Il n’y a point de déguisement qui puisse longtemps cacher l’amour où il est, ni le feindre où il n’est pas..

Voilà je sers à rien... J'arrive là tranquillement, je me connecte et tombe sur monsieur et moi je rapplique dans sa piaule... Je dois avoir un grain... Une partie de moi veut aller le voir..s'inquiète.. Une autre sait que je ne devrais pas m'attacher.. Nan mais vous m'imaginez avec un élève ? Autant m'amuser avec certains d'entre eux pourquoi pas, la liste est longue d'ailleurs. Mais je sais qu'avec lui ça n'a plus rien d'un jeu.. Dès que j'entends des rumeurs sur lui avec une fille je pète un câble.. J'ai beau lui dire sans cesse que sincèrement je ne suis pas jalouse j'ai tout d'une menteuse. Bien sur que ça me rend folle de rage qu'il s'en tape autant...même si je fais pareil.. Moi je ne suis pas sensée lui être fidèle, lui non plus..Alors pourquoi ,Pourquoi ne suis pas foutue d'être indifférente.. Pourquoi je suis dans ma voiture là à me rendre chez en élève au risque de perdre mon job si on m'y voit.. Remarque je pourrais toujours dire que son accident a fait qu'il n'était pas en cours.. Donc du coup je lui fais des cours chez lui.. Voilà j'ai mon excuse.. Même si c'est pas crédible tant pis.. Jsuis déjà pas tant que ça avec lui vu que je lui mens sans arrêt.. Je déteste ça d'ailleurs !

Je suis en train d'aller plus vite que je le pensais.. Jvais finir par rentrer dans une voiture à ce rythme là. Je ralentis aussi vite et évite de justesse une caisse. J'aurais été un mec j'aurais ouvert ma fenêtre et crié des insanités, mais jsuis ni grossière ni un mec.. J'arrête pas de penser à lui c'est dingue.. Jme demande si il va bien, si il a besoin d'aide, si jdois amener ça ou ça.. J'avais pris des lasagnes.. Tout le monde aime ça nan ? Oh et puis si il aimait pas il mangerait ses trucs périmés de trois semaines ! J'arrivais à un garage et je mis ma voiture correctement. Il m'envoya un texto avec le numéro de sa chambre . Donc chambre cinq ok ! Je montais les escaliers via le parking.. Sait on jamais.. j'étais crevée une fois montée en haut et songerais à le faire venir la prochaine fois chez moi.. J'arrivais dans le bon couloir et fis les chambres. Marrant - enfin ironiquement parlant - je me retrouvais devant la chambre d'un beau mal et ce n'était pas Roman.. Du coup il m'indiqua la chambre tout en souriant.. ben joué Brooke pour la discrétion on en reparlera ! J'avance alors à l'intérieur.. Monsieur es installé sur elle canapé et a visiblement trouvé fun de manger des cochonneries avant mon arrivée...

Je m'avance et bizarrement quand je vois son épaule mon coeur bat plus vite.. Il a pas menti.. j'aime pas du tout le voir dans cet état.. On reparlera aussi de mon côté "je m'attache pas" tant qu'a faire... Je m'approchais et jetais ses chips à la poubelle. Il rentrait de l'hosto et il voulait y retourner en mangeant de la merde périmé ? Bon il est vrai j'étais parano et eau final personne n'a finir au cimetière pour des chips périmés... Il tente de prendre un verre et grimace du coup ljui tend avant d'aller trouver un coin pour réchauffer les lasagnes.. Ouf ils ont un gentil petit micro onde.. J'avais eu peur de devoir manger froid.. Les lasagnes froides c'est pas mon trip en fait ! Je met le plat en route et je reviens. jle pousse un peu, il râle et jme met contre lui..Je sais même pas pourquoi je fais ça.. Moi qui ai toujours tout expédié limite "bonjour,on baise, bonsoir, à la prochaine..". Nan j'exagère ils nous était arrivé de discuter. Lui de m'emmerder avec ses conquête..moi les miennes etc.. Et puis il y avait des conversation plus sérieuses. je me relevais et passais ma main sur son épaule.. Mes yeux plongeaient dans les siens.. Il avait gagné le nigaud..Je pris ses doigts et jouais avec..

Alors t'as faim j'espère ? Et ne me dis pas que tu veux ces chips ! Tu peux toujours rêver ! Tu as mal ? Besoin de quelque chose ?Un coup de pied au cul pour avoir risqué de te retrouver dans un pire état que tu n'es ?

Ok non fait je voulais pas qu'il réponde à cette dernière question parce que j'aimais pas la raison pour laquelle l était dans cet état.. En fait jme sentais pas coupable..mais plus... Comment dire.. J'aimais juste pas quoi.. Comment expliquer qu'on a mal au coeur de voir l'homme qu'on est pas censée aimer ni s'y être attaché blessé... L'espèce de crétin qui avait fait je ne sais quoi...je lui dirais bien deux mots.. Mais encore une fois ce serait stupide ! J'avais même pas remarqué que je lâchais pas sa main.. En fait j'avais même pas envie... J'avais eu juste peur.. Peur que ce soit plus grave.. Peur que j'ai pas ou lui dire qu'il n'était peut être pas juste un élève avec qui je m'envoyais en l'air... Peur de découvrir après coup..que mon coeur ne battait en définitive que pour lui...

