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when you and me become a we. (pavel)

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MessageSujet: when you and me become a we. (pavel) when you and me become a we. (pavel) EmptyDim 27 Sep - 19:57

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Ce matin, je m’étais levé plus heureux que jamais. Même si le sommeil me manquait grandement, et autant dire que ces derniers temps, il semblait me fuir à grandes enjambées, c’est un large sourire qui illuminait constamment mes traits. J’avais ce délicieux plaisir de me réveiller depuis plusieurs jours déjà aux côtés de la seule personne, en dehors des membres de ma famille et de mes amis m'étant les plus proches, qui me donnait une sacrée bonne raison de me lever jour après jour : Pavel Mikhaïlovitch. Si son déménagement à New-York s’était rapidement fait, notre emménagement ensemble dans un nouvel endroit, autre que mon appartement, s’est fait dans la foulée. Un bonheur au quotidien dont je ne pourrais sans doute jamais plus me passer. Si j’avais longuement appréhendé cette installation et cette nouvelle vie à deux, et surtout à trois au vu de la présence de Sara, du fait qu’à notre manière, nous avions toujours été des loups solitaires, toutes ces interrogations finissaient par s’évaporer une par une, libérant mon esprit déjà bien tourmenté afin de profiter nettement de ce nouveau départ. Un de plus au cours de cette année, le troisième plus exactement. Mais pas un seul instant je n'avais regretté d'avoir pris cette décision. Je ne voyais plus Pavel par ci, par là, mais bien chaque jour, nous étions en train d'apprivoiser notre nouveau loft à notre manière et Sara se plaisait à nos côtés. Elle avait d'ailleurs fait du jeune Russe son Iron Man à elle... Au vu de tout ce qu'il peut bricoler, rien d'étonnant. De la technologie qui nous dépasse bien largement. Un café brûlant entre les mains, c’est en début d’après-midi que je viens à trainer un tantinet au cœur de la ville, téléphone collé à l’oreille au vu d’un appel provenant du twin bro’ qui, apparemment, vient de réussir à charmer une nouvelle poule. « Et alors ? T’avais qu’à prendre des ciseaux et lui tailler l’entre-jambe… Mais pas son entre-jambe à elle, le bout de tissu comme ça, ça fait une jupe ! C’est pas trop dur d’être aussi attardé par moment ? » Qui aime bien, châtie bien d’après le proverbe. La conversation n’en reste pas là et diverge à bien des reprises, si bien que je ne raccroche qu’au bout d’une vingtaine de minutes, l’oreille clairement en train de siffler au vu de toutes les imbécilités que Kenzo a pu énoncer sur ce cours laps de temps. C’est à cet instant que je m’arrête d’ailleurs dans ma marche, me rendant enfin compte des nombreux appels à côté desquels j'ai pu passer à cause de mon jumeau. Deux appels de l’école de Sara et une dizaine de coups de fil provenant de Pavel que je ne tarde pas à rappeler dans la foulée. « Pour que tu cherches à me joindre une dizaine de fois, soit c’est ce que t’as pas envie d’attendre ce soir pour que j’te fasse ta fête, soit… » Quoi ? Ça lui est déjà arrivé une ou deux fois depuis que nous nous sommes installés ensemble… Et oui, ça m’est aussi arrivé… Et pas plus tard que la semaine dernière. Cependant, ce que le Russe vient à m’annoncer a pour effet de me refroidir et de me calmer sur l’instant. Sara vient d’être admise à l’hôpital et suite à cette nouvelle, mon cœur loupe un battement et vient à se comprimer dans ma poitrine. Pavel a réussi à faire sortir mon côté humain, et je le déteste pour cela. « Quoi ? T’es… Mais… Elle a quelque chose ? » Rayan, t’as d’autres questions débiles dans le genre ? Forcément, si elle a été emmenée à l’hôpital, c’est qu’il y a quelque chose. Et voilà que j’apprends que suite à une violente dispute entre gamins dans la cour de l’école, elle souffre actuellement d’une importe plaie à l’arrière de la tête. Résultats : des examens en tous genre et des points de suture, Sara n'a pas encore fini de se faire examiner. « Je… J’arrive tout de suite. » Et par tout de suite, j’entends dans cinq minutes pétantes, le temps de griller tous les feux et panneaux possibles, d’éviter le trafic monstrueux de New-York et de me garer sur deux places de parking parce que je n’ai pas le temps de me garer proprement. Mes mains tremblent lorsque j’entre dans l’hôpital et je fonce jusqu’à l’étage que Pavel m’avait indiqué juste avant que je ne coupe ma conversation avec ce dernier. C’est une secrétaire que je croise dans un premier temps. « Bonjour, je cherche Sara Clives. Elle a dû arriver il y a une quinzaine de minutes. Je suis son père. » Cette dernière m’indique alors que la fillette se trouve toujours entre les mains d’un médecin et je me rends jusqu’à la salle d’attente où j’y trouve alors Pavel. Je m’avance jusqu’à lui et le sers contre moi pendant quelques secondes, fermant les yeux tout en prenant une grande inspiration avant de venir enfin m’asseoir, les jambes tremblant autant que mes mains. « T’as pu la voir ? Elle va bien ? C’est pas trop grave, si ? » Il faut vraiment que j’apprenne à respirer entre deux questions.
