the great escape
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we are the mirage.

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MessageSujet: we are the mirage. we are the mirage. EmptyJeu 30 Avr - 23:47

All I see now
Are distant drumlins
The roads I knew
Became a city
And I wonder
Will you wait for me?

Although
I'm far away
I know I'll stay, I know I'll stay
Right there with you



Les premiers rayons du soleil scannent le boulevard lorsque Yan met enfin le nez dehors. Son premier réflexe devrait être de vérifier l’heure – c’est un tic, toujours regarder l’heure, tout comme compter mentalement son nombre d’heures de sommeil dès qu’il ouvre un œil…  sauf qu’il n’a pas dormi de la nuit donc le calcul est relativement simple aujourd’hui – mais il préfère pour une fois se prendre l’air frais de Las Vegas en plein visage, prendre une grande respiration, hurler « GOO ! » puis écouter l’écho se perdre dans les klaxons des voitures. La ville du vice ne dort pas, loin de là, elle termine tout juste sa soirée et part se coucher dans un dernier concert d’hystérie. Et c’est aussi ce que Yan aimerait faire si seulement il savait où était son portable, ses clés de voiture et plus important encore l’hôtel que leur avait réservé Goo… Goo, ce con de Goo qui avait disparu depuis des heures au bras d’une fille quelconque, le laissant errer tout seul dans une ville inconnue qui lui donnait très sincèrement envie de gerber toutes les dix minutes. Il avait l’impression d’être Sam, pilote responsable, au milieu d’un spring break déchaîné, participant docilement à tous les plans foireux qu’on lui proposait tout en se faisant intensément, absolument, incontestablement, chier. Pas assez extraverti pour faire d’une soirée remplie d’inconnus son terrain de jeu, pas assez bourré pour faire semblant de l’être quand même et définitivement pas assez défoncé pour planer dans son coin sans insulter personne. En cherchant Goo dans tous les couloirs et toilettes, ça l’avait frappé : le seul pote qui daignait encore graviter autour de lui l’avait fait conduire neuf heures pour débarquer à Vegas, entraîné tout le reste de la nuit et de la journée dans des casinos/boites/fonds de ruelles/appartements louches avant de tout recommencer la nuit suivante sans dormir une seule seconde, gobant les pilules comme des m&m’s en soldes. Puis il s’était barré avec une fille et l’avait laissé là, en pleine descente. Ça faisait des heures – une éternité – que Yan avait épuisé son stock de miracles et dans le brouillard de ces dernières 48 heures il aurait bien été incapable de remettre tout en ordre, de distinguer le rêve de la réalité, de se rappeler quand il avait perdu son portable, où est-ce qu’il avait posé ses clés et comment il s’était retrouvé à marcher sous le Viva Vision de Fremont Street à (regard sur sa montre, enfin) six heures du matin en compagnie du sixième paquet de clopes du voyage. L’écran ne montre rien d’autre que sa toile inanimée mais il se laisse hypnotiser quand même par ce blanc immaculé, splendide, il le fixe pendant des minutes ou bien des heures et tire sur sa cigarette comme un gamin lècherait une sucette, sans réfléchir, juste pour le contact, les yeux pleins d’étoiles qui l’emportent dans leur danse. Il est sauvé du vacillement par quelqu’un qui lui demande, non, qui lui ordonne d’éteindre sa cigarette et ramène son regard sur Terre avec difficulté. – Vous êtes bouché ou bien ? C’est un lieu non-fumeur ici ! Fumer dans un mall… petits cons, ‘se croient tout permis d’nos jours… Yan glisse son mégot dans un pot de fleurs, étrangement obéissant, avant de regarder autour de lui et de songer à tout faire brûler à l’aide de son briquet. Il crève la dalle. Il vendrait son chien pour pouvoir prendre une douche. Il pourrait s’effondrer sur un banc et dormir à poings fermés ou bien escalader une montagne, au choix. Il a envie d’étrangler quelqu’un. Lui-même de préférence. Sans miracle, Yan est au fond du trou. Sans miracle… mais…mais… est-ce bien Reed qu’il croit apercevoir derrière ses lunettes de soleil ? Non, impossible, il ne l’a pas vue depuis des siècles (hier, en fait) ce serait inouï de la voir ici, à Vegas, entre deux hallucinations et trois miracles ! – Oi ! Reed ! Depuis quand est-ce qu’il se prend pour un cockney à balancer des ‘oi’ à la ronde comme ça… ? À deux mètres, lorsqu’il est sûr à 100% que c’est elle, il laisse sa joie de voir un visage familier déborder et va jusqu’à la serrer dans ses bras, preuve s’il en fallait une que la descente est rude. Il a d’ailleurs un étrange sentiment de déjà-vu et se demande si cette scène ne s’est pas déjà produite récemment, dans un lieu dont il n’arrive pas à se souvenir et dans des conditions qui sont floues, si floues qu’il a l’impression d’en avoir rêvé. – Reed ! A Vegas ! Je crois que j’ai rêvé de toi il y a pas très longtemps. Tu vas où ? T’as faim ? Les détails de son rêve reviennent flotter devant son nez alors qu’il la dévisage avec un vague sourire aux lèvres ; il s’entend clairement lui proposer son canapé le jour où elle voudrait débarquer à San Francisco, se voit agiter la main en signe de désintérêt complet après avoir entendu les mots « musique », « label » et « guitare » dans la même phrase et puis… plus rien. Il a sûrement été odieux, pour changer, mais c’était un rêve ou bien une hallucination alors il se contente d’en rire brièvement et de remercier les cieux d’avoir foutu Reed sur sa route. Miracle, ô miracle.



