Nous étions le week end, et je les avais. Mon stage à New York commençait chaque lundi matin et se terminait chaque vendredi après-midi. Ma tutrice étant très gentille me laissait partir de temps en temps un peu plus tôt. Juste pour que je puisse rentrer plus tôt à San Francisco, et que je profite de ma famille et mes amis. La seule chose qu’elle ne savait pas c’est que je ne voulais en aucun cas profiter de ma famille, et encore moins de mes amis. Je m’étais promis de ne pas donner de nouvelles à tous mes camarades de classe durant ces vacances. Je ne voulais pas en avoir d’eux, et je ne voulais pas leur parler de mes vacances non plus. Je rentrais donc chez moi, pour déposer mes affaires, et je ressortais tout de suite après. Pour flâner dans les rues, rencontrer des gens, et sortir le soir. M’amuser, danser, boire. Tout ce qu’une fille de mon âge ne devrait pas encore connaitre. Seulement je connais tout de ce monde. Ce monde de grandes personnes soit disant. Alors que je venais tout juste de rentrer, je rencontrais des gens avec qui j’étais sortie de temps en temps, et ils me proposèrent de sortir avec eux au Lexington Club. Ce que j’avais tout de suite accepté. Stana ne dit jamais non pour une sortie. On s’était donc accordé pour se retrouver là-bas. De quoi avoir le temps de me changer pour moi. J’optais pour un petit short, de quoi montrer mes belles jambes. Je sortis les talons pour me rendre encore plus grande et adulte. Un petit haut, simple, mais qui faisait totalement l’affaire étant donné ce que je portais pour le bas. Je me lissais les cheveux en quelques minutes, et je sortis de chez moi. Avec mes longs cheveux blonds, que j’avais attachés pour l’occasion, je faisais vraiment plus grande. Ou alors non, c’était grâce aux talons. Ah ce que je peux les chérir ceux-là. J’entrais dans la boite de nuit sans aucuns soucis. Une fois à l’intérieur je cherchais mes amis du coin de l’œil, mais ne les voyant pas, je leur envoyais un message. Ils n’étaient pas encore arrivés. Très bien. Je me dirigeais vers le bar pour commander une boisson. Alcoolisée évidemment, juste de quoi me mettre un peu dans l’ambiance. Bien que je n’aie pas vraiment besoin de ça, je sais très bien faire la fête sans alcool dans le sang. Assise au bar je regardais les gens sur la piste. Et c’est là que je reconnus Rhian. Je sautais de ma chaise pour aller le retrouver, et rien à foutre s’il dansait déjà avec une fille. « Seulement si elles sont moches. » Je jetais un regard à la jeune fille que je venais de virer, tout en lui lançant un regard noir. Va voir ailleurs sale meuf. Je me retrouvais donc face à Rhian. « Et avoues que t’es content de me voir. » Rajoutais-je tout en faisant glisser ma main sous son tee-shirt. Puis je lui déposais un léger baiser aux coins de ses lèvres. Et voilà, maintenant tout le monde va croire qu’il est à moi. Quoique ce n’est pas une croyance. Ce soir, il est tout à moi. Allez voir ailleurs les filles. Rhian est pris ce soir.

Ce n’était pas du tout prévu que je passe ma soirée avec Rhian, mais maintenant que je l’avais vu, la soirée ne pouvait pas se passer autrement. Je ne pouvais pas faire comme si je ne l’avais pas vu. Non, surtout pas. Je n’accepterais pas de le voir danser avec d’autres filles, et surtout celle avec qui il était au moment où je décidais de les interrompre. Oui, je n’aime pas les brunes. Surement parce que je suis blonde. Mais il faut dire qu’elle a vraiment un nez dégoutant celle-là. Je pensais qu’il avait tout de même de meilleur gout. « Des plus belles en tous les cas. T’as vu son nez à celle ? » Alors que je me mettais juste face à lui, je rajoutais. « Je croyais que t’avais meilleur goût niveau filles. Tu me déçois. » Tout en parlant, je vis que derrière lui toute une bande de garçons nous observaient. Surement ses potes. Je les regardais et leur fis un petit coucou de la main. Je reste polie, même si prends la place de certaines femmes. « Puis je te sauve la mise, parce que sérieux avec ta pauvre fille là, t’aurais eu l’air très con face à tes gentils camarades. » Et puis eux, ils n’ont pas besoin de savoir mon âge. Ici, ce soir, il n’y aura que Rhian qui le saura. Ma beauté gagnera sur toutes les autres choses. Je le regardais, et je souris lorsqu’il m’avoua qu’il pensait que je l’avais oublié. Je posais donc ma main sur sa joue, pour lui répondre. « Comment est-ce que je pourrais t’oublier ? T’es si beau. Tu occupais tous mes rêves. » Pas du tout vrai, mais j’aime faire ma belle parleuse de temps en temps. Avec les hommes que je connais plutôt bien. Juste pour prendre leur place. Leur montrer qu’ils ne sont pas les seuls à pouvoir sortir de belles paroles sans les penser. Je ne l’avais pas oublié non. Il ne remplissait pas toutes mes pensées, voilà tout. Il faut envoyer des messages tout le temps maintenant ? Le monde est totalement sans dessus-dessous. Heureusement que ce sont encore les hommes qui offrent les boissons. Bon, j’en avais déjà une, mais ne jamais dire non quand un homme nous offre quelque chose. Ca risquerait de froisser leur fierté, et puis c’est toujours bon à prendre les choses gratuites. Si une femme n’a pas compris cela, elle n’a rien compris à la vie. Pendant qu’on se dirigeait vers le bar où se trouvait ma boisson, mon ami me demanda de ne pas aller voir ses copains. Je les observais à nouveau. Mais pourquoi ? Ils sont tous très mignons. « Eh bah quoi ? Tu ne comptes pas me présenter ? Ils sont tous trop canons. T’aurais dû me dire que tu trainais avec des beaux gosses. Fais partager un peu non ?! » Pour la peine, mon objectif de la soirée allait d’embrasser un de ses copains. Juste pour l’embêter. Pour lui donner une petite leçon. On ne me donne pas d’ordres. Je vais voir qui je veux. Puis Rhian ne m’avait pas vraiment envoyé de signaux pour me faire comprendre que je lui plaisais. Alors si ce n’est pas le cas je ne vais pas rester toute la soirée avec un gars qui n’est pas du tout attiré par ma personne. J’en vois déjà quelques-uns qui me relookent. Ça c’est bon signe. Rhian allait le regretter. Mais pour le moment, je le laissais m’offrir ce verre. « Une Vodka Coca steuplait. » Et une fois que j’eus mes deux verres à la main il m’emmena à l’écart. Il est sérieux lui ? Et puis il ose me dire si ça me va. Non ça ne me va pas. « T’es sérieux là ? Je suis venue ici pour danser, pas pour rester ici comme une insociable. Allez ciao. » Et puis je le laissais là. Alors que je me dirigeais vers sa bande de copains. Je me mis alors à crier. « Salut. MOI C’EST STANAAAA. » Et puis je commençais à faire la bise à tous ces jolis hommes. Avant que Rhian n’arrive et ne gâche tout. Ce qu’il peut être rabat-joie celui-là.

