‹ Le schéma classique est donc : S → I → R. S = le stimulus provenant de l'environnement (des stimuli) I = l'individu R = le comportement ou réponse de l'individu par suite de la stimulation. Sans nier la réalité de l'individu (I) et de son fonctionnement interne, les behavioristes classiques ne s'en occupent pas directement. En effet, leur objectif est de spécifier les conditions et les processus par lesquels l'environnement (S) contrôle le comportement (R), sans faire référence à des variables internes considérées comme non observables et hypothétiques. Le schéma selon lequel ils travaillent met ainsi entre parenthèses l'individu (I) qu'ils considèrent comme une « boîte noire ». Toutes les questions relatives à la conscience sont ainsi écartées de leur champs d'étude. ›

Morgan poussa un long soupir désespéré enfin la phrase finie, puis laissa son regard abattu se diriger lentement - presque anxieusement - vers sa montre. 16h28. Il crût rêver avant de se saisir de son ultime café encore plein alors qu'il réalisait qu'il venait de passer trois longues et ennuyeuses heures dans cette fichue cafet' à s'initier à son nouveau sujet. Se laissant tomber lourdement contre le dossier de sa chaise - bien trop peu confortable à son goût, soit dit en passant -, il ferma les yeux et bailla légèrement : dans ces moments-là, il comprenait finalement tous ces nombreux gens qui le traitaient de fou pour s'être engagé dans une telle branche; à cet instant, il aurait tout tenté et tout dépensé pour avoir ne serait-ce qu'une seconde de repos. Ré ouvrant paresseusement les yeux, ces derniers tombèrent instinctivement sur le livre qu'il feuilletait depuis maintenant un bon bout de l'après-midi, le regardant presque tristement, alors qu'il étirait lentement ses bras sur la matière lisse et froide de la table. Foutues études ! Il aurait bien aimé pouvoir rester enfant et agir comme tels. Mais il se ressaisit bien vite : toutes ces envies et pensées le ramenait à son nouveau thème : Le Béhaviorisme, plus communément appelé Psychologie du comportement, ce qui consiste à se focaliser sur le comportement et détérminer comment il est influencé par l'environnement et sur les interactions d'un individu avec le monde sans faire appel au cerveau. Complétement absurde, dites-vous ? Oui, c'est également ce qu'il pensait.

Maladroitement, il se leva de sa chaise afin d'aller se chercher quelque chose à boire qui le rafraichirait un tant soit peu. Lentement et contant ses pas histoire de penser à autre choses qu'à ses foutus devoirs, il se dirigea vers le distributeur le plus près, sortant déjà quelques pièces du fond de la poche du jeans blanc qu'il revêtait aujourd'hui. Arrivé à destination, il inséra 2$ dans la machine puis pressa le numéro 27, fixant la canette désirée tomber en un bruit sourd et dérangeant au bas de la machine. Sans se presser, il s'accroupit pour se saisir de sa boisson, frissonant au contact de sa peau chaude contre la froideur de la boisson. Lorsqu'il se releva la boisson en main, son dos craqua durement, lui arrachant une légère grimace alors qu'il retournait s'asseoir face à ses livres et à ses interminables notes. Il se saisit de ses dernières tout en prenant une gorgée de sa boisson, cherchant des choses à améliorer ou peut-être quelques termes à remplacer. Alors que son crayon retraçait certains mots sur sa feuille de papier, il rata un trait à cause d'un sursaut causé par le bruit de l'ouverture de la grande porte, suvit d'un bruit de pas. Alors qu'il gommait méticuleusement les défauts de ses notes, son ouïe se focalisait sur le bruit cosé par la demarche du nouvel arrivant : une démarche sûre et assurée, régulière et posée. Délicatement, il reposa sa gomme à portée de main : on n'est jamais trop prudents, et leva ses prunelles vers la nouvelle venue. Ahah.

