the great escape
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dropped down (w/esteban)

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MessageSujet: dropped down (w/esteban) dropped down (w/esteban) EmptyDim 7 Déc - 19:05

Deciding whether or not to trust a person is like deciding whether or not to climb a tree because you might get a wonderful view from the highest branch or you might simply get covered in sap and for this reason many people choose to spend their time alone and indoors where it is harder to get a splinter. -- lola and esteban

True friendship is sitting together in silence and feeling like it was the best conversation you’ve ever had
Theresa Howell avait toujours été, avant même d'être la mère de Lola, une chirurgienne d'exception. Les mains dans le sang, elle maniait le scalpel, escrimeuse bornée face aux maux des corps. Cette mère, d'une grande détermination, d'un étroit sérieux et d'un génie notoire, avait tenté d'apprendre à ses enfants les rudiments de la médecine, les joies de la table d'opération. Mais les trois esprits bouillants qu'elle avait materné n'étaient pas voués à ces joies-là, ils étaient des enfants lumineux mais aux esprits faciles, intéressés par tout sauf sa stricte logique. Alors faute de trouver chez ses enfants un futur chirurgien, Theresa avait trouvé Esteban. Le brillant, studieux et passionné Esteban. A peine plus âge que Lola, beau métisse au sourire communicatif qui ne relevait le nez de ses bouquins que pour poser une question à propos de médecine ou glisser une remarque qui, à coup sûr, faisait rire la brillante, studieuse et passionnée Theresa Howell. Quatre ans déjà qu'Esteban recevait les cours particuliers et les encouragements de la grande chirurgienne cardio-thoracique. Enthousiasmée par ce nouveau talent, elle leur avait servi du Esteban à toutes les sauces le premier mois qu'elle l'avait pris sous son aile. Très vite, Esteban était venu manger à la maison. Il y avait toujours un couvert de plus pour lui, une assiette bien garnie pour ce "charmant jeune homme". Et quand il proposait à Lola de la resservir, ladite jeune femme héritait du lumineux regard plein d'espoir de son inchangeable mère, toute émoustillée dès qu'ils ne se faisaient ne serait-ce que la bise en guise de bonjour. Au début, le moindre mot qu'il prononçait était pour Lola une invitation au sarcasme, elle lui déballait une de ses cyniques remarques dont elle avait le secret - ou se taisait simplement, le visage peint d'un sourire mutin quand ils étaient à côté de son drôle de duo parental. Au fil du temps, Esteban était devenu un ami. Quand, après leur première année d'étude à Berkeley, ils s'étaient dit au revoir quand elle lui annonçait qu'elle partait sur les routes, ce convenu jeune homme, acquiesçant aux ambitions de ses parents, n'avait fait aucune remarque sur son départ. Elle partait, très bien. Elle désobéissait, peu lui importait. Il était passé au dessus de ces détails-là, avait serré la petite Lola dans ses bras en lui glissant un chaleureux "bonne chance" à l'oreille. La seule personne que Lola avait accepté de voir le jour de son retour, il y a deux ans, c'était Esteban. Il était venu l'accueillir à l'aéroport, il avait reprit cette toute petite Lola dans ses bras et elle l'avait serré en retour. Alors, depuis qu'elle était revenue, elle l'avait souvent appelé, cette âme sereine et accueillante qu'il représentait. Esteban incarnait l'amitié facile, puissante, d'une infinie douceur. Ce soir-là, Lola relevait ses cheveux en chignon et lançait un sourire charmeur à son miroir. Elle laissait ses petits doigts attraper son portable et envoyait une invitation qui n'attendait pas de réponse. Un ordre.

Lola a écrit:
Need to talk to you. See you on the beach at 10:00. Don't be late !


