the great escape
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« Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle.

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MessageSujet: « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. EmptyMar 20 Avr - 15:40

« Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. Kienan« Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. 2s9xfyw

    « Bonjour, vous êtes bien sur la messagerie du 415-... »

    Je raccrochais fermement mon portable. C'est pas tellement que je veux faire la petite amie chiante ou qui, parce que il y a aucune raison. Non, si son portable est éteint, c'est pas grave. Si ? L'absence de tonalité me faisait stresser. Je savais qu'il n'était pas vraiment du genre à toujours répondre aux SMS, mais de là à couper son mobile.. J'avoue être perplexe. Je ne sais pas exactement pour la combientième fois je composais ce numéro, que je connaissais par cœur. Mes doigts tapaient machinalement sur les mêmes touches, dans le même ordre et toujours cette voix de pétasse qui résonnait dans le haut-parleur. « Bonjour vous ... » Salope. Cela ferait exactement quatre jours, 5h heures et 28 minutes d'ici 30 secondes, que je ne l'avais pas vu, pas parlé. Je me sentais un peu coupable. Je ne savais pas pourquoi, surement parce que je n'avais aucune idée de l'endroit où il se trouvait et encore moins envie d'en parler avec ses amis... Après avoir soupiré, je m'étais levée de mon lit et j'étais aller voir Jefferston. Non, je n'allais pas lui en parler, je suis pas vraiment le genre de fille à changer son statut facebook, ou demander conseil à tout son répertoire. Il m'avait regardé, un peu surpris, mais la situation devait se résumer à mon regard et à mon téléphone dans ma main ou l'on voyait encore inscrit «  Kienan- Appel terminé. ». Tentant de me faire changer d'humeur, qui était bien désastreuse, il faut le dire, il me racontait ses histoires avec sa mère, encore un peu gaga. Je dois avouer que j'étais plus légère. Savoir que ça mère l'appelait pour lui demander le contenu de ses repas pour compter les calories me faisait rire, même si je pensais bien qu'il l'avait inventé. D'accord, sa mère peut-être chiante mais quand même. Je le remercie intérieurement de sa bonne volonté.
    J'entends la sonnerie de mon portable et Jeff' me fait un clin d'œil. Mouais hein. J'essaye de ne pas trop me précipiter sur mon portable, mais ça doit se voir. Pourtant, c'est pas du tout réussi, et pas du tout ce que j'attendais.

    « Mademoiselle Canterburry ? Docteur Letsinger du General Hospital. J'appelle au sujet de notre patient, Monsieur Darlyle..»

    A partir de ce moment, je ne retiens plus rien. Vide. Je me demande ce qu'il s'est passé. Bordel. Je demande expressément à Jefferston de m'emmener, qui ne comprend rien d'ailleurs et moi non plus. Sans trop avoir stressé, je suis arrivée à l'hôpital. Dans le couloir, Jeff' me laisse après m'avoir embrassé le sommet du crâne et m'avoir souhaité bonne chance. Je vais fondre, j'ai la boule au ventre et le cœur qui bat trop vite. J'entre, j'entre pas ? Je me fous de mes cheveux, du fait que je n'ai pas de maquillage ou encore que j'ai oublié mon appareil photo. Merde, il y a Kienan derrière cette porte et je ne sais pas pourquoi. Je fais cogner mes doigts contre la porte, sans pour autant la pousser. Ce geste résonne dans le silence, mes yeux sont secs, je sens que je vais craquer mais je me retiens. L'odeur de javel m'agresse et je voudrais juste le voir, s'il vous plait. Savoir ce qu'il a, pourquoi, comment... Qu'est-ce qui s'est passé ? J'attends. J'attends juste l'accord du Gamma pour qu'il me laisse entrer.
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MessageSujet: Re: « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. EmptyMer 21 Avr - 15:28

    « Monsieur Darlyle ? Monsi… Oh, ça y est, vous êtes réveillé ! Comment vous sentez-vous ? »

    Mmm… Comment expliquer à cette quarantenaire que j’ai du mal à comprendre ce que je fais dans un lit, avec elle à mes côtés… J’ai envie de répondre « Où suis-je ? », pourtant c’est évident. Je ne sais pas ce que j’y fous, mais je suis dans un hôpital.

    « On ne peut mieux… »

    Evidemment, c’est ironique, je me sens une gueule de bois mémorable, comme un lendemain de nouvel an. Mon cerveau semble s’être compacté, je n’arrive pas à réfléchir sans faire de blocage. Bref, comme un charme.

    « Deux jeunes filles sont passées il y a une heure ou deux, vous dormiez encore, elles sont restées une petite demi heure et ont dit qu’elles repasseraient. »

    Appie et Caprice, évidemment. Ma sœur étant actuellement rentrée à Sacramento pour quelques jours, il s’agissait pour sûr de mes deux meilleures amies… Mais tout cela ne m’intéressait pas, en fait. Je voulais savoir autre chose.

    « Personne d’autre ?
    - La jeune fille qui vous a amené, une de celles d’aujourd’hui… Mmm… Caprace Wood ou quelqu…
    - Caprice, oui.
    - Deux garçons, aussi, hier.
    - Et.. ?
    - Et c’est déjà pas mal ! »

    Je garde ma réflexion pour moi, qui ressemble pas mal à quelque chose comme « Salope… ». J’ai l’impression d’avoir dormi deux jours, ça me dérange, l’infirmière est déjà partie que je n’ai même pas eu le temps de lui demander ce que je fais ici. J’ai la sensation de me réveiller d’un long, d’un très long cauchemar. Je regarde par ma fenêtre une demie seconde pour apprécier ma superbe vue sur le parking, puis m’affale de nouveau. Je suis réveillé, un médecin ne devrait pas tarder à passer. Mon plateau repas est posé près de moi, et rien que de le regarder, je sais que je resterai à jeun tant que je me trouverai dans ces bâtiments. J’ai furieusement envie d’une cigarette, par ailleurs.

    Un homme en blanc s’engouffre dans ma chambre blanche, tout ce blanc tend à me faire tourner de l’œil. « Docteur Letsinger » marqué sur sa blouse, il semble on ne peut plus professionnel et a l’air apte et d’ailleurs sur le point de me donner des nouvelles de moi-même. Mes 21 ans l’obligent à me vouvoyer, même s’il paraît se considérer proche de moi.

    « Alors, comment ça marche aujourd’hui ?
    - Comme hier.
    - Non, hier vous étiez dans une sorte de coma, donc le simple fait que vous vous soyez éveillé et que vous puissiez ne serait-ce que parler et réfléchir indique une nette amélioration. »

    Je ne réponds pas, je n’en vois pas l’intérêt. J’aimerais juste qu’il m’explique. Il doit avoir l’habitude de se comporter en analysant l’attitude de son interlocuteur, aussi sait-il que je ne parlerai pas beaucoup. Il se lance :

    « Monsieur Darlyle…
    - Kienan.
    - Kienan. Consommez-vousdes drogues ? demande-t-il avec expertise.
    - C’est important ?
    - Oui.
    - Ça m’arrive, je dis, ajoutant pour moi-même « régulièrement ».
    - Ce que nous vous avons diagnostiqué semble être une psychose toxique amphétaminique aiguë. Soit une psychose entrainée par une prise d’amphétamines, qu’elle soit conséquente ou non. Cela fait 5 jours que vous avez perdu le contrôle, et vous êtes plutôt chanceux de vous être réveillé si tôt. Cela n’a rien à voir avec la quantité ou la qualité de ce que vous avez ingéré, disons plutôt que vos systèmes nerveux et immunitaire ont fait du bon boulot.
    -
    - Avez-vous des souvenirs de ce qu’il s’est passé ?
    - Rien de concret. Je croyais rêver.
    - Oui, c’est plus ou moins normal. Donc pour les détails, adressez-vous à votre amie, Mademoiselle Idriss Wood, il me semble. Elle paraissait bouleversée, donc n’attendez pas trop pour les nouvelles. Des rappels de ce que vous avez fait, si vous n’en avez vraiment aucuns, risquent de revenir au compte-goutte, c’est tout à fait normal, mais ça peut être troublant. Pour éviter une récidive, ce qui est tout de même extrêmement rare, une infirmière passera vous voir toutes les 15 ou 20 minutes. En cas de problèmes, il vous reste toujours le petit bouton. N’hésitez pas. »

    Je ne réponds pas. Cet homme me met mal à l’aise, dans le sens où il semble en savoir plus sur moi que moi-même. Il me dit ce que j’ai et comment je risque d’être dans les prochaines heures, mais il n’est pas foutu de me dire comment j’étais et ce que j’ai fait. Le mystère s’épaissit. J’ai un peu peur d’appeler Caprice, elle va me tuer…

    Quelqu’un frappe à la porte, mon cœur se retourne. Le docteur me regarde d’un air entendu, comme si il poursuivait son diagnostic à chacun de mes mouvements. Je ne sais pas comment réagir, mon cerveau est trop mou pour que je puisse faire quoi que ce soit. Un long silence s’en suit.

