Maxence avait besoin d’un café et rapidement. Laissant Edward et Maria dans la chambre de la jeune femme. En effet Maxence était retourné en France cela faisait déjà deux semaines et Edward l’avait appelé pour lui dire que Maria O’Berkeley avait fait une rupture d’anévrisme. Maxence était venu le plus vite possible pour la voir. Seulement il savait aussi que le passé et surtout ce qui s’était passé avec elle et Edward allait revenir sur le tapis et il n’en avait pas envie. De toute façon il avait été clair, il repartait en France dès que Maria irait mieux. Enfin bref, sortant de la chambre, il s’étira un peu et partit vers le distributeur de café. Ca n’était pas un breuvage très bon, mais il n’y avait que ça et Maxence n’allait pas faire la fine bouche vu la situation actuelle. Laissant le café se faire, il bâilla et se demanda si les résultats d’examens de Maria seraient bons ou pas. Elle avait fait des tests et le médecin voulait voir si son cerveau n’avait pas été trop touché et si elle avait toutes ses facultés. Max savait qu’il y aurait sans doute du temps avant de savoir si elle arriverait à faire certaines choses, mais il espérait que la jeune femme reprenne ses forces le plus vite possible.

Prenant le café, il s’assit sur une chaise et but une gorgée. Regardant alors les gens qui étaient dans le couloir, il vit les médecins, les infirmières et les patients passer d’un endroit à l’autre. Dire qu’il aurait pû faire ça un jour. En effet, plus jeune il avait commencé des études de médecine, mais il avait finalement choisit la philosophie. Pourtant il avait aimé sa première année de médecine. Il avait fait le premier semestre et il s’était rendu compte que finalement il préférait enseigner la philosophie. Lors de son premier cours il s’était dit qu’il aurait dû être médecin vu les élèves qu’il avait eu, mais il ne s’était pas laissé démonté et ça faisait aujourd’hui un peu plus de quinze ans qu’il était enseignant. Il avait eu toute sorte d’élèves de ceux très appliqués à ceux qui s’en fichent royalement. Mais le plus drôle était sans doute le fait qu’il prenait ses élèves comme cobayes pour animer ses cours. Evidemment ça ne plaît pas au élèves et encore moins à ses supérieurs, mais Max s’en fiche. Lui il fait ce qui le passionne et les élèves ont toujours la moyenne dans sa matière. Même avec les élèves qui s’en fichent royalement de sa matière, il parvient à tirer de bonnes notes d’eux. Parfois les autres professeurs se demandent comment il fait, mais Max garde ça pour lui, sinon ça ne serait pas drôle que ces élèves soient bons partout. Maxence soupira doucement, quand son regard croisa un élève qu’il connaissait. Esquissant un sourire, il continua de regarder le jeune homme qui parlait à une infirmière. Se levant de sa chaise, il alla vers le jeune homme.

Vous êtes malade Culpepper ?

L'histoire qu'il s'était passée avec le professeur français de Philosophie Maxence Delacre était rapide à conter. Il faisait parti des professeurs que l'on pouvait rapidement joindre, et qui se mettait beaucoup à la disposition des étudiants. Au bout de ma seconde année d'étude, j'avais eu besoin de le contacter pour une présentation orale que je devais faire pour un cours, dont le sujet était "le point de vue de la philosophie sur le sexe". J'avais donc contacter monsieur Delacre qui s'était montré très coopératif pour me donner un coup de main. Quelques semaines plus tard j'avais entendu parlé de cette rumeur selon laquelle un étudiant masculin l'avait embrassé. Bref. Je suis du genre à me faire rapidement des films. Célibataire, j'avais finalement envie de me rapprocher de ce professeur. Je l'avais à mon tour embrassé, après quoi il m'avait informé qu'il n'était pas homosexuel.
Quelques semaines plus tard, il s'était excusé de son comportement assez agressif, et l'histoire en était resté là. Depuis, je le croisais de temps à autre, et c'était toujours un plaisir de discuter avec lui.

