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♡ bring me back my memories ─ charlie&belammée

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MessageSujet: ♡ bring me back my memories ─ charlie&belammée ♡ bring me back my memories ─ charlie&belammée EmptyLun 4 Avr - 2:22


“ the more I know, the more I love you „

charlie&belammée


Je n'avais pas fait grand chose de ma journée, j'étais restée assise avec Sidney entre mes jambes en train de réorganiser des albums et des albums entiers, il y avait même des photos dont je n'avais pas idées. Je voyais Charlie passer de temps en temps, des fois, il prenait Sid avec lui pour l'emmener lui faire visiter la maison une énième fois en lui donnant des astuces pour ramper, plus tard. Quand je tournais la tête et que je voyais mon mari et mon fils par terre, je me demandais lequel des deux avaient le plus l'air d'une limace. Alors je prenais une photo rapidement, avant qu'il ne me voit et je continuais mon rangement. Quand cela m'arrivait, je crois qu'il devait y avoir plus de 1 000 clichés développés, éparpillés sur le parquet. Et ce n'était qu'une petite partie. J'étais une désespérante voyeuse avec un appareil photo. Vers 15heures, alors que j'étais sur ces trucs depuis presque deux heures, depuis qu'on avait fini de déjeuner en fait, je crois que Charlie commençais à s'impatienter. Quand il l'était, il venait toujours sur le lit, rebondir un peu. « Tu te souviens que ma grand-mère vient cet après-midi, hein ? » J'acquiesçai, tout en restant concentrée. Si jamais je le regardais , même moins d'une seconde, j'étais foutue. Sans déconner, c'était presque criminel d'avoir un mari aussi beau. Et parfois un peu stupide, mais au fond, je savais que je l'aimais comme ça. Ça avait toujours été comme ça. Peut-être que l'amour était un peu bête lui aussi, je ne savais pas.

Je n'avais pas beaucoup eu d'expérience amoureuse, pas de trucs réels. Charlie et Adam. J'aimais penser que Charlie était l'homme de ma vie, sans rire, même si après, il va plus arriver à faire rentrer ses chevilles dans son pantalon. Je crois que certains se réveillent le matin, avec la conviction qu'ils vont faire un truc bien aujourd'hui, et ils sont remplis de motivation. Un matin de deuxième année, je me suis réveillée, Kienan à mes côtés et la première chose à laquelle j'ai pu penser fut le mariage de Charlie avec Maxence et à quel point ça me faisait du mal. Peu importe nos situations, je restais à lui. Et je le resterais surement toute ma vie. Mais je m'en fiche, c'est ça qui me fait tenir, avec le petit Sid. Sans eux, ce serait pas pareil. Vide, sans doute. Je pensais à tout ça alors que je regardais les photographies que j'avais prise lors des soirées, j'en avais des tas. Et bien sur, j'en avais des tas de Charlie, même certaines de Miami, des rencontres éphémères que j'aimais immortaliser, en quelques sortes. J'avais besoin de ces choses pour arriver à bien observer le foutoir que constituait ma vie. Peut-être que c'était encore mieux, quand vous ne comprenez pas ce qu'il vous arrive, mais vous souriez. L'amour est peut-être un peu bête, mais le bonheur aussi.

