the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez

Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Empty
MessageSujet: Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam EmptyDim 18 Avr - 0:37


    Il pleuvait à l'intérieur de mon crâne, ou du moins ça y ressemblait. Je me sentais très humide, comment vous dire? Les pensées moisissaient dans mon cerveau, s'alteraient. Mes collègues l'avaient remarqué dès mon entré, s'était efforcé de me "sècher" un peu en me donnant le travail le plus amusant du monde pour eux, la répartition des heures de colles. Je m'étais arraché les cheveux à donner des horaires arrangeant tout le monde, m'averrant donc très decevant dans cette tâche. J'aurais du déverser ma haine en embetant les étudiants, comme le voulait une tradition millénaire, seulement je manquais d'envie. Je préfèrais moisir dans mon coin que d'en faire profiter les autres. Dans le fond, je restais le gentil solitaire. On m'avait agressé il a quelques semaines auparavant, et cela m'avait marqué, au point de me renfermer plus que d'habitude, ce qui, dans le fond, étais une performance. J'étais étonnant d'antisociabilité.
    L'homme responsable de cette prouesse courait encore. Je me souvenais de lui, il équivalait à mon premier assassin, aussi ineffacable que le premier amour. Au-dela de sa, je le portais sur mon visage. Une cicatrice serpentait mon visage, partant du haut de mon front, passant loin de l'oeil pour revenir sur la joue. Elle était visible quand je bougeais, j'avais efforcé de la recouvrir de cheveux. On me comparait chez les autres surveillants à un ours. Si ils savaient combien c'était vrai! Coleen avait tiré les mêmes conclusions... Parce que oui, j'avais revu Coleen, pas dans les meilleurs conditions. Elle m'avait appelé à la rescousse pour rien, mais dans cette opération de sauvetage, j'avais fais sauté trois points de suture et volé une moto. Heureusement qu'il n'avait pas porté plainte, pretextant me comprendre. Brave type. En attendant c'était toujours le déluge dans mon esprit.


      c o l l è g u e i d i o t ; Vlad, tu fous rien ! Ecoute, je sais pas moi, occupe toi...
      m o i ; Quelle formidable idée ! Tu me couvres ?


    Il avait agité sa tête, fait un clin d'oeil appuyé en me regardant partir. Je claudiquais péniblement, on m'avait rétiré mon platre, hélas j'avais perdu l'habitude de la marche. Une fois à l'extérieur, je balayais les batiments du regard avant de reperer la bibliothèque. Oh fuck, c'était loin, c'était aussi le seul endroit ou trouver un exemplaire de " Dans les bois éternels " . Je me redressais, de la bonne volonté à revendre, et je me dirigeais vers l'ancêtre des locaux de Berkeley. La bibliothécaire me sourit. Je n'y pretais plus tellement attention, à ces sourires compatissant. Je me ruais du côté de la littérature étrangère... puis me penchais jusqu'à attendre les V. VARGAS !


      m o i ; eureka !

    Le soleil était de nouveau en moi, jusqu'au moment fatidique ou je me relevais. Un poing serré vient cueillir la mauvaise partie de mon visage, je sentis les points de suture lacher. J'en avais marre. Deuxième fois que ça lachais ! Enfin, il fallait que je maitrise la personne en face de moi. J'envoyais une gifle puissante dans le visage de ... Sam?! en gardant mon livre dans l'autre main.


      m o i ; Tu m'expliques ou je deviens violent. Et c'est un ordre qui te vient d'un surveillant excedé..


    J'avais mal mais j'étais encore une figure de l'autorité au sein de cet établissement, nan mais oh !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Empty
MessageSujet: Re: Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam EmptyDim 18 Avr - 1:10

    Je me souviens parfaitement de cette nuit où j'ai lancé des oeufs sur la caravane de Vladimir. Quelques jours plus tard, il était venu me trouver à l'école et il m'avait dit, bouillant de rage, que si je recommençais à jeter des oeufs ainsi sur sa maison, il allait me tuer et m'enterrer dans son jardin. Je lui ai répondu qu'il n'avait même pas de jardin. Il a voulu s'en retourner, mais je l'en ai empêché, je n'allais pas laisser partir ce gars sans savoir ce qu'il vallait. Il a retiré ma main de sur son poignet avec force, je l'ai frappé dans le ventre et, puisqu'il était plus grand que moi, quand il s'est baissé pour encaisser la douleur, il m'en a envoyé un au visage. Puis, tout a dégénéré et nous nous sommes mis à nous battre vraiment, nous roulions par terre jusqu'à ce qu'il m'envoie un coup de pied à la tête alors que j'allais me relever qui me fit tomber dans les pommes. Le reste est très flou, mais le fait que je sois tombée inconsciente signifie que j'ai perdu.

    Et je déteste perdre.
    Encore plus contre un homme.