BROOKE & ROMAN
« Je veux entendre, ton cœur qui bat, tu sais, je crois qu'il chante pour moi mais en douceur comme ça tout bas, comme un sourd. Mon cœur lui s'emballe, il vole haut, peut être un peut trop haut pour moi mais je m'en fou, je suis vivant pour de bon »

Elle se déconnecta. Je fixai l'écran un instant et me mis à sourire. J'avais eu ce que je voulais au fond, et je n'avais pas eu besoin d'élaborer tout un plan tordu pour l'attirer vers moi, elle était venue d'elle même. Putain, quand j'y pense en venant me voir elle pourrait perdre son travail, foutre sa carrière en l'air. Je souriais finalement parce que je pense que j'avais la preuve que j'attendais, inconsciemment certes, mais j'attendais quelque chose. Je fermai ma session et me levai, sourire béat accroché aux lèvres, bordel ! c'est à ce demander ce qu'elle a fait de moi. Roman Montabonel, séducteur invétéré, enfoiré affectif, manipulateur de sentiments, se retrouvant sous le charme d'une professeure de maths. Je secouai la tête, ça ne pouvait pas m'arriver. Je craignais trop d'aimer, de perdre ma si chère liberté. Au fond j'avais surtout d'être aimé. Quel con je faisais, m'aguicher de Brooke, il ne manquait plus que ça. Nous deux ce n'était que du sexe, du plaisir, de la passion animée par l'interdit qui pesait sur nos épaules. Ça me plaisait, j'insistai sans cesse, je l'avais séduite, j'y avais donné le meilleur de moi-même dans ce domaine, mon domaine de prédilection, sauf que cette fois ça s'était avéré différent. Bah j'aurais bien temps d'occuper mes pensées à la miss Glaswell lorsqu'elle sera là. Je bougeais enfin mon cul de cette chaise, j'attrapai un de ces paquets dont j'avais parlé à Brooke quelques minutes plutôt et m'installai dans la canapé. Grrr putain, même ouvrir un sachet de chips était chiant avec ce bras immobilisé. Je finis par vaincre cette ouverture et appuya sur le bouton de la télécommande, bah les femmes aux volants je me méfiais alors autant occuper le temps qui me restait à l'attendre.

Je lui envoyai un texto pour lui filer le numéro de ma chambre et la voilà qui débarque en furie - dans le bon sens du terme - quelques secondes plus tard, c'est qu'elle était pressée de me voir. Je n'eus pas le temps de la saluer qu'elle m'arracha mon "repas" des mains et le balança à la poubelle. NON MAIS SANS DÉCONNER ! J'ai lutté pour ouvrir ce truc. Je tendis ma main valide vers ce qui restait du paquet et lâchais quelques mots incompréhensibles entre deux coups de mâchoire. Je soupirai et tentai d'attraper mon verre sur la table devant moi, elle se précipita pour me le passer.

▬ Tu as décidée d'être aux petits soins. Riais-je.

Elle se dirigea vers le fond de la pièce, et je devinai en entendant le son du micro-onde qu'elle nous avait mit quelque chose à chauffer. Brooke vint s'assoir à côté de moi, qui l'accueillit en grognant mais elle semblait s'en ficher. Après un instant d'inertie elle tendit sa main et saisit la mienne, jouant avec mes doigts. Son regard vint se loger dans mes pupilles et je souriais - comme toujours - avec, je n'en doutais pas, cette lueur de victoire dans les yeux. Alors t'as faim j'espère ? Et ne me dis pas que tu veux ces chips ! Tu peux toujours rêver ! Tu as mal ? Besoin de quelque chose ? Un coup de pied au cul pour avoir risqué de te retrouver dans un pire état que tu n'es ? Est-ce que j'ai faim ? Oui ! Mes chips, si je ne m'écoutais pas je les aurais déjà récupérer, franchement les filles qu'avez vous avec les dates de péremption ! C'est encore bon même quelques jours après.

▬ Évidemment que j'ai mal. Dis-je en m'amusant à mon tour avec ses doigts. Alors je me passerais des coups, mais je ne serais pas contre quelques soins appliqués, je suis dans cette état par ta faute après tout.

Nous étions là, tous les deux, dans notre bulle. Pas de sexe, juste nos deux mains mêlées l'une dans l'autre, notre respiration au même rythme un peu saccadé et la putain de musique de mon cœur tambourinant contre ma poitrine. Je me pensais éternel vainqueur, mais j'avais perdu. J'avais cédé sous le poids des armes, cédé à son charme. Je m'étais laissé piéger au jeu de l'amour, j'étais le perdant, je filais à l'échafaud mais j'avais le sourire aux lèvres. Était-ce ça, aimer ? Être heureux de perdre notre liberté, de rester enchaîner à une seule personne. Je déglutis, cette perte d'impunité me faisait peur, et si je n'étais pas capable, si je n'étais pas à la hauteur. J'étais l'éternel vainqueur de ma vie, et une femme, une seule, sans le vouloir - alors que tant avait voulu m'atteindre - avait eu raison de moi. L'amour est un poison violent, une maladie, une tumeur incurable. Brooke était cette tumeur, et pourtant je refusais de me battre cette fois, comme si pour changer j'avais décidé d'espérer. Que je me sentais capable de satisfaire quelqu'un d'autre que moi. Ces mots, ils étaient sur le bord de mes lèvres, impossible de les franchir, il m'aurait suffit de lui dire que je tenais à elle mais j'étais trop orgueilleux, trop fier pour reconnaître que j'étais tombé. La partie n'était pas finie, pas maintenant, je ne pouvais l'accepter.

▬ Avoue-la, soufflai-je malicieusement, cette vérité que tu n'avais pas la force d'admettre.

