enjoy your life and let me live mine. ( stana )

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day off and sister on

Mercredi. Enfin un jour off. Le travail était fatiguant, son patron le pressant de réussir à résoudre cette foutue formule pour le nouveau prototype de médicament contre l’Alzheimer. Xavier avait beau être nouveau dans l'entreprise, n'étant engagé que depuis quelques mois, il avait déjà de lourdes responsabilités sur les épaules. Merci qui ? Merci son dossier scolaire montrant son habilité à résoudre énormément de problèmes en peu de temps. Car le jeune homme avait beau être une tête brûlé, un as dans l'art de rendre ses professeurs fous et de s'attirer tous les problèmes que l'on pouvait avoir à l'université, il était aussi sorti major de sa promotion malgré son passage en cure de désintoxication. Son patron, Alexandre, n'en avait rien à faire qu'il soit un ancien toxicomane, qu'il soit nouveau dans l'entreprise. Pour lui, Xavier était une mine d'or qui avait réussit à résoudre plus de problèmes en deux mois que son équipe entière en six mois. Mais Xavier avait lui aussi ses limites. La fatigue était là, palpable. Son envie de vacances commençait sérieusement à être pressante. Il suppliait Lysa pour qu'ils partent tous les deux à Hawaï pour une semaine, profiter de la mer et des cocotiers. Il lui proposait même une destination plus proches, l'arc des Antilles et ses îles paradisiaques. Ses parents possédaient une villa immense en Martinique et voulaient bien les voir à l'intérieur pour que leur fils arrête d'appeler toutes les semaines en se plaignant de son travail. Il était à présent dans la vie active, malgré que son compte en banque soit remplis pour plus de vingt ans sans se soucier des dépenses. Mais il était tout de même employé et il détestait ce statut. Tous ceux qui faisaient partis de son passé estudiantin étaient dans des entreprises de haut rang, PDG, chef d'entreprises, possédant des parts de compagnies valant des millions de dollars. Mais lui, il avait un poste de chercheur dans une entreprise pharmaceutique, prestigieuse certes, mais en tant qu'employé, même pas en tant que chef de projet ou chef d'équipe. Il était sous les ordres de quelqu'un et quiconque connaît le Cavendish, savait qu'il détestait qu'on lui donne des ordres. Son esprit de gosse de riche et de rebelle devant l'éternel le rendait imperméable à l'autorité. Pourtant, il devait faire avec et supporter le regard condescendant de son boss chaque jour qui passait. Et tous les jours en partant, en allant retrouver la femme qui partageait sa vie, il se disait que c'était la dernière fois. Aujourd'hui pourtant, il n'avait pas travailler l'après midi. Une fuite dans un laboratoire avait fait évacué l'ensemble du bâtiment dans lequel il était et il se retrouvait un mercredi après midi, sur la terrasse, avec une vue magnifique sur la plage, en short de bain, prêts à partir pour piquer une tête dans l'étendue bleuté qui lui faisait face. Il essayait de trouver un moyen de sortir de ce travail qui lui prenait la tête, quitte à devenir professeur à l'université ou à prendre part dans les galleries de sa mère. Il aurait très bien pu ouvrir une filiale à celle de sa mère à Londres, profitant ainsi du statut de gérant d'entreprise, d'être son propre patron et d'avoir des sous fifres faisant le triple de son travail quotidien. Mais il savait que sa mère allait râler et dur. Alicia était une mère douce et agréable, un vrai ange. Mais elle savait aussi que son fils était un incorrigible fils à maman qui voulait tout, tout de suite. Une horreur. Soupirant un bon coup, il ôta ses lunettes de soleil et tomba nez à nez avec un visage bien connu. Stana. La