the great escape
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there’s no going back. ~ stan

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MessageSujet: there’s no going back. ~ stan there’s no going back. ~ stan EmptyMar 6 Oct - 21:59

Et puis avec le temps on pardonne, on finit même par en rire...
Après tout ce n’est qu’un jeu.

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Septembre deux mille quinze, Las Vegas. Depuis plusieurs heures, Marie est prostrée dans sa salle de bain individuelle. Assise en tailleur sur le carrelage froid, elle tient entre ses doigts un petit bâtonnet blanc. Pas n'importe quel petit bâtonnet blanc. Celui qui va ruiner sa vie. La foutre en l'air. Sans qu'elle s'y attende. Marie n'avait pas imaginé une seule seconde que les nausées dont elle était victime depuis quelques temps annoncerait une telle nouvelle. Elle pensait naïvement subir une intoxication alimentaire ou une connerie du genre. Et puis elle en avait parlé avec Thelma, sa meilleure amie qui lui avait ouvert les yeux. Marie était tout de suite redescendu sur terre, sans y croire. Si au début elle a cru à une bonne blague, la jeune femme a du se rendre à l'évidence. Il fallait qu'elle sache, qu'elle fasse ce test. Ce test de grossesse. Et le résultat est tombé depuis de longues minutes mais Marie ne peut plus bouger. Elle peut seulement pleurer. Encore et encore. Les larmes se déversent sur son visage de poupée, l'inondant d'une culpabilité qui l'enrobe. Comment a-t-elle pu être aussi négligente ? Qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'elle se retrouve dans cet état ? Marie se rappelle seulement avoir oublié sa pilule, une fois, le même jour où avec Stan ils ne se sont pas protégés, trop pressés de faire leurs affaires avant que Caroline, la copine de Stan débarque. Elle est aussi fautive que lui, ça elle en a bien conscience. Mais de là à ce qu'elle se retrouve enceinte, juste pour un oubli, le destin s'acharne contre elle. Ou du moins lui fait payer ses petites vacances avec son amant. Karma is a bitch dit-on. Elle a bien profité de son été, s'est bien amusé avec Stan et elle en paye le prix fort. Pourtant, Marie elle n'a pas un mauvais fond. Oui Stan a trompé sa copine avec elle et franchement, elle n'en a eu aucuns remords mais elle n'est pas plus méchante que cela. Seulement la Davis-Cohen, elle est du genre … égoïste. A toujours faire passer ses désirs et ses envies avant celles des autres. L'insouciance de son jeune âge lui enlève quelques brides d'empathie. Elle n'a pas pensé un seul instant aux sentiments de Caroline, si elle apprenait que Marie – qui se faisait passer pour sa meilleure amie du moment – couchait avec son petit ami à la moindre occasion. Elle n'a songé qu'à son bonheur d'être dans les bras de Stan. Et des réjouissances qu'il lui apportait au lit. Marie est complètement perdue. Elle efface les larmes présentes sur ses joues d'un geste rageur. Elle commence à être en colère. Contre Stan. Contre elle. Contre leur inconscience. Contre sa débilité. Elle se doute qu'elle va devoir affronter seule cette épreuve, connaissant son amant. Mais il serait trop facile pour lui qu'il ne soit pas mis au courant. Si il veut être lâche, très bien, mais qu'il le fasse de pleine conscience. La jeune femme sort de la salle de bain après avoir jeté son test au fin fond de