the great escape
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you and me, and never us. ~ pv

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Nina Fitzmartin
there's no place like berkeley
Nina Fitzmartin
prénom, pseudo : julia
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MessageSujet: you and me, and never us. ~ pv you and me, and never us.  ~ pv EmptyMar 22 Sep - 14:34


The best kind of moments are the ones that come without notice, with the least expected person.
They creep up behind you, they will wrap around your waist and kiss your neck.
And you will feel the time slow down as it grips you tighter.
Making you wish that this could last for the rest of your lifetime.

Il était presque minuit, et par contraste avec la fourmilière désorganisée rassemblée dans l'hôtel de ville, il faisait un froid presque hivernal à l'extérieur. Nina regretta de ne pas avoir emporté sa veste en se frictionnant énergiquement les bras, mais surtout d'avoir eu l'audace d'enfiler une robe aussi courte, qui s'entêtait à lui prendre la taille dans un espèce de corset ridicule, tout en sachant pertinemment que l'automne progressait sur toute la Californie. Pour couronner le tout, son épaisse chevelure châtain était relevée en un chignon raffiné, laissant ses fines épaules à la merci du premier courant d'air frais un peu vicieux. Elle poussa un soupir las, car ennuyée par une soirée passée à sourire à quiconque se présentait à elle, et lui tenait d'innombrables discours enflammés sur l'importance de la famille, et l'admiration qu'ils pouvaient avoir pour la sienne, qui n'était en vérité qu'un épais tapis tissé de mensonges et de malheurs. Elle aurait volontiers laissé ce genre d’événement, un gala de charité organisé par l'hôtel de ville, à Kira, si seulement Kira ne flânait pas en Angleterre à l'heure actuelle.  Absorbée par sa contemplation de la longue guirlande illuminée qu'était la grande avenue, elle sursauta en sentant une main tiède sur son épaule. Et une seconde fois en réalisant l'identité de son propriétaire. James Carmichael se tenait derrière elle, droit comme un piquet, et aussi élégant qu'on puisse l'être. Un petit pincement au cœur, ainsi qu'un tas de souvenirs éparpillés lui rappelèrent combien un seul homme pouvait être mauvais, être interdit, contraire à tout ce qu'elle désirait et pourtant délicieusement charmant, tentant. « .Oh. » hoqueta-t-elle. Elle darda sur lui un regard fait d'une inquiétude timide, et parvint de peu à refréner un émoi grotesque qui déjà s'annonçait sur ses pommettes.  Il n'avait pas changé. Peut-être était-il plus bronzé que la dernière fois où elle l'avait aperçu, mais à peine. L'impression que des siècles s'étaient écoulé depuis leur dernier tête-à-tête vint la saisir, droit au niveau du cœur. Elle se mordit la lèvre en réalisant qu'elle pouvait encore sentir ses lèvres sur les siennes, et combien elle pouvait à présent avoir l'air aussi ridicule qu'une adolescente qu'on aurait recalée. Toutefois, beaucoup d'eau avait coulé sous ce pont, et elle réalisa qu'elle s'était déjà assez couvert de ridicule devant lui, à d'innombrables occasions, alors qu'elle n'était plus à ça prêt. Oui, elle l'avait aimé. Un peu. Pas de façon passionnée, ni même assez pour le vouloir, lui. Mais un peu quand même. De la façon la plus réservée, et timide qui soit. Du moins elle s'était crue amoureuse de lui. Maintenant, avec du recul. Peut-être pas. Tourmentée par tant de questionnement, et pas une remise en question qui n'avait pas lieu d'être, elle se laissa aller à un soupir, avant d'enfin le saluer. « .Bonsoir, James. » Le timbre velouté s'accorda à merveille avec le sourire radieux qu'elle lui accorda. Vingt sur vingt pour Nina Fitzmartin qui sauve les apparences, comme toujours. L'horloge de l'hôtel de ville, aussi imposante qu'on puisse l'espérer, commença à sonner les douze coups de minuits peu après la fin de sa phrase. Après un vague soubresaut, elle se laissa gagner par une petite innocence,  visible grâce à une moue candide. « .C'est tout toi de te présenter à l'heure de Cendrillon. » Tout comme c'était typique de sa part de faire référence à un conte de fée. Elle savait pertinemment qu'il ne relevait habituellement jamais ce genre de remarque, qu'il était plus adepte des boites de nuits et des soutiens-gorges, que des bal et autres chaussures de verres, et surtout qu'il était plus noctambule alcoolisé à ses heures que prince charmant. James n'avait du prince charmant que l'habit, et l'élégance bien sûr, mais elle le connaissait assez pour savoir qu'il cachait affreusement bien son jeu. Mais tant pis, le timing plaisait assez à Nina pour qu'elle ose et qu'importe ce qu'il pensait d'elle, et de ses petites utopies. Au point où elle en était. « .Qu'est-ce qui t'amène à San Francisco ?. » questionna-t-elle, après quelques secondes de réflexions. Les affaires, s'imagina-t-elle. Pas les femmes, évidemment, James pouvait en trouver qu'importe où il aille. La famille ? Pour le peu qu'elle savait, les Carmichael résidaient en Australie, alors alors… à moins qu'elle ne se trompe lourdement. Après tout, James n'avait que trop rarement divulgué des informations sur sa famille, et beaucoup d'autres choses. Ses sujets de conversations favoris n'étaient fait que de sarcasmes, souvent ponctués de détours, pour en revenir inévitablement à l'éternelle question : Alors ? Sous le charme ? Et elle l'avait été. Et à n'en pas douter, elle l'était toujours, au moins un peu. Pour preuve, le regard qu'elle osait vers lui. Un regard lâche, car fugitif, mais plein d'une admiration entichée. Soudain devenue suspicieuse, elle se demanda s'il avait hanté les conversations toute la soirée, ou bien s'il venait simplement de débarquer à l'improviste. Il avait l'argent nécessaire pour se fondre sans problème au milieu de cette foule de jeunes riches, et l'audace qui allait avec pour oser un retard de plusieurs heures. Ou bien il l'avait simplement évité, comme elle l'aurait probablement fait si elle avait su qu'il était à cette soirée… voire même en ville. « .Tu as été là toute la soirée ? . » finit-elle par questionner, posant sur lui un regard suspicieux. Des heures qu'elle était là, à prétendre s'intéresser aux fortunes les plus colossales en ville, et aux entreprises locales, alors que tout ce qu'elle voulait à présent se résumait à son pyjama et son lit. Un peu de James histoire de pimenter sa soirée n'aurait pas été de refus. But then again, qui était-elle pour prétendre pouvoir attirer son attention, à James. Après tout, ça n'a jamais été le cas par le passé… Pas plus de quelques minutes, du moins. Pas quand une fille au combo gros seins / petite cervelle traînait dans le coin. Donc tous le temps. Elle se demanda un moment ce qu'il devenait, de quoi pouvait être fait son quotidien, mais préféra s'astreindre aux questions qu'elle avait déjà posé, et qui étaient déjà bien trop nombreuses, et bien trop témoins de sa curiosité, à son goût.