ROMAN & BROOKE
«Il n’y a point de déguisement qui puisse
longtemps cacher l’amour où il est, ni le feindre où il n’est pas.. »

Piégée dans le corps d'une femme qui ressent. Je ressens quoi au juste ? De l'amour ? Pour cet élève - certes pas tellement plus jeune - qui m'a limite harcelée sans arrête. Est ce que j'ai aimé cela ? Est ce que je sis si réticente à cela ? Je l'ignore mais parfois ne pas savoir est la pire des tortures ! Je ne sais pas pourquoi soudainement je suis faible, faible devant ce sourire, ses yeux ou ces lèvres. je ne pense plus, je ne réfléchis plus quand il est dans la pièce, je suis juste absorbée, une ombre... Le mot aimer est si fort qu'il me fait peur, qui le me terrorise et que je n'oserais l'employer. une chose est sure j'ai eu peur et en un sens c'est une façon de me faire comprendre que je tiens à lui et que tout a changé. Il râle - comme d'habitude - quand je lui retire son fameux paquet de chips ! Les mecs ! Ils vous diront que ce n'est pas grave, que c'est pas important les dates et finiront malades tout en criant qu'ils vont mourir demain... Quand je lui tendis le verre il sourit et de son air arrogant et provocateur - qui était tout aussi énervant que séduisant à mourir - il me dit que je comptais « prendre soin de lui »... Super il allayt retourner ça contre moi ! Le pire c'est que plus il me lançait plus j'avais envie de fuir loi. de mentir à moi même et de faire comme si rien n'avait d'importance. La vérité étant que oui bien sur que ça a de l'importance ! BIen sur que j'ai envie..de..de quoi ?Que veux tu bon sang Brooke ?

▬ Nan mais tu aurais eu l'air con avec de l'eau partout.. Tu m'aurais sans doute mouillée ! dis je d'un air désinvolte.

Et paf pour toi cher roman ! Tu pensais tout de même pas que je te dirais je t'aime et que nous ferions pleins de bébés ? En fait les tentatives pour faire un bébé - sans le projet bébé en fait - était tout à fait envisageable...le reste bien moins ! Du coup j'allais m'occuper de la nourriture.. Rahhhhh pourquoi revenais je vers lui à chaque fois alors qu'il était chiant au possible ! Masochisme.... Oui ça doit être ça ! Rien que ça ! La preuve je côtoyais Maxou qui lui passait le plus clair de son temps à me balancer en pleine figure que j'étais trop jeune pour ce poste.. Et le pire c'est que je préférais ça aux focus qui me faisaient de grands sourires et qui au final, n'en pensaient pas moins ! A mon laïus il répondit assez vite. Au lieu de faire comme tout le monde et de dire "non non ça va " lui il en rajoute trois couches.. Ce mec est IMPOSSIBLE ! Retenez moi je vais l'étriper ! Peut être n'a t'il pas envie que je m'occupe de lui ? Je sens que je vais l'envoyer se faire voir.. Bizarrement il prend ma main aussi et ne refuse pas ce contact. Pourtant ce n'est pas notre truc les câlins. En général c'est direct à l'essentiel... Bizarrement là j'en ai pas envie.. Enfin pas beaucoup.. Oui je sais je mens très mal... Oui il ajouta LE TRUC qu'il fallait pas dire ! C'était ma faute ? Je lui avais dit d'aller se battre ? C'était le comble ! Ce crétin venait à l'instant de ruiner toute chance de s'envoyer en l'air ! Bien fait !

▬ Je t'en fout une de suite ou tu préfère plus tard ? C'est MA FAUTE ? Tu plaisantes j'espère ? Tu sais quoi..va te faire je m'en vais... Tu trouveras bien une pouf pour faire ça... Démerde toi pour aller chercher la bouffe.. dis je excédée et avec une seule envie me barrer.

A priori il n'avait pas terminé.. Nan il était visiblement pas prêt à lâcher le morceau - pauvre de moi - et moi j'étais toujours là. Brooke t'attends quoi ? Le déluge ? Pourquoi je bougeais pas.. Peut être parce que j'avais senti battre son ceoeur à tout rompre ? Qu'il y avait une possibilité pour que Roman ait envie de savoir ce qu'on était l'un pour l'autre.. Peut être qu'il mentait à sa propre personne aussi bien que je le faisais ? J'avouais être perdu et ne pas comprendre pourquoi malgré moi mes pas avancèrent vers lui. Pourquoi sans prévenir je pris sa tête entre mes mains et déposais un baiser sur ses lèvres. Pourquoi nos langues se mêlèrent instinctivement et pourquoi j'aimais ça... Je venais de lui dire merde et je scellais mes lèvres aux siennes ? Pour la logique je pense qu'on repassera ! Brooke mais qu'est que tu fous ! Je tentais de lui enlever son t-shirt..Plus facile à dire qu'à faire.. J'enlève comment son écharpe.. Fichu bagarreur ! Puis ses lèvres remuèrent et un son sortit de sa bouche..Que venait il de dire là ?

▬ Que j'ai envie de toi là de suite ?]dis je amusée car je savais en un sens que c'était loin d'être la réponse attendue. Sois patient cher ami..tout vient à point qui sait attendre...ou pas !

Spoiler:

BROOKE & ROMAN
« Je veux entendre, ton cœur qui bat, tu sais, je crois qu'il chante pour moi mais en douceur comme ça tout bas, comme un sourd. Mon cœur lui s'emballe, il vole haut, peut être un peut trop haut pour moi mais je m'en fou, je suis vivant pour de bon »

Elle s'énerva lorsque je lui soufflai que l'état dans lequel j'étais, était de sa faute. Elle était toujours sur les nerfs, à chacune de mes phrases et je me permettais de croire qu'elle ne voulait que se cacher la vérité. Avouons-le, je m'évertuais à le croire, à espérer ce en quoi je n'avais cru. Était-elle la femme ? Celle que je cherchais inconsciemment depuis un bout de temps, que je pensais avoir trouvé en Florence il y a un an. Brooke reflétait-elle l'idéal féminin que j'avais toujours désirée ? Je gardais sur le bord des lèvres ce sourire présomptueux que je ne lâchais jamais et lui lançai.

▬ Je ne plaisante pas Brooke. C'est ta faute, tu me plais un peu trop et ça a des conséquences désastreuses sur moi. Avouais-je en souriant.

