| | | Too many things left unsaid - PV Calixte |  |
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Invité Invité
 | | Sujet: Too many things left unsaid - PV Calixte Dim 23 Aoû - 18:58 | |
| La famille. Quoi de plus important dans la vie qu'une famille ? Elle nous suit, du berceau jusqu'au tombeau, nous guide, nous relève de nos chutes, nous enseigne la vie, nous protège, nous aime. C'était un droit essentiel, propre à chacun, que d'avoir une famille. Cependant, il y avait de plus en plus d'exceptions, à tel point que l'on finissait par se demander où était la règle. Tout le monde avait un jour rêvé d'avoir une famille à peu près stable, le tout étant de savoir ce que stable signifiait réellement. Evan s'était souvent posé cette question. Où était la stabilité, voire même, où était la normalité. A quelles conditions pouvait-on juger une famille normale ? Parce que les parents étaient encore ensemble, amoureux comme au premier jour ? Parce que les enfants étaient bien portants, beaux ou encore intelligents ? La famille Callaway remplissait tous ces critères et pourtant, elle était loin d'être stable. La jeune Sigma avait la chance d'avoir ses deux parents, toujours ensemble, elle avait la chance d'avoir une petite soeur, et pourtant, sa famille n'avait rien de réconfortant, bien au contraire. Depuis la naissance de Chelsea, sa petite soeur, la vie familiale d'Evan avait pris une tournure différente. Enfant, elle ne comprenait pas vraiment ce qui se passait, si ce n'est qu'Evan & Chelsea étaient sans cesse en compétition. En général, avec l'adolescence, les relations entre soeurs s'amélioraient un minimum, mais les Callaway faisaient exception à la règle. Leur rivalité avait augmenté en même temps que le nombre de bougies sur leur gateau d'anniversaire. Evan était en âge de comprendre maintenant les raisons d'une relation si chaotique. Depuis la naissance de sa soeur, elle avait toujours été la moins aimée, la rebelle, celle par qui le malheur arrivait dans la famille. Chelsea au contraire, était devenue l'enfant prodige, chérie par ses parents, tandis qu'elle en profitait pour faire ses coups bas à Evan. La Sigma avait toujours très mal vécu le fait d'être exclue ainsi et cela avait forgé son caractère dans le mauvais sens.
Dans cette situation particulièrement chaotique, Evan avait réussi à trouver du réconfort dans le reste de sa famille. Sa tante, qui entretenait des relations plutôt houleuses avec Mrs Callaway, avait toujours apprécié la Sigma, au grand dam de ses parents. La jeune femme adorait passer du temps chez elle, et la raison en était simple. Calixte. Sa cousine. De toute la famille lui restant, c'était la seule qui trouvait grâce à ses yeux. Elles avaient passé leur enfance ensemble, dès qu'elles le pouvaient. C'était une échappatoire pour Evan, un moyen d'oublier que dans sa famille, elle n'était pas la bienvenue. Calixte et elle avaient noué des liens très forts, et souvent, Evan lui avait dit qu'elle aurait cent fois préféré l'avoir pour soeur, plutôt que Chelsea, qui se comportait comme une peste, gamine pourrie gâtée adulée de ses parents. Les années passant, elles avaient grandi ensemble, restant toujours proches. La mort de la mère de Calixte les avaient encore plus rapprochées. Cette épreuve avait été très difficile - pouvait-il en être autrement ? - et Evan avait mis ses propres soucis de côté pour passer son temps avec sa cousine, lui apportant tout le soutien & toute l'affection dont elle était capable. Elles avaient fini par s'éloigner lorsqu'Evan avait commencé à fréquenter de mauvaises personnes. Obnubilée par elle-même, la Sigma n'avait pas cherché à retrouver sa cousine, lui préférant de très loin ces mauvaises fréquentations. Et lorsqu'elle était enfin sortie de toutes ces histoires, il lui paraissait difficile d'aller voir sa cousine, et de tout simplement s'excuser. Evan s'excusait rarement, question de fierté. Retrouver Calixte à Berkeley avait été une excellente surprise. Elles ne s'étaient jamais expliquées à ce sujet, mais il semblait que c'était inutile. Les deux étaient juste ravies de se retrouver, comme au bon vieux temps.