Ce jour là, je devais me rendre où l'hôpital pour une prise de sang. Je sentais bien que Tom et moi devenions plus proches, et ce n'était plus qu'une question de jours ou de semaines avant que nous en venions à avoir des rapports sexuels. J'avais assez abordé le sujet des maladies sexuellement transmissibles par mes cours de sexologie pour savoir que je ne voulais pas prendre de risque. J'avais donc prit rendez-vous avec une infirmière de l'hôpital, non loin du campus de l'université - je ne voulais pas avoir à affaire avec l'infirmière de notre campus, autant rester discret avec ce genre de choses. Manquerait plus que j'y croise quelqu'un et hop, un petit article sur WatchOut dans le genre "le petit ami de notre cher Tom a fait un test pour le VIH. Sont-ils contaminés ?" et ce serait le grand drâme.

Je revenais donc chercher mes résultats en main propre. L'infirmière me les tendit, je les ouvris soulagé de constater qu'ils étaient (évidemment) négatifs. Je la remerciais, et j'allais m'en aller lorsque j'entendis une voix assez familière derrière moi. « Vous êtes malade Culpepper ? » Je me retournais pour constater que ce n'était autre que mon professeur chéri. « Non non, je venais chercher des résultats de prise de sang. Et tout va très bien pour moi ! » lui répondis-je, visiblement ravi. « Et vous monsieur Delacre. Qu'est-ce que vous faites ici, si ce n'est pas indiscret ? » Ca l'était surement mais j'étais de nature curieuse.

Maxence voulait faire une pause et se prendre un café. D’ailleurs, il avait besoin de ça, parce qu’il savait que ça allait mal finir avec Edward. Enfin bref, il alla se prendre un café, quand il vit un élève qu’il connaissait. Il devait avouer que ce qu’il avait vécu avec ce jeune homme n’était pas banal. En effet Maxence était un professeur qui voulait bien aider ses élèves même si ces derniers étaient réticents à la philosophie. Evidemment il savait que ça n’était jamais gagné d’avance, mais rendre un cours théorique ludique pouvait les aider à mieux comprendre. Puis Clark lui demanda des renseignements sur son domaine d’études et Maxence accepta de l’aider. Faisant des recherches, il parla un moment avec Clark pour l’aider au mieux. Seulement Maxence avait en effet était embrassé par un élève, un jeune homme qui avait fait un pari stupide avec d’autres amis à lui et qui avait embrassé Delacre. Seulement ce dernier avait mit les choses aux claires directement. Il n’était pas gay, mais là aujourd’hui il se demandait si ça n’était pas le cas. A avoir des problèmes avec les femmes il se posait sérieusement la question. Mais il ne voulait pas y penser pour le moment et surtout il ne pensait pas être gay. Enfin bref, il avait donc parlé durement à Clark quand ce dernier l’avait embrassé. Maxence avait sû reconnaître ses torts et avait été s’excuser. Depuis ce jour là il apprécie beaucoup Clark et le considère comme un élève qui réussira sans doute sans problème au niveau scolaire.

Allant finalement le voir, il entama la conversation et sourit à sa réponse. Apparemment il allait ce qui ‘était sans doute le plus important. Regardant vers la chambre de Maria, il ne vit rien d’anormal de l’extérieur donc il regarda Clark en souriant à sa question.

Une personne de mon entourage est malade donc je viens la voir.

Il ne savait même plus comment qualifié Maria, alors il avait préféré faire au plus simple. Après tout même si toute l’université avait sû qu’entre lui et la directrice adjointe ça s’était mal finit, il n’avait particulièrement envie d’en parler même si Clark était un jeune homme tout à fait agréable.

Comment se passe vos premiers jours de vacances ?

Il préférait changer de sujet au cas où que Clark veuille en savoir plus. Même s’il savait qu’il était sur les nerfs il pourrait parler, il préférait se confier à une autre personne pour une fois et surtout dans ce domaine là. Alors autant prendre des nouvelles et rester poli et agréable comme peut l’être son interlocuteur.

