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timing is a bitch.

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MessageSujet: timing is a bitch. timing is a bitch. EmptyLun 6 Juin - 1:01

The truth hurts, but it doesn't kill.
Lies may please, but it doesn't heal.




Deux mois, deux mois qu’elle avait vu Jazz et elle n’avait pas vraiment réussi à se sortir cette rencontre de la tête depuis. Elle y pensait beaucoup, beaucoup trop. A tel point que l’inspiration pour son livre s’était totalement évaporée, elle n’avait pas écrit la moindre ligne depuis cette rencontre fortuite. Pire encore, elle avait supprimé la majeure partie de ce qu’elle avait bien pu écrire auparavant. Une simple rencontre, quelques mots échangés et voilà qu’il refaisait surface dans sa vie, qu’il prenait de nouveau de l’importance, qu’il lui bouffait son espace vital, qu’il l’envahissait sans bouger le petit doigt. Il avait si sûr de lui, si sincère lorsqu’il avait de nouveau juré à Cora qu’il ne s’était jamais rien passé entre lui et Delia qu’elle en était arrivée à douter. Elle ne savait plus démêler le vrai du faux, elle ne savait pas s’il était juste un beau parleur qui refusait d’assumer ses torts ou si bien elle était celle qui avait tiré des conclusions beaucoup trop vites. Elle était perdue, complètement perdue, partagée entre l’idée de le pardonner, de le retrouver et celle de garder sa fierté, de continuer à refuser de le voir, de l’écouter, à refuser de croire à sa version des faits. Elle lui avait dit qu’elle l’aimait toujours, elle ne savait plus pourquoi elle l’avait fait. Etait-ce vrai, ou était-ce simplement un moyen de lui montrer qu’elle n’était pas totalement aigrie ? Un moyen complètement tordu de se débarrasser de lui ? Elle ne savait plus, elle était dans le flou complet et pourtant, elle s’apprêtait à aller le retrouver d’ici quelques minutes. Un rendez-vous planifié pour faire le point, un rendez-vous pour réapprendre à se connaître, un rendez-vous pour voir si elle était capable de lui faire à nouveau confiance, un rendez-vous pour voir si quelque part, il existait un futur pour eux deux, un futur ensemble. Mais une nouvelle donnée était venue noircir encore un peu plus le tableau deux jours plus tôt. Et ce n’était rien de le dire. Si Ella s’était sentie perdue auparavant, dorénavant, elle était complètement désorientée, désemparée, presque anéantie. La nouvelle qu’elle avait apprise allait incontestablement remettre en cause tout son quotidien, son mode de vie, son existence même. Elle n’avait pourtant pas voulu y croire, pensait que c’était impossible, mais son retard l’avait tout de même alarmée. A l’école, elle n’avait jamais été très douée pour les tests, mais celui-là, elle l’avait réussi haut la main. Elle était tombée enceinte, et le père n’était pas vraiment ce que l’on pouvait appeler un mec bien. Encore moins un mec avec qui elle se voyait construire une relation et surtout pas l’homme dont elle rêvait pour élever des hypothétiques enfants. Mais une simple capote craquée dans une partie de sexe alcoolisée était venue remettre tout cela en question. Et plus que jamais, son avenir avec Jazz s’assombrissait. Car même si jamais elle était capable de pardonner Jazz, de le croire sur parole et de lui donner une nouvelle chance, lui ne serait sûrement plus aussi clément une fois qu’il aurait appris sa grossesse. Sa grossesse d’un autre homme. Elle n’était déjà pas certaine de la manière dont il réagirait si elle lui disait qu’elle avait échangé un baiser avec James lorsqu’ils étaient encore ensemble, cette fois elle pouvait prédire qu’il ne serait pas d’humeur à pardonner, certainement pas. Et