A vingt deux heures, elle l'attendait donc. Assise sur une serviette à l'endroit qui avait accueilli toutes leurs nuits de discussions, enveloppée dans un gilet de laine chinée trois fois trop grand pour elle, sa féline silhouette se laissait caresser par la caresse lascive du mistral. Ses cheveux suivaient la direction du vent, la lune surplombait la scène dans un ciel d'encre. Dans son sac à main trônait une bouteille de vin rouge et des tapas achetés l'heure d'avant. Lola attendait patiemment en fixant un ciel sombre, voilé par les tourbillons à peine perceptibles des nuages. En été, ils se baignaient souvent à deux dans cette eau-là, dans cette eau claire qui remuait en gerbes claires sous les rayons de lune. Elle se souvenait de ces instants-là, quand elle se jetait jusqu'à la grève, catapultait ses vêtements en attendant qu'il la rejoigne. Esteban arrivait, fixait l'horizon obstinément en oubliant la poitrine nue de Lola dans l'eau. Pas d'ambiguïté. Lola se foutait de ce torse nu, plongeait dans la nuit noire sur la plage déserte en sa compagnie, toute nue qu'elle était dans ce grand océan. Mais aujourd'hui il faisait trop froid. Et ce qu'elle s'apprêtait à lui demander était malheureusement trop délicat pour qu'elle le lui dise topless. Elle perçut les bruits de pas derrière elle, se retourna et s'étendit de tout son long sur la serviette, contemplant le grand corps du métisse qui avançait jusqu'à elle, dissimulé par une nuit joueuse. « Si vous êtes là pour me violer, faites gaffe, j'ai une bouteille de rouge ! » qu'elle gueulait, à moitié avachie sur sa serviette, auréolée de sa crinière blonde. Elle sourit à son ami, contente de sa connerie. Elle se leva finalement, courut dans le sable jusqu'à l'alpha qui progressait, soulevant des volutes de poudre dorée autour de ses chevilles. Petits cris rieurs, elle s'agrippa à son cou et le serra dans ses bras, ou du moins tenta d'enlacer ce torse massif. Lola s'enivra de l'odeur si particulière de son ami, toute amusée qu'elle était de pouvoir revivre une soirée comme celle-là au clair de lune. C'était leur truc à eux deux. Les dîners sous l'astre lunaire après une lourde journée de cours. Dans leur routine, d'abord elle râlait et il l'écoutait en ponctuant son grand monologue de quelques rires. Ensuite c'était son tour, il lui racontait tout ce temps où ils n'avaient pas parlé (qui se limitait donc à, tout au plus, une bonne semaine) et Lola, largement plus bavarde, le coupait pour lancer une bordée de jurons à propos de la personne qui avait osé emmerder l'unique Esteban ou s'émerveillait de la vie qu'il avait contribué à sauver. Quand Theresa apprenait par on-ne-sait-trop-qui qu'ils se voyaient régulièrement, Lola avait droit à l'habituelle plaidoirie de ses parents, selon laquelle il était l'homme parfait pour elle, et autres tentatives de sournoise persuasion. Mais elle était certaine que leur amitié resterait scellée par la pierre, immuable et inchangée. Lola ne voulait pas épouser Esteban. Esteban ne voulait pas épouser Lola. Même si elle s'apprêtait à lui demander quelque chose du même acabit, il fallait rester honnête quant à leurs envies. « Je suis contente que tu sois venu. En même temps tu sais que j'aurais fait la gueule si tu m'avais planté. » plaisanta-t-elle en le guidant jusqu'au camp qu'elle leur avait installé et qui se résumait, en fait, à deux serviettes étalées sur le sable, son sac à main remplis de leurs victuailles et des assiettes, des verres et des couverts en plastique. Mais elle restait fière d'elle. « Tu as le bonjour de mes parents, comme d'habitude. » commença-t-elle en s'asseyant sur sa serviette. « Faut que je te parle d'un truc, Esteban. » elle amorçait discrètement sa tentative de proposition. « Je t'ai déjà parlé d'Holden ? » bien sûr. Depuis qu'Holden avait fait irruption dans sa vie d'étudiante, elle n'avait pas épargné son ami de ses récits, colères et introspections convulsives. « Il est en couple avec une fille... Sara, je crois. Enfin toujours est-il que... » elle fit une pause, cala la bouteille de vin entre ses genoux pour essayer de la déboucher correctement. Elle eut un soupir contrit, contrainte de reconnaître que le garçon de la route n'était pas sorti de sa tête. « Ça me rend dingue. Et il le sait en plus, ce con, à quel point ça me fait chier de le voir avec d'autres filles. » elle serra les dents, s'appliqua à essayer de sortir le bouchon du goulot, ses mains s'accrochant rageusement au verre, la bouteille se retrouvant d'une colère bien légitime. « Et puis ma mère est particulièrement énervée, en ce moment. Tu sais les crises habituelles de "mais pourquoi t'as pas de copain, qu'est-ce que tu vas faire de ta vie...", elle imita d'une voix criarde celle de sa mère lui reprochant d'être ce qu'elle était. Du coup ton nom revient pas mal dans les discussions, tu t'en doutes. » elle essayait de prendre sa requête par l'angle le plus favorable, lui exposant les faits avait une certaine tristesse. Elle fixa une étoile qui dégageait une lumière plus forte que ses sœurs. Retourna au visage intrigué d'Esteban qui attendait, patient malgré tout, qu'elle en vienne au sujet principal. « Du coup... bah j'aimerai bien qu'ils me foutent la paix, une fois pour toutes. Et rendre Holden jaloux, par la même occasion. » elle plongea un regard implorant dans le sien. « Pitié Esteban, essaie de comprendre ce que je te demande parce que j'ai vraiment, vraiment pas envie de te le formuler clairement. » Amitié immuable et inchangée...
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MessageSujet: Re: dropped down (w/esteban) dropped down (w/esteban) EmptyMar 9 Déc - 23:49

