Après une longue journée de cours et n'ayant ni envie de travailler, ni de rester seul, Arturo donna rendez-vous à Ana sur le toit, leur lieu à eux, où ils se retrouvent souvent après une journée difficile, une envie de discuter ou de se retrouver. Il avait l'impression qu'Ana était nostalgique de sa famille, de sa maison et n'aimant pas la voir ainsi, il voulait essayer de lui remonter le moral à sa manière. En effet, cela ne faisait que deux mois qu'Ana était arrivée ici et c'était souvent à cette période que les nouveaux étudiants étaient pris d'un coup de blues, lui-même l'ayant vécu. Ana faisait partie des quelques personnes qui comptaient énormément pour lui. Elle avait su, à force de détermination et d'entêtement, l'apprivoiser et regarder au-dessus des apparences. Même si au début ce fut dur car Arturo semblait distant, froid, il ne s'ouvrait aux gens pas facilement et beaucoup le trouvait arrogant et sur de lui préférait continuer leur chemin en restant dans leurs préjugés. Ana et Arturo s'étaient rencontrés un jour où Ana ne trouvait pas son chemin, il l'avait donc aidé puis dès qu'ils se recroisaient, Ana ne pouvait pas s'empêcher de venir lui parler, lui poser des questions sur sa vie et sur le pourquoi est-ce qu'il agissait ainsi avec les gens. Au début, cela agaçait Arturo, toutes ces questions, le fait qu'Ana vienne toujours lui parler. Puis petit à petit il lui raconta des brides de son histoire, se confiant, écoutant aussi les confidences d'Ana. Plus le temps passait, plus il se surpris a aimé ces discussions avec cette dernière. C'est ainsi qu'il réussit totalement à se confier à Ana en l'espace de quelques semaines. C'était une des personnes dont il était le plus proche et qui connaissait tout de lui.

Arturo était assis sur un petit muret qui bordait le toit, les pieds dans le vide et les bras croisés sur les barrières de sécurité. Il regardait l'horizon en attendant son amie. Quand elle arriva sur le toit, il reconnut immédiatement ses pas et attendit qu'elle arrive à lui. Une fois qu'elle fut arrêter derrière lui, il tourna la tête et lui fit un sourire sincère que seule Ana avait droit. D'habitude il faisait le sourire qui faisait tomber les filles, sont sourire de Delta. Mais avec Ana s'était différent, il était naturel.
Il l'invita à s'assoir à côté de lui.

Arturo : Coucou ma belle. Oh ne m'en parle pas, j'ai cru qu'elle ne se terminerait jamais. Je n'attendais qu'une chose, venir ici.
Et toi, elle s'est bien passée ?

Une fois qu'Ana se soit assis à côté de lui, Arturo la regarda et la trouva fatiguée. Il espérait que ce petit moment sur leur toit, leur endroit qu'il adorait plus que tout allit lui remonter le moral.
Arturo écouta Ana quand ell lui détailla sa journée et finit par un "tout va bien". Il savait très bien que cette dernière ne voulait pas lui avouer qu'elle était triste pour ne pas l'inquiéter mais Arturo commençait à très bien connaitre son amie et il devinait immédiatement quand quelque chose n'alait pas chez la jeune fille. Il l'appréciait beaucoup et ne voulait pas la décevoir, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été aussi proche de quelqu'un. C'était rassurant de savoir que quand on n'allait pas bien, quelqu'un était là pour vous. Et Arturo essayait du mieux qu'il pouvait d'être présent pour Ana, de l'écouter et de la conseiller quand elle ne savait pas quel choix faire.
Quand Ana vit mon regard, elle comprit que Arturo ne la croyait pas quand elle disait qu'elle allait bien. C'est alors qu'elle se confia à lui, lui avouant que sa famille lui manquait ainsi que sa maison. Il passa son bras sur les épaules d'Ana pour l'attirer vers lui. Ana posa sa tête sur l'épaule d'Arturo.

Arturo : C'est tout à fait normal que tu ressentes cette nostalgie. Cest un moment dont aucuns étudiants n'échappent, moi le premier. Et toi tu as de la chance parce que je suis là et que je vais te remonter le moral tu vas voir. C'est toujours lorsque l'on est loin des gens qu'on s'aperçoit de la valeur qu'ils ont pour nous. Pas un jour ne passe sans que je ne pense à mes parents, mon grand-père ou mon cousin Pablo. Mais je me dis qu'il n'aimerait pas me voir me lamenter, ils voudraient que je m'amuse et que je me consacre à fond à mes études. Ce que je fais.. à peu près :)
Ca va passer, il faut juste que tu prennes tes marques et je suis là pour t'aider.

En lui disant ceci, Arturo espérait l'aider en ayant trouver les bons mots. Il la serra un peu plus contre lui.

