the great escape
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yeah, I screwed up - pv

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MessageSujet: yeah, I screwed up - pv yeah, I screwed up - pv EmptyVen 27 Mai - 14:31


Les coussins du canapé sont dérangés, les tiroirs sont tous tirés et rien n'est à sa place. De ses mains fébriles, Parker cherche désespérément l'objet qu'il pensait avoir oublié dans le salon de la maison qu'il occupe avec Millie. Il est pourtant certain de l'avoir laissé sur le dossier de l'une des chaises … Ou sur un meuble quelconque. Son idée de le  changer de place n'était définitivement pas la meilleure qu'il ait pu avoir. Il s'en mord à présent les doigts. Dépité, le  jeune homme se passe la main droite dans sa masse brune en désordre. La porte claque et une seconde plus tard, sa sœur fait son apparition dans la pièce et hausse un sourcil devant le chaos qui règne chez eux. « Quelle est ta perte aujourd'hui ? » Demande-t-elle sur un ton nonchalant. Elle le connaît assez bien savoir que c'est une seconde nature chez Parker de toujours égarer ses biens personnels. Elle n'est même pas surprise, ce qui le met un peu sur les nerfs. Est-il donc si peu méticuleux ? Apparemment oui. « Un foulard. » Répond-t-il sans s'attarder sur des détails vains. Millie émet un sourire énigmatique avant de passer dans la cuisine pour se prendre un verre et se verser un peu d'eau. Ayant aperçu cette risette qui ne présage rien de bon selon lui, Parker la suit et se perche sur un tabouret en posant ses coudes sur  la table tout en l'observant. Millie lui cache quelque chose. Silencieux, il attend qu'elle lui révèle son secret. Parce qu'il le sait bien ; elle n'est pas capable d'en garder un. Trop pipelette pour tenir son frère à l'écart de tout ce qu'il se passe dans sa vie. Elle boit une gorgée et lui offre une petite moue malicieuse avant de débiter un flot sans fin de paroles. Comme il s'en doutait depuis le début. « Vous avez remis la couvert n'est-ce pas ? » Parker fait mine de ne pas comprendre où elle veut en venir et pourtant, c'est tout son corps qui est tendu et ses sens sont en alerte. Si Millie a effectivement fait ce qu'il pense, il est bon pour creuser sa tomber lui-même et se jeter dedans avant que Blake ne vienne le condamner pour de bon. Comme il s'y attend, le pire est à venir. « Toi et Blake. La sorcière qui ne veut pas  que je fouille sur elle parce qu'elle sait qu'elle est une sorcière. T'es avec elle. De nouvelle. C'est son foulard. Je l'avais déjà vu quand vous étiez ensemble à l'université. » Le monde du Stewart s'écroule. Et toutes les pseudos tentatives de réconciliations qu'il avait pu envisager, ne serait-ce qu'un bref instant avec elle, viennent de partir en fumée à tout jamais. Il est foutu. Blake va l'écorcher vif. Ou alors le torturer une bonne dizaine d'heures avant de l'achever. Il lui a menti en la regardant droit dans les yeux au sujet de ce foutu foulard. Il est clair que sa tête va être mise à prix. Non consciente de la pâleur extrême de son frère aîné, Millie en rajoute une nouvelle couche. « Je lui ai rendu hier. Elle a vociféré deux ou trois insultes. Ce qui, dans son jargon doit vouloir dire merci avant de me snober et s'en aller. Franchement, tu mérites mieux. » Ah non pas de merci mais probablement une bonne envie de l'envoyer par la peau des fesses en enfer pour l'éternité. Parker étouffe un gémissement avant de se prendre la tête entre les mains. Cette situation est la pire qui puisse exister sur terre pour lui. Il se doit de récupérer ce morceau de tissu avant que Blake ne le fasse brûler sur le bûcher. Parker se lève précipitamment et quitte la maison sans donner de raison à Millie qui le regarde s'en aller en soupirant. Durant le trajet, il rumine les différents mensonges qu'il pourrait lui dire pour ne pas terminer scalpé. Le problème est qu'il est indéfendable. Depuis qu'il est arrivé à Salem et que ses prunelles ont croisé celles de Blake, ses ennuis sont de plus en plus nombreux. Sa vie à Chicago était bien plus paisible. Alors qu'il rêvasse sur cette époque qui lui semble bien lointaine, il manque de passer la demeure des Williams. Il doit piler et ses pneus crissent contre le goudron de la route. Il frappe à la porte en attendant que l'on vienne sceller son sort. C'est Malia qui lui ouvre et le fait entrer en lui racontant ses dernières aventures. Parker n'a pas le cœur à arrêter son amie dans son élan alors il la laisse papoter et finit par lui demander où se trouve Blake. La sœur cadette lui indique une porte à l'étage et le jeune homme finit par arriver devant la chambre de son ancienne amante. Il n'a pas besoin de fouiller car le foulard se trouve sur le dossier de sa chaise de bureau. A l'écart de tous ses autres vêtements. Toutefois, il ne peut pas lui en vouloir. D'un pas hésitant, le jeune homme avance doucement dans la chambre et attrape le morceau de tissu entre ses doigts. Quand il se retourne, il fait face au regard assassin que lui lance Blake. Il ne l'a pas entendu arriver, à croire qu'elle a vraiment une sorte de pouvoir. « Je ... » Le reste de sa phrase s'étrangle dans sa gorge.au fond, à part s'excuser platement, il n'a pas grand chose à dire. Par fierté, Parker soutient son regard mais en réalité, il souhaite presque les baisser comme un petit garçon pris en faute. Rien de ce qu'il pourra dire ou faire ne sera assez bien pour retrouver les bonnes grâces de Blake un jour. « J'ai merdé. » Avoue-t-il à voix basse avant de s'élancer pour s'enfuir comme un voleur. Il la bouscule involontairement au passage et s'aperçoit qu'elle perd l'équilibre. Au lieu de dévaler l'escalier comme il le voulait, il la prend dans ses bras pour qu'elle ne s'écroule pas par terre. Durant l'espace d'une seconde, il se revoit s'approche et l'embrasser lors du réveillon du Noël. Ceci dit, ils sont bien loin de la magie de cette fête si particulière. Parker recule lorsque Blake est de nouveau sur ses pieds. « Je mérite une bonne baffe donc vas-y. Défoule-toi. » Il serait pratiquement prêt à s'en mettre une tout seul, c'est pour dire.
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MessageSujet: Re: yeah, I screwed up - pv yeah, I screwed up - pv EmptyVen 27 Mai - 14:32

“ I told him I loved him, ” she said, her voice dropping to a whisper. “
And he just said it wasn’t enough. ” Her eyes were wide and bleak .
