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Nothing more is under control [Ft. Vixie]

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MessageSujet: Nothing more is under control [Ft. Vixie] Nothing more is under control [Ft. Vixie] EmptyVen 3 Avr - 23:36

Ce n'est pas grand-chose et en même temps c'est beaucoup. Rien n'est jamais anodin mais on n’appréhende pas toujours correctement les répercussions de ses actes.
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    Un agréable sentiment d’insouciance lui échappait chaque minute un peu plus tandis qu’une certaine indolence conditionnait ses mouvements naissants. La clarté du jour chatouillait ses paupières closes et le contact des draps sur sa peau le ramenait lentement à la réalité. Une réalité dont il aurait souhaité se passer le temps de quelques heures, jours voire même semaines. Victime d’une fragile morosité, Andrew s’étendit de tout son long sur le matelas, sa tête brune écrasant l’oreiller qui lui servait d’appui. Ses membres encore lourds rendaient la tâche pénible, pour autant, le jeune fortuné n’avait aucune obligation d’ordre professionnel comme personnel en cette journée de printemps. Dans un élan de bravoure, il se redressa en position assise et se saisit du New York Times errant sur sa table de chevet. Sa première apparition publique en tant que fiancé dans l’upper east side et datant de la veille faisait la une. Vixie y apparaissait étincelante, vêtue d’une sublime robe rouge échancrée à souhait depuis sa hanche à la courbure parfaite. Le cadet des Williamson n’avait probablement pas hérité de la jeune femme la plus complaisante, néanmoins un charme certain émanait de cette insaisissable créature. Désireux de découvrir les bagatelles révélées par le média à leur sujet, le jeune homme parcouru rapidement l’article des yeux. « Andrew Maxwell Williamson et Vixie Oswald-Macieira : Première photo officielle des futurs époux. Nous vous avions prévenus, les « bons partis » ne restent jamais seuls bien longtemps. Il semblerait qu’une jeune anglo-brésilienne ait jeté son dévolu sur notre célibataire convoité du moment. Et oui mesdemoiselles, les articles de luxe sont à consommer rapidement, la rupture de stock pouvant arriver rapidement. C’est dans l’upper east side que nos deux jeunes fiancés ont fait le choix de s’exposer, faisant tomber toutes les chimères à leur sujet. S’agit-il d’un happy end pour ces deux tourtereaux ? Affaire à suivre… » Dans un soupir, Andrew posa le journal sur le lit défait. Il se redressa, passant une main dans ses cheveux ébouriffés. L’assistant directeur de production se doutait qu’avec de telles déclarations, sa fiancée et lui allait se retrouver sous le feu des projecteurs quelques temps. Cette situation, bien que nouvelle et troublante, ne lui plaisait pas pour autant. Une sonnerie. Son regard se posa sur le téléphone frémissant sur le petit meuble situé à côté du lit. Deux sonneries. Sa large main se saisit du combiné qu’il plaça auprès de son oreille. « Allô ? » Cette journée de congé lui ayant été gracieusement accordée, le jeune Williamson ignorait la raison de cet appel. « Bonjour fils. Suite à ta première sortie publique au bras de Vixie et à l’engouement des journaux due à l’annonce de tes fiançailles, j’ai décidé qu’il était temps pour elle d’emménager avec toi. Je me suis chargé de tous les détails. Une limousine est partie la chercher et ses affaires doivent déjà être arrivées à ton appartement. Je te prierais, bien évidemment et comme toujours, de suivre tes obligations. Je dois te laisser, un rendez-vous important m’attend. » En effet, comme toujours il n’avait pas eu son mot à dire, et comme toujours, il respecterait la volonté de son paternel. Andrew reposa le combiné avant d’aller enfiler un tee-shirt. Le temps lui manquerait sans doute pour prendre une douche mais il était préférable qu’il n’accueille pas la demoiselle à demi-nu.
    Quelques minutes suffirent avant d’entendre toquer à la porte. À peine le temps de se vêtir. C’est en laissant pénétrer une légion de domestiques dans son entre qu’Andrew réalisa ce qu’il se tramait vraiment. Son quotidien serait dorénavant rythmé par ce que l’on appelait couramment la « vie à deux ». Une multitude de cartons scellés par de larges bandes d’adhésif se retrouvait soudain entreposée dans son vaste séjour. Le nombre de boîtes ne cessant de s’agrandir, le jeune homme évolua à côté de chacune d’elles. Fronçant légèrement les sourcils, il déchiffra les lettres inscrites au marqueur noir. Une écriture arrondie et typiquement féminine indiquait : « chaussures décontractées », « escarpins », « bottes », « sandales », « talons plats », « hauts talons »… Bon dieu, combien une femme pouvait-elle posséder de paires ? De nouveau, le jeune fortuné passa sa main dans ses cheveux. Il ne pouvait le nier, une pointe d’inquiétude naissait au creux de son ventre. Il avait certes déjà entretenu des relations avec la gente féminine, mais pas de cette façon. L’image qu’il renvoyait n’était que le simulacre d’un homme serein et implacable, ce déménagement soudain le déstabilisant au plus haut point. Refermant la porte derrière le personnel engagé par son géniteur, Andrew se retrouva de nouveau nez à nez avec la tranquillité dont il s’était très vite accoutumé. Il se dirigea vers l’immense cuisine américaine que lui offrait ce logement, situé au dernier étage d’un building à l’allure démesurée. Il disposait d’ailleurs d’un étage interne abritant les chambres ainsi que d’un toit-terrasse surplombant la ville et dont la vue laissait sans voix. Le petit-déjeuner avait été disposé, comme il s’en doutait, par Aniya, la gouvernante que lui imposait le grand Williamson. Il avait pour idée qu’un homme de sa condition sociale ne pouvait se passer des services de laquais. Mais bien qu’il ne fût pas de cet avis, le cadet de la fratrie n’avait que rarement eu l’occasion de procéder aux tâches ménagères par lui-même, habitué à la présence de domestiques au quotidien. Âgée d’une vingtaine d’années tout comme lui, Aniya était la discrétion incarnée. Elle croisait rarement la route du grand brun qui s’imaginait que son statut imposant, du haut de ses vingt-quatre ans seulement, l’effrayait. Il sourit à la vue de croissants. Elle y avait pensé. Accompagnées d’un simple verre de jus d’orange, ces victuailles descendirent promptement jusque dans l’estomac du garçon. Quelque peu tendu intérieurement, l’appétit d’Andrew n’était aujourd’hui pas au rendez-vous. « Monsieur, bonjour. Permettez-moi de vous déranger en cette matinée pour vous annoncer que mademoiselle Oswald-Macieira vous attend dans l’entrée » le surpris la voix d’Eric, chauffeur personnel des Williamson. « Bien, merci. » Le jeune fiancé suivi le serviteur jusque dans l’entrée où Vixie l’attendait, resplendissante comme à son habitude. « Bonjour. Aniya, la gouvernante se chargera de déballer tes cartons et de disposer tes affaires selon tes envies dans l’appartement. En attendant, veux-tu que je te fasse visiter ? » Malgré la mine angélique de sa promise, il s’attendait dors et déjà à des commentaires de la part de la jeune femme, ne serait-ce que sur sa tenue légère ou ses cheveux, toujours ébouriffés.