autant elle pouvait cacher la vérité à propos de James, autant il allait être compliqué de cacher une grossesse à Jazz. Enfin, elle pouvait toujours avorter sans lui annoncer la nouvelle, mais elle ne savait vraiment pas quelle décision prendre vis-à-vis de cet enfant. Elle allait d’abord devoir avoir une discussion avec Seth – même si elle pouvait prédire sa réaction à des kilomètres – pour savoir ce qui lui pensait de toute cette histoire, avant de prendre une décision finale. Et plus elle s’approchait du café dans lequel ils s’étaient donnés rendez-vous avec Jazz, plus le stress s’installait en elle. Comment était-elle censée lâcher une telle bombe tout en limitant le nombre de dommages collatéraux ? Le rapport de force entre eux deux allait être inversée et elle ne supportait pas cette idée. L’idée d’être celle qui avait quelque chose à se faire pardonner, l’idée d’être celle qui allait devoir se mettre en quatre pour faire amende honorable. Car elle le savait pertinemment, ce n’était pas dans ces cordes, elle avait bien trop d’orgueil pour faire tout ce qui était nécessaire dans l’optique de se faire pardonner. Elle ferait quelques efforts oui, mais pas trop. Si elle voyait qu’aucune main n’était tendue après plusieurs pas faits dans la direction du pardon, elle jetterait l’éponge, estimant qu’elle valait mieux que de s’abaisser à cela. En ça, elle admirait l’obstination de Jazz à chercher son pardon, à chercher à lui faire comprendre que rien ne s’était passé entre lui et Delia, car elle aurait clairement été incapable de se battre de la même manière. En pénétrant dans le café, elle aperçut directement Jazz qui était dos à l’entrée et qui ne pouvait par conséquent pas l’avoir vu. Elle se stoppa net et hésita de longues secondes à partir, à fuir cette confrontation qui allait pour une fois, s’annoncer plus douloureuse pour elle que pour lui. Et puis elle se décida, d’un coup, estimant que l’état de leur relation ne pouvait de toute façon pas se dégrader davantage. Ils n’étaient plus en couple, elle n’avait plus de comptes à lui rendre et si elle avait couché avec un autre mec, ce n’était désormais plus son problème. Le bébé dans tout cela n’était qu’une malencontreuse conséquence. « Salut. » qu’elle lança timidement en arrivant à la hauteur de Jazz. Elle ne savait pas comment agir, c’était un euphémisme, bloquée entre les reproches qu’elle lui faisait et ceux qu’elle se faisait à elle-même. A peine avait-elle eu le temps de s’assoir que déjà une serveuse venait lui demander ce qu’elle voulait prendre. Un café noir, bien serré, histoire de se réveiller un peu pour cette confrontation inévitable qui l’attendait avec Jazz. « Tu vas bien depuis la dernière fois qu’on s’est vu ? » Le ton employé était bien trop calme et doux pour une Cora qui avait l’habitude de crier sur Jazz à chaque occasion depuis qu’elle l’avait quitté, elle se trahissait elle-même. Mais comment pouvait-elle aborder un sujet si compliqué si elle ne tentait pas d’arrondir les angles auparavant ? Puis, comme pour anticiper un de ces fameux silences gênants qui allait s’installer, Cora décida de briser la glace. « Bon, c’est quoi le plan, qu’est-ce qu’on fait ? On se dit nos quatre vérités, on lâche tout ce qu’on a ? Ou on essaie de réapprendre à se connaître et à s’entendre calmement ? » Intérieurement, elle priait pour que Jazz choisisse la deuxième option, histoire de pouvoir renoncer l’annonce de sa grossesse encore un peu plus longtemps.
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Jazz Redington
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MessageSujet: Re: timing is a bitch. timing is a bitch. EmptyLun 20 Juin - 1:16