“ How am I supposed to live with that ? ”

« .Sale petite merdeuse. » qu'elle siffle, alors que Malia passe devant elle, le regard bas et les épaules voutées. Elle la considéra avec toute l'antipathie que pouvait contenir son coeur nécrosé, et s'en alla bougonner dans la bibliothèque annexe, à la recherche d'un livre assez passionnant pour dévier son envie d'étrangler sa cadette avec un traversin. Elle n'était là que depuis une petite heure, ayant promis à sa mère pas plus tard que hier de rendre visite à la famille plus souvent que les repas de fin d'années ne l'exigeaient. Une promesse honorée par les trente années à venir, pensa-t-elle, déjà contrariée de devoir partager le même air que sa mère, et sa petite sœur qu'elle avait en horreur depuis Halloween. Au détour d'un couloir, Isadora lui jeta un regard en biais, hésitant un moment à affronter la plus colérique de ses filles avant de juger que ça n'en valait pas la peine, et que l'énergie de l'affronter lui faisait défaut. Blake la jaugea à son tour du regard, lui délivrant ainsi un avertissement silencieux. Aujourd'hui n'était pas le jour, comme c''était le cas depuis des années maintenant. Chaque jour n'était pas le jour, et plus rien ne saurait améliorer l'humeur perpétuellement maussade, ni rasséréner l'accès de colère passionnée qui l'habitait, si ce n'est peut-être l'homme qui était en train de franchir le seuil de la porte à l'étage du dessous. Se sentant peu concernée par ce visiteur, comme pour n'importe quel autre, Blake se contenta de pousser un soupir et de se mettre en quête d'un ouvrage qu'elle n'aurait pas déjà consulté cinquante fois dans cette immense bibliothèque. La pièce était si grande qu'elle pouvait aisément contenir toutes les chambres du manoir. Blake y avait passé une majeure partie de sa vie, et ici étaient enfermés ses fantaisies d'enfants, ainsi que le reste des nombreuses histoires qu'elle avait raconté avec émotion et ardeur à ses semblables les jours pluvieux. Blake avait toujours cru que si magie, il y avait vraiment à Salem, elle se trouvait dans cette bibliothèque. Déterminée à y rester quelques heures, puis à s'en aller aussi silencieusement qu'elle n'était arrivée, elle poussa un soupir et fit tomber un livre au hasard dans ses mains. Un vieux grimoire, à la reliure dorée et aux pages jaunies que sa grand-mère avait feuilleté toute sa vie, le tout en marmonnant des incantations dénuées de sens. À s'en rappeler, Blake poussa un soupir amusé. Un amusement qui s'estompa lorsque sa mère fit irruption dans la pièce de sa démarche feutrée, les bras croisés au-dessus de sa poitrine, et un sourire détestable sur les lèvres. « .Il est charmant, ce Parker. » commença-t-elle, de son naturel arrogance. Elle était si calme en comparaison à sa progéniture. Même Malia, pourtant bonne et bienveillante par nature, ne possédait pas le quart de la sérénité dont Isadora faisait preuve. Son impassibilité méprisable la rendait plus détestable qu'elle ne l'était déjà, pourtant Blake lui enviait ce trait. Elle qui ressentait tout trop fort, trop vite, et était bien incapable de contrôler le trop plein d'émotion qui l'envahissait à chaque fois qu'on mentionnait quelqu'un à qui elle tenait. En commençant par Parker. Elle serra les dents, ne comprenant pas où sa mère voulait en venir. « .Il me fait penser à ton père. » . Ses doigts se mirent à trembler sur la couverture du grimoire, qu'elle referma d'un coup sec. Elle n'avait pas le droit. Sa remarque était inacceptable, et cette mégère le savait très bien. « .Ne t'approche pas de lui. » Le ton menaçant, Blake se tourna vers sa mère, et planta son regard dans le sien. « .C'est lui qui le veut bien. Il est en bas avec ta soeur. » Son visage se fendit d'un sourire satisfait, alors qu'elle emboitait le pas à une Blake furieuse, qui fit grincer tous le plancher de l'étage de ses pas furibonds. Bien avant de mettre la main sur Malia, elle fit une embardée devant la porte de sa chambre, d'où se dégageait une odeur poivrée particulièrement familière, et y découvrit un Parker particulièrement culotté. Son regard dévia tour à tour entre lui, et ce qu'il tenait entre ses mains. Si depuis que Millie lui avait rendu visite, elle s'était tuée à ignorer ce satané foulard, et à ne pas se poser trop de questions au risque d'imploser, tout lui revint maintenant qu'il se trouvait à porté de mains. « .Qu'est-ce que tu fous chez moi ?. » hurla-t-elle, se moquant bien du fait que sa mère et sa sœur se régalaient probablement de ce début de spectacle. Qu'est§ce qu'il foutait ici, et plus encore dans sa chambre ? Sa précieuse chambre d'enfant, où nulle n'était autorisé à pénétrer, et certainement pas lui. Il ne savait rien d'elle, la fille de Salem. Il s'était contenté de la fille de Floride, et de l'image parfaitement lisse qu'elle avait bien voulu lui offrir. Elle avait menti sur toute la ligne, s'était contentée de lui balancer son sourire de façade et sa fausse bonne humeur dans les dents. Ici, rien de tout ça n'était vrai. Pourtant la Floride était réelle, et les souvenirs, ainsi que les sentiments qu'elle renfermait, tout ça étaient réels. Mais il s'agissait d'un autre monde, et un fleuve agité avait coulé sous un pont bringuebalant depuis. Ne supportant pas de le voir si à l'aise à Salem, alors qu'elle avait passé sa vie à ne serait-ce qu'essayer, Blake se mit à trembler. De ses extrémités à ses organes, elle tremblait. De colère, d'une jalousie mal placée, et d'un regret qu'elle refusait de confesser. Elle trouva insupportable de le voir mêlé à sa vie à Salem, et donc prendre ses aises dans son refuge de gamine. Les yeux-mis clos, elle tenta pendant une fraction de seconde de se rappeler l'enfant optimiste et persévérante qu'elle avait été, et de la laisser l'investir pour affronter cette conversation houleuse. Mais rien. La thérapie ne fonctionnait plus. Ou du moins pas dans ce cas-là. Essayer d'être une fille que Parker avait brisée sans aucun regret ne marcherait pas ici. Pourtant c'était là la seule parade que son abruti de thérapeute avait pu lui filer. Être celle qu'elle était lorsqu'elle était heureuse. Vraiment heureuse. Essayer au moins de la toucher, de la faire revivre un petit peu. Mais rien. Elle le regardait, le Parker, et se rappelait du mauvais plus que du bon. Grâce à quoi elle le relança d'une voix dédaigneuse : « .