the great escape
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the saltwater room. (thelma)

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MessageSujet: the saltwater room. (thelma) the saltwater room. (thelma) EmptySam 28 Mar - 23:18


" Time together is just never quite enough, when you and I
are alone, I've never felt so at home. What will it take to
make or break this hint of love ? Only time, only time. "



Posté devant le miroir en pied de la chambre, Holden s'affaire à défaire le nœud d'une cravate qui l'étouffe depuis quatre heures, soit le temps qu'il a passé à la porter. Il n'est pas homme à porter des cravates, il l'a toujours su. Déjà gosse, quand son père avait le dos tourné, il s'amusait à l'enlever et la poser quelque part pour l'y oublier la minute d'après, ce qui lui valait des roustes sévères. On ne plaisante pas avec ça, Holden, s'époumonait son père. Son père ne s'époumone plus beaucoup, maintenant, c'est tout juste s'il parvient à respirer correctement. Son cancer grignote des morceaux de poumons, de plus en plus gros, de plus en plus loin, de plus en plus vite. Bientôt, il ne parviendra plus à respirer du tout et alors, qui s'époumonera parce qu'il retire sa cravate l'air de rien ? Cette pensée lui noue la gorge, lui serre l'estomac. Il n'est pas encore prêt pour ça. Il ne sait même pas s'il le sera un jour. Il a été un fils déplorable, quand bien même tente-t-il de se rattraper depuis quelques mois. Il veut le rendre fier, au moins une fois dans sa vie, voir son regard pétiller d'orgueil devant ce que son fils a accompli. Andrew Carlisle ne le verra pas réussir, la vie ne lui en laissera pas le temps, mais Holden l'ignore encore, alors pour l'heure, tout ce qu'il peut faire, c'est d'être ce fils dont il rêvait. Celui qui marche dans ses traces, celui qui lui ressemble, qui est amené à faire de grandes choses, des choses qu'il ne pourrait même pas imaginer. Andrew ne doute pas une seule seconde des capacités d'Holden à prendre sa relève, alors même que le premier concerné vit dans la panique constante d'échouer. Il n'avait jamais connu ça, avant, la trouille d'être mauvais, de se planter. Parce qu'avant, il n'avait pas d'enjeu se chiffrant à plusieurs milliards de dollars. Son seul enjeu était de se trouver un endroit où dormir le soir, et ne pas démolir la gueule de quiconque se serait trop approché de sa Lola. Mais l'enjeu auquel il fait face, maintenant, le dépasse. Il n'est pas de taille, il en est persuadé. Doucement, Thelma s'est glissée dans la chambre qu'ils partagent, jusqu'à se placer derrière lui et observer leur reflet dans le miroir. « Tu les as tous envoûtés ce soir » dit-il avec un sourire. Un gala de charité quelconque, dont le motif lui échappe déjà, auquel ils ont assisté pour faire bien. Ce genre d'événement le laisse froid, indolent. Mais Thelma, elle, s'est prêtée de bonne grâce à l'exercice, avec une facilité déconcertante qu'il lui envie. Claquer des bises à des dizaines de personnes, certaines qu'elle ne connaît même pas, enchaîner sur quelques bavardages pour mettre tout le monde dans sa poche et en quelques minutes, toute l'assemblée n'avait plus que son nom à la bouche. Elle était divine, il le concède, et parfaitement à sa place – contrairement à lui. C'est dans ces moments, ces moments où il se sent étranger parmi les siens, qu'il aime le plus Thelma. Pas d'un amour vrai et passionnel, mais d'un amour un peu étrange qui ne dit pas vraiment son nom, qui ne le connaît pas non plus. Avec une infinie douceur, il attrape ses deux mains pour venir entourer son torse et reste quelques secondes ainsi, retrouvant brièvement un semblant de sérénité. Elle l'apaise. Elle le rassure. Elle était la candidate idéale pour porter un tel fardeau. Parfois, il se dit qu'il ne l'aime pas comme il le devrait, pas à sa juste mesure, qu'elle mériterait d'être avec quelqu'un fou d'elle, qui la traiterait comme on traite une reine. Mais ce type-là, ce n'est pas lui, et tant qu'elle ne fuit pas, il s'abreuve de sa présence rassérénante. « Je ne sais pas comment tu fais pour être aussi à l'aise. Ils m'ont tapé sur les nerfs à la minute où je suis entré dans la salle. » Holden possède une patience relativement limitée dans ce genre de moments, mais il a pris sur lui, s'est inspiré du modèle à côté de lui, s'est forcé à sourire, à serrer des mains et à offrir des petites tapes amicales dans le dos. « Merci. Pas seulement pour ça, mais aussi pour... tout le reste. » D'être là et de ne pas avoir encore pris ses jambes à son cou, de savoir trouver les mots, de lui donner l'impression, parfois, qu'il peut finalement réussir. Ca ne dure jamais longtemps, jamais assez du moins pour qu'il réussisse à s'en convaincre vraiment, mais c'est un début. A nouveau, son ventre se noue, mais cette fois c'est l'appréhension du lendemain qui surgit. Un rendez-vous demandé d'urgence par les membres du board. L'action a chuté, à la Bourse de New York. Un plongeon de 8% directement lié à l'annonce officielle du départ d'Andrew Carlisle. De quoi inquiéter Holden, qui n'a pas la moindre idée de ce qu'il convient de faire. Son père lui intime de se laisser porter, qu'il possède le même talent que lui pour les affaires, mais il n'en est pas si certain. « Et si je me plante, demain ? Et si à cause de moi la boîte coule ? » Il se retourne pour faire face à Thelma. « Je ne sais pas ce que je suis censé dire pour les rassurer, j'en ai pas la moindre idée. Ils ne vont jamais me trouver crédible. » S'il lui dit cela, c'est parce qu'il espère qu'elle trouvera à nouveau les mots pour l'apaiser et lui redonner une confiance qui lui fait tant défaut. Il n'y a qu'elle qui soit taillée pour ce rôle-là, qu'elle, à laquelle il puisse si aisément se confier. C'est aussi dans ces moments-là, qu'il aime le plus Thelma.
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MessageSujet: Re: the saltwater room. (thelma) the saltwater room. (thelma) EmptySam 16 Mai - 23:06