Spoiler:
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James Carmichael
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James Carmichael
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MessageSujet: Re: you and me, and never us. ~ pv you and me, and never us.  ~ pv EmptyMer 23 Sep - 14:20

“He was a prince. He was fickle. He was rude. He was arrogant.
I knew better. He was wrong. I didn't even like him.”

Rachel E. Carter, First Year.
Occupé à fricoter avec une riche et fabuleuse héritière au décolleté plongeant âgée d'une petite vingtaine d'années (et par fabuleuse, James entend poitrine fabuleuse) l'Australien en manque presque la fuite discrète de Nina qui semble être arrivée au bout de son capital sourires, forcés qui plus est. Alors qu'elle est pourtant en beau milieu d'une phrase, la bénéficiaire d'une véritable petite fortune se voit couper la parole par un James impatient. « Je vais nous resservir un verre. » annonce-t-il de son timbre grave, non sans garder un oeil attentif sur la jeune Fitzmartin. Il n'émet cependant pas le moindre soupir agacé lorsque son interlocutrice jette un regard curieux au verre qu'elle tient dans sa main droite, qui est encore à moitié plein. « Mais, Nick, mon verre n'est pas encore terminé... » Elle semble réellement perturbée par cette découverte, et lui jette un regard bourré d'incompréhension. James aurait certainement éclaté de rire face à un tel cliché de stupidité s'il n'était pas que trop habitué à les fréquenter. Il n'émet d'ailleurs qu'un simple et modéré sourire lorsqu'elle l'apostrophe de ce prénom inventé de toute pièce qu'il lui a donné en début de soirée. Il la couve d'un regard qui se veut rassurant (quoi que s'apparentant davantage à celui d'un fauve lorgnant sa proie), s'empare de son verre de champagne et le termine en deux gorgées à peine. Après quoi, il le lui remet dans la main, l'air satisfait. « Je vais nous resservir. » répète-t-il pour la seconde fois, lui adressant un dernier clin d'oeil au passage avant de s'éloigner sans cérémonie, la laissant là avec son air hébété et ses seins à l'air. Passant de la vulgarité à l'élégance, James se faufile parmi la foule pour rejoindre Nina, se fondant parfaitement dans ces riches personnalités avec son costume beige clair et sa chemise blanche. Arrivé à la hauteur de la jeune femme, il pose une main assurée sur son épaule, affichant son plus beau sourire en coin lorsqu'elle se retourne. Elle exprime évidemment sa surprise, assez discrète cependant, puisqu'un simple "oh" semble englober le tout. « "Oh" à toi aussi. » réplique-t-il d'un air serein, s'autorisant alors un regard plus détaillé sur la jeune femme. Il détaille son cou délicat, ses frêles épaules, sa robe délicieusement moulante, ses hanches menues... Et ses jambes presque entièrement nues et bien visibles. Il réagit à cette vision presque immédiatement, sursautant à l'extrême et portant une main à son coeur, mimant un arrêt cardiaque imminent. « Quoi... Nina ?! C'est donc toi qui se cache derrière ces jambes ? » qu'il s'exclame, attirant au passage quelques regards dans leur direction. Habile, James. Il prétendait ainsi ouvertement n'avoir été à sa rencontre que parce qu'il avait été attiré par ses jolies jambes, avant de finalement réaliser qu'il se tenait face à Nina Fitzmartin. S'il avait voulu pousser le vice, il lui aurait souhaité une bonne soirée avant de retourner vaquer à ses occupations, mais heureusement il n'était pas encore dénué de toute retenue. Pas avec Nina, en tout cas. Petite veinarde. « Bonsoir, jolies jamb... Nina. » se reprend-il avec un franc sourire, moins espiègle et plus chaleureux cette fois-ci. Trêve de plaisanterie, après tout si James se retrouvait au beau milieu d'un gala de charité à San Francisco alors qu'il résidait à la Nouvelle Orléans, ce n'était pas par simple envie d'exotisme. A vrai dire Nina n'était pas la seule raison non plus, mais ç'aurait été trop en demander à James d'en faire autant pour une seule et unique personne. Il fronce un sourcil songeur lorsqu'elle fait référence à Cendrillon, réfléchissant quelques instants à l'origine de cette remarque. La petite lumière dans sa tête fit tilt au même moment que le dernier coup de l'horloge, et si son esprit s'illumina de compréhension, son expression resta malgré tout songeuse. « Du coup, t'es supposée te retransformer en souillon, perdre ta robe de princesse et rentrer en citrouille, c'est ça ? commence-t-il d'un air désinvolte, comme s'il fouillait dans sa mémoire à la recherche de l'intérêt de ces comptes de fées. Parce que je ne vois pas de différence, personnellement. » termine-t-il en haussant les épaules. Serait-ce un... Compliment ? Tout espoir n'est pas perdu, James est encore capable d'être charmant, quand il veut. S'il est parfaitement à l'aise, il n'en est pas de même pour Nina qui, sans être complètement désarçonnée, semble un peu plus hésitante, ce qui satisfait notre jeune homme qui a la confirmation que sa réapparition ne la remplit pas d'indifférence. Parce que c'est une effectivement une réapparition pour lui ce soir, qui n'a pas vu la jeune femme depuis de longs mois, et qui lui a pas réellement parlé depuis plus longtemps encore. Le baiser qu'ils avaient échangé le soir du bal d'hiver de l'année précédente avait étrangement signé la fin de leur relation, quelle qu'elle soit. C'était un peu (totalement) de sa faute, à vrai dire, puisque si les choses venaient à peine de devenir plus ou moins concrètes, il lui annonçait malgré tout son départ à l'étranger quelques