À quel moment ?. »  demanda-t-elle, mauvaise et empressée. « . T'as merdé à quel moment, selon toi ? Quand tu m'as rencontrée ? Demandé de sortir avec toi ? Quand tu m'as larguée ? Quand t'es venu vivre ici pour que ta sœur puisse m'emmerder à longueur de journée ? Ou bien quand tu t'es ramené avec ma sœur au bal ? Ah, non ça doit être quand tu m'as menti droit dans les yeux en disant que t'avais plus ma saloperie de foulard et que t'en avais rien à foutre ?. Ah moins que ce soit le soir de Noël, quand tu t'es ramené comme une fleur sur le seuil de ma porte pour un baiser que tu méritais pas. T'as merdé tellement de fois, Parker. Tellement fois. Va falloir que tu sois un peu plus généreux sur les détails, un peu plus spécifique, parce que là je sais plus trop. » À la fin, elle ne parvenait plus à savoir ce qu'elle avait bien pu dire au début. Les mots étaient sortis sans qu'elle y réfléchisse, aussi honnêtes et naturels qu'ils puissent l'être. Elle aurait pu réciter tous les chapitres, toutes les lignes de leur relation comme ça, et y chercher le moment clef auquel il faisait référence. Il lui avait fait croire tellement de chose à leur séparation qu'elle en était venu à penser que leur relation, dans sa globalité, était une erreur à ses yeux. « .Mais on s'en tape, pas vrai ? Parker Stewart, rien ne l'atteint. » Du moins c'est ce qu'il voulait faire croire à tous le monde, et avec elle ? Il y parvenait haut la main. « .Pour qui tu te prends, merde ! Me touche pas. » gronda-t-elle, tout en se dépêtrant fièrement de son étreinte, après une tentative pitoyable de se rattraper à la balustrade alors qu'il effectuait une sortie digne de ce nom et la bousculait au passage. De pire en pire… Déchainée, incapable de se raisonner, elle se précipita dans sa chambre, et lui balança à la figure le vieux foulard qu'il tenait auparavant dans ses mains. « .C'est ça que tu veux ? Tiens, prends-le. Et prends l'autre avec si ça te chante, j'en ai rien à foutre. » Et la boite pas encore déballée contenant le second fit un vol plané dans la pièce, droit dans sa direction. « .Je vais pas te frapper. » L'envie y était certes, mais elle était beaucoup plus vicieuse que ça. « .Mais, Parker ?. » débuta-t-elle, un ton plus bas. Ses lèvres se mirent à frémir une demi-seconde, et elle détailla son visage avec attention, en silence. Un soupir, les paupières closes, elle prit le temps de peser les mots, et de les choisir avec plus ou moins de soins, avant de se lancer. « .J'ai rien ressenti…. » osa-t-elle, tout en soutenant de nouveau son regard. you'll be in love till it kills you both. « .À Noël. J'ai rien ressenti. » Il savait à quoi elle faisait référence. Son entrée chevaleresque, son attitude désinvolte et son cadeau qu'elle n'avait même pas déballé, et qu'il tenait à présent de nouveau dans ses mains. « .Je crois que je t'aime plus. Ca y est, t'as été trop loin. Je peux plus. Pas que ça te fasse une grande différence, je sais bien, mais fallait que je le dise... au moins pour moi. » Elle serra les dents, tant ce mensonge-ci lui était insoutenable. Mais il méritait d'entendre ça. Et elle avait besoin de le dire, même si c'était faux. Evidemment que c'est faux. Mais il avait menti tant de fois de son côté, notamment à propos du foulard, qu'elle jugea juste de faire de même et de rentrer dans son jeu, s'il voulait jouer à ça. Au fond, elle espérait voir quelque chose se produire en lui. N'importe quoi. Une réaction autre que de la désinvolture, et cette putain de nonchalance qui la rendait folle. L'amour à sens unique, ça va cinq minutes. Et si ça provoquait rien, au moins, elle serait fixée. Il aurait qu'à rentrer chez lui, et faire comme si de rien n'était, comme il le faisait depuis le début, et elle pourrait enfin tourner la page. Elle aurait plus d'excuse. « .Sors de chez moi. » acheva-t-elle, cette fois plus calmée, mais pas moins bouleversée.
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MessageSujet: Re: yeah, I screwed up - pv yeah, I screwed up - pv EmptyVen 27 Mai - 14:32



Qu'est-ce qu'il fout chez elle ? C'est une question à laquelle il ne faut pas attendre de réponse parce qu'il n'en a pas. Lui dire, qu'il est venu juste récupérer un bout de foulard serait la phrase qui mettrait le feu aux poudres. Vu les flammes qui dansent dans les iris de la jeune femme, Parker sait qu'il n'a pas besoin de cela pour l'énerver davantage. Alors il laisse l'interrogation en suspend. Il préfère être lâche plutôt que d'affronter Blake en face. Il tente une minuscule approche en avouant à demi-mots qu'il est le responsable de toute cette pagaille mais là encore, Blake le prend par surprise. Elle a raison sur tout la ligne quand elle quémande plus de précisions. Il les lui doit. Cependant, c'est plus facile à dire qu'à faire. « De t'avoir fait souffrir. » Lâche-t-il de bout en blanc. Pour lui, il est évident qu'il parle de leur rupture. Reste à savoir ce que pensera Blake de cette maigre information qu'il ne compte pas agrémenter de détails. Il se surprend à ricaner avec dédain. Non, bien sûr, rien ne l'atteint. C'est donc ainsi qu'elle le voit. Tout faux sur toute la ligne Wiliams. « Je pensais que tu me connaissais mieux. » Oh ça, c'est une invitation se faire rembarrer dans les règles de l'art mais, c'est plus fort que lui. Il ne peut la fermer. Le mieux est de partir. Mais là encore, il provoque juste une énième catastrophe. « Je cherche juste à t'éviter une chute. » dit-il en soupirant mais en la lâchant puisque c'est ce qu'elle désire tant. Il lève les mains en l'air comme pour prouver sa bonne foi. Avant qu'il n'ait pu s'enfuir, comme toutes les autres fois où il se sent peu en sécurité, la brune déboule dans sa chambre pour lui lancer le vieux foulard au centre de cette dispute phénoménale. Le tissu atterri dans sa main, suivi bientôt par le cadeau qu'il lui avait offert le soir du réveillon de Noël. Emballage intact. Elle n'a pas dû l'ouvrir. Encore moins le porter. « Blake … Je ne viens pas déclarer la guerre pour ces foulards. L'un d'eux est un cadeau. » Lui rappelle le jeune homme sans pour autant lui donner l'occasion de savoir qu'il est amer de constater que le ruban n'est même pas défait. Il ne va pas trop loin parce qu'il n'est pas en position de force. Cette merde, il l'a cherché. Il l'a même provoqué par le passé. l est étonné qu'elle réagisse de façon aussi mature et qu'elle ne lui mette pas une claque pour le faire valser hors de sa maison. C'est à la fois étonnant, étrange et malgré les signaux d'avertissements que son cerveau lui hurle, Parker trouve sa réaction rassurante. Il a bon espoir qu'elle … Quoi au juste ? Lui pardonne ? Non, il n'est pas assez naïf pour cela. Que leur relation prenne un tournant un peu plus courtois ? Ce serait un bon début. Mais c'est sans compter sur la perversité des mots que Blake manie à la perfection. La chute de son cœur est longue. Interminable. Il a l'impression qu'elle ne s'arrêtera jamais. Quitte à choisir, il aurait préféré être frappé sans retenue de sa part. La blessure infligée aurait été moins profonde. « Je me doute oui. » Finit-il par murmurer en guise de réponse à l'attaque subi. Il n'est même pas surpris d'apprendre que toutes les attentions qu'il lui a porté n'ont servi qu'à alimenter sa haine envers lui. Des saisons entières sont passées, de l'eau a coulé sous les ponts et des rencontres ont été faites durant tout cet espace qui les sépare maintenant. Parker a du mal à garder son regard fixé sur elle. Ses cils papillonnent parce qu'il sent que la fin de leur histoire est proche et que l'émotion est trop forte. Il s'est bercé d'illusions en pensant qu'un jour, elle lui ouvrirait ses bras et le couvrirait de baisers comme auparavant. Tout a changé. Sauf ses sentiments pour elle, qu'il n'a plus le droit de lui dire. La