    « Il me semble que vous avez de la visite, m’explique Letsinger. Voulez-vous rester un peu seul ?
    - Pas spécialement.
    - D’accord. Je vais aller ouvrir, je repasserai dans une petite heure. En attendant, ne faites pas de folies, ajoute-t-il, rieur et fier de son effet. Et si possible, restez tranquillement posé dans votre lit. Il est inutile de forcer le destin. »

    Sur ce, il ouvre la porte, échange deux mots avec mon visiteur et disparaît dans le couloir. Je déglutis. Je me demande comment je pourrais rester calme étant donné que Belammée O. Canterburry vient de pénétrer dans ma chambre d’hôpital. Mon cœur bat bien trop vite, et je suis gêné de constater que cela s’entend et se voit parfaitement sur l’électrocardiogramme.

    Nerveusement, je passe ma main dans mes cheveux en bataille. Tu es bien la première et la dernière personne que j’avais envie de voir, Bela…

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MessageSujet: Re: « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. EmptyMer 21 Avr - 17:14

    J'ai l'impression que tout le monde est sous silence. Le blanc m'aveugle et je me demande bien ce que j'ai fait là. Les hôpitaux, c'est angoissant, on voit des familles qui se brisent, des diagnostics tomber et des gens, perdus au milieu. Je suis là, dans le service psychiatrie, ayant envie de partir en courant. Je commence à me gratter l'avant-bras, je regarde autour de moi et je ne vois que des gens malades. Mais ça ne se voit pas, c'est dans leurs têtes. J'avais toujours peur qu'on me déclare folle, ce qui risquait d'arriver si je ne pouvais pas rejoindre Kienan et me sentir un peu plus... en sureté. Mais en même temps, je sais qu'il est sans doute dans le même état que tout ces gens. Je me sens mal, surement un peu coupable et très très inquiète. J'avais croisé Caprice sur la route, qui m'avait jaugé du regard. Mhm, je crois pas vraiment qu'elle m'aies apprécié un jour et elle le fera sans doute jamais. Mais je les comprends d'une certaine manière, je ne ferais jamais d'efforts pour m'entendre avec eux, surtout parce que je les crains. Mais en voyant le Docteur s'avancer, et que je vois Kienan dans l'entrebâillement de la porte, j'ai qu'une seule pensée en tête : Qu'est-ce que je fous encore là ?

    J'écoute à peine ce que me dis ce mec, je sais que c'est lui qui m'a appelé mais la vérité c'est que je m'en fiche. J'entends juste son « Au revoir mademoiselle et votre bras a assez souffert. ». Hein ? Je baisse la tête et voit mon avant bras rouge, presque en sang. Mais c'est normal, si on ajoute à mon inquiétude pour Kienan la peur des hôpitaux, je suis prête à me suicider à la morphine là. J'avance lentement, surement parce que j'ai peur. A chaque fois dans les films, on retrouvent toujours des gens amnésiques ou devenus des psychopathes. Mais même avec ça, je sais que j'aurais encore confiance en Kienan, parce qu'il reste toujours lui-même, même en ayant éventuellement tué quelqu'un. Mais vous savez, il n'est pas méchant. Je crois juste qu'au départ, il n'était pas forcément bien dans sa tête, les drogues n'ont rien arrangé. C'était un peu écrit qu'il se retrouverait là un jour, mais aussi vite...

    J'ai envie que tu me racontes, envie que tu me parles, pour une fois. Tu crois que tu pourrais faire ça ? Je sais pas quoi faire, le mieux serait encore que j'ai un dictionnaire, faire comme les médecins et savoir ce que tu veux nous faire deviner. Tu passes ta main dans tes cheveux, je sens mon ventre qui se serre, à moins que ce soit mon cœur, j'en sais rien. Je réfléchis plus quand je suis à côté de toi, parce que je ne pourrais penser qu'à toi. Ce sont ces trucs bateaux qu'on répètent sans cesse, tu sais les « je ne mange plus, je ne dors plus » mais c'est vrai. Tu m'inquiètes, j'avais pas envie de bouger, pas envie d'ouvrir les volets et de voir le soleil briller, parce que sans toi, il brillera toujours moins fort. J'aimerais tellement te comprendre, si tu savais. Je prends la chaise à côté de toi, même si j'ai pas envie de m'assoir. Ça te fait pas mal cette perfusion ? Je crève d'envie de te l'arracher mais je sais pas si t'auras mal. Qu'est-ce que je ferais si jamais tu voulais plus me voir ? Je suis pas venue. C'est indigne. Je me dégoûte et je m'en veux plus qu'à toi de te retrouver là. Je peux pas t'en vouloir, je t'en voudrais jamais même si tu me disais que tu ne m'aimes pas. C'est ça, après tout, de vivre. Le problème, c'est que je peux pas survivre sans toi autant que je ne peux pas vivre avec toi.

    Tu mes tues à mesure que tu tombes dans ton monde. Je t'en supplies, ne te braques pas . Ça doit bien faire une minute que je te regarde, sans rien faire pour autant. Je me laisse poser sur cette siège en métal inconfortable, dont la matière m'arrache un frisson, à moins que ce soit le fait que je viens de te prendre la main. Ça passe pas inaperçu, si ? Je trouve quand même qu'on fait peine à voir. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'ose à peine parler, je sais que je vais pas pouvoir finir ma phrase, je vais m'étouffer. J'ai l'impression que ta main, pourtant glacée, me fait l'effet d'une lame chauffée à blanc. Pitié Kienan, dis moi...

    « Qu'est-ce qui t'as fait arrivé ici ? »

    Quoi ou qui ? Je me demande... J'ose à peine prononcer le nom de l'endroit, tellement il me terrorise. Je me sens conne, tellement idiote de ne pas avoir plus cherché. Ma main encore libre se serre, parce que je sais que je vais craquer. Je suis trop impulsive, mais j'attendrais. T'as pas besoin de ça, mais je veux pas passer pour l'insensible. Je m'inquiètes bordel, je peux même pas dire que c'est mon petit ami, on fait jamais rien d'officiel.

    J'ai envie de te prendre dans mes bras, de te dire que tout est fini, te montrer que je suis là mais je bouge pas, j'en suis incapable. Je surveille même pas le reste, je reste plantée dans tes yeux. Tout s'efface autour lorsque je vois ça. Alors là, tu pourrais faire un arrêt cardiaque, je ne m'en rendrais même pas compte.

    Mais je crois que c'est habituel de se jauger comme ça, peut-être pour voir si on va s'engueuler. Le truc, c'est qu'on ne se criera même pas dessus, juste les mots qui blessent. Alors je l'attends sa réponse, je peux rien faire, je suis horrible. Pourquoi je n'arrives jamais à percevoir les choses ? J'inspire, avec quelques ratés, l'apnée devient quasiment automatique dans un silence en béton armé. Non, j'ai juste du mal à respirer quand t'es là. Tu m'étouffes alors que mon cœur bat juste pour toi.
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MessageSujet: Re: « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. EmptyJeu 22 Avr - 16:37

    Bela tu me tortures. Sans trop savoir pourquoi, j’ai envie de te serrer dans mes bras de t’embrasser, de t’épouser et te faire tout pleins d’enfants, mais à l’opposé, j’ai aussi envie d’ouvrir la fenêtre et de te jeter dans le vide. Une douleur me vrille le crâne, j’ai l’impression que tes yeux me font l’effet d’une perceuse, comme si tu creusais un trou démesuré dans mon cerveau. Je suis incapable de penser à quoi que ce soit si ce n’est à toi.

    Sagement je décide de détourner le regard, le porter vers la fenêtre, observer cette vue imprenable sur le bitume et les voitures des patients. Une touffe blonde attire mon attention…

    Qu’est-ce qu’il fout là lui ?
    Qu’est-ce qu’il fout là ? Tu te fiches de moi Bela ? Est-ce que tu te fous de ma gueule quand t’as emmené ce pauvre type ici ? Est-ce que tu te fous de ma gueule quand tu étais avec lui avant de venir ?

    J’essaye discrètement de respirer profondément (ce qui n’est pas aussi aisé que ça en a l’air).

    FLASH BACK

    Bela est encore avec un de ces connards d’étudiant en chaleur. Comme d’habitude. Je me demande ce que signifiaient ces belles paroles et ces grosses larmes, au bar, si nous passons si peu de temps ensemble. J’ai envie d’aller voir son copain et de lui dire « non mec, tu peux arrêter, celle-là c’est moi qui la saute ce soir, et si je te revois une seule fois avec elle, c’est aussi moi qui te fait sauter. » Je suis sûre qu’elle sait que je la vois. Après tout je suis assis sur un banc avec Caprice et Corbin juste en face d’elle. Bela tu te fous de moi en permanence. Tu me fais culpabiliser sur mes infidélités, que tu n’as soit dit en passant jamais eu à subir, mais tu es loin d’être un modèle dans la matière. J’ai envie de te blesser comme tu me blesses en ce moment. Par exemple, si je me mettais à plaisanter avec Caprice, à poser ma main sur son épaule, là, tout de suite, je sais que tu serais jalouse. Tu l’es toujours, donc je fais des efforts. J’aimerais bien que ça marche de ton côté, aussi.