Un sourire ironique et narquois prit place sur les lèvres du jeune McArthur alors que ses yeux tombaient dans ceux du jeune garçons. Celyan Tedsy Kennethson. Maintenant, tout devenait clair. La démarche qui paraissait parfaite, les chuchotements qui s'étaient lentement élevés dans la salle après qu'il ait franchit le seuil de la porte... Il adressa un léger signe de main en guise de bonjour au jeune epsilon et se remit à travailler ses interminables notes, se fiant aux dires du livres des ses pires cauchemards et espèrant qu'elles lui seraient utiles pour son prochain contrôle. Voilà qu'il se reprenait déjà la tête.

Bien que les chuchotements qui avaient envahit la salle s'étaient maintenant tus - ce qui aurait du lui faciliter les études - il était tout sauf concentré. Il se maudissait intérieurement d'avoir laissé son iPod sur le meuble de la salle de bain avant d'être entré dans la douche, au lieu de le laisser ce dernier dans la poche de son jeans; fichu tête en l'air ! Il était bien trop étourdi, et bien sûr, il en payait souvent les frais. Acceptant donc le fait de ne pas avoir l'objet doré à sa portée, il du finallement se rabattre sur son téléphone portable qu'il sortit difficilement de sa poche droite. 1 nouveau message. Une pub étrangère, pour changer. Il reposa donc le petit objet noir sur la table, déçu de n'avoir rien à se mettre sous la dent, ce qui signifiait : rien d'autre à faire qu'étudier, encore et encore. Il s'apprétait à rédiger le début de son exposé, mais se résigna finallement en sentant les lèvres du jeune epsilon frôler son cou - ça ne pouvait être quelqu'un d'autre que lui, il ne connaissait personne d'autre dans cette salle à part le jeune homme blond -. Il remonta un peu brusquement et instinctivement son épaule dans une plainte amusée : il détestait ça autant qu'il adorait. Alors que le jeune étudiant en droit lui adressait quelques mots, il poussa un soupir compatissant.

Tout en terminant sa phrase, le jeune français adressa à Celyan un petit sourire fatigué. Alors qu'il laissait son regard vagabonder distraitement sur les jeunes gens présents dans la salle sans pour autant s'attarder sur leur apparence quelle qu'elle soit ou sur leurs activités, il sentait le regard profond du jeune Kennethson sur lui, et il eut l'obligation de s'avouer que ça le destabilisait au plus haut point. Depuis son arrivée sur le campus de Berkeley, il avait toujours eu l'habitude des regards posés sur lui, mais pas des regards comme celui que posait le jeune héritier sur lui à cet instant même. Non, pas de regards normaux ou même indiférents, c'était généralement des regards méchants et critiques. Alors il ne disait rien et profitait de ne pas avoir à faire aux regards désagréables le temps de quelques secondes, et même un léger sourire eu le courage de venir se placer discrétement à la commissure des lèvres du jeune McArthur.

Les études avaient toujours un effet bizarre sur lui : ça le fatiguait, et lorsqu'il était fatigué, il ne disait jamais quelque chose de vraiment très sencé, et ce n'est pas la présence du jeune homme qui changeait les choses : il le faisait toujours rire. Mais autant se rafraichir les idées et penser à autre choses qu'à ces études le temps de quelques minutes, peut-être, et se laisser aller à sa vraie nature. Il dirigea son regard vert sur la table qu'il occupait depuis maintenat un moment beaucoup trop long à ses yeux et repéra rapidement ce qu'il cherchait. Il se saisit d'emblée de sa canette et en but une gorgée, se retenant difficilement de lever le petit doigt. Il avait toujours eu cette habitude, mais se retenait pour ne pas avoir à faire aux railleries des gens. Une grimace apparu sur son visage lorsqu'il avala une seconde gorgée : il n'avait pas fais attention à la précedente, mais maintenant, il le sentait bien. Plus de gaz. Il reposa désespérément sa boisson sur la table, une expression maussade et exagérément déprimée sur le visage. Heureusement que le jeune homme avec lequel il partageait son lit était là - car bien qu'ils ne partagent que leur lit, il l'aimait bien, le blondinet -, sinon, il aurait probablement déjà pété un plomb.