    Et c'est toujours vrai maintenant. Pourquoi je me rapelle de cet événement à ce moment précis? Parce que je me suis battue avec un autre gars et s'il ne voulait pas répliquer au début, à la fin, il m'a balancé son poing au visage et maintenant, j'ai une énorme coquart à l'oeil droit. La lèvre fendue. Le sourcils gauches ouvert mais maintenant refermé grâce à un pansement étanche et une sacrée rage au ventre. J'ai quand même gagné, contre lui, mais ce fait m'a rappellé que j'avais déjà perdu contre un autre. Qui je rencontre alors que ça fait plus d'un mois qu'on ne s'est pas vu, qu'il n'a pas donné signe de vie, même pour m'emmerder à l'université, et qui boîte encore et qui se dirige non challament vers la bibliothèque alors que je suis en train de célébrer ma victoire? Vladimir Richardson, le surveillant, l'ami, l'ennemi. L'homme contre qui j'ai déjà perdu. Alors, encore, imbue de ma victoire, je décide de le suivre.

    Doucement, j'entre dans la bibliothèque et sourit aimablement à la bibliothécaire qui me regarde avec un air de reproche en voyant mon visage. Moi, je n'ai pas vu celui de Vlad, mais je sais que bientôt, il va y avoir la trace de mon poing. Je me faufile entre les rayons et le trouve finalement, dans une section qui ne m'étonne même pas : les romans policiers. Il est là, accroupi et je décide alors spontanément d'attendre qu'il se lève et se tourne pour lui envoyer mon coup. Ce qu'il fait, peu de temps après. Je prends toute ma force et mon élan et, aussitôt, je le regrette quand je vois son visage, mais c'est trop tard. Et puis, j'avais oublié. Aussi difficile cela a-t-il pu être, j'avais oublié qu'il avait son odeur. Trop tard, mon poing s'abat sur les poings de suture qui jonchent son visage comme une mauvaise mise en scène. Aussitôt, il réagit en lui envoyant une puissante gifle qui l'obligea à s'accrocher au rayon pour ne pas tomber. Sa réplique me surprit, moi qui m'étais habituée au petit Vlad gentil et patient, voilà qu'il jouait le grand jeu en essayant de me faire peur. Essayer étant encore un bien piètre mot, parce que, sincèrement, j'ai pensé à m'enfuir sans demander mon reste, mais mon orgueil a bien vite reprit le dessus et je me suis redressée, lentement, le faisant patienter un bon moment, prenant le temps de replacer mon chemisier strict pour les cours et de lisser des plis imaginaires sur mon pantalon. Puis, posément même si la rage bouillait en moi, je lui répondis avec le plus amical des sourire :

    « Allons donc, tu sais bien que je ne rends jamais de comptes à un surveillant. Encore plus s'il est excédé. Et encore plus que plus si c'est toi ou s'il est violent. »

    De l'intérieur, ma rage c'était révoltée contre moi. Pourquoi tu n'es pas capable de simplement lui dire que tu t'excuses? Attends-tu qu'il parte pour de bon, sans demander son reste? Qu'il te laisse comme tu as laissé les autres? Ne fais pas ça, Samantha, tu ne mérites pas tant que ça, fais juste t'excuser et demande-lui pardon pour tout aussi, tant qu'à faire, comme ça, après, tu va pouvoir te blottir dans ses bras, comme la dernière fois. Te souviens-tu? Mes pensées se chamaillaient, ne voulaient pas se taire, me laisser tranquille. Tout me criait de me précipiter vers lui, de m'excuser et de proposer de le conduire à l'hôpital, mais à la place, je restai de marbre, stoïque et immobile, avec mon petit sourire narquois aux lèvres tandis que tout ce que je voulais, c'était m'effondrer dans ses bras et l'implorer de me pardonner, d'effacer tout ce que j'avais fait.

    Saleté d'orgueil.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Empty
MessageSujet: Re: Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam EmptyDim 18 Avr - 19:35


    Elle avait changé de statut à mes yeux depuis notre dernier interlude. Je m'étais enfin souvenue de Sam, la vandale, des ces oeufs balancés sur ma caravane, ma maison. Ma mémoire avait imprimé la douleur, la blessure de cette attaque lâche. Mes muscles, eux, se souvenaient parfaitement des coups portés avec violence. Cette fille, j'aurais pu la tuer pour venger l'affront. Je n'aimais pas ces personnes trop prétentieuses, du fait de leur fortune, fortune due au travail de leurs parents de plus. Dans ma famille, à l'époque, nous n'avions pas d'argent mais encore un semblant de fierté, de dignité également. C'était pour cela que je m'étais battu avec elle. Aucun de ses camarades ne s'était opposé à moi, pas uniquement par peur, je pense aussi qu'ils n'avaient pas envie de sauver Sam. Elle n'attirait pas l'amour de ses semblables, c'était quelque chose que nous avions en commun. Quand j'étudiais encore, on ne se moquait pas de moi en face. Non, c'était plus facile de jurer dans mon dos. Richardson, sale cancre, pauvre, miséreux. Actuellement, si l'on osait ressortir ces qualificatifs, ma réaction serait plus violente encore. Mes poings sont indépendants de ma volonté, ils obéissent à ce truc débile qu'est mon subconscient, cette antité chargée des pires décisions.