jours plus tard dans le cadre de ses études, bien qu'il ait été parfaitement informé des sentiments (faibles, passionnés, peu importait) de la jeune femme. La connerie était décidément l'une des rares choses dont James n'était pas encore venu à bout. « Nick, qu'est-ce que tu fais ? » l'interpelle mademoiselle poitrine proéminente à quelques mètres de là, agitant une main en sa direction, les sourcils froncés. Désireux de prolonger sa discussion avec Nina, il baisse subitement la tête et fait mine de ne rien avoir entendu avant d'attraper le bras de la jeune femme et de l'emmener un peu plus loin, reprenant le cours de leur conversation comme si de rien était. « Ton joli minois. Et les affaires, accessoirement. » dit-il en passant une main dans sa chevelure avec l'air désabusé du travailleur acharné. Depuis quelques mois, James travaillait en effet dans un petit cabinet d'avocats (petit mais renommé) à la Nouvelle Orléans, et bien qu'il soit l'emmerdeur officiel de la boîte, il s'était vu confier pour la première fois une affaire en solo, appelé à San Francisco pour défendre un riche - encore un - client accusé de fraude fiscale. Ce client participait actuellement au gala de charité, ce qui lui conférait un alibi parfait pour expliquer sa présence. Bien que son client n'y ait en réalité participé que parce que James l'y avait en fait invité. « Oui, je suis arrivé il y a bien trois heures. C'est fou qu'on ne se soit pas croisés avant, hein ? » Effectivement, si l'on considère "fou" qu'il ait passé la majeure partie de son temps dans des endroits intimes en charmante compagnie. Etrangement, il n'avait jamais engagé la conversation avec aucune des femmes qui avaient entouré sa soirée, et s'était contenté de se laisser séduire. Parce que si son objectif était clairement Nina ce soir, rien n'empêchait d'occuper son temps en attendant le moment propice. Et ce moment propice était définitivement arrivé. Il glisse son regard sur les bras de la jeune femme que cette dernière semble tenter de réchauffer bien qu'elle ne parvienne pas à en faire disparaître la chair de poule. « Tu as froid. T'aurais du prendre une veste. » qu'il fait remarquer, donnant à cet instant l'envie à tous les gentlemans de la terre de se tirer une balle dans le crâne à la vue de ce manque de galanterie quasi criminel. Il rit soudain, d'un rire sincère et spontané, avant de secouer la tête, en proie à une vraie blague intérieure qui a pour sujet ses conneries aussi fascinantes qu'incessantes. Puis il enlève sa propre veste de ses épaules et vient la glisser sur celles de Nina, d'un geste d'une douceur surprenante. « Heureusement, tu m'as moi. » Les romantiques peuvent lâcher leur arme, la galanterie n'a pas encore complètement quitté notre homme.
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Nina Fitzmartin
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MessageSujet: Re: you and me, and never us. ~ pv you and me, and never us.  ~ pv EmptyDim 27 Sep - 15:04


He studied my appearance carefully.
You cut your hair. - Yes. Do you like it? -  That depends. How long is it ?”
I pulled a curl down and showed him it ended just past my shoulder. He grunted,
That’s still long enough, so I like it. - Long enough for what ? - Long enough for a man to run his hands through” .

5 000 :plop:

Ses… Jambes ? Instinctivement, ses prunelles descendirent pour contempler l'objet phare de cette entrée en matière. « .Oui, je sais, elle est courte, mais… oh écoute, je n'ai même pas envie d'en discuter. Tu n'as pas changé, franchement. Toujours avec tes réflexions au ras des pâquerettes. » dit-elle, essayant de tirer sur le bas de sa robe afin qu'elle paraisse moins courte, en vain. Pas que sa robe soit assez courte pour dévoiler ses fesses, dieu merci, mais le simple fait qu'elle remontait à mi-cuisses lorsqu'elle marchait lui procurait une sensation d'inconfort atroce. Inconfort copieusement souligné par les réflexions incessantes d'un James visiblement au sommet de sa forme. « .Et ne me dis pas '' pourquoi je changerais, je suis merveilleux '' ou un truc de cette veine-là hein ! Tu me l'as déjà faite au moins mille fois. » ajouta-t-elle dans un tac au tac cinglant, l'entendant arriver avec ses gros sabots. Satisfaite d'avoir très probablement et très sévèrement entamé son excellente répartie, Nina joua la sage et décida de sagement croiser ses bras autour de sa poitrine, laissant de coté les pans de sa robe qu'elle réajusterait plus tard. James exerçait indiscutablement un pouvoir sur elle, parfois bon, parfois mauvais. Sa propension à la mettre dans tout ses états caracolait sur des sommets inatteignables, et elle se détestait être aussi soumise aux réflexions de James qu'à celle de n'importe qui d'autres. Comme si son opinion, et tout ce qui sortait de sa bouche, pouvait compter… C'était curieusement le cas, sans qu'elle puisse se l'expliquer, et lorsqu'elle réalisa que sa quête, sa mission de lui plaire coûte que coûte ne s'était pas achevée comme elle le pensait, elle poussa un soupir de dépit. Toutefois, l'accalmie fut de courte durée. Happée par ses mots, elle fronça un moment les sourcils, avant de se laisser gagner par une irritation presque douloureuse. « .Pourquoi ? J'ai l'air d'une souillon, c'est ça ? Merci, c'est très aimable de ta part » Nina Fitzmartin, ou l'art de toujours tout prendre de travers. Et cette fâcheuse habitude prenait des proportions considérables lorsque son interlocuteur n'était nul autre que James. Elle avait pour habitude de se braquer face à tout, mais face à lui ? Bien