la poubelle, histoire que sa mère ne tombe pas dessus, sait-on jamais si elle décide de venir squatter la salle de bain de Marie, comme elle le fait quelque fois. Elle s'engouffre dans sa chambre, se laisse tomber sur son lit et attrape son téléphone. Elle hésite quelques secondes et puis prend une inspiration. Téléphone collé à l'oreille, plusieurs sonneries jusqu'au moment où la messagerie se déclenche. « Stan c'est moi. Il faut absolument que je te vois aujourd'hui, c'est important. Rejoins moi au bar de l'hôtel dans une heure ». L'hôtel de ses parents s'entend, qu'il connaît bien maintenant. Marie raccroche et va directement prendre une douche. Parce que sa tête fait réellement peur. Et qu'elle a besoin d'un moment de répit pour ne penser à plus rien du tout. Surtout pas à ce problème qui lui fait face. Une heure plus tard, seulement vêtue d'un jogging, les cheveux relevés en une queue de cheval, Marie attend patiemment assise au bar de l'hôtel de ses parents que Stan la rejoigne. Il n'a pas confirmé sa venue mais elle ne doute pas qu'il ait saisi l'importance et l'urgence du message. Et de la requête. La franco-américaine est perdue dans ses pensées au moment où le jeune homme fait son apparition. Et elle ne le remarque que lorsqu'il lui fait un petit signe de main, devant le visage. En mode je suis là, houhou. « Salut » dit-elle, d'une petite voix. Le sourire a disparu de son visage aujourd'hui. Elle n'est pas aussi enjouée que d'habitude, quand elle le voit. « Ecoute je ne vais pas passer par quatre chemins, j'ai un truc à te dire ». Marie préfère jouer la franchise dès le début et ne pas tourner autour du pot. Elle est déjà assez angoissée de lui annoncer la nouvelle alors autant que ça soit vite expédié. « Et ça ne va pas te plaire Stan ». La blonde lève un regard vers Stan qui se décide à s'asseoir à ses côtés. Ouais t'as bien raison, accroche toi à ta chaise. Enfin ton tabouret.
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MessageSujet: Re: there’s no going back. ~ stan there’s no going back. ~ stan EmptyDim 11 Oct - 23:30


Ilya n'avait pas eu beaucoup de temps pour s'interroger sur les intentions de Marie. Il avait écouté son message, et avait lancé un juron en voyant qu'il ne lui restait qu'un petit quart d'heure pour arriver à l'heure à son rendez-vous. D'ordinaire, il n'aurait guère accordé d'importance à ces histoires d'horaires – Ilya n'était pas un homme que l'on faisait accourir en claquant des doigts. Mais avec Marie, la situation était quelque peu différente. Elle passait la majeure partie de son temps à New York, était devenue la nouvelle meilleure amie de Caroline, mais surtout, elle était l'officieuse d'Ilya. Il ne l'avouerait jamais, mais il aimait chaque instant du temps qu'il pouvait passer avec elle. Il savait que ces moments étaient éphémères, et avait bien conscience que les vacances d'été ne dureraient pas éternellement. Marie allait bientôt repartir pour New York, alors il essayait de se rendre disponible dès qu'il en avait l'occasion. Il déserta donc son agence immobilière, et indiqua à son associé qu'il avait un rendez-vous urgent à honorer. Celui-ci hocha simplement la tête, et lui souhaita bien du courage. Ilya eut un petit sourire malin – il ne doutait pas de l'issue de son rendez-vous. Sinon, il aurait bien vite ravalé son petit sourire fier et narquois.