Les deux jeunes femmes passaient souvent du temps ensemble, malgré leurs autres relations. C'était important pour elles de préserver leur lien. Cette soirée-là en était un bon exemple. Comme souvent, elles avaient décidé de se retrouver dans un bar. Avec les vacances, cela faisait un long moment qu'elles ne s'étaient pas vues, et elles voulaient rattraper le temps perdu. Elles avaient convenu de se rejoindre au Bimbo's 365, un des bars les plus fréquentés de SF. Elles y passaient toujours de bons moments, l'ambiance étant bon enfant. Comme très souvent, Evan était en retard, voire très en retard. La faute à sa voiture, qui était tombée en rade quelques minutes après avoir démarré. Le temps d'appeler quelqu'un, voir ce qui se passait et tenter de la réparer, et voilà la Sigma en chemin pour le bar. Elle espérait que Calixte ne lui en voudrait pas trop, mais après tout, comment ne pas lui pardonner avec une excuse aussi convaincante ? Et lorsqu'elle arriva, l'Alpha était déjà là, assise à l'une des nombreuses petites tables, sirotant son cocktail. Elle semblait perdue dans ses pensées. Evan s'approcha avant de lui faire son plus grand sourire.
- Cal', je suis vraiment vraiment désolée. Tu m'attends depuis longtemps ? Pourtant je te jure que j'étais partie à l'heure mais ma voiture a décidé de me laisser en plan. Décidément, j'ai vraiment pas de chance avec la mécanique, moi qui pourtant avait essayé d'être ponctuelle, pour une fois... Tu m'en veux pas trop j'espère ?
Elle avait débité cela très vite, sans même reprendre sa respiration. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: Too many things left unsaid - PV Calixte Dim 30 Aoû - 19:33 | |
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(c) Sugarfall & Misery Angel
La famille est une chose essentielle...
Rien n'était plus important pour moi que ma famille. Elle était le fondement de ma personnalité, la base même de ma vie. Aurais-je était la même sans mes parents ? Non. Aurais-je passé une enfance si douce sans la présence de ma cousine Evan lors de chaque vacances? Non plus. Ma mère m'avait appris que les liens du sang était immuable et surtout fort précieux. Car après tout, quand tout va mal, quand l'on se retrouve au plus bas, rien n'est plus important que le soutien de sa propre famille. C'était d'ailleurs ce qu'Evan avait eu lors de la naissance de sa petite soeur. Enfin, le soutien d'une partie de sa famille - la mienne - mais pas de la sienne. Je n'avais jamais réellement compris pourquoi elle avait été tant délaissé par ses parents après cela. Certes, j'avais toujours été fille unique, aussi je ne savais pas ce que l'arrivée d'un autre enfant pouvait réellement engendrer mais j'étais certain que mes parents auraient su ne pas faire de différence. J'avais souvent dit à Evan, dans mon insouciance de fillette, qu'elle se mettait elle-même à l'écart et qu'elle devait certainement se faire des idées. Mais avec ma conscience d'adulte à présent, je me rendais compte à quel poin elle avait souffert de ce clivage entre sa soeur et elle? Comment des parents pouvaient-ils infliger cela à leur propre fille? Cela me paraissait impensable. D'un autre côté, je ne connaissais que très peu ma tante & mon oncle, puisque ma mère avait eu une grosse dispute avec sa soeur - et Dieu sait que, pour énerver ma mère, il fallait aller loin. Je crois d'ailleurs que la raison de cette dispute était l'attachement de ma mère à Evan et son refus de l'exclure de la famille. Je savais que toutes ses épreuves avaient influé sur le caractère d'Evan. Même si elle était d'une gentillesse incommensurable avec moi, je savais qu'elle pouvait parfois virer du côté de la "garce attitude" ce qui causait parfois quelques disputes entre nous d'ailleurs. Mais je ne pouvais rester très longtemps loin d'elle c'était un fait.... d'ailleurs, son caractère n'avait rien de mesurable vis-à-vis de sa soeur Chelsea qui semblait prendre un malin plaisir à humilier et rabaisser