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Letters to the traitors (aleksa)

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MessageSujet: Letters to the traitors (aleksa) Letters to the traitors (aleksa) EmptyDim 1 Mai - 16:40

Ses bras, pâles et blêmes, s’agitaient dans l’ombre du coffre de bois massif et impérieux qui siégeait au pied de son lit. Couettes défaites, la jeune femme, de mouvements frénétiques et précipités, jetait les différents objets enfantins et ours en peluche qu’elle découvrait au travers de la malle qui détenait ses souvenirs les plus éloignés et ses doux rêves candides et ingénus. Elle s’était éveillée d’un rêve intrusif dans lequel, elle s’était laissée piéger pour la première fois par les affres langoureux et narcotiques de l’attraction fantasmagorique. Camille s’était agitée, tremblante, le corps moite, des perles de chaleur caressant son front brûlant et ses cheveux en bataille. Elle avait réalisé que tout allait changer, qu’elle voulait enfin quelque chose, bien plus que réussir dans la vie. Alors, au beau milieu de la nuit, la jeune femme, presque sous la puissance d’un hypnotique aphrodisiaque, s’était levée, pieds nus sur les lattes grinçantes du grenier de ses grands parents dans lequel, elle avait aménagé sa chambre  et avait suivi, le regard hagard, le silence de la nuit et son agitation afin de trouver ce qu’elle cherchait. Elle fouillait, jetait à droite et à gauche les objets enfantins qui lui tombaient sous la main. Poupées, livres de contes, costumes de princesse, ours et lapins qui étaient recroquevillés au pied de son lit comme pour toujours, la combler d’espérances navrantes dans une bulle éphémère de naïveté prenante et impénétrable. Nue sous sa robe de nuit qui cachait la totalité de son corps mince et fluet, ses seins étaient remontés, craintifs mais tendus sous les effluves électrisantes qui l’avaient pénétrée dans ses songes mystifiants la surprenant par leur façon dont ils avaient pu ressusciter en elle, un désir débordant, mettant en exergue ce que la femme cachée derrière son minois candide, désirait : sortir de l’ombre, s’exprimer, faire briller son corps par un feu bouillonnant et qui la mépriserait entièrement, sans compter, par la pire des damnations, dérangée à souhait, irrémédiablement sienne dans les mains de sa sentence au visage d’une créature de Satan. Scott l’avait lorgné d’une simple œillade injustifiée et elle avait frémit. Descendant à vive allure l’escalier qui menait au salon commun, elle ouvrait la porte d’entrée dans un souffle et s’effaçait à travers la nuit blafarde et poudreuse, mêlée à une brume nébuleuse qui l’enveloppait d’une humidité turgescente. Le nuage printanier et glaçant, contrastait avec la chaleur qui l’avait envahie un peu plus tôt transportant ainsi avec cette folle lubie qui l’avait saisie et l’amenait dorénavant, à errer au travers du jardin de ses grands parents, son colis transporté à bout de bras jusqu’à l’unique arbre de leur terrain. Elle finissait de tout enterrer, le regard esseulé braqué sur le monticule de terre retournée, pantelante, presque dyspnéique. Elle finissait par rebrousser chemin, tel une apparition zombiesque qui aurait frôlé les sphères de l’humanité pour n’y trouver rien à se mettre sous les dents. […] Contusionnée et entaillée au poignet, Camile grimaçait de douleur en se réveillant à l’aube comme chaque matin. Elle ouvrait les lourds volets accrochés à sa fenêtre et humait l’air venteux et rosé. Sa chambre était un réel carnage. Sa chemise de nuit était bonne à jeter. Des traces de boues et de terre s’égrenaient sur le sol pendant qu’elle tentait vainement d’effacer son méfait de la nuit précédente mais, croulante sous la fatigue, faisait glisser l’habit sur ses fines hanches et se dirigeait vers la salle de bain. Comme chaque matin, elle prenait un thé aromatisé au citron, se faisait chauffer des brioches et préparait un petit déjeuner à ses grands-parents avant de sortir enfin, habillée toujours de la manière la plus classique mais travaillée. Elle allait dans une librairie, s’y attardait quelques instants puis allait dire bonjour aux petits commerçants qui longeaient la rue et qu’elle connaissait très bien. Camille était connue comme une enfant douce et agréable à vivre. D’une simplicité éclatante, la jeune femme avait la main sur le cœur et était d’une joie de vivre indéniable. Son chemin la menait au cœur du système politique de Washington et des grandes artères noyées d’un trafic encombrant, bruyant et pernicieux. Du capitole, elle continuait son chemin, se retrouvant dans l’un des quartiers qu’elle convoitait tout particulièrement pour sa belle excentricité. Ses pas la menait un peu plus loin encore, dans les rues historiques et elle se décidait à rendre visite à Aleksa, reine des podiums, beauté démesurée et, à vrai dire, celle devant laquelle, Camille avait toujours connu une forme de complexe inexprimée. Loin de s’attarder sur les aspects différents de la jeune femme, elle couvrait son regard le long de la façade et sonnait à la porte avant que celle-ci ne s’entrebâille sur l’immensité séduisante des jambes hâlée de la magnifique brune au regard flambant d’assurance. Salut, désolée de ne pas avoir prévenu de ma visite. Je me demandais si tu étais libre… Camille lui souriait tendrement. La jeune femme était l’une de ses uniques amis à la capitale et, si leur différence était flagrante, Camille ne s’était jamais arrêtée aux caractéristiques qui contrariaient les rapprochements entre opposés. Aleksa lui décrochait un sourire mystique et la laissait entrer dans la clarté lumineuse de son salon. Tout respirait le raffinement et détenait un cachet harmonieux. Il faut que je te parle. J’ai rencontré quelqu’un à la maison blanche. Je crois que je suis amoureuse. T’y crois à ça ? Qu’elle minaudait, s’obstinant à observer le bout de ses chaussures bon marché plutôt que d’oser défier le regard amusé de la princesse lascive face à elle. Son doigt s’entremêlait à l’une de ses mèches blondes pendant qu’elle se mordillait la lèvre inférieure, soudain gênée par l’apparence de ses propos. Mais si Camille n’avait pas beaucoup d’amis préférant de loin se plonger dans des thèses mathématiques plutôt que de papoter chiffons entre filles, elle ne prenait jamais quatre chemins pour annoncer ce qu’elle avait sur le cœur. Il s’appelle Scott. Scott Zähringen. Camille n’était pas passée à l’église ce matin, préférant sûrement le confessionnal que lui offrait son amie plutôt que le jugement d’un homme qui la connaissait depuis toute petite. Contrariée par de nouvelles émotions irraisonnables, elle espérait pouvoir obtenir une oreille attentive et des conseils avisés d’une personne qui pouvait, en un claquement de doigt, obtenir tout ce qu’elle désirait mais dans un domaine, beaucoup plus inconnu à la jeune suédoise…

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Cameron Eynsford
there's no place like berkeley
Cameron Eynsford
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MessageSujet: Re: Letters to the traitors (aleksa) Letters to the traitors (aleksa) EmptyLun 6 Juin - 14:44

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