    Elle avait décidé aujourd'hui que je n'avais pas à être gentil avec Sam. C'était vrai qu'il était temps que l'étudiante comprenne ce que cela signifiait, de s'attaquer à un surveillant. Pas la peine de tenter de faire ami-ami aujourd'hui. J'étais usé de vouloir comprendre les filles qui m'entouraient, entre la jalousie de Clarence, les sautes d'humeur de Coleen, je ne voulais plus essayer la méthode douce. Le sang coulant de ma plaie confirmait qu'il était temps d'être dur. Les médecins m'engueuleraient encore. Deuxième fois que j'arrivais à découdre les points de suture. Le psychologue ne serait pas ravi non plus. Depuis la première consultation, on sentait que l'on arriverait à rien. C'était physique, je ne le supportais pas et reciproquement. Enfin, la psychanalyse ne sert pas dans un cas comme le mien. J'étais juste un homme insupportable.
      m o i ; Et le principal, tu penses que tu pourras t'expliquer avec lui?

    Je ne plaisantais pas. Attaque physique sur un membre du personnel universitaire, cela valait minimum un renvoi. Je pressais mon livre très fort, conscient que je ne pourrais pas le lire avant d'avoir réglé le problème avec Sam. Pourquoi dès que je me tournais vers des loisirs un peu intellectuels, il m'arrivait une bricole? En attendant, je tirais l'étudiante de force jusqu'au comptoir reservé à l'emprunt des livres. Je tendais l'ouvrage à la documentaliste, qui encore une fois, me sourit, hésitant à faire un commentaire sur le sang qui commencait à couleur de ma plaie. La couverture de "Dans les bois éternels" étais sombre, l'on voyait juste le profil d'un cerf en noir sur le côté. J'avais envie de le lire et pas de me faire soigner. Une fois l'emprunt notifié, je repris le livre et me tournais vers Sam.
      m o i ; Je reprend. Tu préfères m'expliquer pourquoi tu m'as attaquer ou t'embarquer dans autre chose de plus compliqué, pour moi comme pour toi?

    Détermination, encore et toujours, avec cette chose affreuse qui subsistait, mon bon fond.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Empty
MessageSujet: Re: Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam EmptyMar 20 Avr - 11:33

    Je ne pense pas jamais avoir eu aussi peur de mourir. Enfin, pas nécessairement de mourir pour de vrai, mais en ce moment même, tandis qu'il avait agrippé mon bras et qu'il me regardait avec ces yeux méchants et terrifiants, j'avais une trouille bleue. Je me serais presque uriné dessus si je n'avais pas eu cet orgueil digne d'un monument. La gorge serrée et les lèvres sèches, je le défiais de me frapper encore une fois ici, mais il se ravisa de m'engueuler et me dis d'une voix qui ne laissait présager rien de bon, pour moi en tout cas : « Et le principal, tu penses que tu pourras t'expliquer avec lui? » Je plissai les yeux en signe de défiance, encore une fois, certaine qu'il bluffait. Pourquoi n'étais-je pas capable de simplement m'excuser, de regretter mes gestes et mes paroles, de m'effondrer, de me laisser aller? Je savais que puisque j'avais commencé, si nous allions voir le directeur, j'étais bonne pour un renvoi. Pourtant, j'ai continué de croire que Vlad allait me lâcher, soupirer puis me dire de déguerpir et de ne plus recommencer jusqu'à ce qu'il me traîne de force, imprimant ses doigts puissants dans mon bras en me faisant assez mal. Il notifia son emprunt et je jetai des regards stressés autour de moi. Dès lors où nous serions en dehors de la bibliothèque, que plus personne ne nous verrait, je doutais de plus en plus que j'allais me rendre au bureau du principal.

    Toutefois, je pense que je connais assez mal Vladimir parce qu'après avoir emprunté son livre, il le reprit et nous sommes sorti puis, il s'est arrêté et m'a demandé, tourné vers moi et cherchant visiblement à capter mon regard sec et dur, que je faisais exprès de faire ricocher partout sauf sur le visage : « Je reprend. Tu préfères m'expliquer pourquoi tu m'as attaquer ou t'embarquer dans autre chose de plus compliqué, pour moi comme pour toi? » Ah, maintenant je le reconnaissais, ça c'était le Vladimir que je connaissais, toujours trouver une solution qui n'impliquait aucunement l'autorité supérieure. Un renvoi m'aurait empêché de toucher mon héritage fraternel et aussi déshonorer la mémoire de mon aîné adoré. Je hochai la tête, tout simplement, combattant furieusement mon orgeuil, et baissai la tête en signe de rédemption. Puis, je levai les yeux et croisai courageusement le regard de Vlad en répondant d'une petite voix désolée :

    « T'as pas donné de nouvelles pendant presque deux mois. Je viens de me battre, j'avais la rage au ventre et je t'ai vu qui marchait jusque là. Ça c'est retourné contre toi, je sais pas pourquoi. Je... »

    Puis, le reste est resté carrément bloqué dans ma gorge. Simplement d'avouer ce que je venais de faire, de le dire à haute voix, avec ce ton doux et penaud, était un énorme pas pour moi. Sûrement que ce n'était que chose normale pour Vlad, mais ne pouvait-il ps voir toute la souffrance dans mes yeux, comprendre les efforts que je faisais pour retenir cette rage qui voulait éclater parce que je me trouvais incompétente, faible? Pourquoi fallait-il toujours que je me défile, j'en avais marre, mais chaque fois, c'était la même chose. Juste au moment où je m'étais décidé, cette grosse boule d'émotion me raclait la gorge, la chauffait à blanc et m'empêchait de parler. Incapable de terminer ma phrase, je baissai les yeux et soupirai rageusement en serrant les dents, ce qui eu pour effet d'étirer mes lèvres et de rouvrir ma petite plaie, étendant le sang au coin de ma bouche et créant un léger filet qui descendit jusqu'à mon menton, mais je ne m'en occupai point, concentrée à essayer de dire les mots qui restaient entravés dans mon larynx.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Empty
MessageSujet: Re: Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam EmptyMar 20 Avr - 21:59