« Une personne de mon entourage est malade donc je viens la voir. » Pour être tout à fait honnête, je mourrais d'envie de lui demander la raison de sa présence dans cette partie de l'hôpital mais ma curiosité avait ses limites. Il n'était pas un de mes potes, mais bien un professeur et lui poser des questions aussi privées relevées de la curiosité malsaine. Je voulais rester en bon terme avec Maxence Delacre, je n'avais pas envie de détruire notre bonne entente. Je me cantonnais donc à sa réponse assez évasive, sans en demander plus.

« Comment se passe vos premiers jours de vacances ?
- Très bien. Je passe le plus clair de mon temps à profiter de la plage dans Sunset District ou à trainer avec mon petit-ami Tom Hamrey. » Je n'avais aucune gène à évoquer ma relation, bien qu'homosexuelle, avec un autre étudiant. D'abord parce que je savais parfaitement que mon orientation sexuelle était comme tamponnée sur mon front, il n'y avait donc aucun intérêt à ne pas me montrer ouvert là-dessus et à l'assumer pleinement. Ensuite, parce que je savais que mon professeur était quelqu'un justement d'ouvert d'esprit et que cette information ne le gênerait pas le moins du monde.
Mais soyons franc, je mentionnais aussi ma jeune relation amoureuse pour voir la réaction de Maxence Delacre. Non pas que je craquais encore sur lui, mais je voulais juste voir sa réaction. Un brin manipulateur ? Oui, je l'étais.

« Mais je vous avoue que j'ai plutôt envie de quitter le campus pour quelques jours. Partir en vacances quelque part pour changer d'air. Je verrai bien. » J'avais plutôt dit cette dernière information en pensant tout haut, elle n'était pas vraiment utile pour la conversation.

HJ : Je suis désolé, pas terrible comme post. Je ferai mieux au prochain :/ Désolé.

La réponse de sa présence ici suffisait à Clark ou en tout cas il ne voulait pas lui en demander plus parce qu’il n’était pas revenu sur le sujet. Maxence apprécia cela et ne dit absolument rien non plus de plus. Il préféra donc demander au jeune homme comment se passaient ses premiers jours de vacances. Ecoutant alors sa réponse, Maxence hocha la tête et fronça les sourcils.

Hamrey ? Il fait partit des élèves sportif c’est ça ?

Maxence n’avait pas parlé avec cet élève, mais il lui semblait déjà avoir vu ce jeune homme dans la salle de sport et sur les terrains. Vu de loin ça il le savait, mais pas vraiment de discussion entre eux à part les banalités d’usage entre professeur et élève. Puis écoutant la réflexion du jeune homme Maxence se mit à sourire.

Partir ça fait du bien. Venez me voir en France si jamais vous avez le temps.

Souriant toujours au jeune homme, il devait avouer qu’il aimait bien ce garçon. C’est vrai que ça n’avait pas bien commencé entre eux, mais ça allait bien depuis. Regardant à nouveau le jeune homme, il soupira. Maxence ne savait pas s’il arriverait à retourner dans la chambre de Maria avec Edward qui était là. Il était toujours à la coller et Maxence ne comprenait pas se comportement. Ils n’étaient pas ensemble, enfin c’est ce qu’il avait cru comprendre alors comment un meilleur ami peut prendre dans ses bras et embrasser comme ça sa meilleure amie ? Maxence ne comprendrait décidemment pas ce comportement. Se passant une main sur le visage, il regarda à nouveau le jeune homme.

Vous avez sans doute d’autres choses à faire, je ne vais pas vous retenir plus. Bonnes vacances Clark.

Il n’avait pas envie de partir comme ça, mais en fait il ne savait pas ce qu’il pouvait lui dire de plus sachant qu’il n’était pas au courant de ses problèmes. Mais Max n’avait pas non plus envie de parler de ça surtout à un élève. Non pas qu’il n’avait pas confiance en Clark pas du tout, mais il ne voulait pas parler de ça avec un élève, où en tout cas un élève qu’il ne connaissait pas assez bien. Allant prendre place sur une chaise près du distributeur à café, il baissa la tête et essaya de positiver sur tout ce qui se passait mais ça n’était pas du tout gagné.