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MessageSujet: Re: when you and me become a we. (pavel) when you and me become a we. (pavel) EmptyDim 4 Oct - 18:21



Il est midi, et je traîne encore dans le lit, la tête enfouie dans l'oreiller où une tête blonde s'est blottie toute la nuit. Si Bony me voyait, elle rirait comme une folle de me voir aussi addict. J'ai beau avoir lâché les drogues, je n'ai fait que transposer ce besoin sur une seule et unique personne : Rayan. Pourquoi ai-je quitté la cité du vice par excellence pour emménager ici, à New York ? Non pas par commodité, mais seulement parce que je n'avais plus une dose suffisante à Vegas. L'Israélien passait en coup de vent, et même moins souvent que moi. Cela dit, y compris pour un week-end, je repartais frustré. Mécontent. Comme si on me privait d'une part essentiel de ce fragile équilibre psychologique qui se mettait doucement en place dans mon esprit malade… Alors, j'ai abandonné cette villa, devenue résidence secondaire, j'ai également fait transporter mon laboratoire en plein désert dans une usine désaffectée de la Grande Pomme. J'ai laissé derrière moi une vie chèrement construite pour trouver la seule et unique chose qui manquait à cette symphonie pour être parfaite : Clives. Du jour au lendemain, me voici passé du stade d'amant à celui de compagnon fidèle et exclusif, beau-père en apprentissage, chercheur scientifique fraîchement débarqué de la côte ouest. Changement de vie radical dont le seul point immuable est cette odeur boisée et délicate que je respire à pleins poumons dans cet oreiller de satin. Un sourire idiot sur les lèvres, je finis par me lever et marcher en direction de la cuisine. "B'jour Nik. – Bonjour Monsieur, et bonne journée à vous." répondit une voix désincarnée dans l'appartement. Nik, l'intelligence artificielle semi-autonome créée par mes soins. Mon bijou le plus secret, l'invention qui révolutionne celles que je compte entreprendre. Avec les fonds hérités de l'empire Romanov, j'avais de quoi faire renaître tout le faste d'une dynastie entachée d'un sang que j'ai contribué à verser… et ce, dans le cadre d'une technologie aussi aseptisée et novatrice qu'on peut la rêver. Il faut dire que Rayan avait encore parfois du mal à se sentir à l'aise en sachant qu'il y a une sorte "d'esprit" dans ce loft qui règne au-dessus de nos têtes. Condition non négociable de mon installation. Mon bleu russe bien en chair saute sur le comptoir de la cuisine et vient ronronner sous mes caresses, tandis que je me prépare un thé. "Où en sont les travaux au labo ?" Des hologrammes de plans superposés en trois dimensions apparaissent sous mes yeux, je les observe en plissant les yeux pour distinguer les urgences à gérer aujourd'hui. En arrivant à New York, il me fallait un espace de travail digne de ce nom… et j'allais devoir le créer en partant d'une vieille structure abandonnée au fin fond de Harlem. "Ok, donc aujourd'hui, voilà l'ordre du j… - Monsieur, un appel sur la ligne principale. – J'aime pas quand tu m'interromps." lâchai-je en soufflant sur mon thé noir après avoir roulé des yeux. Finalement, un haussement d'épaules suffit à Nik pour comprendre qu'il peut mettre l'appel en haut-parleur tandis que je marche jusqu'à la baie-vitrée. "Non, c'est pas m'sieur Clives-Harabo. Je suis son…" Mec ? Compagnon ? Concubin ? Colocataire ? Prince charmant ? "… 'fin, on vit ensemble, quoi. Je peux prendre un message ?" Je fronce les sourcils en entendant une voix féminine légèrement paniquée. "Moins vite, chérie, je viens de me lever, là… Pardon ? Elle a quoi ?" Je me mets à jurer en russe puis je pose la tasse vide sur la table basse. "Gardez-là avec vous, je passe la chercher ! Non, c'est moi qui l'emmène aux urgences !" J'ai un compagnon qui pinaille sur les dépenses, vous comprenez ? Il préfère claquer du fric dans un verre collector Batman plutôt que payer une ambulance où les manants sont emmenés comme des bestiaux à l'abattoir. Bref, je raccroche et ordonne à Nik de verrouiller