    Je ne me croyais pas réellement capable d'effrayer qui que ce soit. C'était le fait d'avoir été terrorisé par tant d'évenements tragiques au cours de ma vie, des drames du au hasard, au destins, à ces choses sur lesquelles l'on n'a aucune emprise, qui faisait que fatalement, face à l'horreur du monde actuel, j'étais convaincu de ne pas être une menace suffisante pour générer de la peur. Encore, j'étais nuisible mais pas terrifiant, pas comme un dictateur, une guerre ou une catastrophe naturelle. Je n'étais pas à la hauteur des monstres modernes. Pourtant, et depuis longtemps, je savais que j'inspirais une infime crainte à Sam. Les étudiants dans la bibliothèque l'avaient compris, en me voyant la trainer. Elle aurait du se comporter en grande rebelle, se débattre, crier, agir au lieu de se laisser emmener sans résistance. Courir et fuir loin du tortionnaire, tel un prisonnier cherchant à s'échapper. Elle se dirigeait sciemment vers un renvoi, à mes côtés. Je doutais d'avoir affaire à cette femme qui désirait ma souffrance, qui attaquait, dans de superbes offensives, avec ses poings, de la détermination. Aujourd'hui je malmenais un erzatz coupable, sans âme. Elle se décida a saisir la perche que je lui tendais, car malgré cette accès d'autorité, j'étais Vladimir, le gentil, le conciliant bien que violent. Lorsque j'entendis ces phrases molles, vides de sens, j'eu une réaction étrange, un soupir de lassitude. EH! J'aurais du être un frère pour elle, puisque mon odeur la ramenait à cette personne, inconnue pour moi, dont j'avais une vague idée de l'apparence et de l'importance aux yeux de la jeune omega. Helas, je m'averais décevant. Nul. Son hochement de tête appuyait l'impression que je la forçais à parler et obéir. Certe, on me payait pour cela, mais ça ne marchait pas sur Sam d'ordinaire. Elle était permeable aux attaques du pouvoir, dans mon esprit, c'était l'incarnation du refus, du non face au oui des moutons insipides. A l'époque ou je l'avais oublié, cette étudiante avait fait naitre de l'estime à son égard, une estime qui s'effaçait tel une tâche d'oeuf que l'on enleve rageusement. J'aimerais détester Sam, ce serait plus facile. Je n'aurais plus à la forcer à ne pas me mentir, car c'était clair ; elle ne me disait pas tout. Ses raison d'aller se battre contre le seul homme qui la laminerait, je les connaissais : j'étais l'objet d'une vengeance maladroite parce qu'entravée par le remord. Elle était humaine, consciente de ses actes et non pas guidée par la folie. Moi, je me laissais aller à l'illogique, l'absurde, pas Sam.
      moi ; Si tu sais. Ce n'aurait été que la haine tu aurais défoncé un gringalet, pour le premier regard de travers. Mais là c'est moi ! Tu m'en veux plus que tu n'oses l'admettre et je sais pourquoi. Alors arrête.

    Les mots la blesseraient. Elle était coupable, en plus de s'attaquer à moi lâchement à une personne supposée avoir oublié, de mensonge par omission. Faible, quelle faible fille dans le fond! Je ne la haïssais pas, c'était pire, j'avais de la rancoeur. Il suffirait de ces excuses que j'attendaient depuis quelques années et j'annulerai. C'était elle qui ne voulait pas s'arrêter en si bon chemin. D'ailleurs elle avait gagné, j'étais atteind dans ma confiance en moi. J'étais déprimé à cause de cette cicatrice infame, du comportement mesquin des gens et de leur hypocrite compassion, il ne manquait que cette cruelle désillusion au tableau. Je remarquai la plaie ouverte de Sam. Nous devions nous rendre à l'infirmerie tout deux, peut-être à l'hopital dans mon cas. Je fuiais ce lieu, blanc et sans saveur ou mes regrets se refletaient dans le carrelage étincellant.
      moi ; En attendant, direction bureau médical. Tu sais, si t'avais pris le temps de... oh, me saluer par exemple, tu aurais fais le lien entre la plaie et l'absence.

    Une nouvelle perche. Mon bon fond se battait pour conserver des rudiments de courtoisie, alors que le mauvais, le noiratre, s'acharnait à accabler Sam. Mon esprit ne disait rien, atteré, laissant les deux parties s'entretuer en attendant la grande vainqueur. J'étais pour la gentillesse, elle attirait moins de problèmes. Il suffisait de ressortir les belles tournures des lettres officielles et le tour était joué. J'étais fatigué. Fatigué de heurter les sensibilités et puis, j'étais convalescent.
      moi ; J'ai une bonne mémoire, capricieuse mais excellente sur la durée. C'est une qualité requise pour être surveillant.