"L'amour, c'est l'occasion unique de mûrir, de prendre forme, de devenir soi-même un monde, pour l'amour de l'être aimé."Holden & Thelma

La blonde est restée accoudée au chambranle de la porte un instant de plus, rien qu'un battement de cil. Le temps de réaliser que la soirée venait de se terminer et qu'elle n'était plus obligée de sourire. « Il n'était pas nécessaire de mettre une cravate tu sais ? » elle se glisse derrière lui, croisant son regard à travers le reflet du miroir. Entre eux, nul besoin de mot. Elle voit dans ses prunelles toutes ses inquiétudes, tous ses doutes. « Tu les as tous envoûtés ce soir »  Ses lèvres forment une ligne mince, réprimant un sourire. « - Je fais souvent cet effet.  ». Le gala de charité auquel ils avaient assisté ressemblait en tout point à tous les autres, les visages finissaient par se confondre et les mots franchissaient naturellement ses lèvres sans qu'elle n'eut besoin d'y réfléchir. Elle avait virevolté de convive en convive, lancer des sujets de conversation complètement loufoques parce que là-bas peu importe le contenu, seules les apparences comptent.
Dans la réalité, le garçon saisit ses mains pour qu'elle vienne les glisser autour de son buste. Le contact de sa peau sur la sienne la marque au fer rouge, elle sent des frissons parcourir sa colonne vertébrale et elle pose son menton sur son épaule, les yeux clos. « Je ne sais pas comment tu fais pour être aussi à l'aise. Ils m'ont tapé sur les nerfs à la minute où je suis entré dans la salle. ». A quel point il se trompe. « Je ... Holden...». Les mots lui manquent, elle baisse les yeux.« Je n'étais pas si à l'aise que ça.  A vrai dire, tu as rendu cette soirée supportable. Quand tu es là, ils me tapent moins sur le système ». Certes, elle aurait pu prononcer ces mots, s'épancher sur ses véritables états-d'âmes et se confier à son ami. Mais il n'avait pas besoin de connaître cette partie d'elle :  emprise de doute. Seul le bien-être de Holden comptait, le sien passait ensuite.  Ainsi choisit-elle de sourire encore pour faire croire à son monde que tout allait bien. « Merci. Pas seulement pour ça, mais aussi pour... tout le reste. » La blonde resserre sa prise autour de lui, esquisse un sourire tendre et dépose un baiser sur la peau du garçon qu'elle arrive à atteindre à être ainsi enlacée à lui.   « Ce n'est rien, je t'assure. Merci à toi aussi. » Elle chuchote. « Tu m'aides plus que tu ne le crois. Peut-être même bien plus que je ne t'aide » C'est avec cette confidence qu'elle se détache de lui, pour balancer ses escarpins qui lui font mal aux pieds et retirer, avec cette grâce naturelle qui lui colle à la peau, le nombre incalculable de pinces qui retenaient ses cheveux blonds. Les fils d'or descendent en cascade dans son dos nu. La robe qu'elle avait choisi de porter laissait cette partie de son corps complètement dénudé. « Et si je me plante, demain ? Et si à cause de moi la boîte coule ? ». Sa bouche se plisse, la blonde est boudeuse. « Pourquoi elle coulerait ? » Il se décide à se tourner vers elle. « Tu es compétent, Holden. Tu réussiras. Et tu sais pourquoi ? » « Je ne sais pas ce que je suis censé dire pour les rassurer, j'en ai pas la moindre idée. Ils ne vont jamais me trouver crédible. ». Son index se colle à ses lèvres. « Chhh... » Dans un regard menaçant, ses mimines se posent sur les épaules du garçon. « Tu n'as rien à dire pour les rassurer. Tu n'as rien à leur prouver.  » Elle le force avec douceur à se tourner face au miroir. « Regarde toi. Si toi tu ne vois qu'un frêle garçonnet qui n'a pas les épaules pour succéder à son père moi je vois tout autre chose. » Avec la perte de ses talons, elle a perdu également quelques centimètres, ainsi elle disparaît presque derrière la carrure d'Holden. « Moi je vois un redoutable homme d'affaire. Quelqu'un d'obstiné et de juste. » Elle pointe rageusement le miroir. « Tu as si peur de ce que tu reflètes aux autres, Holden. Alors que tu ne dois des comptes qu'à toi-même. Le monde est un terrain de jeu. Et il suffit de jouer.  » elle défait correctement la cravate du garçon et ouvre un bouton de sa chemise. « Montre-leur qui tu es, Holden. Parce que la personne que tu es réussis tout ce qu'elle entreprend » elle tire la langue et se mord les lèvres ensuite. «Mon Holden, c'est un vainqueur. Et même s'il tombe, il se relève. Pourquoi tomber sinon ? Et à partir de ce constat : pourquoi craindre la chute ? » plutôt satisfaite de son discours, ses lèvres s'ornent d'un sourire fier et effronté.