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MessageSujet: Re: Nothing more is under control [Ft. Vixie] Nothing more is under control [Ft. Vixie] EmptyDim 12 Avr - 15:54


because you hope that will be easy to hate him. And every time he does something that tells you he's no good, you keep it in mind.
You make a weapon. An armor. And every time he comes through and surprises you, he wins you over, and you lose that argument with yourself, that he should be your ultimate enemy. He can be much more than that.



Le goût sucré de l'abriba qui ravissait ses papilles et le vent, aussi chaud que sec, typique du territoire, qui caressait furtivement ses bras fins et dénudés. Rien ne manquait. Dans cet instant de candeur, son mauvais caractère - dont la renommée n'avait d'égal que la forte amertume que lui inspirait nom de famille qui n'avait de cesse de la cataloguer - baissait les armes et laissait enfin place à l'apaisement qui savait caractériser une jeune fille en fleur. Ses longs cheveux bruns cachant en partie son visage illuminé par le soleil, Vixie s'entendit rire aux éclats. Le fruit qu'elle était en train de dévorer avec vigueur ne sut s'offrir à elle sans laisser couler le jus qu'il renfermait. La froideur du liquide, qui glissait avidement le long de ses bras, la chatouilla, mais eu malgré tout le don de la rafraîchir, lui offrant ainsi une arme des plus pacifiques pour se protéger de la chaleur étouffante. Température à laquelle la jeune femme était pourtant accoutumée. Le Brésil et ses journées arides n'avaient, désormais, plus aucun secret pour elle. Ce territoire avait su la porter dès ses premiers pas. Il l'avait vu grandir, danser, chanter. Il avait été témoin de ses caprices ô combien nombreux, mais aussi ses crises de colère qui avaient pour habitude de défriser les bouclettes de sa mère tant son attitude était décriée par l'ensemble de la famille. Peu importe.
En somme, il lui avait tout appris. Notamment savoir se délecter des délices qui n'étaient pas rares, à Juazeiro. Découvrir son rire. Le vrai rire, à gorge déployée, non le rire distingué, celui qu'on réservait aux inconnus ou encore à ceux qui ne méritaient que la surface de l'iceberg, puisque les fortunés aiment tant cacher les méandres d'une âme qui n'est pourtant pas encore - malgré les apparences - corrompue au dernier degré. Egalement découvrir que le ridicule n'était pas la peste dont il fallait s'immuniser à tout prix. Toutes ces choses qui caractérisaient sa vie ensoleillée dans cette ville lui revenaient à l'esprit tandis qu'elle s'offrit un énième fruit du pays. A cet instant, le soleil dansa, s'autorisant quelques allés et retour inopinés dans le ciel éclairé. La dernière des Oswald-Macieira observa avec attention la danse que cette étoile éblouissante lui offrait, étrangement insensible à ce spectacle un tant soit peu déroutant et surréaliste. En revanche, déroutée, elle le fut lorsqu'un son atypique s'amusa à perturber ce cadre idyllique. La brésilienne fronça des sourcils tandis que son esprit brouillé tenta de définir cet élément perturbateur qui n'était, en réalité, que la sonnerie de son téléphone portable. Ses paupières eurent tout le mal du monde à soulever le poids qui s'était abattu sur elles, caractéristique d'une nuit qui n'avait été, visiblement, pas assez longue au goût de leur propriétaire. D'une cruauté poussée à l'extrême, ignoble complice d'une sonnerie qui continuait de pousser ses hurlements dans l'espace d'une chambre à la surface démesurée, le soleil s'infiltrait à travers les volets et laisser ses rayons chatoyants achever ses paupières fragiles. Nouvelle sonnerie. Éternellement en proie à une folle envie de s'affranchir de ses obligations, Vixie ne tendait qu'à l'unique but de se replonger dans son rêve qui décrivait à merveille les trésors de ce pays avait su la conquérir, et qui lui manquait plus que jamais.