« Les seuls gens qui existent sont ceux qui
ont la démence de vivre, de discourir, d'être sauvés,
qui veulent jouir de tout dans un seul instant,
ceux qui ne savent pas bâiller. »



Un air ahuris, un sourire gêné. Esteban avait cette expression sur son visage depuis qu'il était petit. Étonné de tout et n'importe quoi, chaque découvertes qu'il faisait dans sa vie le dotait de cette expression assez marrante et angélique. Il était un peu cet enfant qui s'étonne de la vie, chaque jour qui passait. Voulant tout savoir sur tout, se gavant de connaissance comme on pourrait le faire avec un pot de glace et du chocolat. Esteban était ainsi, avide de savoir et c'est cette avidité qui l'avait conduit à connaître la petite blonde espiègle et aventureuse qu'est Lola. Depuis près de cinq ans, ils se connaissaient, s'amusaient, étant des amis au delà de l'espérance. Leur jeu et leur amitié était haute en couleur, toujours prête à évoluer, à danser, à chanter et faire rêver les autres. Rien de romantique comme les parents de la jeune fille pouvait le croire, juste une incroyable et magnifique amitié, un lien sans doute qu'ils garderont toute leur vie. La mère de Lola, incroyable chirurgienne, Theresa Howell, avait prit sous son aile le jeune homme. Il était en camp de médecine, juste avant d'entrer en terminale, avant sa dernière année, et avait été sous la coupe d'une des plus grandes. Il avait rapidement eut un lien assez particulier avec elle, elle qui était si différente de sa propre mère, mais qui croyait en lui comme elle, lui donnant des rêves possibles à exaucer directement, petit à petit. Lola et Esteban s'étaient rapidement trouvé, courant à deux dans les couloirs vides de l'hôpital. Même si ils étaient assez grands, même si ils étaient assez sérieux à propos de leurs études, ensemble, ils redevenaient des enfants, ne se souciant plus de l'heure du coucher pour avoir un cerveau frais et dispo à ingurgiter un nombre incalculable de choses le lendemain. Mais le temps des au revoir avait sonné et Esteban était repartis chez lui, lui promettant de revenir la voir dès qu'il le pourrait. Durant toute l'année qui a suivit, il a passé presque toutes ses vacances dans la famille de Lola, s'évadant l'esprit et ne pensant pas à un père absent qui ramenait autant de maîtresse qu'il y a avait de tableaux accrochés aux murs de la villa. Et il en avait beaucoup. Esteban avait trouvé en Lola, une amie formidable. Elle lui avait même donné l'idée de s'inscrire à Berkeley et il l'avait fait, trois années plus tard. Alors, on pouvait comprendre pourquoi un simple message de Lola le rendait tout heureux. C'était leur quartier général cette plage, là où ils allaient afin de se vider l'esprit et ne penser à rien d'autre qu'eux et leur soucis plus ou moins variés. Lola avait souvent plus de soucis, ayant une vie plus ou moins agité, en tout cas, plus que Esteban, mais ils trouvaient toujours ces moment privilégié, unique, où ils se disaient tout. C'était ainsi. Des meilleurs amis si vous voulez, mais étonnamment, aucuns d'entre eux n'avaient jamais osé se prononcé comme tel pour l'autre. Ils étaient des amis d'enfances. Prenant son vélo avec empressement, il pédala avec acharnement jusqu'à la plage de Sunset District. Une étendue belle et admirable mais qui restait à ses yeux encore en dessous de ses souvenirs de la mer des Caraïbes ou encore des étendues d'un blanc purs des plages australienne. Il voulait revenir à cette époque, celle où tout ce qui lui importait était le nombre de fois où il allait à la plage avec ses amis et la plus belle fille du collège qui voulait sortir avec lui. Parce que avouons le, si dans sa famille, il était le vilain petit canard, au dehors, il était celui sur qui on se retournait et qu'on voulait aborder. Esteban n'avait jamais pris la route facile et s'était renfermé après la mort de sa mère, si bien que son attitude si réservé pouvait être compliqué à comprendre. Accélérant dans la pente avant la plage, il se dit qu'il était peut-être temps d'investir dans une