l'appartement derrière moi, après avoir enfilé un jeans à la va-vite, un pull et avoir pris une veste en cuir ainsi que les clés de voiture. En à peine quelques minutes, j'arrive à l'école de Sara. La petite m'attend avec sa maîtresse, les yeux rougis et l'air un peu emprunté. Je sors du véhicule et la fait monter avec précaution à l'avant. "Quoi ?" La maîtresse m'interpelle en fronçant les sourcils et pointe le siège du doigt. "Oui, ben c'est quoi, l'souci ? La ceinture ? Quelle ceint… Ah ouais, la ceinture de sécurité. Bof, on s'en fout, non ? Non ? Bon, ok…" Elle a l'air d'y tenir, cette frustrée, à la ceinture. Je monte dans la voiture et démarre à toute vitesse. Les pneus crissent à chaque virage. "Calcul de l'itinéraire le plus rapide vers l'hôpital, Nik." Le GPS s'affiche à vitesse grand V, tandis que je tourne la tête vers Sara. "Ca va, miss ? Tu t'es battue ? Faut pas. Pas bien." Pavel Mikhaïlovitch Romanov, ou l'homme qui n'y connaissait rien à la psychologie enfantine. "J'espère que l'autre a pris cher en face aussi, au moins…?" Non, c'est toujours pas ça, qu'il faut dire ? Tant pis, j'abandonne. Je fonce entre les voitures et manque de renverser la moitié des piétons que nous croisons, jusqu'à l'arrivée à bon port. "Et ton père qui répond pas à son téléphone… Il répond jamais, putain !!" Ne pas jurer devant les enfants… encore un truc qu'il faut m'apprendre. Je veux prendre Sara par la main, mais elle titube et manque de tomber par terre. Tant pis, je la prends dans mes bras et je cours jusqu'à l'accueil. "Elle a… elle s'est… 'fin, elle s'est fait mal à la jambe. Quoi, chérie ? Ah non, elle s'est fait mal à la tête, autant pour moi ! Vous pouvez vous en occuper vite ?" Parce que moi, à part la porter, je ne sais absolument pas quoi faire. "Je vais pouvoir la voir ? Non, j'suis pas son père, je… enfin, je vis avec son père, mais… Non, j'ai pas de papiers pour le justifier ! Mais pourquoi vous…" Je n'ai pas le temps de m'expliquer que l'armada d'infirmières et de médecins dans le couloir font barrage et me font comprendre que je n'ai pas le droit de la voir car je ne suis pas légalement de sa famille. Et pour peu qu'il y en aient qui coincent sur l'idée que je sorte avec le père de cette gamine… Je fulmine, mais je me retiens en voyant les armoires à glace qui rôdent dans le secteur, au cas où il me prendrait l'envie de jouer les durs. Celui qui fait les gros bras, c'est Rayan, pas moi. J'me contente juste de faire des lasers de la mort, comme dirait Sara. Dommage que j'en n'ai pas un sur moi, d'ailleurs. Tant pis, je les ferai assassiner une autre fois. Assis sur ma chaise, je parviens enfin à joindre Rayan et calme immédiatement ses ardeurs en lui racontant où est sa fille. Lorsqu'il arrive, je me lève et le serre un moment contre moi. Il tremble. Il est terrorisé, je l'ai rarement senti aussi sensible… mais je ferais bien de m'empêcher de le lui dire. J'attrape ses mains et les serre dans les miennes. Arrête de gigoter, ça me stresse. "Ca va. Elle a juste la tête ouverte, j'crois… Mais tire pas cette tronche, ça va, j'te dis !" Drama queen, celui-là… Il peut bien dire de son jumeau, mais des fois, il est pareil. "Il y a eu une bagarre à l'école, apparemment. Je l'ai emmenée aux urgences, puis après, ils l'ont prise en charge pour lui faire quelques examens et des points de suture." Je relâche ses mains et je croise les bras sur mon torse, ainsi que mes jambes. J'aime pas les hôpitaux. Ils me rappellent l'asile, ça me fout les jetons comme peu d'autres choses savent le faire. Et je m'abstiens de lui faire remarquer qu'ils ne veulent pas que je vois Sara pour l'instant. Je me mords l'intérieur de la joue pour contenir mon angoisse presque paranoïaque dès qu'une blouse blanche passe, pire quand une aiguille entre dans mon champ de vision. "Et la prochaine fois… tu écoutes ton portable !! Mais décoinces-toi un peu, j'pense pas qu'elle aura des séquelles ou quoi." Je pose finalement une main sur sa cuisse, pour essayer d'être rassurant. Pas simple.
