» La famille et toutes les histoires qui en découlent ; Parker est né d'un père américain, ingénieur aéronautique et d'une mère française qui s'amuse à laisser la vie couler sans se soucier du financement. Il aurait pu avoir une vie heureuse et paisible comme n'importe quel petit garçon. Choyé, un brin gâté mais le tout entouré d'un amour inconditionnel de la part de ses parents. Le sort en décida autrement. Son père, prit la poudre d'escampette face à sa femme trop dépensière et volontairement désœuvrée. Silence radio, fin de la figure paternelle dans sa vie. Parker n'a jamais reçu une carte d'anniversaire ou un coup de téléphone de la part de son papa qu'il aimait beaucoup. A l'âge d'à peine trois ans, il se retrouva balader à droite et gauche. Laurel, sa maman tentait de séduire toujours plus riche car il n'était pas question qu'elle travaille. Son rêve américain à elle dépendait de sa place dans la société. Elle papillonna avec divers hommes jusqu'au jour où elle se remaria avec un riche  concessionnaire automobile que le petit garçon a accepté sans trop de difficulté. Remarque, il a en tellement vu passer, qu'il n'était plus à un près. Parker eut quelques mois plus tard, une petite sœur, nommée Millie. Elle est probablement l'être le plus important de son monde. Il donnerait tout ce qu'il possède pour elle. Il se couperait un bras si on le lui demandait. Malgré leurs points communs quasi inexistants, le jeune homme a une tendre affection pour Millie. De quatre ans, son aîné, il la protège contre vents et marées. On pourrait même presque dire qu'il a un côté papa poule qui le fait paraître parfois stupide. Cependant, il ne peut pas s'empêcher d'agir ainsi envers elle. Surtout qu'elle a le don de se mettre dans le pétrin neuf fois sur dix quand elle entreprend quelques chose. Quant à sa mère et à son beau-père, il les voit de temps à autre. Ou pas.  

» Mi-ange, mi-démon ; Parker n'a pas ce que la norme considère être un caractère facile. ( un brin ) Ronchon quand il n'a pas ses huit heures de sommeil, il n'est pas à prendre avec des pincettes dans ces moments. Il a tendance à oublier qu'il est préférable de tourner sept fois sa langue dans sa poche avant d'ouvrir en grand sa bouche. Ce qui ne lui attire pas que des amis. En revanche, les fins connaisseurs savent appréciable son côté franc du collier. Parker a reçu une éducation parfaite, avec des tas de nounous et de professeurs particuliers qui étaient présents pour les inculquer les bonnes manières mais aujourd'hui, il ne les applique pas forcément. Il se montre de temps en temps bagarreur et il n'est jamais contre une petite joute verbale. Plus jeune, le jeune homme avait un côté insouciant qui plaisait énormément aux filles. Du genre à blaguer et à jouer de son sourire pour draguer à sa guise, il plaisait sans faire de gros efforts. Depuis sa rupture avec Blake, il est devenu beaucoup plus acariâtre. Moins drôle, plus renfermé et volontiers moqueur quand l'occasion le lui permet. Sa façade froide ne donne pas envie d'aller vers lui et il cultive avec soin cet aspect là de sa personnalité car cela décourage les autres de venir l'emmerder en voulant faire ami-ami. On le caractérise souvent de con voire même de connard mais l'avis des autres le laisse de marbre. Au fond, il sait qui il est et ce qu'il vaut. En revanche, quand on a su le percer et que vous faites parti de son entourage, il est capable de tout pour votre bien. L'adage le dit si bien : quand on aime, on ne compte pas. Quitte à souffrir lui-même à votre place. Comme ce fut le cas il y a de cela quelques années. Parker est un mauvais garçon avec un cœur qui bat bien souvent.