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MessageSujet: Re: we are the mirage. we are the mirage. EmptyMar 12 Mai - 0:12

La vie était plutôt bien faite, lorsqu'on y pensait. Quelles étaient les probabilités de recroiser des camarades de Berkeley à des centaines de kilomètres, dans une ville si grande et densément peuplée ? Pratiquement nulles. Mais, la vie étant donc bien faite, les miracles arrivaient avant même qu'on n'ait le temps d'y songer plus de deux secondes, et ainsi donc un miracle s'apparentant à une vieille connaissance était arrivé pas plus tard que la veille. Yan Mateev, paumé parmi les paumés, venu s'échouer à Las Vegas pour une raison que les nombreux verres d'alcool avait fini par faire disparaître. Il y avait cela de bien avec l'alcool : les raisons finissaient par ne plus vraiment importer, et tout ce dont elle se rappelait était d'avoir renoué avec de vieux démons nommés tequila et vodka, de s'être plainte qu'elle aurait une gueule de bois d'enfer le lendemain, et enfin d'être rentrée titubante sur les coups de trois heures du matin, petite joueuse qu'elle était. A croire qu'une abstinence de six mois sur l'alcool vous tuait une résistance, même celle d'une Anglaise biberonnée à la vodka avant même d'avoir goûté au lait maternel. Sa résistance presque inexistante, donc, l'avait transformée en véritable zombie incapable de dormir plus de quelques heures. Les vagues successives de chaud, de froid, le besoin irrépressible de se tourner et se retourner dans tous les sens, et l'intense sensation de nausée avaient fini par avoir raison d'elle, si bien qu'elle abandonna Zadig aux bras de Morphée pour retrouver le contact d'un air plus frais. Le jour pointait à peine à l'horizon, d'ici quelques heures la chaleur deviendrait insupportable et rendrait plus difficile encore la gueule de bois phénoménale qui la menaçait, et son expérience lui avait appris que l'exercice physique et plus encore, la marche, était un excellent moyen d'éliminer l'alcool de son organisme. Lunettes de soleil pour faire bonne mesure et cacher ses petits yeux encore engourdis de sommeil (ou bien d'autre chose), elle quitta le Bellagio toujours animé pour une raison qu'elle ne s'expliquait pas. Las Vegas ne dormait jamais, un constat qu'elle validait jour après jour, mais qui ne manquait jamais de la surprendre. Le tintement des machines à sous résonnait en permanence, la musique grésillante des hauts-parleurs aussi, les discussions animées, les passages de serveuses trimballant des verres sur un plateau (assez pour faire reparaître la nausée), tout était vivant, bien vivant, bien plus vivant qu'elle du moins, dans sa plus belle représentation de loque humaine. Elle prit la direction de Freemont Street, sans autre raison que celle de s'éloigner autant que