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MessageSujet: Re: when you and me become a we. (pavel) when you and me become a we. (pavel) EmptyMer 14 Oct - 14:54

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Les idées et les sensations s’étaient immédiatement bousculées dans mon esprit au moment même où j’avais poussé les portes de l’hôpital. En entrant dans le bâtiment, je m’étais instinctivement imaginé les pires scénarios possibles et imaginables, ceux qui faisaient constamment de moi un être paranoïaque, prêt à signer un pacte avec la folie qui n’a jamais cessé de tourner autour de moi, attendant le moment propice pour me frapper de plein fouet afin de me faire enfin perdre pied. Sara et moi… le jour et la nuit, le chat et la souris, nous sommes pareils, mais pourtant si différents à la fois et bien souvent incapables de faire face aux défauts de l’autre ce qui nous vaut de nombreux désaccords. Encore aujourd’hui, et malgré plus d’un an à devoir mutuellement nous supporter, il reste encore bien des zones d’ombre entre nous, peut-être un peu trop au vu de tout ce par quoi nous sommes passés sur ce que j’estime être un cours laps de temps. Je vois encore cette petite agrippée la main de ma mère adoptive au cœur de l’aéroport de San Francisco, mon regard croisant le sien une seconde avant que je ne vienne à me moquer ouvertement de cette dernière. Une naine sans le moindre intérêt qui allait combler le vide que j’avais laissé dans la vie de ma mère en quittant cette dernière pour venir m’installer en Amérique dans le but de retrouver mon frère jumeau… Nous avons démarré du mauvais pied, continué sur un chemin brumeux et ampli d’embûches, mais dans le fond, jamais je n’avais cessé de m’inquiéter pour le bien-être de celle qui s’avérait être ma fille. Avec le temps, j’avais même fini par devenir ce que certains appellent communément un papa poule. Un simple éternuement de sa part était capable de me mettre dans tous mes états, alors après ce coup de téléphone échangé avec Pavel, autant dire que j’étais comme dans un état second. À vue de nez, je sais que mon teint naturellement hâlé a pris une teinte légèrement plus éteinte et c’est armé d’un regard vide que je porte mes pupilles sur le jeune Russe. Ses mains saisissant les miennes contre toute attente, ne m’aident en rien à me détendre ne serait-ce qu’un tantinet. Notamment pas au vu des paroles qu’il vient à prononcer. « La tête ouverte et ça va ? Mais ouverte…ouverte genre… mais comment ça peut aller, tu rigoles ou quoi ?! Elle se promène avec un trou dans la tête ! » Rayan ou le luxe d’exagérer n’importe quelle situation lorsqu’il s’agit de ses proches. Me voilà limite avec l’image d’un zombie de Walking Dead : ma gamine avec la même allure, prête à vouloir faire de moi sa prochaine victime. Il faut vraiment que j’arrête la télévision… Mes yeux semblent vouloir sortir de leurs orbites après les révélations que Pavel vient à me faire. Une bagarre et un Russe qui a décidé d’emmener lui-même Sara jusqu’ici. Un scénario que j’aurais tant voulu éviter. Nerveusement, je me mets à taper du pied sans vraiment m’en rendre compte, mais la main du jeune homme se posant sur ma cuisse arrête net tout mouvement de ma jambe. « J’étais au téléphone avec mon frangin, ok ?! J’y peux rien si c’est une vraie pipelette. », grognais-je à moitié entre mes dents. Fait véridique, il ne pourra pas me contredire. Par moment, Kenzo parle tellement que je le laisse faire tandis que mon cerveau se met en veille afin de ne plus enregistrer la moindre information pouvant provenir de sa bouche. C’est marrant de souvent le duper de la sorte, ça l’est moins lorsqu’il se rend compte plus tard que je me suis payé sa tronche. « Puis j’pensais que les problèmes étaient réglés avec