Rhian pensait que j’étais jalouse, alors que pas du tout. Je suis seulement possessive. A savoir quel est le pire de ces défauts. Je ne peux pas être jalouse étant donné que je sais que j’aurais toujours ce que je veux. Si je veux être avec un homme, je l’aurais. Même si son esprit est ailleurs. Non. Je suis vraiment que possessive. J’aime avoir ce que je veux, juste pour moi. Après ils font ce qu’ils veulent lorsque je ne suis pas là. Mais quand je suis présente, on le fait à ma manière. Ce soir Rhian pensait peut-être passer sa soirée avec cette hideuse de brune, mais c’était raté. Il allait passer sa soirée avec la plus belle des blondes. Et surement la plus jeune présente ici. Je ne lui dis rien sur ma jalousie, ou ma possessivité. Il n’a pas besoin de savoir de tels trucs. Je me tais donc. Je préfère saluer ses camarades, qui sont aussi beaux les uns que les autres. « T’as raison, je vais devoir leur trouver d’autres filles… parce que ça le fait pas du tout là ! » Je dis cela, mais je ne vois pas du tout comment je pourrais faire une telle chose. Je suis venue seule ici, et je n’aime pas aller vers les autres filles. Je ne les aime pas. Je ne les connais pas, mais je n’aime tout simplement pas les autres filles. Je préfère largement la compagnie masculine. Malheureusement pour eux, ils allaient surement se retrouver seuls pour la soirée, étant donné que je risque de faire fuir ces filles. En même temps, ils méritent bien mieux que cela. Bien mieux que des filles qui vont en boite pour draguer. (…) Mon ami me taquina en me demandant si ce que je lui disais fonctionnait sur les lycéens. Bien essayé, mais ça ne m’atteignait pas du tout. Je lui répliquais directement, du tac au tac. « Je ne sais pas, jamais essayé. » Trop jeune pour moi les lycéens. Je n’aime pas leurs délires, leurs compagnies. Non, je ne les aime pas. Je préfère largement une compagnie comme celle de Rhian, ou de ses amis. Il n’y a même pas à se poser la question. « T’as cru que j’avais le temps pour vos conneries de sport là ? J’ai autre chose à faire de ma vie. » Je ne sais pas trop quoi, mais il est vrai que je ne suis aucun sport du tout. Ça ne m’intéresse pas du tout, ou du moins ça ne m’intéressait pas jusqu’à maintenant. « Mais si tous les sportifs sont aussi beaux, je devrais commencer à m’y mettre. » C’est une motivation comme une autre, n’est-ce pas ? Je l’entendis me dire qu’il ne voulait pas que j’aille vers ses amis. Et pourquoi ? Pour apparemment me protéger d’eux. Je regardais mon ami, et lui souris, avant de le prendre dans mes bras et lui murmurer à l’oreille. « T’es mignon quand tu joues au protecteur. » Mignon juste maintenant. Il ne m’entendra plus le redire, ou du moins en le pensant vraiment. Il m’arrivera surement de le lui dire juste pour le taquiner. Oui, j’adore le taquiner. Et c’est ce que je comptais faire en le quittant en allant vers ses amis. Et bien évidemment il réagit exactement comme je le pensais. Il m’avoua même qu’il voulait que je reste à lui pour la soirée. Ah oui ? Je le regardais, et souris. Je rapprochais ma bouche de son oreille, pour répondre. « Ah oui ? Et bien il faut que tu le mérites. » Et sur ce, j’allais danser avec l’un de ses amis. Durant toute la danse, je regardais mon ami. Je le voyais bouillir en lui, et c’est surement pour cette raison qu’il alla se trouver une fille avec qui danser aussi. Il est sérieux lui ? Je quittais son ami, pour rejoindre Rhian et poussa la fille, qui tomba presque à terre. M’en fous, elle voulait me piquer mon cavalier de la soirée. « C’est comme ça que tu penses me mériter ? » Oui, je le faisais tourner en bourrique, mais c’est ce que j’aimais.