Elle se leva, prête à partir. Mais il me semblait que quelque chose la retenait, inexorablement. Elle était attirée par moi, autant que je l'étais par elle. Nos positions au sein de l'université n'avaient aucune importance, ce n'était plus un simple jeu. Nous nous étions piégé mutuellement, incapable de se l'avouer pourtant. Je voulais qu'elle m'aime, j'en voulais la preuve, je voulais pouvoir le lui faire avouer. Je la regardais, la transperçait du regard, sans jamais arrêter de sourire, elle ne partirait pas, ça non. Je réussirais à la garder avec moi, dans cette chambre. Et merde s'il le fallait je serais aller casser la gueule de tous ces mecs qui la regardaient en permanence. Était-elle trop belle, trop intelligente, trop joueuse et beaucoup trop à mon goût ? Je refusais qu'elle puisse fuir, elle tenait dans sa main une partie de mon être et j'étais incapable de le reconnaître. Bordel, il fallait que je fusse sous le charme de cette femme, elle enchaînait les hommes, tout comme j'allongeais ma liste de conquêtes. Mon alter-ego peut-être. On se faisait face, comme deux gamins n'osant se dire je ne sais quelle sottise. Sauf que là, notre face à face silencieux devenait oppressant. Et avant que je puisse me lever et l'embrasser comme j'en avais envie depuis son arrivée, ce fut elle qui vint à moi. Elle s'installa sur mes genoux et je sentis sa langue danser avec la mienne, de cette manière que j'aimais tant. Cette sensation était tellement bonne qu'elle en était douloureuse. Le contact de ses lèvres me fit frissonner et j'insistai notre baiser, mordillant sa lèvre inférieure. Je retrouvai la Brooke qui me plaisait, impulsive et sensuelle. Elle tentai de m'enlever mon tee-shirt, alors je lui posai la question fatidique, qu'elle esquiva sans grand mal.

▬ Ce n'est pas forcement la réponse que j'attendais, mais je m'en contenterais... Soupirai-je avant de l'attirer contre moi.

À défaut l'entendre me dire ce que je désirais, je lui prouverais qu'aucun des hommes qu'elle avait pu fréquenter ne valait ce que je pouvais lui procurer. À défaut de pouvoir lui avouer quoi que ce soit, je voulais le lui faire comprendre. Et le domaine dans lequel je m'avançais, nous le connaissions tous les deux. Nous nous connaissions, physiquement, je savais parcelle de son corps, je savais ses points faibles et ce qui lui plaisait. Je ne la laisserais pas me filer entre les doigts, ça non. Ma possessivité prenait une ampleur sans pareille, mais je refusais de la voir me tourner le dos, pas maintenant que je réalisais peu à peu une chose qui me faisait peur au plus au point. La douleur de mon épaule était moindre à côté de ce que je ressentais sur l'instant. Tout ce qui me faisait mal - dans la bon sens du terme - était cet organe vital qui frappait avec insistance contre mes côtés. L'excitation était au rendez-vous, mais il y avait un truc en plus, quelque chose que je ne maîtrisais pas, qui m'effrayais et que j'aimais peut-être un peu trop. Je finis d'enlever mon tee-shirt, en grimaçant à cause mon bras, mais le mal s'éteignit bien vite après d'autres baisers, de plus en plus insistants. Tout à coup, je détachais ma bouche de la sienne, je repris mon souffle, la regardai sans mot dire. Je souris, une nouvelle fois, mais différemment, je me souriais, tout autant qu'à elle. Était-ce de la satisfaction, du bonheur ? Mon corps vibrait au contact du sien, tout en elle me rendait extatique. Je courais à ma perte, je savais, je sentais que cette fois-ci serait différente. Je savais qu'elle sentirait un changement, j'en doutais très peu dirons-nous. Seulement voilà, j'étais incapable de lui dire ce que je ressentais, pourtant ça aurait été le moment idéal. Sauf que j'étais trop con, et je repris là où nous en étions.

ROMAN & BROOKE
«Il n’y a point de déguisement qui puisse
longtemps cacher l’amour où il est, ni le feindre où il n’est pas.. »

Je lui plaisais trop ? C'était quoi cette déclaration à deux francs six sous ? Je ne voyais pas en quoi c'était une bonne excuse pour se bagarrer... Ma faute ? Il voulait des paires de baffes ce type ! Comment osait il me dire ça ? Pourquoi s'évertuait il sans cesse à me faire ou culpabiliser ou enrager. Il voulait sincèrement que je m'en aille ? Que je le laisse se démerder ? De toute façon en un sens, il aurait une horde d jolies infirmières si il se retrouvais seule, il attirait les convoitises le jeune homme. Pourquoi n'y étais pas indifférente ? Pourquoi chaque pouf qui s'approchait avait mon ressentiment ? J'étais jalouse ? Si oui pourquoi ? Pou pas qu'on touche à mon joujou..ou plus que ça ? Des fois il valait mieux ne pas se poser trop de questions je pense. Si je continuais j'allais passer à des conclusions que - avouons le - je n'avais pas envie de connaitre après tout.

▬ Ah oui ? Jte plais ? J'avais pas remarqué tiens.. Dis je en levant les yeux au ciel... Sauf que c'est pas ma faute si tu aime te bagarrer... Ou si tu es maso.. Enfin bon tu fais comme tu veux..on est pas ensemble tu ne me dois rien..