Il arriva pile à l'heure, et se dirigea directement vers Marie. Il fut surpris de la voir habillée avec autant de négligence ; d'ordinaire, l'héritière était plutôt du genre à enfiler une tenue trop courte, qui donnait trop d'idées et trop d'envies à Ilya. Il ne fit pourtant aucun commentaire. Désormais face à elle, et étonné devant son manque de réaction, il lui fit un signe de la main devant le visage. Elle ne réagit pas comme d'habitude, mais il ne perdit pas pour autant son flegme légendaire. Il se pencha vers elle, et déposa habilement ses lèvres à la commissure des siennes. « Salut à toi aussi. » Il prit place à ses côtés, et fit signe au barman. Il commanda un cocktail, et interrogea Marie du regard. Elle secoua négativement la tête, et le barman s'éloigna à nouveau d'eux. « Tu sais, je connais désormais parfaitement le chemin qui mène jusqu'à ta chambre. » Déclara-t-il, faisant bien évidemment référence à leur lieu de rendez-vous inattendu. Il n'y avait rien de plus impersonnel qu'un bar, bondé qui plus est. Si Marie voulait passer inaperçue, elle avait fait le bon choix. « Tu repars déjà à New York ? » Soupira-t-il en lui jetant un regard de chien battu, en espérant que cela suffirait. Il savait que ça allait arriver – il n'était pas stupide, ni naïf. L'été laisserait place à l'automne, et la routine reprendrait le dessus. Mais il avait pleinement profité des beaux jours, et égoïstement, il espérait que cela durerait un peu plus longtemps que prévu. « Tu m'avais dit que tu ne repartirais que fin septembre... » Fit-il remarquer, sur un ton presque accusateur. S'il y avait bien quelque chose qu'Ilya ne supportait pas, c'était que l'on trahisse ses promesses. Et il comptait bien le faire entendre à l'héritière. Mais en relevant les yeux vers elle, il comprit instantanément que le malaise était plus profond. Ce n'était pas une histoire de départ avancé. C'était autre chose – et il sauta bien vite à une conclusion naturelle, et logique au vu de leur situation. « Ne me dis pas que c'est à cause de Caroline. » Grommela-t-il sur un ton un peu plus froid. Il dessera légèrement son nœud de cravate, et passa une main dans ses cheveux. Attitude négligée, pour un sujet qui ne l'intéressait guère. Marie et Ilya étaient malins et astucieux. Ils ne risquaient rien, et pouvaient continuer de profiter de leurs cinq à sept torrides sans s'inquiéter. « Je te l'ai déjà dit, elle ne se doute de rien. » Pour lui prouver tout le bon sens de cette phrase, Ilya plongea sa main dans la poche de sa veste, et en retira son smartphone. Il fit s'illuminer l'écran, et comme il s'y était attendu, il n'y avait rien. « Tu vois ? » Dit-il en lui mettant le téléphone sous le nez. Une preuve irréfutable. Sa petite-amie officielle, si elle avait eu vent de ses coucheries, lui aurait fait un scandale pas possible. Femme d'affaire redoutable, elle menait son monde à la baguette – Ilya y compris, si l'on en croyait ses dires. Elle était bien loin de se douter des réalités qui l'entourait. « Si Caroline avait découvert quelque chose, elle m'aurait probablement déjà massacré – et je ne serais donc pas là à papoter tranquillement avec toi. » Assura-t-il, trempant ses lèvres dans son cocktail, franchement déposé face à lui. Il grimaça, et le repoussa sur le comptoir. Le barman l'interrogea d'un œil étonné, et Ilya s'empressa de dissiper ses doutes d'une voix glaciale. « Doublez la dose d'alcool. Vous ne savez donc pas à qui vous avez affaire ? » Comme si lui, Russe de souche, pouvait se contenter d'une demie dose de vodka. Lamentable. Ilya attendit que le barman s'éloigne à nouveau pour reporter son attention sur Marie. Il posa une main sur sa cuisse, dessina quelques arabesques indéfinis, et prit une voix douce pour essayer de la rassurer. « Tout va bien, je t'assure. Arrête de culpabiliser. » Parce que c'était forcément ça, le problème, n'est-ce pas ? Marie étant la nouvelle meilleure amie de Caroline, elle n'assumait plus sa relation parallèle (et passionnelle) avec Ilya. Mais il ne lâcherait pas l'affaire comme ça. Certainement pas.
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MessageSujet: Re: there’s no going back. ~ stan there’s no going back. ~ stan EmptyDim 18 Oct - 22:31

Personne ne peux deviner sur quelle face la pièce va tomber,
il faut la lancer pour le savoir.