boîte cartonnée qui contient le nouveau foulard n'est plus qu'un amas froissé. Ses doigts ont bien abîmé le paquet mais ça, elle ne s'en rendra pas compte. Parce qu'une fois encore, il tentera de lui cacher qu'il est tout autant blessé qu'elle. « Notre destin est désormais scellé … » Il ne sait quelle intonation faire prendre à sa voix. Certainement pas celle de l'interrogation ultime parce qu'il est sûr que la réponse sera positive et il n'a pas besoin de cela pour se sentir mal. Il laisse ces quelques mots s'envoler au travers de la pièce tandis que ses prunelles empreintes de tristesse dévisage, peut-être pour la dernière fois, les traits non moins mélancoliques de Blake. Il ouvre la boîte déformée par ses propres mains pour en sortir le foulard qu'il a choisi avec soin. Elle ne l'a probablement jamais vu mais il n'est pas qu'il quitte cet endroit avec ce bout de tissu avec lui. Parce qu'on ne reprend pas un cadeau mais quand on vous le redonne. C'est contre les lois. Contre les siennes en tout cas. Avec maladresse, il s'avance vers elle. Il a déjà souillé par sa présence la chambre qui doit représenter tout un lieu sacré mais il ne peut s'empêcher de refaire cette erreur. Dans des gestes savamment prudents et délicats, Parker dépose le foulard autour de son cou. « Violet. Parce que je sais que c'est ta couleur. » Dit-il en esquissant un mince sourire. Le premier depuis qu'il est entré chez les Williams. Le violet. Dieu sait qu'il en a entendu parler pendant des heures et des heures. Elle aimait le violet, sous toutes ses déclinaisons. Que ce soit en vêtements ou au niveau du vernis de ses ongles. C'est un détail comme un autre mais le jeune homme pourrait lui en sortir des centaines du même genre. Il a beau jouer l'indifférence, tous ces petits trucs qui constituent une foule d'information sur Blake, il les connaît. Par cœur. Et il devrait les oublier parce qu'elle ne l'aime plus. Seulement, il en est incapable. Même avec les meilleurs efforts du monde, il ne pourra rien effacer de sa mémoire la concernant. « Blake, je … » Il lève son regard vers elle et se perd dans ses yeux. Le commun des mortels n'existe plus. Il meurt d'envie de tout lui révéler mais cela ne servirait à rien. Leur sort est jeté, il n'y a que les débris à ramasser. Il n'a pas le droit de lui avouer ses sentiments. Plus maintenant. Il peut juste lui faire comprendre (ou tenter) qu'il n'est pas dans le même état d'esprit qu'elle. Il attrape l'une de ses mains pour la déposer sur le haut gauche de son cœur. Là où son cœur bat à tout rompre. Les battement sont plus vifs à l'accoutumée car il a peur de définitivement la perdre. En même temps, elle a toujours eu le don de l'électriser en un clin d’œil. Aujourd'hui, ne fait pas exception à la règle. « Tu le sens ? » Il chuchote comme si quelqu'un pouvait les entendre et éclater ce bref instant de paix entre eux. « A Noël, je l'ai ressenti. A notre rencontre. Quand tu as accepté de sortir avec moi. Notre premier baiser sur le pas de ta porte. Lorsque j'ai vu que tu avais pleuré à cause de moi et notre rupture. Notre danse au bal d'Halloween. Chaque instant passé avec toi est un coup de cœur plus rapide que le précédent. » En peu de mots, Parker dévoile ce qu'il a sur le cœur. Sans donner d'explications sur la fin tragique de leur histoire. Il reprend la main de Blake pour se détacher et reculer d'un pas. « Mais je respecte ton envie de passer à autre et d'être enfin heureuse. Sans moi. » Ses derniers mots se bloquent dans sa gorge et il faut un effort surhumain pour que ses yeux ne s'humidifient pas. Il a la désagréable sensation de revivre leur rupture mais cette fois-ci, il est dans le rôle de celui qui est lâché. Et ça fait mal. Terriblement. Ça vous envoie des coups de poignards qui vous donne envie de vous recroqueviller sur vous même pour lâcher prise.
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MessageSujet: Re: yeah, I screwed up - pv yeah, I screwed up - pv EmptyVen 27 Mai - 14:33

keep hold of my heart when I try to run away.

« .C'est pas suffisant. » siffle-t-elle en guise de réponse, se sachant incapable de le croire, moins encore de lui accorder son pardon (si tant est que ce soit ça qu'il veuille, ce dont elle douta). Dans son entêtement, elle refusa de croire un seul instant qu'il puisse ressentir quoi que ce soit, compte tenu de l'expression blasée, presque moqueuse, qu'il lui avait offert le soir où il s'était séparé d'elle. Si ce moment ne l'avait pas atteint, rien n'en avait la capacité. Malheureusement pour elle. Le ricanement caustique qui s'échappa de sa bouche vint le lui prouver et parvint à la faire en sourire à son tour. Un rire écoeuré s'échappa de sa bouche, la faisant rire à l'unisson avec Parker tandis qu'elle croisait les bras au-dessus de sa poitrine, et dardait sur lui un regard mauvais. Elle aussi pensait le connaître mieux, mais la désillusion avait été si cruelle qu'elle n'était plus sûre, et ce depuis des années, de qui elle avait en face d'elle. Parker lui avait révélé ce qu'il clamait être son véritable visage, elle composait avec ce qu'il avait bien voulu lui donner, lui montrer, la dernière fois qu'ils avaient partagés une véritable conversation, et il ne pouvait de toute évidence pas lui en vouloir de refuser obstinément de gober ses petites intentions, aussi nobles furent-elles. « .Et je pensais que tu m'aimais. Comme quoi, on se trompe tous les deux sur toute la ligne depuis le début. » rétorque-t-elle, sans se démonter. Blake ne possédait aucun filtre, et aucun masque ne saurait un jour la priver de son honnêteté souvent jugée trop crue. Persévérant dans l'idée qu'il n'était pas, ou plus, capable de quoi que ce soit à son égard, et d'autant plus fâchée qu'il lui pose la main dessus ET n'ose se pointer chez elle, dans sa chambre qui plus est, Blake serra les poings. Elle ne comprenait pas qu'il insiste tant à lui refourguer ce foulard, surtout compte tenu du fait qu'il avait en sa possession l'ancien autour duquel ils s'étaient bêtement, mais résolument, disputés. Pourquoi ne pas lui rendre son ancien foulard, qui n'avait d'ailleurs aucune valeur aux yeux de sa propriétaire, plutôt que de lui en offrir un nouveau ? Pourquoi ? La question virevoltait dans son esprit sans se lasser de la tourmenter. Celle-ci et plusieurs autres auxquelles Parker n'apporterait jamais de réponses. Aucune qui puisse la satisfaire, du moins. Le fait qu'ils puissent à nouveau se disputer autour de quelque chose d'aussi trivial, et dénué d'intérêt qu'un foulard eut le mérite de faire rire Blake. Ils avaient tant de sujets à traiter, tant d'ultimatum à se poser, de questions à régler, pourtant ils gravitaient sans cesse autour d'un satané foulard. Pour se rendre la vie plus simple, ménager les coeurs en entrant jamais trop dans le vif du sujet sans trop le délaisser non plus. Tout ça sans l'ombre d'un doute. « .J'en veux pas de ton cadeau, tu peux te le garder. Tout comme tu pouvais garder ton putain de baiser. Dégage de chez moi, merde !. » poursuivit-elle, perchée au sommet de sa dignité vertigineuse. Et