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MessageSujet: Re: the saltwater room. (thelma) the saltwater room. (thelma) EmptySam 30 Mai - 18:33

Un sourire glisse sous ses lèvres à la mention d'une cravate inutile. Holden hausse un sourcil, amusé. « Je préfère éviter de leur donner matière à redire sur mon compte, ils auront bien assez de choses à critiquer dans les semaines à venir. » Une cravate témoigne d'un certain effort quant à son apparence et c'est un jeu auquel il se plie bon gré mal gré. Son monde est entièrement régi par cela, les apparences. On jugera d'un regard et on n'y reviendra plus. On n'a qu'une seule chance de faire bonne impression et Holden l'a compris. S'il avait pu choisir, il n'aurait pas mis de cravate. Mais à bien y réfléchir, s'il avait pu choisir, il n'y serait pas allé du tout. Seule la voix douce et tendre de Thelma avait fini par le faire céder. Thelma, contrairement à lui, semble dans son élément lors de ce genre d'invitations. Probablement qu'elle y a assisté plus souvent que lui, qui trouvait dès l'enfance tous les prétextes possibles et imaginables pour s'en échapper. Se mêler aux autres ne lui posait aucun problème, en règle générale, sauf lorsque cela impliquait les sourires faux de circonstance, l'hypocrisie suintant de chaque regard, les petites phrases regorgeant de sous-entendus mesquins. Holden aurait donné tout l'argent en sa possession pour ne serait-ce qu'une soirée loin de cet univers plus empoisonné que doré. Thelma, elle, s'accommode facilement aux autres, même ceux dont il sait qu'elle les méprise. Les sourires charmants, les yeux rieurs pétillant de malice, les pas savamment maîtrisés, tout a l'air facile, pour elle. Elle se fait professeur de bonne manière pour lui qui n'a jamais eu ni l'envie ni le besoin de ressembler à ce qu'il n'est pas, et il étudie soigneusement, s'inspire de sa façon de faire. Elle est brillante. Plus qu'elle ne s'en rend probablement compte. Dans une autre vie, il aurait probablement été fou amoureux d'elle, et cette idée a un arrière-goût amer. Il lui aurait été plus simple d'aimer une Thelma plutôt qu'une Lola. Aimer une femme capable de se fondre dans le décor avec aisance, d'être présente lorsqu'il le faut, absente lorsqu'elle le doit, plutôt que d'aimer un volcan en éruption permanente, avec ses sautes d'humeur, ses lubies et son goût exacerbé pour le jeu. S'il sait qu'il ne mérite pas Thelma ? Oui. Il en a conscience bien plus qu'on ne le penserait. Il lui arrive encore maintenant de se demander pourquoi elle n'est pas partie, ou ce qui peut la retenir. Mais Thelma est maligne, là encore plus qu'elle n'en donne l'impression, et il imagine qu'elle doit elle aussi y trouver une certaine forme d'intérêt, quelque chose à gagner de cette relation qui est tout sauf ce qu'elle a l'air d'être. Elle tente de minimiser son aisance, et Holden secoue la tête avec véhémence. « Non, je n'y crois pas une seconde. Tu étais comme un poisson dans l'eau, Thelma. Tu as cette facilité à te mêler même aux gens les moins supportables. » Il sent son menton posé sur son épaule, et il tourne la tête pour déposer un baiser sur sa joue. Ils partagent une intimité bien plus grande qu'on ne l'imaginerait, si l'on connaissait du moins la nature de