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 |  Sujet: Drôle de rencontre Mer 8 Juil - 9:14 | |
| La journée s'était écoulée assez vite et pour tout avouer elle n'avait pas été des plus mauvaises. En effet, le réveil avait été agréable pour William Owen , il s'était levé du bon pied et avait même fait le plaisir à ses professeurs d'arriver à l'heure. Monsieur le président devenait-il soudainement raisonnable ? Attention, c'est peut être mauvais signe. Pourtant, c'est avec un sourire béat mais des plus charmant qu'il s'était rendu en cours. Comme à son habitude, il avait brillé en musique et avait dormi en philosophie. Que voulez vous, il avait une année d'avance, autant rattraper des heures de sommeil perdu dans des bars glauque au milieu de la nuit. Il s'en était suivi un déjeuner plutôt bon, pour une fois me direz-vous. Et oui, plutôt bon car le pianiste n'avait pas mangé sur le campus mais était parti en ville. En plus de devenir raisonnable monsieur Owen deviendrait-il dépensier ? Surtout que niveau moyens, ses parents roulaient peut être sur l'or mais pas lui. Voilà ce qui arrive quand on rêve d'indépendance et que l'on fuit ses obligations familiales, on est fauché. Du moins dans le cas de William. Aucun importance! Il avait profité et s'était payé un véritable festin qui lui avait coûté une petite fortune, mais qui l'avait rendu encore plus joyeux que cette bonne mâtiné. L'amour me dîtes vous ? Peut être bien que oui, peut être bien que non, mais qu'est l'homme sans secrets ? Rien évidemment, et le président Sigma était particulièrement habile pour laisser planer dans l'air un certains mystère qui le rendait terriblement séduisant à en entendre certaines jeunes femmes. Malheureusement pour elle, William ne répondait quasiment jamais à la drague, et ne remarquait même pas lorsque une jeune femme le dévorait du regard, il se contentait d'un sourit qu'il prenait pour un salut mais qui ne faisait qu'attiser la flamme chez certaines. Oui, le virtuose était un peu aveugle par moment, même très souvent.
C'est en entamant la deuxième partie de sa journée par un autre cours de musique que William décida de profiter de ce soleil après avoir fini d'écouter le professeur de solfège parler. Être en avance sur les autres avait un côté amusant, car premièrement les gens vous jalousait d'une certaine façon mais vous adorait d'une autre, si vous leur étiez utile bien entendu. Monsieur Owen savait se montrer aimable mais ne dévoilait jamais ses petits secrets pour réussir, et cette sympathie marchait à la perfection car sa côte n'avait fait qu'exploser depuis bientôt deux mois. Il était passé du mystérieux gars que tout le monde ignorait à celui de président d'une confrérie que ces mêmes personnes observaient et commentaient chacune de ses actions. Le plus ironique dans l'histoire était que William se moquait littéralement d'être admiré, il vivait sa vie comme n'importe qui. Néanmoins, il savait qu'avoir de bonnes références dans son dossier ne ferait que lui ouvrir les portes des plus grands orchestres, et qui dit grands dit populaires. C'est cela qui intéressait réellement le jeune garçon, la popularité post Berkeley. Et c'est avec cette pensée allègre qu'il quitta la salle peu après que la sonnerie ait retentit. Évitant au maximum la foule pour arriver au plus vite à sa voiture, il grimpa rapidement par dessus la portière en jetant quasiment son sac à l'arrière d'un geste de soulagement, avant de démarrer. L'étudiant se dirigeait vers un endroit calme qui permettrait à sa journée d'être encore plus parfaite et quoi de mieux que le parc pour cela ? De plus, il ne mit même pas une demi heure pour arriver à destination et garer sa voiture au coin d'une rue isolée.
En entrant dans le parc, il respira un bon coup profondément et il ne le savait pas encore mais il avait eu raison car une surprise de taille l'attendait non loin de là, assise sur un banc. Son visage se crispa, son teint perdit toutes ses couleurs, et même s'il essaya de fuir il était trop tard, il était repéré. Il ne restait donc plus qu'à l'étudiant à faire le bon menteur.
Lina ? |
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