    Encore une phrase nettes, compréhensible. Je revoyais la caravane, j'entendais le bruit des oeufs qui se cassaient tandis que mon père dormait. Oui, bonne mémoire, polyvalente, j'emmagasinais de véritables reportages dans ma tête, qui serviraient un jour. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Empty
MessageSujet: Re: Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam EmptyMar 27 Avr - 4:11

    Je ne voulais pas qu'il se souvienne, mais apparemment, j'avais trop mal agis pour que la vie décide de m'écouter et quand j'entendis ce que Vladimir eut à me répondre, je compris que je l'avais probablement perdu. Moi qui avait voulu surmonter cette vengeance, cet orgueil de mâle qui brimait ma vie, m'empêchait de vivre normalement. Si seulement je pouvais m'en débarrasser aussi facilement que je l'insulte. Mais non, parce que sans lui, je ne serais plus rien, plus rien du tout. Et ne plus rien être signifie cesser d'exister. Si je cesse d'exister, d'être quelqu'un, alors qui sera là pour crier injustice, pour hurler au visage des autres, en silence, combien ils sont pathétiques? Je dois vivre, si seulement, au moins, je pouvais le faire mieux, savoir faire des choix éclairés. Mais non, j'agis toujours sur des coups de tête et aujourd'hui ne fait pas exception. Me voilà morte de trouille devant Vlad, le seul homme qui m'inspire du respect depuis mon frère, précisément parce qu'il me le rappelle, mais ça, je ne lui dirai pas, d'un coup qu'il décide de jouer les héros et de tenter de le remplacer. Personne ne peut prendre la place de Jonah, pas même Chat. Vladimir pourrait, tout au plus, remplacer ses bras, son odeur, mais personne ne pourrait prendre la place qu'occupe mon frère aîné depuis toujours au fond de mon coeur : il est mon premier amour et aussi probablement mon dernier, celui qui règne sur mon coeur au-delà des nuages, qui prend soin de moi.

    J'ai relevé les yeux lorsque Vladimir a lancé, serein mais sérieux : « Si tu sais. Ce n'aurait été que la haine tu aurais défoncé un gringalet, pour le premier regard de travers. Mais là c'est moi ! Tu m'en veux plus que tu n'oses l'admettre et je sais pourquoi. Alors arrête. » Il avait raison, tellement raison, mais mon caractère de cochon et ma carapace, celle que j'avais mis tant de temps à construire, resserra son piège encore une fois sur moi et, au lieu de m'avouer vaincue, je changeai de tactique, roulant des yeux grossiers et balançant mon poids de l'autre côté. J'avais décidé, malgré moi, malgré ma volonté de me faire pardonner, de jouer jusqu'au bout mon rôle d'emmerdeuse professionnelle et pour ce faire, je répondis avec la plus grande exaspération dans la voix :

    « Lâche-moi un peu! Je t'ai vu te trimballer la jambe dans le parking, je me suis dit que c'était une bonne occasion de t'en coller une et de me sauver après mais, tu m'as envoyé une gifle avant que j'ai pu réagir. Si je t'en voulais vraiment tant que ça, pourquoi je m'évertuerais à te faire chier? Pourquoi ne pas simplement prendre ma revanche et m'en laver les mains ensuite? Tu ne me connais pas, alors n'essaies pas de me dire ce que je suis, Vladimir. »

    Je roulai des yeux encore une fois, ses mots m'avaient blessée, oui, mais pas question de le lui afficher en public, puis changeai mon point d'appui. Je décidai de fouiller dans mes poches pour trouver une clope, même s'il était expressément inscrit au-dessus de la tête de Vlad de ne pas fumer dans l'enceinte de l'école, je le défiai du regard de seulement oser m'empêcher de l'allumer, portant le briquet au bout de ma cigarette. Une fois que j'inhalai la première bouffée, je sentis le calme m'envahir. Fumer calmait les gens qui étaient accrocs à la nicotine. Je ne faisais pas exception. Je regardais partout sauf le visage dur et impénétrable de Vladimir, tremblant intérieur de sa peut-être colère à venir, appréhendant sa réaction face à mon abrupt changement d'attitude. Je pense qu'il était habitué et me connaissait mieux que ce que je ne voulais l'imaginer. Puis, il affirma que nous devions aller à l'infirmerie et je levai un sourcil :

    « Tu as plus besoin de nouveaux points de suture que d'une infirmière, mon gars. »

    Puis je souris, amusée à l'idée qu'il allait devoir se rendre à l'hôpital, lieu qu'il ne semblait pas du tout aimer, à ce que j'avais pu en entendre. En même temps de me faire plaisir parce qu'il allait, lui aussi, être forcé de faire quelque chose qu'il détestait, je me sentais coupable parce que c'était ma faute. La culpabilité, comme toujours avec Vlad, l'emporta sur le plaisir de se venger indirectement et je fronçai les sourcils, épiant de plus près sa plaie. J'allais lui proposer de les faire moi-même quand il ajouta, calme comme à son habitude : « J'ai une bonne mémoire, capricieuse mais excellente sur la durée. C'est une qualité requise pour être surveillant. » C'était un aveu subtil mais bien présent, il m'avouait indirectement se souvenir de ce que je lui avais fait. Moi aussi, je me souvenais. Puis, spontanément et avant que tout ne s'évanouisse comme 'était venu, je m'approchai de lui, me hissai rapidement sur la pointe des pieds et déposai un baiser vif et léger sur sa joue rugueuse. Puis, je me reculai et le regardai longuement avant de dire, totalement sérieuse :

