décomposant à vu d'oeil lorsque perchée sur leur hauts talons de quinze centimètre, sortant tout juste d'un rude combat avec leur fer à frisé ou à lissé, elle réalisèrent que dehors Dame Nature se fichait maintenant bien d'elles, elle qui avait décidé aujourd'hui de rafraichir la ville. Presque tout San Franscico s'était rangé. Ce qu'il y avait de bien ici, c'était qu'en plus de ne subir que rarement l'inconvénient "pluie", lorsque celle ci avait décidé de pointé le bout de son nez, on savait d'avance que cela ne durerait pas. En effet, on retrouvait rapidement S.F. mouillée certes, mais resplendissante sous un soleil digne d'un mois de juillet, exceptionnel pour un mois de janvier et cela, tout juste une heure après le début des hostilités. Tout comme un grand nombre de San Fransisquain, Thomas Kerner, petite Français à l'accent bien marqué, débarqué sur la Terre Américaine depuis maintenant deux longues années, osait après le passage de la pluie, enfin mettre les pieds dehors. Cependant contrairement à la majorité, il avait toujours beaucoup aimé la pluie, surtout plus jeune lorsque armé de ses bottes en caoutchouc en compagnie de ses parents il se rendait au parc sautant à pieds joins dans chacune des flaques qu'il croisait sur son passage. Par conséquent, contrairement à cette majorité qui voyait bien souvent, et on ignorait par quel phénomène, son moral descendre en chute libre lorsque le ciel s'assombrissait, lui Thomas, le sentait remonter en flèches. Cela lui rappelant tant de souvenirs, ces délicieuses après-midi passé aux parcs, puis en grandissant ces soirées à escalader les barrières, ces grands moments de fous rires.... Toutes ces belles pensées suffisait à égayer sa journée.
C'était donc le sourire aux lèvres, armé d'un parapluie maintenant que Thomas quitta son appartement, direction le parc. Il avait toujours trouvé que Paris, cette ville aux milles charmes, était beaucoup plus belle ces jours de pluie, il en était de même pour San Fransisco qu'il considérait aujourd'hui comme sa ville. Observer la pluie depuis la fenêtre de son appartement lui avait changer les idées, toutes ses pensées moroses ainsi oubliées, il s'était amusé à retracer son chemin parcouru depuis la veille du grand départ à Paris, jusqu'à aujourd'hui. Et en effet, comme il l'avait plus ou moins prévus, il s'en était passé des choses, des expériences inédites pour lui qui pourtant en avait déjà beaucoup dans la capitale de l'Amour. Dans le genre souvenir fous, erreur de "jeunesse", chose à faire pour ne jamais regretter de n'avoir oser ou encore chose qu'il n'est pas donné à tout le monde de vivre ou connaitre, il y avait eu cette virée à Las Vegas. Un seul mot : Mémorable !
Plongé dans ses pensées, le français parcourait les trottoirs des boulevards, des avenues, laissant ses pieds seuls le guidés. Depuis sa tendre enfance, les jours de pluies imposaient d'office la balade d'un parc, car la nature était belle à la tombée de la pluie. Thomas se dirigeait donc vers le parc le plus proche, le sourire amusé en tentant de se remémorer ce séjour à Las Vegas. Virée entre potes dans la ville où tous les excès sont permis et surtout réalisable, la ville des milles et unes folies. Oh oui, folies! Il était évident que quiconque ayant franchit les frontière de cette dite ville, avait succomber à ses envies, avait dérapé sans pouvoir résister. Malheureusement pour lui, les souvenirs il n'en avait plus en tête. Il lui restait ce visage encré dans la tête, bien que très flou, et ces alliances qu'il conservait soigneusement dans son appartement. Alliances, oui. Thomas s'était bel et bien marié à L.V., et aussitôt divorcé d'après un papier qu'il eut reçu à son retour. Bien sur qu'il regrettait d'avoir tant bu ce soir là, ne pas se souvenir de son épouse c'est assez gênant, mais à l'inverse bien entendu il ne regrettait pas de s'être marié non plus, le mariage n'ayant aucune signification particulière pour lui -puisqu'il ne croyait pas en l'Amour avec ce grand A dont tout le monde parle-, il s'en foutait comme de son premier caleçon. Au contraire cela l'amusait beaucoup, l'idée qu'il ait déjà été marié et déjà divorcé à seulement l'âge de 21 ans... Inhabituel. Ceci étant, ce n'était pas non plus pour lui une fierté, d'ailleurs il n'en avait jamais parler à quiconque : comment expliquer qu'on ne se souvient plus du visage de la femme qu'on a épouser, encore moins de son nom, sans qu'en retour on ne nous prenne pas pour un abruti, mitomane doublé d'un "pauv' type" sans cœur ? Toujours est-il qu'un jour, Thomas avait été marié à Madame X -comme le stipulait le papier qu'il eut reçu, cette nana ne devait pas être très fière visiblement pour brouillé toutes les pistes éventuels-, ce qui le confortait dans l'idée qu'il lui était arrivé d'étrange histoire depuis le jour où il eut frôlé le sol américain en le considérant comme son nouveau chez-lui.