Evan. Sans doute, toute gonflée d'orgueil de la préférence de ses parents, elle s'imaginait qu'elle surpassait tout le monde de toutes les manières. Voilà sans doute pourquoi nous ne nous étions jamais bien entendu et que cela ne risque sans doute pas de changer. En regardant de plus près la situation d'Evan, je me rendais compte une nouvelle fois de plus à quel point j'avais eu de la chance au niveau de ma famille. Baba cool de la première heure, j'avais toujours était entouré d'amour et ce, autant de la part de ma mère que de mon père. Ils avaient bien entendus une façon différente de m'aimer - avec ma mère c'était une relation des plus fusionnelle alors que mon père s'avérait beaucoup plus discret & timide - mais j'avais pu toujours compter sur leur affection comme ils avaient pu toujours compter sur la mienne. Cette famille très spéciale avait même réussi l'impossible passage de l'adolescence sans cris ni fracas. C'était en effet assez unique pour le signaler, je n'avais pas connu les méandres de l'adolescence, soit une grande crise existentielle et un rejet total des parents. Ce processus avait pour but d'acquérir peu à peu une indéeandance afin de faire ses choix par soi-même mais ma mère m'avait déjà donné ce merveilleux cadeau. Estimant que j'étais une fille sérieuse et appliquée, elle m'avait toujours fait confiance dans les choix de ma vie, me répétant que de toute façon "ce sont les erreurs qui forgent l'âme". Voilà sans doute pourquoi j'avais échappé au fureur sans pareilles et aux disputes à répétition. Il n'y avait pas de doutes, j'étais bel et bien une privilégiée sur le plan sentimentale. Comme quoi tous les trésors ne sont pas faits que d'or. les sentiments sont les plus beaux trésors du monde et voilà pourquoi il ne fallait pas les laisser dans des coffres, fermés à double tour mais bel et bien exposer leur beauté au monde entier. Idéalisme d'une hippie qui se réalisera peut-être un jour qui sait. Tous les coups rêves sont permis. Quoi qu'il en soit, j'étais des plus heureuse ce soir. Car j'avais rendez-vous avec la meilleure de mes cousines justement, au bar du coin. Un peu trop fréquenté à mon goût, mais pour Evan, j'étais à même de faire l'effort. A quel heure avions-nous rendez-vous déjà? Je l'avais complètement oublié, comme d'habitude. Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, les horaires sont pour moi une forme assez abstraite du temps et dont je ne tiens généralement absolument pas compte. La preuve en est que, contrairement à toutes personnes normalement constituées, je ne possède pas ce petit cadran portable qu'on nomme une montre. Laissez sa vie se faire dirigeait par le temps était à mes yeux l'horreur & le symbole même de notre société actuelle. Le seul endroit où je laissais le temps me gouverner était l'université. Car si j'étais du genre à arriver en retard à trois rendez-vous sur quatre, j'étais toujours très ponctuelle pour me rendre dans mes classes. Et c'était là bien normal, car tout retard donnait un avertissement, lesquels pouvaient s'amonceler jusqu'à une exclusion définitive ou temporaire de l'établissement. Ce n'était pas là mon but, vous vous en doutez, étant donné que je faisais partie de la confrérie la plus studieuse de l'université. Même si je n'étais pas pour autant un rat de laboratoire, je ne pouvais nier que les études étaient une partie importante de ma vie, c'était un fait. Et quand, comme moi, on obtient la chance d'avoir une bourse d'études complète pour étudier dans une des plus prestigieuse université d'Amérique, croyez-moi qu'on s'accroche sans limites à cette merveilleuse opportunité. Mais je divague, encore une fois. Revenons plutôt à ce fameux rendez-vous dont j'avais complètement oublier l'heure. D'ailleurs, quelle heure pouvait-il être? Sans doute l'heure pour se rendre en ville justement. Même si Evan me connaissait assez pour savoir que j'aurais probablement une demi-heure de retard comme toujours, je voulais éviter