possible du Bellagio et de toutes les personnes risquant de rapporter ses excès à un certain héritier peu enclin à voir son image ternie par les activités nocturnes de sa copine. Elle déambula nonchalamment – en vérité sa démarche devait ressembler à celle d'une ivrogne de première catégorie – jusqu'à tomber sur la silhouette de son partner in crime de la veille, qui ne manqua pas de l'appeler sitôt qu'il la reconnut. Visiblement, les lunettes de soleil ne la cachaient pas autant qu'elle l'aurait espéré, mais mieux valait tomber sur Yan, que sur quelqu'un d'autre. Yan, apparemment toujours perché, au point de venir la serrer – pardon, l'étouffer – dans ses bras jusqu'à ce qu'elle lui tapote l'épaule et qu'il la relâche. Elle afficha un sourire amusé, se garda d'un you don't say moqueur lorsqu'il évoqua le rêve où elle se trouvait, ne réagit qu'à l'appel de la nourriture tandis que son estomac se contractait douloureusement. « Je vais... je sais pas, je vais évacuer les litres d'alcool d'hier. Et maintenant que tu le dis, je meurs de faim. » Elle le fixa quelques secondes, jugeant du niveau de déchet de son compagnon d'infortune. A vue d'oeil, elle aurait dit qu'il était encore sévèrement atteint, visiblement pas tout à fait descendu, et si elle ne le connaissait pas, elle aurait sans aucun doute changé de trottoir tant il avait l'air... louche. Le genre ivrogne drogué cachant potentiellement un couteau quelque part dans une poche. Mais fort heureusement, Yan n'était pas un psychopathe – elle ne pouvait malheureusement pas s'aventurer à nier le côté ivrogne drogué. De façon tout à fait rassurante, il semblait encore plus mal en point qu'elle, au point d'avoir oublié la longue discussion de la veille, qui avait commencé sur un qu'est-ce que tu fous à Vegas bordel ! Pour se terminer sur un mon canapé est ton canapé. De grandes retrouvailles, donc, dont Yan ne gardait pas le moindre souvenir. Réjouissant. Elle hésita un moment à lui dire la vérité, mais en le voyant plongé dans un tel délire, elle songea qu'il valait sans doute mieux préserver le suspense pour l'instant, si elle voulait qu'il se rappelle de leur discussion un jour. « C'est dingue, tu rêves de moi et me voilà, juste devant toi ! La vie est bien faite tu ne trouves pas ? » lança-t-elle, trop enjouée pour être honnête (et surtout trop sarcastique, ce dont elle n'était pas sûre qu'il se rende compte, étant donné son état déplorable). « Et tu veux rire ? Moi aussi j'ai rêvé de toi hier soir ! Dingue. » renchérit-elle, pour la forme. Un sourire railleur aux lèvres, elle extirpa de son sac un téléphone portable. « Tu ne chercherais pas un téléphone par hasard ? »
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MessageSujet: Re: we are the mirage. we are the mirage. EmptySam 30 Mai - 0:34