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Marie n'est vraiment pas d'humeur aujourd'hui. D'humeur à rien. Ni à supporter les sous-entendus de Stan, ni à passer du bon temps avec lui dans sa chambre. Rien du tout. Elle ne le regarde même pas, se concentrant sur son verre d'eau, trônant devant elle depuis tout à l'heure. Depuis qu'elle attend le jeune homme. Elle n'y a pas touché, et préfère le garder entre ses mains. Ça l'aide à canaliser son stress. Et la tension qu'elle a accumulé depuis plusieurs heures. Elle redoute et craint la réaction de Stan. Et ce dernier ne l'aide en rien à se confier. « Je le sais bien Stan. Mais ce n'est pas pour ça que je t'ai fais venir ». Pas aujourd'hui. Peut-être même plus jamais, une fois qu'elle lui aura révélé la nouvelle. Elle se doute que le russe va faire la moue et se vexer de s'être déplacé pour rien mais elle ne se voyait pas lui dire hey je suis enceinte par texto ou au bout du fil. Elle est certaine que Stan aurait fait le mort, en mode je n'ai jamais vu ton message ou quoi. Ou alors il lui aurait raccroché au nez sans plus lui donner aucunes nouvelles. Il est bien trop lâche pour faire face comme un homme à ce genre de situation. Alors le mieux était de le mettre au pied du mur. Elle a commencé à le cerner le bougre. « Non.. ». Mais Marie n'a pas le temps d'expliquer quoi que ce soit que Stanislav la coupe et enchaîne sur ses affabulations. Elle soupire. Caroline. Elle l'avait presque oublié celle là. Certes elle s'est liée d'amitié – enfin d'amitié ne poussons pas non plus – avec la copine de son amant mais au fond, elle s'est surtout mise Caroline dans la poche pour qu'elle ne la soupçonne pas de coucher avec Stan. Histoire qu'ils aient le champ encore plus libre qu'ils ne l'avaient déjà. Caroline est à mille lieux d'imaginer ce que font Marie et Stan dès que la femme d'affaire s'absente. « Je viens te dire que non. Je ne repars pas à New-York. Enfin pas tout de suite » rétorque-t-elle en tournant la tête vers le russe et lui plantant ses yeux dans les siens. Elle ne s'y attarde pas longtemps. Le bleu océan du regard de Stan a tendance à la faire chavirer et à lui donner des envies de … lui sauter dessus. « C'est plus grave que ça ». Si là il ne saisit pas l'urgence du rendez-vous c'est vraiment qu'il ne comprend rien à rien. Marie ne jette même pas un œil au cellulaire de Stan. Oui, elle a bien entendu que Caroline n'était pas au courant pour eux et blablabla. Encore heureux eut-elle envie de lui lâcher, froidement. « Ça n'a rien avoir avec elle. Ta copine est vraiment le dernier de mes soucis en ce moment » ajoute-t-elle, levant les yeux au ciel d'un geste las. Le sourire et la mine enjouée que Marie arbore quotidiennement ont disparu. Elle est à fleur de peau et Stan ne fait rien pour arranger la situation. Elle sait qu'il tente de la rassurer mais ça l'agace plus qu'autre chose. Parce qu'il fait ça dans l'unique but de voir leurs parties de jambe en l'air perdurer. Stan ne jure que par le sexe. Les états d'âmes de Marie, au fond il n'en à rien à foutre et Marie en est tout à fait consciente. Ils ne se sont jamais rien promis. Ni de sentiments, ni d'attaches. Juste des bons moments passer ensemble. Mais pour Marie, le bon moment a viré au cauchemar. « Ecoute je m'en tape de Caroline et ses états d'âme ok ? Je te dis que c'est pas par rapport à elle ». La Davis-Cohen crache ses mots avec toute la hargne qui l'habite. Si Stan pouvait cesser de lui parler de sa petite amie, vraiment ça l'arrangerait. « Et si tu pouvais arrêter d'aboyer sur le personnel de mes parents, après c'est sur ma gueule que ça retombe ». True. Tout le personnel connaît très bien Marie. Et a bien saisi que Stan est en 'relation' avec elle. Alors quand monsieur s'amuse à aboyer sur les employés, ces derniers font se plaindre aux parents de Marie, qui eux la réprimandent. Tes copains ont beau être des clients, nous aimerions qu'ils respectent notre personnel. Surtout ton russe là, qui est particulièrement exécrable. Merci papa, merci maman. Merci Stan. « Non tout ne va pas bien Stan. J'ai un gros gros problème. ». Marie n'enlève pas la main de son amant osé sur sa cuisse, bien qu'elle en ressente l'envie. Gros problème, c'est le cas de le dire. Elle ne sait pas comment lui dire, lui annoncer. Elle redoute le moment. Et le repousse, encore un peu. « Et ce problème est aussi le tien ». Bien qu'elle doive traverser ça toute seule. Parce qu'il va prendre la poudre d'escampette. Comme tous les autres.