demi sœur de Lysa. La pire sorte d'adolescente. Belle à en crever, un corps à faire baver la papauté, et une attitude de pétasse en fleur. « Tu veux quoi ? » La jeune femme s'était fait un malin plaisir à vouloir faire succomber le jeune homme. Sa relation avec sa sœur étant assez tendue, elle voulait sans doute faire de sa vie un enfer en piquant son petit ami. Quand la jeune fille avait emménagé chez eux, quelques semaines après qu'ils aient pris la maison en bord de mer qu'il avait acheté pour eux deux, il ne s'attendait pas à devoir faire face à la demi sœur. Les deux blondes se ressemblaient énormément. Les mêmes longs cheveux blonds, les mêmes yeux bleus, une taille très similaire. Mais leur caractère était radicalement différent. Là où Lysa était la douceur, le calme, l'innocence incarné. Sa petite sœur était le stéréotype de la gamine qui voulait tester ses limites à tout bout de champs. Depuis qu'elle vivait sous le même toit que le jeune couple, il ne comptait pas le nombre de fois où il avait du aller la ramasser en dehors d'une boite, complètement ivre. « T'as besoin de fric ou quoi ? Tu sais très bien que ta sœur aime pas quand je te donne du cash. Après, c'est moi qu'on engueule. » Xavier ne savait pas comment gérer la situation. Stana le tentait mais même si il était célibataire, une relation avec elle serait un beau détournement de mineur et une erreur magistrale. Il tenta de se lever mais le corps fin de la jeune fille lui barra le passage. Elle recommençait. « Stana. Arrête. » Tous les jours ou presque, il devait repousser la jeune fille, lui dire qu'il n'était pas intéressé. Cela devenait pesant et il savait très bien que le dire à sa sœur n'allait pas arranger les choses. Depuis qu'il était revenu de Vegas, il faisait attention à être au petit soin de sa chère et tendre et lui dire que sa sœur se comportait comme une chaudasse avec lui n'allait pas arranger les choses.

enjoy your life and let me live mine.

Nous étions mercredi, et mes journées je les terminais à 13h. Enfin. J’avais toute mon après-midi pour me reposer, voire mes potes, sortir. Juste de quoi faire pour oublier un peu les cours en plein milieu de la semaine. Bien qu’en ce moment, mes amis ne veulent plus sortir, tous. Soit disant parce que l’année se termine bientôt et qu’ils veulent avoir de bonnes notes pour être surs de passer en dernière année du lycée l’année prochaine. Après on s’étonne que je n’aime pas trainer avec les gens de mon âge. Nous n’avons pas les mêmes préoccupations premières. Alors que moi je ne cherche qu’à m’amuser, et oublier les cours, eux, au contraire, ils essaient de tout faire pour qu’il n’y ait que ça dans leur vie. Il faut vraiment que je change d’amis sinon ça ne va pas le faire. Une fois rentrée à la maison, ou plutôt celle de Lysa et Xavier, je me changeais. Je changeais mes beaux habits pour des vêtements dans lesquels j’étais à l’aise, pour rester tranquillement dans la maison. J’optais pour un pantalon noir, plus un tee shirt blanc. Simple mais même dans ce genre de vêtements je me trouvais jolie. Je m’étais posée sur mon lit, à lire un bon petit livre. Oui je n’aime pas spécialement l’école, mais j’adore lire. Lorsqu’on me connait vraiment, on le sait. Sinon, on ne le devinerait jamais, à cause de ma sale personnalité. J’entendis quelqu’un entrer. C’était Xavier. Parce que si ça avait été Lysa, elle m’aurait déjà gueulé dessus, pour n’importe quelles raisons. Juste pour me faire chier quoi. Je fermais mon livre tout en n’oubliant pas le marque-page. Puis je descendis pour me retrouver en face du beau gosse qu’a ma sœur. Cela faisait déjà quelque temps que j’avais décidé de me rapprocher de lui juste pour