J'aurais pu dire, j'ai horreur que tu te batte et ça me fait mal de et voir comme ça mais il aurait su alors que jtenais à lui et e piège se serait refermé sur moi. Qui aurait dit qu'après certaines personnes dans ma vie j'aurais peur de m'éprendre de quelqu'un. Le fait qu'il soit élève ? Jme tapais le campus entier, je n'allais pas dire ensuite que ça me dérangeait avec lui.. Non ce qui était différent c'était de s'attacher à un élève... Là où lui pensait fête et filles et alcool - genre pas moi - je pensais job, vie future, payer le loyer et toutes ses choses importantes dont il n'avait à se soucier. Oui je sais la liste des excuses bidons s'allongeait de plus en plus et plus je les énumérais et moins j'y croyais.. Mais je venais clairement de lui dire « Je ne t'aime pas je fais juste joujou avec toi ». Était ce réellement le cas ?Non. Non je tenais à lui, je détestais qu'une femme quel quelle soit l'approche et je mourrais d'envie d'être aux petits soins pour lui, mais voilà, après avoir crié au scandale et annoncé maintes fois qu'il n'était rien pour moi ma fierté m'empêchait de dire que j'avais finalement perdu, que j'avais cédé à la tentation, que j'étais à lui..en quelque sorte. Mais tout aurait été moins simple. Les conquête et les gens avec qui je « m'amusais » étaient nombreux et je ne me voyais pas stopper tout ça pour une personne dont je n'étais même pas sure. Pourtant mon coeur ne cessait de battre à tout rompre, comme si il était prêt à bondir..bondir hors de moi..

Mu par cet élan étrange je me vis l'embrasser passionément et qand nos languent dansèrent dans une danse endiablée un son sortit à nouveau de ses lèvres. Cette fois ci je fis comme si de rien n'était et continuais ce que je faisais. Je ne regardais pas la grimace qu'il fit en se déshabillant, je ne vouais pas non plus entendre qu'il désirait une autre réponse.. Je ne voulais pas le lui donner, non je ne voulais pas me laisser aller avec lui..

▬ C'est la seule que tu auras..pourtant Roman.. La seule que je puisse te donner..

Mensonge quand tu nous tient et nous garde... Un jour peut être je pourrais le lui dire, certaines personnes ayant entendu «hôpital » auraient paniqué et se serait dit que c'était le moment où jamais. Mais aux dernières nouvelles on ne mourrait pas d'une épaule blessée.. Certes il aurait pu avoir bien pire t mon coeur se serrait rien que d'y penser..mai je ne voulais pas être de celles qui s'inquiête. Surtout pour un mec qui n'est pas le sien... C'était pathétique.. Oui je l'étais et pourtant je mis quand même ma mai sur son torse, caressais sa joue puisson torse à nuveau, y déposais des baisers, touchais de mes doigt le badage qui prenait une bonne partie de son buste.. Dire qu'il.. Nan impossible, pourquoi y repenser ? A quoi cela me mènerait il ? A part peut être à me rendre compte à quel point il comptait pour moi ?

▬ Mais si tu veux savoir..ça ne m'empêche pas..d'avoir eut peur..pour toi... Très peur.. Dis je en m'arrêtant en si bon chemin - ma main s'approchant du pantalon - et en le fixant de mes yeux.. J'aurai pu lui montrer que j'avais eu envie..vous savez..mais non.. Montrer que j'étais affectée..serait lui avouer que je l'aimais....

[ J'espère que tu aimeras ]

BROOKE & ROMAN
« Je veux entendre, ton cœur qui bat, tu sais, je crois qu'il chante pour moi mais en douceur comme ça tout bas, comme un sourd. Mon cœur lui s'emballe, il vole haut, peut être un peut trop haut pour moi mais je m'en fou, je suis vivant pour de bon »

Si elle savait pourquoi je me suis battu, elle rirait moins, et surtout elle comprendrait ce qu'elle représentait pour moi. Si je lui disais que je n'avais pas supporter que quelqu'un l'insulte, que je n'avais pu résister à assener de coups celui qui lui avait manquer de respect, elle saurait ce qu'elle représentait à mes yeux. Elle comprendrait. En la voyant, assise là sur mes jambes, j'en oubliais qu'elle était professeur ici. Putain, j'étais venu ici dans l'espoir de découvrir de nouvelles choses, d'explorer d'autres terres, et j'avais trouvé quelque chose d'unique, de surprenant, de saisissant même. Si attrayant que j'en étais épris. Je réfléchissais, pourrais-je quitter mon pays pour elle ? Pourrais supporter l'absence de mes sœurs et celle de l'aura de ma Corse natale. Et Brooke, quitterait-elle San Francisco ? Non, et surtout pas pour moi. L'impossibilité de notre couple me frappa en plein visage, et j'avais cependant envie d'espérer. Étais-je idiot à ce point ? J'en avais bien peur. Je me refusais à lui dire les raisons de mon état, lui dire qu'elle y était lié directement suffisait, surtout après sa réponse. Nous ne sommes pas ensemble, oh je le savais. Je la sentais m'échapper à ses mots, peut-être était-ce pour ça qu'instinctivement je l'avais rapprochée de moi avec mon bras valide.

Ses mains exploraient mon torse, me faisaient frissonner. Putain Roman, ressaisis toi, ça ne t'étais jamais arrivé un truc pareil. Puisque c'était tout ce qu'elle voulait me donner, autant en profiter. Je ne perdais pas mes moyens face à elle, on ce n'était pas le mot, j'étais plutôt comme drogué, comme un lendemain de soirée trop arrosée. J'étais heureux, ouais, son contact me faisait cet effet. Je me faisais peur, mieux valait que je pense à autre chose, ou je risquerais de regretter ce que je pouvais ressentir, même si c'était probablement trop tard. J'aurai aimé qu'elle me dise quelque chose de rassurant, un sentiment partagé, une once d'émotion au delà de sa beauté, je voulais ses mots, ceux que j'attendais, que je voulais entendre.

▬ Quel dommage. Ricanai-je. J'espérais que tu sois un peu plus claire.