pour le punir un peu plus de tout ce qu'il avait cassé, à commencer par leur relation qu'elle chérissait tant, Blake délivra le plus vilain des mensonges. Un qu'il devait entendre, pas parce qu'il en avait besoin, mais parce qu'elle en avait besoin. Il disait s'en douter, mais il ne pouvait pas. À aucun moment, il ne pouvait se douter de ce qu'elle vivait. Elle avait essuyé les plâtres de leur rupture pendant si longtemps, ce malgré un blackout de 2 ans, et se battait contre elle-même à chaque fois qu'ils se croisaient pour ne pas le supplier de la reprendre. « .Il l'est depuis bien longtemps. » finit-elle par répondre, moins hargneuse, mais toujours plus désinvolte. « .Et ne me fait pas l'affront de croire que l'histoire se termine aujourd'hui, elle l'est depuis bien longtemps. C'est toi qui a posé le point final, et avec le sourire en prime. » Elle pouvait encore entendre les mots qu'il avait utilisé avec une précision qu'elle trouva risible. Combien il avait appuyé sur le fait qu'il s'emmerdait ferme avec elle, que leur relation ne menait à rien, et le sourire antipathique qui s'était dessiné sur sa figure alors qu'il lui demandait d'arrêter de se la jouer femme bafouée. À y repenser, la moutarde lui monta au nez, et ses mains se mirent à frémir. Parker ne s'en souvenait probablement que peu, et avait balayé leur séparation avec l'aisance dans laquelle il baignait en permanence,  mais elle n'avait rien oublié. Et si elle l'avait voulu, son coeur se serait dépêché de lui rappeler que ce mec, bien qu'il soit incroyablement con, existait toujours, et que pour s'amuser, il l'avait embrassé à Noël. Et qu'elle avait envie de l'embrasser en permanence. Plus encore lorsqu'il s'approchait d'elle de cette façon, et la regardait comme il le faisait à présent. L'étoffe qu'il extirpait de son paquet, celle qui vint plus tard l'envelopper, s'avéra plus jolie qu'elle l'avait imaginée. D'un violet prune qu'elle adorait, et qui irait parfaitement avec son tout nouveau sac à main. Le foulard était parfait, allait avec tout ce qu'elle possédait d'un point de vu vestimentaire, et complimenterait parfaitement son teint halé. Tant d'exactitude la fit frémir, et hésiter à le rembarrer de nouveau. Grâce à cette hésitation, elle ne trouva plus la force d'enlever le foulard et de l'étrangler avec. Elle le savait assez obstiné pour parvenir à lui faire garder ce satané cadeau de toute façon. « .T'es doué. Vraiment. T'es très doué. » souffla-t-elle, indiscutablement contrariée, moins virulente, mais certainement pas moins agacée de constater qu'il l'emportait à nouveau sur elle. C'est pas une guerre, se réprimanda-t-elle. À ce niveau-là, ce n'était clairement pas une guerre. Une dispute dramatique qui persistait, à la limite, mais pas une guerre. Il ne pouvait pas y avoir de guerre entre eux. « .Qu'est-ce que t'essayes de prouver, au juste ?. » qu'il la connaissait ? Jamais elle n'aurait eu l'audace d'en douter. Son hésitation la fit tressaillir. Blake, tu quoi ? Le questionna-t-elle du regard, tout en se laissant manipuler comme une poupée. Une poupée perplexe, mais domptée. Au moins un peu. Aux prises avec une émotion aigre-douce, Blake contempla sa main frémir sur sa poitrine, où le coeur de Parker battait. Elle se racla la gorge, étranglée par la confusion, et l'excitation grandissante d'avoir littéralement son coeur sous la main. Le sien, motivé par ce rapprochement, fit une belle embardée et fixa son rythme de croisière sur celui de Parker, la laissant muette de stupeur.  Elle prêta une oreille attentive à son savoureux monologue, son regard intéressé planté dans le sien. Elle réalisa qu'ils se tenaient debout au milieu de débris du passé et du présent qui s'étaient rencontrés trop rapidement, et s'étaient percutés. Mais ils étaient toujours debout. Furtivement, sa main libre glissa dans la sienne, et la fit grimper vers son coeur qui se bagarrait contre sa raison. Chacun enlaçait le coeur de l'autre de la main, et leur relation passée reprenait peu à peu ses droits. « .Tais-toi. » ordonna-t-elle, sur le même ton ouaté qu'il utilisait. Une main sur son coeur, elle fit glisser l'autre sur la courbe saillante de son bras, sa carrure, et parvint à trouver sa nuque, l'obligeant à se pencher vers elle qui était trop petite, même sur la pointe des pieds, pour capturer une bonne fois pour toute ses lèvres. Le premier baiser délicat précéda de nombreux autres, eux beaucoup moins élégant, et beaucoup plus avide. Chaque baiser de plus était un concentré de bonheur et de pleine satisfaction qu'elle dévorait goulument, les savourant pendant que ses doigts d'une seule main parcouraient sa nuque, et vinrent démêler ses mèches sombres. Si elle n'avait pas son consentement, se dont elle douta fortement, il n'avait de toute façon pas d'autre choix que de continuer à l'embrasser compte tenu de la passion qu'elle y mettait de son côté. Elle réalisa combien les baisers des nombreux hommes qu'elle fréquentait pouvaient manquer de saveur en comparaison à ceux de Parker, et ce constat la fit sourire. « .Alors ? Tu respectes toujours mon envie d'être sans toi ?. » questionna-t-elle, le timbre suave tout en le défiant de continuer à se la jouer indifférent et blasé maintenant qu'elle l'embrassait dans la nuque, et se débarrassait de sa chemise lequel fit un vol plané sur son bureau (contre lequel elle était appuyée, lovée dans les bras de Parker). Avant qu'ils puissent aller plus loin, et ne fasse quelque chose qui irait à l'encontre de tout ses principes, aussi dérisoire furent-ils, Isadora sembla judicieux de s'interposer en frappant à la porte. « Blake ?! »  Blake Williams, 27 ans, coupée dans ses préliminaires par sa mère dans sa chambre d'adolescente. « .Merde. » grogna-t-elle, à bout de souffle. Elle avait largement passé l'âge pour ses conneries et ne douta pas un seul instant que sa sorcière de mère savait parfaitement qu'elle tombait à point nommé. Dans l'urgence, elle plaqua sa main contre la bouche de Parker, l'empêchant ainsi de sortir le moindre son. « .Ce cher Parker se joindra à nous pour dîner ? » « .Jamais de la vie !. »  grogna-t-elle, tout en délestant Parker de son cache-parole. Elle non plus ne se joindrait pas à sa sœur et sa mère pour dîner. Plutôt crever. Tout en retrouvant ses esprits, elle mit la main sur son souffle en poussant un large soupir. « .Vaudrait mieux que tu t'en ailles avant d'être coincé avec la famille Williams pour de bon. » et qu'on reprenne là où on en était. Elle en avait envie. Pour de vrai, elle en avait envie. Mais au nom de toutes ces années d'efforts, et de guerre intestine, pour l'oublier, au nom de la raison plutôt que du coeur, elle voulait aussi qu'il s'en aille (et se servait tout naturellement du repas pour l'y forcer). Non, ils n'allaient pas parler de ce qui venait de se passer, et non, elle ne parlerait pas de la frustration de ne pas aller jusqu'au bout, qui l'empoisonnait vicieusement. Cherchant à s'habiller, elle réalisa que … « .T'es assis sur ma chemise. » l'avisa-t-elle, tendant la main vers sa chemise, et donc vers lui.
