Les cours étaient enfin terminées pour le plus grand bonheur de Kassandra qui avait cru que jamais elle n’en verrait le bout. Entre son voisin qui avait décidé de la charmer en plein cours, sa voisine, décidée, à lui raconter sa vie entière et lui demander conseil à propos d’on ne sait qui… et le professeur qui ne la lâchait pas des yeux, prêt à l’attaquer à la moindre baisse d’attention… L’horreur Absolue ! Depuis quelques jours, il n’arrêtait pas de l’observer, à croire que son père ou sa mère lui avait demandé de la surveiller. A moins que ce soit dû aux mauvaises notes qu’elle avait eu ces derniers temps… ? Il pouvait la laisser tranquille quand même. Elle allait se ressaisir ! Il n’y avait pas à s’inquiéter. Simplement, ces derniers temps… elle avait d’autres soucis en tête. Sa curiosité lui avait jouer des tours ces derniers temps. Et elle avait fini par découvrir quelque chose qu’elle n’aurait préférée de pas savoir. Depuis, elle ne voulait surtout pas se retrouver seul avec Lui.

Pourtant, elle savait que ça finirait par arriver. Avant, la jeune femme adorait passer du temps en sa compagnie et du jour au lendemain, elle l’évitait comme la peste. N’importe qui voudrait savoir ce qui se passe… C’est naturel. Mais que pourrait elle dire ce jour là quand il la coincerait ? Qu’allait elle faire ? Il fallait qu’elle affronte la vérité en face car si elle perdait sa confiance, elle savait que rien ne serait pareil ensuite. C’est la tête emplie de pensées diverses qu’elle quitta la salle, murmurant un vague « au revoir » au professeur qui s’apprêter à fermer la salle. Elle manqua de bousculer une jeune fille qui croisait sa route. L’Epsilon resta la fixer un instant avant que la victime s’en aille, bredouillant des excuses. Pressée ? Peut-être ou alors… avait elle reconnue Kassandra et avait eu peur pour ce qui allait suivre ? Comme si la brunette allait engueuler cette fille… Ou la menacer de pourrir sa réputation simplement parce qu’elle l’avait bousculer ? N’importe quoi. Ce n’était pas son genre…

Enfin, elle n’allait pas rester planter au milieu du couloir non plus. L’étudiante secoua la tête avant de continuer à marcher. Prendre l’air lui ferait beaucoup de bien. Après qu’allait elle faire ? Aucune idée. Au même moment, son portable vibra… C’était ses parents. Après un long moment d’hésitation, elle prit la conversation. Discutant avec animation avec sa mère qui lui rappelait plusieurs choses dont quelques évènements marquants. Rien de bien important. Il n’y avait pas eu un seul « Comment va tu ? » « L’année se passe bien ? ». Rien de tout cela. C’était futile. Madame Valdennia détestait s’encombrer des futilités et sa fille ne pouvait qu’aller bien, c’était une norme universelle. Le contraire n’était même pas envisageable. Alors forcément qu’une question aussi basique que comment va tu ? Était banni des conversations mère fille chez les Valdennia. Quelques oui par ci, par là… Quelques promesses en l’air et bientôt, il était temps de raccrocher le téléphone. D’un geste rageur, elle le fourra dans sa poche. Comment une femme pareille avait pu devenir mère ?! Il ne valait mieux qu’un petit rigolo vienne chercher des noises à la demoiselle. Sinon… C’était la fin pour lui.

A ce moment précis, la jeune femme tourna la tête vers sa droite pour apercevoir parmi la foule d’étudiant, le garçon qu’elle voulait éviter à tout prix. Ce n’est pas vrai… Avec un peu de chance, le Iota ne l’avait pas vu. Persuadée que c’était le cas, la brunette accéléra le pas pour se retrouver dehors. Elle resta plantée dehors avant de se décider à se rendre à sa confrérie ou plutôt au chemin des grecs. L’air était chaud, c’était si agréable. Sans s’en rendre compte, la jeune femme arriva bien vite à destination. Il y avait un certain nombre de personnes un peu partout. Kassandra partit vers la direction d’un parc pour se poser quelques temps. A peine fut elle sur le banc que ses yeux s’agrandirent de surprises. Il était là, non loin d’elle. Marchant tranquillement. Il l’avait suivis jusqu’ici… Le moment de vérité était il arrivé ou alors allait il passer son chemin ? Hypothèse peu probable mais l’espoir fait vivre…
Quelques secondes plus tard, elle en était convaincue… Il n’était pas venu par hasard… L’héritière baissa la tête, ne voulant pas croiser son regard.

« Iemelian… »

Corbeille.