Je n'étais pas très clair non plus dans mes propos, mais je ne doutais pas qu'elle comprenait. Elle savait que je voulais savoir où nous en étions, du moins j'espérais qu'elle le devinerait. Ha j'étais doué pour parler d'amour à toutes mes conquêtes d'un soir, mais lorsque ça devenait réel, que la personne - peut-être même la bonne - était là, face à moi, à quelques centimètres seulement de mon visage, tout devenait compliqué, insaisissable. Avait-elle compris l'incompréhensible ? Le soulagement, la joie aussi sans doute, illuminaient mon regard. Elle avait avoué une partie de ce que je désirais. Elle avait eu peur pour moi, elle avait ressentit quelque chose, infime sans doute mais c'était bien là. Maintenant, c'était à moi de contrôler mes pulsions provocatrices et de ne pas lui envoyer une de ces phrases cyniques et perverses dont j'avais le secret. Ses yeux ne quittèrent pas les miens alors que je sentais ses doigts descendre le long de mon torse, passer sur mes hanches et atteindre mon pantalon. Si elle continuait, il y avait d'autres pulsions auxquelles je ne résisterais pas. Ma main alla se loger dans son cou, alors que je caressais sa mâchoire avec mon pouce. Un sourire en coin, habituel, un face à face, un baiser, encore. Je me décollais du dossier pour aller l'embrasser. Putain mais parle Roman ! Dis lui, dis lui quelque chose qu'elle comprendrait, dis lui ces mots que tu n'as jamais dis, ces maudits mots qui pourrait sceller ce moment, te fixer sur tes sentiments, et surtout sur les siens.

▬ Brooke, je ... excuse-moi, dis-je en tentant de me lever.

Je grimaçai et m'avançai dans la pièce. J'étais donc incapable de m'exprimer clairement. Un putain d'idiot, voilà ce que j'étais. Passablement énervé, contre moi-même, je me tournai vers Brooke.

▬ J'suis qu'un gamin, t'avais raison. Va t'en s'il te plait. Parvins-je à murmurer.

Ha il en a beaucoup qui aurait rit devant cette scène. Moi, qui ne pouvait avouer à une femme le moindre sentiment, qui était battu, voire abattu. Amoureux. J'étais amoureux, je l'aimais mais l'orgueil, la peur, et Brooke elle-même me retenait prisonnier de mon être. J'étais faible, abandonné aux méandres inexpliqués de l'amour, désappointé face à la réalité de ce sentiment que j'avais toujours fuis.

ROMAN & BROOKE
«Il n’y a point de déguisement qui puisse
longtemps cacher l’amour où il est, ni le feindre où il n’est pas.. »

Un geste qui voulait dire beaucoup pour moi.. Un geste qui me perturbait, un geste qui en même temps temps me fit plaisir. Il me ramena à lui à l'aide se son bras valide, il me rapprocha de lui. Pourquoi ? Avait il tant peur que je m'en aille ? Non c'était impossible.. Roman, le coutereur invétéré amoureux et de moi qui plus est ? La fin du monde serait proche. moi à la limite, même si je me faisais le campus, j'avais déjà été amoureuse, mais lui ? Non j'en doutais fort. Après tout nous n'avions jamais vraiment évoqué son passé. Pour savoir le nombre de fille passées entre ses bras ? Non merci je m'en passais très bien. Il me fit une remarque que je compris pas. ls claire ? Sur quoi Roman ? Dis le.. Que veux que que je te dise, avoues mio ce qui te trotte dans la tête ? Non il ne le dirais pas.. Il ne dirait pas ce qu'il se passait, même si je me doutais qu'il voulait savoir ce qu'on daisait, où on allatit et surtout comment qualifier notre relation. Et si je n'avais pas envie de mettre un nom sur celle ci ? Et si ne pas savoir était mieux ? Sa main vint prendre mon cou puis caresser ma bouche... PUis ce fut ses lèvres qui prirent de nouveau possession des miennes dans un élan. Je n'aurais pu dire quoi que ce soit ou reculer car j'aimais ça, le contact de ses mains, le contact de sa bouche, ses yeux sur moi, je me délectais de que minutes passées en sa compagnie, craignant le moment fatidique où il gâchait toujours tout.. Ses remarques, ses questions, tout ce qui me faisait fuir. Voilà où était la différence. Avec n'importe qui je savais exactement où j'allais, avec Roman c'était le néant et l'inconnu me terrifiait.. Il changea tout à coup laissant mes èvres à leur sort funeste et tentant de se relever. Il s'excusa. Je ne savais pas pourquoi il changeait du tout au tout en un dixième de seconde. Qu'est ce qui lui prenait ? Il s'éloignait toujours en me fixant de ses yeux envoutants.. Il me lança qu'il n'était qu'un gamin, que j'avais raison..que je devais..m'en aller ? Là j'avouais être perdue..

♠ Tu peux préciser là ? Tu peux m'expliquer ce qui te prends ? Me sort pas ce genre de discours stupide Roman.. On a quoi...deux ans de différence ? C'est tout.. Tu n'es pas mineur non plus.. Tu es un joueur et à mon avis tu t'es juste essayé à un jeu très dangereux... Tu as voulu t'approcher de la flamme et tu t'es brulé.. Je comprend pas tout, je ne sais même pas où en va.. Mais pourquoi veux tu absolument y mettre un nom ? On est bien non ? Pourquoi tout quantifier ou nommer.. Alors qu'on peut juste profiter de ce qu'on a..