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MessageSujet: Re: yeah, I screwed up - pv yeah, I screwed up - pv EmptyMar 31 Mai - 23:13


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« Il n'y a pas une journée où je ne pense pas à elle,
tous les matins je me réveille avec elle …
C'est elle qui m'a appris à vivre. »


Un haussement découragé répond à la question de Blake. « Je ne sais pas. » Répond-t-il sincèrement. Le pire, c'est que c'est vrai. On pourrait croire qu'il cherche juste à lui prouver qu'il se souvient de tout la concernant. Lui démontrer par a plus b qu'elle le prend pour le dernier des cons mais qu'il ne l'est pas lorsqu'il s'agit de ses goûts et de ce qu'elle aime. Chercher à lui faire plaisir … Dans un sens, oui forcément. La réalité de son action est tellement banale qu'elle crève les yeux. Il veut se faire pardonner. Désespérément. Alors oui, on parle de Parker Stewart, le gars qui ne sait pas comment s'y prendre pour ne pas être trop chiant, trop lourd ou trop blasé. Jamais dans la demie mesure, toujours dans l'extravagance. Ça, c'est lui. S'il était un peu moins lâche, il lui avouerait qu'il recherche ardemment un pardon qui ne viendra certainement jamais. Les gestes étant parfois plus forts que les mots qui s'envolent dans l'air, Parker attrape sa main et son cœur s'ouvre peu à peu. D'avoir réticente, le jeune homme tâtonne pour ne pas la faire fuir et c'est agréablement surpris qu'il vient déposer à son tour, sa main contre la poitrine de la brune. Sa paume, chaude est électrisée. Malgré le fin tissu de la chemise de Blake, il sent sa peau et son cœur palpiter. Ce qui l'émeut plus que raison. Sans résister, son visage se baisse et ses lèvres cueillent celles que Blake lui offre avec gourmandise. Si à Noël, elle n'a soit-disant rien ressenti, il n'est rien de tel cette fois-ci. C'est elle qui mène la danse, et le brun se laisse aller dans cette valse langoureuse. S'il écoutais ses hormones, c'est dans son lit d'adolescente qu'ils termineraient mais Parker a plus de respect que cela. Toutefois, il ne peut s'empêcher d'effleurer sa peau. Ses pouces soulèvent délicatement le morceau de tissu et ses mains encerclent ses hanches qu'il colle contre son propre bassin. Étourdi, c'est dans un semi brouillard qu'il l'écoute. « Tu as toujours envie d'être sans moi ? » Le chemisier qui vole jusqu'au bureau prouve le contraire. Il est en train de se délecter de la vue sous ses yeux pétillants lorsqu'une voix vient casser l'ambiance. La mère de Blake. Parker sursaute et manque de s'étouffer dans sa surprise. Pris comme un ado en faute dans la chambre de sa petite amie. Ex petite amie en l’occurrence. Sa libido, zéro. Isadora Williams, un point. Il gronde Blake du regard quand elle le bâillonne sans autre forme de procès. Comme s'il était assez stupide pour se faire entendre. A cet instant précis, Parker est proche de la mort par honte. Vouloir se couler dans un trou de souris est un euphémisme. Il laisse mère et fille se débattre dans un dialogue de sourd en priant pour que Isadora parte vite. Très vite. « Tu me fous à la porte ? » L'incrédulité se peint sur les traits de Parker. Dans toute sa naïveté, il a cru qu'ils entameraient une conversation posée. Pas qu'elle le jetterait bien vite en faisant comme si rien ne venait de se passer entre eux. A son tour, il soupire et ce dernier fait écho à celui que Blake a lâché un instant auparavant. Un pas en avant pour dix pas en arrière. Déçu, il l'est et ce, de manière incommensurable. Cependant, il se garde bien de le lui montrer. La situation de base a été envenimée par sa faute. Fort mal placé pour émettre le moindre reproche, il est juste bon à se la fermer. Il attrape la main qu'elle tend vers la chemise. La force à revenir pour se serrer contre lui. Dans l'ordre de ses priorités, sa chemise est en dernière position. Peut-être qu'elle est redevenue plus sauvage et que son envie de le voir partir grandit de seconde en seconde mais Parker se trouve bien là où il est. Ses bras entourent la taille gracile de la brune et ses iris dévorent l'ovale parfait de son visage. Assis sur le bureau avec la fille pour qui, il éprouve des réels sentiments dans ses bras. Le jeune homme pourrait rester des heures et des heures dans cette position sans jamais se lasser. « Blake … » Murmure-t-il en replaçant une mèche folle derrière son oreille. Sans aucun doute, c'est lui qui l'a décoiffé en enfouissant ses doigts dans ses cheveux durant leurs multiples baisers. L'ombre d'un sourire attendri se devine. Ses automatismes avec elle lui reviennent en mémoire. Tout est tellement facile qu'il en est le premier étonné. Il aimerait lui demander ce que ce moment intime signifie pour elle. Une passade éphémère, une nouvelle aventure qui se dessine, une erreur monumentale qu'elle regrette déjà … Les choix sont nombreux et la réponse à venir lui fout une frousse pas passible. C'est pourquoi, il se ravise et ne la pose finalement pas. Il la range dans un tiroir, dans un coin de sa tête qu'il ferme à clé. Son nez se baisse vers le sol mais ses yeux accrochent le soutien-gorge qui renferme deux atouts considérables de la féminité de Blake. Son désir s'éveille instantanément, ce qui ne l'aide pas à réfléchir. Sans la quitter des yeux, il tâtonne pour trouver le bout de tissu en coton et il se dépêche de la couvrir comme il le peut. Nouveau soupir. Son front vient se coller contre celui de sa partenaire. « Sors avec moi. » Lâche Parker dans un souffle. Mentalement, il commence à se blinder et à subir un refus cinglant. Pour éviter une réponse trop hâtive, il picore son cou du bout des lèvres afin qu'elle se concentre sur les bienfaits qu'il lui apporte et non seulement sur les malheurs qu'il lui a infligé. « Un resto un soir. Tu gardes tes vêtements, moi les miens. On se contente de parler. » Et ils ont des choses à se dire. Surtout lui. L'idée du restaurant pour une sortie avec Blake s'est imposée naturellement parce que Blake aime vraiment manger au restaurant. Genre vraiment, vraiment. C'est elle qui l'a initié à cet art de la bonne cuisine à une bonne table en bonne compagnie. Il veut qu'elle se souvienne qu'il est toujours prêt à faire des efforts pour elle. La fin de soirée avec ou sans vêtements, ça c'est une autre histoire qui n'est pas encore écrite. Il se détache d'elle et lui plante un dernier baiser sur la tempe. Elle ne peut pas lui reprocher de vouloir profiter de la situation. Un rapide coup d’œil pour vérifier que sa tenue est décente. Manquerait plus qu'il croise Malia ou leur mère en étant débraillé. Sur le pas de la porte, il se retourne pour faire face à la brune. « Si jamais ça te tente … Tu sais où me trouver. » Ne rien brusquer, juste espérer que Blake attrapera la perche qu'il lui tend. Un simple hochement de tête pour la saluer avant de partir comme elle le lui a demandé un peu plus tôt. Madame Williams est invisible, ce qui le soulage grandement. Il dévale l'escalier et constate qu'il n'a finalement pas repris le foulard qu'il lui a volé plusieurs années en arrière. Trop tard pour rebrousser chemin. Il quitte la demeure familiale le cœur lourd.
