the great escape
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once is enough (shade)

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MessageSujet: once is enough (shade) once is enough (shade) EmptyLun 28 Mar - 14:24

My stomach drops and my guts churn.
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La nuit était tombée et ce soir, le ciel était degagé. Si dégagé, que la lune éclairait le chemin de certains, de ces âmes égarées par les tourments d'une soirée.. Un sentiment partagé. Une émotion décuplée. Fractionnée en un million d'espoirs et de remords. Une intersection sur laquelle, on ne sait plus se prononcer. Des doutes plein la tête, débordants du cœur. Un état difficile à gérer et des problèmes compliqués à confier. Lize était complétement et simplement paumée. Dans les ruelles de la ville, elle marchait sans but précis. Elle avançait en espérant évacuer. Oublier le son et le timbre de la voix de son père. Encore une fois, prise au dépourvue par ses nombreuses accusations. Car quand elle pensait accomplir quelques efforts, il le retranchait toujours dans ses échecs. Il l'écrasait comme pour la maitriser, pour récupérer le pouvoir qu'il ne pouvait pourtant plus exercer, ni sur ses choix, ni sur ses actes. Un père dépourvu de toute culpabilité et avide de cette autorité qui a fait tremblé plus d'une fois, les murs de leur battisse. Lize se retrouvait parfaitement et étrangement dans cet état d'esprit, cet état actuel. Elle prenait conscience du danger et des limites qu'elle repoussait pour se libérer. Évacuer ce poids et s'envoler là où il ne pourrait plus la toucher, l'atteindre par son passé. Par cette histoire d'amour inachevée et ce secret qu'elle devait porter. Par ses études qu'elle n'avait pas terminées et cette déception qu'elle pouvait représenter. Sans hésiter plus longtemps, sans marcher plus loin dans les quartiers oubliés de cette ville, Lize arrêtait un taxi. Elle indiquait une adresse et sans la moindre hésitation, elle s'y rendait. Hamilton saurait la canaliser dans cette solitude parfois pesante. Il saura être la voix de cette raison, la voix de ce frère qui lui manque cruellement. Hamilton était la maturité. Il était un pilier depuis ces années. Ce temps qui avait détruit et consumé à petit feu, la personnalité de la fille Gallagher. Il n'avait pas besoin d'être quelqu'un d'autre ou de lui sortir de grands discours. Un regard suffisait. Tendrement, elle y repensait et se calmait. A toutes ces fois, où il avait été là. Présent quand son propre frère préférait l'ignorer ou faire comme si elle n'avait jamais existé. Blessée dans sa chair, Lize se raisonnait au moment de payer la course et de sortir du véhicule. En tenue de soirée, très élégante et apprêtée, elle se rendait à la porte d'entrée. Une poignée de secondes pour y songer. Etait-il opportun pour elle de le déranger à cette heure de la nuit ? Etait-ce raisonnable ? Désormais torturée par ce qui lui semblait être un bon choix, une bonne direction.. Lize réalisait l'emprise du passé. Son père ne la laisserait jamais respirer ou se dévoiler comme elle voudrait l'être. Comme ce papillon de nuit qu'on croise à l'aube d'une belle journée ensoleillée. Non, elle ne pourra jamais être totalement qui elle est. Là à l'instant précis, dépourvue de tous