Le peu de raison qui lui restait la poussa, malgré tout, à jeter un oeil sauvageon sur l'écran de son téléphone garantie à plusieurs milliers de dollars. Six heures du matin. Vraiment ? Pourtant, son attitude ronchonne fut immédiatement remplacée par un sentiment des plus singuliers : la prise de conscience de l'importance de l'appel au vu du nom de l'appelant " Mr. Williamson ". Elle n'hésita plus, et décrocha avant de coller l'appareil à son oreille : « Bonjour, Vixie. Comment allez vous ? » Elle se réserva quelques secondes non seulement pour éclaircir sa voix, mais également pour tempérer la réponse qu'elle allait apporter à cet homme à qui elle devait le plus profond des respects : « Bonjour, Monsieur Williamson. Je dirais que la nuit fut courte. Quant à vous ?» et ce n'est peu dire. La belle avait la fâcheuse manie de se coucher tard et - lorsque ses jours de repos lui permettaient - se réveiller à une heure conséquente. Elle se réservait, ainsi, des grasses matinées pouvant aller jusqu'à onze heures du matin. Idéal qui fut avorté par son beau-père visiblement peu soucieux des projets de la jeune femme, aussi peu reluisants soient-ils. « Très bien, je vous remercie. J'espère que l'énergie ne vous manque pas malgré cela, car j'ai de grands projets pour vous, en cette journée. » voilà qui ne présageait rien de bon. La menace qui pesait réussit à l'obliger à quitter les bras de Morphée, définitivement cette fois-ci. Vixie abandonna à contre-coeur oreiller, adoptant une position assise au bord du matelas avant de répondre : « Je vous écoute.» la suite de la conversation confirma ses doutes. Elle contint malgré tout ses derniers, affirmant avec véhémence à son beau-père qu'elle était ravie de cette proposition, et qu'elle allait se hâter aux préparatifs au plus vite. Cette hypocrisie s'épanouit, mais c'est lorsqu'elle raccrocha que ses ardeurs refirent surface. Composant rapidement le numéro de son propre père, Vixie attendit impatiemment ce contact. Dès que la tonalité cessa, la demoiselle ne laissa pas un seul instant à son paternel avant de lui sauter à la gorge : « C'est une blague ? » visiblement, son correspondant fut peu surpris de ce début d'hostilité : « Je savais que tu n'allais pas tarder à me contacter. » répondit calmement le père Oswald. « Bien évidement, que j'allais le faire ! C'est incroyable ... Me faire jeter de chez moi. Comme une vulgaire squatteuse. On atteint des sommets. » la colère prit le dessus. Car une fois encore, on n'avait pas jugé bon de la consulter avant de prendre une décision qui la concernait directement. « J'aimerais que tu me parles autrement, Vixie. Tu as toujours eu une tendance à dramatiser tout ce qui t'arrive. Cesse donc de te plaindre. » il ajouta avant qu'elle n'eut le temps de se révolter : « Garrett a eu une excellente idée. Il était temps pour vous de vivre ensemble. La presse a si bien accueilli votre union, c'est le moment ou jamais de rendre les choses concrètes. » lasse d'être comparée à un berger allemand qu'il fallait accoupler en temps et en heure, Vixie reprit de plus belle : « Et c'est parce que MONSIEUR a décidé de que je devais me montrer aux petits soins de son fils h24, que je dois abandonner mon appartement, sans broncher, et avec le sourire d'une femme comblée en plus de cela ? » au fur et à mesure que sa colère grandissait, son accent brésilien redoublait d'intensité. La vérité restait, quoi qu'on en dise, affligeante : encore une fois, son mauvais caractère n'avait pour égal que les folies qu'avaient fait ses parents pour combler ses caprices, quel que soit son âge. « Vixie ! Est-ce que pour une fois, une seule fois, tu pourrais écouter nos conseils, et faire ce qu'on te dit ? Je te conseille de commencer tes cartons au plus vite, les domestiques ne vont pas tarder à arriver. Tu quittes ton appartement ce matin, et CA, c'est pas négociable. » Elle s'apprêta à surenchérir, mais les domestiques en question furent d'une ponctualité sans appel : toquant à sa porte, ils obligèrent la brésilienne à capituler. Dans un soupir agacé, elle se résigna à raccrocher, abandonnant à contre-coeur l'idée d'avoir le dernier mot, le tout pour se présenter à un destin qui avait toqué à sa porte bien plus tôt qu'elle ne l'avait prévu. [...]
Installée confortablement à l'arrière d'une limousine, terrée dans le silence, Vixie observa par la fenêtre le paysage de la ville que le véhicule était en train de traverser, image qui se dérobait progressivement à elle. Elle était vêtue d'une robe bleue électrique, et de sandales beiges. Le temps était au beau fixe, mais la belle restait prudente, une veste blanche recouvrait ses bras et détonnait de ses cheveux bruns. Le dernier article du New York Times était négligemment déposé à ses côtés. Elle finit par se résoudre à y jeter un coup d'oeil. Ses mains glissèrent entre les feuilles de papier, tandis que son regard se réservait à la contemplation de la couverture. « Andrew Maxwell Williamson et Vixie Oswald-Macieira : Première photo officielle des futurs époux. » perdue dans ses pensées, la jeune femme parcourut les quelques lignes avant de s'attarder sur la photo. Ils avaient l'air heureux, tous les deux. Vraiment heureux. Ravis d'être ensemble, ravis de faire éclater cet amour naissant, cet engagement trompeur, au grand jour. Ses observations se concentrèrent sur l'homme qui était désormais son époux. Elle devait l'admettre, il avait fier allure dans ce costume. Son charisme transcendait l’œil à travers une simple image. Son regard franc débordait d'une assurance qui ne pouvait qu'intimider quand on savait que cet homme n'avait pas encore atteint les vingt-cinq ans. Quant à son physique, il n'avait rien à envier à l'attitude qu'il dégageait, encore moins à la popularité du nom qu'il pouvait porter. En somme, Vixie n'avait réellement pas à se plaindre, loin de là. Et malgré ses réticences, elle en avait parfaitement conscience.