    « On bouge, Kienan ? »

    Cap’ me regarde comme si elle me parlait depuis longtemps. Je ne l’ai absolument pas remarquée, mais faisant mine d’avoir suivi la conversation, je me lève à leurs côtés. Je préfère laisser cette vue ingrate à ceux qui n’ont que ça à faire.

    « On va rejoindre Appie, d’ailleurs il me semble qu’elle devait te passer un truc. »

    Cette phrase de Corbin me réveille d’un coup. Dans une heure, je ne me prendrai plus la tête. Dans une heure, si j’ai autant de chance que la dernière fois, je serai en état de voir la musique et de courir un marathon.

    FIN FLASH BACK

    Cette main qui se pose sur la mienne me sort de ma rêverie. Je te décroche un regard, tu frissonnes. Je ne sais comment interpréter cette réaction. J’aimerais te tuer Belammée, mais je sais que cela me ferait encore plus de mal. J’aimerais te protéger en même temps, mais tu n’as pas besoin de cette protection. Tu es si fragile et si forte que je ne sais comment me comporter à tes côtés. Tu me donnes l’impression que tu survivrais à tout, mais psychologiquement, je sais que tu es sur le point de de craquer. Je pourrais te briser Bela, mais tu joues avec le feu. Tu prends des risques. Tu n’aimes pas ce qui est trop facile, ce qui est trop beau, ce qui est trop tempéré, ce qui est trop sain… Ce qui est trop parfait. Tu as besoin d’action, de danger, tu as besoin de problèmes. Tu as besoin de moi.

    Mon regard d’ordinaire peu chaleureux se fait plus glacial encore. Qu’est-ce qui m’a fait arriver là ? En as-tu réellement quelque chose à faire Bela ?
    Je ne souhaite pas te répondre, à partir de là, tu sais que tu ne sauras rien. Je ne lâche pas ton regard perdu, qui ne demande qu’amour, rires et tendresse. Si c’est ça que tu veux, vas-t-en dès maintenant, car jamais je ne serai certain de pouvoir t’offrir ces choses-là.

    Je ne comprends pas trop ta présence ici dans le sens où tu t’assois et tu attends. Tu aurais pu le faire derrière ton téléphone, tranquillement. J’aurais peut-être préféré, ça m’aurait épargné la vue de ma copine, ou de quelque chose qui y ressemble, arrivant sur le parking en compagnie de son ex. Enfin je dis ça je dis rien. J’ai envie de retourner la table et de péter la vitre. Puis de te ligoter avec les draps, te transpercer de bouts de verre et te forcer à sauter du 5ème étage. J’en ai tellement envie que mon cœur bat plus vite. Ta main sur la mienne, j’aimerais te la foutre à la gueule.

    Tu respires avec difficulté Bela, et malgré mon envie de meurtre, je ne peux m’empêcher de remarquer tes couleurs de cadavre. J’ai presque l’air plus frais que toi. Quoique je ne me suis pas vu depuis un certain temps…

    Qu’est-ce qui t’arrive à toi aussi ? Tu veux vraiment que je m’énerve ou… Qu’est-ce que tu cherches Bela, toi qui as une si belle vie, pourquoi cours-tu après les problèmes ?
    J’ai l’impression de te savoir par cœur, mais j’en connais si peux à ton sujet. Tu voudrais que je me livre à toi, mais tes propres secrets, me les diras-tu un jour ?

    « Psychose toxique amphétaminique aiguë. »

    Ma voix me surprend moi-même tant je ne m’attendais pas à parler. Mon cerveau a du juger le temps de silence trop long, je ne m’en étais physiquement pas rendu compte… Je sais que je vais te faire craquer Bela, tu vas pleurer, tu vas crier, tu vas t’emporter ou tu vas te fermer et déprimer, mais je sais que mon attitude t’insupporte, surtout dans ce genre de cas. Parce que même moi je sais que « Psychose machin truc », bah c’est pas très parlant, et que même si tu savais de quoi il s’agissait, cela ne t’apporte rien que je te donne le nom scientifique de la situation en elle-même plutôt que de te l’expliquer. Je n’ai pas l’habitude de poser les questions mais la réponse à celle-ci serait capable de me faire « récidiver ».

    « Qu’est-ce que tu faisais avec lui avant d’arriver ici ? »

    Je tente de garder mon calme, mais je sens le sang me monter au cerveau et battre dans mes tempes. Je sais que tu ne répondras pas, ou que tu réfléchiras de longues minutes à trouver la manière la plus compliquée et la plus abstraite de me le dire.

    FLASH BACK

    « Ha ha Kienan ! Viens, j’ai un truc à te montrer ! »

    J’approche, le sourire aux lèvres, mon air blasé naturel guidant mes pas. Nous sommes une dizaine dans notre état, mais je ne connais personne. Sauf Appie. J’adore cette ambiance absolument surnaturelle. J’approche de mon amie qui semble absorbée par quelque chose. Elle glousse méchamment, j’hésite à regarder dans la direction du doigt qu’elle pointe.

    Belammée en compagnie masculine, évidemment. Je sais qu’Appie est garce sur les bords, cela ne me dérange plus, mais ce genre de blagues ne m’a jamais amusé. Malheureusement, une fois fixé sur cette image, il m’est simplement incapable d’en décrocher mon regard. Bela qu’est-ce que tu fais ? Tu veux me rendre dingue ?

    C’est au putain de moment où tu le serres dans tes bras que je décide de me retourner. Mon cœur bat vite, à tout rompre, je ne crois pas l’avoir jamais senti battre ainsi. Je crèverais tout de suite que ça ne m’étonnerait pas. Mon cerveau bouillonne, je crains de m’énerver contre Appie, aussi je me dirige vers le reste du groupe d’inconnus.

    « Tu vas où Kienan ?! »

    Appie crie de toutes ses forces car sans m’en rendre compte, j’ai couru. Sa voix au loin me fait réagir, je me tourne vers elle :

    « Y’a rien là-bas ! Reviens !
    -
    - Reviens Kienan bordel ! »

    Bien sûr qu’il y a des gens, qu’est-ce qui lui prend ? D’ailleurs ce gars, là, j’aime pas sa tête. Je donne un coup de poing dans un pauvre type qui n’avait rien demandé puis m’allonge par terre, Appie me rejoint, essoufflée.

    « Mais Kienan ! Mais t’es complètement con ! Regarde ta main ! »

    Appie est paniquée, je regarde le sang chaud qui dégouline sur mes doigts sans trop de réaction. La douleur ne me vient pas, aussi je décide de faire abstraction de ce détail. La petite blonde essaye d’attraper mon bras pour analyser la blessure, mais je ne
    sais pas pourquoi, je l’agite dans tous les sens. J’ai peur qu’elle ne l’attrape. Et si elle l’attrapait ? Qu’est-ce qu’elle en ferait ? Qu’est-ce qu’elle lui veut, à mon bras ? Je déglutis. Cette conversation intérieure est absurde, elle me fait néanmoins douter. Je dégage Appie plutôt violemment, puis me lève en m’appuyant sur l’épaule d’une personne encore debout. Mes remerciements à ce que je crois être un étudiant de Berkeley alarment ma blondinette, qui me contemple avec effroi.

    « Ecoute Kienan, lâche ce lampadaire, on va rentrer. »

    Elle prend une voix autoritaire qui ne me plait pas. En temps normal, je lui aurais dit « je suis pas ton chien », ou quelque chose comme ça, mais aujourd’hui, je l’attrape par l’épaule et la plaque contre une fenêtre qui se craquèle gentiment. Je m’étonne à crier, moi qui ne m’emporte que très occasionnellement, je lui hurle dessus :

    « Ça te fait rire hein ?? T’aimes tellement ça, foutre la merde !
    - Arrête Kienan. »

    Appie reste calme, mais une lueur de panique brille dans ses yeux, je ne me rends compte que maintenant que j’ai ma main sur son cou. Comme si il s’agit d’une plaque chauffante, je retire ma main par réflexe. Elle brûle, j’ai une sensation de brûlure. Appie s’est décalée et je brise le reste de la vitre du coude, pour une raison qui m’échappe. Je serre ma main en feu dans ma main ensanglantée et me roule en boule, par terre, les yeux grands ouverts. Je suis conscient, mais tout le monde semble en douter, tout le monde me regarde comme une pauvre bête, comme quelque chose dont on devrait avoir pitié. J’entends alors la voix d’Appie, au téléphone, tout près de moi :

    « Ecoute Cap’, c’est Kienan, y’a un problème, rapplique tout de suite vers le parking. Et je pense que ce serait pas de trop d’appeler une ambulance. »

    FIN FLASH BACK

    Tu as de la chance que j’aie déjà posé une question, Bela, parce que ce type sur le parking, tout comme Jeff’ ou l’étudiant inconnu, si tu ne trouves pas des excuses valables, ils seront tous à ma place demain. Fais moi confiance pour ça. Au moins pour ça.
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MessageSujet: Re: « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. EmptyJeu 22 Avr - 18:58

Qu'est-ce que tu regardes par la fenêtre ? J'aimerais bien que tu me regardes mais j'ai tellement peur de ce que je peux y trouver. Je reste plantée là, je sens plus vraiment mon corps, je sens plus rien tellement j'ai pas dans l'idée de bouger. J'aimerais bien que ce ne soit rien de grave, que tu me sortes un truc genre l'appendicite mais à ta tête et à celle du médecin, je sais que c'est important. Je sais que ma pression que j'exerçais sur ma main se relâche, comme le reste de mon corps. J'ai l'impression de tomber dans du coton, que je vais faire un malaise et mes yeux ont du mal à rester ouverts. Ma tête flanche et mon estomac se serre. J'ai l'impression que tu ne me parleras jamais, comme si je n'existais plus, ou que je n'existe pas pour toi. Alors c'est comme ça ? Le plus dur, c'est que je peux pas t'en vouloir. J'ai pas été là, je le suis jamais. J'ai pas fais gaffe pendant cinq jours et je te retrouve là. Ton teint pâle se fond presque au mur, et je peux rien faire contre ça. Je peux rien pour toi, faut que je l'admette. Je suis rien, je serais pas la femme qui s'occupera de tes enfants, je suis pas faite pour toi. Nous deux, c'est presque un couple contre nature.

