{Arsène & Caprice & Cameron}

What Else?

L’absence de la personne que l’on aime plus que n’importe qui d’autre est tout bonnement… Insupportable. L’enterrement de Roxanne était achevé et Arsène avait la sensation d’y avoir oublié tout envie de vivre. Dans ce cercueil il y avait le corps inerte de sa bien-aimée, mais il avait enterré avec elle… Une grosse partie de lui. Pas une seule larme n’avait coulée ce jour-là, pas parce qu’il avait envie d’être fort, ni même pour une quelconque promesse à la con. Juste parce qu’il avait peur de ne pas se rappeler comment on faisait. Peur de poignarder quelqu’un au lieu de pleurer, de sauter sur sa tombe, d’étouffer Caprice. Rien, de toute façon à cette cérémonie, il n’avait été rien du tout. Juste un fantôme, une ombre… Des gens étaient venus lui dire combien ils étaient désolés pour lui et le pire, c’est qu’ils semblaient tous sincères… Néanmoins le jeune homme n’avait qu’une envie : les dégommer un par un jusqu’à ce qu’on le laisse tranquille. Il n’aimait pas ces endroits sombres où l’on se force à être gentil. Même des personnes qu’il n’avait jamais vues auparavant venaient aujourd’hui le serrer dans leurs bras. Mais pourquoi ? Ce n’était pas lui qui s’était fait renverser par une voiture. Ce n’était pas lui qui avait quitté ce Monde alors qu’il avait encore toute la vie devant. C’était Roxanne… Lui n’était que la victime collatérale… Victime de la connerie d’une sœur jalouse qui aura tout fait pour gâcher leur union. Bravo, elle venait de réussir cette petite garce. Au moins elle connaissait bien sa sœur. Elle savait que Roxanne était atteinte de paranoïa et qu’elle la croirait lorsqu’elle lui dirait que son cher et tendre fiancé la trompe avec une autre. Même si cela s’avérait inventé de toute pièce. Et voilà comment on en était arrivé là, voilà comment elle était morte. Et voilà comment il se retrouvait seul, avec à la charge, une enfant de quelques semaines seulement : Caprice Von Gergiovden. Cette gamine… S’il pouvait, il na noierait quelque part et s’en irait en laissant son corps pourrir dans les eaux sales des égouts ! Il ne voulait pas d’enfants ! Cela faisait des années qu’il le clamait haut et fort et voilà que non seulement il en avait un, mais qu’en plus de cela il devait s’en occuper SEUL. Comment élever un môme sans mère ? Et surtout, sans la moindre motivation ? Touché par le fameux Babyblues, Arsène avait encore du mal à la prendre dans ses bras et à la bercer pour l’endormir sans grimacer de dégout. Souvent, il appelait une amie pour l’aider… Lui donner à manger, la changer, la laver, l’habiller et… l’aimer. Tout ça demandait du temps et d’être appris aussi. Or il n’y connaissait rien. De plus, la petite ressemblait beaucoup à sa mère… Elle avait ses mimiques lorsqu’elle gigotait, qu’elle baillait… Et son regard… Si Arsène y retrouvait le bleu de ses yeux, il y voyait l’intensité de Roxanne. La seule femme qui réussi lui couper le souffle d’un battement de cils… Et bien il y en avait deux maintenant… Mais elle était brune, avait le teint pâle comme papa et des lèvres bien pleines et caractérielles, somptueux mélange du couple le plus inattendu qu’il y eu à Berkeley…