voiture. Il n'allait pas pédaler toute sa vie. Arrivant à la langue de sable éclairé par la lune pleine et des lampadaires. Il parcourut le petit bout de terrain le séparant de sa jolie amie. Lola était d'une beauté claire, agréable, frappante mais pas extravagante. Elle était fraîche, aussi jolie qu'une jeune rose blanche. Il l'approcha avec calme, ayant laissé son vélo plus loin, au garage à vélo prévu à cet effet. Il voulait la surprendre, et ce fut le cas. « C'est mal barré pour te surprendre vu que tu m'attendais poupée. » Esteban ria en la voyant courir vers lui. Si bien qu'il campa ses pieds dans le sol, bien décidé à ne pas tomber. Cela faisait un bout de temps qu'ils ne s'étaient pas vu. Lui partit pendant l'été en Australie, plus longtemps qu'à l'accoutumé, elle qui était en road trip pendant l'année passée. Ils n'avaient pas eut l'occasion de se voir depuis, trop occupé à leur vie prenante et bousculée par tant de choses. Esteban se voyait encore dans ce gala de drogues et d'alcools, ou encore en train de penser une certaine jeune femme cher à son cœur. Il ne voulait qu'une chose actuellement, serré Lola dans ses bras et oublié que sa vie n'était qu'un ramassis de connerie pour le moment. « Huuuum, du rouge. Une bonne cuvée j'espère, pas de la camelote de Chenet ! » Il avait beau être une personne généreuse et qui ne se faisait pas plaisir autant qu'il le pouvait malgré son compte en banque, il n'avait pas non plus un goût horrible en matière de rouge. Il aimait la qualité. « Oh, ça je le sais. Tu me ferais la gueule pendant des semaines et déboulerait dans ma chambre au milieu de la nuit pour t’apitoyer sur ton sort. » Esteban n'y allait jamais de main morte avec Lola. C'était leur truc. « Pauvre petite chose. » Il la suivit sur la sable sec, à peine mouillé par la pluie qui était tombée plus tôt dans la journée. « Merci. J'appellerais ta mère pour mon stage de Noël d'ailleurs. » Theresa était le mentor de Esteban, il était normal pour lui de l’appeler dès qu'il avait un doute et son devoir de la tenir au courant de sa progression. Il s'était à peine mis à l'aise que Lola commençait déjà à parler. Une vraie pipelette. « Il sort avec SARA ? » La relation entre le brune et le mexicain étaient étrange, possessive mais aussi beaucoup trop libre pour être vraiment établie, trop éloignée pour être réelle. « Pardon, vas-y je te dirais après. » Il la laissa continuer à parler, écoutant ses propos et comprenant aisément la colère de la jeune femme. Elle avait envie d'être avec Holden mais tout ce qui les séparait faisait qu'il y avait un fossé qui était impossible à combler pour le moment. De plus, la mère de Lola la pressait de ramener un jeune homme, malgré les dires de sa fille clamant son bonheur d'être seule. Esteban la comprenait. Son père, grand héritier des Nguyen et homme à femmes invétérés, qui le pressait lui et son frère de ramener une jeune femme qui serait leur épouse. Sauf que ni Elijah, ni Esteban n'étaient prêts à rentrer en Australie afin de présenter une jeune femme qui devra supporter son père, un connard. « Comme d'habitude. Faudra qu'elle se fasse une raison … ou pas ? Lola, qu'est ce que tu as en tête ? » Esteban comprenait à moitié les envies de Lola, il ne comprenait pas pourquoi cette idée lui était venu en tête. Comment diable avait-elle eut l'idée de se mettre en couple avec lui alors que durant des années, ils avaient prôné une amitié sainte et dénué de changement de ce typer. « Lola, tu sais que je ferais tout pour toi mais tu es sûre de ça ? » Il ne voulait que son bien, son bonheur. Elle était sa petite Lola, la seule fille qui lui sautait dessus et ne voulait pas le mettre dans son lit. « Je ne suis pas contre et à vrai dire, ça m'arrangerait moi aussi avec … certaines personnes. Mais je veux que tu me promettes que ça n'arrivera jamais aux oreilles de mon père, ni de mon frère. Ils ne me lâcheront pas d'une semelle. » Seule condition à ce contrat qu'ils étaient sur le point de faire.
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