Et pourtant, ton regard me fait autant de mal que de bien, je suis gênée, ayant presque l'impression d'être une intruse pour toi. Peut-être qu'on s'est foiré sur ce coup là. Tu me dis ce que t'as, je reconnais quelque mots sans pour autant comprendre ce qu'il t'arrive. C'est quoi ce machin ? La vérité, c'est que j'en ai rien à foutre, c'est pas ça qui t'amène ici. Autre chose, que je parviendrais pas à savoir sans te demander, mais j'ai pas la force. J'ai la force de rien. Je crève de chaud à côté de toi, mais ma main, qui tenait avant la tienne, glisse et s'éclate contre un des barreaux en ferraille de la chaise. Elle éclate comme tout ce que je retiens. Mon cœur éclate et se met à battre cent fois trop vite. Mon ventre éclate et j'ai presque la nausée.

C'est involontaire de t'aimer autant, ça me tue. Autant que t'as envie de me tuer, je le vois bien. Mais tu vois, je suis une poupée en coton, bourrée avec des rêves et d'autres trucs que je déteste. Alors essayes de me trancher les veines, c'est ce remplit les ours en peluche qui sortira. Jettes moi contre le mur, le ne sentirais rien. Rompt avec moi, et là, je trouverais un moyen de détruire un truc aussi niais qu'un ours en peluche, je trouverais le moyen de me détruire.

Je me sens trop impuissante, je ne fais que subir ton regard. Jusqu'à ce que tu me poses un question et pas n'importe laquelle. Tu crois quoi, Kienan ? que je m'amuse à baiser tout les mecs que je croise devant ton nez ? Tu me fias pas confiance. Tu crois vraiment que je t'aurais avouer tout ça si ce n'était pas vrai ? Je serais bien aller te foutre une claque mais tout ce que je fait, c'est serrer la mâchoire et me braquer. Les larmes coulent sur mes joues, comme presque à chaque fois que je te vois. Mais j'enrage, je bouillonne dans ma tête, sans agir avec mon corps, comme si on avait cassé les commandes, le tableau de bord est défectueux et c'est sans doute pour ça que j'ai pu t'aimer.

Tu sais, j'aurais bien aimer me lever, jeter la chaise par la fenêtre et partir avec, on aurait tous été satisfait. Tu veux juste que je parte. Je peux pas. Le truc c'est que j'ai rien pour te prouver que je suis innocente. Et à part une ordonnance dans mon sac pour des médicaments qui m'obligent à ne pas conduire, j'ai rien. Et ça, j'ai pas envie de te le montrer. Je veux faire genre que tu vas bien, pas de problème, je suis intouchable. Qui j'arrive à duper comme ça ? Jefferston a rien vu. Alors je doute que tu remarques quelque chose. Je me demande par quoi cette conversation – si on peut appeler ça comme ça- je songe à la fin. De toi, de moi, de nous. Mais j'ai confiance en toi, je sais que t'y arriveras sans moi.

« Il m'a amenée, je peux pas conduire. »

Je lui avais décroché ça dans un souffle, une vulgaire respiration qui me serrait tout le corps. Je sais que je manquais cruellement de quelque chose.

flash-back



- Bonjour Mademoiselle...
- Canterburry.
- C'est ça. Qu'est-ce qui vous amène ?
- Insomnies.
- Comme toujours, Belammée. Êtes-vous stressée en ce moment ?
- Non.
- Inquiète ?
- Euh... Oui, beaucoup plus.
- Mhm. Je vois. Je vous prescris des Benzodiazépines.
- Des quoi ?
- Ce qui va vous faire vos nuits, ils combattent l'anxiété, le stress et les convulsions.
- J'ai pas de convulsions...
- Vous voyez ?
- …
- 2 le matin et 2 le soir, pas plus ! Faites attention avec ça, les effets secondaires sont dangereux, lisez le papier.
- Mhm. Au revoir. »

fin flash-back



Bordel, c'était ça ! Cela faisait quelques jours que j'en prenais, mais deux fois trop. Je me gavais de ça, avec du café pour équilibrer mais aujourd'hui, j'avais encore augmenter la dose, ma tête me faisant de plus en plus mal à chaque coup de téléphone sans réponse. Cela faisait des jours que je n'étais pas sortie. Je trainais dans mon lit, comme un légume, portable et pilules à la main. D'accord, ça ne guérissait pas le mal de tête mais je dormais pendant des heures, c'est tout ce que je voulais. Dormir, dormir, dormir et ne jamais se réveiller, de peur d'affronter ce qui aurait pu se passer. De peur de voir que t'y arrives sans moi.

La gorge serrée, je te dis que je reviens, même si c'est inutile, que j'ai l'impression que tu vas me dire « C'est pas la peine, casses-toi. » et le pire, c'est que je t'écouterais. Je sais pas ce que je ferais après, surement fuir et retourner à Miami. A l'autre bout du pays, j'aurais plus le risque de te croiser. Je me lève, j'ai la sensation que tout mes membres se baladent comme de la guimauve avariée. Je constate que non, en baissant légèrement la tête, mon bras attrape mon sac et je me dirige vers la salle de bains, ni trop lentement, ni trop rapidement, pour ne pas paraître suspecte. Rien que le fait d'aller dans une autre pièce est étrange. Je m'assois sur le rebord de la baignoire. Je retrouve mes marques, mon naturel. Mes larmes coulent toutes seules, je suis à cran, sur les nerfs mais je ne voudrais en aucun donner de signe de faiblesse à Kienan alors que putain, je peux rien supporter.

Mes mains tremblent légèrement, j'essaye de mettre un peu d'ordre dans mes cheveux. Mais ça les emmêles juste un peu plus. Ma gorge est sèche, ma peau ma paraît trop pâle pour être normale. Translucide, j'ai l'air d'un cadavre. Beurk. Je regarde la plaquette dans mon sac et je me dis que j'abuse. Ça n'empêche en rien mes doigts de faire glisser d'autres comprimés dans ma bouche. C'est plus un cadavre que je suis, c'est carrément le squelette. J'ai le teint terreux et je me fais penser à cette épave que j'étais à Miami. Je me fais de la peine. Tant pis.

Je tourne la poignée froide, je me sens encore moins bien. Je reste appuyée contre la porte, face à Kienan. J'ai le tournis. Si on nous voyait côte à côte, je crois qu'on m'examinerai avant lui. La situation n'arrange rien. J'ai le dos contre la porte, et ça ne m'empêche pas de glisser légèrement, je tangue, je ferais passer ça pour une gravité trop forte. Mais la vérité, c'est que je peux pas affronter ton regard plus longtemps.

Je ferme les yeux, avant que tu me réduises en cendres. J'ai dans l'idée de partir en même temps que l'infirmière qui passera d'ici dix minutes, si je tiens jusque là. Tu dois me trouver pathétique. Malgré mon état physiquement assez... incertain, ma voix -certes un peu étranglée- mais ferme résonne dans le silence que je viens de briser.

« Écoutes Kienan, si tu me fais pas confiance, je peux rien faire pour toi. »

FAUX. SALOPE. Ça résonne dans ma tête plus qu'un marteau piqueur un lendemain de cuite. Tout ce que je veux c'est partir et m'effondrer ailleurs que sous tes yeux. T'as trop de pouvoir sur moi mais je veux pas que tu le vois. Tu sais que tu pourrais être celui que j'aimerais toujours ? Mais je dois avouer que là, j'ai la flemme de le montrer. J'ai aucune envie de me ramasser en beauté, parce que ton regard me fait perdre toute confiance dans notre relation, si vraiment il y en a une.
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« Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. Empty
MessageSujet: Re: « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. EmptyVen 23 Avr - 0:06

    Tu comprends pas, Bela. Tu comprends pas ce que j'ai, comme tu comprends pas ce qu'on fout là tous les deux. Ou ce qu'on fout tous les deux tout court d'ailleurs. Je vois tellement de doute dans tes yeux, tellement de trucs contradictoires. On pense pareil sans le dire : on n'a rien à faire l'un avec l'autre, mais notre couple semble être dans l'ordre des choses. C'est comme ça, et pas autrement. C'est de la passion pure, tout est important, tout nous paraît indispensable dans le moindre geste que peut faire l'autre. Il y a des signes partout, et c'est ça qui rend notre relation privilégiée : on serait prêts à tout accepter de l'autre du moment que l'on reste ensemble.