    « Je t'emmène chez moi, je te ferai des points de suture. J'ai l'habitude avec ça, j'ai dû me débrouiller pas mal toute seule toute ma vie, moi aussi. »

    Je lui fis un clin d'oeil et n'attendit même pas qu'il rouspète, j'empoignai sa main et méditai sur ses avant dernières paroles. Si j'avais pris le temps de le saluer, ma colère se serait évanouie et je n'aurais pas pu lui en coller une, mais je n'aurais pas non plus décousu ses points de suture. Sûrement qu'il allait se rebeller, refuser de venir avec moi, mais je m'en foutais bien, tout ce que je voulais, c,était me racheter et comme je n'arrivais pas à m'excuser concrètement, j'allais au moins le faire avec des petits gestes significatifs, du moins, jusqu'à ce que mon orgueil et mon ego reprennent le dessus sur ma volonté de changer.

    [ Désolée pour le temps de réponse, je pensais finir ma fiche avant de reprendre le RP, mais ce serait trop long et puis j'aime trop ce post XD ]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Empty
MessageSujet: Re: Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam EmptyJeu 29 Avr - 20:51

    Des fois je me demande, si la gentillese, le tact, ne sont pas des vertues totalement foireuses qui n'existent que pour permettre aux personnes sensibles de se différencier de la masse grouillantes des mauvaises gens. C'est comme si une flèche verte clignotante se baladait à tes côtés en permanence signalant aux rebelles que le défouloir, c'est là. Heureusement, la plupart des humains ne sont ni bon ni mauvais et ne font pas attentions à ces signaux de bonté. Ils applaudissent l'acte en se disant que si ils voulaient, eux aussi, seraient capable d'être désinterressés, sincères, sans un effort. Sam se retrouvait confrontée à la réalité ; elle ne savait pas comment s'y prendre pour garder la face tout en êtant calme. L'étudiante jouait mal la gamine insuportable. Elle reproduisait de vieilles attitudes, cela sonnait faux à mes oreilles. Caricatural, le "tu ne me connais pas". Evidemment, je suis l'imbécile. Le gentil con. Mais j'ai l'avantage de connaitre son point faible, sa faille. Je sens son frère... comme un protection contre les attaques, mon parfum la paralyse. Je suppose que je réagirais de même face à une femme à l'odeur de cigarette dissimulé derrière une fragrance classique au muguet. Une personne qui sentirait ma mère. Néanmoins, cette fille je ne l'avais pas rencontré et j'avais à remettre les choses au clair avec Sam. Moi, y'avais surement une flèche verte citron au-dessus de ma tête, mais j'assume à fond.
      m o i ; Que je te lâche? C'est toi qui a commencé. Et tu ne vas pas me faire croire que d'un, une gifle suffit à calmer ta rage, et deux, que tu t'attendais sérieusement à ce que je n'ai aucun reflex. S'en serait presque vexant.

    Non, Samantha McVickers ne renoncait pas à user mes nerfs. De loin, on ressemblait à des amis en train de chamailler, sauf qu'un flot de haine circulait entre nous, dans les sous-bassement. Elle portait à la marque de ce premier affront porté par mon point à sa tête, marquant une victoire humiliante. Selon ses règles, je n'avais pas le droit de gagner. L'étudiante se comportait déjà comme une femme d'affaire, écrasant les faibles, toisant de hauts les plus grands, alors se faire laminer par un outsider, in-con-ce-va-ble. Aujourd'hui, pourtant, j'étais le premier à m'énerver, discretement. L'objet de mon ressentiment, c'était cette clope. Dans sa fumée, je revois le visage d'Emelie, ma mère, en train d'agoniser. Instinctivement je recule. J'imagine le contenu d'une décharge se déverser dans mes poumons. Si les fumeurs pouvaient se retenir... doucement je glisse vers la fébrilité. Je deteste chaque dose de tabac présent sur cette terre, même celle qui à du invariablement attérir en moi.
      m o i ; Ce qui est sur, c'est que je n'ai en aucun cas besoin de TA nicotine. C'est même pas une question de règles... éteins cette cigarette s'il te plait.

    Trop tard, je lui livrais mon plus grand point faible sur un plateau d'argent. Quelle belle vengeance! Il suffisait d'un paquet de cigarette pour tirer les aveux. Elle me donnait envie de me tirer à l'hopital dans la seconde, mais ma jambe était douloureuse. Oh, pourquoi ça n'arrive qu'à moi? Coleen décousait mes points de sutures, heureusement ensuite elle appelait l'hopital. Soudain, je ne su sur le moment ce qui arrivait, je sentis ces deux petit lèvres, usées, cette odeur immonde, qui réunit formaient un mélange agréable. Mes intuitions ne me trompaient pas. C'était pas grave d'être gentil, tant qu'on l'était avec la bonne personne. L'acharnement n'était pas à utiliser avec tout le monde. Les gens s'imaginent qu'on les désire, qu'on est fout d'eux, pas qu'on leur veux du bien. Je veux le bien de cette étudiante, comme elle semble le vouloir, puisqu'elle me propose... de me recoudre. Je souris. Pendant mon tour de l'Amérique, j'avais appris à me débrouiller pour soigner les infections, les entorses, les maladies cutanées... mais pas les points de suture qui lachent. Tant pis pour le risque.
      m o i ; D'accord... tu pourras m'appendre? Quelque chose me dit que j'ai pas finis de découdre la plaie...