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MessageSujet: Re: there’s no going back. ~ stan there’s no going back. ~ stan EmptyMar 27 Oct - 16:24

« Dommage. » Commenta-t-il platement, avant de s'éloigner d'elle pour prendre place sur la chaise libre à ses côtés. La réaction de Marie le surprenait quelque peu ; habituellement, lorsqu'ils se retrouvaient, c'était plus pour faire quelques acrobaties osées plutôt que de parler de la pluie et du beau temps. Il trouva donc l'héritière suspecte, mais il ne posa pas plus de question – pour le moment, en tout cas. « Je suis content de te l'entendre dire. » Avoua-t-il en toute sincérité. Il savait que Marie devait retourner sur la côte Est pour poursuivre ses études, et profiter pleinement. Il mentirait s'il disait que son départ n'allait pas laisser un vide dans sa vie ; d'une certaine façon, il s'était habitué à sa présence, même si leurs entrevues ne duraient jamais bien longtemps. Il savait aussi qu'il ne la retiendrait pas à Las Vegas – il n'avait rien à lui offrir, et il n'avait jamais été question que quelque chose de plus sérieux naisse entre eux. Ilya aimait sa vie débridée, et Marie savourait pleinement sa jeunesse. Ça leur convenait très bien ainsi. Un voile sombre passa sur les yeux d'Ilya, qui sentit une pointe d'inquiétude le traverser. Comment ça, c'était plus grave ? Qu'est-ce qui pouvait être plus grave ? Ilya attendait plus de précisions, mais elles n'arrivèrent jamais. Il la dévisagea un instant, et chercha à comprendre quelles pouvaient être les raisons obscures de cet évident rejet. Sans grande surprise, il pensa que sa mauvaise humeur apparente était due à leur relation platonique et secrète. Leur situation, aussi complexe qu'alambiquée, pouvait finir par être pesante. Ilya pouvait le concevoir, mais tenait à rassurer Marie. Ils n'avaient pas de souci. Elle pouvait respirer et cesser de se méfier. « T'es sûre ? » Osa-t-il demander, avant de réaliser, trop tardivement, qu'il venait de commettre une belle erreur. Marie s'emporta, et ne fit aucun effort pour se montrer calme ou, au moins, un minimum aimable. Une attitude intolérable pour le Russe, qui décida de se montrer nettement moins conciliant qu'il avait pu l'être jusqu'à maintenant. « C'est quoi ton délire, là ? » Demanda-t-il, les lèvres pincées. Ilya n'avait jamais eu un caractère facile, loin de là. Très impulsif, il pouvait partir très vite, très loin. Son instabilité, moins flagrante que par le passé, l'avait tout de même mené à fuir son pays d'adoption pour découvrir son pays d'origine. Des mois de silence, pour finalement réapparaître – de manière sporadique et éphémère. « Évite voir de me parler comme ça, j'suis pas ton clébard. » Ilya voulait bien se montrer sympa et essayer de comprendre d'où venaient la colère et l'angoisse de Marie. De là à se laisser aboyer dessus sans raison, il y avait tout un monde. Le serveur du bar apparut à ce moment précis dans son champ de vision, et le Russe lui fit subir sa mauvaise humeur, sans se soucier un instant de la présence de l'héritière des lieux à ses côtés. « C'est bon là, tu me gaves. » Commença-t-il, froidement. Goujat, lui ? Absolument, et il l'assumait parfaitement. Il dénoua sa cravate qu'il rangea dans une poche de sa veste de costard, bien décidé à en découdre. « Sois tu parles et tu m'expliques pourquoi t'es d'une humeur de chien, sois je