Nul doute qu'ils formaient un duo qui s'accordait à la perfection. Pour autant, un sentiment d'injustice lui restait en travers de la gorge. « Vous êtes arrivée, Mademoiselle. » L'attention qu'elle réservait jusqu'alors au journal qu'elle tenait dans ses mains fut brusquement dissipée. Vixie releva, ainsi, la tête vers l'immeuble qui la surplombait de toute sa hauteur. Laissant, dans un premier temps, les domestiques s'accaparer l’ascenseur chargés de cartons en tout genre, elle ne tarda pas à les suivre. C'est lors de cette ascension que ses premiers doutes émergèrent. Non pas la colère qui l'animait à chaque décision qui la concernait, mais bel et bien la peur de l'inconnu. Une multitude de questions dont elle n'avait pas les réponses se condensa dans son esprit, mais n'eut pas réellement le temps de s'étendre, puisqu'en quelques minutes, Vixie passa le pas de la porte de l'appartement de son fiancé. Et elle attendit, non sans jeter des regards curieux à l'environnement. Elle devait l'avouer : de ce qu'elle en percevait, l'appartement d'Andrew était plaisant. Carré, bien présenté, à la fois lumineux et énigmatique. A l'image de son propriétaire qui ne se fit pas désirer bien longtemps. En effet, ce dernier fit son apparition, au bout de l'entrée, s'avançant vers elle d'un pas mesuré. La jeune femme observa de ses yeux noisettes, l'homme qui lui était promis. Non sans rappeler son charme, elle réalisa néanmoins qu'il se présentait à elle de manière bien plus décontractée qu'à l’accoutumé. Sa tenue la surprit un tant soit peu. « Bonjour. Aniya, la gouvernante se chargera de déballer tes cartons et de disposer tes affaires selon tes envies dans l’appartement. En attendant, veux-tu que je te fasse visiter ? » elle lui accorda un léger mouvement de tête en guise de salutation, et réserva le même geste aux serviteurs qui passaient auprès d'eux et qui continuaient leur route, à la recherche de nouvelles tâches à effectuer. Quant à sa réponse, elle fut sans appel : « Peut-être pourrais tu commencer par m'expliquer les lubies de mon futur beau-père. Ça lui arrive souvent, de décider de la vie des gens, comme ça, de bon matin ? Je dois me préparer à d'autres surprises ? Que sais-je, peut-être que cette après-midi, ce dernier va me téléphoner pour m'engager comme danseuse au Crazy Horse ? Et l'an prochain, que me réserve t-il ? Peut-être compte t-il m'envoyer élever des dromadaires à Tombouctou ? Tout est possible, visiblement, dans la famille Williamson.» à défaut de pouvoir conter sa contrariété à l'homme qui avait tout orchestré, Vixie s'en prit, comme à son habitude, à celui qui partageait son fardeau. Ainsi, ce fut à nouveau Andrew qui en fit les frais. Fixant ses vêtements d'un oeil diverti, elle se permit d'ajouter : « Je dérange, peut-être ? N'as tu pas été prévenu de mon arrivée ?» elle afficha alors un sourire amusé, avant de remarquer ses cheveux décoiffés. Andrew Williamson, peu apprêté. Elle qui pensait le retrouver sous son meilleur jour, comme il en avait si bien l'habitude, se retrouvait surprise. Décidément, il ne réagissait jamais comme elle s'y attendait. Ce qui était à la fois plaisant, déstabilisant et agaçant. Cela dit, cette fois-ci, l'agacement ne fut pas réellement de mise. Elle fit un pas, se rapprochant de lui, et se permit d'élever son bras vers le visage du garçon, afin que sa main puisse dégager avec douceur une mèche de ses cheveux rebelle qui se dressait fièrement, ébouriffée au maximum : « On peut dire que tu as le chic pour rendre un événement ... Informel.» commenta-t-elle. La jeune femme en venait même à jouer sur les mots en prenant quelques dixièmes de secondes pour choisir celui qui lui paraissait le plus approprié. Malgré ses remarques, et malgré ce à quoi on pouvait s'attendre d'une Oswald-Macieira, Vixie préférait de loin cette présentation à celle qui aurait pu l'attendre, comprenant costard, formalité en tout genre, et qu'en savait-elle, encore. C'était un peu plus spontané, ça calmait le jeu. Bien sûr, elle n'allait certainement pas l'affirmer à voix haute, mais ce détail la fit doucement sourire, aussi futile soit-il. Elle abaissa alors son bras et fit quelques pas pour admirer les tableaux présentés à l'entrée. Elle se retourna vers Andrew afin de lui demander : « Bon, et cette visite ? Par quoi on commence ? » Vixie restait sur ses gardes, mais les hostilités attendraient. Du moins, tant qu'elle n'aurait pas fait le tour des lieux pour examiner de plus près le piège dans lequel on l'avait poussée.
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MessageSujet: Re: Nothing more is under control [Ft. Vixie] Nothing more is under control [Ft. Vixie] EmptyMer 15 Avr - 15:15

Ce n'est pas grand-chose et en même temps c'est beaucoup. Rien n'est jamais anodin mais on n’appréhende pas toujours correctement les répercussions de ses actes.
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    D’un regard inquisiteur, Andrew détailla celle qui lui était promise. Vêtue d’une robe d’un bleu détruisant la vue, surmontée d’une veste blanche et de sandales beiges, une certaine classe émanait de sa personne. Il ne pouvait le nier, elle avait de l’allure. Une prestance enchanteresse qui s’envolait lorsqu’elle ouvrait la bouche. « Peut-être pourrais tu commencer par m'expliquer les lubies de mon futur beau-père. Ça lui arrive souvent, de décider de la vie des gens, comme ça, de bon matin ? Je dois me préparer à d'autres surprises ? Que sais-je, peut-être que cette après-midi, ce dernier va me téléphoner pour m'engager comme danseuse au Crazy Horse ? Et l'an prochain, que me réserve t-il ? Peut-être compte t-il m'envoyer élever des dromadaires à Tombouctou ? Tout est possible, visiblement, dans la famille Williamson.» Laissant échapper un soupir las, le jeune homme congédia Eric d’un infime signe de tête. Cette matinée s’apparentait à une vague déferlante écrasant un château de sable d’une force surnaturelle. Il n’était irrévocablement pas disposé à voir sa tranquillité habituelle partir en fumée. Mais avec la véritable boule d’énergie qu’était Vixie, elle était déjà réduite à l’état de cendres. « Avec toute la considération que je me dois d’avoir à ton égard, je doute que tu correspondes aux critères du Crazy Horse. » lança-t-il. Son visage révélait un sourire en coin, signe évident de sa plaisanterie. « Ceci étant dit, l’élevage de dromadaires à Tombouctou aurait eu le mérite d’éviter ce