    Je vois, je sens ta main glisser de la mienne, mais pas encore assez rétabli, je n'ai même pas le réflexe de la rattraper. Elle fait un bruit d'enfer sur la barre de métal mais tu ne réagis pas. Nous sommes si différents que nous sommes semblables. Si l'un tombe, l'autre tombe aussi, tout simplement. Tu sais que tu es un des rares trucs qui me retient de ne pas tout foutre en l'air? Tu me sauves en me tuant, à petit feu, sans même t'en rendre compte. Si tu venais à disparaître, Bela, plus rien ne me retiendrait, plus rien ne me montrerait le chemin. Parce que non, ce n'est pas Dieu qui me montre le chemin. Lui c'est qu'un pauvre mec pour les gens désespérés. A partir du moment où tu es là, tu deviens ma religion.

    Tellement d'images se reflètent dans tes yeux, Bela. J'y vois tant de chose, mais je n'y vois pas l'essentiel.
    Jamais je n'y arriverais sans toi Belammée.

    Évidemment, tu restes vague, tu ne réponds pas à la bonne question. Je ne te demande pas ce qu'il fait ici, je te demande ce que tu faisais avec lui avant. Alors certes, ça peut paraître maladivement jaloux, mais j'ai tout de même un problème avec le fait que tu revoies ton ex dès que je ne suis pas là. Et même si cela peut rester une partie de jeux vidéos ou quelques photographies, je ne veux même pas imaginer ce que vous faites en mon absence. C'est très simple Bela, ne me présente jamais, JAMAIS ce type.

    FLASH BACK

    « Kienan ? Kienan putain ! Réponds ! Je sais que tu m'entends ! »

    Pour sûr que je t'entends Caprice, j'en ai même assez de devoir répéter toutes les cinq minutes que « oui oui, ça va ». Quelqu'un me touche la jambe, je lève la tête et vois une petite fille que je ne connais pas. 10 ans au max, une de ces fillettes qui vous font dire « c'est bon, il restera encore quelque chose de beau sur Terre dans quelques années. » Je la regarde dans les yeux, et j'ai la sensation de me plonger dans ceux de Bela. Je ne peux pas regarder autre part, j'ai envie de lui demander comment elle s'appelle et ce qu'elle peut bien faire là, mais aucun son ne sort de ma bouche. Le silence.

    Je suis comme un mec qui fait de l'apnée : je n'entends plus rien, je ne vois que l'infinité de l'océan dans ses yeux bleus pas encore souillés par cette saloperie d'adolescence. C'est si beau, j'ai envie d'en pleurer. Tu sais Bela, j'aimerais bien te le dire une fois, que tu me troubles tant par ton charme et ta façon d'être, que quand tu es là je ne vois plus que toi, qu'importe ce que les gens en disent. Je sais que j'ai pas la réputation qu'il faut, mais avec ces yeux là, je veux bien aller partout.

    « Il a vu un truc ? Demande Appie
    - Je sais pas, il fixe le vide.
    - Putain Cap', qu'est-ce qu'on fait?
    - On attend l'ambulance. D'ailleurs toi, tu vas rentrer chez les IOTA, parce qu'on a pas besoin qu'en plus les flics rappliquent et t'embarquent. »

    Appie tourne et retourne la phrase dans son esprit embrumé. Je ne sais pas ce qu'elles se disent de nouveau, mais ma camarade d'amphet' s'en va, tête baissée.

    « Qu'est-ce que tu regardes ?
    - La petite fille là.
    -
    - Celle avec les yeux de Belammée.
    - … D'accord. »

    Je vois qu'elle ne me croit pas. Je ne vois pas ce que je pourrais regarder d'autre cela dit. J'ai l'impression de plonger, plonger, plonger... Et franchement, qui se sent de me donner une bonne raison de remonter à la surface? J'entends le chant des sirènes, au loin, elles viennent m'emmener. Je pense que je vais les laisser faire. Elles sont rouges et bleues. Waouh.
    Oh merde. L'ambulance. Je me cache sous l'eau.

    « Kienan ?? KIENAN ! RESPIRE BORDEL ! »

    FIN FLASH BACK

    Où tu vas Bela ? Tellement absorbé par mes souvenirs qui me reviennent, je n’ai même pas entendu ce que tu as dit. Tu reviens ? Tu reviens quand ? Ça veut dire quoi « Je reviens » ? Ça n’a aucune valeur dans le sens où tu me laisses. Bela, t’en vas pas, jamais…

    Ces minutes sans toi me paraissent si longues, tu pleurais Bela, pourquoi tu pleurais ? Je me sens comme un monstre, je te fais toujours du mal. Des fois c’est voulu, des fois pas. On n’arrive jamais à s’expliquer tranquillement, je fais toujours tout de travers. J’ai envie d’appuyer sur le bouton des infirmières pour leur dire que j’ai perdu ma petite amie. Qu’il me manque un truc, et que c’est toi. Bon sang, « petite amie », ça te va si mal. « j’ai perdu ma raison de vivre » serait plus correct. Je regarde par la fenêtre, m’attendant presque à voir Jefferston, à voir Monsieur Perfection attendre ma précieuse Belammée sur le parking. Mais il n’est pas là, je n’ai rien pour m’occuper l’esprit et je ne peux penser à rien de concret. Je suis paumé, comme on dit. Le seul truc que je vois, c’est des tas d’ambulances.
FLASH BACK
    « Oh ça y est mon Dieu !

    - Il est hors de danger pour l’instant, mademoiselle, maintenant il faudrait vous écarter afin que nous puissions le transporter. »

    Pardon ? Me transporter ? Non mais ils vont pas bien eux. Je peux très bien me transporter tout seul.
    Comme pour le leur prouver, je me lève brusquement et me met à courir. Ils ont l’air surpris. Je ne me sens même pas bouger tant la sensation de l’air est douce. Oh, ils se mettent à courir avec moi ! Géant. On court tous comme ça, manquerait plus que de la pluie et ce serait parfait. Ils crient mon nom : de mieux en mieux. Oh ! Josh ! Je cours vers lui et lui saute dans les bras. C’est un des meilleurs moments de ma vie. A moins que ce ne soit le pire…

    « Il est conscient ?
    - Mais bon sang Kienan ! Mais qu’est-ce qu’il t’a pris ?
    - Mais… Josh…
    - Mais Josh rien du tout ! C’est un putain d’arbre ! »

    Je suis un peu sonné. On me « transporte » à quatre personnes vers les sirènes, et Josh me regarde, déçu. Il ne bouge pas, il a l’air honteux de mon comportement. Je suis désolé…
    L’ambulance est ouverte, baignée d’une lumière hostile qui me dévore. J’ai tellement peur, putain. J’ai tellement peur.

    « Digitoxine. »

    Je ne comprends pas leur jargon médical, je n’ai qu’une envie, c’est de me lever, de péter la vitre, de retourner l’ambulance et de courir. Sentir de l’acide dans mes veines. Courir encore. Mais je ne peux pas bouger, je suis sanglé comme un rôti, et dans tous les cas, je sens que si je me redressais, je m’effondrerais de nouveau. Je ne sens plus aucun de mes membres. La seule chose qui me tracasse est mon pouls qui bat de plus en plus fort et de plus en plus vite dans mon corps. Je le ressens partout. Comme si il parlait à un attardé, l’un des ambulanciers se penche vers moi et m’explique :

    « Monsieur Darlyle, vous m’entendez ?
    -
    - Ecoutez, si vous m’entendez, nous allons vous administrer un digitalique dans le but de ralentir et de régulariser les battements de votre cœur. »

    Oh je m’en fous. Faites ce que vous voulez, pourvu que ça cesse. On me plante un truc dans le bras, et bientôt je redeviens à même de remarquer la petite main qui serre la mienne. Caprice pleure. J’ai envie de la rassurer, de lui dire que ça va, mais elle va me coller une gifle. Je me tais et je la regarde, regard qu’elle n’arrive pas à soutenir. Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Je suis désolé…

    FIN FLASH BACK

    Tu sors enfin des toilettes et je vois bien que ça ne va pas. Ça n’allait déjà pas, mais là, ça ne va plus du tout. Je vois tout Bela, on ne me la fait pas, à moi. Qu’est-ce que t’as pris ?
    Je vois presque une bulle de bande dessinée sortir de ta bouche et dire « Coucou, j’ai pris des médocs ». Tu me balances ton excuse à deux sous, comme si j’étais moi-même en tort. Enfin dans l’histoire de l’hôpital oui, aucun doute, je dois être en tort. Mais dans le reste Bela… Est-ce que tu m’as déjà prouvé que je pouvais avoir confiance en toi ? Est-ce que tu te rends compte que je n’ai confiance en personne ? Est-ce que tu as confiance en moi ?