Sara. Cette fille… c’est pas une gamine, c’est genre un Terminator, c’est pas possible autrement. » Oui, je pensais sincèrement que Sara et moi avions mis les choses à plat, déjà avant notre déménagement avec Pavel. J’avais pris sur moi pour parler longuement à ma fille, de tout et de rien, de ses petits tracas jusqu’à la moindre chose capable de la faire sourire. Après de longues discussions et d’agréables moments partagés entre père et fille, j’étais convaincu que la fillette allait faire des efforts vis-à-vis des personnes qui lui cherchaient encore des noises… Mais apparemment pas et une fois encore, papa poule ne peut s’empêcher de se demander ce qui s’est passé et là où il a pu, une fois de plus, merder. Finalement, je glisse ma main dans celle de Pavel, entrelaçant nos doigts, cherchant par le biais de ce geste à calmer mon esprit plus qu’oppressé au vu d’une situation venant clairement à me dépasser. « Merci… d’avoir fait ce que t’as fait. », lui glissais-je dans un maigre souffle tout en cherchant son regard. Jamais je ne saurais le remercier autrement qu’avec de simples mots. C'est une situation que j’aurais tant voulu éviter, Pavel venant au secours de Sara dans ces moments où je ne suis pas capable d’assumer pleinement mon rôle de père. « T’étais pas obligé de venir jusqu’ici, encore moins de la conduire toi-même. Ils auraient pu appeler une ambulance et le tour aurait été joué. J’me serais débrouillé. » J’aurais pu payer pour les frais, malgré le fait que je viens de claquer plus de deux cent dollars pour un costume de Batman et un autre de licorne pour pouvoir faire la tournée des bonbons à Halloween avec Sara… Information que je me dois impérativement de cacher à celui qui s’avère à présent être mon compagnon : il ne saurait comprendre mon obsession pour les comics.
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MessageSujet: Re: when you and me become a we. (pavel) when you and me become a we. (pavel) EmptyJeu 22 Oct - 17:33




Je roule mes yeux dans leurs orbites en me retenant de me moquer ostensiblement de sa façon d'exagérer les choses... Drama queen par excellence. Un trou dans la tête, et alors ? Quand c'est petit, ça se répare mieux, non ? Alors pas de quoi en faire un drame, vu que c'est une petite enfant. Puis si elle se fait bousculer un peu, ça forge le caractère. J'ai beau aimer de plus en plus cette gamine, je ne peux m'empêcher de penser qu'après avoir grandi loin de toute forme d'affection parentale, ça ne m'a pas empêché de me développer normalement... Comment ça, je ne suis pas si normal que ça ? Inutile de tergiverser sur le sujet, il sera intraitable sur l'aspect affreux de ce qui arrive à Sara. Désolé de ne pas être au top pour encaisser ton angoisse, trésor, mais je suis trop occupé à surveiller les guignols en blouse blanche. On sait jamais, s'ils ont une seringue sur eux. Ton frangin est une pipelette ? "T'as qu'à changer de frangin, qu'est-ce que tu veux que j'te dise... Tu me le répètes assez souvent." grognai-je avec un sourire assez faux. Faut-il rappeler que Beni et Rayan ne peuvent pas se voir en peinture ? Mettez les deux dans une pièce close, et il y aura du sang sur les murs. Il n'y a qu'à voir la tête tirée par mon aîné quand je lui ai dit que non seulement j'étais amoureux fou - c'est le terme - mais qu'en plus, j'allais emménager avec lui... Il a frôlé la syncope. En sentant ses doigts entrelacer les miens, je délaisse le regard mauvais que je pose sur une infirmière pour m'adoucir dès que je croise les pupilles noisette de mon compagnon. Je n'ai rien fait de tout ça pour des faveurs ou un merci, alors que je n'en aurais pas attendu moins de quelqu'un d'autre. D'ailleurs, pourquoi l'ai-je fait ? Il a raison, au fond, j'aurais pu laisser les professionnels s'en