carnage dans mon appartement. » ajouta-t-il en désignant l’immense pile de cartons entassés au beau milieu du séjour. Elle attaquait, il répliquait. C’était une fâcheuse habitude qu’ils avaient prise, et ce dès leur première rencontre. Étrangement, le jeune fortuné s’était accoutumé aux remarques incessantes de sa partenaire. De telle sorte qu’elles lui manquaient lorsqu’ils se quittaient. Mais les supporteraient-ils à longueur de journée ? Il n’en savait fichtrement rien. De nouveau, son regard se posa sur sa fiancée. Plus longuement, plus intensément. Ses traits, ordinairement fins, étaient aujourd’hui tendus dévoilant en partie la rancœur qu’elle dissimulait. Andrew connaissait parfaitement ce sentiment d’amertume auquel il goutait un peu plus chaque jour depuis cette union forcée. Pour autant, savoir qu’ils étaient deux dans le même panier apaisait son âme torturée. « Je dérange, peut-être ? N'as tu pas été prévenu de mon arrivée ? » La mine amusée de la demoiselle le fit esquisser un sourire. Cette critique était prévisible. L’assistant directeur de production passa mécaniquement sa main dans ses cheveux bruns, comme pour se recoiffer. Bien sûr, il n’en était rien. En vérité, il était embarrassé d’accueillir officiellement sa promise dans cet accoutrement. Le décalage notoire entre leurs deux tenues l’incommodait vivement Car son géniteur le lui avait toujours enseigné : un Williamson se devait d’être présentable en toute occasion. Néanmoins, le jeune homme usait de son talent d’occultation de toute émotion apparente. Nul n’aurait pu déceler le malaise qui le dévorait présentement. « Suis-je réellement obligé de répondre à cette question ? » La réponse lui semblait évidente. Son allure presque négligée n’était diamétralement pas représentative de celui qu’il était au quotidien. Andrew fronça les sourcils lorsque Vixie fit un pas vers lui, manifestement sur la défensive. Il n’avait pas pour vertu de se montrer tactile, en particulier avec de nouvelles connaissances du sexe opposé. Le grand brun ne se souvenait d’ailleurs plus de la dernière fois où il s’était réellement dévoilé devant une femme. Son ex petite-amie n’avait pas non plus eu la chance de le déchiffrer dans son intégralité. Appartenant à deux mondes différents, le cadet des Williamson avait toujours tenu à l’épargner tant qu’il le pouvait. Quitte à garder ses innombrables masques. Les doigts de sa fiancée caressant ses cheveux lui rappelèrent Ariadne. Le bleu de ses yeux dans lesquels il aimait se perdre, sa chevelure blonde dans laquelle ses mains vagabondaient, son rire exquis... Puis la façon dont il l’avait laissée, sans réelles explications. La manière dont il s’était volatilisé aussi vite qu’il était entré dans sa vie, abandonnant son fragile petit cœur en lambeaux. Sa mâchoire se serra. « On peut dire que tu as le chic pour rendre un événement ... Informel.» Un rictus se dessina au coin de ses lèvres. « Serait-ce un compliment à mon attention Mademoiselle Oswald-Macieira ? » Andrew l’avait saisit, la belle n’était pas de celles qui débitaient des pluies de compliments. S’il voulait en tirer profit, il n’avait d’autre choix que de saisir sa chance. Et c’était maintenant. L’assistant directeur de production prenait un malin plaisir à la taquiner, uniquement dans le but d’observer son joli minois grimacer. Chaque fois qu’il lui lançait un pic, elle adoptait une attitude narquoise le dardant d’un regard empli de malice. La tête de ses sourcils s’élevait prenant une position vaniteuse. Et ça l’amusait. Le jeune fortuné observa sa fiancée se rapprocher des tableaux ornant les murs de l’entrée. Désintéressé d’art, il ne les avait pas choisis mais appréciait l’émoi qu’ils dégageaient. En revanche, il en chérissait un plus que les autres. Sacré aux yeux de sa défunte génitrice, il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. « Bon, et cette visite ? Par quoi on commence ? » Il ne savait par où débuter. Son appartement offrait un large choix de possibilités. Néanmoins, il valait mieux laisser le temps à Aniya de nettoyer le bordel temporaire établi dans son salon. « Suis-moi. » Le grand brun se dirigea d’un pas assuré vers la pièce depuis laquelle il était précédemment arrivé. Une immense cuisine américaine toute équipée se dressait devant le nouveau couple. De larges fenêtres laissaient pénétrer la chaleur émanant de l’astre du jour, ensoleillant le tout. Dans les tons sobres, elle se composait d’un immense réfrigérateur pourvu d’une double porte, d’un micro-ondes et d’un four encastrés ainsi que d’un bar accueillant cinq sièges hauts. C’était ici que le cadet des Williamson accueillait ses hôtes masculins, leur servant des cocktails en tout genre qu’il avait appris à réaliser à l’aide d’un guide qu’il dissimulait dans l’un des nombreux placards. Disposer d’une grande réserve d’alcools plus ou moins forts était l’une des règles typiques de l’aristocratie. Il fallait être en mesure d’accueillir n’importe quelle personnalité à n’importe quel moment. Il jeta un coup d’œil à l’emplacement qu’avait occupé son petit déjeuner quelques minutes plus tôt. Totalement débarrassée, cette portion du bar luisait de propreté. Décidément, Aniya se trouvait tantôt partout, tantôt nulle part. « Voici la cuisine. Tous les équipements sont derniers cris. Tu trouveras la plupart du temps ton petit déjeuner dressé, avant même que tu n’aies pu choisir ce que tu veux manger. Une habitude d’Aniya. » Andrew fit demi-tour, se dirigeant à présent dans le séjour aux proportions démesurées. Deux canapés aux tons crèmes et abritant divers coussins se faisaient face, disposés sur un tapis blanc d’une douceur inégalable. Une cheminée noire surplombée de nombreux vases remplis de fleurs aux couleurs claires se trouvait à leur bout. Dans ce dernier étage du building, tout se jouait sur les volumes époustouflants, l’incroyable luminosité et le choix pointilleux du mobilier. Il laissa sa promise découvrir le lieu et observer les diverses photographies que l’on pouvait trouver sur l’un des meubles. L’une d’entre elles représentait une jeune femme à la chevelure brune et aux reflets gourmands. Ses yeux rieurs tiraient vers un bleu océan susceptible de transporter n’importe quelle âme. Son sourire, parfait, était surmonté d’une fossette du côté droit. Resplendissante, elle respirait la joie de vivre. Le cœur du jeune fiancé se comprima. Même après tant d’années, il ne pouvait endurer