pire. Pour elle, tout ce que James pouvait dire n'étaient que contrefaçons. Elle jura ne plus jamais enfiler cette robe, voire même la jeter une fois rentrée au bercail et balaya cette conversation ridicule d'une vague de la main. James ne pouvait pas comprendre, il était trop terre-à-terre, pas assez inventif pour pouvoir cerner son univers, et donc, les suppliques qui allaient de paires. Elle s'y était résout depuis longtemps déjà, mais cela ne rendait pas la déception moins douloureuse. Il pouvait au moins faire semblant, mais elle savait que c'était trop demandé à sa majesté. Une femme grande, au moins une tête de plus qu'elle, beaucoup plus plantureuse et indiscutablement plus belle (et plus maquillée, ceci étant) se présenta. Nina la contempla un moment, hébétée, et réalisa que le charme de James Carmichael avait encore frappé sur cette pauvre colombe. Elle laissa s'échapper de ses lèvres un long soupir fait d'irritation et se fit spectatrice de la scène. Son regard la suivit lorsqu'elle rentrait de nouveau dans le hall, en traînant presque des pieds. Une boule de pitié et de peine mêlés se forma dans sa gorge, alors qu'elle se rappelait être l'une de ces filles dont il se moquait éperdument. « .SON joli minois plutôt. » finit-elle par répondre, désinvolte. « .Tu es un goujat, James. Franchement. » Mais était-ce si surprenant ? Absolument pas. Elle se contenta de faire rouler son regard vers le plafond étoilé, histoire d'illustrer ses propos et de les intensifier au passage, avant de poursuivre : « .Bref. Oui, les affaires donc. Quoi comme affaires ?. » qu'elle enchaîne, d'un tout autre ton. Curieuse ? Probablement, voire même un peu trop. Incapable de croire un seul instant qu'il pouvait être là pour elle ? Absolument pas. Si bien des mensonges fonctionnaient sur elle, celui-ci en revanche, il l'avait usé. Apprenant qu'il était en réalité là depuis 3heures, et n'avait pas daigné venir la saluer (voire avait employé des trésors d'ingéniosité… comme elle l'aurait probablement fait de son côté), un ricanement caustique s'échappa de sa bouche. « .Avec toutes les filles rassemblées ici j'imagine que tu as dû bien meubler ta soirée, oui. Surtout si elles sont toutes comme cette pauvre fille, y a quand même matière à s'amuser. » Elle marmonne, assez clairement pour être comprise, mais elle marmonne tout de même. Elle qui était pourtant adorable les secondes précédentes...Certes, elle aurait du prendre une veste. Mais se remercia secrètement de ne pas l'avoir fait lorsque James lui céda la sienne. Ah, finalement entre les brimades, le ton condescendant et l'attitude révoltante, il y avait quand même quelque chose à sauver. Toutefois, elle refusa de se laisser charmer par un simple acte de politesse, aussi charmant fut-il. « .Oh, Nick. C'est charmant de ta part. Mais ne te sens pas obligé, vraiment. Je ne crains pas le froid et dieu seul sait où ta veste a traîné. » Elle ne craignait d'ordinaire pas le froid… mais ce soir faisait très visiblement exception. Une chair de poule affreusement disgracieuse cabossait sa peau habituellement si lisse. Un coup de vent, et elle se mit à grelotter dans la veste encore tiède de James, et la referma instinctivement sur ses bras croisés contre sa poitrine.  Sa toute petite poitrine comparée à celle de l'espèce de greluche insipide qui venait de repartir bredouille. Sa petite poitrine qu'il n'avait aucunement le droit de regarder. « .Oui ,bon. Merci. » céda-t-elle, consciente d'être ridicule à toujours le repousser de manière si obstinée. Son parfum poivré l'enroba, et sans s'en rendre tout à fait compte, elle se laissa bercer dans cette odeur si familière, si particulière, qui lui rappela particulièrement le soir du bal. Les autres fois où elle s'était retrouvée à devoir le suivre dans ses aventures, aussi, mais surtout le soir du bal. Toutes ces fois où ils s'étaient engueulé, puis réconciliés le lendemain, et où elle s'était crue amoureuse de ce connard sans nom parce qu'il la faisait se sentir exceptionnelle. Edison était tombé amoureux avant elle, mais James… James avait un cœur encore neuf, et réticent, et ça lui plaisait. L'idée qu'elle puisse être la première, voire la seule lui plaisait. Ou bien il avait déjà aimé quelqu'un et Nina serait curieuse de la rencontrer, si c'était le cas. Ou bien encore il n'avait pas du tout de cœur, et tout ceci était vain. Probablement que ça l'était. Peut-être pas parce qu'il n'avait pas de cœur, mais parce qu'il possédait la capacité émotionnelle d'une cuillère. La différence c'est que maintenant, elle le sait. « .J'ai l'impression d'être revenue à l'Université. » soupira-t-elle, pensive. D'une certaine façon, elle regretta d'avoir fait référence à l'Université. Elle repensa automatiquement au baiser, et contempla James toute embarrassée à l'idée qu'il puisse s'en rappeler, lui aussi. Probablement que ce n'était pas le cas. Il en avait embrassé des centaines, et en embrasserait le double avant la fin de la décennie. Aussi, afin de ne pas lui laisser le temps d'y repenser, elle enchaîna : « .Tu peux y retourner, tu sais. Je ne compte pas rester encore trop longtemps, et j'ai compris que tu avais bien mieux à faire que de me faire la conversation. » Jalouse ? Si vite ? Avec les circonstances ? Ah, certaines habitudes ne pouvaient se perdre aisément et si Nina était réputée pour être aussi expressive qu'une pierre, en revanche elle était parfaitement pitoyable lorsqu'il s'agissait de cacher sa jalousie. Au moins, elle pouvait la faire passer pour de l'agacement à ce niveau-là.