    Je ne relevais pas le "moi aussi". En plus du panneau " gentil" j'avais une belle marque "VDM" sur le front. Oui, elle sait que ça va des années que je n'ai pas une thune. Mon père est parti sous l'effet de l'impulsivité en m'entrainant dans sa misère. J'étais au courant de son enfance pretendumment dorée à elle. La solitude avait certe du la tarauder mais... elle ne me comprennait pas. Elle ne savait pas ce que c'était de passer devant les vitrines, de voir cette très belle caméra, celle qui fera de toi un grand réalisateur, de fouiller ton porte-monnaie et de n'avoir que trois chewing-gum.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Empty
MessageSujet: Re: Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam EmptyJeu 6 Mai - 2:11

    Je crevais d'envie de me jeter à ses pieds pour m'excuser, pour l'implorer de me pardonner, pour le supplier de me reprendre dans ses bras. Une fois. Une dernière fois, juste une et ensuite, je partirais, que je lui aurais dit si j'avais eu assez de courage, ou peut-être moins d'orgueil et de fierté, pour le faire. S'il te plait, Vlad, pardonne-moi mes erreurs, pardonne mes offenses, pardonne les blessures que je t'ai occasionnée, pardonne ma vie d'avoir été si exécrable que j'ai rendue celle des autres aussi laides que la mienne. Pardonne-moi d'avoir jeté ma rage sur toi, de t'avoir ciblé alors que tu ne le méritais pas. Pardonne-moi, mais ne m'abandonne pas, je ne le supporterais pas. Pas encore. Mes lèvres s'agitèrent et, le visage baissé pour éviter qu'il me voit, elles formèrent les mots : « J'ai besoin de toi. » Au lieu de cela, je relevai la tête comme si j'avais jeté un furtif regard à la pointe de mes chaussures et redressai le menton, bombant le torse, faisant ainsi pointer ma maigre poitrine dans le but de me rendre plus imposante ― même si je mesurais au moins trente centimètres de moins que lui ― et répliquai d'une voix sèche plus par la boule qui obstruait ma gorge que par véritable sécheresse méchante :

    « Je pensais au moins te faire grand mal, au départ, mais il faut croire que même avec une rage blindée, même avec un effet de surprise qui aurait pu te jeter à terre, j'ai eu pitié de toi au dernier moment en voyant comment tu étais défiguré. »

    J'allumais ma cigarette et observai un immédiat changement d'attitude chez Vladimir. Haussant un sourcil, intriguée, je tirai longuement et avec un sourire narquois sur mon tube rempli de tabac et soufflai la fumée par la bouche, vers le haut, donc pas mal directement dans le visage du surveillant. Une réaction ne tarda pas à venir et il me dit qu'il n'avait en aucun cas besoin de la fumée de ma cigarette. Insistant sur le ma. Cela piqua ma curiosité et, au lieu de l'éteindre comme il me l'avait dit, je continuai de tirer passivement sur ma clope en fermant à demi les paupières à chaque inhalation de nicotine que je prenais. Décidément, ça me calmais. Finalement, je l'éteignis en l'écrasant sur un mur à côté de moi, tant pis si je laissais une marque, et rangeai le mégot restant dans ma poche. Mieux valait réutiliser ses mégots que de gaspiller du précieux tabac. Puis, furtivement, je me hissai sur la pointe de mes pieds et déposai un baiser rapide et léger sur la joue de Vlad.

    Il sembla en rester surpris, mais n'en fit pas tout un plat et je lui proposai de le recoudre en insistant sur le fait que moi aussi, malgré tout, j'avais eu une vie plutôt difficile dans laquelle j'avais dû me débrouiller seule. Il accepta, à mon grand étonnement, et me demanda même de lui apprendre à le faire, ajoutant avec un demi-sourire qu'il semblait ne pas être sur le point d'arrêter de les découdre. Je répondis presque machinalement, les mots glissèrent de ma pensée tandis que je m'entendais dire :

    « Si je dis non, ça te donnera une bonne raison de venir me voir, tu penses pas? »

    Je plaquai une main sur ma bouche puis, pour faire comme si c'était prévu, je roulai des yeux et éclatai d'un grand rire. Mais je n'étais pas dupe. Et lui non plus. Il avait probablement remarqué la touche de sincérité dans ma voix, cet appel lancinant, presqu'un gémissement, qui avait fait de mes mots une phrase plus vraie et plus intimement pensée que je ne l'aurais voulu. J'espérais simplement qu'il ne relèverait pas. Pour le distraire, j'empoignai sa main et me mit à marcher d'un pas vif mais assez lent pour qu'il soit capable de me suivre, quoique cela me plaisait bien de me faire voir en train de traîner par la main un surveillant jusqu'à ma chambre. Espérons simplement, encore une fois, qu'il ne relèverait pas l'ironie, même si cette fois, j'en doutais autant que du fait qu'une météorite s'écraserait sur mon petit orteil dans trois minutes et quatre secondes!
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Empty
MessageSujet: Re: Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam EmptyDim 16 Mai - 22:00