» L'université : Quitter Chicago. Son but ultime. Ne plus être avec sa famille qui tente de lui faire croire qu'un amour débordant les unie alors qu'en réalité, son beau-père veut juste qu'il épouse une carrière parfaite. Il choisit de mettre des centaines de kilomètres entre eux. Son choix aurait pu se révéler être la pire erreur de sa vie. Le contraire se produisit. Sa vie de jeune homme entrant dans la vingtaine prit un tournant radical. Habitué aux sorties plutôt sympathiques qui rythment la vie lycéenne, Parker put découvrir les joies des soirées universitaires. C'est ainsi qu'il se constitua une belle bande de potes de tout niveau et de toutes classes sociales. Parmi eux, Blake. Elle ne fut pas un coup de cœur mais une véritable révélation sur ce qui peut être l'amour. Lui, pas habitude, si peu attaché à toute forme d'engagement vu son opinion se métamorphoser. Heureux et amoureux. Voilà ce qui le caractérisait le mieux. Cependant, seul les contes de fées ont le droit à des happy end. Une sœur envahissante, trop fouineuse, addict à Salem et ses habitants. Une sœur qui se mêle un peu trop de la vie privée de Blake. Il connaissait assez bien la brune pour savoir que son passé était le sujet à ne pas aborder. Seulement, avec Millie dans les parages, aucune chance pour elle de ne pas voir ses antécédents révélés au grand jour. Alors Parker prit la décision pour que la vérité reste au placard. Il n'oubliera jamais le regard haineux et bouleversé qu'elle lui a lancé. Faut aussi dire qu'il a été un bon gros con. Lui balancer qu'il s'était lassé et qu'elle ne lui apportait plus rien pour le satisfaire. Du grand Stewart. Dès l'instant où ses paroles franchirent ses lèvres, il sentit que ses entrailles se déchirer. Révulsé de son propre comportement, il aurait voulu disparaître. Au lieu de cela, il fit face à cette rupture. Tout en gardant une esquisse de sourire. Une risette pour prouver qu'il va bien. Alors qu'il n'est qu'un homme brisé à l'intérieur.

» Le sport représente un aspect très important de sa vie. Parker a commencé à en faire à l'âge de huit ans.Il a demandé à sa mère de l'inscrire dans le club de basket de la ville où ils habitaient. Petit garçon très sociable, Parker n'a eu aucun mal à s'intégrer parmi son équipe et il développe un fort esprit d'équipe et il se lia d'amitié avec la plupart de ses copains. Plus les années passaient, plus Parker développait une envie d'étendre ses compétences sportives. Lorsqu'il atteint ses douze ans, il commença à jouer au football et il se mit à pratiquer l'athlétisme. Sports radicalement différents mais qui se complétaient. Lorsque Parker avait besoin d'être un peu plus seul, il se réfugiait dans la course, dans le but de faire par la suite des marathons. Dès que son envie de rire et de s'amuser revenait au galop, il partait rejoindre ses potes de foot. Au final, il s'épanouissait partout. A l'université, il s'inscrit pour les sélections afin d'entrer dans l'équipe de football américain. Parker fut prit et il devient l'un des joueurs les plus appréciés. Pas mauvais joueur pour un sou et toujours fair-play, il était en quelque sorte le co-équipier modèle.Aujourd'hui, il ne pratique plus que le footing. Si on lui propose un marathon ou autre défi de ce genre, il ne  refusera bien évidemment pas. En arrivant à Salem, il s'est plus ou moins greffé à un groupe qui courait ensemble. C'est ainsi qu'il fit la connaissance de Zack qui devient bien vite un très bon ami. Les deux garçons qui de base courait juste ensemble, se firent peu à peu confiance pour devenir limite inséparables. Parker sait qu'il peut faire confiance à Zack et il se confierait bien volontiers à lui en cas de problème.

» Salem, les sorcières avec leurs nez crochus et leurs balais volants ; Si Parker se retrouve dans cette ville si mystique, ce n'est pas par sa propre volonté mais bel et bien à cause de sa sœur Millie. N'ayant aucune attache nul part et trouvant sa jeune sœur un peu trop exaltée au sujet de la chasse aux sorcières, il a décidé d'emménager avec elle, à Salem. Histoire de garder un œil sur elle s'il s'avère qu'elle se fourre dans des affaires pas nettes. Ce qui ne saurait tarder à arriver. Parker essaye de la canaliser parce qu'apparemment, il n'est pas très bon de dire tout haut que l'on adore les sorcières. Il réside dans cette bourgade depuis trois mois à peine et pour l'instant, il ne sait pas trop s'il apprécie l'ambiance qui réside par ici ou s'il a envie de se casser le plus vite possible. Son opinion est mitigé dira-t-on. Il entend tous les jours, les cancans, les commérages et les mauvais regards de la part des opposants envers les sorciers et sorcières qui peuples les rues. De son côté, il reste totalement impassible. Que ce soit vrai ou faux, il s'en bat royalement les … voilà, voilà. Du moment qu'on le laisse tranquille, il ne donne pas son avis. Après tout, que la sorcellerie existe ou pas, ce fait ne changera pas sa vie. Il s'amuse des superstitions et lève volontiers un sourcil perplexe quand on voit la frayeur dans les yeux d'un opposant quand il a le malheur de croiser le chemin de celles que l'on considèrent comme les descendantes du diable en personne.