Reed, cachée derrière ses lunettes de soleil, se dégage de son étreinte et il a l’impression de voir un halo entourer ses cheveux bruns. Pourtant il ne sait même pas pourquoi il se réjouit : à ses yeux Reed vit encore à San Francisco donc elle doit probablement être encore plus pommée que lui. Mais c’est le principe de tomber sur un visage connu. Le principe de la fusée de détresse en pleine mer. Et puis, oh, la raison a foutu le camp depuis bien longtemps. La seule chose qu’il enregistre c’est que sa petite anglaise préférée (?!) n’a pas l’air aussi heureuse que lui de le voir là et s’il avait été un poil plus sobre, c’est certain, il s’en serait vexé. (Même sobre la raison est quelque chose de tout à fait relatif.) – Les « litres » ? répète-t-il, vaguement impressionné mais l’esprit déjà ailleurs, les sourcils froncés par la concentration. Il y a beaucoup de bouteilles qui sont passées devant ses yeux durant les dernières quarante-huit heures mais il ne sait pas s’il revoit ce défilement parce qu’il se les ait, justement, bien enfilées, ou s’il a simplement croisé beaucoup de gens et beaucoup de verres sans toucher à rien. Ils n’ont pas commencé à la bière en tout cas, il en est certain, il pourrait en mettre sa main à couper. Ce qui ne serait pas sa plus brillante idée de la journée... Dans tous les cas, c’est bel et bien un miracle : Reed a aussi rêvé de lui. Putain, ils ont fait un rêve commun, c’est trop bon, Yan s’en exclame à voix haute avant de hoqueter une bonne minute en riant aux larmes (les nerfs lâchent), rire qui ne s’arrête que lorsque le choc de revoir son portable l’emporte. Son trésor, son iPhone pété dans tous les  coins, le seul objet qui puisse prétendre le relier au reste du monde…! est dans la paume toute douce, imagine-t-il, de Reed. – … Mais… si… comment est-ce que tu… ? Wooow. Il ose à peine tendre la main, de peur que le portable soit faux et lui explose à la gueule ou bien le morde, ou bien… Il n’en croit pas ses yeux. Il tente de croiser le regard de Reed à travers ses lunettes de soleil pour y repérer une trace de malice, le signe évident du piège, mais se raisonne : allons, voyons, Reed l’Ange Gardien ne lui ferait pas un coup pareil. C’est une chance qu’il ne se souvienne pas de la Reed de Berkeley qui, elle, était assez loin d’être un ange car il n’aurait sûrement pas vu la situation sous le même angle. Et aurait été capable de détecter l’ironie dans sa voix au lieu de prendre ça pour de l’enthousiasme contagieux. Il commence à avoir mal à la tête. – Comment tu as fait ? Tu as vu Goo aussi ? Et mes clés ? Je crois que je suis perdu mais on peut quand même aller bouffer en attendant que… euh… que je le sois plus, je pense. Ouais. Lui aussi a largement sous-estimé ses capacités de résistance au cocktail speed + tequila. À force de traîner chez lui en pantoufles, il a réussi à oublier à quel point il digérait mal, très mal, fille-mal l’alcool et les souvenirs sont tellement pénibles que son cerveau a préféré se mettre en mode standby plutôt que de lui faire subir ça. On le remerciera plus tard. Yan laisse échapper un léger rot – plus une remontée qu’un truc de biker dégueulasse –, ses entrailles se tordent brièvement, il sent sa tête tourner, le monde se peupler d’étoiles et puis… non, ça va, fausse alerte, il repart gonflé à bloc par l’entrain et les restes de sa nuit. – Je crois que j’ai pas été Sam hier, finit-il quand même par marmonner dans sa barbe d'un ton penaud.
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MessageSujet: Re: we are the mirage. we are the mirage. EmptySam 13 Juin - 0:12