    J’évince cette phrase comme si elle n’était jamais sortie de ta bouche. Je n’aime pas ce ton que tu as employé, on dirait ma mère, comme si tu n’en pouvais plus… On est tous les deux à bout Bela, j’ai l’impression qu’on fait le concours de celui qui sera le plus pitoyable.
    Dans un mouvement que j’espère que tu interprèteras de la bonne manière, je décale mes jambes afin que tu puisses t’asseoir sur le lit, près de moi.

    « Je t’aime à un tel point que je te déteste pour ça. »

    La phrase sort comme si elle expliquait tout. C’est exactement ça Bela. Mais ça me gêne tant de te l’avoir dit que je préfère ne plus y penser, immédiatement.

    « Maintenant tu vas me montrer ce que t’as pris ou je retourne tout le bâtiment. »
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MessageSujet: Re: « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. EmptyVen 23 Avr - 2:42

    Merde. Merde. Merde. Je sais jamais comment réagir face à toi Kienan. Je sais pas quoi faire. C'est trop dur. Je te vois te décaler légèrement. Je m'approche de ton lit, comme si j'avais fait un aller-retour pour rien. Je me sens encore plus mal. J'ai tout ce blanc qui me fait sentir pas à ma place. Et pourtant, le seul endroit où je me sente vraiment bien, c'est à tes côtés. Je me pose sur ses draps immaculés mais même ta présence glaciale me réchauffe le cœur en ce moment. J'ai pas envie que tu me souffles des mots, des phrases dont je ne saisirais même pas le sens, je voudrais juste que tu me serres dans tes bras, qu'on pense qu'on est invincibles et que tout est fini. J'aimerais qu'on part loi, très loin, là où il n'y aurais que nous deux, peut-être que ça marcherait comme ça.

    Je t'entends parler, mais j'écoute que d'une oreille avant de réaliser. Je ne sais pas si c'est bien ou mal, je réponds rien, j'ose à peine te regarder. J'ai peur de l'après. Et maintenant ? On s'aime à s'en haïr, j'ai l'impression que tu me dis ça juste pour ce que je t'avoues ce que j'ai pris. Je suis toute nouée de l'intérieur, alors j'attrape une plaquette à demie entamée, à toi de choisir si elle est à moitié vide ou à moitié pleine. Je la sors de ma poche de veste, le froissement de l'aluminium m'agace déjà, à moins que ce soit la vue de ce qui me met dans cet état de semi-conscience. Je me sens impuissante face à tout ça, face à toi, face à ta volonté. Je me braque souvent quand tu me parles, t'es bien le seul, surement parce que j'ai peur que tu cesses de m'aimer, vu qu'apparemment tu m'aimes, si jamais tu venais à découvrir tout ce que je te cache depuis le début. Mais j'ai beau te faire confiance, je sais que si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferais sans doute jamais. Alors pendant que tu peux pas trop réagir au quart de tour, enfin je crois, je préfère me lancer. Je reprends ta main froide dans la mienne, qui me fait toujours l'effet d'être en connexion avec des lignes hautes tensions, la tranche de ma main est rouge, le fer l'a amoché mais je ne ressens toujours rien. La seule chose que je sens, c'est mon cœur qui bat à 100 à l'heure.

    « Écoutes moi Kienan. Je t'épargnerais de me faire la morale sur les addictions tout ça, tu serais mal placée et je connais déjà. Pendant que t'es encore sous je sais pas quoi, je préfère te parler et limite que tu t'endormes, que t'oublies tout jusqu'à m'oublier. On est pas fait pour être ensemble et c'est surement pour ça qu'on l'es.
    Sauf que voilà, même avant toi, avant Berkeley, j'ai eu ma petite période d'ado complètement en train d'halluciner 24h durant. Tu sais, j'avais 14-15 ans, l'acide ça m'allait très bien, je me sentais dans mon monde et ça me faisait un peu oublier le fait que ma mère était partie de chez moi pour rejoindre un beau mec jeune plein de fric, une vraie pétasse celle-là. Enfin bref, je me sentais un peu à part, en dehors et particulière parce que je trainais avec des mecs plus vieux, des potes à mon frère. Je t'ai dit que j'avais un frère ? Un vrai connard, il a couché avec Cappy, mais bon, ça doit être de ma famille de se comporter comme des cons, hein. Mais voilà, j'ai rencontré Adam. J'aurais préféré ne jamais le voir, ce soir là dans le bar, et quand j'y repense, la lumière devait le rendre trop sex parce que bon, sans acide et à la lumière du jour, si j'étais pas amoureuse de lui, je me serais foutu de sa gueule à l'époque. Enfin, j'ai pas vraiment eu de période où je voyais pas les couleurs différemment, les carrés m'apparaissaient comme des ronds, tout était plus beau. Putain, t'aurais eu l'air d'un Dieu toi. Mais voilà, histoire d'enchainer connerie sur connerie, je suis restée deux ans avec, sinon, c'est pas drôle ! Ce que j'ai trouvé moins marrant, c'est quand même de le trouver dans le lit avec quelqu'un d'autre. Et puis bon, le coup du « elle s'est jetée sur moi », ça marchait pas, il était au dessus. Enfin, bon, j'avais tout oublié pour lui, Capryce passait au second rang, Joshua -mon meilleur ami à l'époque que j'ai retrouvé il y a peine quelque jours, c'était assez étrange d'ailleurs – et même mon appareil photo. T'imagines ? Alors voilà, je ne tromperais jamais personne, encore moins toi. Je suis partie pendant un an, je me suis faite déscoralisée. J'avais pris le van de mon père, j'ai traversé les États-Unis de Miami à SF en passant par toutes les grandes villes. J'en ai vu des gens et j'en ai vu du pays. De croiser tout ces gens, je les prenais tous en stop, j'avais l'impression de ne rien craindre. Certains me racontait leurs vies, d'autres pas et comme j'aime pas le silence, bah je parlais.
    Je suis arrivée à Berkeley, j'avais même pas passé le SAT, j'étais pas allé en cours depuis un an et quelques et je me pointais comme une clocharde devant le bureau du directeur. Et j'avais mon appareil. Depuis que mon père me l'avait offert, j'avais rempli des appareil photos, tous dans ma voiture. Alors j'ai tout montré. J'ai passé un QCM et j'ai été acceptée, de justesse.
    De là, j'ai retrouvé Capryce, que j'avais laissé sans penser à sa gueule. Capryce qui sortait avec Jeff. Jeff qui est devenu mon meilleur ami, puis mon copain, puis mon ex pour redevenir mon meilleur ami. Dans ma tête c'est clair, peut-être pas pour les autres. Mais le plus important dans cette université, c'est encore que je t'ai rencontré toi. Avec Adam, avec Jeff', j'ai jamais eu la certitude qu'ils étaient faits pour moi. Adam doit être mort maintenant et je savais que c'était voué à l'échec. Et Jefferston, non décidément, c'était... TROP BIZARRE ! Pour en revenir à ce que je disais, t'es la rencontre qui va le plus changer ma vie, en bien ou en mal, j'en sais rien. LE truc bizarre, c'est que tu me rends heureuse à mesure qu'on est ensemble et à mesure que tu me fais du mal. »

    Je prends une respiration. Je sors également quelque chose de mon sac, je suis parfaitement réveillée et avec l'impression que je fais pas mal d'erreurs en ce moment. Je sors un vieux polaroid, on le voit en train de fumer, dans l'Utah. Cette photo remonte à loin, les coins sont usés, les couleurs claires et vieilles mais on le reconnaît plus jeunes. Non, je ne suis pas une psychopathe mais Kienan est l'auto-stoppeur le plus intéressant que j'ai pu voir. De New-York à Sacremento, il était avec moi, soit une bonne partie du trajet. Il ne parlait pas beaucoup, le nécessaire pour que je puisse encore meubler le silence. Mais déjà, je l'avais repéré. Je lui tendis la photo, qu'il prit entre ses doigts. Je ne savais pas si il se souvenait encore de cette fille qui l'avait pris en stop mais tant pis.

    « Alors Kienan, si tu doutes encore de moi, saches que t'es le seul avec qui je pourrais rester plus d'une heure tranquille, le seul avec qui je pourrais coucher, le seul avec qui j'ai envie de coucher, le seul qui me donne envie de me lever le matin, le seul me donne envie de sourire parce qu'il se fout dans des situations pas possibles et c'est même pas drôle. T'es le seul que j'aime embrasser, le seul avec qui j'apprécie autant le temps qui passe, t'es le seul Kienan. Bordel, t'es le seul que j'aime. Et j'aime pas ça non plus. »

    Je me sens faible, je me sens petite face à l'amour que je te portes. Comme si je pouvais pas le supporter, c'est pas de ces médicaments dont je suis dépendante, c'est de toi. Ça devient trop grand, trop important. Je me remercie de ne pas être reliée à un électrocardiogramme, parce que tu verrais à quelle vitesse mon cœur bat. Cette fois, tu viendras poser ta main tout seul, je suis honteuse du point jusqu'auquel je peux t'aimer. Je me passe la paume sur la nuque, encore gênée de tout ce que je viens de dire.