» Brocante de petits détails à savoir ; Sportif émérite, il ne commence jamais une journée sans son footing. Qui varie selon son humeur. Il peut courir quinze minutes comme une heure. ¤ Son rire est communicatif, mais on ne l'entend que très rarement depuis qu'il est devenu plus grincheux. ¤ Il sait se jeter dans la mêlée quand il le faut et rester en retrait que rien ne le concerne. ¤ La seule fille pour qui il a eu de vrais sentiments est Blake. ¤ Il ne le crie pas sur les toits mais il est plutôt un fin cuisinier. Le pire est qu'il aime passer du temps derrière les fourneaux. ¤ Même s'il se vante de pouvoir passer sa vie sans travailler, il est d'une intelligence hors norme. Il a obtenu son diplôme d'informaticien mais il ne s'en est jamais servi. ¤ Il tient de sa mère pour penser que l'argent tombe du ciel. ¤ Il n'est pas très à l'aise avec son corps. Il sait bien qu'il plaît aux femmes mais il ne se trouve pas terrible ¤ Tous les soirs, il lit quelques pages d'un livre avant de s'endormir. ¤ Il n'aime pas faire du vélo ou tout simplement marcher : les voitures, c'est la vie. ¤ Il bâille très facilement quand on n'arrive pas à capter son attention. ¤ Il s'endort très facilement devant les films. ¤ Inconditionnel fan d'apple, tous ses objets électroniques sont de cette marque. ¤ Quand il est heureux, il peut facilement pousser la chansonnette. ¤ Il prend des cours de violoncelles alors qu'il n'a pas du tout l'oreille musicale. ¤ La bagarre opposants/sorcières le blase prodigieusement. ¤ Il est un peu du genre solitaire : pas une foule d'amis, surtout des connaissances ou des copains de passages. ¤ On l'aime ou on le déteste, il n'y a pas de demi-mesure avec lui. ¤ Il ne boit que rarement mais quand il se met à picoler, on le trouve beaucoup plus cool et il peut raconter des inepties plus grosses que lui.

Il est vingt-trois heures. Les gouttes de pluie viennent s'écraser contre le pare brise de son audi. Blotti contre le siège en cuir de sa voiture toute neuve, Parker écoute en boucle les musiques que Blake lui avait mis sur sa clé usb. Cela ne fait même pas douze heures que la rupture est consommé qu'il se sent désespérément vide. Il a mis fin à leur rêve éveillé pour tout transformer en cauchemar. Son portable, posé négligemment sur le tableau de bord se met à vibrer et à éclairer tout l'habitacle. Dans un sursaut d'espoir, il pense tout d'abord que c'est elle qui lui demande de faire machine arrière. Mais la réalité refait bien vite surface. Un message. De Millie qui lui demande où il est et s'il compte rentrer bientôt à l'appartement qu'ils ont loué. Il retient un soupir et descend pour rejoindre sa petite sœur. Sur le pallier, il prend une grande respiration et pousse le battant de la porte. Malgré lui, ses traits tirés doivent jouer en sa défaveur parce que Millie affiche immédiatement un visage inquiet. Ce qui ne présage rien de bon pour la suite. « ça va ? » L'interrogation de la blonde n'est pas une simple question banale qui n'importe qui pourrait lui poser. Non, il comprend bien le sens caché. Elle est là, s'il veut se confier sur ce qui le tourmente. Sauf que Millie est la dernière personne au monde à qui il pourrait se confier en ce moment. Pour parfaire son jeu, il lève un sourcil étonné avant de les froncer. « Bien sûr que ça va. » Ment le jeune homme avant aplomb. Il pourrait presque se croire lui-même si son cœur n'était pas aussi endommagé. Millie doit le connaître mieux qu'il ne le songe parce qu'elle ne semble pas dupe. Ah … Il va devoir la jouer plus serrer s'il veut passer au travers des mailles du filet. Faisant style de rien, il s'avance avec prudence de la chambre mais la blonde est déjà que sur