ses sens, elle paniquait. Elle paniquait et soudainement poussait la porte déjà ouverte du logement de Hamilton. Une prise de conscience. Sur la pointe des pieds, la jeune femme s'avançait tout en prononçant quelques mots. « Il y a quelqu'un ? » Ce n'était pas inhabituel comme situation, comme circonstance. Le jeune homme lui avait déjà expliqué. Vivant avec ses colocataires, il était compliqué pour lui de tout gérer, ainsi que cette simple sécurité de fermer la porte en quittant les lieux. Inconsciente et toujours décidée à lui parler, Lize s'aventurait. Aucune présence n'était à constater dans le salon, ni la cuisine. Pourtant, elle décidait de s'arrêter. Avant de franchir la salle de bain ou les différentes chambres à coucher, elle essayait de nouveau. Elle persistait à vouloir se faire remarquer, avant de surprendre toute situation gênante. « C'est Lize. Hamilton, est-ce que tu es là ? » la voix légèrement réservée, elle attendait un signe, une réponse. Elle attendait quelqu'un. Finalement, peu importe qui arrivait, tant qu'on la prévenait. Peu importe ou presque. Quand elle constatait ce reflet. Ce parfum qui l'avait déjà détourné de son chemin. Ces traits. Cette silhouette. Shade.. Que faisait-elle ici ? Etait-elle une invitée de l'un de ses occupants ? Lize reculait ainsi d'un pas quand elle s'avançait. Surprise de retrouver cette femme qu'elle avait appréciée en toute intimité. La seule qui l'avait attirée sur le chemin de la découverte, de ce secret qu'elle n'avait jamais partagé. Peut-être parce qu'il était précieux à ses yeux et différent de tout ce qu'elle avait déjà connu. Reprenant ses esprits, Lize brisait ce silence bien trop pesant, trop lourd à porter en cette soirée déjà bien entamée. « Je cherchais.. Mais peu importe, je crois qu'il n'est pas là. » Effectivement, bonne constatation très chère. Si Hamilton avait été là, cela ferait longtemps qu'il se serait manifesté. Même s'il n'y avait pas d'heure pour jouer à cache cache, à s'amuser des autres.. Lize ne savait plus. A l'instant même où tout son être l'invitait à retrousser chemin, une chose, une sensation la tenait ancrée dans le sol de cette pièce. Face à Shade, elle était bousculée par une foulée de souvenirs, de frissons et d'incompréhensions. De cette histoire de femme à femme. De ses mains qu'elles avaient souvent glissées dans les siennes. A ce premier pas qu'elles avaient fait l'une vers l'autre. De cette rencontre en Espagne à cette époque où elle se cherchait. Lize s'était laissée tenter par la beauté d'une autre, par tous les sentiments nouveaux qu'elle avait fait naitre ou simplement ravivés, en un simple et dangereux touché. A cette proximité qu'elle retrouvait purement par hasard. Les prunelles plongées dans celles de Shade. La sensation d'avoir cette histoire dans la chair, comme évidente et troublante. Lize en perdait tous ses repères. Son être était secoué par ces retrouvailles non planifiés et en aucun cas envisagés. Comme si cette histoire pouvait la transporter en Europe, en un claquement de doigt, avec une étrange satisfaction. Particulière comme tout ce qu'elles avaient déjà connu et secrètement partagé.
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MessageSujet: Re: once is enough (shade) once is enough (shade) EmptyDim 3 Avr - 20:07