embêter Lysa, mais ça ne marchait pas. Apparemment il ne lui en parlait pas. Trop intelligent ce mec. « J’ai pas le droit de venir te voir sans une idée en tête ? » Bon ok. Il me connait trop bien, et il sait que j’ai toujours une idée derrière la tête. Je suis un peu comme lui. La meuf intelligente à laquelle on n’y penserait pas vu son comportement. Parce que oui, Xavier c’était un peu le chieur de service à Berkeley, tout en étant un des meilleurs élèves. Je sais que je pourrais être pareille, si je trouvais ce que je voudrais faire plus tard. Mais pour le moment, je n’en ai aucune idée. Je veux juste arrêter le lycée, et prendre tout le temps pour me consacrer à moi-même. Seulement Lysa, et mon beau-père ne sont pas d’accord. Seulement ils n’ont rien à me dire ces deux-là. Bien que je sois sous leurs responsabilités… La vie de mineure. On ne peut rien faire sans qu’on ne vous l’interdise pas derrière. Je le vis qui essayais de partir, mais je me postais devant lui pour l’en empêcher. Mon regard dans le sien, je jalousais Lysa de s’être dégoté un aussi beau mec, et intelligent qui plus est. Et elle ne le mérite pas. Contrairement à moi. « Arrêter quoi ? Je ne fais rien ! » Ah, pour jouer à l’innocente je suis très bonne. Mais pour le coup, c’était la vérité. Je ne faisais rien. A part vouloir avoir une petite discussion avec mon beau-frère. Puis je lui fis un de mes plus beau sourires. Tu l’as vu celui-là ? Lysa elle ne l’a pas ce sourire, elle. Moi si.

(c) Colyn

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Les filles qui lui tournent autours, Xavier en avait l'habitude. Il savait que sa beauté russe était inégalable et ingérable. Ses beaux yeux jonglant entre le bleu et le vert, son corps digne d'un mannequin et l'ayant été durant plusieurs mois avant sa cure, son charme légendaire, sa politesse bien anglaise, et son habilité à toujours savoir quoi dire pour charmer peu importe les circonstances. Xavier était de ce genre de personne, à faire tourner les têtes et les corps, à manipuler les esprits dans son putain d'intérêt personnel. Il ne voyait presque jamais le mal qu'il faisait autours de lui en draguant tout ce qui bougeait et en attirant les regards ainsi. Il s'en foutait pas mal car pour lui, ce n'était que du jeu, un jeu débile et inutile qu'il faisait depuis ses quatorze ans quand il avait perdu son pucelage avec sa professeur de piano de vingt ans son aîné. Il se considérait bien trop comme un dieu vivant et c'est cela qui lui portait préjudice la plupart du temps. Tout le temps. Là, dans son transat parfaitement parfait, il faisait face à un soleil des plus accueillants, laissant son torse se parer d'une belle dorure, parfaite plus la seule femme qui partageait son lit et sa vie et personne d'autre. Aux yeux des nombreuses conquêtes du jeune homme, il passait pour une aliéné à se laisser enchaîner par Lysa Dickens. Certes, elle était belle, jeune, gentille et avait une souplesse inégalable, mais elle était beaucoup trop commune pour garder éternellement l'attention du jeune homme aux milles conquêtes. Beaucoup trop simple et pas assez riche. Bref, les mauvaises langues de Berkeley, avait jasé pendant la remise des diplômes selon les amis du jeune homme qui y avait assisté. Il avait essayé de ne pas en prendre compte mais il n'arrivait pas à se dire que son monde tournait rond. Surtout quand il y avait la demi sœur de sa belle qui lui faisait ouvertement du gringue sans avoir froid aux yeux. Stana était la fille qu'il ne fallait pas toucher, qu'il fallait garder à distance, et une bonne distance. Elle n'avait pas froid aux yeux et savait pertinemment que la moindre faute de la part du jeune homme serait