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MessageSujet: Re: yeah, I screwed up - pv yeah, I screwed up - pv EmptyDim 19 Juin - 22:14

Glacée jusqu'au sang par sa requête, Blake fixa sur lui un regard interdit. Sortir et discuter ? Et les vêtements en plus ? Elle n'avait aucune envie de se retrouver au restaurant, attablée devant lui, un plat de pâtes entre eux-deux et un malaise qui flottant tout autour d'eux comme un halo. Mieux, il lui était impossible de concevoir une conversation entre quatre yeux, qui l'obligerait à s'exposer. Elle avait un véritable problème pour se livrer, mais la faute à qui ? Elle compensait en se découvrant au sens propre, et jusqu'à présent, ça suffisait. Mais Parker, en plus d'avoir gagné son coeur, avoir trottiné joyeusement dessus et l'avoir jeté assez loin pour qu'on ne puisse plus l'entendre battre, voulait s'attaquer à son âme autour d'un dîner. Enveloppée dans l'étreinte vicieuse d'une paranoïa pourtant compréhensible, Blake se contenta d'accrocher son regard au sien, haletante. Elle avait encore en bouche la saveur de ses baisers, mais refusait de même penser que des années d'efforts, à se persuader qu'il n'était à ses yeux rien de plus qu'une amourette de gamine, pouvaient être balayés par quelques caresses, et autres baisers fiévreux. « .Pourquoi faire ?. » protesta-t-elle, trop tard. Il était déjà à la porte, occupé à adresser ses au-revoirs à une Malia inévitablement pleine de questions, et une Isadora toute aussi intéressée par cette première rencontre. De sa mezzanine, Blake lui lança un regard sombre, bourré de dédain. Pour sauver les apparences, peut-être, mais son masque ne parviendrait pas à le duper. Pas cette fois, et elle en était pleinement consciente. Son attitude volontairement désinvolte, et menaçante, se morcelait pour laisser passer une lumière qu'elle ne pensait plus avoir en elle. Et pourtant...


Plus tard, en début de soirée, au Silver Spur.
Elle avait enfilé un pantalon noir, un marcel blanc et une veste en cuir. De quoi lui rendre l'assurance dont Parker l'avait dépouillée plus tôt, et si ça ne suffisait pas, il lui suffisait de jeter un coup d'oeil aux nouvelles bottines qu'elle s'était achetée après le départ de son ex du manoir. Shopping compulsif, l'un des rares fléaux qu'elle ne parvenait pas à combattre, si tant est qu'elle le veuille vraiment. Après cette journée particulièrement mouvementée, Blake avait très manifestement besoin de son meilleur ami Travis (à défaut de pouvoir mettre la main sur Selina qui avait foutu le camp à Washington), et d'un bon verre.  Sachant pertinemment qu'elle ne trouverait pas Travis ce soir, mais que son verre lui serait de toute façon offert, Blake s'approcha du comptoir et, sans avoir même besoin d'interpeller l'un des deux barmans en service, tendit une main prête à accueillir son saint graal. Ce n'est qu'en tournant la tête de quelques malheureux degrés qu'elle se rendit compte que son voisin de comptoir n'était autre que Parker Stewart. Encore. Putain, pensa-t-elle, ravie de se noyer dans sa guigne. « .Mais t'es vraiment partout, toi. » un souffle faussement désabusé, en désaccord complet avec l'espèce de pseudo attitude blasée qu'elle tenta d'adopter illico, s'échappa de sa bouche de nouveau parfaitement dessinée par un trait de rouge à lèvres. « .T'es au courant que c'est le bar de Travis au moins ?. » le questionna-t-elle, sans attendre une réponse. Il savait, et elle s'attendait à ce qu'il lui sorte une bonne réponse bien mordante qui la forcerait à lui cracher sa mauvaise foi habituelle à la figure. Mais les instants, mêmes brefs, qu'ils avaient partagés cet après-midi même l'avaient moralement vidée. Si elle pourrait toujours puiser dans ses propres réserves en cas d'urgence majeure, elle se savait pour le moment trop lessivée pour repartir dans une énième croisade cont relui qui la laisserait creuse, et brisée. De toute façon, Travis n'était pas là et ne donnait aucune nouvelle, octroyant ainsi à son orgueil blessé de tous les côtés le droit de refuser de mener cette bataille pour son compte. Témoin de cette énième réunion fantastique, et visant à faire son boulot au mieux, l'un des barman se présenta à Blake, un sourire aux lèvres.   « .Aladdin, Jasmine. La bonne soirée. » Pardon ? Ses lèvres se pincèrent en une moue contrariée. « .Dégage, espèce de trou du cul. » qu'elle grogne dans un tac au tac aussi affuté que la lame d'un couteau, et toujours équipée de son indiscutable poésie. Et tant pis pour son verre, elle se le ferait servir par Camryn, beaucoup moins conne que son collègue.   « .Quelle comparaison... » marmonna-t-elle, pour elle-même et sans doute aussi un peu pour Parker. Plutôt bonne, la comparaison, pas vrai  ? Vachement judicieuse, carrément bien trouvée, parce qu'il fallait quand même avouer que cet illuminé de merde avait pas totalement tort. Son regard fit l'aller-retour plusieurs fois entre elle et lui, avant qu'elle ne reprenne la parole.   « .Mais c'est qu'il a raison, en plus. » Elle trouva extraordinaire que personne, surtout leurs amis communs, n'ait fait le rapprochement avant. « .Paye moi un verre, et si tu veux toujours, on peut avoir ta conversation sérieuse. » poursuit-elle impulsivement. Enfin lui payer un verre plus pour le principe. Le bar appartenait à Travis, ce qui, grâce à son auguste titre de meilleure amie, lui conférait l'insigne honneur de pouvoir consommer sans dépenser la moindre pièce. D'une main un peu trop lourde qu'elle écrasa brutalement sur le comptoir, c'est sans attendre une réponse de sa part qu'elle commanda un verre de vin rouge à Camryn. D'accord, le vin n'était pas la solution à leurs problèmes, mais il n'apporterait aucun mal supplémentaire à la situation, pour sur et parviendrait peut-être même à délier les langues. Celle de Blake au bout du douzième, facile, mais seulement s'ils parvenaient à ce compte sans se mettre sur la gueule.   « .Mais fais attention, Parker. Y a des réponses que t'es peut-être pas prêt à attendre. » Et elle non plus, mais elle était si déterminée à avoir cette conversation qu'il désirait tant (pour une fois), et vendrait son âme pour quelques réponses même infimes, qu'elle en oublia qu'il était fort probable qu'elle se perde en chemin. Qu'importe, l'enjeu était trop important et elle préférait que ce chapitre de leur histoire soit rédigé de sa main, en ses termes, plutôt que de laisser une nouvelle fois la main à Parker.   « .C'est le moment où jamais de te dégonfler. » suggéra-t-elle, se montrant plus forte qu'elle ne l'était réellement. La mort dans l'âme et une crampe à l'estomac, c'est toutefois habitée de son habituel arrogance qu'elle remercia Camryn pour son verre fraichement servi.   « .Et ça tu sais faire. » ponctua-t-elle, tout sauf innocente, et son verre sur le bord des lèvres.