« Les litres » confirma-t-elle, sourire amusé aux lèvres. Les litres étant une mesure parfaitement approximative chez elle, cela aurait tout aussi bien pu désigner dix verres, qu'une cinquantaine. Passé un certain taux d'alcoolémie, Reed avait fini par cesser de les compter, pour s'aligner sur le rythme – impressionnant – de ses partenaires du soir. Le lever de coude facile les avait amenés bien plus loin que la limite autorisée, qu'elle fut celle de la légalité ou bien celle de la raison. Si longtemps qu'elle n'avait plus connu le plaisir provoqué par l'alcool, suivi de l'engourdissement total de sa tête dans un coton moelleux, puis écoeurant. De toute évidence, son choix de s'en tenir à l'alcool, et uniquement à l'alcool, avait été le bon à en juger par le comportement douteux de son compagnon d'infortune. Ce n'était pas faute d'avoir manqué d'occasions – ils avaient passé la soirée à vouloir lui refiler des trucs et d'autres. Aurait-elle du être surprise que Yan ne se rappelle même pas avoir passé des heures en sa présence ? Probablement pas. Vexée, éventuellement (elle n'était donc pas assez intéressante pour que la drogue n'efface pas son image de l'esprit des gens), mais surprise ? Non. Par acquis de conscience, et parce qu'elle était la seule encore en état de penser de façon vaguement cohérente, elle avait pris la décision en accord avec elle-même de veiller plus ou moins sur Yan et Goo. Plus Yan que Goo, cela dit, car elle n'avait rencontré le deuxième que la veille. Téléphone soigneusement rangé dans son sac, de même pour les clés, des fois qu'il aurait eu la lubie étrange, mais probable, de vouloir rentrer chez lui, où que ce chez lui fût. « T'as jamais capté que j'avais des pouvoirs magiques ? » C'est qu'il aurait été capable de la croire, en plus. L'idée de s'en amuser traversa son esprit mais elle n'aurait pas voulu briser ses illusions de défoncé en se contredisant par la suite, aussi garda-t-elle pour elle la suite de l'histoire. « Comment j'ai fait ? C'est une vaste question. Non je n'ai pas vu Goo. Et non je n'ai pas tes clés, faut pas déconner, t'es un grand garçon. » A défaut de pouvoir lui faire gober l'histoire des pouvoirs magiques (elle réprima un rire en s'imaginant se présenter comme une sorcière tout droit sortie de Poudlard, à coup sûr il lui aurait demandé de lui montrer sa baguette magique), rien ne l'empêchait de le faire tourner en rond, au moins un peu. Juste assez pour lui offrir une distraction bienvenue le temps de faire retomber l'alcool dans son sang à un niveau acceptable, et que l'odeur de nourriture cesse de soulever son cœur soumis à rude épreuve. « Non, je peux rien avaler en fait. » Ce qui était loin d'être un mensonge. Elle hocha vigoureusement la tête, confirmant ses dires. Yan, Sam ? Tout le contraire. Il pouvait remercier le ciel d'être tombé sur elle, plutôt que sur quelqu'un de mal intentionné susceptible de piquer le peu de fric qu'il devait avoir sur lui. Après tout, ça n'aurait rien eu d'étonnant à Vegas. « Non, tu crois ? Qu'est-ce que te fait dire ça ? » A force de se montrer sarcastique, il finirait peut-être par capter le sous-entendu à peine voilé de ses propos. « Tu sais quoi ? Pourquoi on essaierait pas de retrouver tes clés, retrouver Goo et ensuite se prendre un truc à manger ? » Reed n'était jamais en reste en matière d'idées machiavéliques – au moins. Son esprit tordu n'avait été que trop peu mis à contribution ces derniers mois, et la démangeait à nouveau. « On n'a qu'à commencer par le bar. Parce que, au cas où t'aurais pas capté, on a passé la soirée ensemble hier. Non Yan, non, je n'ai pas de pouvoir magique, ton téléphone a pas atterri miraculeusement entre mes mains » se sentit-elle obligée de préciser. Sait-on jamais, il aurait risqué de la croire, en plus. « Et au passage, je suis vexée que t'aies carrément oublié ma présence. » Elle afficha une moue vaguement boudeuse avant de se mettre en marche. « Parce qu'hier, pour un peu, t'aurais fini par m'étouffer à force de me serrer dans tes bras et de me crier ton amour aux oreilles. » Elle n'exagérait qu'à peine, il lui avait fallu cinq bonnes minutes pour retrouver l'usage de son oreille droite, encore bercée de 'Reeeeeeeeeeeed je suis troooooop content de te voiiiiiiiiiir' prononcé de la digne voix du défoncé. « T'as de la chance que je sois dans un bon jour, autrement je te laisserais te démerder tout seul pour tes clés. » Mais ce qu'elle avait en tête se révélant nettement plus amusant que le fait de le voir tourner en rond jusqu'à capter qu'elle les avait en sa possession, elle lui fit grâce de toute mauvaise humeur et s'embarqua dans un périple qui la faisait se marrer d'avance.  
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MessageSujet: Re: we are the mirage. we are the mirage. EmptyMar 4 Aoû - 14:38

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