automatiquement suivit d'un déménagement de la part du russe dans son appartement en ville qu'il gardait en tant qu'investissement. « Me prend pas pour un idiot Stana. T'es très différente de ta sœur et je sais que tu veux essayer de m'avoir dans ton tableau de chasse. » dit-il en la regardant avec un regard qu'il pensait dur mais qui avait tout d'un petit chiot effrayé. Car Xavier avait peur, une peur constante et permanente de perdre une des seules femmes qu'il avait aimé dans sa vie. Il savait que quelques temps auparavant, il n'aurait suffit que d'un soir où il ne savait plus où il en était et quelques avances de la part de la jeune femme pour craquer. Heureusement pour lui, il n'était plus ce jeune homme perdu et complètement à l'ouest qui cherchait du réconfort entre les cuisses des femmes et la tête dans leur giron. Il avait réussit à trouver enfin une personne qui savait qui il était et qui l'acceptait comme ça, sans restriction ou presque. Car Lysa avait quand même des doutes parfois quand il rentrait tard le soir ou quand il allait boire un verre avec des collègues de travail, elle se posait des questions, de demandait ce qu'il faisait réellement, si il disait la vérité, si il ne reprenait pas ses mauvaises habitudes, ces anciennes pratiques. Xavier n'était pas un modèle, il n'était pas un mec sur qui on pouvait compter pour une vie entière. Du moins, il ne l'était pas, et il était dur de faire confiance à nouveau quand notre confiance a été brisé de manière si brutale, si durement. « STANA ! » La regardant bien en face, il se creusa les méninges pour la faire arrêter. Un mince sourire se mit à éclairer son visage soudain froid et glacial. Il s'avança vers la jeune femme, l'adolescente en mal d'amour, la femme enfant qui ne savait pas où était les limites à ne pas franchir. Il la fit reculer, petit à petit, jusqu'à ce qu'elle se retrouve accoler à un mur de la maison. Ses deux mains de chaque côté de sa tête, son visage à quelques centimètres du sien. Le message était clair et on ne peut plus marquant pour elle. Mais Xavier avait été un maître dans la manipulation, dans le chantage, la plus belle des pratiques de l'être humain envers un autre, meilleur qu'une bonne partie de jambe en l'air. Le jeu qui faisait que l'attraction d'un être envers l'autre devienne sordide et vraiment malsain. Il en jouait le jeune homme, avant. Et ça lui manquait. Il était temps de savoir dire rebonjour à certains vieux travers de temps en temps. « Tu sais, si tu n'étais pas sa sœur, on aurait pu avoir quelque chose. Vraiment. » Il faisait passer sa main de son épaule à sa taille, la laissant caresser doucement son corps d'adolescente à peine terminer. Tout ça l’écœurait, le rendait malade, mais il en avait marre d'être celui avec qui on joue. Il voulait jouer pour une fois. « Mais tu sais, il y a parfois des concessions à faire dans la vie. » Son souffle faisait voler quelques mèches blondes de Stana. Déglutissant doucement, il fit passer son geste pour un refoulement de désir avec un mince gémissement semblable à une envie pressante. La vérité était que ça l'agaçait plus qu'autre chose de faire appel à la psychologie inversé pour stopper les agissements pervers de la jeune femme. Car il savait qu'elle était parfaitement consciente que ces agissements étaient injustifiés et vraiment déplacés. « Alors écoute moi bien ma petite … dit-il en prenant les deux bras minces de la jeune fille et les plaquant sur le mur, jamais, je dis bien JAMAIS, je ne considérerait avoir une aventure avec toi. Ton petit jeu de la fille qui s'est tapé la moitié de son lycée, j'achète pas. A moins d'être Eileen Rosenbach, on agit pas comme ça. Tu me dégoutes. » Ouch, dur.