C’est du moins la réflexion que ce fit le franco-russe, assis sur une chaise à côté d’un petit berceau où dormait le bébé, le berçant doucement à l’aide de son pied. D’un côté il la détestait, mais de l’autre… Cette gamine était captivante. Mais hélas ce n’était pas assez pour plaire à notre dandy plus adepte du travail que des couches culottes. Un livre posé sur les cuisses, devinez quoi, il était en train e tenter de terminer ses devoirs en retard après la 20ème tentative d’endormissement de Caprice. Aucun doute là-dessus, ce prénom lui allait à merveille ! Qu’elle poisse ! Il n’était pas loin de 3 heures du matin et il n’avait pas fait le dixième de ce qu’il avait prévu. En plus de ça, il commençait à recevoir des avertissements des professeurs qui lui demandaient alors de se montrer plus attentifs en cours, de rendre les dissertations et dossiers demandés et surtout, de se remettre dans le droit chemin sans laisser aucun évènement extérieur le perturber. Vous imaginez bien, ces gens-là ignoraient tout des dernières nouvelles auquel cas ils ne réagissaient pas comme ça. Mais c’était tout Arsène ça : ne rien dire à personne… Et alors qu’il étouffait un profond bâillement, il tomba nez à nez sur la photo affichée au mur de Sergey Maximishin, un célèbre photographe Russe, lui intimant l’idée de fuir tout ce stress et d’aller se réfugier chez ses parents. C’est marrant ça, ce sont toujours les premières personnes qu’un adolescent souhaite quitter mais aux premiers problèmes en vue, ce sont les premiers à qui ont demande de l’aide.. Le jeune veuf sourit, mélancolique. Il voulait se lâcher, pleurer des heures et des heures dans sa chambre, briser des branches, shooter dans des poules, se battre avec les chèvres. Toutes ces idées aussi stupides que saugrenues… Et pourquoi pas ? Après tout, il allait mourir non ? C’est vrai, il avait un cancer, et il refusait de se soigner, alors pourquoi se faire chier à bosser ? Dans moins d’un an il ne serait plus là et aurait rejoint Roxanne donc… Oui parce que, ils sont gentils les médecins, mais quand on a déjà fait une chimiothérapie et qu’on vient de passer par les pires épreuves imaginables d’un seul coup… On a guère l’envie de recommencer.

Quittant sa chaise, le garçon reposa son cahier de philosophie sur la table basse et se dirigea jusqu’à sa chambre où il trouva son portable. Il appela un ami pour qu’il lui file deux grosses valises… Sans poser de question. Ce dernier accepta et 10 minutes plus tard, le voilà qui sonnait à la porte. Arsène le remercia mais sans plus de cérémonie, il ferma cette même porte et jeta les deux valises sur son lit. A l’intérieur il jeta ses fringues et ceux de Caprices, trousse de toilette, économies, passeport, carte d’identité et tout ce qui va avec, le lait en poudre de la demoiselle, biberon, couches, talc (purée… T_T), jouets, doudou, toutouilles et compagnie. Puis il referma les deux valises en un claquement sec pour se diriger directement vers Caprice qu’il prit dans ses bras, posa sur une table, habilla rapidement en l’enroulant dans son manteau puis zou, Taxis, direction l’aéroport…

***
RUSSIE
***

Pourquoi faisait-il ça ? Aucune idée… Mais il avait une furieuse envie de quitter tout, là, maintenant. De fuir les regards compatissants mais écœurants de son entourage. De se blottir dans les bras de sa mère et d’y pleurer, pleurer, pleurer, jusqu’à n’en plus pouvoir…
Le voyage dura des heures… Des heures… Des heures… Il parti le soir et arriva le soir suivant à l’aéroport de Moscou. Entre temps il avait appelé son père pour qu’il vienne le chercher à 19 heures… Et il était là. A la vue de cet homme grand, plus grand que lui, maigre, et lui ressemblant indéniablement, le fit fondre sur place. Il se sentait minable de fuir alors que cet homme avait sacrifié toute sa vie pour son unique fils, pour ses études, sa vie future… Et voilà qu’il venait de la gâcher avec en plus, une môme sur les bras. Mais Viktor ne semblait pas déçu bien au contraire, il souriait de toutes ses dents bien alignées, en faisant de grands signes des bras. Arsène s’approcha, poussant un chariot avec deux valises et Caprice occupant son autre bras. Il baissa les yeux… N’osait pas parler… C’était à peine s’il voulait bien respirer mais heureusement, son géniteur compris son malaise et rompit la glace en le forçant à lâcher ses bagages et en le serrant contre lui comme il le faisait il y a… Fort longtemps. Cette étreinte fut la plus… Désagréable que le dandy eut le loisir de ressentir jusqu’à maintenant, tant il avait honte de lui. Selon lui, il ne méritait pas ça, mais une gifle, si ce n’est pas plusieurs !

« Papa… Excuse-moi… » Murmura-t-il contre son épaule en clignant plusieurs fois ses paupières, laissant couler une larme froide le long de sa joue creuse.