charger et poursuivre les plans du laboratoire avec Nik. "Ouais, j'sais pas... De rien." Qu'est-ce que je peux bien dire d'autre ? J'hausse les épaules, puis je regarde ailleurs, presque gêné. "Ça doit être un de ces trucs un peu bizarres qu'on fait quand on est en couple, s'occuper des urgences avec les enfants..." Quelque chose sonne faux dans cette phrase. S'occuper, puis ajouter "des enfants" à la suite. Depuis quand le prince héritier des Romanov possède les réflexes d'une parfaite ménagère ? Je ne me reconnais pas, l'espace d'une seconde. J'ai réagi sans rien considérer d'autre que le bien-être de Sara... et ça me colle une frousse monstre. Presque par gêne, je relâche la main de l'Israélien et je me lève de la chaise pour faire les cent pas. Le silence s'installe, pesant. Lourd de réflexions sur ce qui se passe, sur ce que cela convoque pour nous deux. Finalement, j'ose à peine admettre que je suis bien content de voir un médecin arriver. Un médecin qui ne regarde que Rayan, d'ailleurs. "Monsieur Clives-Harabo, je présume ? Enchanté, je suis le docteur Freinman. Nous nous sommes occupés de votre fille Sara, elle va très bien et n'aura aucune séquelle de cette vilaine plaie. D'ici quinze jours, vous pourrez repasser dans nos services pour retirer les fils que nous laissons pour aider la cicatrisation." Je ferme les yeux pendant un instant, priant tous les saints pour que cette fois, Rayan puisse anticiper et venir avec sa fille sans accroc. Le médecin pose une main réconfortante sur l'épaule de l'écrivain et lui fait un signe de tête. "Vous pouvez venir la voir si vous le souhaitez, mais ce ne sera pas très long. Elle est fatiguée, votre petite, et elle a besoin de dormir pour récupérer de ses émotions. Elle restera en observation pour cette nuit et vous la récupérerez à la première heure demain matin." Pas un regard pour moi. On m'a dit tout à l'heure que seule la famille était tolérée dans ce cas de figure, j'ai compris le message, malgré le scandale que j'ai pu faire. Pour éviter les conflits, je fais un léger sourire à Rayan. "Vas-y, j'm'occupe de la paperasse et j't'attends à l'extérieur après. Et tu lui... euh... Tu lui diras que j'prendrai soin de son ourson en peluche jusqu'à ce qu'elle revienne." C'est bien, ça, non ? Après avoir décoché un clin d'œil au jeune homme, je m'en vais d'un pas rapide vers l'accueil. Plus vite je sortirai d'ici, mieux ce sera. Je récupère les formulaires à remplir pour Sara et son école, puis je quitte l'hôpital pour m'asseoir sur le capot de ma voiture, une clope coincée entre les lèvres. Patient, et un peu perdu au milieu de cette confusion que m'inspire cette situation.
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MessageSujet: Re: when you and me become a we. (pavel) when you and me become a we. (pavel) EmptyVen 4 Déc - 8:46

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Et dire qu’avant j’étais comme Pavel, dénué de tout sentiments envers les enfants, ne leur portant qu’un regard hautain et souvent sans le moindre intérêt… jusqu’à ce que Sara n’entre dans ma vie. À notre rencontre, j’ai été complètement détaché d’elle, même en apprenant qu’elle était ma fille, mais aujourd’hui, j’étais ce papa poule que jamais je n’aurais pu imaginer devenir. Rien que d’être père… Je continue à croire que ce n’est pas un rôle fait pour moi et personne ne saura m’ôter cette idée de mon esprit. Un regard de travers plus tard et je me retiens de ne pas surenchérir sur le propre frère de Pavel, Benedikt, avec qui les choses se passent constamment mal dés que nous nous croisons. Entre le fait que j’ai travaillé pour le compte de son père et que maintenant, je me suis installé avec son frère, autant dire qu’il a de bonnes raisons pour me haïr et pour vouloir me faire la