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Il y eut un temps où j’étais très proche de Lysa, où on se disait tout. Elle était ma grande sœur, ma confidente, ma meilleure amie. Et moi, j’étais la petite sœur, un peu bécasse, maladroite, mais qui qui protège sa grande sœur du mieux qu’elle peut. Oui, avant nous avions une relation très fraternelle, mais ça a changé avec le temps. Il n’y a plus de petites soirées où on se raconte nos vies, nos problèmes, où on rigole sur les autres. Plus rien du tout. Ah si. Des cris, des disputes. Et il faut l’avouer, tout cela c’est à cause de moi. J’ai passé l’âge où je supporte encore d’être la petite Dickens, qu’on ne me prenne pas au sérieux. Qu’on me prenne que pour une grosse conne. Une blonde quoi. Alors oui, j’ai décidé de me rebeller pour prouver mes valeurs. Ce n’est peut-être pas la meilleure façon de faire les choses, mais c’était la seule façon que j’avais trouvé. Et Lysa ne l’accepte pas du tout. Il faut dire qu’elle n’a pas essayé de me comprendre. Elle a juste fait passer ça pour une crise d’adolescence. Quelle conne celle-là. Ca y est, elle a passé la vingtaine et elle se croit meilleure que moi. Il faut bien que je lui montre que je peux être mieux qu’elle sur différents plans. Et malgré cette compétition que je me fais moi-même, je ne peux pas m’empêcher de la protéger, sans qu’elle ne s’en rende compte. Par exemple, je n’ai jamais eu confiance en ce Xavier, et il faut bien que je le prouve. Il est beau, et je comprends totalement qu’elle soit sous son charme, mais il ne la mérite pas. Il mérite plutôt des filles comme moi, des filles qui ne veulent pas tout de suite se poser. Des filles qui préfèrent s’amuser pour l’instant. Et je compte bien le prouver. (…) Et j’avais le chance de pouvoir le prouver aujourd’hui, nous étions rien que tous les deux à la maison. C’est partit. Et peu importe ce qu’il peut penser de moi. Je ne prends pas en compte son avis, à ce vieux con. Il croit vraiment qu’une fille a toujours quelque chose en tête lorsqu’elle vient le voir ? Mais quel prétentieux celui-là. C’est plutôt lui qui a des idées en tête en voyant une fille. Il ne semble pas pouvoir réfléchir avec sa tête, mais qu’avec autre chose. Je le regarde, de façon à ce qu’il continue à croire que je veux de lui. Je n’ai que 17 ans, mais je sais tout aussi bien manipuler les gens. On va bien voire qui va gagner aujourd’hui. Je hausse les épaules lorsqu’il me parle de tableaux de chasse. Ouais, si tu veux. Crois ce que tu veux pauvre idiot. Je continue à le regarde intensément, juste pour voir ce qu’il fera par la suite. Je le retiens même. Non, je n’en ai pas terminé avec toi. Tu restes avec moi. Et apparemment j’ai réussi à maintenir son attention vers moi. Il crie mon prénom, tout en me plaquant contre un mur. Ah ouais ok. Je pense que Lysa ne serait pas très contente de voir ça. Et au vu de la façon dont il le fait, il semble l’avoir fait maintes et maintes fois. « Concessions ou pas… je vois que tu as la main dans le plaquage contre les murs. C’est ta signature ou quoi ? » Je le regarde, nos visages très proches, je continue « J’espère que tu l’as fait au moins une fois à ma sœur… » Il pensait pouvoir me faire peur, me faire croire des choses. Seulement, pour le moment je pense que c'est moi qui ai la main sur la situation. Même si celui-ci m’attrape les bras, pour continuer à me faire peur. Je me retins de sourire, mais intérieurement j’étais contente de la situation. Je tentais de me débattre, pour qu’il me serre un peu plus les mains. Je m’en foutais si j’avais mal, parce qu’au fond, c’est ce que j’attendais. Non, Lysa, ne doit pas être avec un mec violent. S’il l’est avec moi, il peut l’être avec ma blonde de sœur. Je ne dis rien, j’attendais que des marques apparaissent sur mes bras. Je pourrais ainsi le prouver à ma sœur. Eh oui Xavier, tu t’es fait avoir comme un bleu. Je le laissais continuer à m’insulter. J’encaissais. Je suis une grande et forte fille. Je sais ce que je vaux, et ce n’est pas un mec comme lui qui risque de me blesser avec ses paroles. Par contre moi je risque de bien lui faire mal. Lorsque je décidais qu’il était temps, je lui foutus un coup de genou dans ses parties intimes, juste avant de crier. « Tu me fais mal ! » Je me défis de son emprise. Je regardais mes bras. Cool, des marques. Cette fois-ci, je souris. « La petite elle t’a bien eu pauvre con ! Je ne pense pas que Lysa va être contente de savoir que tu m’as fait mal… » Je le regardais, fière de moi. « Comment tu vas lui expliquer le fait que tu m’aies plaqué au mur et que j’ai ce genre de marques au bras ? … Je connais ma sœur, et je sais ce qu’elle va croire. T’es dans la merde pauvre con ! » Je lui tournais le dos, pour attraper mon téléphone, et appeler ma sœur « Allô Lysa ? … Ouais, t’arrives quand à la maison ? J’ai un truc à te dire et te montrer… » Je me retournais alors vers Xavier pour lui faire un doigt, et me dandiner les fesses fière de mon petit jeu. Pas aussi intelligent que ça le Xavier. Je suis quand même déçue, je pensais que ça serais plus difficile de prouver les choses à Lysa.