    « Alors ta psychose je sais pas quoi, je m'en fous royalement tant que je suis avec toi. »


    Je prie pour que tu me crois. S'il te plait. Je garde ta main dans la mienne, espérant la réchauffer un peu. Je me cale légèrement contre toi, j'ai peur de ce que tu vas me dire. Mais j'en ai besoin, de ce contact. J'en ai besoin comme j'ai besoin de toi. Ton parfum m'emplit les narines lorsque j'enfouis ma tête dans son cou. C'est un automatisme, je ne vois rien, j'ai l'impression d'être sous protection. J'oublie le reste, comme à chaque fois que t'es dans les parages et t'es bien le seul à me faire cet effet. Alors même si on est pas prédestinés à être en couple, je m'en fous. Est-ce que c'est vraiment l'important ? On y croit. C'est l'essentiel. Non ?
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« Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. Empty
MessageSujet: Re: « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. EmptyVen 30 Avr - 2:50

    Tu marches vers moi, et j’ai soudainement la vision d’une fillette courant vers les bras tendus de son père. Tu sais la scène où l’adulte soulève l’enfant et la fait tournoyer dans ses bras, dans les airs. Cette scène stéréotypée où des larmes de joie perlent au coin des yeux et où chacun est incommensurablement heureux. Tu vois, ton avancée vers moi, c’est exactement le contraire de ça.
    Maladroitement, hésitant un peu plus à chaque pas, tu mets un pied devant l’autre et finit sur le matelas fin et superbement inconfortable de l’hôpital.

    J’ai une envie chimérique de te serrer dans mes bras, mais tu le sais bien Bela, moi qui agis toujours sans penser, je ne suis même plus en état physique et mental de bouger. Je ne peux plus rien faire, je n’ai rien de plus. Je n’ai pas la parole, je n’ai que le geste. Tu ne réagis qu’à peine à mes paroles, et pourtant Dieu sait qu’il aura fallu me les arracher de la gorge. J’espère que tu t’en souviendras longtemps Bela, car je ne suis pas près de les prononcer à nouveau. Tu n’oses même pas me regarder, tu as néanmoins les seuls yeux dans lesquels j’aimerais me plonger maintenant.

    Sans un mot, tu sors un truc de ton sac, une plaquette de médicaments que j’avais déjà vus auparavant, ne me demandez même pas dans quelles circonstances, je ne voudrais pas vous le dire, je ne le pourrais probablement pas non plus. Benzodiazépine. Un nom odieux pour une vraie merde. Bela j’aimerais te gueuler dessus, te dire que c’est mal, mais qu’est-ce que je peux y faire ? Tu rirais bien, si je te faisais la morale. J’ai envie de te voir sourire tu sais, mais sous anti-dépresseurs, ça n’a aucune valeur. Je préfèrerais encore te voir cracher tes larmes.

    C’est là que tu prends la parole. Je n’ai jamais été aussi attentif, Belammée. Tu devrais être prof de macroéconomie, ce cours resterait toujours aussi chiant, n’empêche qu’avec ton éloquence, j’arriverais peut-être à avoir ne serait-ce que l’envie d’y assister. Tu voudrais que je m’endorme, je ne sais même pas comment tu peux penser ça concevable. Non, on est pas faits pour être ensemble, mais on est pas biens comme ça ? Comment tu la verrais, ta vie, sans moi ? Tu la verrais comme je la verrais sans toi : une vie longue, chiante à en mourir, et c’est le cas de le dire. Tu parles de tout ça comme si ça n’était rien, parce que tu veux que je n’y accorde pas trop d’importance, te rends-tu seulement compte Bela, que ce que tu es en train de faire, je l’attends depuis peut-être deux ans ? Raconte encore, encore, encore… C’est terrible, mais c’est comme une histoire, comme un film, c’est les mêmes sensations qui remontent en moi. Je déglutis quand tu parles de ta mère, c’est un peu ta « Katie » en fait, qui s’est barrée avec un mec jeune et riche. Elle aurait très bien pu se barrer avec moi. Et si elle avait eu tes yeux, j’aurais peut-être hésité. Ton connard de frère qui a couché avec ta meilleure amie, ça aurait pu être moi aussi. Et ton Adam, ça aurait aussi pu être moi. Je suis ton putain d’Adam actuel. Merde.

    Ma gorge se serre Bela, où est-ce que tu caches tout ça ? Dans quelle putain de partie de ton minuscule corps se cachent tous tes malheurs ? Je serais prêt à te baiser les pieds si tu me disais qu’ils s’y trouvaient. Je suis con. Tes histoires avec « Jeff’ », je ne les écoute même pas. Ne m’en parle pas, ne le mentionne que si c’est réellement nécessaire. Je veux bien te faire confiance, à toi, mais c’est en ce mec que je n’ai pas confiance. Et en toutes ces autres personnes que je côtoie. Tu parles de moi comme si je n’étais pas là, et c’est aussi gênant qu’impressionnant. Je n’en aurais pas fait autant. Je n’aurais d’ailleurs même pas été capable de parler ne serait-ce que le quart de ton temps de parole.

    Tu t’arrêtes de parler et j’ai l’impression que le monde s’écroule. J’avais oublié comme c’était bon de t’écouter, Bela. Parle moi de toi, c’est tellement plus intéressant que le chocolat et le café. Ne me cache plus rien, jamais. Tout ce que tu me dis, découvrant ma jalousie à mesure que mes sentiments pour toi grandissent, je le garderai précieusement, maladivement, tu le sais. Et même si je ne t’en parle pas, tu sais aussi comme ma mémoire est bonne et comme je saurai faire tous les rapprochements les plus subtils entre ton passé et ton présent. Je suis pas si con, tu sais, enfin pas autant que ça, je sais repérer l’essentiel. L’essentiel, dans ma vie, c’est toi.

    Ce que tu sors de ton sac, j’ai peur de ce que c’est. Tu le dégages avec une telle délicatesse que l’objet en devient presque mystique. Un papier… Une photo ? Putain pas une photo, LA photo.
    Je n’ai pas pleuré depuis peut-être … Non Bela, je n’ai jamais pleuré, du moins c’était il y a si longtemps que je ne m’en souviens pas. Mais ce que tu me tends là, c’est moi, revenant de New York, dans ton van. Et ça, ça c’est précieux, parce que ça fait autant partie de ton passé que du mien. C’est précieux parce que c’est mon retour de chez Katie, parce que c’est ton avancée routière dans les Etats-Unis, c’est ton escale dans l’Utah. C’est notre rencontre. Jamais je n’aurais fait le rapprochement entre la junkie qui me conduisait et toi tu sais. Mais déjà à l’époque, si je n’avais pas eu le cœur brisé, je me rappelle avoir pensé que tu aurais « fais l’affaire ». Evidemment, je ne change pas, tu vois. Ce périple, je m’en souviens par cœur. Je me souviens que ça faisait deux jours que je marchais près des canyons et que la chaleur était insoutenable. Je me souviens presque du nombre de gouttes de sueur qui ont roulé sur mon front. Je me souviens que j’ai vu ton van arriver de loin et que ça faisait peut-être six ou sept heures qu’une voiture n’était pas passée dans le coin. Je me souviens n’avoir même pas eu à lever le pouce, parce que tu t’es arrêtée brutalement, que tu as passée ta petite tête par la fenêtre déjà ouverte et que tu m’as tout simplement demandé : « où est-ce que je t’emmène ? ». Déjà à ce moment-là, tes yeux m’avaient fait délirer. Deux putains d’oasis bleus, un mirage. Je ne m’attendais vraiment pas à une telle fin de voyage ! Dans ton van, avec tes packs d’eau devenue chaude – mais on n’y accordait pas trop d’importance – et tes propres joints, j’ai cru à un appel divin. Moi qui suis athée, j’ai remercié Dieu. C’est te dire. Douze jours entiers que j’ai passés en ta compagnie. Tu tenais la conversation pendant que je roulais le pétard, puis quand venait le soir et que tu n’en pouvais plus de conduire, on les fumait ensemble sous les étoiles. Et parfois on couchait ensemble. Tous les soirs en fait, mais c’était bien, on avait le temps, on avait un but, mais on était vraiment pas pressés. Je me souviens que tu ne faisais pas juste « l’affaire ». J’étais vraiment chanceux de t’avoir rencontré, et de plus, tu étais d’excellente compagnie. Je m’en rappelle vraiment. Jamais je ne prends le volant d’une voiture, je ne suis jamais en état de le faire. Alors c’est toi qui as conduit, puis tu avais l’air de bien aimer ça, et ça avait l’air de faire un petit bout de temps que tu roulais, même avant de me prendre sur le bord de la route. C’était toi Bela.

    Est-ce que tu me trouves ridicule de pleurer ? Est-ce que tu trouves toi aussi que notre histoire est belle ? C’est vraiment trop. Vraiment trop pour moi. Trop c’est trop. Je vais déborder, je vais exploser. Heureusement qu’on est dans un hôpital, au moins en cas de crise cardiaque, je suis sur place.
    Tu passes ta main sur ta nuque, et je suis jaloux de toi. Moi aussi j’aimerais bien passer ma main sur ta nuque.