l’absence de cette figure maternelle. On le lui avait enlevé bien trop jeune, à un âge où tout l’amour qu’elle lui portait lui permettait de se construire entièrement. D’un geste vif mais délicat, il renversa le cadre, ne pouvant se résigner à laisser resurgir cette souffrance enfouie depuis l’enfance. S’éloignant promptement dans le but d’éviter tout questionnement, il longea la table basse en verre et prononça enfin quelques mots : « Le séjour. Il y en a un second, plus petit, derrière la porte que tu aperçois mais je te laisserais le découvrir par toi-même. Je vais te montrer l’étage. » Sa large main écrasa un bâillement. Jusqu’à présent, il n’attendait pas de réels commentaires de la part de la jeune femme. En revanche, il se doutait qu’elle ne pourrait s’empêcher de trouver quelque chose à redire en haut. Empruntant les escaliers, le cadet des Williamson pénétra dans une première pièce. Il s’agissait d’une chambre aux murs peints en bleu dont les draps et rideaux étaient teintés de beige. Quelques cadres recouvraient les murs, apportant une touche chic. Les dimensions du lieu laissaient supposer un espace bien trop grand pour une seule personne. « Ma chambre. Mais je doute que tu souhaites partager mes draps… Ta chambre est par là. » Le riche descendant ne permit guère à la demoiselle qui le suivait d’admirer l’intérieur de son intimité. Il préférait de loin atteindre qu’elle s’y intéresse d’elle-même, quand bien même ce serait le cas. A vrai dire, il était difficile pour lui d’imaginer un jour Vixie attentive à ses besoins et à ses souhaits. Il ne doutait pas de ses qualités humaines mais elle semblait si polarisée sur une éventuelle façon de mettre un terme à tout cela qu’il n’y voyait pas d’intérêt. Traversant une salle de bain aux tons épurés, le grand brun se rendit dans la chambre adjacente. Il s’attendait déjà à voir cette proximité être critiquée dans les paroles de la jolie brune. Rien ne semblait jamais parfait à ses yeux. Andrew décelait là-dedans une note d’exacerbation mêlée à une part de vérité. Bien qu’il n’en ait pas l’attitude, le grand brun entendait les remarques de la jeune femme. Coincé dans la même manigance, il désirait rendre le quotidien de sa partenaire un tant soit peu agréable. C’était d’ailleurs l’une des raisons principales l’ayant poussé à faire chambre à part. Parfaitement conscient des desseins des deux chefs de famille, il savait qu’une seule visite de l’un d’eux remettrait tout en cause. Il serait alors forcé de partager les nuits de la belle, non sans le vouloir. Le jeune fortuné s’était psychologiquement préparé à cette éventualité. Il décida cependant de garder le secret. Vixie était suffisamment contrariée, nul besoin d’en rajouter. La pièce de l’appartement réservée à la jolie brune était emplie de couleurs pastel. Un lit double trônait au centre du champ visuel qu’offrait l’encadrement de la porte. Il pénétra dans la chambre, suivi de sa fiancée. Les voilages descendants en cascade de la tringle, la petite table située à côté du lit et la nuée de papillons décoratifs suspendue au-dessus de la tête de lit rendait l’ensemble majestueux. Outre la sienne, le cadet des Williamson lui avait cédé la meilleure des chambres dont il disposait. En complément, Aniya avait tout préparé d’une main de maître. Le jeune homme était bluffé. Néanmoins, fidèle à lui-même, il n’en montrait rien. Il se tourna vers la demoiselle, prenant une grande inspiration. « J’espère que ça te convient même si j’imagine que tu trouveras bien un point négatif, même minime. Je me trompe Vik ? » Cette fois-ci, c’était lui qui lançait les hostilités. Mais après tout, c’était cela leur relation, jouer au chat et à la souris.

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MessageSujet: Re: Nothing more is under control [Ft. Vixie] Nothing more is under control [Ft. Vixie] EmptySam 9 Mai - 21:57


because you hope that will be easy to hate him. And every time he does something that tells you he's no good, you keep it in mind.
You make a weapon. An armor. And every time he comes through and surprises you, he wins you over, and you lose that argument with yourself, that he should be your ultimate enemy. He can be much more than that.

Elle ne pouvait pas les détester. Non, elle en était tout bonnement incapable. Ils dictaient sa vie, appréhendaient ses peurs, se forçaient à rendre chaque sacrifice que leur vie aisée leur imposait plus agréable. Ils classaient ses connaissances selon leur rang dans la société, tentaient d'extraire de sa vie tous ceux qu'ils jugeaient indignes de leur nom. En somme, ils avaient été à l'origine du plus grand nombre de ses désillusions et chagrins. Vixie ne comptait plus les fois où elle avait réprimé ses sentiments dans le seul et unique but de correspondre aux attentes et aux planifications de ses parents. Et malgré cette évidence, elle ne parvenait pas à les détester. Ce n'est qu'au moment où elle déboula sans grande conviction dans la demeure d'Andrew Maxwell Williamson qu'elle jugea bon de revoir ses principes. Car à ce moment précis, poussée contre son gré dans ce luxueux appartement qui devait lui inspirer le confort qu'offrait la maison, que l'idée de porter un autre sentiment que celui de l'amour à ses paternels ne lui paraissait pas si surréaliste. En attendant, c'était le propriétaire des lieux qui allait devoir supporter les foudres de cette haine partiellement refoulée. Comme toujours : « Avec toute la considération que je me dois d’avoir à ton égard, je doute que tu correspondes aux critères du Crazy Horse. » Bien sûr. Elle devait s'y attendre. Le sourire amusé d'Andrew vint fleurir sur ses lèvres, tandis que Vixie, partagée entre son envie de l'étranger et l'irrévocable plaisir qu'elle prenait à recevoir une réponse digne de ce nom à ses attaques incessantes, ne put s'empêcher de répondre au rictus de son fiancé par un sourire provocateur. « Détrompe toi. Tu auras l'occasion de constater l'incroyable jeu de jambe que je peux avoir, et mon tour de cuisse au passage, lorsque je t'enverrai un coup de pied droit dans la dentition.» et sur ses mots, son sourire séditieux s’agrandit, inspiré par la consolation de ses doux projets cités. Elle avait beau le nier, elle appréciait grandement son sens de la répartie qui avait le don de laisser entrevoir un rayon de soleil dans le véritable capharnaüm lugubre qu'était sa vie. Elle qui pensait tomber sur une coquille vide