de la faire poireauter un maximum.... même si je savais que niveau ponctualité, elle n'était pas en reste non plus. Ne possédant pas de voiture ( écologie, quand tu nous tiens), je décidais de prendre une navette pour la ville dont le point de départ n'était qu'à quelques mètres de l'université, pratique pour les étudiants comme moi. Comme d'habitude, la queue était résolument moindre, la plupart des étudiants ici étant relativement riche -traduisez, bien assez riches pour s'acheter au moins une centaine de décapotables. Je n'attendis pas longtemps, quelques minutes, pas plus, avant de pénétrer dans ce mini-bus. Le hasard fit que je me retrouva assise à côté d'un étudiant que je connaissais bien, un collègue de philosophie avec qui j'adorais parler. Le trajet ne me parut pour la peine pas bien long et s'est avec regret que je laissais au niveau de la station qui se suivais non loin du Bimbo's 365. Quel fut ma surprise en arrivant, alors que je scrutais le bar des yeux, de ne pas voir Evan ! Pour la première fois, ô miracle des miracles, j'étais la première à arriver à un rendez-vous. Un jour à marquer d'une pierre blanche, sans aucun doute. M'asseyant à une table non loin de l'entrée, afin qu'Evan puisse me repérer facilement, je commanda sans attendre une des spécialités du bar qui arriva à ma table quelques minutes plus tard. Commençant à siroter tranquillement mon verre, je repensais à ma discussion dans le bus. Mais c'est alors qu'une petite voix mélodieuse me sortit de mes pensées... Evan : « Cal', je suis vraiment vraiment désolée. Tu m'attends depuis longtemps ? Pourtant je te jure que j'étais partie à l'heure mais ma voiture a décidé de me laisser en plan. Décidément, j'ai vraiment pas de chance avec la mécanique, moi qui pourtant avait essayé d'être ponctuelle, pour une fois... Tu m'en veux pas trop j'espère ? »
Elle avait l'air réellement désolée, la pauvre. Mais je décida de me jouer d'elle quelques instants...
Calixte: « Tu plaisantes Evan ou quoi? Ca fait une demi-heure que je t'attends ! Franchement, tu exagères...Mais non bécasse, tu sais bien que la ponctualité est moi, ca fait aussi deux, je ne suis là que depuis 5 minutes, tout au plus, Et puis comment t'en vouloir, après tous les retards que je t'ai fait subir. »
Dis-je, avant de m'esclaffer. Je n'avais pu résister plus de deux secondes à sa petite mine triste et surprise face à ma réaction. Que voulez-vous, je suis une sentimentale (a).
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: Too many things left unsaid - PV Calixte Jeu 3 Sep - 22:19 | |
| Evan n'était pas particulièrement bavarde. Du moins pas elle s'étalait rarement sur sa vie privée. Cela ne l'empêchait pas cependant d'adorer discuter de la vie des autres, avec les principaux concernés bien sur. Elle aimait jouer le rôle de la confidente, celle à qui les gens racontaient leurs problèmes quels qu'ils soient. Evan adorait conseiller les gens et, heureusement pour elle, elle le faisait bien la plupart du temps. Elle était la première au courant de toutes les mésaventures de ses (meilleurs) amis. Que ce soit la dernière déception sentimentale d'Aileen, les doutes de Charlie, ou même les conquêtes de Joshua, elle se révélait capable d'endosser différents rôles à chaque fois, s'adaptant au cas de figure. Elle se lançait dans des plans de vengeance avec Aileen, des discutions philosophiques avec Charlie, voire des discussions beaucoup plus terre-à-terre avec Joshua. Et elle y arrivait avec succès. Cela faisait partie de ses qualités les plus louables, être à l'écoute. Beaucoup de personnes prétendaient savoir le faire, peu de gens en étaient réellement capables, bien trop occupés à se regarder le nombril, comparant des choses qui n'étaient absolument pas comparables, appliquant leur propre situation quand il n'y avait pas lieu de le faire... Et pourtant, ce soir-là, comme souvent lorsqu'elle se trouvait avec sa cousine, c'est elle qui avait envie d'être écoutée.