“The truth is, unless you let go,
unless you forgive yourself,
unless you forgive the situation,
unless you realize that the situation is over,
you cannot move forward.”

Ses doigts tapotent avec agacement le comptoir pendant qu'il avale son café ou du moins essaye. Quelques gouttes s'échappent de la tasse à mesure que ses doigts frappent la table de verre. Si jazz est d'ordinaire le mec calme par excellence, aujourd'hui, il lui est bien difficile de garder son calme et surtout de l'afficher. C'est d'ailleurs pour ça que sa collègue et amie ne cherche même pas à engager la conversation avec lui. Toutes les trente secondes son regard se tourne vers son téléphone pour vérifier l'heure ou la réception d'un message. En cet instant présent, Jazz n'a envie de parler qu'à une personne, Délia, sa meilleure amie. En temps normal, elle parvient toujours à trouver les mots pour contrôler ses interrogations, l'aider à avancer et ne pas douter. Mais elle n'est pas là, n'est plus là. Délia est partie à l'autre bout du monde, en mission humanitaire. Alors Jazz trouve qu'il serait très mal venu de sa part d'appeler sa meilleure amie pour se plaindre des petits tracas de la vie, quand elle faisait face à la famine qui ébranlait tout un peuple. Il aurait pu appeler Marie aussi mais elle devait déjà elle-même faire face à de nombreux tracas alors Jazz ne se voyait guère la déranger. De toute façon, il serait complètement con d'appeler quelqu'un pour parler de tout ça. Il sait déjà comment les choses vont se tourner, ou comment il doit réagir. Ce n'est guère une surprise. Cora se décide enfin à le voir et à lui accorder la chance d'avancer, alors il ne va pas en profiter pour tout foutre en l'air avec ses interrogations. Cora parviendra t-elle à lui faire enfin confiance? Ca c'est une question intéressante. Parce que même si les choses parviennent à avancer entre eux, tant que Cora n'acceptera pas la vérité et de lui faire confiance, les choses resteront bloquées au même stade. Jazz n'en reste pas moins persuadé que les choses peuvent évoluer entre eux. Que ce soit amoureusement ou amicalement, rien n'est sur et au final, il n'est pas certain de ce qu'il veut. Parce qu'être dans une relation amoureuse où la confiance n'est plus présente n'a plus autant d'intérêt et s'annonce plus difficile qu'autre chose. Et il est arrivé à un stade de sa vie où il a besoin de simplicité, d'effacer les difficultés de sa vie. Quand bien même il ne sait pas de quoi sera faite cette relation il est sur et certain d'une chose, il souhaite que Cora reste dans sa vie, quoi qu'il en coûte.  Parce que s'il y a bien une personne qui a réussi à l'aider à remonter la pente et à reprendre goût à la vie, c'est bel et bien Cora. Chaque jour passé ensemble était un jour où le rire était le son de la journée, et rien que pour ça, Jazz ne pourra jamais remercier assez la jeune femme, c'est une certitude. Il avale son café d'une traite avant de remercier sa collègue et de reposer sa tasse de l'autre côté du comptoir. Grand buveur de café qu'il est, il sait par avance qu'il reprendra une autre tasse quand il sera avec Cora. Ses pas le mènent d'ailleurs très rapidement vers sa voiture, trop rapidement même. Il est impatiemment de tomber sur la jeune femme, de découvrir ce qu'elle souhaite lui dire, comment les choses vont évoluer. Alors il conduit, d'abord prudemment avant de se rendre compte qu'il roule bien trop vite sur les routes parfois sinueuses du Nevada. Tant pis, le danger il connait et ça ne l'effraie plus comme auparavant. Sa vie a suffisamment été mis à mal ces dernières années pour qu'il comprenne que ça ne servait à rien de vivre prudemment, si ce n'est de prendre le risque de vivre avec des regrets, des putains de regrets. Et Jazz, il en a ras le cul des regrets, ça lui a souvent bouffé la vie pour qu'il continue d'agir ainsi. Quitte à être proche de crever, autant que ce soit en ayant bien vécu. Il se gare devant le café où ils ont rendez-vous. Ses doigts se remettent à tapoter le volant de la voiture pendant quelques minutes durant lesquelles il hésite à rentrer dans le café. De toute façon, arrivé ici, il n'a pu le loisir de faire demi tour, ce serait une belle connerie d'ailleurs. Alors il passe la porte du café, s'installe à une table et commande un café en attendant la jeune femme qui a partagé son quotidien pendant près de deux longues années. Les minutes passent et Jazz s'impatiente, il jette un regard à son téléphone toutes les trente secondes, en se maudissant d'être arrivé autant en avance. C'est bien sa veine, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Et puis finalement, une sonnette retentit en indiquant que la porte s'ouvre. Celle-ci laisse entrer Cora, la seule et l'unique, qui semble assez fatiguée. La jeune femme s'avance à sa hauteur avant de s'assoir. Ni l'un ni l'autre ne savent comment réagir. Se faire la bise? Se serrer dans les bras? Aucun des deux ne sait et ils finissent par opter la solution de facilité : ne rien faire. La brunette s'adresse à lui avec un ton calme et amical, bien différent de ce à quoi Jazz avait été habitué pendant les derniers mois. C'est surprenant mais il est loin de s'en plaindre, bien au contraire. « Ca va, merci. Et toi? Tu m'as l'air bien fatigué ! Tu ne dors pas assez je suis sur, et tu tournes au café pour tenir c'est ça? » qu'il lui demande sur un ton de reproche, toujours aussi concerné par son état de santé. Et forcément, les cernes énormes sous ses yeux ne faisaient qu'accroitre l'inquiétude du jeune homme. Les deux anciens amants s'observent avec attention sans réussir à dire ce qu'ils souhaiteraient aborder. Et finalement, Cora est la première à briser la glace. Les paroles de cette dernière le font sourire et le rassurent. « La deuxième hypothèse me plait davantage. Je crois que l'on a déjà fait le tour des vérités à aborder et des abominations à nous cracher à la tronche. On vient de passer près d'un an séparé, il est peut-être temps de rattraper le temps perdu? » C'est du moins ce que Jazz souhaite plus que tout. Cora lui a manqué atrocement, ne pas pouvoir lui parler au quotidien est un crève cœur, surtout en considérant la relation si fusionnelle qui les unissait l'un à l'autre. « Raconte moi donc ce qu'il s'est passé de palpitant dans la vie de Cora Lewis. Tu es remonté sur une planche? » Et si un ou plusieurs mecs s'étaient frayés un chemin dans le cœur de la jeune femme. Mieux valait l'apprendre aujourd'hui plutôt que le découvrir par inadvertance plus tard, quand les choses s'arrangeraient entre eux.
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