    « Tant mieux. »

    Tant mieux Bela, parce que cette merde, je suis à peu près sûr que c’est toi qui l’as déclenchée, dans un sens. Oui oui oui, les drogues, tout ça, gna gna gna. Non, moi j’y crois pas. Aussi longtemps que je serai avec toi, j’envisagerai des « psychoses ». Tout ce que je suis, je te l’offre. Tu en fais ce que tu veux.

    Alors que tu poses ta tête sur mon épaule, je suis heureux que mon corps se suffise à lui-même. Non, mon cerveau n’est décidément pas d’humeur à commander quoi que ça soit. Mes bras entourent de leur propre initiative tes petites épaules, et l’une de mes mains caresse tes cheveux, tandis que j’embrasse ton cou. Tu sens si bon. Je n’ose même pas penser à ma propre odeur de malade désinfecté. Je n’ose pas non plus penser à mon look dégueulasse. On a l’air malins tous les deux.

    « Je veux pas te décevoir Belammée. Je veux plus te faire pleurer, ni te forcer à quoi que ce soit. Je veux bien accepter tout ce dont tu as envie du moment qu’on finit ensemble. Tout. N’importe quoi. »

    Depuis quand je dis ce genre de trucs, moi ? Depuis que tu me parles de ton passé à m’en faire pleurer ? Mais en quelle guimauve es-tu en train de me transformer Bela ?
    Je soupire. C’est difficile de parler de ce genre de choses quand on est muet depuis des années.
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« Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. Empty
MessageSujet: Re: « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » - Kienan Darlyle. EmptyVen 30 Avr - 4:43

And you don't love me the way that I love you
Cause if you did boy you would not do the things you do
You turned my life around and for that I am glad, oh
However much I love you, this love is getting bad.



    Tu prends cette photo entre tes mains. Si tu savais combien j'en ai des pareils. J'étais presque obsédée. J'avais besoin de passer à autre chose, de m'évader, d'oublier tout et tu étais là. Tu ne parlais pas, comme toujours. Le pare brise nous faisait mourir de chaud et je me souviens encore que je conduisais souvent en soutien-gorge, après qu'on ait couché ensemble la première fois. Je me souviens de ces nuits blanches, où tu m'écoutais, me tendait le joint et je repartais dans mes délires. Ça devait bien te faire rire en fait. J'avais fui et tu revenais de je ne sais où. On était bien, on était tranquilles. On est bien. Alors peut-être qu'on est pas fait pour être ensemble, on ne savait pas qu'on se reverrai. Mais tu sais, rien qu'en t'observant j'ai appris tellement. Je te voyais marcher sur le bord de la route, t'avais l'air perdu, sans savoir où tallais. J'aimais l'idée de te transporter, de t'aider à aller de l'avant, j'aimais te parler déjà à cette époque. J'ai toujours aimé le fait que l'on soit strictement différent, pas vraiment fait pour s'entendre. Je crois quand même qu'on retrouve un peu de l'autre dans chacun. En même temps, je sais que tu fais partie intégrante de moi, je ne peux pas m'empêcher d'y penser, c'est comme ça et on doit faire avec. Mais j'aimerais autant que tu restes là, près de moi.

    Je sens tes bras t'entourer, j'en avais besoin, t'imagines pas à quel point. Voilà à quoi j'en suis réduite, à toi. Au fond de moi, je sais que ça me conviens, que je ne pourrais pas faire ça, que tu mes devenu essentiel. T'es comme le soleil pour les plantes, comme la brise qui me réveille le matin, la tasse de café qui m'aide à avancer, comme les battements du cœur, comme les poumons, comme l'eau -même si tout le monde sait que l'eau c'est immonde – en pleine chaleur, la douche froide en pleine canicule, la couverture supplémentaire en hiver, la photographie manquante, le zoom pour mieux voir ce qui m'entoure. T''es tout ça et bien plus à la fois, je sais que sans toi, je tombe, aussi loin que tu me pousses. Je tombe à en avoir la vertige, ne plus avoir de notion de temps, dans un monde fade. Sans toi, tout redevient comme avant, il a toujours cette drôle d'impression qu'il me faudrait plus. Et quand je veux plus, je te veux toi.

    Je ne te regardais pas, j'avais tellement peur. Tes yeux, bordel, tes yeux. Le mélange à la fois subtile et parfais entre des nuances dont je ne connaissais même pas l'existence. J'avais déjà flashé dessus aussi, avant. Je crois qu'ils pourraient me rendre folle. Et c'est bien ce qui se passe. Bordel Kienan...C'est vrai ce que je vois ?

    Je ne sais pas vraiment comment réagir. Je me sens un peu coupable, certainement. Mais en même temps, et c'est surement très égoïste, je suis heureuse. Faute de te faire rire, je te fais pleurer. Tes yeux brillent, ton visage à l'air pur, presque lavé, tu ressembles à un enfant, qu'on aurait perdu en chemin. Combien de fois t'as montré tes émotions ? Jamais hein. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu te renfermes autant ? Je dois certainement avoir peur de la vérité, peur de savoir qu'il y a eu une autre fille que moi, car tes amis, tu les as depuis que tu es petit alors ça ne doit pas être ça. Je veux cruellement être la seule et détruire toutes les autres. C'est punit le crime par amour ?

    Je crois qu'on finira par se tuer à petit feu. Lentement mais surement. J'ai envie de rien d'autre. J'ai besoin de rien d'autre. Mais je ne te la dirais pas, certainement parce que tu le sais et encore plus parce que je ne veux pas l'avouer. Si elle franchit la barrière du son, j'ai l'impression que tout le monde saura. Tout le monde saura à quel point je suis dépendante de toi. Mais de voir tes yeux briller, d'y voir l'infini se refléter et enfin pouvoir savoir ce que tu penses vraiment, ça me rassure d'un certain côté.

    Je sais que c'est toi que je vois, le réel, le vrai, t'as pas la force de te planquer derrière autre chose. C'est pour cacher tes larmes que tu m'embrasses le cou ? Je ne vais pas aller me plaindre, ce serait le comble. Mais je crois plutôt à l'automatisme. Paris, le bar, ici. Le van, dehors, ta chambre, la mienne, ailleurs. T'es rapidement devenu la mauvais habitude à ne pas prendre. La personne qu'on continue à vouloir parce que je doute fortement que tu m'appartiennes. T'es pas un prix à remporter, t'es une compétition à toi tout seul. Départ, étapes, arrivée... Je sens que j'ai du mal à respirer, à vivre tout bêtement, et que je suis en train de pleurer également parce que ça fait trop mal de te voir dans cet état. Mes mains, que j'avais posées sur ta taille se resserrent, je me serre contre toi, un peu comme si ma vie en dépendait? Limite, c'est le cas. Totalement ça ma dépasse.

    Je t'écoute parler, je ne sais pas vraiment si tu le penses? Ça ne te ressemble qu'à moitié en fait. Mais j'ai pas la tête à faire la méfiante, alors je gobes tout, j'avale ça comme si c'était servi sur un plateau d'argent. Je ne peux pas m'empêcher de rire contre toi, à travers nos larmes. On doit être beaux tiens. On est cons surtout, ouais.

    « C'est raté pour cette fois je crois. Mais dis-moi Kienan, j'ai toujours voulu savoir... Qu'est-ce que tu foutais sur cette putain de route ? »

    Dis-le. Dis-le-moi? Je t'en supplie. Je me souviens encore de la déception sur ton visage, de l'espoir que tu venais de perdre. C'est qui cette pétasse ? Je sais que c'est une fille, ton péché mignon. C'est bien de ça que j'ai peur. Ces déclarations me font plaisir mais me mettent mal à l'aise en même temps. Comment pourrait-on ne pas finir ensemble ? Pour moi, c'est l'évidence même. C'est un tout. Bonnie&Clyde, Roméo&Juliette, Serge Gainsbourg&Jane Birkin, Nancy&Sid, Lauren Bacall&Humphrey Bogart , Cléopâtre&César, Tristan& Iseult... Kienan&Belammée.

    Je passe l'une de mes mains dans sa nuque, le contact me fait l'effet d'un électrochoc. Mais celui qui suit encore plus. Je ne résiste pas à t'embrasser, la première fois depuis au moins une semaine. C'est comme de récupérer quelque chose qui nous revient. J'en avais tellement envie aussi. Je ne sais pas exactement combien de temps ça dure, j'ai le cœur qui s'emballe et les jambes en coton, même si je suis assise. Mes bras ne te lâche pas pour autant. Mais je crois qu'on a cette manie de ne pas répondre à ce qu'on savait mais qu'il fallait dire, ou encore les choses qui nous ferait tomber dans le cliché du petit couple parfait et on sait tout les deux qu'on ne l'es pas du tout, pas vrai ?

    « Crois-le ou non, tu m'as manqué. Est-ce que tu veux que je demande à rester cette nuit ? »
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