peau. Mon cœur loupe subitement un battement et je sens les poils de mes bras se dresser de tout leur long. Le jeune Russe vient de prononcer des mots qui me contrarient et me font blêmir d’un seul coup. Sa main relâche la mienne et par réflexe, je détourne la tête pour ne plus avoir à croiser le regard ou bien même n’importe quel membre du corps de Pavel. Le temps paraît long, les secondes semblent s’être transformées en heures et les minutes en journées jusqu’à ce qu’enfin, un médecin vienne aussi bien à mon secours qu’à celui de Pavel. Je me lève instinctivement tout en snobant le Russe avec superbe. Je finis par pousser un long soupir de soulagement en apprenant que Sara va bien au bout du compte et tourne à nouveau la tête vers mon compagnon, prêt à lui demander de m’accompagner, mais Pavel me coupe rapidement l’herbe sous le pied en annonçant qu’il attendrait à l’extérieur. Je lui adresse un fin sourire et je finis par suivre le médecin qui m’accompagne jusqu’à la porte de la chambre de Sara avant de me laisser seul avec cette dernière. « Salut, p’tit monstre… », soufflais-je en venant m’installer au bord de son lit, posant ma main sur la sienne. « J’suis pas un monstre, j’suis une princesse. » C’est ce qu’elle vint à grogner, une réflexion qui m’arrache un maigre sourire. La fillette tire finalement sur mon blouson et je m’allonge alors à ses côtés. « Les princesses ne se battent pas. Elles s’occupent des licornes en arc-en-ciel, jouent avec leurs poupées et sont gentilles avec tout le monde. Et surtout, elles ne s’intéressent pas aux méchantes personnes qui leur parlent mal. » Je dépose un baiser sur son front et lui fais légèrement tourner la tête afin de pouvoir jeter un coup d’œil aux points de suture se trouvant à l’arrière de sa tête. Mauvaise idée, j’ai subitement des envies de meurtre. « Allez, terreur, repose-toi, tu en as besoin. Je reviens un peu plus tard pour te ramener une peluche. Mais pas l’ourson, Pavel veut s’en occuper. » C’est ce qu’il a dit, non ? « Il doit être gentil avec lui parce qu’il est malade… Je peux avoir ma licorne rose ? Pas une autre, la rose. » Les licornes, c’est comme les accessoires de Batman… ça pullule dans tout le loft. J’acquiesce finalement et après quelques instants, je quitte enfin la chambre et l’hôpital en soit. Tout en m’avançant vers Pavel, les mains dans les poches de ma veste, je surprends un cinquantenaire en train de râler dans sa voiture à cause d’un abruti qui s’est garé sur deux places et un poil de travers. Bonjour, je suis l’abruti en question et j’en ai absolument rien à faire. Je m’adosse contre le capot de la voiture sans la moindre gêne, fuyant à nouveau le regard du jeune Russe. « L’ourson est malade, faudra que tu fasses super attention à lui sinon elle va te cogner. » Je vais peut-être l’inscrire à la boxe, cette gamine… « Désolé… pour tout ça. Je… » Ne sais pas trop par où commencer. « Ça doit pas être évident pour toi de devoir nous accepter tous les deux d’un coup alors je veux juste que tu saches que je comprendrais si tu ne souhaites pas t’impliquer plus que ça avec Sara. Et je ne veux pas que tu le fasses d’ailleurs. » Autant mettre les choses maintenant au lieu de remettre cette discussion à plus tard, à un moment où je tâcherais sans doute de l’éviter tout comme j’éviterais Pavel. « J’veux pas que tu te sentes obligé de quoi que se soit envers elle juste parce que nous sommes ensemble. Puis j’ai pas non plus le droit de te demander ou de te forcer à t’occuper d’elle. J’attends pas de toi que tu tiennes un rôle précis. » Sara étant ma fille, je ne demanderais jamais rien à qui que se soit si ce n’est les propres membres de ma famille. Mais Pavel… tout est bien trop frais entre nous pour l’impliquer à deux cent pour cent dans cette aventure.