Ces dernières semaines avaient été particulièrement remplies pour Evan. Tout d'abord, il y avait sa relation plus ou moins secrète avec William. Pourtant pas spécialement sentimentale, leur couple occupait les 3/4 de l'esprit de la Sigma. Elle ne l'avait confié qu'à Charlie pour le moment. Même Aileen, sa meilleure amie, n'était pas au courant, et c'était probablement mieux ainsi. Elle ne le supportait pas et aurait été capable de trouver n'importe quel argument valable pour mettre un terme à leur relation. Si Charlie avait été particulièrement compréhensif, il n’en restait pas moins un homme, avec des réactions d’homme. Et Evan avait besoin d’une oreille féminine à son écoute, elle avait envie de raconter depuis le début cette histoire, elle avait envie qu’on lui pose des questions dessus ; ce n’était pourtant pas son genre de vouloir s’étaler, mais devoir garder leur relation secrète pour le moment avait quelque chose d’agaçant. Elle aurait voulu le crier au monde entier, principalement aux filles, pour qu’elles arrêtent enfin de lui tourner autour. Le voir entouré de groupies avait toujours le don de la mettre de mauvaise humeur et ce pour toute la journée. Et pourtant, elle ne pouvait rien faire contre cela. Comme toute femme éprouvant de forts sentiments pour un homme, elle était souvent assaillie de doutes, qu’elle aurait voulu expliquer à sa cousine.
Mais le plus grand changement n’était pas sa relation avec William. C’était le retour de sa petite sœur haïe, Chelsea. Leur retrouvaille avait d’ailleurs été plutôt mouvementée, comme à chaque fois. Si elle prétendait se moquer éperdument que sa garce de sœur se trouve également à Berkeley, elle n’en pensait cependant pas moins. Elle la voyait faire ses manigances, sans que personne ne se doute de rien. Même Charlie se laissait berner, ce qui engendrait pas mal de conflits entre eux ces derniers temps. La seule qui était capable de la comprendre, c’était Calixte. Parce qu’elle avait assisté de A à Z à cette guerre entre les deux sœurs Callaway. Cette réunion entre cousines semblait être parfaite pour qu’Evan puisse –enfin- se lâcher un peu et raconter à quelqu’un tout ce qui n’allait pas ces derniers temps. D’ordinaire ponctuelle, bien plus que Calixte, elle s’était excusée platement pour son retard totalement involontaire. La jeune Alpha semblait plutôt agacée.
- Tu plaisantes Evan ou quoi? Ca fait une demi-heure que je t'attends ! Franchement, tu exagères...Mais non bécasse, tu sais bien que la ponctualité est moi, ca fait aussi deux, je ne suis là que depuis 5 minutes, tout au plus, Et puis comment t'en vouloir, après tous les retards que je t'ai fait subir.
A l’écoute de la première phrase de Calixte, Evan eut une petite frayeur, elle devait bien l’admettre. Mais lorsque la jeune femme poursuivit, la Sigma sourit. Elle pouvait vraiment être naïve parfois, elle venait de se faire avoir comme un bleu par sa propre cousine ; elle avait vraiment l’art de la faire culpabiliser…Cependant, Calixte avait raison sur un point, étant donné le nombre de fois où elle était arrivée en retard, il aurait été plutôt malvenu de lui faire une remarque là-dessus. Evan était habituée à ce manque de ponctualité. Maintenant, elle avait trouvé une solution pour ne plus attendre : lui donner rendez-vous à une heure précise, puis arriver une demi-heure après. Ainsi, elle était à peu près sure d’arriver en même temps que sa cousine.
- Méchante, j’ai failli y croire ! Au moins pour une fois, ce n’est pas moi qui t’attends, ça change.
La Sigma s’assit à la petite table.
- Tu ne me croiras jamais. Devine qui vient de faire sa réapparition ? Chelsea. |
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