    Mon pardon n'était pas difficile à obtenir, c'était le côté charité chretienne de ma personnalité. Quelques mots habiles suffisaient en général à calmer mes ardeurs, même sans, des gestes significatifs me satisfaisaient autant. Oui, Sam, si elle le voulait, apaiserait cette partie de moi, minoritaire, ayant encore le douloureux souvenir de l'humiliation, l'atteinte faite à ma caravane. Il manquait une phrase, articulée, et j'aurais pu la serrer à nouveau dans mes bras, comme au centre commercial, emporter sa peine, la porter sur mes larges épaules. Hélas, l'étudiante était infoutue d'abandonner un morceau de son orgueil. Sa voix martelait, avec des accents méprisants, un mensonge gros comme une maison. Son coup de poing, prémédité, était parti avant qu'elle aperçoive mon visage. J'esquissais un sourire de vainqueur, car malgré le sang qui ruisselait, j'étais en situation de force. En l'absence de rage, j'étais plus apte à combattre ou retourner les pires attaques en ma faveur, c'était un don de la vie pour me sortir de ces moments critiques qui avaient parsemé et parsemeraient encore longtemps mon existence. J'assumais face à des personnes hostiles, un qualité nécessaire pour un surveillant. Si demain un gamma voulait me faire ma fête... je survivrais.
    Le livre, dans ma main, reçu trois petite gouttes de liquide rouge que j'essuyais précipitemment, gêné d'abimer un ouvrage appartenant à l'université. Reflexe de pauvre, je calculais le prix d'un éventuel rachat, avant d'arreter, ne sachant plus comment m'y prendre pour arriver au bon total. Le manque d'éducation, d'études se faisait sentir dans ces instants. Je dévisageais Sam furtivement. Non, je ne pourrais lui demander sans craindre une moquerie. Déjà qu'elle venait de découvrir ma phobie des cigarettes...
      m o i ; Me jeter à terre, vraiment? Merci de ta pitié. Comme si j'en avais besoin! Tu retrouves des assassins avec de la pitié toi?


    Eclat de rire furtif, étincelle passagère dans mes yeux, je prenais parti d'en plaisanter, au lieu de la rabaisser. J'aimais bien miss McVickers, mélange d'humanité brute, mêlée à de sâles relents de manies snobinardes. Je tolérais sa cigarrette, visualisant néanmoins le visage de ma mère pâle, dénué de traces de vie, yeux morts. J'eu un soupir de soulagement lorsque Sam l'éteignit enfin, mettant fin à ce diaporama d'images insoutenables. Le sentiment de délivrance qui m'envahit était au-delà de mes esperances. Trois bouffées de nicotines emballaient mon imagination, l'attachaient à des boulets, la marquait au fer rouge, lacéraient les restes de ma joie, brulaient mon énergie, emportaient mon sourire, éteignaient la flamme de mon regard... Là j'étais de nouveau tranquille.
      m o i ; Hey, de toute façon je ne comptais pas te lâcher.

    La phrase, habilement tournée, visait juste à lui faire comprendre que je la soutenais. J'étais là, claudiquant, saignant, mais je me débrouillerais. C'était dans mes façons de réussir, me tromper jusqu'au moment ou la solution apparaissait. Un exemple concret? Vous vous êtes déjà demander la méthode, pour arrêter de consommer une substance addictive? J'ai trouvé. Pas l'isolement, pas la misère, non, vous pouvez tout lorsque vous êtes obsédés. Il faut beaucoup bouger, s'entourer excessivement. Trois cents hommes sains de corps et d'esprit sauront vous empecher de courir dans les bras du premier dealer. Pendant que je repensais à mon tour d'Amérique, Sam m'entraina par la main jusqu'à sa résidence. Conscient de la réputation qu'elle me construisait, je pris sur moi de la dépasser. Ma jambe trainait au sol, raclant de la poussière, sauf que j'étais devant elle. La laissant revenir à ma hauteur, je souriais, un peu bêtement, ce qui n'empecha pas une première année, provinciale coincée, de pousser un soupir de plaisir. Gamine.
      m o i ; Je sais me servir de mes deux jambes, Sam. Bref... avec cet incident, j'ai oublié le principal... Tu vas bien?

    Ruse vieille comme le monde, le coup des bonnes manières. Une étincelle de malice alluma mes yeux, la dernière fois que j'avais voulu de ses nouvelles j'avais reçu du café sur mes bijoux de familles.

( en retard, j'suis malade-booké-mal au doigt non y'a pas de mention inutile à rayer)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Empty
MessageSujet: Re: Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam Empty

Revenir en haut Aller en bas

Le point commun entre mes amies féminines ; elles aiment découdre mes points de suture | Sam

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» Deux personnes différentes peuvent-elles avoir des points communs ?
» Entre amies [Janessa]
» Un moment entre meilleures amies. Kat
» Baignade entre amies {S. Van DerWoodsen}
» Un dejeuner entre amies {Caroll}

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-