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James Carmichael
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James Carmichael
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MessageSujet: Re: you and me, and never us. ~ pv you and me, and never us.  ~ pv EmptyMer 4 Nov - 22:16

Au ras des pâquerettes, qu'elle dit. James plisse un instant les yeux, des rides d'efforts apparaissant sur son front tandis qu'il se retient de répliquer la première chose qui lui passe par la tête. Cet effort est pourtant réduit à néant, lorsqu'il ouvre la bouche pour une nouvelle réplique. « Mes réflexions auront au moins le mérite d'être ce soir à la hauteur de ta robe. » Et les pâquerettes, dans la métaphore si joliment imaginée de l'australien, représentent non moins que les fesses de la jeune femme. Il exagère sûrement un peu, comme à son habitude. Mais pas tant que ça pourtant quand on savait à quel point ce style de tenue n'était pas habituel chez la jeune Fitzmartin. Si lui s'amuse sans s'en cacher de cet échange animé, il n'est pas dupe quant à l'agacement certain de son ancienne camarade universitaire. Si toute personne sensée aurait tâché de calmer le jeu, James en est bien évidemment incapable, du moins à ce stade de la conversation. « Je ne vois vraiment pas pour qui tu me prends... Je n'ai pas la prétention de me prétendre merveilleux. dit-il d'un ton mesuré, l'air de dire qu'il est contrarié, ou au moins surpris de la façon dont Nina le perçoit. Nous le savons tous les deux, je suis un véritable emmerdeur. C'est bien pour ça que j'ai aucune intention de changer. » qu'il conclut comme on accepte une inébranlable vérité. Si l'humeur de Nina était une échelle de un à dix, il estimait qu'il avait déjà bien dépassé le sept alors qu'ils n'étaient pas encore ensemble depuis une heure. Peut-être était-il plus sage d'économiser un peu ses forces - et celles de la jeune femme par la même occasion - afin qu'elle ne prenne pas congé de lui dans les minutes à venir. C'est donc avec quelques efforts qu'il s'intime au calme et à la diplomatie lorsqu'elle se met à interpréter de la pire des façons sa réflexion sur Cendrillon et son attirail. Pas vraiment surprenant après tout quand on voyait la trempe de ses réflexions habituelles, bien qu'il n'ait cette fois-ci pas pensé à mal (quoiqu'il se mette à en douter sérieusement avec un peu plus de recul). « Une ravissante souillon, alors. » nuance-t-il en lui offrant un hachement de tête approbateur. Avec un peu de chance, elle ne trouverait rien à redire sur sa remarque et se retiendrait de le traiter de menteur, ne pouvant aucunement prouver le fait que James la trouvait réellement à son goût. Il aurait d'ailleurs été malvenu de sa part d'insinuer un telle chose quand on savait qu'il l'avait embrassée de son plein gré l'année précédente. Et James n'approchait jamais ses lèvres - ou n'importe quelque autre partie plus intime de son anatomie d'ailleurs - de filles qu'il ne trouvait pas attirantes. Comme si le hasard s'était fait une joie d'illustrer sa pensée, la fabuleuse demoiselle qui lui servait de compagnie un peu plus tôt refait son apparition et ne manque pas de faire réagir une Nina qui semble elle aussi voir ses pensées confirmées quant au cas désespéré qu'est à ses yeux James Carmichael. Il balaie son intervention d'un geste de la main et lâche en même temps un rire désinvolte. « Tout de suite les grands mots ! Je lui ai simplement présenté quelques personnes en début de soirée, rien de bien méchant. Elle doit sûrement se sentir un peu perdue, voilà tout. » Ne lui jetez pas tout de suite la pierre, tout n'était pas que mensonge là dedans. Ou du moins, il n'avait en tout cas encore rien fait de "bien méchant" avec elle, et c'était déjà un bon point. Il estime également que la soudaine curiosité de Nina quant à sa présence en est un aussi. Au moins, elle le supportait encore assez pour ne pas lui tourner le dos et se donnait même la peine de tenter une conversation civilisée. « Il se trouve que j'ai été engagé dans un cabinet d'avocats à la Nouvelle Orléans, et qu'ils m'ont trouvé assez doué pour me laisser bosser en solo sur une affaire qui m'a amené... Et bien, ici. Encore un millionnaire véreux à défendre. Pff je te jure, ces gens riches ne savent pas se tenir... » James, ou l'hôpital qui se fout de la charité. Dans le genre intenable, on aurait pu lui remettre une médaille. Il a opté pour un résumé rapide de sa nouvelle vie depuis qu'ils ont quitté l'Université, n'ayant pas encore réussi à cerner si Nina est réellement intéressée par ce qu'il peut bien lui raconter ou si elle se contente de jouer la fille aimable afin qu'il finisse par la laisser tranquille. Lui habituellement sans gêne quand il s'agissait de parler de lui (surtout quand il parvenait à en agacer par la même occasion), il préfère cependant ne pas provoquer la même réaction chez elle. Quand elle se met à médire les femmes avec qui il avait bien pu passer sa soirée, l'australien ne peut s'empêcher d'esquisser un délicieux sourire à la fois amusé et un brin satisfait. « Serait-ce une pointe de jalousie que j'entends derrière cette douce mélodie qu'est ta voix ? » demande-t-il en se rapprochant légèrement, faisant mine de tendre une oreille attentive à la demoiselle. Il garde malgré tout une distance de sécurité au cas où l'idée lui viendrait de lui faire ravaler ses conneries d'une gifle vengeresse. L'idée que Nina jalousait ces filles qui auraient passé du temps en sa compagnie ne déplaisait pas au jeune homme, bien qu'il sache pertinemment que la vérité était toute autre. Afin d'enlever à Nina l'envie de lui faire savoir toute l'étendue de son indifférence, il reprend rapidement la parole. « Tu n'as pas à l'être, en tout cas. Tu es au moins aussi jolie que toutes ces filles. » Habile prouesse pour détourner la jalousie de Nina envers le physique de ces femmes et non la proximité qu'il avait pu avoir avec elles. Ne pas trop tendre le bâton pour se faire battre non plus, c'était là une bonne règle à adopter. Il se montre clairement satisfait lorsqu'elle accepte sa veste, et l'un de ses rares sourires bienveillants vient animer ses traits d'ordinaire si espiègles. Il rit spontanément à l'évocation du prénom "Nick", et parvient même à croire que cette anecdote aura quelque peu amusé Nina. Il reste cependant étonnement silencieux, pour l'une des premières fois de la soirée, lorsqu'elle évoque Berkeley et implicitement les souvenirs qu'ils y ont partagé. Il passe une main dans sa nuque encore tiède malgré la température et n'offre en guise de réponse qu'un bref acquiescement muet. Il croise son regard et comprend aussitôt qu'ils pensent exactement à la même chose. Quoiqu'il ne soit pas contre l'idée d'une certaine proximité avec Nina - au contraire -, l'idée d'évoquer le baiser de l'année précédente ne lui effleure même pas l'esprit tant il n'est pas à l'aise avec les événements. Il accepte donc son changement de sujet avec un certain soulagement, bien qu'il se retrouve une nouvelle fois dans une situation dont il n'est pas spécialement friand. La vérité, c'est que James n'a aucune envie de quitter Nina, ni maintenant ni dans quelques heures lorsque la soirée touchera à sa fin. Mais le lui faire savoir sans s'armer de ses habituels sarcasmes, c'est une autre affaire. Sans prendre le temps de répondre, il fait demi tour et retrouve le chemin du bar, frôlant au passage celle qui le croît encore s'appeler Nick. Il ne lui accorde cependant pas un regard, lui épargnant ainsi la peine de venir de nouveau à sa rencontre, et récolte deux coupes de champagne au bar. Il retrouve alors sagement sa place aux côtés de Nina, lui tendant l'un des verres en ce qui est désormais sa deuxième attention galante de la soirée. « Je n'ai pas l'intention de partir alors que je n'ai rien appris de bien nouveau sur ton compte si ce n'est que tu sembles avoir raccourci ta garde-robe. A ton tour de me dire ce que Nina Fitzmartin est devenue depuis la fin de ses brillantes études. » Il boit une gorgée de son champagne sans pour autant quitter la jeune femme des yeux, lui accordant une attention qui ne doit certainement pas lui être familière. « Un nouveau Disney de prévu pour l'été prochain ? Comment va ta soeur ? Commençons plutôt par ton hypothétique petit-copain, que je sache tout de suite si nous pouvons continuer cette conversation. James Carmichael ne parle avec de ravissantes créatures que si ces dernières sont célibataires. » Comment la jouer salement en une leçon.