qui vive. Debout en moins de deux secondes, elle se poste devant lui pour le dévisager. « Est-ce que j'ai fait une connerie ? » Elle a l'habitude Millie. D'en faire des dizaines qui rendent fou Parker et qui le font criser trois ou quatre fois par semaine. Il finit toujours par en sourire et lui pardonner. Cette fois, elle en a fait une belle. Sans s'en rendre compte. Sans savoir qu'à cause d'elle, son frère aîné à décidé de protéger celle dont il est amoureux. Comment l'accuser de tous les maux de la terre alors qu'elle n'est au courant de rien ? Parker ne peut se résoudre à lui en vouloir parce qu'il s'agit de Millie. Elle représente sa plus grande faiblesse. Vaillamment, il affiche un sourire tout en secouant la tête négativement. « Non, c'est moi qui en ai fait une. » Une énorme. Pas n'importe laquelle. Une erreur qui le poursuivra à jamais. Doucement, il dépose un baiser sur la joue rosée de sa sœur comme pour lui signifier que le débat est clos. Il se fraye un passage jusque dans sa chambre avant que Millie ne le harcèle plus. Il est déjà dans ses derniers retranchements avant l'explosion. Autant ne pas rajouter une dispute avec sa petite sœur dans cette catastrophe monumentale que représente sa vie. Le jeune homme est sur le point de sa vautrer lamentablement sur son lit quand il aperçoit sa veste. Cette simple vision suffit à réanimer la douleur qu'il espérait voir s'estomper. Dans un geste rageur, il se saisit de ce bout de tissu et sort comme un fou de l'appartement sous la regard incrédule de la blonde. Pied au plancher, Parker roule à toute vitesse et prendre des risques inconsidérés vers son lieu de résidence. Et il tambourine comme un malade à sa porte. Un fou furieux qui ferait peur à voir. Finalement, elle ouvre et le brun en a le souffle coupé. Il essaye de faire abstraction de sa mine qui est aussi défaite que la sienne et du sourire qui a disparu de son si joli minois. Ne pas fondre maintenant. Créer une barrière invisible entre eux. Tout ira bien. Parker garde une expression impassible et lui lance sa veste comme si elle lui brûlait la pulpe des doigts. « Tiens, reprends-là. Tu en auras plus besoin que moi. » Sous entendu : parce que me concernant, tout objet qui te concerne me laisse dans l'indifférence totale. Il accuse le coup de son propre monologue mais ne le montre toujours pas. Décidément, il ne se savait pas aussi bon acteur. Ses mains se fourrent automatiquement dans ses poches parce que sinon, il a peur de perdre le contrôle et les enfouir dans sa masse châtain. Elle lui manque déjà. Néanmoins, il a fait un choix qu'il juge censé. Il ne peut pas l'exposer aux enquêtes névrosées de sa petite sœur. Le jeune homme fait un pas en arrière et lui tourne à demi le dos avant de se raviser. « Tu peux découper, jeter ou incendier mes affaires, je m'en fous. J'ai pas envie de recevoir un colis de ta part avec mes effets personnels. » Balance-t-il avec mépris tout en détournant le regard pour ne pas avoir à subir les divers émotions qui doivent passer dans ses yeux chocolats. Son sort est scellé. Il vient de commettre une énième provocation à son égard qu'elle n'est pas prête d'oublier. Incapable de l'affronter une seconde de plus, Parker fuit comme un voleur. Pour se réfugier dans sa voiture. Là où il se sent protégé. Sur le siège passager un foulard. Celui qui se trouvait dans l'une des poches de la veste. Il n'a pas eu le cœur de le lui rendre. Il a besoin de garder un morceau d'elle auprès de lui pour se remémorer tous les moments heureux. Doucement, ses doigts effleurent la matière. Puis il démarre. Cette nuit là, il a roulé sans but. Cette nui-là, Parker Stewart est devenu une âme en peine errante.