dans toute sa splendeur, digne du gratin de l'uptown, se retrouvait toujours agréablement surprise à chaque contre-attaque : « Ceci étant dit, l’élevage de dromadaires à Tombouctou aurait eu le mérite d’éviter ce carnage dans mon appartement. » à cela, associé un coup d’œil typiquement masculin qui observait de manière désespérée les cartons empilés les uns sur les autres. A l'idée qu'il allait découvrir le "plaisir" insolite d'être noyé sous la masse du contenu d'une garde-robe telle que la sienne, la conception de sa vie dans cet appartement lui paraissait soudain plus réjouissante. Tu n'as encore rien vu, Max. Ces vingtaines de cartons ne comptent que mes chaussures, attends donc de voir ceux qui renferment mes robes de soirée dans lesquelles je devrais me pavaner à tes côtés pour les prochaines années à venir. Tu vas m'en dire des nouvelles. Mais elle n'en fit pas la précision, jugeant que la surprise qui se peindrait sur son visage, lorsqu'il aurait l'occasion de compter tous les cartons arrivés à bon port d'ici quelques minutes, serait certainement plus jouissive encore. La brésilienne se contenta donc de lui faire part de ses projets si jamais ils venaient à se rendre à Tombouctou : « La prochaine fois que je m'y rendrais, fais moi penser à t'échanger contre deux chameaux.» et il pouvait s'estimer heureux. Compte tenu de leur point commun - un certain goût pour l'arrogance lorsqu'il s'agissait de formuler une réponse - elle l'aurait sans mal échangé contre une brebis seulement. Mais cela aurait été une véritable insulte à son propre sens du commerce et du marchandage. Ne lui laissant aucun répit dans la guerre aux répliques qu'ils menaient vigoureusement depuis leur rencontre organisée, la petite brune s'amusa à lui rappeler à quel point son accoutrement était peu conventionnel. Une présentation qui ne ne faisait pas honneur aux habitudes de la fratrie Williamson. Une dérogation surprenante qu'elle ne manqua ni de remarquer, ni de relever. « Suis-je réellement obligé de répondre à cette question ? » une telle réponse ne l'étonnait en aucun cas. Elle ne fut pas non plus surprise de sa réaction lorsqu'elle s'autorisa un rapprochement. Il restait sur ses gardes, presque effarouché. Tout chez lui l'intriguait. Ces dernières semaines, s'il y avait bien une chose qu'elle avait eu l'occasion d'apprendre à son sujet, c'était bien sa manière de toujours contourner les questions visant des réponses qui pouvaient révéler ses pensées, ses émotions, ou son état d'esprit. Insaisissable, il était. Jamais elle n'avait réellement su ce qu'il pensait concrètement de ce futur mariage, jamais elle n'avait eu l'occasion de le voir triste, ou emporté par la colère. Carré, contrôlé, et mesuré. La seule image qu'il donnait de lui, au pire des cas, était celle d'un garçon pensif qui se plongeaient dans des songes secrets refusés aux autres, même à sa fiancée. C'est pourquoi, en guise de réponse, un rictus attendu se dessina furtivement sur ses lèvres rosées. A défaut de le connaître réellement, elle était au moins capable de prédire quand est ce qu'il contournerait subtilement la question. Malheureusement, ce ne fut pas sa réaction lorsque Vixie laissa entrevoir une certaine forme de compliment à son égard : « Serait-ce un compliment à mon attention Mademoiselle Oswald-Macieira ? » son petit air victorieux lui assura qu'elle n'aurait peut-être pas dû tourner les choses de cette manière. Afin de se dépétrer de ce mauvais pas, la demoiselle décida d'opter pour la tactique d'Andrew en personne, choisissant de contourner la question tout en avançant une forme de complicité surprenante qu'il aurait l'occasion de remarquer au moment même où elle aurait parlé : « Suis-je réellement obligée de répondre à cette question ?» reprenant la réplique d'Andrew mot pour mot, elle profita de ce bref instant de cette connivence qui fut, cela dit, de courte durée, puisqu'elle offrit, malgré tout, une réponse à sa question : « Mais oui. ça en est un.» tout cela dans le but d'ajouter par la suite : « Il faut bien. Avec tous les défauts que tu traînes, c'est pas du luxe.» et bam. Sur ces bonnes paroles, sourire en coin, elle se laissa aller à la contemplation des tableaux qui se succédaient dans l'entrée de cet appartement qui était désormais sien. Elle avait beau réfuter l'idée de quitter son domicile pour vivre auprès d'un fiancé qu'elle n'avait pas choisi, elle tentait tout de même de coopérer en réservant un minimum d'intérêt à la demeure occupé par le dernier des Williamson. Elle l'exprima à ce dernier, formulant la demande qui consistait à lui faire visiter les pièces une par une. « Suis-moi. » se soumettant pour la première fois aux ordres qu'il pouvait lui donner, Vixie suivit ses pas qui l'amenaient droit à la cuisine. Nul doute, celle-ci n'avait absolument rien à envier à la sienne. La luminosité s'imposait et rendait la pièce plus agréable à vivre qu'elle ne l'aurait voulu. Observant avec intérêt les composantes de la salle, la jeune femme fit quelques pas, laissant son regard vagabonder de temps à autre, le temps d'analyser la pièce qui ne lui rendait en aucun cas la tâche facile. Aucune critique ne pouvait être formulée, l'affaire s'avérait plus coriace que prévue. Au vu de la fortune colossale des Williamson, elle n'en fut pas réellement surprise : « Voici la cuisine. Tous les équipements sont derniers cris. Tu trouveras la plupart du temps ton petit déjeuner dressé, avant même que tu n’aies pu choisir ce que tu veux manger. Une habitude d’Aniya. » et Aniya, elle s'occupe de choisir la couleur de mes dessous, aussi ? S'il y avait bien une chose que Vixie ne supportait pas - parmi une multitude de choses, mais celle-ci se plaçait largement au premier rang - c'était la manie de lui imposer les choses sans lui demander son avis ou ses goûts. Qu'on mène sa vie à sa place jusque dans les moindres détails, voilà une absurdité à laquelle elle n'était jamais parvenue à s'accoutumer. Visiblement, ce n'était pas ici qu'elle s'y déroberait. Malgré cela, à peine sa boutade plaintive pensée, elle s'en voulut instantanément. S'il y avait bien une chose qu'elle respectait, c'était le travail des autres, quel qu'il soit. Contrairement à ses parents, elle mettait un point d'honneur à entretenir certaines relations avec les domestiques. Apprendre à les connaître un minimum demeurait, à ses yeux, une forme de respect qu'elle accordait volontiers à chacun, et