Arturo comprenant totalement la détresse de son amie. C'est pour cela qu'il voulait l'aider du mieux qu'il pouvait pour traverser cette période. Cette période, Arturo l'avait vécu à sa manière, oubliant généralement sa tristesse dans l'alcool et dans le sexe. Car quand il est arrivé à Berkeley, Arturo passait pas mal de temps seul, n'arrivant à s'ouvrir à personne et beaucoup de gens continuaient leur chemin sans se soucier de lui.
"On la connait tous, cette solitude qui nous mine parfais.
Qui sabote notre sommeil ou pourrit nos petits matins."

Quand Arturo avait rencontré Ana, il avait enfin réussit à se confier et à se soulager un peu du poids qui l'encombrait tant. Il savait qu'il nétait plus seul et rien que de penser à cette idée, cela faisait un bien fou. Il pouvait être naturel avec Ana, enlever ce masque qu'il avait avec les autres, à longueur de journée et de soirée. Avec Ana, tout était plus simple, c'est pour cela qu'il aimait tellement ces moments en sa compagnie, sur ce toit ou il était enfin le Arturo de l'époque, avant la perte de sa fiancée. Et l'espace de quelques instants, il arrivait à savourer la vie et son sourire ne quittait pas son visage.
C'est pour cela qu'il voulait vraiment aider Ana, être toujours là pour elle, comme elle était là pour lui, car elle avait réussi à réveiller le meilleur qu'il avait en lui quand il était à ses côtés.
Mais les paroles d'Ana à son égard le gênait, il n'avait pas pour habitude qu'on lui dise ce genre de chose. Lui, courageux ? Il en rirait presque.

Arturo : Dis pas ça, si c'était pas moi, ça serait avec quelqu'un d'autre que tu serais, un autre Arturo qui prendrait soin de toi.
Et puis tu es bien plus courageuse que moi. Ma méthode pour traverser cette période, c'était l'alcool, rien de très glorieux tu vois.

Il posa sa tête sur celle d'Ana qui était toujours posé sur ton épaule. Malgré ce qu'elle lui disait, il trouvait Ana très forte et courageuse, elle savait assumer ses faiblesses et les lui exprimer, chose qu'Arturo avait beaucoup de mal à faire.

Arturo : Pas vraiment, je suis aussi très proche d'une fille, mais ce n'est pas pareil, je l'ai aidée un soir où sa voiture était en panne et maintenant je m'efforce d'être comme un grand frère pour elle, de la protéger et d'être présent pour elle comme je le fais avec toi mais elle ne connait pas toute mon histoire.

Il est vrai qu'Arturo avait réussi à ne pas être dépendant de l'alcool. C'était d'ailleurs un exploit car avec les quantités qu'il avait ingurgitées, plus d'un serait déjà devenu alcoolique. Et puis il y avait eu ce déclic. Son cousin Pablo l'avait appelé, lui rappellant que sa famille était toujours là pour lui, même si désormais ils vivaient loin. C'est alors qu'Arturo repris ses esprits et se calma sur ses excès, il savait que sa mère ne supporterait pas de savoir ce qu'il faisait et par respect pour la femme qui l'avait mis au monde il avait arrêté toutes ces nuits à boire. Il buvait encore de temps en temps, en soirée, mais c'était toujours dans la limite du raisonnable.
Les paroles d'Ana me fit sourire, elle avait toujours ce petit truc qui rendait Arturo plus serein. Il est vrai que quand on tombe dans la déprime, il est dur d'en sortir. Arturo savait de quoi il parlait.

Arturo : Tu as raison et c'est pour cela que je suis là en ce moment, pour ne pas que tu sombres doucement en déprime. Les amis sont fait pour ça.

Sur ces paroles il donnait un peit coup d'épaule amical à Ana suivit d'un sourire. Ana lui déposa un baiser sur la joue et lui rendit son sourire. Ce qu'il aimait cela, la voir souriante et pleine de vie. C'était son Ana tout craché !

Arturo : J'aurais surement du me confier plus tôt mais je n'arrivais pas vraiment à faire confiance à quelqu'un et puis je ne fréquentais pas beaucoup de monde non plus.

Puis le portable d'Ana vibra. Elle l'extirpa de sa poche et lut le message qu'elle avait reçu. Arturo regardait le soleil qui était entrain de se coucher. Il n'aimait pas lire par-dessus les épaules des gens leur message. C'était personnel et c'était à eux de leur en parler s'il en avait envie. Ne voyant pas de réactions d'Ana, il tourna la voir pour surprendre une larme coulant le long de sa joue et d'autres qui menacaient de sortir. Il devenia aussitôt l'expéditeur de ce message.
Arturo baissa sa tête pour essayer de capter le regard d'Ana. Elle finit par le regarder.

Arturo : C'est David ?