dégage. Mais il est hors de question que je te serve de souffre-douleur. Trouve-toi quelqu'un d'autre pour assumer le rôle, je ne suis pas suffisamment docile. » Poursuivit-il, le regard noir. Des mecs qui se feraient un plaisir de supporter Marie et ses saute d'humeur, il y en avait probablement des centaines dans la rue. Mais pas lui. Ilya n'était pas un homme qui se laissait manipuler facilement, bien au contraire. Il ne tolérait pas non plus qu'on lui parle sur ce ton sans raison apparente. Ce n'était pas un enfant de chœur, et Marie le savait pertinemment. « Je t'écoute. » Finit-il par dire, l'encourageant à poursuivre. Il retira la main de sa cuisse, sentant que le moment était mal choisi. Ce soir, il en avait l'intime conviction, il ne finirait pas la nuit dans les draps de Marie. Il n'y ferait même pas un saut, d'ailleurs. Elle était trop... Trop il ne savait pas quoi pour accepter une distraction – peu importe laquelle, d'ailleurs. « Franchement, je ne vois pas très bien comment toi et moi pouvons avoir un problème commun. » Un problème commun qui n'était pas Caroline, évidemment. Marie et Ilya n'avaient, mis à part leur relation passionnelle, pas grand chose en commun. Elle vivait la majeure partie de l'année à New York, et lui évoluait à Las Vegas. Elle était l'héritière d'un empire, il n'était qu'un agent immobilier parmi tant d'autres. Elle était plus jeune, il se dirigeait tout doucement vers la trentaine. « Tu peux m'éclairer ? » Finit-il par demander, alors que le silence s'était installé depuis un peu trop de temps à son goût. Ilya n'aimait pas être dans l'incertitude, dans l'inconnu. Il méritait mieux que ça.
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MessageSujet: Re: there’s no going back. ~ stan there’s no going back. ~ stan EmptyDim 22 Nov - 23:08

“He brought out the worst in me. ”
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Même pas l'ombre d'un sourire se dessine sur le visage de Marie à la confidence de Stan. Qui, visiblement, n'est pas encore prêt à la laisser repartir de longs mois à New-York, même s'il ne l'avouera jamais. Marie et Stan ne se sont jamais rien promis, encore moins un futur tous les deux. La jeune femme n'est pas du genre à se projeter, du moins pas avec un homme. Et surtout pas avec Stan qui, elle le sait, s'amuse beaucoup trop avec beaucoup trop de femmes. Et si pour le moment, Marie s'en tape, elle préfère ne voir le suédois qu'à quelques reprises, jamais trop longtemps, pour éviter tout attachement. Parce qu'elle a beau ne pas être une adepte de l'amour et de ses niaiseries, la jolie blonde possède tout de même un coeur et il faut bien le dire, avec Stan, c'est différent d'avec les autres hommes qu'elle a pu fréquenter par le passé. Avec l'agent immobilier, tout est démultiplié. Les sensations, le sexe, l'épanouissement. « Oui je suis sûre » s'agace-t-elle, peut-être un peu trop. Jalouse ? Non. Pas vraiment. C'est juste qu'aujourd'hui, elle n'a pas envie que Stan évoque sa précieuse petite amie. Qu'il s'amuse allégrement à tromper et c'est pourquoi, Marie ne comprend pas pourquoi il reste avec elle. Autant profiter pleinement de la vie et des aventures d'un soir en toute liberté. Mais non, il préfère s'enfermer dans les chaînes d'une relation. Le pauvre. Ou pas. Chacun fait ses choix, et de les assume. Comme le fait d'avoir fait l'amour sans protection. Une seule