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Il ne se contrôlait pas. Il ne laissait que la partie de lui qui était à bout parler, celle qui ne savait pas comment gérer ce trop plein, cette petite voix qui lui disait d'y aller, qu'il pouvait la plaquer contre un mur et s'en tirer comme si il n'avait rien fait. Pauvre idiot. Il ne savait pas que la famille passe avant tout. Que malgré que les tensions entre les deux sœurs étaient à leur paroxysme, il n'y avait au final, que la famille qui compte. La famille avant tout. « T'aimerais hein. » Xavier regardait la jeune fille avec du dégoût. Et de la peur. Il savait que ses actes n'étaient pas la meilleure façon de gérer une situation comme celle ci, mais il n'en pouvait plus de la voir se pavaner comme une reine et de ne pas avoir une bonne correction. Il sonnait comme un père, comme un homme qui savait comment il était difficile d'élever un enfant alors que lui même l'était encore. Connerie. Xavier regardait la jeune fille sans la voir parfois, revoyant des flashs d'un homme au dessus de lui, lui tenant ses bras d'enfants au dessus de sa tête. Ce n'était pas des souvenirs. La maltraitance dont il avait fait l'expérience s'était passé alors qu'il était beaucoup trop jeune pour avoir des images clairs de cette période. Il se voyait enfant la plupart du temps. Enfant et apeuré. « Arrête. S'il te plait, arrête. » Il serrait de plus en plus ses mains sur les poignets fins de la blonde. N'importe quel idiot savait que cet acte laisserait des marques pendant des jours. Mais il n'arrivait pas à la laisser s'en tirer ainsi, à la laisser profiter de ses belles paroles et de son arrogance monstre. « Mais t'es conne ou quoi ? Tu penses vraiment que t'avais une chance avec moi ou c'est juste parce que tu détestes tellement ta sœur que tu es prête à tout pour la détruire. » Replaquage contre le mur. Il ne se calmait pas. Plus elle se débattait, plus il serrait. Plus il serrait, plus elle se débattait. Cercle infernal et vicieux, Xavier n'avait aucune chance de s'échapper de ce plan infâme qu'elle avait concocté. « Petite conne. Tu ne sais rien de ce que j'ai avec ta sœur. TU NE SAIS RIEN. » Il hurlait dans cette maison en bord de mer, dans ce cadre idyllique qui aurait du inciter à un calme des plus sereins. Elle le poussait à bout et fit un coup dont il se serait bien passer. Et un coup de genoux dans les cocognettes, et un. La douleur le fit se tordre. Il lâcha Stana, la laissant prendre ce maudit téléphone qui sonnait son arrêt de mort. Lysa ne le laisserait pas s'en sortir indemne. Il allait morfler. S'appuyant contre le mur, il se laissa tomber. Sa tête résonna contre le bois. Il ferma les yeux, essayant de se calmer, de laisser la douleur vive et intense s'en aller.. Il sentait cette boule qui venait. Cette boule de feu qui avait régner en maître durant de nombreuses années, durant trop longtemps. Stana n'a aucune idée du passé de Xavier. Il n'en a pas honte mais il a compris depuis longtemps que donner trop de prises à quelqu'un sur vous n'est pas bénéfique. « Putain, je me suis