Depuis longtemps, quelques années maintenant, je passais mon temps avec un appareil entre les doigts, et qu'est-ce que cela faisait du bien. Je ne sais plus qui a dit : « S'il n'y a pas d'émotion, s'il n'y a pas un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre de photo. C'est la photo qui nous prend. »Je ne me suis jamais vraiment posé la question, c'était une évidence, la photographie. Ce que j'aime, c'est faire ressentir les gens. J'en ai pas grand chose à faire de vos sourires figés lors de vos soirées d'étudiants, je suis la pour prendre la vie, les vrais choses, votre regard apeuré avant les examens, le soulagement lorsque vous voyez la note.. Je suis pas là pour être fausse, je suis là pour voir déshabiller en appuyant sur un bouton. Oui, beaucoup diront que c'est un peu obscène et pervers ce que je dit mais pour moi, la photographie doit s'immiscer dans votre vie si vous voulez réussir. Pour moi c'était tracé. Mon père était photographe. Depuis mon enfance, je baigne dans l’Art à m’en noyer, grâce à mon père. La photo fait partie intégrante de ma vie, j'aime penser que je peux capturer des choses que je trouve magnifique. C'est pour ça que je ne pourrais jamais faire des trucs de mode, il n'y a pas assez de sentiments. Vous savez, le sentiment que vous avez lorsque vous voyez l'amour respirer d'un cliché de couple ou des choses du genre, qu'on puisse revivre le moment, respirer les parfums que l'on sentait, entendre les battements des cœurs.. La vie. Voir tout ça représenté devant moi, j'avais des souvenirs plein la tête et cette nostalgie dans le cœur qui me plongeait dans les souvenirs. Et pourtant, je ne savais vraiment pas quel cliché j'avais pu prendre en premier. Je devais avoir huit ans, dans le camp de vacances, mon père m'avait acheté deux appareils photos jetables, c'était la seule chose qu'il demandait comme souvenir. J'aimais ça. Ne pas me soucier des choses sauf de remplir ces petites boites avec des belles images, comme il tentait de m'apprendre. Non pas pour être comme lui, mais pour le comprendre, qu'il disait. Et maintenant, je commence juste à voir pourquoi ils gardent tout ces vieux clichés de ma mère, comme je sais que s'il arrive malheur, jamais, jamais je ne pourrais oublier mon mari. Enfin, sauf si j'attrape Alzheimer.

Certains, comme Charlie, ressentait la musique, les basses leur faisaient vibrer les tripes. Moi, je ne trouvais rien de plus beau que le léger déclic de l'objectif. Mais lorsque la sonnerie avait retenti, j'avais du me résoudre à aller dans le salon. Laisser un bordel dans la chambre, alors qu'il était déjà 17heures. L'heure du thé. Je passais par la cuisine, pour mettre de l'eau à chauffer, avec d'entendre des éclats de voix. Je me dirigeais vers le bruit, et la grand-mère de Charlie me salua par un « Belammée! Ça fait bien 12 ou 13 ans que je t'ai pas vue ! » auquel je répondis un « pardon ? » assez confus. Je n'avais aucunement le souvenir de l'avoir connue et surtout pas quand j'avais huit ans. J'essayais tout de même de réfléchir, jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole. « Mais si, le camp de vacances ! Mes enfants, vous n'avez pas de mémoire ? » Euh, honnêtement, non ?
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MessageSujet: Re: ♡ bring me back my memories ─ charlie&belammée ♡ bring me back my memories ─ charlie&belammée EmptyLun 11 Avr - 22:35

« Sid, ça, c'est la chambre de tati mili, je te conseilles de cogner avant d'y entrer, sinon, tu risques d'avoir de mauvaise surprise.»