Il ne répondit rien, mais lui sourit… Puis ils rentrèrent.
La maison n’avait pas changée. La neige d’hier avait fondue maintenant, il faisait beau la journée, mais toujours froid. Un temps qui contrastait beaucoup avec celui de Berkeley. Eucharistie accueillit son fils en lui sautant littéralement dessus puis fut émerveillée devant la petite tête brune qu’il portait dans, ses bras et la lui déroba pour l’embrasser 10 000 fois un peu partout sur le visage. Wow… Ce tableau de famille eut été parfait… S’il y avait eu la mère. Encore une fois un vide se creusa dans le Coeur du petit prince qui – avec l’aide de Victor – monta les valises dans sa chambre. Tiens, elle lui paraissait plus petite que dans ses souvenirs. Plus terne aussi. Et l’odeur d’une pièce éteinte et inhabitée lui chatouilla les narines. Il n’aurait jamais dû quitter la Russie… Jamais.

Un chant d’oiseau… suivit d’un autre… Une drôle de petite mélodie qui vibre contre le carreau de la fenêtre. Arsène ouvre un œil et il observe… Un rouge-gorge. Le même qui tapait encore au même endroit avant qu’il ne parte à l’Université. Non, ça devait être un autre… Inspirant profondément, l’étudiant se tournant sur l’autre flanc lorsqu’un petit couinement le fit quasiment grimper aux rideaux. CAPRICE ??? Mais qu’est-ce qu’elle faisait l… Ah oui… Ah mais non ! Ah quel cauchemar vivant cette gamine… Et voilà que son moteur se remettait en route. Pas possible ça.

« Mais t’es une vraie machine à brailler toi ma parole. Comme ta mère. » Lâcha-t-il en s’asseyant sur son matelas et relevant la couverture. « Quoi ? T’as faim ? T’as faim ou t’as fais caca ? Je sais jamais moi… »

Quittant son tendre lit, il enfila son jean à la va vite, un tee-shirt, puis prit maladroitement la couineuse dans ses bras. Approchant son nez de la couche, il en déduit qu’elle avait les crocs étant donné qu’aucune odeur suspecte n’en résultat. Il descendit les deux escaliers qui craquent et arriva directement dans le salon… Vide. Fronçant les sourcils il se dirigea ensuite dans la cuisine où deux bols vides mais sales l’obligèrent à en déduire que ses parents étaient partis bosser. L’un en ville et l’autre devait être en train de traire les vaches. De plus, un petit mot l’attendait sur le plan de travail :
« Bonjour mon chéri, bien dormis ? Il y a du pain et de la confiture si tu veux. Il faut manger ! il reste aussi un peu de the dans le placard. Sers-toi. Je suis allée faire des courses en ville, et ton père … Binh tu sais bien, les animaux n’attendent pas. J’ai vu que tu n’avais presque plus de lait en poudre, je vais en acheter. Appelle-moi si tu as besoin d’autre chose.
Ta maman qui t’aime ! »

Bon… Le petit russe soupira lorsque Caprice se remit un râler comme pour lui rappeler qu’elle avait vraisemblablement… La dalle. Il faisait divinement beau dehors et la température environnait les 12°C tout de même. Cette simple image fleurie réussie à faire esquisser à l’ALPHA un début de minuscule petit sourire…. Très vite effacé. Préparation du biberon oblige..

" La vie est parfois forte en rebondissements "

On parle pas quand on a commencé les erreurs. Non non tu veux tellement pas de Junji dans nos plans que t'acceptera jamais MON scénario comme moi je n'accepterais pas CELUI que t'as avec CAMERON ! Oué mais nan Caprice tant que je serais pas d'accord c'est ni Arsène ni Roxanne qui l'a, même elle serait mieux en antarctique avec les pingouins ! Mais je pourrirais le rp jusqu'à ce que j'ai le dernier mot, c'est connu je sais faire que ça foutre la merde parce que je suis une vilaine méchante égoïste qui pense qu'à sa gueule et qui peut jamais attendre * toute en dérision ÉVIDEMMENT pour ceux qui ne me connaissent pas *. T'as juste ce que t'as semé et t'as pas encore capté ça. Et j'aurais pas la moindre honte de continuer d'étaler les tensions en public, après tous les autres membres ont aussi le droit de tout suivre nan ? Sont pas laisser de côté comme ça ils ont vraiment toute l'actu !