fois, cet été. C'était une seule petite erreur, qui est fatale pour Marie aujourd'hui. Mais elle assume. Et Stan a intérêt à faire la même chose. Parce que s'il n'a jamais vu Marie en colère, il ne va pas être déçu. « Mon délire, c'est la meilleure ça, je te dis que j'ai un problème et c'est mon délire ! » s'exclame-t-elle, en faisant signe au serveur d'approcher. « Un verre d'eau s'il te plaît Dean » quémande-t-elle en le remerciant d'avance d'un léger sourire. Elle se permet de le tutoyer parce qu'elle le connaît depuis quelques années. Il pourrait presque être un ami, écoutant ses déboires et ses aventures les soirs où elle rentre à Las Vegas et qu'elle profite d'un moment de répit pour commander un cocktail maison et d'une conversation avec le jeune homme. « J'ai pas d'ordres à recevoir Stan ». Marie a conscience qu'elle est exécrable et qu'elle met à rude épreuve la patience de son amant. Et si d'ordinaire elle apprécie le contact de sa peau contre celle le Stan, aujourd'hui, elle voudrait lui aboyer dessus et lui prier de retirer sa main sur le champ. Mais le russe semble comprendre de lui-même et en profite pour enlever sa cravate. T'as bien raison, mets toi à l'aise et accroche toi à ta chaise Mendinov. Elle n'a pas encore osé supporter son regard et fais tout pour tenter de ne pas le regarder. Dean lui sert son verre d'eau et Marie se jette dessus. Elle boit quelques gorgées et soupire d'agacement. Contre elle, contre lui, contre son tempérament de feu. Et comme elle le sentait, il s'énerve. Et elle ne peut pas l'en blâmer. Le problème, c'est qu'elle a du mal à le sortir. Son secret. La raison de son invitation à la rejoindre, ici. C'est coincé au fond de sa gorge, comme une boule qu'elle ne peut ingurgiter, ou cracher. « Et ok ! Ok je suis désolée d'accord. Je suis tendue et franchement tu m'aides pas là à me parler de ta copine. Ça m'énerve encore plus ». Surtout qu'elle joue à la meilleure amie avec cette femme, mais en vrai elle s'en tape de Caroline. Cette héritière est d'une insipidité sans nom et il aurait fallu qu'elle lise des bouquins une fois dans sa vie. Elle se demande bien ce que lui trouve Stan très sincèrement. Sûrement qu'elle lui fait découvrir de nouvelles choses au lit, vu son âge avancée et son expérience plus aiguisée. Marie a le malheur de croiser le regard noir de Stan et son coeur s'emballe. Aïe elle est allée un peu trop loin et surtout, le russe n'est pas au bout de ses surprises. « Reste ». Elle se tourne complètement vers lui et se retient de ne pas se réfugier dans ses bras. Elle voudrait sentir son parfum et sentir ses bras musclés la tenir contre lui une dernière fois, avant de lui dire adieu. Parce qu'elle le sait, une fois la bombe lâchée, elle ne le reverra sans doute jamais. Il prendra la poudre d'escampette. Et adios. Sans se retourner, laissant une Marie se démmerder toute seule avec son problème. Et ses interrogations. Et son coeur meurtri. « Je... ». Elle prend une inspiration, comme pour se donner plus de courage. Et plante son regard bleuté dans celui de son amant. « Je suis enceinte Stan ». De toi. Evidemment. Marie laisse échapper une larme de détresse, avant de s'essuyer rageusement la joue. Elle ne flanchera pas. Pas devant lui. Elle attend simplement une réponse. Une réaction. Aussi mauvaise soit telle. Mais pas le silence. Le silence, ça fait peur. Et ça vous bouffe.