Je reposai Sidney par terre, attendant qu'il se bouge les fesses et qu'il rampe. Certes, il était un peu tôt; il n'avait que deux mois, mais j'avais toujours un peu d'espoir. Tellement, que je tentai de lui montrer en rampant, à ses côtés. Il n'avait pas l'air de comprendre. Je le pris dans mes bras. Il était encore un peu mou, mais toujours aussi mignon, en fait, il l'était peut-être encore plus : il n'était plus fripé comme il l'était quand il était encore plus jeune. « Sid, ce que j'ai fait, ça s'appelle ramper. C'est ce que tu vas faire dans peu de temps, alors, tu dois m'écouter quand je parle, petite tête. » Je lui souris, il fit de même. Tss. Il faisait exprès pour me faire fondre. Je le retournai à sa mère, pour faire le tour de la maison une énième fois, question de m'assurer que tout soit parfait pour l'arrivée de ma grand-mère, qui venait nous visiter pour la toute première fois depuis que j'étais arrivé à San francisco ; elle préférait habituellement ce rendre en floride où elle avait eut une maison, ou encore à Leominster, où mon père vivait. Cette fois, elle prenait notre chambre d'amis, pour pouvoir rencontrer son arrière petit fils avant sa mort, comme elle le disait, malgré qu'elle était tout sauf veille et malade, c'était une jeune grand-mère qui, j'en étais persuadé, pouvait toujours faire de la gymnastique. Je faisait le tour de toutes les pièces, cherchant le défaut de chacune. Elles étaient trop bien rangées, je n'arrivais même pas à reconnaître certaines pièces. Faire des allez retours de la sorte me stressait, alors, je m'arrêtai, décidant de m'asseoir dans l'entrée, attendant une sonnerie à la porte, puisque ma grand-mère devait arriver d'une seconde à l'autre... En effet, je n'eus pas le temps de regarder ma montre que j'entendais le ding dong retentir dans la maison. Je fis un tour sur moi même, me passai une main dans les cheveux, et j'ouvris la porte. Ma grand-mère était là, toute sourire, avec un tas de valises, comme si elle déménageait. Je lui souris, malgré le fait que j'étais un peu impressionné devant le nombre de valises. « mon grand, tu as tellement... grandit! Oh et tes bras! Tu vas devoir m'amener dans un salon de tatouage un jour, tu sais? J'ai toujours rêvé d'avoir une boule disco sur une fesse, ton grand-père et moi avions vu cela à la plage une fois,et nous avions bien rit. » Je ne voulais même pas imaginer ma toute petite mamie avec une fesse tatouée. Je ne voulais encore moins avoir l'image mentale de mes grand parents à la plage entrain de mater les fesses des jeunes femmes. C'était un truc de personnes... plus jeunes, quoi. J'étais sur le point de réagir verbalement, par un : euh... bien hésitant, quand ma grand mère détourna le regard, saluant Belammée, qui après analyse olfactive, était juste à coté de moi. « Ça fait bien 12 ou 13 ans que je t'ai pas vue !  »... hein? Je me retournai pour regarder Bela. Elle connaissait ma grand mère? Il y a 12 -13 ans? Voyant son regard, je compris qu'elle aussi était dans néant, par rapport à la dernière fois qu'elle avait vu ma mamie. Ma femme demanda des indications. « Mais si, le camp de vacances ! » Certes, ma grand mère avait passé des étés en Floride quand j'étais plus jeune. Mais je n'avais aucun souvenir qu'elle ait été bénévole dans un camp, ou quoi que ce soit, malgré que ça eut été son genre. Elle continua en nous disant que nous n'avions pas de mémoire. J'avais fait qu'un camp de vacance, enfin, une moitié... holala. Je venais d'avoir 9 ans, mon père était en france avec Pearl et les autres. Moi, je n'avais pas de rapport avec eux, alors, je m'étais exilé chez grand mère qui voulait que j'ai un été actif, alors elle m'avait inscrit à ce camp de vacances, où contrairement à la pub, je ne m'étais pas fait des centaines d'amis... mais je n'avais effectivement pas voulu partir; je voulais rester avec cette petite blonde pour toute ma vie.