fait avoir comme un bleu. » Il gémissait de douleur. Autant présente qu'à venir. Il savait ce que Lysa allait penser. Au mieux, elle croira ce qu'il dirait mais ça ne justifierai pas les bleus sur les poignets de la petite blonde. Au pire, il serait hors de sa propre maison avant d'avoir pu prononcer son nom. « T'es une garce. T'es pire que Eileen. Perfide et manipulatrice. » Les yeux verts de Xavier la fixait durement, un air sombre habitait son visage. Toujours assis à terre, toujours à souffrir, il n'arrivait pas à croire ce qui se passait. « Tu n'as aucunes idées de pourquoi ta sœur m'aime. Tu n'as aucunes idées de ce qu'on a traversé. Et tu n'as aucunes idées de qui je suis et de ce que j'étais. » Ses études de psychologie lui revenaient en pleine face. Quitte à se faire avoir comme un bleu et à se faire larguer, autant mettre autant de culpabilité possible sur celle à l'origine de tout ce merdier. « Tu ne sais pas que je suis adopté hein. Que j'ai été abandonné à ma naissance par une pute qui ne savait pas quoi faire de moi. Que l'on m'a maltraité pendant les trois premières années de ma vie. Tu imagines ? Un bébé. Je n'étais qu'un bébé sans défense. » Il ferma un peu les yeux. Même si il voulait faire du mal à Stana, il avait encore plus mal en racontant son histoire. Encore plus mal en se rendant compte de la douleur qu'il repoussait chaque jour en ne pensant pas à ce qu'on lui avait fait avant. « Tu ne sais pas que mon adoption a été la meilleure chose qui me soit arrivé. Tu ne sais pas que rencontrer ta sœur a été la deuxième, que durant des années, je l'ai aimé de loin, que je l'ai laissé à mon propre cousin car je savais qu'elle allait être heureuse avec lui. » Il réouvrit les yeux, la regardant, le téléphone à la main. « Tu ne sais pas que sa grossesse, cette tragédie qui n'a que quelques mois, a été l'élément déclencheur. Lysa a beau ne vouloir de bébé, elle a tout de même souffert de cette perte et moi aussi. Tu ne sais pas les nuits que j'ai passé à rêver de notre vie à trois, elle, le bébé et moi. Stana, tu n'as aucunes idées de ce que ta sœur me trouve, mais je m'en fous complètement. On est deux. Tu es seule. Tu es sa sœur, mais tu n'agis plus comme telle depuis bien trop longtemps, ma petite. » Xavier se releva lentement. Il avait mal, oh oui. Outre la douleur de son entre jambe, il se rendait compte que son cœur saignait encore des malheurs de l'année passée. Son cœur saignait encore de la perte du bébé. « Alors vas-y, laisse là me rendre misérable et pathétique. Je sais que j'ai eu les meilleurs moments de ma vie avec elle. Et croit le ou non, t'avoir ici, avec nous, ce n'est pas un fardeau. Si tu étais plus gentille et moins encline à me traiter comme un objet à acquérir, tu saurais que l'on se ressemble énormément. » Il ne savait pas quoi dire d'autre. Il avait déballé son sac, ouvert son cœur assez grand pour qu'elle ait un aperçu de ce qu'elle allait détruire. Une famille. Elle détruisait la sienne, mais il n'était pas prêt à la laisser détruire celle qu'il voyait dans la paire d'yeux bleus des Dickens.