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MessageSujet: Re: you and me, and never us. ~ pv you and me, and never us.  ~ pv EmptyDim 22 Nov - 23:19

Touchée dans son orgueil par sa réflexion honteuse sur sa robe, Nina préféra le gratifier d'un silence glacial plutôt que de s'empêtrer dans un énième échange improductif. On ne pouvait pas discuter avec lui de toute façon. S'il savait comment s'adresser à la population féminine dont la dignité le flottait pas bien haut, en revanche il était incroyablement con lorsqu'il s'agissait de discuter avec elle. Sa courtoisie, et de toute évidence son éloquence, laissait franchement à désirer, et Nina, définitivement vexée, jugea beaucoup plus judicieux de lui faire grâce de ses petites colères, au profit d'une indifférence qui lui était caractéristique. Sa robe partirait à la poubelle en rentrant, tout comme leur espèce de pseudo-relation ridicule. Il n'était là que depuis quelques minutes à peine qu'elle en avait assez de ses plaisanteries douteuses, et elle leva bien les yeux au moins trois-quatre fois pour le lui signifier, au cas où ça ne soit pas assez clair. « .C'est bien. » finit-elle par répondre, en haussant les épaules. Qu'il reste comme ça, sa vie à elle n'en serait pas chamboulée pour autant. S'il se plaisait à jouer l'emmerdeur de service, Nina n'avait aucun intérêt pour ce genre d'individu, bon qu'à rabaisser les autres pour rassasier son petit ego. « .Va te faire voir. » enchaîna-t-elle sur le coup de la ravissante souillon. Elle n'était pas d'humeur à se confronter à ce petit connard, avec ses insultes masquées et son sourire hypocrite. Elle n'était jamais d'humeur pour James Carmichael, de toute façon, et remercia le ciel de ne pas s'être laissée prendre bêtement dans ses filets après la fête de nouvel an passée. Pas plus qu'un baiser ne pourrait le faire, du moins. Un exemple concret du pouvoir de séduction que pouvait exercer James sur une femme vint à leur rencontre et Nina la dévisagea en toute discrétion, se demandant comment on pouvait tomber dans un piège si aisément reconnaissable… et réalisa qu'elle y avait trempé les pieds elle aussi en se laissant docilement embrasser lors de ce qui lui sembla être un souvenir séparé d'elle par des années lumières. Elle poussa un soupir, et jaugea James d'un regard alors qu'il débitait ses arguments déplorables. Des arguments qu'elle n'avait en aucun cas demandé, au demeurant. La déception était toujours là. Elle avait beau lui chercher nombre de bons côtés, et elle savait peut-être mieux que quiconque qu'il en avait, mais rien. Elle le trouva parfaitement antipathique, presque détestable. Et quoi qu'il puisse penser, son physique ne rattrapait rien. Pas à ses yeux en tout cas. Peut-être auprès d'autres plus simples d'esprits, mais pas auprès d'elle. James n'avait rien de prince charmant, si ce n'est l'allure. Et comme chacun le savait à juste titre, le prince charmant comptait plus que tout aux yeux d'une Nina bercée par les contes, et les rêves. Elle aurait voulu qu'il soit du même acabit qu'un Jake, ou aussi preux chevalier entièrement dévoué qu'un Edison. Bien sûr, elle ne demandait pas à ce qu'il soit exactement comme eux, mais au moins qu'il lui montre ses bons côtés plus qu'une fois de temps en temps, selon l'humeur. Mais James, c'est comme les gosses. Faut pas trop lui en demander, sinon c'est l'effet inverse. « .Fais ce que tu veux, James, je m'en moque. » qu'elle lâche dans un soupir monocorde, pas décidée à en savoir plus sur ses intentions quant à la superbe créature sans âme et sans fond qui venait de s'en aller bredouille. Autant changer de conversation, ou du moins essayer une dernière fois d'avoir une conversation un tant sois peu décente avec lui avant qu'elle ne s'en aille vraiment et définitivement vexée. « .C'est vrai que t'en connais un rayon sur le petit con vénal d'aujourd'hui. C'est cool de savoir que tu peux faire autre chose que d'emmerder le monde. » Il savait aussi défendre les emmerdeurs, tout un art. Il suivait la voie qui était tracée devant lui, et barbotait dans un monde qui lui ressemblait au final. Tout le mal qu'elle lui souhaitait. S'il s'était décidé sur une carrière de serveur, ou de maître d'hôtel, là il aurait pu à la limite lui arracher un peu de surprise. Mais là rien de très inattendu. « .Mais donc, tu es avocat pour de vrai, ou bien … ?. » Stagiaire. Histoire que ce soit vraiment drôle et surtout de savoir s'il était traité comme un esclave avec double de boulot, et un salaire moindre, voire quasiment inexistant. Tout ça pendant qu'elle occupait un poste fixe, grassement rémunéré, et qu'elle possédait la majorité des actions de sa propre compagnie. Qu'il puisse être avocat directement, comme ça, lui aurait semblé louche. On commence pas en haut de l'échelle, après tout. « .Edison est aussi de la Nouvelle-Orléans. Tu te souviens ?. » Le gars avec qui je me disputais pendant que nous dansions à nouvel an, manqua-t-elle d'ajouter, avant de réaliser qu'elle ne voulait pas le relancer sur ce bal. Cela dit elle avait mentionné Edison bien des fois, et il ne faisait aucun doute que la jalousie maladive de ce dernier avait dû se manifester lorsque James se trouvait dans son périmètre à l'époque. Elle s'imagina ces deux-là, à la Nouvelle-Orléans, à partager des rues trop étroites pour eux deux, et se demanda s'ils s'étaient un jour croisés. Toutefois elle eut à peine le temps de se l'imaginer que déjà, la jalousie revenait sur le tapis. Si elle était jalouse ? Au moins un peu. Pas assez pour qu'elle veuille bien se l'admettre à elle-même (évidemment elle ne l'admettrait jamais à James, un peu de sérieux), mais quand même. En écoutant son espèce de compliment si peu subtilement déguisé, elle pouffa de rire. « .Non. À moins que tu ne sois malentendant, auquel cas je ne peux