Quelque part en floride, il y a un bon moment super man

Le camp puait le caca de vache enragée. Il n'y avait même pas de parc d'attraction. Casey et Hannah, elles, devaient aller à Disney. Papa m'avait dit qu'il y en avait un en Floride, pourtant, je n'en voyais aucun à des miles à la ronde. J'étais entrain de me venger sur arbre. « Si tu continues à taper dessus, monsieur l'arbre va t'envoyer ses guêpes protectrices dessus, t'auras mal et le visage tout rouge. C'est stupide. » C'était une voix douce, et toute jolie. Je me tournai, une petite blonde beaucoup trop mignonne. Je rougis comme une tomate, ou encore comme si les guêpes protectrices m'avaient déjà piquer. « Qui te dis que c'est pas une dame, l'arbre? Et peut-être qu'il m'enverrait son armée de sauterelles? J'aime bien les sauterelles, j'en ai chez moi. à quoi elle me répondit; « Bah. On dirait une arbre, pas un arbre. Bah les sauterelles, ça vit dans l'herbe, les abeilles sont accrochés à la branche dans le truc plein de miel que mange les ours des dessins animés de 17heures. Mais les sauterelles font un joli bruit, tu as de la chance. Moi j'habite dans le coin et le seul truc que mon petit papa m'emmène voir en dehors du zoo,c'est les crocrodiles. » J'étais trop stupide. J'hésitais entre courir jusqu'à la monitrice et lui dire d'appeler mamie pour qu'elle vienne me chercher, devenir sourd et muet, ou encore me cacher si loin que l'on ne pourrait pas me retrouver, du moins pas avant au moins 25 ans... mais elle parlait de crocodiles, et j'aimais bien les crocos. J'avais lu un livre sur eux, l'été d'avant. Mon voisin, il avait 15 ans,il disait qu'un animal comme ça pouvait manger un enfant de ma taille pour le petit-déjeuner. Moi je savais que c'était faux : ils ne digèreraient pas les vêtements anti-crocos que je portais. « chez moi, j'avais un petit chat, mais il était pas a moi... Je m'appelle Charlie, et t'as pas le droit de dire que c'est comme « où est Charlie », parce que j'aime pas ça. » Je croisai les doigts, parce que j'espérai qu'elle m'aime bien : j'avais vu ça dans un film (pas un pour enfant, nah, c'était un film pour les grands de plus de 13 ans.) Puis, elle ouvrit la bouche et je me perdis dans un océan de mots. « Charlie, ça ressemble à chat. Ton chat, il s'appelait Charlie aussi ?  Zut. J'ai encore oublié de le dire, mais moi c'est Belammée et... bah ça ressemble à rien, alors tu peux juste dire Bela. Tu veux qu'on aille voir les moniteurs ensemble ? Je suis déjà venue, je connais tout les coins secrets. »

* * *

et visiblement, je le voulait encore.

Je regardai Bela, cherchant quelque chose à dire. C'était étrange, en fait... Alors, je me contentai de sourire.
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MessageSujet: Re: ♡ bring me back my memories ─ charlie&belammée ♡ bring me back my memories ─ charlie&belammée EmptyJeu 14 Avr - 1:53


“ it's not a love story. it's our story „

charlie&belammée


Déjà que je peinais à faire une soustraction, me souvenir de choses qui se sont passées il y a 12 ou 13 ans, ça relevait presque de l'impensable. J'avais souvent été en camp de vacances, mais je n'aimais pas souvent ça. Mon père devait partir faire des photos dans un autre état et je n'étais pas assez grande pour me garder seule, ce n'est pas faute d'avoir essayé mais tenter de troquer votre garde contre des chocolat à huit ans, ça relevait de la gourmandise à vous envoyer en enfer. J'avais pleuré quand il m'avait déposé, sous prétexte qu'il allait m'abandonner puis je m'étais habituée. Je n'aimais pas trop les autres enfants, à l'école, je formais mon duo avec Capryce et ça m'aillait très bien, même petite. C'était dans ces moments là que je souhaitais connaître ma famille. Je n'avais jamais connu mes grands parents. Ceux de ma mère, pour la simple et bonne raison qu'elle était partie lorsque j'avais trois ou quatre ans et ceux de mon père... De ce qu'ils m'avaient racontés, j'aurais pu avoir une mamie plutôt cool, mais celle-ci était morte d'un cancer du poumon un peu avant que mon papa déserte la maison et mon grand-père était un vétéran de l'armée pestant contre toute forme humaine vivante et qui aurait pu me tuer parce qu'il disait qu'un bébé, c'était beau seulement quand on le jetait sur une mine, il avait juste fini de péter son câble de vieux grincheux quand ma grand-mère en a eu marre de son humeur exécrable et a laissé le cancer l'emporter. A mon avis, elle devait être sacrément folle et sacrément amoureuse, pour l'avoir supporté. Je crois que ça a fait partir mon père du « foyer familial » qui ne devait pas l'être tant que ça, une fois qu'il a rencontré ma mère. Je crois que c'était un gêne Canterburry, de s'accrocher à une seule personne toute notre vie et ne pas la lâcher, parce qu'on ne se sentait pas d'aimer deux personnes dans une vie, sans doute parce que c'était trop et qu'on ne pouvait se donner qu'à une seule personne, un peu comme quand je me suis donnée à Charlie il y a de ça presque 3 ans. Enfin, apparemment, ça faisait un peu plus.