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MessageSujet: Re: when you and me become a we. (pavel) when you and me become a we. (pavel) EmptyMer 23 Déc - 11:00



Pendant une poignée de secondes, je regarde l'extrémité de ma cigarette se consumer à mesure que je tire dessus. Le feu. Je ne sais pas pourquoi, il m'a toujours fasciné. Sauvage, destructeur, indomptable, et pourtant d'une rare beauté. Pas étonnant que j'ai décidé de m'échapper de cet asile près de Moscou en le faisant partir dans les flammes... Encore une chose que Rayan ignore probablement à mon sujet. Ces dernières années, j'ai appris à discipliner l'esprit malade qui a élu domicile dans mon cerveau, à réfréner ces pulsions malsaines et à canaliser mes facultés pour en faire aujourd'hui un business florissant, quoique louche sur les bords. Pourtant, je ne parviens pas à être honnête avec lui sur toute la ligne. Lorsque je le vois sortir de l'hôpital, je me souviens immédiatement pourquoi : une boule me serre le ventre dès que mes yeux se posent sur lui. A une époque, c'était bien de trop simple d'en faire un amant capable de me faire perdre la tête le temps d'un abandon entre ses bras... impossible de me cacher, désormais. Il est l'élément qui me manquait pour me sentir enfin complet, et un tant soit peu équilibré. Ne lui en déplaise malgré son caractère de cochon, il est la lumière là où j'excelle dans l'ombre et, par précaution, j'ai besoin de me réfugier auprès de ce solide gaillard pour oser grandir sans être rattrapé par mes démons. Il est celui que ce satané cœur qui bat dans ma poitrine a choisi et, pour le garder, il faut que je lui épargne ce qu'il y a de plus noir en moi. La cigarette coincée entre les lèvres, je l'écoute en retirant mes lunettes de soleil. Sur lui, se pose ce regard tantôt indéchiffrable tantôt moqueur qui le fait si gentiment douter de lui, par moments. Lui taper sur les nerfs, c'est un job enrichissant. Pourquoi ? Parce qu'il est encore plus séduisant quand il me regarde de travers. "Si elle me cogne, j'lui crame son haras de licornes." lâchai-je en jetant le mégot par terre. Mais à part ça, on s'entend à merveille, elle et moi. C'est d'ailleurs ce qui m'a toujours surpris. J'ai parfois envie de lui dire que je ne suis pas quelqu'un de bien, de fréquentable. Surtout pour un enfant. Mais je n'y peux rien : si je me suis promis de ne jamais procréer, je me suis aussi attaché à cette gamine. Non pas pour l'admiration qu'elle me porte quand elle me voit bidouiller mes gadgets technologiques, mais plutôt quand je surprends le sourire qui court sur ses lèvres quand elle joue avec ses peluches. Une telle innocence, j'en ai rêvé toute à vie. Je la jalouse, presque. Mais au-delà de ça, je veux lui préserver. Bras croisés, j'écoute l'Israélien me remercier, mais surtout s'excuser, en quelque sorte, de ce qui s'est passé. Une fois qu'il a terminé, je soupire et esquisse un sourire. "J'te préfère quand tu m'sautes dessus pour me plaquer contre un mur... Quand tu parles comme ça, tu prends dix ans d'un coup. T'as vu ta tête, là ?" Afin de le décontracter, je lui souris et me place juste devant lui pour croiser son regard, les mains dans les poches de mon pantalon. "C'est sympa de ta part de me dire ça. À ma place, y en a sans doute qui t'auraient dit d'aller t'faire et de gérer ta gamine avec les alloc'. Merci de ne pas t'imposer avec elle." Je fais un pas vers lui puis je pose ma main sur son épaule, avec ce petit sourire à la fois tordu et tendre. On ne sait jamais sur quel pied danser, quand je tire cette tête. "Maintenant, j'tiens à te dire que j'aimerai bien que t'attendes un rôle précis de ma part, justement. Tu vois, j'ai pas de problèmes pour m'occuper d'elle, elle est plutôt gérable. Enfin, disons qu'elle est propre, en tout cas." Un bébé, là, par contre, je me serai enfui en courant. Ça gémit, ça braille, ça veut toujours qu'on s'occupe de lui... J'ai déjà Rayan à gérer. Oh, ça va, on peut plaisanter. Ma main glisse sur sa joue et le force doucement à me regarder. Parfois, je me surprends à être devenu aussi tactile avec lui, sans pour autant qu'on s'enfonce dans une niaiserie de couple qui ne nous ressemblerait pas. "Quand j'ai dit que j'voulais faire ma vie avec toi, et emménager sous le même toit, je savais à quoi je m'engageais. Mais parfois, je ne sais pas ce que je peux m'autoriser à faire avec ta fille. Sara m'aime bien, mais aujourd'hui, je me suis pris pleine tête que j'étais pas son père. C'est toi, son père. C'est toi qui est en charge." Légalement et officieusement, dans les deux cas de figure. "Dis-moi juste c'que tu veux bien m'autoriser à être avec Sara, et à partir de là, j'arriverai à me faire une place vis-à-vis de vous deux. J'veux bien m'impliquer avec elle, comme je l'ai fait aujourd'hui par instinct... Mais c'est à toi d'me dire jusqu'où j'ai le droit d'aller." Afin de le rassurer et le remercier pour sa compréhension, je l'embrasse furtivement du bout des lèvres. Ça a dû être difficile pour lui d'encaisser cette urgence, alors un peu de soutien ne lui fera probablement pas de mal. Non, vous ne rêvez pas : Pavel est compatissant. Creepy...
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MessageSujet: Re: when you and me become a we. (pavel) when you and me become a we. (pavel) EmptyVen 19 Fév - 4:19

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