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MessageSujet: Re: there’s no going back. ~ stan there’s no going back. ~ stan EmptyLun 14 Déc - 22:25


« Absolument ! » S'exclama-t-il d'une voix dure et séche. Ilya n'avait jamais été un enfant de choeur : impulsif et colérique, il n'était pas rare qu'il passe ses nerfs sur les personnes qu'il croisait au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais Ilya n'avait jamais été confronté à la situation inverse – personne n'avait jamais osé se frotter à lui de cette façon là. Sauf Marie, qui semblait déterminée à lui faire porter tous les maux de l'humanité – ou presque. « Parce que comme tu viens si bien de le dire, tu as des problèmes, donc c'est ton délire. » Il accentuait volontairement les pronoms de la phrase, pour bien lui faire comprendre qu'il était totalement étranger à toute cette situation. Il était surpris du culot et de l'aplomb dont l'héritière faisait preuve ; elle ne s'était jamais montrée aussi déterminée et aussi tranchante en sa compagnie. Il arqua un sourcil en entendant Marie commander de l'eau – ça n'était pas franchement dans ses habitudes, lorsqu'elle était en sa compagnie. Ils avaient plutôt tendance à goûter à tous les cocktails possibles et imaginables, ou à enchaîner les coupes de champagne jusqu'à en perdre la tête. Il aimait l'ivresse, Ilya : il vivait à cent à l'heure, dangereusement, et profitait en sachant que tout pourrait s'arrêter du jour au lendemain. Ilya soupira en entendant son officieuse lui dire qu'elle n'avait pas à recevoir d'ordre de sa part. Ce n'était pas comme ça qu'ils allaient faire avancer les choses... « Marie, comment te dire... » Commença-t-il, en prenant sur lui pour éviter d'exploser. Le self-control était loin d'être sa principale qualité, et il devait faire tous les efforts du monde pour ne pas tourner les talons et disparaître. « Ton silence ne m'aide pas franchement à comprendre les raisons de ma présence ici. » Déclara-t-il d'une voix calme. Pourtant, il aurait cruellement aimé pourquoi Marie l'avait convié. Elle n'était pas d'humeur à faire la fête, pas d'humeur à l'entraîner dans sa chambre, lui avait assuré qu'elle ne rentrerait pas plus tôt que prévu à New York, et n'avait pas pour habitude de l'inviter pour qu'il passe regarder un film en sa compagnie. Ilya nageait dans le flou total, et aurait aimé y voir plus clair. « Très bien, laissons-la de côté. » Concéda-t-il en reléguant Caroline au second plan. Puisque Marie jurait par tous les dieux que la trentenaire était le cadet de ses soucis, il voulait bien la croire. Marie ne s'était jamais montrée aussi nerveuse et aussi revêche, même lorsque ladite Caroline était dans les parages. Alors c'était quoi, son putain de problème ? Le Russe n'avait jamais été fin psychologue, et il préférait qu'on lui annonce les faits sans prendre de pincettes. Il saurait gérer, comme toujours. Il s'apprêtait à partir lorsque Marie le somma de rester. Ce qu'il fit, conscient qu'ils étaient désormais à la croisée des chemins. Il s'installa mieux sur sa chaise, et attendit le verdict.

Et la nouvelle tomba, brutalement. Ilya entrouvrit la bouche, alors que ses doigts laissaient échapper son verre à demi vide. Il s'écrasa sur le sol avec fracas, mais ça ne le fit pas réagir pour autant. Même le regard noir que lui adressa le barman ne le fit pas moufter – ce qui n'était pas loin d'être un petit miracle, quand on connaissait le tempérament de l'énergumène. « Pardon ? » Dit-il à voix basse, comme s'il avait mal entendu. Mais malheureusement pour lui, son ouïe ne lui faisait pas encore défaut. Ça ne pouvait pas être vrai, n'est-ce pas ? Ils s'étaient toujours protégés. Il nageait en plein cauchemar. Mais la surprise et l'ébahissement laissèrent place à quelque chose de beaucoup plus mesquin – un infime espoir, alors qu'il la voit faire disparaître une larme sur sa joue. « Attends, attends... Enceinte de qui ? » Finit-il par demander, une lueur d'espoir brillant dans ses yeux. Après tout, Marie et lui ne s'étaient jamais rien promis, jamais rien juré. La preuve, il avait lui-même gardé Caroline, sa petite amie officielle, parce que ça l'arrangeait bien. Le possessif Ilya n'aurait pas aimé savoir que Marie prenait du bon temps et s'amusait avec un autre, mais en cet instant précis, il en venait presque à prier Dieu pour que ce soit effectivement le cas. « Réponds, Marie. » Siffla-t-il d'une voix dure. Son silence le rendait dingue ; il avait besoin d'être fixé – pour savoir comment il devait réagir, pour savoir ce qu'il devait faire. Pour respirer à nouveau, aussi. Sa vie était comme entre parenthèses, suspendue aux lèvres de Marie.
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Cameron Eynsford
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