somewhere over the rainbow, long time ago


Huit ans. Petit papa me laissait au camp d'été pour voyager en voiture qui sentait pas bon et prendre des photos. J'avais reniflé très fort avant qu'il parte, alors il m'avait tendu son petit doigt en me disant 'je te promets de revenir.' et puis on ne brise pas ces promesses là, alors j'avais fait la moue, il m'avait embrassé la joue et un moniteur à la voix qui muait m'arracha de la porte d'entrée. Sur le chemin, j'apercevais un garçon brun qui tapait contre le tronc d'un arbre. Je trottinais jusqu'à lui, peut-être que l'arbre lui rendait un coup si je ne venais pas. Je m'arrêtais à deux mètres de lui et observait l'arbre qui se faisait martyriser, étant sans défense. Et puis je ne voulais pas que le garçon non plus se fasse mal. Il avait l'air gentil. Je fis une moue gênée. « Si tu continues à taper dessus, monsieur l'arbre va t'envoyer ses guêpes protectrices dessus, t'auras mal et le visage tout rouge. C'est stupide. » Il me parlait de l'arbre. Un arbre madame, et puis quoi encore ? Sinon, on dirait une arbre. Mais il était tout gêné, alors je lui pardonnais. Et il parlait de sauterelles. « Qui te dis que c'est pas une dame, l'arbre? Et peut-être qu'il m'enverrait son armée de sauterelles? J'aime bien les sauterelles, j'en ai chez moi. » « Bah. On dirait une arbre, pas un arbre. Bah les sauterelles, ça vit dans l'herbe, les abeilles sont accrochés à la branche dans le truc plein de miel que mange les ours des dessins animés de 17heures. Mais les sauterelles font un joli bruit, tu as de la chance. Moi j'habite dans le coin et le seul truc que mon petit papa m'emmène voir en dehors du zoo,c'est les crocrodiles. » Je lui souris. Il y avait du soleil. Je jouait avec mes doigts, me balançant sur mes pieds. J'avais envie de courir partout mais je restais là, parce qu'il était là. Il me parlait de son chat, qui n'était pas son chat et qu'il s'appelait Charlie. Je le regardais, perplexe. « Charlie, ça ressemble à chat. Ton chat, il s'appelait Charlie aussi ? » Je devais avoir les yeux trop brillants, un peu comme quand je regarde très longtemps la télé sans cligner des yeux. Je trouvais ça chou, un chat qui s'appelait Chat. Et un garçon qui s'appelait Charlie. Je me tapais le front avec la paume de ma main. « Zut. J'ai encore oublié de le dire, mais moi c'est Belammée et... bah ça ressemble à rien, alors tu peux juste dire Bela. » Vraiment, j'avais mis au moins quatre ans à dire mon prénom d'une manière à peu près intelligible, alors quand on l'entendait la première fois, on devait juste se dire que mon papa et ma maman avait pas choisi la bonne marraine la bonne fée. Et petit Papa avait pris la mauvais princesse, aussi. Je regardais le garçon devant moi et lui tendait la main. « Tu veux qu'on aille voir les moniteurs ensemble ? Je suis déjà venue, je connais tout les coins secrets. » Il essayait de me dire que les adultes, les grandes personnes, ils connaissaient mes cachettes. J'haussai les épaules. « Tu fais ce que tu veux, mais si jamais tu gagnes pas à cache cache et que tu sais pas par où passer pour fouiller dans les cuisines, tu viendras pas te plaindre. » Je fis la moue. Celle qui forçait toujours mon père à m'acheter une glace à l'eau. Je voulais pas perdre le monsieur au chat. Il céda. Je le savais. J'avais toujours mes glaces à l'eau, mais la meilleur glace à l'eau, je l'avais devant moi. Alors je pris sa main dans la mienne et commençait à marcher. C'était à ce moment aussi, où il s'était passé un truc bizarre. Mais c'était pas comme quand je me faisais offrir un gouter en échange d'un bisou, parce que certains garçons bavent plus que des limaces, non, c'était différent. Mais je savais pas dire quoi. Bah, ça devait pas être important.