L'entrée du parc se profilait devant lui, le français avait toujours trouvé plaisant les balades dans les parcs bien qu'il manque souvent de temps et de courage pour s'y rendre, aujourd'hui c'était jour de pluie, il ne pouvait pas se défiler. Il passa le grand portail de fer forgé s'engouffra aussitôt dans l'une des petites allées bordées de fleurs en tout genre très colorées. Malgré le temps qui menaçait encore parfois de pleuvoir de nouveau, les habitants de la ville s'étaient aussitôt empressé de sortir dès les premières éclaircies, ainsi le nombre importants de San Franscicain empêchait un fluidité dans la balade : couples, familles entières... le parc grouillait, ce qui ne coupa pas Thomas dans son envie d'aller de promener. Bien qu'on ne l'aurait vu sauter dans les flaques, il en mourrait au fond, d'envie, observant les plus jeunes le faire sans le soucie du "qu'en dira maman". Il était dans le caractère de l'étudiant d'être très observateur, ainsi il lui arrivait parfois de croiser le regard de certain visiblement peu ravie que le Français les dévisage de cette façon là, certes ceci était involontaire de sa part, mais ils ne semblaient pas le prendre de cette façon là. Toutes personnes qu'il croisait, étaient ainsi inconsciemment passé au crible, devenue comme un réflexe pour lui.
C'est alors qu'il croise son regard. Parmi mille il l'aurait reconnu, bien qu'il aurait incapable de la décrire, ni d'en donné le détail particulier quelques secondes auparavant. Son visage lui apparu alors comme une évidence, autrefois flou dans sa mémoire, il était beaucoup plus clair maintenant. C'était bien elle. Stoppé net au milieu de l'allée, se faisant d'ailleurs à de nombreuses reprises, bousculé, Thomas bouche bée ne tarda pas à retrouvé son fidèle sourire taquin. Sa femme ! Madame X ! Elle venait de passé juste à côté de lui ! Cela paraissait un peu fou, il y avait bien une chance sur mille pour qu'il parvienne à la croiser, et encore moins de chance de la reconnaitre surtout. Après une léger temps d'hésitation, débattant sur l'intérêt de lui courir après, après que le Français en ressorte finalement que le fun de la situation l'emportait de loin sur lah onte d'ignorer jusqu'à son prénom, il fit volte-face et entreprit de la rattraper en courant, chose peu évident vu la foule. Par chance, la demoiselle, il venait tout juste de s'en rappelé, était rousse, il n'eut donc aucun mal à ne pas la perdre de vu dans la foule. Après avoir jouer des pieds et des mains, il parvint à la rattraper, plus qu'à quelques mètres devant lui, l'ex-Madame Kerner avançait docilement. “-Madame ? Mademoiselle ?” Comment convenait-il le mieux de l'interpeller et de manière efficace ? “Madame Kerner?”, loupé la rouquine l'ignorait complètement. Était-ce volontaire de sa part ? L'avait-elle reconnu ? Peut-être ne désirait-elle pas, à l'inverse de lui, recroiser son chemin.. Thomas n'étant cependant pas du genre à baisser les bras si facilement, son entêtement l'obligeant, il décida de s'y prendre autrement. Accélérant un peu le pas, il pu alors tendre le bras vers elle pour le lui saisir, la forçant à s'arrêter pour lui faire face. Contrairement à tout à l'heure, peut-être qu'une présence féminine joua, les passants prirent la peine de les contourné. Légèrement essoufflé, Thomas fixa la jeune femme. Vu ainsi, il n'avait plus aucune doute : c'était elle, elle qui embrassait si bien, elle qui avait les lèvres plus douces que personnes d'autres, elle qui le temps d'une nuit eut été Madame Kerner. Il lâche prise, reprenant son souffle, la situation l'amusait beaucoup, le monde était si petit finalement !

“-Alors chérie, tu ne me reconnais pas ? Il faut dire, je craignais aussi de ne jamais être capable de te reconnaitre. Faut avouer cette histoire remonte aussi, mais il me semble qu'on s'était bien amusé, et puis il a eu le coup dans la chambre, mémorable ! Et bien... tu ne te souviens plus ? ... euhm... Mademoiselle?”. C'est alors que le jeune Kerner quelque chose dans le regard de la jeune femme qui ne le rassura absolument pas. Avait-il penser à mettre en doute sa mémoire ? Peut-être lui avait-elle fait défaut ? Et s'il s'était trompé ?... C'est vrai, sa mémoire l'avait souvent trompé. Peu à peu, il perdit de sa contenance, ce qu'il venait de lui dire était assez tordu vu de l'extérieur. Le “chéri” était là uniquement pour faire référence à leur fiançailles, “on s'est bien amusé”, au fait que durant leur diner là bas, ils n'avaient fait que rire, fous rire sur fous rire, et “ le coup dans la chambre”, n'avait aucune allusion sexuelle, mais était là pour rappeler la baffe qu'elle lui avait donné. Tout cela, elle l'aurait su, s'en serait souvenu si seulement c'était bien avec elle qu'il avait partagé cette soirée. Et quelque chose lui disait qu'il venait de passer pour un pervers dégueulasse en manque de s*xe.... Oh pu-tain !