« Bonjour Shade ». On lui présentait un sofa puis une chaise. Mine de rien, le choix pouvait être bien plus important que ce que la psychologue pouvait laisser présager. La belle brune choisissait le meuble droit, carré, au bois épuisé par le temps. Quelque chose de rigide, qui marquait son enfance et la sévérité des règles qu’elle avait dû suivre à la lettre et des conditions assujettissantes que son père avait imposées à leur vie de famille. Shade avait bien changé mais certaines habitudes ne s’écrouaient pas et prenaient un malin plaisir à ressortir lors de moment de vie commun. Dommage que ce soit au moment où elle était le plus menacée d’être lue aussi facilement qu’un livre ouvert. « Bien. Comment vas tu aujourd’hui ? » Shade ruminait intérieurement. Le vide, le sentiment d’être observée et analysée lui donnait l’envie de sortir de la pièce intimiste qui se voulait appréciable. En aucun cas la jeune femme se sentait à l’aise. Au lieu de ça, elle répudiait ce frisson de malaise qui la secouait sans cesse lors de ses dernières visites et affichait un sourire de contenance. Très bien. Je suis allée à la salle de boxe ce matin, j’ai mangé équilibré. Trois repas par jour comme d’habitude. Je me suis baladée dans les rues et me suis arrêtée au Starbuck. Comme d’habitude. Comme d’habitude. Encore et encore. Elle le répétait sans cesse pour montrer la stabilité retrouvée de sa vie, l’univers déconcertant de son quotidien qui s’était réaffectée à sa routine. Les jours se suivaient, coulaient comme l’eau des rivières, à un rythme lent, clopant dans des eaux plus profondes, pour continuer leur rythme inaltérable vers d’autres rives encore. Shade était rentrée de cinq mois d’infiltration et, en réinsertion, elle devait suivre ces séances régulières de psychothérapie afin d’assigner si, oui ou non, la jeune femme était apte à retourner dans les rangs du FBI. Alors elle faisait bonne figure, se laissait questionner sans apprécier néanmoins la manière directive dont la femme de science s’enquérait de ses moindres faits et gestes. Une perte de temps. Shade aurait préféré de loin retourner enfiler ses poings de cuir, lourds, galbés, d’un noir mat, pour se laisser aller contre un sac de sable tendu, ballotant au gré de ses coups, au bout de la chaîne métallique et cendrée. Le silence alourdissait l’espace confiné qui l’oppressait. La jeune femme, surentraînée, ne montrait pourtant aucun signe de malaise à travers sa communication corporelle. Elle connaissait les règles élémentaires de l’analyse physique et s’en était servie de nombreuses fois lors des interrogatoires qu’elle avait de nombreuses fois menées, dans des pièces bien plus sombres et austères que celle-ci. « Shade, que penses-tu du fait que deux des terroristes avec qui tu as passé plusieurs mois et que tu as dénoncés, sont à présent libres grâce à l’immunité qu’ils ont réussi à gagner ? ». La jeune femme ne sourcillait pas un instant quand l’organe vitale se serrait dans sa poitrine étroite. Ce qu’elle en pensait réellement ? Elle voulait hurler. Briser les moindres parcelles de son âme. Shade gardait ses secrets enfoncés en elle et eux, la clouait sur le pilori, une chute brutale qui ne la laissait plus libre de ses mouvements et du moindre sentiment de bon sens. Je savais que ça pouvait arriver. Je n’ai aucun remord ni pressentiment. Je veux juste retourner travailler. La parfaite figure de son père, comme il avait pu la façonner avec soin durant les nombreuses années où elle avait dû suivre ses prérogatives accablantes de rigorisme. « Bien. Je pense qu’on peut s’en tenir là pour aujourd’hui. Je sais que les séances sont contraignantes mais c’est le protocole. Mais si tu veux mon avis, je pense que bientôt, tu pourras retourner dans ta section. » Pas sûr qu’elle le pouvait vraiment mais Shade avait assez connu l’inhumanité de confiner ses sentiments et la moindre de ses émotions pour acquiescer silencieusement sans émettre le moindre de ses doutes. La jeune femme se levait et finissait par reprendre le chemin de chez elle, l’esprit fermé aux moindres souvenirs qui pouvaient venir de nouveau altérer son bien-être. Eliana devenue Shade à présent, était hantée par des démons insoupçonnables. Sa vie sous le joug de son père, puis sa libération lorsqu’elle était partie étudier à Barcelone, la mort de sa sœur puis son exil aux Etats-Unis afin de devenir une autre personne. Quelqu’un qui avait eu besoin de se recentrer lorsqu’elle s’était laissée divaguer deux ans dans la belle ville d’Espagne. Mais si elle semblait sans faille, il n’en était rien. […] Son visage se redressait pendant qu’elle apposait la dernière goutte de vernis sur son petit doigt. Le rose brillant, luisait sous les derniers rayons du soleil rougeoyant qui s’éclatait le long de la ligne d’horizon qui apparaissait au travers de la fenêtre de sa chambre. Elle entendait une voix, familière. Ni Hamilton ni Ivan ne rentreraient dans la soirée. Shade se sentait de nouveau opprimée par la brutalité avec laquelle, son passé pouvait ressurgir mais pour en avoir la certitude, elle s’échappait de l’atmosphère apaisante de sa chambre afin de rejoindre le salon. Lize était bien présente, son regard brillant, planté dans le sien sous le coup de la surprise la plus extrême. Sa voix était presque inaudible lorsque les mots s’échappaient d’entre ses deux lèvres glacées d’un parfum qu’elle avait bien connu. Hamilton et Ivan ne rentrent pas de la soirée. J’habite avec eux… Shade esquissait un sourire. Le monde est petit… Cette phrase ressassée un nombre sans précédent, ne prenait sens qu’à cet instant. Lize, sa toute première fois dans l’univers dérangé et malveillant que son père lui avait toujours exposé. Mais délicieux. Outrageant à sa vue mais bien plus vivifiant que n’importe quelle relation qu’elle avait connue. Ne me dis pas que tu habites à Washington ? Shade ne savait pas réellement comment agir face à la jeune femme en sachant bien que celle-ci, n’avait jamais assumer entièrement leur relation naissante, basée sur la discrétion la plus implicite qui soit…

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MessageSujet: Re: once is enough (shade) once is enough (shade) EmptyLun 23 Mai - 13:48

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