same people, in wonderland, many years later





Je ne savais pas trop quoi penser, je regardais mamie Silver et le petit fils en train de sourire. Instinctivement, j'adoptais la même attitude, subjuguée. « Oh merde. » Je ne saurais pas vraiment expliqué ce que ça fait, quand vous vous rendez compte que le petit gamin que vous avez trouvé plus irrésistible que de faire une couronne de fleur – et franchement, je suis pourtant hyper douée pour ça – et votre mari sont la même personne, ça fout un coup au ventre. C'était presque impensable. On ne parlait jamais vraiment du passé avec Charlie, sous prétexte que « au passé, on s'aimait pas alors c'était pas important » alors que finalement, si, je trouvais assez drôle. Alors je ris, doucement. C'était sans doute que ça faisait trop. Je ne peux pas dire que j'avais oublié cette semaine, parce que grâce à lui, elle s'était quand même carrément mieux passé que la première, mais c'était assez flou, jusqu'à maintenant, parce que tout me revenait dans la tête en une fois. Dans le cœur aussi, pas mal. J'enlaçais mes doigts entre ceux de Charlie, par habitude, par besoin aussi et posait ma tête sur son épaule. Je fermais les yeux, quelques secondes, avant de murmurer un « C'est juste... dingue. » dans un souffle. Puis je posais mon regard sur la grand-mère de mon mari, avec un sourire. « Je ne me savais pas aussi inoubliable. » Je me mis à rire, encore. J'en avais quand même pas mal voulu à cette dame de m'avoir repris mon amoureux du moment. J'en avais pleuré pendant des jours, il n'y avait eu que des crêpes pour me réconforter. Pleins de crêpes. Je me souviens que mon père me le sortait encore, des fois, parce que c'était la seule fois qu'il m'avait vu pleuré quelqu'un. Souvent, je restais plutôt paralysée, ce n'était qu'entrant à Berkeley que mon côté un peu pleurnicharde avait refait surface et avec la grossesse et les hormones, c'était encore pire, j'avais l'impression de pleurer même devant les feux de l'amour avec Militine. Ça avait du arriver une fois, elle s'était moquée pendant longtemps, avant que je lui lance un oreiller dessus. Je souris, encore. Je ne savais plus faire que ça, visiblement. La mamie de Charlie était vraiment trop adorable. Je parie qu'elle est gâteuse. « Je vous en ai quand même beaucoup voulu de me le prendre, si je me souviens bien. » J'étais hyper rancunière petite, et je suis sure que si on m'avait dit, il y a une semaine, ce que je pensais de la femme qui était venu chercher l'enfant du camp de vacances, j'aurais surement dit que je ne l'aimais pas et que ça avait traumatisé mon enfance. Mais honnêtement, je ne me sentais juste aucunement capable de détester quelqu'un qui portait le nom de Silver. Sauf la mère de Charlie, mais elle, c'est parce que c'est vraiment une salope qui a mauvais goût. Et qu'elle aime pas mon papa.
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