leur relation. Tous deux jouent le jeu avec une incroyable aisance, comme si être ensemble paraissait naturel, normal. Ca l'est peut-être, au fond. Ils forment un beau couple, même s'ils n'en ont que l'air. Mais lorsqu'ils se retrouvent dans un cadre privé où ils cessent de jouer aux amoureux éperdus, leur complicité ne disparaît jamais. C'est aussi agréable que déstabilisant, d'être si proche d'une femme que l'on prétend aimer devant le reste du monde. « Ah ? Et dis-moi comment je t'aide, exactement ? Parce que j'ai beau réfléchir à la question, je ne vois aucune réponse crédible » répond-il doucement, ses yeux observant le reflet de Thelma dans le miroir, se déshabillant avec grâce. Cela fait bien longtemps qu'ils ne s'embarrassent plus de pudeur, ce qui ne contribue qu'à renforcer leur proximité. Ils jouent une comédie si crédible qu'elle lui semble parfois être la seule chose réelle de sa vie, ce dont il prend généralement conscience lorsqu'il se réveille, son bras entourant le corps frêle de la jeune femme dans le lit qu'ils ont pris l'habitude de partager. Rien ne les oblige à pousser la mascarade si loin, si ce n'est l'amitié étrange qu'ils entretiennent et qui le rassure. Sa vie serait bien trop morne, s'il n'avait pas la certitude de retrouver une silhouette familière lorsqu'il rentre chez lui après une journée épuisante. Parfois, il ne rentre pas de la nuit, se rend jusqu'à sa garçonnière, accompagné d'une femme qui n'est pas Thelma, et si elle le sait, elle a pourtant l'élégance de ne jamais faire de remarque à ce sujet. Elle se lance dans un discours des plus convaincants, et en sentant l'assurance dans sa voix, il finirait presque par se laisser convaincre à son tour qu'il vaut mieux qu'il ne le croit. Presque, seulement, car les doutes n'ont pas disparu. Ils sont là, attendant le moment propice pour venir le saisir à nouveau. « Ce n'est pas aussi simple que ça » soupire-t-il, laissant la jeune femme défaire les boutons de sa chemise. « Tu me vois avec un autre regard que le leur. Tu me connais. Je n'ai plus rien à te prouver, plus rien à te montrer, tu sais tout ce qu'il y a à savoir à mon sujet. Eux, ils n'ont pas la moindre idée du type qui va se pointer devant eux demain. Tout ce qu'ils savent, c'est ce qu'ils ont pu lire à mon sujet dans les magazines et ce n'est pas glorieux. » Les récits de son passé qui ressurgissent, maintenant qu'il y a un enjeu. « Il n'est même pas question de faire bonne impression, je dois transformer de A à Z tout ce qu'ils ont pu entendre de moi. Et contrairement à ce soir, tu ne seras pas avec moi dans la pièce pour me rassurer et me dire comment être. » C'est peut-être elle qui devrait affronter les actionnaires, nul doute qu'elle saurait exactement quoi leur dire pour qu'ils lui accordent leur confiance. « Je n'ai aucune crédibilité. J'ai décroché un diplôme précisément pour ce genre de moment, et il ne me sera d'aucune utilité. Je ne suis pas fait pour ça, et on le sait tous très bien. Je suis une espèce d'usurpateur, et ils s'en rendront très vite compte. »  
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MessageSujet: Re: the saltwater room. (thelma) the saltwater room. (thelma) EmptySam 13 Juin - 14:40

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