Je me levais et m'approchais de lui doucement. Je mis un bras autour de sa taille, puis l'autre en faisant attention à ne pas lu faire mal. J'avais pas loupé les grimaces. Je caressais son épaule blessée, sa main qu'il pouvait à peine bouger car entravée, sa joue ses lèvres pour plonger à nouveaux mes pupilles océan dans les siens. Un sourire s'afficha sur mon visage. J'ignorais ce qu'on était l'un pour l'autre et à vrai dire je préférais l'ignorer. Je posais ma tête contre son front, face à face, yeux dans es yeux et le serrant contre moi. Quelques minutes, quelques heures, des années.. Le temps avait cessé sa course. Cette petite bouille même arrogante me faisait craquer.. Alors oui j'étais jalouse de toutes les filles qui pouvait le toucher, l'embrasser ou pire, oui j'aimais sa compagnie même s'il était souvent odieux. Mais parfois je voyais très bien, avec moi, il était vulnérable.. Avec moi il avait peur..de quoi je ne savais pas. Mais il n'était pas le seul.. Je posai mes main contre son dos et le rapprochais encore de moi. Puis lachant un instant une de mes main elle vint se poser sur son nez, ses yeux, puis caressa encore une fois sa joue.. Je n'avais jamais été aussi tendre avec quelqu'un..

♠ Je sais pas..je sais rien..mais je veux une chose..être là..pour toi.. Alors laisse moi faire ça pour toi..juste ça.. Ne me fait pas douter, ne me fait pas regretter.. J'étais pas soule la première fois..et pourtant tu m'as plu.. Je n'ai pas cherché à savoir qui tu étais et où ça me mènerait.. Parce que ce soir là, je ne voulais pas savoir.. Tu peux me traiter de folle..tu peux me dire que je prend un risque..mais je veux que tu vienne chez moi..le temps que tu te remettes.. Peut être finira tu..par découvrir ce que tu cherche tant à savoir..

Puis dans un geste doux et tendre je capturais ses lèvres encore et encore tout en me collant à lui. Puis je fis quelque chose..une chose étrange..inattendue.. Je pris la main et glissais mes doigts entre les miens.. Je serrais sa main et le fixai de mes yeux incandescents. Je restais là béate..ravie de son effet. je savais..qu'à présent il serat it tout aussi perdu..mais soulagé..de ne pas être le seul..à l'être..

Se solamente potevo dirti ti amo...

BROOKE & ROMAN
« Je veux entendre, ton cœur qui bat, tu sais, je crois qu'il chante pour moi mais en douceur comme ça tout bas, comme un sourd. Mon cœur lui s'emballe, il vole haut, peut être un peut trop haut pour moi mais je m'en fou, je suis vivant pour de bon »

▬ Tu sais très bien de quoi je parle, nos deux ans de différence j'en ai strictement rien à battre. Brooke... je n'ai pas joué avec le feu, du moins pas plus que je ne le fais d'habitude. C'est autre chose, dont je n'ai pas envie de te parler, mais que j'ai cruellement envie de comprendre. Je me fous du nom ou de tout ce qui peut lui être assimiler, ce que je veux, ce sont des réponses.

Profiter, c'était bien beau de profiter. J'avais beau aimer me jouer des autres, tromper par des paroles, des promesses sans lendemain, des douces confidences, je ne restais qu'un manipulateur adroit, je restais l'homme qui voulait comprendre. J'étais ainsi, depuis toujours. Je ne pouvais supporter de ne pas tenir en main une situation, de me l'approprier. Je détestais ne pas avoir le dessus et être statique à attendre que l'on me souffla la solution. J'avais toujours eu cette possibilité à déchiffrer ce que je vivais, à comprendre et maîtriser. Sauf qu'à cet instant précis, j'étais perdu. Incapable de réfléchir convenablement. Troublé. J'étais troublé. C'était le mot que je cherchais. Brooke se colla à moi, plus proche encore que précédemment. Elle prit soin de ne pas me faire mal, même si cela était difficile et qu'elle m'arracha, malgré elle, une grimace de douleur. Et voilà que je me retrouvais comme dans l'une des scènes de ces films que je ne supportais pas. Front contre front, son regard noyé dans le mien, tout semblait irréel, et pourtant. Pourtant tout était bien là, palpable, jusqu'à la moindre émotion. Je me sentais comme privilégié. Et si j'étais l'homme qui avait fait craqué Brooke, parmi tous ses prétendants, c'était moi, celui qu'elle avait choisi. Je restais silencieux. Elle m'avait tant repoussé, avant de céder tout de même. Elle m'avait tant dit que nous deux, ça restait du domaine du sexe. Elle me l'avait tant répété, qu'elle ne voulait plus me voir. Et pourtant, à chaque fois, le destin - ou la fatalité allez savoir - nous jetais l'un et l'autre dans la même pièce. Puis vint le moment où les mots que l'on attendait pas surgissent, se mêlent au temps qui passe sans crier gare.

▬ Non Non, Brooke. Je ne viendrais pas chez toi. Réfléchis bien à ce que tu viens de dire et je suis sûre que tu regretteras de m'avoir posé cette question, qui n'en est pas vraiment une avouons-le. Je ne vais pas te sortir quantité d'excuses, tu les trouveras par toi-même, et je n'ai aucune envie d'argumenter. Ce soir-là, lorsqu'on s'est rencontré, je ne te cacherais pas que c'était uniquement du sexe pour moi, à quoi bon te mentir cela ne ferais que compliquer un peu plus la situation dans laquelle nous sommes. Je ne doute pas que tu vas me répondre en retournant contre moi ce que je suis en train de te dire, ou au contraire me surprendre par d'autres paroles aussi surprenantes et importunes que celles-ci. Puisque j'ai enfin décidé d'être franc, autant l'être jusqu'au bout, tu me plais. Pas juste comme toutes ces filles avec qui j'ai pu m'envoyer en l'air, non, plus que ça, sauf que je suis trop bouffi d'orgueil pour chercher les mots qui me permettrait de te l'expliquer. Je te plais, oh j'en suis conscience, plus encore après ta proposition. On pourrait se contenter de coucher ensemble, comme on le fait depuis notre rencontre, de se saluer dans les couloirs et de nous ignorer en cours, sauf que je veux plus. Je suis assez con et désinvolte pour ne pas m'en rendre compte, mais le temps passé avec toi me semble avoir plus de valeur que les minutes égrainée entre nos rendez-vous...