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MessageSujet: Re: yeah, I screwed up - pv yeah, I screwed up - pv EmptyDim 17 Juil - 20:33


Le Silver Spur. S'il y a bien un endroit à Salem où Parker déteste mettre les pieds, c'est bien sans ce bar qu'il est dirigé par cette espèce de plouc à savoir Travis Abott. Ceci dit, pour faire plaisir à quelques amis, il s'est décidé à venir y faire un tour sans grand entrain, il faut bien l'avouer. Dès son entrée, il aperçoit une silhouette qu'il reconnaît immédiatement. Tiens, le destin joue (pour une fois) en sa faveur. Le brun se propose d'aller commander la première tournée de la soirée et il s'approche du bar en essayant d'y croiser Blake. Cette dernière se pose à côté de lui sans le voir de prime abord. Parker sourit intérieurement tout en l'ignorant ostensiblement. Autant faire en sorte qu'elle ne le pense pas assez lourd pour la poursuivre sans raison. Il fait mine d'être étonné lorsque le son de sa voix résonne agréablement dans ses oreilles et il se tourne doucement vers elle, un demi sourire flottant sur ses lèvres. Celui-ci disparaît bien promptement lorsqu'elle lui parle de son meilleur ami. Comme s'il pouvait oublier qu'il se trouve dans le bar de ce blaireau qui fait rempart entre Blake et lui. Avec une nonchalance propre à lui-même et tellement étudiée qu'elle paraît naturelle, il hausse les épaules en faisant mine de ne pas se soucier de ce qu'elle lui raconte. « Et alors ? » Quémande le brun loin d'être émoustillé par cette nouvelle qui n'est pas la surprise du jour. « Je suis interdit de séjour au silver spur parce que le propriétaire n'apprécie pas mon passé avec toi ? » Ce qui ne serait que moyennement étonnant quand on connaît la force avec laquelle toutou Travis rôde autour de Blake en montrant les dents dès que Parker à le malheur de s'approcher d'elle à moins de dix mètres. Le jeune homme se redresse de toute sa hauteur et scrute les horizons en affichant une mine sérieuse … Avant qu'une risette éclaire sa bouille de grand gamin. « Il est absent alors profitons-en. » Lui balance-t-il avec un clin d’œil à l'appui en réponse à la mine sombre de Blake. Il ne compte pas passer à côté de sa chance. Surtout pas parce qu'il ne se trouve pas dans un lieu où sa présence est indésirable. Parker est trop je m'en foutiste pour y donner un quelconque crédit. Ce soir, il n'est pas là pour batailler avec la brune. Il ne vient pas provoquer une nouvelle tornade dans sa vie si bien rangée sans lui. Peut-être que si. Mais, c'est sans le vouloir. Le barman interrompt ses pensées et il lui jette un coup d’œil perplexe. Tous aussi tarés que le patron de ce boui-boui malfamé. Aladdin et Jasmine, mine de rien, il fallait y penser parce que même lui ne s'est jamais comparé, physiquement parlant à ce héros de conte pour les enfants. Peu enclin à déblatérer sur ce sujet durant de longues minutes, Parker laisse couler et se contente d'émettre un léger. « Je n'ai pas de tapis volant pour te chantonner une sérénade au clair de lune. » Faut dire que Blake n'est pas forcément le genre de fille à qui on a envie de chanter un quelconque chanson d'amour. Encore plus depuis qu'il l'a revu. Avec son comportement agressif et son caractère odieux, elle lui foutrait une patate en pleine tronche s'il avait le malheur d'oser entamer une ritournelle remplie de niaiserie. Sa proposition est aussi étonnante qu'abrupte. Tout se passe en un éclair et Parker se voit sortir un billet de vingt dollars pour payer leur consommation respective. La commande pour les potes est partie bien loin dans un coin de son cerveau. Il saute sur l'occasion pour passer un peu de temps avec son ancienne amante. Pour une fois qu'elle le veut bien, il serait idiot de la laisser filer entre ses doigts. « T'es prête à tout entendre toi ? » Il la questionne sans animosité aucune. De son côté, il est paré à toutes les éventualités possibles. Il y a bien longtemps que ses illusions ont foutu le camp. En revanche, Blake risque de quitter son piédestal et son air hautain en un rien de temps. Parker aimerait ne plus la faire souffrir après ce qu'il lui a fait enduré mais il sait que c'est mission impossible. Distraitement, il attrape sa bière et tend le billet à Camryn en lui faisant signe de garder la monnaie pour elle. Pour retarder l'échéance (et se donner du courage), il boit une longue gorgée et occulte volontairement la pique assassine de la brune. Ses doigts trouvent sans difficulté ceux de son ex petite amie et il l'entraîne à sa suite. « On parle mais certainement pas ici. » Trop de bruit, trop d'oreilles indiscrètes les entourent et malgré la bombe qu'il s'apprête à lancer, Parker souhaite avoir un peu de calme autour d'eux. Dans l'optique où il devrait parer à une attaque physique Blake. Du pouce, il caresse tendrement sa peau caramel tandis qu'il joue des épaules pour se frayer un chemin. Une fois dehors, ses yeux se lèvent vers le ciel étoilé. Les convives fêtards se font plus rares et la musique est presque inexistante. Toutefois, ces détails n'arrêtent pas Parker dans sa marche. Il continue de s'enfoncer dans la nuit avec Blake à ses côtés qui, étonnamment, n'a pas encore braillé comme une perdue en le sommant de la ramener. Quelques mètres plus loin, il s'arrête face à elle. Son regard est teinté d'appréhension et sa gorge nouée à l'idée de la perdre une seconde fois. « Je sais que je te dois la vérité. » Commence le jeune homme en la fixant droit dans les yeux. Elle le mérite. Depuis deux ans. Elle attend des explications qu'il n'a jamais daigné lui donner et ce soir, il va se jeter à l'eau. Toutes les phrases qu'il a savamment préparé et répété s'effacent et il reste devant Blake sans rien dire. Lui-même se trouve pathétique alors il n'ose pas imaginer ce qu'elle pense de lui à cet instant. De sa main libre, il ébouriffe ses cheveux avant de reprendre la parole. « Mon monologue tout prêt est bien plus facile à débiter devant un miroir que devant toi. » Souffle-t-il dans une tentative désespérée qu'elle le pousse à se confier à elle comme lorsqu'ils étaient ensemble. A cette époque, Blake savait détecter chaque souci qui pouvait le ronger. Elle venait s'allonger près de lui, nichait son visage dans le creux de son cou et lui susurrait « je t'écoute » pour qu'il se livre. Parker aurait bien voulu reprendre cette vieille habitude mais il n'a pas le droit de lui demander autant. Il se force à ne pas quitter les prunelles chocolats qui le dévisagent pendant qu'il reprend la parole. « Je veux que tu saches que je ne me suis pas réveillé un matin en ayant perdu mes sentiments pour toi. Notre relation n'était pas abrutissante. Tu n'étais pas une chieuse qui me faisait chier du matin au soir ... » Ces mots, elle doit les ressentir au plus profond d'elle-même parce qu'il les a prononcé sous forme de reproches lors de leur rupture. Il remue le couteau dans la plaie mais Parker ne sait pas comment s'y prendre alors il fait au mieux. Ce ne pas parfait, non vraiment pas mais c'est toujours mieux que de ne rien lui dire. « Je t'ai menti sur toute la ligne. » Murmure-t-il désolé. A cause de tous ses mensonges, il est probablement passé à côté de la femme de sa vie.
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