rien pour toi si ce n'est te conseiller un excellent ORL. » répondit-elle, dédaigneuse. Lors de sa disparition soudaine, elle se demanda si là ne se trouvait pas sa porte de sortie. Elle pourrait aisément se glisser vers les convives, et tirer la manche de son chauffeur, qui discutaient avec d'autres chauffeurs, pour lui faire signe que l'heure était venue. Excepté qu'elle eut à peine le temps de mettre un pied devant l'autre que James revenait, deux coupes à la main et sa curiosité sous le bras. Merveilleux. « .Nina Fitzmartin n'a pas spécialement envie de te dire quoi que ce soit. » Elle aurait plutôt envie de rentrer chez elle, se débarrasser de cette foutue robe et se faire couler un bon bain plein de bulles. Les secrets de la Walt Disney Compagny étaient… secrets. Il le saurait s'il avait été au moins aussi attentif à ce qu'elle lui racontait à l'époque qu'à la longueur de sa foutue robe. Sa sœur ? Aux dernières nouvelles, elle se portait à merveille dans l'un de ses ghettos New Yorkais que Nina ne voudrait jamais même envisager de visiter. Du moins, là se tenait l'image qu'elle se faisait de la nouvelle vie de sa sœur, nulle doute que la réalité était à des siècles de son imagination débordante. De toute façon, Kira était largement plus débrouillarde qu'elle, ce pourquoi sa jumelle n'avait aucun doute quant à son état de corps et d'esprit. Quant à la question du célibat… Nina lui adressa un regard en biais. De quoi je me mêle ? Se demanda-t-elle, en le jaugeant toujours du regard. « .Tu vas pouvoir t'en retourner à tes petites affaires dans ce cas, puisque je vois quelqu'un. » répondit-elle soudainement, sans prendre le temps de la réflexion. Damn, pensa-t-elle, réalisant qu'elle venait de s'attribuer un petit ami factice. Tout ça pour se débarrasser de lui. Tout ça à cause d'une robe, et d'un trop plein de dignité. « .Il s'appelle Jake, il était aussi à Berkeley et nous sommes très heureux ensemble. C'est tout ce que tu as besoin de savoir sur lui, et sur nous. » Pas mieux. Techniquement, elle ne mentait pas. Pas vraiment. Pas sur son prénom, si sur le fait qu'il sortait de Berkeley comme eux, moins encore sur le fait qu'ils étaient très heureux… juste qu'ils n'étaient pas ensemble… ensemble. De toute façon elle savait que si jamais, Jake jouerait le jeu. Seul son jeu d'actrice pitoyable pêchait dans ce lamentable mensonge, mais qu'importe. James devrait s'en contenter. « .Bonne soirée !. » ponctua-t-elle, un sourire triomphale sur la bouche.
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MessageSujet: Re: you and me, and never us. ~ pv you and me, and never us.  ~ pv EmptyMer 9 Déc - 17:09

Elle ne semble pas avoir apprécié sa dernière réflexion et se mure dans un silence éloquent, qui en dit bien plus sur son état d'esprit que n'importe quelle insulte qu'elle aurait pu lui balancer. Quoique sa réaction soit on ne peut plus compréhensible, James, dans son culot légendaire, ne peut cependant s'empêcher de s'agacer - ou du moins de s'étonner - d'un tel manque d'humour. Pas bien étonnant de la part d'un homme pour qui ce genre d'échange n'était que banalité, me diriez-vous. Oh et puis elle n'avait qu'à pas porter une robe aussi courte. Il la fixe tout d'abord avec une curiosité muette face à un sobre "c'est bien" en guise de réponse, puis sourit doucement. Elle semble avoir décidé de prendre sur elle et de ne plus se laisser provoquer, et ce changement d'attitude n'est pas pour déplaire au jeune homme qui se surprend à apprécier son indifférence artificielle. Artificielle et dérisoirement temporaire, visiblement. James se retrouve gentiment prié d'aller se voir voir après sa réflexion sur son air de ravissante souillon. N'avait-elle pas pris la peine de relever le mot "ravissante", dans l'histoire ? « C'est terriblement agaçant, les gens qui ne savent pas accepter un compliment. » réplique-t-il dans un soupir quoique sa remarque soit plus proche d'une simple constatation que d'un reproche. Il ne faut pas bien longtemps à James pour réaliser que leurs retrouvailles sont en train de tanguer dangereusement vers une troisième guerre mondiale dans laquelle il ne pourrait y avoir de vainqueur.... Autre que lui. Nina se met soudain à montrer bien plus d'agressivité envers lui, comme si elle s'était appliquée à la cacher jusque là et se décidait à tout lui déverser d'un seul trait. Malheureusement pour elle, si elle souhaitait ainsi se débarrasser de lui, elle ne parvenait qu'à attiser un peu plus son intérêt. Rien ne roulait décidément rond dans la tête de James Carmichael. « Ravi d'avoir ta permission. » siffle-t-il avec l'intention ultime de l'agacer lorsqu'elle lui exprime son indifférence quant à ses projets avec la jolie jeune femme qu'il vient pourtant de laisser filer sans avoir besoin d'y réfléchir à deux fois. Rien ne lui empêchait malgré tout de retourner la voir si Nina décidait de partir en courant quand leur "conversation" atteindrait le point de non retour. L'idée de la voir détaler avec sa courte robe lui arrache un sourire amusé qu'il camoufle bien vite, tâchant de se découvrir des bonnes manières pour les minutes à venir. Il n'était peut-être pas trop tard. « Ah, mais j'ai encore bien d'autres talents. "si tu veux tout savoir", se retient-il d'ajouter, mais il ne fait aucun doute que Nina n'a pas la moindre envie de tout savoir concernant ses talents douteux et pas forcément reconnus du grand public. Mais je te l'accorde, emmerder le monde reste probablement le plus grand. » reconnaît-il d'un haussement d'épaules, peu désireux d'essayer de convaincre la jeune femme du contraire. Et puis, ça leur fait au moins un sujet sur lequel ils partagent le même avis, ce qui ne peut pas leur faire de mal. Face à son soudain engouement pour son activité professionnelle, James fronce un sourcil, ne comprenant