ce depuis toujours. C'est pourquoi la phrase à laquelle elle avait impulsivement pensé lui paraissait aussi déplacée qu'hautaine. C'était réellement indigne d'elle. Aniya devait être adorable, et s'évertuait certainement à tout mettre en oeuvre pour satisfaire les désirs de ceux pour qui elle travaillait. Vixie était bien placée pour savoir qu'il ne devait pas être des plus faciles de travailler pour des individus qui se complaisaient dans le luxe et l’opulence. Elle ne pouvait certainement pas se permettre de placer sur le dos de cette pauvre employée tous les caprices et complaintes de mal-être de la pourrie-gâtée qu'elle était. C'est pourquoi, sans même commenter le point qu'elle aurait tout le loisir de détester les jours à venir, elle suivit Andrew dans le silence jusqu'à la prochaine pièce qu'il souhaitait lui présenter. «  Le séjour. Il y en a un second, plus petit, derrière la porte que tu aperçois mais je te laisserais le découvrir par toi-même. Je vais te montrer l’étage. » En réalité, elle ne prêtait guère attention à sa furtive présentation. Non, ce qui l’intéressait véritablement était le comportement de son promis, quelques secondes plus tôt. A peine entré, il avait pris soin de retourner le cadre-photo trônant sur un meuble laqué, non sans une certaine émotion qu'elle était parvenue à saisir. Une jeune femme au charisme incontestable y figurait. Observatrice en toutes circonstances, Vixie prit soin de garder en tête cette information, mais par respect, ne souhaitait en aucun cas faire une seule remarque. Elle jeta quelques coups d'oeil discret à Andrew, dans le but, une nouvelle fois, d'essayer par tout moyen de déchiffrer ce qu'il se donnait tant de mal à cacher. Une curiosité, pour une fois saine, ne tarda pas à s'épanouir. Comprenant qu'il s'agissait malgré tout d'un sujet difficilement abordable, puisque visiblement sensible et douloureux, le silence fut de mise. Elle aurait tout le loisir d'aborder le sujet lorsque la situation s'y prêterait. En attendant, il était clair qu'il ne désirait pas en parler pour le moment. Et contrairement à l'image que l'on pouvait se faire d'elle, la brésilienne n'était pas de ceux qui brusquaient les autres pour avoir des réponses aux questions qu'elle pouvait se poser. C'est ainsi qu'une nouvelle fois, ses pensées furent mises sous silence, et elle se contenta donc de le suivre dans l'escalier. « Ma chambre. Mais je doute que tu souhaites partager mes draps… Ta chambre est par là. » A l'image d'Andrew Maxwell Williamson. Belle, chic, bien présentée, indéchiffrable, secrète, peu expressive, impénétrable. Elle présumait qu'il s'agissait de la chambre à laquelle elle devait s'attendre. Elle tenta d'y découvrir certains aspects : peut-être des photos, des livres, des objets qui pourraient la mener sur une piste concernant une probable passion, un intérêt pour un film, un sport, un domaine quelconque. Seulement, sa curiosité passagère fut rapidement stoppée, puisqu'elle fut rattrapée par la remarque qu'il venait de formuler. Il était, évidement, hors de question qu'elle partage ses nuits avec lui. Malgré tout, elle se permit de répondre en feignant une déception des plus profondes en le suivant jusque dans sa propre chambre. « Vraiment ? Quel dommage ! Moi qui pensais que nous allions faire les fous toute la nuit ...» une plaisanterie sur une probable intimité aux vices décuplés était tout à fait le genre de la demoiselle. Elle se plaisait à jouer sur l'instabilité et la singularité de leur relation à double tranchant, notamment en mettant les pieds dans le plat en visant cet aspect de la vie commune qui se devait d'être, habituellement, le ciment de la relation d'un couple fraîchement fiancé. Celui des nuits partagées dans un lit commun mettant en scène les rapprochements charnels qui les accompagnaient. Elle s'était d'ailleurs demandée à de nombreuses reprises à quoi pouvaient s'attendre leurs parents. Imaginaient-ils qu'une vie commune leur permettrait de voir venir au monde des petits enfants ? A cette idée, elle préféra se concentrer à nouveau sur la visite, et découvrit alors la salle de bain transversale. Puis, elle découvrit sa chambre avec des yeux surpris. Rien n'était à redire. Cette pièce était, curieusement, celle qu'elle appréciait le plus. Elle détestait se voir obligée de vivre dans un logement qu'elle n'avait pas choisi, c'était une évidence. Mais la vie y serait peut-être moins pénible qu'elle ne le pensait. «  J’espère que ça te convient même si j’imagine que tu trouveras bien un point négatif, même minime. Je me trompe Vik ? » se tournant vers lui, elle répondit à son attaque par son habituel levé de sourcil provocateur. Dans son esprit, elle devait certainement être taillée pour correspondre à la plus grande enquiquineuse de tous les temps. Laissant le silence s'imposer dans la pièce, elle fit quelques pas dans la chambre, laissant son regard fureter de droite à gauche. Tout doucement, la brésilienne s'approcha de la fenêtre aussi large qu'imposante, et jeta un regard à l'extérieur en glissant une de ses longues mèches cuivrées derrière son oreille. Sans quitter des yeux le paysage qui s'offrait à elle derrière la baie vitrée, elle se contenta de déclarer presque doucement : « C'est éclairé. J'aime la lumière.» ce n'était certainement pas la réponse à laquelle il devait s'attendre. Mais c'était la vérité. Elle attendit quelques secondes avant de se retourner vers lui, et affirma avec franchise d'une voix qui se voulait non agressive, mais sincère : « Ça reste assez différent de chez moi, malgré tout.» qu'elle le veuille ou non, une certaine mélancolie se dégageait de sa révélation. L'idée d'avoir quitté de force, en une matinée, l'appartement dans lequel elle se sentait chez elle, s'imposait à nouveau à elle, s'accompagnant d'une tristesse certaine à l'idée qu'elle n'y retournerait probablement jamais. Elle réalisait à cet instant précis qu'elle n'avait plus le moindre repère. Qu'allait-il advenir, désormais ? Elle n'en avait pas la moindre idée, et la perception de ce vide sidéral avait au moins le mérite de faire tomber ses remparts l'espace de quelques secondes. Elle étouffa ce sentiment à peine surgie, et fit quelques pas pour s’asseoir sur le lit qu'était désormais sien. C'est avec assurance qu'elle demanda alors à l'homme qui se trouvait face à elle : « Tu habites ici depuis longtemps ? »
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