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En descendant de ma chambre pour aller voir Xavier, je ne pensais pas que les choses allaient tourner ainsi. Bien sûr que je voulais détruire leur couple pour que ma sœur soit heureuse, sans Xavier, mais je ne pensais pas un seul instant que pour cela il faudrait qu’on en arrive à ce point. Je ne pensais pas que j’allais devoir souffrir physiquement pour avoir ce que je souhaitais de lui. Mais c’était un mal pour un bien. Je faisais cela pour ma sœur. Malgré le temps depuis lequel elle est avec le jeune homme, je ne sais toujours pas ce qu’elle lui trouve, à part le physique. On peut penser que je ne pense qu’au physique, vu mon comportement, seulement il n’y a pas que ça qui compte pour moi. Non, vraiment. Je veux un homme qui soit intelligent, marrant, et qui ait de la conversation. C’est difficile d’en trouver de nos jours. Xavier, quant à lui, il est juste beau, et apparemment intelligent. Seulement je ne l’ai pas encore vu cette intelligence. Je me range plutôt du côté de ses professeurs à Berkeley : qu’il trichait en cours pour avoir toutes ces bonnes notes. Et si c’est le cas, je lui accorde un bon point : il est très malin. Moi je ne sais pas tricher. Je fais tout par ma tête, et je réussis toujours à avoir de bonnes notes. Les professeurs m’adorent pour cela. (…) Alors que le jeune homme se retrouvait à terre après mon coup, j’appelais ma sœur. Puis par la suite, j’écoutais cet idiot me déblatérer de milliers de choses. Je faisais mine de ne pas écouter, mais si j’écoutais. Il se confiait, mais je savais qu’il ne faisait que ça pour m’attendrir et que je m’excuse. Il voulait que j’aie pitié. Et bien non, tu ne vas pas l’avoir. Je ne suis pas aussi conne que toi, même si tu le penses. Bon ok, je vous l’accorde son histoire est triste, et on aurait presque envie de le prendre dans nos bras pour le réconforter. Seulement, on ne m’attendrit pas aussi facilement moi. Ca a peut-être fonctionné avec ma sœur, mais pas avec moi. On peut penser que je n’ai pas de cœur, et c’est surement le cas. Je fais juste attention à moi. Les gens savent trop atteindre la compassion des autres avec de tristes histoires, et puis c’est toujours nous qui nous faisons avoir par la suite. J’étais triste pour lui, mais à côté il m’énervait à vouloir me manipuler par les sentiments. Je levais les yeux au plafond, avant de lui répondre sans réfléchir. « Si je ne me comporte plus comme telle c’est peut-être parce qu’elle n’est PAS MA SŒUR. » Mince. Je soufflais un bon coup. Je plongeais mon regard dans celui de Xavier. « Arrête de faire ta victime, tu n’es pas le seul à avoir une putain de vie. On ne le crie juste pas tous sur les toits, et on n’en joue pas pour trouver l’amour. Imbécile va. » J’en avais trop dit, ça c’est certain. Seulement c’était dit, je ne pouvais pas revenir en arrière. « Je sais que ça serait trop demandé de ne rien dire, mais si tu aimes vraiment Lysa, ne lui dit rien. » Evidemment que j’envisage de le lui dire un jour, j’attends juste le bon moment. Mais c’est quand le bon moment exactement ? Je me dirigeais vers la cuisine, pour aller prendre quelque chose dans le congélateur. Je pris un sachet d’artichauts congelés. Ça tombe bien, je n’aime pas ça. Puis revenant vers Xavier, je lui donnais ce sachet. « Je pense que le mieux c’est si t’enlèves ton pantalon, je m’en vais, je ne veux pas voir ça. Si je veux voir une horreur je vais au cinéma. » Non, il ne m’avait pas atteint par son histoire. Je souhaitais juste qu’il se rétablisse bien. Je n’avais pas voulu lui faire mal physiquement. Il m’en avait juste obligé. Quant à lui, il ne pouvait rien pour mes bleus. Je regardais mes bras, et une larme coula. Avant qu’une autre coule, je courus me cacher dans ma chambre. Attendant d’avoir des nouvelles de ma sœur.

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» the greatest loss in life is not death, but what dies in us as we live. ~ maxim
» Most people have never learned that one of the main aims in life is to enjoy it (+) joveyna
» topic commun » live-and-let-live attitude in new orleans.
» “Live as if you were to die tomorrow. Learn as if you were to live forever.”
» Just take a breath and live your life ~ Micah&Jasmine

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