pas immédiatement où elle veut en venir. Mais ses intentions ne manquent pas de s'éclaircir grâce au "ou bien" par lequel elle termine sa question. Il lâche alors un sifflement pour la réprimander, quoiqu'un large sourire vienne s'installer sur son visage. « Ouch Nina, mais c'est que tu deviendrais presque mauvaise ! Ca me rappelle étrangement quelqu'un... Il fait mine de réfléchir, bien qu'elle comprendra aisément qu'il fait ici référence à sa propre personne. Tu devrais essayer d'être plus compréhensive envers les honnêtes travailleurs comme moi, après tout nous n'avons pas tous la chance de pouvoir nous reposer sur la célébrité familiale. » qu'il répond en toute innocence, son discours suintant l'hypocrisie à tous les niveaux. Après tout la renommée de son père n'était plus à faire en Italie, et James aurait parfaitement pu en profiter s'il avait crié sur tous les toits qu'il était le fils du grand M. Maretti. Pourtant c'était par choix qu'il s'en était détaché afin de se créer une réputation de lui-même : James était ambitieux, et préférait bien largement ne rien devoir à personne. Il sait bien malgré tout que Nina n'avait jamais été du genre à se laisser vivre et travaillait avec acharnement pour se montrer digne de son colossal héritage. Pas vexé le moins du monde pour autant, le jeune australien recouvre malgré tout un air plus sérieux. « Mais pour répondre à ta question, je ne suis qu'un modeste stagiaire. Préparer les cafés, faire des photocopies ; j'ai l'impression qu'on sous-estime fortement mes capacités... » confesse-t-il avec un soupir à vous briser le coeur. En vérité il n'en était rien, puisque s'il bénéficiait effectivement du statut de stagiaire du à son arrivée plutôt récente dans la boîte, les responsabilités lui étaient données sans grande difficulté. Le seul point véridique résidait dans la préparation des cafés : il s'était lui-même attribué cette tâche afin d'inverser volontairement les commandes de chacun tous les matins. Les petits plaisirs simples de la vie. Dans le genre information sortie de nul part, il apprend de la bouche de Nina qu'Edison habite lui aussi à la Nouvelle-Orléans. Ce n'est pas tant de l'apprendre qui le surprend - puisqu'il se trouve qu'il était déjà au courant - mais plutôt la façon dont elle le lui fait savoir. Quel était son but, exactement ? S'attendait-t-elle à réveiller chez lui une ancienne jalousie qui opposait autrefois les deux étudiants ? Pas stupide comme manoeuvre, cela dit. Il plisse les yeux et passe une main dans son cou tandis qu'il feint une fois de plus une intense réflexion. « Edison, Edison... Ce nom me dit quelque chose. Mais oui, évidemment ! Figure-toi qu'on a été amenés à travailler ensemble, le monde est petit. Un sacré rigolo ce type. Par contre, j'ai eu comme l'impression qu'il m'en voulait pour quelque chose, mais pas moyen de mettre le doigt dessus... » Jouer les amnésiques était définitivement bien trop satisfaisant. A vrai dire, il n'avait jamais pu se voir Edison en peinture, ni à Berkeley ni ailleurs, et le considérait surtout comme une victime de plus à torturer. Et Nina ne pouvait évidemment pas être dupe au point de croire qu'ils avaient fini par faire ami-ami après la brève bataille durant laquelle ils s'étaient plus ou moins battus pour elle. Bataille durant laquelle il s'était d'ailleurs estimé gagnant et pour laquelle la récompense avait été un baiser de la jeune femme - qu'il avait lui-même pris la décision de s'offrir, mais qui n'en avait pas été moins grisant pour autant. Nouvelle répartie de la Fitzmartin qui lui conseille un ORL lorsqu'il évoque son hypothétique jalousie. Là dessus, James tend l'oreille vers elle et répond d'une voix forte. « Comment ? Je ne t'ai pas entendue ! » crie-t-il presque en jouant les vieux sourds, nouvelle preuve de son immaturité qui lui permet comme à son habitude de retourner la conversation à son avantage. Pour la première fois cependant, le ton de la discussion semble s'assombrir lorsqu'elle répond à la question la plus importante qu'il lui a posé jusque là. Nina serait en couple. Avec un certain Jake, mais à la limite, ça, James s'en fout complètement. Tout ce qu'il a retenu, c'est que Nina appartient désormais à quelqu'un, et qu'elle vient de devenir en l'espace d'une poignée de secondes plus inaccessible qu'elle ne l'a jamais été à ses yeux. Il ne lâche pas un mot, se contente de la dévisager longuement, cherchant dans ses prunelles la moindre preuve du contraire. Le moindre détail qui dissiperait ce dévorant sentiment de trahison qui s'empare de lui à cet instant et qui tue toutes ses envies de continuer à jouer ces jeux stupides. « Tu bluffes. » lâche-t-il alors d'une voix implacable. Il fait un pas dans sa direction, le regard presque menaçant, bien qu'un sourire étrangement serein étire ses lèvres. « Et tu veux savoir comment je le sais ? » qu'il lance sans la quitter des yeux, lui-même en plein milieu d'un bluff légendaire. Il pose sa coupe de champagne à moitié pleine sur le plateau d'un serveur en mouvement puis brise d'un mouvement habile la poignée de centimètres qui le sépare de Nina. D'une main, il attrape son menton qu'il redresse légèrement et vient glisser la seconde dans sa nuque. Ses lèvres s'emparent des siennes sans hésitation, lui offrant un baiser ferme et brûlant qui le ramène délicieusement à cette soirée de bal une année plus tôt. Ne donnant pas à son baiser la chance d'être interrompu par la main de Nina s'abattant sur sa joue, James s'écarte de la jeune femme, laissant volontairement ses doigts glisser de sa nuque jusque dans son cou avant de rompre tout contact. « Parce que sinon, tu ne m'aurais jamais laissé faire ça. » conclut-il simplement. Quelle que soit la suite, James pourrait bien la supporter, maintenant.
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