Merde ! Quelle mouche m'avait piquée ! Étais-je donc si idiot pour me laisser aller à tant de paroles inutiles. Discours débile, phrases incompréhensibles, mots mal associés, le dernier des cons. Je regardais Brooke, elle avait été si tendre, jamais elle ne l'avait été ainsi avec moi et j'aurai voulue qu'elle ne cessa jamais. Puis comme d'habitude, je gâchais tout. Une chose au moins dans laquelle j'excellais autant que la séduction. Et pourtant, l'échec était pour moi une chose à bannir. Sauf qu'avec Brooke, je ne savais pas où j'allais, ni sur quel chemin je m'embarquai. J'avais l'impression de tout foutre en l'air, et j'avais envie d'elle en même temps. Paradoxe en moi-même je ressentais encore le désir des minutes passées et la crainte de celles à venir. Si seulement j'étais capable de le lui dire, que je l'aimais.

ROMAN & BROOKE
« Il n’y a point de déguisement
qui puisse longtemps cacher l’amour où il est,
ni le feindre où il n’est pas.. »

Et voilà que monsieur se livrait, qu'il changeait de mode opératoire. J'en revenais presque à préférer ses sarcasmes. Ce que j'entendais ne me plasit pas, pire ils me faisaient fuir. Savait il que ces choses n'étaient pas à dire ? Qu'il risquait de n'avoir pls rien à demander trop ? Pourquoi voulait il en parler alors que ce la avait été si...bien parti ? Pourquoi vouloir gâcher ce moment... J'aurais bien fait comme les gosses, vous savez vous boucher les oreilles ? Puis chanter par dessus ... Comme je n'avais plus trois ans j'aurais eu l'air clairement ridicule. Il m'expliquait que nos deux ans n'étaient pas pris en compte..il voulait..des réponses.. Chose qu'il n'aurait pas..pas maintenant..



▬ Pourquoi tu me soules avec ça Roman..tu peux pas juste te contenter de t'envoyer en l'air merde...


Je fis comme si de rien n'était et me collais lui. Même avec un effort pour ne pas le faire je le vis grimacer.. Génial j'étais pas douée.. Le câlin, le moment dura un certain moment et bien que j'appréciais d'être tout contre lui je compris assez vite que mesignaux envoyaient le mauvais message. Au lieu de comprendre que j'étais la douce et plus tendre à cause de sa blessure - et puis il n'était pas juste de la baise non plus - il avait comprit tout autre chose. Je me figeais à entendre ces paroles et me reculais lachant ses mains, lâchant tout et me mis à un mètre de lui comme dégoutée... Que disait il ?Non Roman tais toi s'il te plait... Trop tard j'avais envie de fuir, j'avais pas envie de lui dire le fond de ma pensée.. Elle la méchante, la réaliste.. Et pourtant il faudrait bien. Il ne voulait pas venir chez moi , il avait du s'imaginer autre chose que le simple fait que je ne voulais pas le voir entouré de donzelles.. Je viendrais le voir comment si il a une foule d'infirmières dans le coin ? Il partit sur le fait que pour lui ce n'était que de la baise.. Oui pour moi aussi enfin pas tant que ça.. Disons que je le trouvais pas mal et que sa personalité me captivait.. Je parlais pas non plus de coup de foudre merde.. PUs il ajouta le ponpon .. je lui plaisais..plus que n'importe quelle autre fille. Il voulait plus, plus que ce que nous faisions... Ouille..moi pas ! Si il me plaisait ? Oui ! Si il était peut être celui avec qui je serais fichue d'aller lus loin ? Oui. Est ce que je voulais tenter le coup ? Non. Il fallait que je remette les pendules à l'heure et vite..



▬ Oula STOP ! Tu va trop loin.. T'es juste à côté de la plaque là.. J'ai dis que ce soir là tu m'as plus.. J'ai pas dis non plus que j'avais eu un quelconque coup de foudre.. Si je veux que tu vienne chez moi ? Parce que ça me soule moi de devoir me cacher et de venir en douce, tu ne pourras pas te faufiler dans un placard ou me suivre partout.. Il va y avoir une horde de jolies filles dans ta chambre.. Je veux pas renoncer à nos jeux pour une blessure.. Moi je veux rien de plus que ce que nous faisons déjà.. Rien tu entends ? Je veux m'éclater, j'ai 24 Ans pas trente ni 40.. Jsuis encore jeune, je veux profiter.. Pas me foutre en couple avec un mec qui ne sait pas de quoi il parle.. Jt'en supplie arrête avec tes conneries..

Mensonges ? Fuite ? Peut être mais je n'étais pas prête à ce qu'il voulait dire, je comprenais même pas. Il sortait avec toute sorte de filles, pourquoi m'avait il choisi moi ?pourquoi vouloir m piéger ? Pourquoi tout ça.. J'étais câline ? Je l'étais avec n'importe qui, douce ? Pareil, tendre ? Pourquoi fallait être sauvage ? Les câlins, la tendresse, ce n'était pas réservé aux amoureux tout de même... J'avais une seule envie, le faire taire, le faire stopper tout ça. Parce que plus il parlait, plus j'avais envie de quitter cette pièce et de ne plus y foutre les pieds. Après tout il m'en restait suffisamment pour sustenter, pas besoin de se poser. Entre lui et Brad qui avait décidé qu'il se poserait à seulement 22 ans on avait pas fini. Si Nick me sortait « bon ben on arrête jsuis amoureux » je crois que la fin du monde pouvait désormais arriver.

▬ Roman je crois qu'il faut que je m'en aille.. Je peux pas.. Faut que j'y aille , je suis désolée..

Je m'approchais et m'enivrais une dernière fois de ses lèvres si gourmandes puis je me dirigeais de nouveau vers la porte, espérant qu'il finisse par se ressaisir..